Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 15:16

                                                                      MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

                     " Au Liban, l'Etat est un point de vue."
                                                                
                                                                                                 ( Alfadel Chalak )
           
                                                                          
Partager cet article
Repost0
28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 15:12

                                                                                  MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Journee-de-la-colere-palestinienne-contre-l-offensive-a-GazLe Parti communiste grec (KKE) dénonce la complicité européenne avec l'escalade de l'agression israélienne contre le peuple palestinien

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/





Le député européen du KKE, Giorgios Toussas, dans son intervention au Conseil de l'Union européenne a dénoncé la politique d'agression d’Israël contre le peuple Palestinien et son entêtement à s'opposer à la lutte légitime pour la fin de l'occupation et pour la création d'un État Palestinien indépendant, viable et souverain, ainsi que les risques de guerre s'étendant à toute la région, sur la base des antagonismes impérialistes.



Le député européen du KKE a souligné dans son intervention :



« L'agression de l’État israélien contre le peuple Palestinien et son entêtement à s'opposer à la lutte légitime pour la fin de l'occupation et pour la création d'un État Palestinien indépendant, viable et souverain, ont été révélés au grand jour, une fois de plus, dans le discours du premier ministre Israélien Benjamin Netanyahu, dans une récent Assemblée générale de l'ONU, avec le soutien des États-Unis et de l'UE.



Les agissements criminels de l'armée d'occupation israélienne s'intensifient avec les attaques meurtrières contre le peuple Palestinien dans la bande de Gaza et dans les autres territoires Palestiniens.



Les rivalités inter-impérialistes accroissent le péril d'une guerre qui aurait des conséquences désastreuses pour les peuples de toute la région.



Sur la base de ces rivalités, l'UE a recherché systématiquement l'approfondissement de ses relations politiques, financières, commerciales et militaires avec Israël, dans le cadre de l'Accord d'association entre l'UE et Israël, aussi bien que l'entrée d’Israël dans le Ciel unique européen.



En vertu d'une décision récente du Conseil de l'UE, un protocole a été annexé à l'Accord d'association euro-méditerranéen entre les Communautés européennes et Israël, qui offre le cadre légal pour que les produits venant des territoires occupés Palestiniens puissent être exportés comme produits israéliens dans les Etats-membres de l'UE.



Cet accord UE-Israel, constitue concrètement une reconnaissance directe et une légitimation de l'occupation Israélienne et des crimes contre le peuple Palestinien.



Il est posé au Conseil la question :



Va-t-il poursuivre sa politique de soutien à Israël contre le peuple Palestinien et son droit légitime à mettre un terme à l'occupation et à la création d'un État Palestinien indépendant, viable et souverain, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, pour la démolition de ce mur intolérable, la libération des prisonniers politiques Palestiniens en Israël et pour le droit au retour de tous les réfugiés Palestiniens, en accord avec les résolutions de l'ONU correspondantes ? »

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 09:32

  Clio

Clio,la Muse de l'Histoire  

 

 

En reconnaissant le crime, nous contribuerons à la dignité de la République

Reconnaissance de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961

Par Pierre Laurent / 23 octobre 2012

Auteur de la proposition de résolution.

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je me réjouis de la discussion de cette proposition de résolution que Nicole Borvo Cohen-Seat, au nom de notre groupe, a déposée le 30 janvier 2012. Cette résolution fait droit à une demande formulée depuis de longues années pour que la France reconnaisse les faits sanglants qui se sont déroulés le 17 octobre 1961. Elle propose en outre la réalisation d’un lieu du souvenir à la mémoire des victimes.

Permettez-moi de rendre hommage au combat de Nicole Borvo Cohen-Seat aux côtés de mon ami Guy Fischer, qui interviendra tout à l’heure. En tant que présidente de groupe et élue parisienne, notre collègue s’était grandement impliquée dans la reconnaissance des crimes coloniaux, dont la répression du 17 octobre 1961, mais aussi la « disparition » du mathématicien Maurice Audin.

En défendant cette proposition, je veux d’abord dire ma satisfaction de la très récente communication du Président de la République, qui vient de déclarer, le 17 octobre dernier : « La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. »

C’est un acte important, tant attendu, auquel il revient aujourd’hui à notre assemblée de donner toute sa portée par un vote solennel. Monsieur le ministre, je vous remercie d’être aujourd’hui parmi nous, mais ce débat aurait mérité la présence du ministre de l’intérieur.

Je me réjouis que l’examen de notre proposition de résolution permette la reconnaissance de ces faits sanglants. Cette résolution doit être l’engagement que ce premier pas sera suivi des actes nécessaires à l’établissement définitif de la vérité et à la reconnaissance des crimes coloniaux, dont la journée du 17 octobre 1961 constitue, avec d’autres, un épisode tragique.

Nous pensons notamment que la reconnaissance des faits par le Président de la République doit conduire à l’ouverture des archives sur le 17 octobre 1961 et, au-delà, de toutes les archives concernant les guerres coloniales et leur cortège de répression et de massacres.

Ne serait-il pas souhaitable, à ce sujet, que les archives de l’État soient soumises à des règles communes conformes au fonctionnement d’un État démocratique ?

Cela impliquerait que soient versées aux Archives nationales celles de la préfecture de police de Paris, des ministères de la défense et des affaires étrangères, quitte à ce que leurs fonds relèvent de dispositions particulières, précises et justifiées, et que les archives des anciens ministres, premiers ministres et présidents de la République relatives à leur fonction soient non pas privatisées par les intéressés mais versées dans leur ensemble aux Archives nationales.

Cela aurait aussi le mérite de contribuer à faire la lumière sur les agissements de la France et de son armée dans les pays africains notamment. La fin de rapports coloniaux ou néocoloniaux avec ces pays, souhaitée récemment par le Président de la République à Dakar, passe par là ; il en va de même pour le développement de nouvelles relations de coopération.

Dans la même logique, il faudrait que la notion d’archives « incommunicables » telle qu’elle apparaît dans la loi de 2008 soit abrogée.

Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, en l’occurrence avec leurs homologues des deux rives de la Méditerranée.

La vérité devra aussi être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, au sein même de l’UMP, sans parler de l’extrême-droite, cherchent à réhabiliter.

Ce qui s’est passé le 17 octobre 1961 n’était pas un événement isolé survenu en un lieu et en un moment unique, mais constituait le paroxysme d’une politique de guerre coloniale symbolisée par la mise en place du préfet de police Maurice Papon et couverte, voire encouragée, par les plus hautes instances de l’État.

On a vu s’effectuer cette nuit-là, dans les rues de la capitale, une chasse à l’homme aboutissant à des assassinats ; c’est pourquoi je pense, comme nombre d’historiens, que l’on peut parler en l’espèce d’un crime d’État emblématique.

En effet, certaines autres dates nous rappellent à quel point la violence et le crime d’État sont indissociables du colonialisme : la sauvage répression du 8 mai 1945 à Sétif, les massacres de Madagascar en 1947, la terrible guerre d’Indochine et la totalité de la guerre d’Algérie, dont la bataille d’Alger, la « disparition » du mathématicien Maurice Audin le 21 juin 1957 et le massacre du 8 février au métro Charonne furent des épisodes particulièrement violents.

Mme Colette Giudicelli. Et le 5 juillet, vous l’avez oublié !

M. Pierre Laurent. Mais revenons à la nomination de Maurice Papon, qui est à mon avis un moment-clé pour comprendre ce qui s’est passé le 17 octobre 1961 et symptomatique de la mise en œuvre de cette politique coloniale.

En effet, Maurice Papon, au passé de collaborateur bien connu, préfet régional de l’Est algérien réputé pour ses méthodes brutales, devient le 16 mars 1958 préfet de police de Paris. Il le restera après le changement de régime de mai 1958.

Papon n’hésite pas, au cours de cette période, à ordonner à plusieurs reprises des rafles massives. Sous son autorité, les assassinats de Nord-Africains par les forces de répression s’accélèrent au cours de l’été 1961. La pratique de jeter des hommes assommés, parfois ligotés, dans la Seine est attestée dès septembre de cette année. Le 2 octobre 1961, Maurice Papon, préfet de police, n’avait-il pas déclaré : « Pour un coup reçu, nous en porterons dix ».

En ce même début de mois, il veut imposer aux Algériens vivant en région parisienne un couvre-feu.

C’est dans ce contexte que, le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens, majoritairement des ouvriers, manifestèrent pacifiquement contre cette mesure, discriminatoire, scandaleuse et illégale. Pour certains, c’était la première fois qu’ils quittaient leurs bidonvilles.

C’est aussi dans ce contexte que se déroulera, quelques mois plus tard, sous la responsabilité du même homme, le massacre de Charonne. L’ampleur et la gravité de la répression ont peut-être masqué, aux yeux de beaucoup, la signification politique de cette journée : qu’au cœur de la capitale, qui se prétendait encore officiellement celle de l’Algérie également, la quasi-totalité des Algériens valides soient descendus dans la rue, malgré les violences qui les attendaient inévitablement, est le signe que plus personne, au sein de cette communauté, ne voulait de l’Algérie française, même transformée ou réformée.

Lorsque les Algériens purent, quelques instants seulement, crier leurs mots d’ordre, ce furent : « Algérie algérienne ! », « Le FLN au pouvoir ! », « Libérez Ben Bella ! »... Même les plus hostiles des observateurs convenaient de la détermination de la foule.

Alors, ce fut le déchaînement : les forces de police se précipitèrent sur les manifestants avec une sauvagerie inouïe. De partout sortent les « bidules », ces longues matraques meurtrières. Les policiers frappent à tour de bras ; ceux qui sont à terre sont impitoyablement matraqués, piétinés, roués de coups : mâchoires brisées, yeux exorbités, fractures ouvertes, rien n’arrête la furia.

Des coups de feu sont tirés. Dans divers lieux, à Bezons, au pont Saint-Michel, des hommes ensanglantés, souvent à demi inconscients, parfois ligotés, sont basculés dans la Seine, d’autres jetés pêle-mêle, sans ménagements, dans des cars de police, où les attendent de nouveaux matraqueurs. Une véritable noria de cars se rend vers les dépôts, les commissariats, vite saturés. Des bus de la RATP, ainsi que le Palais des Sports sont réquisitionnés.

Selon les recherches actuelles, qui convergent, il y aurait eu le 17 octobre 1961 au moins 200 morts, ce qui donne, pour le moins, une résonnance particulière aux propos de Maurice Papon que je vous ai cités, sans parler des plus de 11 000 arrestations qui officiellement s’ensuivirent et des nombreux blessés.

Les crimes commis le 17 octobre 1961 ont suscité à l’époque un débat public et une indignation dans les milieux progressistes mais, dès ce moment-là, le pouvoir s’est acharné à étouffer la réalité du crime et les responsabilités. Il aura donc fallu cinquante et un ans pour qu’un président de la République, François Hollande, reconnaisse les faits.

L’Humanité, le parti communiste français, ses élus nationaux et parisiens dénoncèrent dès cette époque, avec d’autres comme Simone de Beauvoir, André Breton, Michel Butor, Aimé Césaire, Marguerite Duras, Claude Roy, Laurent Schwartz et Hervé Bourges, l’abomination qui venait de se produire.

Ils interpellèrent les autorités dès les jours qui suivirent. Le préfet de police de Paris fut, le 27 octobre 1961, directement interrogé au Conseil de Paris par l’élu communiste Raymond Bossus.

Je me permets de citer ses propos : « Combien y a-t-il eu de morts parmi les Algériens ? Combien de noyés ? Combien de décès à la suite de coups ? Jour après jour, heure après heure, affluent des témoignages d’Algériens jetés à la Seine. »

« D’autres informations nous sont parvenues, poursuivait-il, des Algériens ont été tués par balles, frappés à la matraque, à coups de pieds, arrosés à la lance, étranglés.

M. Alain Dufaut. Ce n’est pas vrai !

M. Pierre Laurent. « C’est une honte pour le gouvernement gaulliste, qui, jusqu’à preuve du contraire, est bien l’ordonnateur des actes racistes et criminels de la police. »

Et il concluait : « La vérité qui éclate aux yeux de tous est que le peuple algérien, ce peuple qui s’est donné un gouvernement – le GPRA – ce peuple, dans son ensemble, veut sa liberté dans l’indépendance. »

Le préfet de police resta de marbre face à cette interpellation et ne répondit pas.

Le dirigeant communiste et sénateur Jacques Duclos dénonçait, quant à lui, dans une question orale posée dans cet hémicycle le 19 octobre 1961, « cette politique de répression brutale, rappelant par ses méthodes une des périodes les plus tragiques de notre histoire nationale » ainsi que « les complaisances scandaleuses dont bénéficient, de la part du Gouvernement, les factieux, plastiqueurs et criminels de l’OAS. » (Mme Laurence Cohen acquiesce.)

Pis encore, dès les premières contestations, le ministre de l’intérieur de l’époque, Roger Frey, s’opposa à toute tentative d’enquête, notamment parlementaire.

Les témoignages recueillis par les éditions Maspero sont aussitôt saisis chez les brocheurs. Des revues comme Vérité-Liberté ou Les Temps modernes sont également saisies. (Mme Cécile Cukierman acquiesce.)

En 1962, les projections du film Octobre à Paris de Jacques Panijel sont interdites. Le pouvoir en place, puis les gouvernements successifs organiseront l’oubli autant que possible et aussi longtemps que possible.

Il faudra attendre l’arrivée de la gauche au pouvoir – vingt ans plus tard ! – pour que, le 17 octobre 1981, le journaliste Marcel Trillat diffuse, au cours du journal télévisé du soir, un reportage sur ce sujet, faisant soudain rejaillir ces événements dans la mémoire collective.

En 1984, c’est le romancier Didier Daeninckx qui, dans son livre Meurtres pour mémoire, évoque ces événements, au fil d’une intrigue où s’entrecroisent l’histoire de la Résistance et celle du 17 octobre.

Le 17 octobre 1991, une première manifestation d’ampleur a lieu dans le cadre de la commémoration de ces événements.

Enfin, et c’est le premier acte de reconnaissance fort, le 23 septembre 2001, le Conseil de Paris vote la pose d’une plaque commémorative qui est inaugurée le 17 octobre suivant. La ville de Gennevilliers, quant à elle, inaugure, le 19 février 2007, une place du 17 octobre 1961.

Le cinquantième anniversaire de ce drame marque une étape plus importante encore dans ce parcours mémoriel. La mobilisation grandit et s’élargit. Seuls les plus réactionnaires continuent de donner de la voix pour déclarer que ces commémorations constituent une « provocation » et qu’il n’est pas question que la France présente ses excuses et reconnaisse le crime.

Du reste, dans la même veine, le maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin, refuse de s’associer à une cérémonie organisée par les maires de Nanterre, Argenteuil, Asnières, Gennevilliers, Colombes et d’autres villes pour rendre hommage aux victimes du massacre du 17 octobre sur le pont de Neuilly. Il affirme simplement qu’il s’en tient « au calendrier des commémorations de l’État » et que Neuilly n’a « jamais été associé à ce terrible événement par le passé ».

Même si, à l’instar de la fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, dotée de moyens publics importants et placée sous la coupe d’associations nostalgiques, nombreux sont ceux qui, à droite et à l’extrême droite, tentent encore de vanter les « aspects positifs de la colonisation », l’idée d’une liberté d’accès aux archives pour tous fait de plus en plus son chemin.

Toutefois, il faut le noter, les forces de la réaction (Sourires sur certaines travées de l’UMP.) n’ont pas encore tout à fait renoncé à leur travail de déni de l’histoire.

C’est évidemment le cas du Front national, dont les représentants étaient et sont toujours à la pointe de l’abjection, sur ce sujet comme sur bien d’autres. Mais il faut également relever les propos extrêmement navrants venus des rangs de la droite. Je songe, notamment, aux réflexions du chef de file des députés UMP. À propos des déclarations de François Hollande au sujet de la répression sanglante du 17 octobre 1961, Christian Jacob a estimé qu’il était « intolérable de mettre en cause la police républicaine et avec elle la République tout entière ».

M. Roger Karoutchi. En quoi cette phrase est-elle intolérable ?

M. Pierre Laurent. En prononçant ces mots, Christian Jacob se place dans la droite ligne de ceux qui n’ont jamais cessé de minimiser la responsabilité du pouvoir de l’époque dans le déroulement de ces événements.

Je songe notamment à Bernard Lafay, pilier s’il en fut de la mouvance de l’Algérie française, qui, le 31 octobre 1961, déclarait : « Il n’est pas imaginable que le préfet de police – dont on connaît le respect des principes démocratiques ou seulement du droit naturel – ait pu décider sans motifs graves des mesures discriminatoires privant une partie de la population de l’exercice de ses libertés individuelles [...] Protectrice de la population parisienne et aussi, depuis des années, au risque de sa vie, des travailleurs musulmans terrorisés par le FLN, notre police sait qu’elle mérite et qu’elle conserve l’estime de ceux qu’elle défend. Le peuple, le vrai peuple de Paris, a compris que son dévouement a su éviter que les incidents aujourd’hui évoqués ne dégénèrent en tragédie. »

Dans l’odieux, on peut également citer Alex Moscovitch. Le 27 octobre 1961, ce conseiller municipal UNR de Paris prononça – il faut le savoir – les paroles suivantes pour défendre une motion de confiance en faveur du préfet de police Papon : « Tous ces agents de l’ennemi doivent être renvoyés du territoire métropolitain. Voilà deux ans que nous le demandons. Ce qu’il faut ? L’autorisation, et suffisamment de bateaux. Le problème qui consiste à faire couler ces bateaux ne relève pas, hélas, du conseil municipal de Paris. »

M. Guy Fischer. Scandaleux !

M. Pierre Laurent. La motion est adoptée par la majorité de droite de l’époque, par 47 voix contre 30.

Oui, cinquante et un ans après, le temps est venu – et il est même bien tard –…

M. David Assouline. C’est vrai !

M. Pierre Laurent. … d’en finir avec ces propos infâmes, à rebours de l’histoire.

En reconnaissant le crime, en faisant la clarté sur les responsabilités, en ouvrant les archives, en votant cette proposition de résolution, nous contribuerons à la dignité de la République. Nous apaiserons la douleur de toutes les victimes civiles et militaires et de leurs familles, pour redéfinir enfin des relations saines avec le peuple et le gouvernement algériens. (M. Philippe Kaltenbach acquiesce.)

La prise en compte de ce passé participera à l’effort nécessaire de la reconstruction d’une coopération réciproquement avantageuse entre la France et l’Algérie,…

M. Philippe Bas. Ce n’est pas la vraie raison !

Mme Colette Mélot. Exactement !

M. Pierre Laurent. … tant sur le plan culturel qu’économique et scientifique, intégrant la question de la libre circulation de personnes qui ont très fréquemment des attaches familiales dans les deux pays.

L’adoption de la présente proposition de résolution va dans ce sens. C’est pourquoi, mes chers collègues, je vous invite à la voter.


Partager cet article
Repost0
26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 09:28

                                                                  MARE NOSTRUM-copie-1     

                                                      INFO DERNIERE

 

 

De violents combats ont éclaté vendredi matin autour d’une base de l’armée syrienne, dans la périphérie est de Maaret al-Noomane (nord-ouest), et des roquettes sont tombées sur un quartier rebelle de Homs dans le centre de la Syrie, faisant deux blessés, selon une ONG.
"De violents combats ont commencé vers 10H30 (07H30 GMT) autour de la base de Wadi Deif. L’armée a riposté en bombardant le village limitrophe de Deir Charqui. Il s’agit de la première violation de la trêve" négociée par l’émissaire de l’ONU pour l’Aïd al-Adha, a affirmé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Il a précisé que parmi les rebelles figuraient des combattants du Front islamiste al-Nosra, qui a revendiqué de nombreux attentats en Syrie, et a catégoriquement rejeté mercredi la trêve initiée par Lakhdar Brahimi.

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 09:12

                                                            MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

L’armée syrienne suspendra ses opérations de vendredi matin à lundi, tout en se réservant le droit de riposter en cas d’attaque ou d’attentat des rebelles, a annoncé jeudi la télévision d’État syrienne. L’armée "répliquera à tout groupe terroriste qui tentera de renforcer ses positions" et à tout pays voisin qui facilitera l’entrée en Syrie de combattants rebelles durant cette période, ajoute la télévision.
De leur côté, les rebelles syriens ont annoncé qu’ils respecteraient une trêve à partir de vendredi, mais qu’ils riposteraient durement en cas d’attaque de l’armée régulière. "Nous allons respecter le cessez-le-feu à partir de vendredi si l’armée syrienne en fait autant. Mais si elle tire une seule balle, nous répondrons avec cent balles. Nous nous réservons donc le droit de riposter", a affirmé le général Moustapha al-Cheikh, le chef du commandement militaire supérieur de l’Armée syrienne libre (ASL).
L’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, l’Algérien Lakhdar Brahimi, avait proposé un cessez-le-feu de quelques jours à l’occasion de la grande fête musulmane de l’Aïd al-Adha( dite aussi: 'aid el kebir).

 

 

Précision:

 Pour ceux qui à l'instar de Copé et de ses  pains au chocolat qui auraient été mangés par des enfants, donc pas en âge de suivre le jeûne du mois de Ramadan, une information qui relève de la culture générale:

L’Aïd al-Adha commémore la soumission d’Ibrahim (Abraham dans la tradition juive) à "Dieu", symbolisée par l’épisode où il accepte d’égorger son alors unique fils Ismaël sur l’ordre de "Dieu". Après son acceptation de l’ordre divin, celui-ci envoie l’archange Gabriel qui substitue au dernier moment l’enfant par un mouton qui servira d’offrande sacrificielle.

 

                                                                                                 U Cursinu Rossu

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 09:07

                                                                     MARE NOSTRUM-copie-1                                                      

 

Kadhafi aurait été assassiné par un agent secret français
 D’après le quotidien italien Il Corriere della Sera, le colonel Kadhafi aurait été tué par un agent secret français avec la complicité de Damas. Pourquoi ? Parce que le dictateur libyen menaçait de faire des révélations sur le financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007. Pour le régime syrien, il s’agissait de resserrer les liens avec la France.
Le président français Nicolas Sarkozy recevant Mouammar Kadhafi à l'Elysée le 10 décembre 2007. 
Le président français Nicolas Sarkozy recevant Mouammar Kadhafi à l'Elysée le 10 décembre 2007. AFP
 
 
Ce serait donc un “agent étranger”, et non les Brigades révolutionnaires libyennes, qui aurait tué Muammar Kadhafi d’une balle dans la tête le 20 octobre 2011, près de Syrte. Ce n’est pas la première fois que la version officielle de la mort du Colonel est mise en doute en Libye ou à l’étranger. Mais cette fois, c’est Mahmoud Jibril lui-même, ancien Premier ministre du gouvernement transitoire et aujourd’hui pressenti pour diriger le pays après les élections parlementaires du 7 juillet [son parti a obtenu la majorité], qui relance l’hypothèse d’un complot ourdi par des services secrets étrangers. “C’est un agent étranger infiltré dans les Brigades révolutionnaires qui a tué Kadhafi”, a déclaré ce dernier lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision égyptienne Dream TV, au Caire, où il participait à un débat sur le “printemps arabe”.



Un barbouze était donc présent au moment du lynchage de Kadhafi par les rebelles. Au sein des cercles diplomatiques occidentaux présents dans la capitale libyenne, la théorie officieuse la plus répandue est que, si des services étrangers sont effectivement impliqués, “alors il s’agit presque certainement des Français”. Et d’ajouter : “Le fait que Paris ait voulu éliminer le colonel Kadhafi est un secret de polichinelle.” Le raisonnement est bien connu : dès les premiers signes de soutien de l’OTAN à la révolution, en grande partie sous l’impulsion du gouvernement de Nicolas Sarkozy, Kadhafi a menacé de révéler les détails de ses liens avec l’ancien président de la République, à commencer par les millions de dollars versés pour financer sa campagne électorale en 2007. “Sarkozy avait toutes les raisons de faire taire le raïs au plus vite”, nous ont répété samedi 29 septembre des sources diplomatiques européennes à Tripoli. Une thèse renforcée par des révélations obtenues par le Corriere della Sera il y a quatre jours à Benghazi.



La trahison de Bachar El-Assad


Là-bas, Rami El-Obeidi, ancien responsable des relations avec les agences de renseignements étrangères pour le compte du Conseil national de transition jusqu’à mi-2011, nous a révélé comment l’OTAN avait pu localiser la cachette de Kadhafi après la libération de Tripoli par les révolutionnaires entre le 20 et le 23 août 2011. “À l’époque, on pensait qu’il s’était enfui dans le désert, en direction de la frontière sud de la Libye”, explique Obeidi. Mais en réalité, il s’était réfugié dans son fief de Syrte avec son fils, Mutassim, qui dirigeait les dernières troupes encore en état de combattre. Obeidi ajoute : “Là, le raïs a essayé de communiquer, grâce à son téléphone satellite Iridium, avec certains de ses fidèles qui avaient trouvé refuge auprès de Bachar El-Assad, en Syrie. Parmi eux, il y avait notamment son disciple chargé de la propagande télévisée, Youssef Shakir. Et c’est justement le chef d’État syrien qui a transmis le numéro de téléphone satellitaire de Kadhafi aux services secrets français.” La raison ? “En échange, Assad aurait obtenu de Paris la promesse de limiter les pressions internationales sur la Syrie en vue de faire cesser la répression contre le peuple en révolte.” Localiser le téléphone satellite et son propriétaire aurait ensuite été un jeu d’enfant pour les experts de l’OTAN. Si cette thèse venait à être confirmée, nous pourrions en déduire que ce fut la première étape vers la fin tragique du dictateur, quelques semaines plus tard.

 

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 08:46

 

                                                                            MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

tr}tkp4La Turquie est en guerre



Article de Kemal Okuyan dans le quotidien soL du Parti communiste de Turquie (TKP)



Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Il n'y a aucune définition communément acceptée de la guerre. C'est vrai également en termes de droit international. Des concepts purement descriptifs comme ceux d'« état de guerre » et « déclaration de guerre » sont insuffisants. Quel type de conflit armé peut-on entendre comme une guerre ou alors définir par un concept moins « fort » ? Cela ne se base pas sur des critères objectifs mais sur les diverses approches des parties impliquées.

 

Tandis que certains définissent la guerre comme une lutte armée menée par un seul État ou un groupe d’État pour imposer leurs intérêts à un autre État ou groupe d’État, d'autres considèrent que des critères comme un état de guerre permanent et la « mobilisation totale » qu'elle implique, entrent également en ligne de compte.

 

La loi 2941 sur la Mobilisation et l'état de guerre, dans son article 3, définit la guerre selon la loi turque : « Une lutte armée nécessitant la mobilisation de toutes les forces et toutes les ressources de l’État, matérielles ou morales, en particulier les Forces armées, sans aucune restriction, afin de préserver la continuité de l’État et de réaliser les objectifs fixés par la nation ».

 

Le problème ne peut pas être résolu, car cet article a été écrit avec l'état d'esprit d'un coach d'une équipe sportive qui essaie de motiver ses joueurs en les sermonnant : « Les gars, il va falloir mettre le paquet ! ». Par ailleurs, il n'est pas facile de savoir comment toutes les ressources d'un pays vont pouvoir être mobilisées.

 

En dépit du flou qui entoure ces définitions, tant au niveau du droit national qu'international, si l'on observe l'évolution de la situation, on peut être assuré que la Turquie mène actuellement une guerre avec des forces limitées mais avec une mission simple : renverser le gouvernement légitime en Syrie.

 

Ceux qui avaient des doutes sur le déroulement des incidents ont vu leurs doutes confirmés. Le dessein de la Turquie, derrière les échanges de tirs à Akçakale et Yayladağ pendant trois jours et les barrages d'artillerie qui ont suivi de la part de l'armée Turque, est devenu évident.

 

La Turquie est engagée dans une guerre non-déclarée contre la Syrie. Et la Turquie intervient activement dans le conflit armé en cours en territoire syrien. Basés en Turquie depuis un bon bout de temps, des groupes armés ont établi une relation directe avec l'armée turque ainsi qu'avec les services de renseignements turcs. Ces derniers jours, des tirs d'artillerie continus visent depuis la Turquie des cibles en Syrie.

 

Est-on en guerre ou non ?

 

La stratégie de l'AKP (Parti de la justice et du développement) est évidente : après avoir apporté un soutien logistique et livré des informations secrètes aux milices combattantes sunnites, la Turquie a commencé à mettre la pression sur l'armée Syrienne en faisant parler son artillerie. La Turquie intensifie les offensives et essaie de prendre l'initiative dans cette guerre non-déclarée en attendant que la Syrie riposte. La Turquie essaie d'unir les opposants au gouvernement Syrien, qui ont besoin du soutien provenant des Forces armées turques, sous le commandement de l'AKP. Un élément important dans cette stratégie est de créer une zone tampon au moment opportun.

 

Si la Turquie riposte, alors, cela sera un prétexte pour faire entrer l'OTAN dans la danse. Dans le cas d'une intervention de l'OTAN, à côté d'une guerre potentielle au sol, des raids aériens et la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne seront des stratégies militaires plausibles.

 

Il semble entendu que le premier ministre Recep Tayyip Erdoğan et le ministre des Affaires Etrangères Ahmet Davutoğlu vont obtenir une forme de consensus, qu'apparemment ils ne pouvaient pas trouver ni en Turquie ni à l'étranger après l'incident d'Akçakale incident, cette fois par la « manipulation ».

 

La société turque, d'une certaine façon, pense que « nous ne sommes pas encore en guerre ». Mais les derniers événements prouvent que c'est une illusion.


Les États-unis et les forces Européennes cherchent une issue en Syrie, une issue qui pourrait alléger le fardeau sur les épaules, dans une certaine mesure tout du moins. Il semble que le gouvernement AKP ait trouvé la formule qui leur convient.

 

Nous savons que l'AKP est dans une impasse. Pourtant, l'AKP est en mesure de plonger dans la région et les peuples de la région dans la guerre. Ce cabinet belliciste, qui est devenu intransigeant après la résolution sur la Syrie*, doit être mis en échec. Deux-tiers des Turcs sont contre la guerre, il ont un certain pouvoir. Mais tant que nous prendrons les salves d'artilleries au sérieux, et non comme des tirs anodins, comparables à ceux d'un match de volley ou de tennis.

 

*La résolution sur la Syrie a été adoptée par le parlement turc après un bombardement non-authentifié provenant du territoire syrien. Elle autorise les actions militaires en Syrie.

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 08:39

                                                                                 MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

                                                                               

 

 

                                                                     

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 11:13

 

 

CENTRE HOSPITALIER DE BASTIA

Commission Médicale d’Etablissement – représentants des Usagers du Conseil de surveillance – représentants du personnel CGT

APPEL A LA POPULATION

RASSEMBLEMENT DANS LE HALL DE

L’HOPITAL DE BASTIA

JEUDI 25 OCTOBRE 2012 A 14 H 30

 

POUR LA MODERNISATION DE NOTRE HOPITAL

Depuis plus de 15 ans, le Centre Hospitalier de BASTIA attend la modernisation de son établissement.

Nous estimons aujourd’hui que le caractère d’urgence est indiscutable.

Notre hôpital, est le chef de file de la communauté hospitalière de territoire de la Haute Corse, il a fait tous les efforts possibles de restructuration, efforts partagés par l’ensemble de la communauté hospitalière.

Un dossier important est actuellement sur le bureau de la Ministre de la Santé, et nous en attendons une réponse positive qui ne tarde que trop à arriver. C’est bien l’avenir de l’hôpital qui se joue, et donc le service rendu à l’ensemble des usagers.

A ce titre, nous alertons l’ARS et le Ministère et demandons que soient attribués à notre hôpital les moyens attendus en investissement 30 millions d’euros, les moyens en fonctionnement, le financement de la ligne de trésorerie dont le prêt nous a été refusé, ainsi que celui des missions d’intérêt général en mesures pérennes

(notamment les évacuations sanitaires).

 

L’ACCES AUX SOINS NOUS CONCERNE TOUS,

C’EST NOTRE BIEN COMMUN, SOYONS NOMBREUX

JEUDI 25 OCTOBRE 2012

à 14 h 30, LE SOUTIEN DE TOUS EST IMPORTANT

 

 

 

Commission Médicale d’Etablissement – représentants des Usagers du Conseil de surveillance – représentants du personnel CGT

APPEL A LA POPULATION

RASSEMBLEMENT DANS LE HALL DE

L’HOPITAL DE BASTIA

JEUDI 25 OCTOBRE 2012 A 14 H 30

 

POUR LA MODERNISATION DE NOTRE HOPITAL

Depuis plus de 15 ans, le Centre Hospitalier de BASTIA attend la modernisation de son établissement.

Nous estimons aujourd’hui que le caractère d’urgence est indiscutable.

Notre hôpital, est le chef de file de la communauté hospitalière de territoire de la Haute Corse, il a fait tous les efforts possibles de restructuration, efforts partagés par l’ensemble de la communauté hospitalière.

Un dossier important est actuellement sur le bureau de la Ministre de la Santé, et nous en attendons une réponse positive qui ne tarde que trop à arriver. C’est bien l’avenir de l’hôpital qui se joue, et donc le service rendu à l’ensemble des usagers.

A ce titre, nous alertons l’ARS et le Ministère et demandons que soient attribués à notre hôpital les moyens attendus en investissement 30 millions d’euros, les moyens en fonctionnement, le financement de la ligne de trésorerie dont le prêt nous a été refusé, ainsi que celui des missions d’intérêt général en mesures pérennes

(notamment les évacuations sanitaires).

 

L’ACCES AUX SOINS NOUS CONCERNE TOUS,

C’EST NOTRE BIEN COMMUN, SOYONS NOMBREUX

JEUDI 25 OCTOBRE 2012

à 14 h 30, LE SOUTIEN DE TOUS EST IMPORTANT

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 16:06

                                                                        MARE NOSTRUM-copie-1

 

Syrie : Brahimi annonce que Damas et les rebelles ont accepté une trêve pour l’Aïd

mercredi 24 octobre 2012, par Al Assawra

Le médiateur Lakhdar Brahimi a annoncé mercredi au Caire avoir obtenu l’accord du régime et de responsables rebelles sur une trêve pour l’Aïd al-Adha, une des fêtes musulmanes les plus sacrées, à partir de vendredi en Syrie.
Les deux belligérants ont toutefois nuancé cette annonce, le régime affirmant ne pas avoir pris sa "décision finale" et les rebelles affirmant qu’ils ne se plieraient à la trêve que si les troupes cessaient en premier les hostilités.
Mercredi, les violences se poursuivaient sans répit avec notamment des raids aériens des forces gouvernementales sur la ville stratégique de Maaret al-Noomane (nord-ouest) tenue par les rebelles.
A Damas, un bref communiqué des Affaires étrangères a indiqué que "la décision finale" sur un cessez-le-feu serait "prise demain jeudi", affirmant que "l’armée étudie l’arrêt des opérations militaires durant la fête d’Al-Adha".
Et alors que M. Brahimi avait indiqué que la "plupart" des responsables de la rébellion qu’il avait contactés avaient accepté son appel, l’Armée syrienne libre (ASL, insurgés) a annoncé qu’elle ne cesserait les hostilités qu’une fois que les troupes auront fait taire leurs armes.
"L’ASL cessera le feu si le régime en fait de même", a déclaré le chef du Conseil militaire supérieur de l’ASL, Moustapha al-Cheikh, joint par téléphone par l’AFP.
Si les combats s’arrêtent entre soldats et rebelles durant les quatre jours de l’Adha, la fête du sacrifice, il s’agira du premier cessez-le-feu respecté dans le conflit qui secoue la Syrie depuis 19 mois.
Cette interruption des violences, qui ont fait plus de 35.000 morts depuis la mi-mars 2011, est censée être consolidée afin de faire émerger un dialogue politique pour une sortie de crise. Mais en attendant le bilan continue à s’alourdir, dépassant quotidiennement la centaine de morts.
"En cas de succès de cette initiative modeste, on pourra mettre en place un cessez-le-feu d’une plus longue durée et lancer un processus politique", a déclaré M. Brahimi, à l’issue d’un entretien avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi.
Le 12 avril, un cessez-le-feu proclamé à l’initiative de Kofi Annan, le prédécesseur de M. Brahimi, et pour lequel les deux belligérants avaient donné leur accord, avait volé en éclats au bout de quelques heures, même si les combats avaient baissé d’intensité.
Paris a appelé à une "cessation durable des hostilités, avec un retour de l’armée syrienne dans ses casernes", mais certains étaient toujours sceptiques.
"La seule raison pour laquelle le régime pourrait accepter ce cessez-le-feu c’est qu’il donnerait du temps à l’armée pour se reposer et se réorganiser", a estimé Rami Abdel Rahmane, chef de l’OSDH.
"Sur le terrain, une trêve est pratiquement impossible, notamment parce que des deux côtés, il y a des groupes qui n’obéissent à personne", a-t-il ajouté.
Mercredi, l’aviation a repris ses raids sur Maaret al-Noomane où insurgés et soldats s’affrontent pour le contrôle d’une importante base militaire et d’une portion stratégique de l’autoroute Damas-Alep, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Au sol, après avoir lancé le 18 octobre une vaste offensive sur la base militaire de Wadi Deif, les insurgés -de l’Armée syrienne libre (ASL) et du Front islamiste al-Nosra selon l’OSDH- sont repartis à l’assaut du site. Les rebelles espèrent y prendre armes, munitions et carburant.
Toujours dans la province d’Idleb, cinq personnes d’une même famille dont une femme et en enfant, ont été tuées dans un raid aérien, selon l’OSDH.
Selon un bilan provisoire de l’ONG, 47 personnes —28 civils, 12 soldats et un rebelle— ont été tuées mercredi, au lendemain de la mort de 164 personnes, pour moitié des civils.
Après que la communauté internationale, Etats-Unis en tête, a accusé Moscou d’armer son allié le président Assad, le chef d’état-major russe, le général Nikolaï Makarov, a accusé mercredi les rebelles d’utiliser des lance-missiles de fabrication américaine Stinger.
"Il faut encore déterminer qui les a livrés", a-t-il ajouté, jugeant possible qu’ils arrivent de l’étranger par différents moyens de transports, notamment aériens.
Se préparant malgré tout à un éventuel arrêt durable des violences, l’ONU a annoncé travailler sur un projet de force de maintien de la paix.
Mais il doit être approuvé par les 15 membres du Conseil de sécurité, profondément divisés, Moscou et Pékin protégeant leur allié syrien en utilisant leur veto. M. Brahimi s’adressera à eux mercredi par visioconférence pour dresser un bilan de sa tournée de onze jours à Damas et dans la région.

 

Partager cet article
Repost0