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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 15:24

POUR AIDER AU BON CHOIX….

« Avec Sarkozy, c’est le modèle états-unien. Avec Bayrou, c’est l’insertion de force de la France dans une Europe ultralibérale. »(Patrick Le Hyaric, directeur de « l’Humanité ).

« Avec moi ? J’ai les juifs, les nègres et les rouges. » (De Gaulle Londres 1941 )

« Je serais profondément déçu si Nicolas Sarkozy était élu, pour moi, pour tous les travailleurs immigrés, pour tous les gens qui sont obligés au quotidien de prouver qu’ils sont français, même pour ceux qui comme moi sont nés en France . »Yannick Noah

« Tu es un connard,, un déloyal, un salaud,[je vais te]casser la gueule ».
Nicolas Sarkozy à Azzouz Begag, ministre(fantoche et sans budget) de la Promotion et de l’Egalité des chances.

« Si je soutiens Marie George Buffet, c’est parce qu’elle a l’ambition de défendre l’industrie et l’emploi industriel ». Louis Dronval, syndicaliste.

« Nous avons besoin d’un parti qui prenne en compte nos revendications pour regagner le terrain perdu » C.Grimaud, éboueur

LE SMIC : 8,27 E horaire brut, soit 1254,28 E. SMIC mensuel brut(35 H.)
18 millions de chômeurs dans l’Union Européenne

« On sera une démocratie adulte, le jour où ce seront les télévisions qui choisiront les journalistes pour les duels présidentiels et non les candidats ». Alain Duhamel, journaliste.

« L’ignorance est mère de tous les maux ».
François Rabelais, écrivain 

« Que les classes dirigeantes tremblent devant l'éventualité d'une révolution communiste. Les prolétaires n'ont rien à perdre que leurs chaînes. Et c'est un monde qu'ils ont à gagner. » Karl Marx (Manifeste du Parti communiste).

« Nul n'a le droit d'entasser des monceaux de blé à côté de son voisin qui meurt de faim". Maximilien Robespierre, 1789.

Marie-George Buffet à propos de la TVA sociale proposée par Nicolas Sarkozy : C'est "un véritable scandale" car ce serait "ajouter pour les salariés une nouvelle imposition".

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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 15:21

            Attention à l'Intox !

Depuis quelques jours, circule une « rumeur » selon laquelle une étude du Cevipof prédirait un score de 20 % à Jean-Marie Le Pen qui devancerait l’ensemble des candidats.
Cette "rumeur" continue de circuler alors même que le Cevipof a publié un communiqué qui indique : "La rumeur persistante qui prête au CEVIPOF la réalisation d’une enquête selon laquelle J.M. Le Pen aurait 20% d’intentions de vote, N . Sarkozy 19%, S. Royal 18%, F. Bayrou 11% n’ a aucun fondement."
A l’heure où tous les coups semblent permis pour contraindre les électeurs indécis à un vote présumé « utile », il y a urgence à dépolluer le débat public des rumeurs et conjectures sur les sondages. Alors que la moitié des électeurs affirment ne pas avoir fait de choix définitif, les sondeurs reconnaissent eux-mêmes qu’ils ne savent pas ce qu’ils mesurent réellement.
Les calculs et manipulations autour des sondages n’ont qu’un seul but : réduire la liberté de vote des citoyennes et des citoyens, les empêcher de voter pour leurs idées, de choisir réellement le candidat ou la candidate la mieux à même de les défendre.
A dix jours du scrutin, la seule chose qui est certaine, c’est que rien n’est joué.
Marie-George Buffet et les dizaines de milliers d’hommes et de femmes de gauche, engagés à ses côtés dans cette campagne feront tout, dans les prochains jours pour que, le jour du vote, les électrices et les électeurs aient les cartes en main et puissent exprimer en pleine connaissance et en toute liberté, leur vote démocratique.

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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 09:17

INTERVENTIONS COMMUNISTES A L’ASSEMBLEE DE CORSE.
EXTRAITS

Dominique BUCCHINI :

«M. le Président, vous avez, avec vos amis, rejeté presque tous nos amendements l'an dernier. Je le dis avec une certaine gravité, j'y avais noté de la condescendance, pour ne pas dire même un peu de mépris. C'est une nouvelle manière de diriger. Ce n'est d'ailleurs plus le débat. Ce n'est plus le dialogue, c'est le néodialogue. En un mot « je t'écoute, je te promène, je t'enrobe, je t'enrhume, je te ballade ». In lingua materna : ti fisicheghju.

[…]Le revenu médian en Corse au dernier rang des régions françaises, inférieur de 17 % de celui de la métropole. Dans le 2A, nous sommes au 88ème rang sur 96, dans le 2B nous sommes derniers.
En Corse, l'écart entre les revenus les plus faibles et les revenus les plus élevés est plus important que dans les autres régions continentales.
En métropole, l'espace rural dans sa globalité est moins hétérogène car les revenus les plus modestes sont plus élevés qu'en Corse.
Je cite aussi des rapports qui sont des notes officielles : le montant mensuel de la retraite globale s'élève à 1 037 €, 4 % inférieurs au montant calculé pour la France de province.
Logement - évolution des prix : la progression enregistrée en Corse atteint 29 %, elle est seulement de 14 % au plan national.


Maria GUIDICELLI :

[…]Je vous dirai .. […] que le vote d’un budget est un acte majeur, car il est la traduction financière de choix politiques lourds de conséquences sociales et économiques.
Pour nous, la construction budgétaire doit être favorable aux intérêts de la Corse et des Corses. C’est cela et cela seul qui guide notre vote aujourd’hui et non pas les conséquences que ce vote serait susceptible d’avoir sur la stabilité de l’institution régionale.
Je n’entends pas non plus le cri du cœur de Joselyne FAZI,[droite NDLR ] notre collègue, tout à l’heure, qui en appelait à la raison de ses consoeurs.
Le seul cri que j’entends et le seul cri que nous entendons au sein de notre groupe, c’est celui de la Corse d’en bas.
C’est celui de la Corse des femmes isolées qui vivent avec des minima sociaux.
C’est celui des gens qui logent dans des conditions indignes.
C’est celui des personnes âgées qui vivent avec un minimum et d’une manière isolée en milieu rural.
C’est celui de la précarité.
C’est celui des gens sans emploi.

Nous avons donc mesuré vos propositions budgétaires à la lumière de
leurs retombées sociales et économiques pour nos concitoyens.[…]
Notre vote ne peut vous être favorable, parce que nous rejetons les effets pervers d’une décentralisation qui fait de notre Région un exécutant d’objectifs nationaux contraires à notre éthique et qui, de surcroît, se traduit d’ores et déjà par une augmentation d’une fiscalité inégale, c’est vrai. Mais nous ne sommes pas dupes ! Nous ne sommes pas dupes des manœuvres qui consistent à, hier, augmenter la pression fiscale pour finalement, aujourd’hui, revenir sur une décision, mais demain nous y reviendrons à nouveau et le rejet de l’amendement proposé par Dominique[Bucchini] tout à l’heure en est la preuve vivante.
De toute manière, ce que nous faisons aujourd’hui, c’est faire supporter à notre Collectivité le poids du désengagement de l’Etat - vous l’avez dit, 40 M€ demeuraient au 1er février 2007 (la dette de l’Etat à notre encontre) - et M. le Président de l’Exécutif, vous nous incitez même à faire preuve de gratitude vis-à-vis de l’Etat, alors que vous nous dites aujourd’hui que la dotation de continuité territoriale nous est payée en une seule fraction et que vous nous dites que nous sommes susceptibles, l’année prochaine, de voir ce paiement étalé par douzième. Et là, nous voilà à nouveau face à un nouveau chantage : attention, soyez sages, parce que les réactions ne tarderont pas à se faire sentir…
Alors voilà, notre vote ne peut être favorable parce que nous rejetons également une politique touristique dont la tendance lourde fait une large place à un tourisme de « luxe » (des golfs, des résidences hôtelières, du nautisme…).
Nous rejetons une politique agricole dictée par des orientations communautaires contraires aux intérêts des zones rurales.
Nous ne serons pas favorables à votre budget, parce que nous rejetons une politique économique qui injecte des sommes conséquentes, sans que vous ne soyez en mesure de nous présenter un bilan objectif en termes d’emplois créés.
Nous ne pouvons être favorables à ces propositions budgétaires, parce que nous rejetons une politique d’aménagement du territoire qui conduit à l’affaiblissement et à la disparition des services publics.

Enfin, nous rejetons le budget que vous nous soumettez parce que vous ne craignez pas le paradoxe qui consiste à nous dire que vous êtes préoccupés par la précarité qui s’est installée sur notre île, à tel point d’ailleurs qu’une commission ad hoc tente d’en comprendre les mécanismes, alors que parallèlement vous ne proposez aucune mesure nouvelle significative en faveur, par exemple, du logement social. Vous l’aurez compris, ce qui à nos yeux posait problème en 2006, continue de poser problème aujourd’hui.
Pourquoi aurions-nous aujourd’hui posé des amendements auxquels vous avez été totalement sourds en 2006 ?Pourquoi y seriez-vous sensibles cette année ?

N’usez pas du chantage qui consiste à dire que nous risquons de mettre en péril l’équilibre de l’institution, que nous risquons de faire perdre 120 M€. Effectivement, l’institution, cela est indigne de notre Assemblée !
Pour nous, le blocage de l’institution est moins bien dramatique que le blocage de la société insulaire au regard de la politique mise en œuvre depuis plus de vingt ans sans interruption par la même majorité.



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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 09:09
Merci patron !
Rémunération du PDG d’Eiffage : Merci patron !
Décidément, il fait bon être grand patron en ce moment. Après Noël Forgeard qui se voit récompensé de 8,5 millions d’Euro d’indemnités pour son succès personnel dans le naufrage d’Airbus, c’est au tour de Jean-François Roverato le patron d’Eiffage, une grande entreprise du BTP, de s’octroyer 23 millions d’euros à coups d’actions gratuites.


La rémunération des grands patrons doit cesser d’être une zone de non droit. Ces chiffres donnent la nausée quand la droite et le MEDEF montent sur leurs grands chevaux face à la revendication de l’augmentation du SMIC à 1500 €. Quelle cynisme ! J’entends déjà les Dupont et Dupond de la droite, le couple Sarkozy/Bayrou, s’en prendre encore une fois aux parachutes dorés, aux patrons voyous. Mais cette comédie ne trompe personne puis que chacun sait que ces deux candidats ne rêvent que de réduire l’impôt sur le revenu, contourner l’ISF et imposer un bouclier fiscal qui permet à ces grands patrons de pouvoir échapper en toute impunité à l’impôt.
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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 09:06
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11 avril 2007 3 11 /04 /avril /2007 12:53

 

      

                    Airbus invente la prime au mauvais patron
Noël Forgeard, l’ancien PDG d’Airbus a touché le gros lot. D’après un document destiné aux actionnaires d’EADS, ses indemnités de départ auxquelles s’ajoute une clause de non concurrence s’élèvent à 8,5 millions d’euros.

Airbus invente la prime au mauvais patron

Alors que 10.000 suppressions d’emplois sont programmées au travers du plan Power 8, sans compter les inévitables conséquences en terme d’emploi chez tous les sous-traitants, un des principaux responsables du désastre industriel va se voir remettre une véritable fortune ! Comment une société peut accorder une telle prime à un patron dont tout le monde s’accorde sur la désastreuse gestion, alors que dans le même temps, les salariés qui ont crée les richesses se voient contraints à un plan social.

De l’argent, manifestement et ce sera difficile de le nier, il y en a. D’autres choix peuvent être faits qui sauvegardent à la fois la capacité industrielle d’Airbus et l’emploi comme le réclament les salariés et leurs organisations syndicales. Le plan Power 8 doit être retiré, les actionnaires ont fait assez de dégâts comme cela. C’est au pouvoir public de reprendre la main au plus vite dans ce dossier.

Marie-George Buffet,

Candidate de la gauche populaire et antilibérale

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11 avril 2007 3 11 /04 /avril /2007 12:41
Nous regrettons tous l’éparpillement des candidatures à gauche, mais rien ne sert de se confire en regrets éternels. Battre la droite est l’objectif commun[ …] D’autant que la droite, ce coup-ci, ne prend pas de gants : c’est la droite dure, celle qui a intégré les antiennes de Le Pen. Entre les composantes du trio Sarkozy-de Villiers-Le Pen, et quoiqu’ils en disent, les différences sont de plus en plus minces. Certes, Le Pen ne sera pas élu, et moins encore De Villiers. Mais le danger Sarkozy est grand. On pensait avoir atteint les sommets du mensonge politique avec Chirac, « supermenteur » des Guignols de l’info. Erreur, nous avons maintenant l’« hypermenteur » de Neuilly, capable de promettre le tout et son contraire entre deux tics nerveux On sait l’homme dangereux, qui a entretenu avec soin les haines dans les quartiers de nos cités. On le sait vindicatif : ne justifia-t-il pas son retour au ministère de l’Intérieur pour régler ses comptes. Et ce monsieur qui se prétend « apaisé » fait rebelote en promettant la guillotine professionnelle s’il est élu à la direction d’une chaîne publique de télévision. Cela promet.
Tout sauf Sarko, donc, mais pas n’importe comment. C’est pourquoi la gauche, toute la gauche, même celle dont la mollesse et les tentations béates du confort des élites libérales nous exaspèrent souvent, doit se mobiliser. Il n’est pas, à gauche, de vote plus « utile » qu’un autre. Rappelons ici, s’il en était besoin, que la défaite de Jospin il y a cinq ans n’a qu’un responsable : Jospin, rappelons qu’il avait dit, haut et fort, que son programme n’était pas socialiste. Nous nous permettons ici de donner un conseil, dont bien entendu chacun fera ce qu’il voudra : votez selon vos convictions,mais votez, à gauche bien entendu. Les calculs électoraux empruntent toujours des chemins tortueux et reviennent comme des boomerangs dans les faces ébahies des stratèges de comptoirs

João Silveirinho(Cactus/La Gauche)

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11 avril 2007 3 11 /04 /avril /2007 12:29

« Insemu vutemu e femu vuta pe Marie-George ! »

«Ensemble, Votons et faisons voter pour Marie-George ! » 500 personnes étaient au meeting de Bastia, vendredi, pour soutenir la candidate.
Bastia était vendredi dernier le point d’orgue d’une journée de Marie-George Buffet en terre corse. À Bonifacio, il y avait eu le matin cette rencontre avec une centaine de représentants d’associations de défense de l’environnement. L’occasion pour la candidate de prendre un engagement : il n’y aura aucune dérogation à la loi littorale. Terminées les complaisances avec les spéculateurs qui veulent bâtir sur le rivage, quitte à défigurer la côte, qui interdisent l’accès à la mer pour le réserver aux riches. À Ajaccio plus tard, les bains de foule alternent avec les rencontres avec la presse. Le programme se poursuit à Bastia l’après-midi, sur le boulevard Pascal-Paoli. Et en fin d’après-midi, c’est le meeting dans une salle du quartier populaire de Lupino, qui ne peut contenir tout le monde. Ils sont entre 400 et 500, à la veille du long week-end pascal qui voit par tradition   les Corses « aller au village »,    c’est une surprise. « Beaucoup de syndicalistes, des gens qu’on n’avait pas vus dans un meeting depuis très longtemps », observe Michel Stefani, le secrétaire de la fédération communiste de Haute-Corse. Premier adjoint de Bastia, Ange Rovere salue « la candidate porteuse des espoirs de la gauche antilibérale ». Militante de PRS, l’association fondée par Jean-Luc Mélenchon, et du collectif antilibéral de Corse-du-Sud, Christiane Pasqua sera la suppléante de   Paul-Antoine Luciani,  le premier adjoint communiste d’Ajaccio, pour     les élections législatives. « Nous sommes le centre de gravité de la gauche », affirme-t-elle.
« Bercy a répondu, et ce soir aussi vous répondez », réplique Paul-Antoine Luciani aux propos de François Hollande qui, dans le Monde, affirmait que, « au PCF, il ne reste que l’os ». Dominique Bucchini, le président du groupe communiste à l’assemblée territoriale, veut détailler « quelques raisons corses » qui pourraient décider les nombreux indécis « à  faire le choix du vote Marie-George Buffet le 22 avril ». « Il s’agit de rompre avec le libéralisme et le terrorisme, de porter vraiment un projet politique correspondant à cette volonté ». Choix exclusif du tourisme de luxe et casse des services publics, « la politique de droite sur fond de violence indépendantiste » « stimule la spéculation, l’affairisme et finalement la dérive mafieuse », dénonce l’élu corse. Il fustige les déclarations du préfet et du président de l’exécutif territorial, Camille de Rocca Serra, « e untu e finu » (1), qui expliquent que « la Corse va mieux et entre dans la modernité ». Dix ans de zone franche, avec des dégrèvements de taxe professionnelle pour 110 millions d’euros annuels, cela donne près de 15 000 chômeurs et 10 000 personnes en stages divers, tel est le bilan de la droite. Les propositions de Marie-George Buffet prennent le contre-pied de cette politique, montre Dominique Bucchini.
          La candidate de la gauche populaire prend publiquement d’autres engagements pour la Corse que le strict respect de la loi littorale. Celui par exemple de réclamer une commission parlementaire d’enquête sur les prix exorbitants pratiqués dans l’île. « Je n’accepte plus ces discours qui visent à nous culpabiliser : vous ne travaillez pas assez, vous gagnez trop, vous vous soignez trop ! », fulmine Marie-George Buffet.

  « Il faut augmenter les salaires, les pensions et les allocations, et je n’accepte pas qu’on oppose ceux qui se lèvent tôt, ceux qui travaillent, et ceux qui touchent les minima sociaux », affirme-t-elle. Même volonté de rassemblement, appréciée du public, quand la candidate dénonce les discriminations, revendique « la régularisation de tous les sans-papiers et le droit de vote pour les résidents étrangers ». Un discours de rassemblement.

« Allora inseme vutemu e femu vuta pa Marie-George » lance Dominique Bucchini.  (O.M.)

(1)expression corse: « ils nous prennent pour des idiots »

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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 16:11

L’Histoire recommencée
Par Yann Fiévet

Trop courte est la mémoire des hommes. Trop courte et par trop défaillante. Elle est d’un faible secours pour la nécessaire transmission des leçons de l’Histoire au plus grand nombre. Au moment où les figures tutélaires capables de nous rafraîchir la mémoire - à défaut de nous empêcher de céder de nouveau à nos penchants les plus sordides - nous quittent une à une, il nous faut faire plus que saluer le courage de leur combat. En quelques mois, Pierre Vidal-Naquet, Jean-Pierre Vernant et Lucie Aubrac, témoins engagés contre les avatars les plus noirs de l’Histoire de la France contemporaine, nous ont abandonné – bien malgré eux – aux mains des nouveaux « assassins de la mémoire » prêts à sombrer dans de nouveaux abîmes.

Lucie Aubrac n’avait pas son pareil pour affirmer aux lycéens d’aujourd’hui, étonnés mais déjà conquis, qu’il n’est pas que les temps de guerre ou d’occupation pour être propice à la résistance. Longtemps après avoir pris sa retraite de professeur d’Histoire, elle ne refusait jamais une invitation de jeunes collègues désireux de faire dialoguer cette femme à l’engagement indéfectible avec les jeunes générations à propos de l’impérieux devoir de vigilance. Très récemment, elle écrivait, en compagnie de Raymond Aubrac, ceci sur notre époque dangereuse : «Dans une société pourtant si riche, mais qui a perdu son élan vital et qui ne propose à ses enfants rien qui puisse les mobiliser, la leçon d’anatomie découvre l’égoïsme, le repli sur soi, la peur et le mépris de l’autre, le déni de l’intérêt général au bénéfice de quelques particuliers, bref le recul de la démocratie. Nous savons qu’attaquer la démocratie nourrit l’intolérance et le racisme.» (1)

Nous y marchons tout droit. Ou plutôt nous y retournons puisque cette histoire-là, nous sommes sensés la connaître. Souvenons-nous que les poussées de racisme exacerbé, là où du vulgaire sentiment et du discours construit l’on passe à l’acte, sont la conséquence d’une lente maturation et d’une insidieuse préparation des esprits à l’irréparable. La « chasse à l’Italien » dans le Midi de la France à la fin du 19ème siècle a quelque chose à voir avec le boulangisme de 1880 auquel pas même la Gauche n’avait su résister. Un jour de 1893, cette chasse fit cinquante morts à Aigues-Mortes parmi les « ritals ». Qui peut prétendre que la chasse aux Juifs puis leur extermination industrielle durant la Seconde Guerre mondiale eut été possible avec la même ignoble efficacité sans l’imprégnation, par les cerveaux les moins armés, de la figure patiemment dessinée du Juif nuisible à la société.

Les signes du retour à l’infamie sont désormais manifestes. La volonté affichée par le « ministre de la chasse à l’enfant » de créer, s’il entre à l’Élysée, un Ministère de l’Immigration et de l’Identité Nationale ne doit pas être interprétée comme un simple appel aux électeurs d’extrême droite. Il s’agit plus gravement du résultat de l’abandon de valeurs que la relative proximité des funestes événements du passé français interdisait de renier voilà peu de temps encore. M. Raymond Barre, Premier Ministre de la France de 1976 à 1981, aurait-il osé écrire hier ce qu’il écrit aujourd’hui dans ses mémoires ? Il proclame tout de go, qu’à partir de l’attentat de la rue Copernic, il devint la victime désignée du « lobby juif ». Dans ces périodes de préparation de l’irréparable, des personnalités à l’autorité morale hier sans faille se laissent aller à de navrants renoncements. Ce que Julien Benda nommait dans les années 1920 « la trahison des clercs » est de nouveau à l’œuvre. Le soutien sans vergogne de Mme Simone Veil à la candidature de M. Nicolas Sarkozy nous est douloureux tout comme il est l’un des signes du rabougrissement intellectuel et moral du temps nouveau qui nous vient.

Pour endiguer la montée de ces eaux brunâtres, il faudrait faire de la politique quand il n’est plus question que de populisme ou de clientélisme. Ici, faire de la politique c’est tracer les frontières, morales et non physiques, au-delà desquelles on s’interdit d’aller sous peine d’indignité. Cela commence par la délimitation des vrais périls menaçant nos sociétés. Ainsi, l’incessant creusement des inégalités de revenus et de patrimoines incite les catégories menacées de déclassement à trouver des boucs émissaires. Bien sûr, les profiteurs ne sont pas ceux que désigne avec véhémence M. Sarkozy. Alors, parions sur l’intelligence des « gens de peu » qui devraient avoir compris qu’en n’étant que le candidat des riches cet habile phraseur mènera, une nouvelle fois, le pays « dans la boue ».
(1) Raymond et Lucie Aubrac, préface de l’ouvrage collectif L’autre campagne (Ed. La découverte, décembre 2006). Voir aussi le site www.lautrecampagne.org.


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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 16:08

TEMOIGNA: Jean-Luc Gonneau (Cactus/La Gauche)

Participer à une bataille politique, c’est aussi essayer d’avoir une vision prospective de l’ « après ». Je suis convaincu que rien ne se fera au niveau de la gauche alternative au libéralisme sans le PCF. Je concède volontiers que celui-ci devra continuer à évoluer, que je demeure dubitatif, le mot est diplomatique, quant à certaines pratiques. J’ai quelques divergences sur certaines positions, la laïcité notamment. Je comprends aussi que les divergences internes sont parfois difficiles à maîtriser et prennent parfois (trop ?) le pas sur une volonté unitaire plus large. Mais dans l’arc de forces qui constituait les collectifs unitaires, le centre, c’était le PCF. Ce le sera encore demain si nous parvenons à reconstituer des perspectives communes.

 

Participer à une bataille politique, c’est enfin, peut-être subsidiairement, mais pas tant que çà, utiliser des armes éthiquement convenables, en ne cédant pas aux tentations d’un marketing qui prend trop souvent le pas sur les idées, d’une « pipolisation » débilitante et démagogique. Marie-George Buffet ne fait pas de cinéma, comme on dit, et cela convient très bien au cinéphile que je suis aussi.

 


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