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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 15:51

                                                                         MARE NOSTRUM-copie-1

 

Sondage: la majorité des Juifs israéliens soutient un régime d’apartheid en Israël
 
 

                         Dès l’introduction de son article, Gideon Levy, journaliste à Haaretz, n’y va

pas de main morte : «Un sondage expose les opinions anti-arabes et ultra-nationalistes adoptées par la majorité des Juifs israéliens ».  De l’autre côté du prisme politique, le média franco-israélien Guysen, classé à droite, relaie l’information en des termes presque similaires : « Un sondage met en lumière les positions anti-arabes de la population juive israélienne ». La revue de la communauté juive new-yorkaise, The Forward, ne s’embarrasse pas également de la langue de bois : « Sondage : les Israéliens soutiennent la discrimination anti-arabe ».

 

Selon une étude, réalisée auprès de 503 citoyens juifs israéliens par l’Institut Dialog de Tel-Aviv et commanditée par une ONG américaine dénommée New Israel Fund, 58% des Juifs israéliens affirment qu'Israël pratique déjà une politique d'apartheid envers les citoyens arabes de l’Etat hébreu. A l’inverse, seuls 31%  se disent convaincus que l'apartheid anti-arabe n'existe pas en Israël. Une majorité d’entre eux ne rechignerait pas à voir ce système s’imposer en cas d’occupation amplifiée des territoires palestiniens.

Plus grave, ils sont 69% à estimer que, dans l’hypothèse d’une annexion complète de la Cisjordanie-dont près des deux tiers sont déjà contrôlés par Tel Aviv, les Palestiniens ne devraient pas être autorisés à voter aux élections israéliennes. Outre cette privation -assumée- des droits civiques à l’encontre de plus de 2 millions d’individus concernés, la préférence nationale a aussi le vent en poupe : 59% des Juifs d'Israël estiment que les emplois dans les ministères devraient être prioritairement réservés aux Juifs tandis que 49% pensent que l'Etat devrait privilégier ses ressortissants juifs par rapport à leurs concitoyens arabes.

Par ailleurs, 42% des sondés refusent de cohabiter avec des Arabes dans le même immeuble résidentiel, de même que 42% ne souhaitent pas voir leurs enfants s’inscrire aux écoles accueillant des Arabes.

 

74% des Juifs d'Israël sont également favorables à ce qu'Israéliens et Palestiniens puissent emprunter des routes séparées en Cisjordanie occupée. Enfin, 47% des personnes interrogées se disent ouverts à l’idée sinistre d’un « transfert » d'une partie de la population arabe d'Israël  (environ 1,3 million de citoyens) vers les territoires contrôlés par l'Autorité palestinienne en Cisjordanie.

Selon ce sondage, les groupes les plus hostiles aux Palestiniens sont les personnes dites religieuses, notamment les ultra-orthodoxes. A l’inverse, les Juifs israéliens issus de l’ex-Union soviétique et les partisans déclarés de la laïcité apparaissent « comme les moins racistes » selon Gideon Levy.

Paradoxalement, les citoyens juifs israéliens semblent plus tolérants sur un seul point : leur attitude, comparée à celle du CRIF, envers leurs détracteurs étrangers. Interrogés sur la réaction à adopter à l’égard d’une « romancière américaine qui appelle au boycott d’Israël, qualifié de régime d’apartheid », ils sont 15% à vouloir la boycotter en retour tandis que 48% affirment qu’elle devrait être invitée en Israël.

Une leçon, judicieuse pour le débat d’idées en France, ressort de cette étude : la prochaine fois qu’un défenseur zélé de l’Etat hébreu s’offusquera de l’usage du terme « apartheid » pour désigner le régime de Tel Aviv, rappelez-lui en souriant que vous n’exprimez là que le terme exact employé par la majorité des Israéliens. Contrairement à Barack Obama et son rival Mitt Romney, fustigés aujourd’hui par l’essayiste israélo-américaine Emily L. Hauser en raison de leur soutien inconditionnel à Tel Aviv, la population juive israélienne semble dorénavant assumer, pour sa part, la face obscure de l’Etat hébreu.

 

                 

                               

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 15:32

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 Cher(e)s camarades, cher(e)s ami(e)s,

 

Nous serons heureux de retrouver les animatrices et animateurs du Front de Gauche, ainsi que tous les camarades qui le désirent, pour une réunion :

 

Le Samedi 27 Octobre 2012 à partir de 13h30 à l'Université de Corse à Corte.

 

À la suite des élections présidentielles et législatives 2012, le changement est-il vraiment au rendez-vous ? Après avoir fait le point sur la politique menée par le nouveau gouvernement, nous aborderons plusieurs thèmes concernant la Corse :

  • Politique des transports
  • PADDUC
  • Réforme institutionnelle
  • Statut de la langue corse

 

Autant de thèmes qui méritent la mobilisation de ceux qui aspirent à un véritable changement en Corse.

 

Dans l'attente de cette rencontre des animatrices et animateurs du Front de Gauche, nous vous transmettons nos sincères salutations.

 

   

Etienne Bastelica

 

Viviane Biancarelli

 

Dominique Bucchini

 

Marie-Jeanne Fedi

 

Maria Guidicelli

 

Josette Risterucci

 

Michel Stefani

 

 

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 09:54

                                                                                         OUTILS-ANIMES-01-copie-1.jpg

 

Michel STEFANI, notre secrétaire fédéral, conseiller à l'Assemblée de Corse, a rendu hommage à Angelo par un communiqué de presse :

 

La brutale disparition d'Ange Francioni suscite une vive émotion dand le Cap Corse, dont- il était originaire et où il militait depuis toujours. Candidat du Parti Communiste Français de nombreuses fois, il avait su tisser des liens solides avec la population de cette micro-région, au-delà même des adhérents et sympathisants partageant avec lui l'idéal d'émancipation humaine qu'il défendait. Dans son village de Cagnano, il aimait recevoir les amis, les camarades avec simplicité mais toujours avec une grande faternité.Tous repartaient enchantés de son accueil et des échanges qu'ils avaient eu, pour mieux connaître les particularités de "cette île dans l'île" qu'est le Capo Bianco.  Angelo avait mené avec l'enthousiasme communicatif que nous lui connaissions, la dernière campagne électorale de la présidentielle et des législatives. De cette séqauence électorale, il retirait un encouragement à poursuivre ses efforts pour  renforcer l'influence du PCF et préparer au mieux son prochain Congrès. Dans cette période nouvelle, où la question du changement de politique se pose avec autant plus  d'acuité pour les femmes et les hommes de gauche, il savait que le combat pour faire triompher les valeurs fondamentales de progrès se poursuivrait, nécessitant l'engagement communiste le plus important en faveur des "spoliés de la terre". Dans ce moment de tristesse pour les siens, pour ceux et celles qui le côtoyaient quotidiennement et régulièrement, nous retiendrons cette belle image de l'homme de conviction fidèle à son idéal de jeunesse,attachant par son dévouement à l'intérêt général et sa gentillesse.

  

 De son côté, la Section Louis Calisti du Cap Corse a déclaré ceci:

"Profondément attristé par la disparitoion brutale de son secrétaire Angelo Francioni, la Section Louis Calisti du Cap Corse  adresse à sa famille et à tous ceux que ce deuil, afflige ses condoléances les plus sincères et ses sentiments de respect à l'égard d'un homme resté fidèle à ses engagements communistes et toujours présent dans les combats d'aujourd'hui en faveur des plus faibles."

 

 

 

Pour soutenir la  famille de notre camarade, la Fédération de Haute-Corse lance une collecte. Celles et ceux qui veulent s'y associer peuvent verser leur contribution par chèque à : "PCF HTE CORSE"

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 12:41

                                                                         drapeau-cubagif.gif

 

fidel-6-22oct.jpg Fidel Castro est à l’agonie

 

 

Traduction aux soins de Granma reprise par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

IL a suffi d'un message aux diplômés de première année de l'Institut des Sciences médicales « Victoria de Giron » pour que le poulailler de la propagande impérialiste se déchaîne, et que les agences de presse se lancent derrière le mensonge, avec voracité. Mais ce n’est pas tout, dans leurs dépêches, elles ont ajouté sur le patient les stupidités les plus insolites.

 

 

Le journal espagnol ABC a publié qu'un médecin vénézuélien, établi on ne sait où, a révélé que Castro a souffert d’une embolie massive au niveau de l’artère cérébrale droite, « je peux affirmer que nous ne le reverrons plus en public ». Le soi-disant médecin qui, si c’en est un, a dû d’abord abandonner ses propres compatriotes, a qualifié l'état de santé de Castro de « très proche de l'état neurovégétatif. »



Même si beaucoup de gens dans le monde sont trompés par les organes d'information, presque tous aux mains des privilégiés et des riches, qui publient ce genre de bêtises, les peuples croient de moins en moins à ces mensonges. Personne n'aime être trompé, même le menteur le plus incorrigible attend qu'on lui dise la vérité. Tout le monde a cru, en avril 1961, les nouvelles publiées par les agences de presse affirmant que les envahisseurs mercenaires de Giron ou de la Baie des Cochons, comme on veut bien l’appeler, arrivaient à La Havane, alors qu’en réalité, un petit nombre d’entre eux tentaient vainement de rejoindre en canot les navires de guerre yankees qui les escortaient.  



Les peuples apprennent les leçons, et la résistance grandit face aux crises du capitalisme, qui se répètent de plus en plus fréquemment ; aucun mensonge, aucune répression, pas même les nouvelles armes ne pourront empêcher l’effondrement d'un système de production toujours plus inégal et injuste.



Il y a quelques jours, peu avant le 50° anniversaire de la « Crise d'Octobre », les agences ont signalé trois coupables : Kennedy, fraîchement arrivé à la tête de l'empire, Khrouchtchev et Castro. Cuba n'a rien eu à voir avec l'arme nucléaire, ni avec le massacre inutile d'Hiroshima et de Nagasaki perpétré par le président des États-Unis Harry S. Truman, instaurant la tyrannie des armes nucléaires. Cuba défendait son droit à l'indépendance et à la justice sociale.



Lorsque nous avons accepté l'aide soviétique en armes, en pétrole, en aliments et en autres ressources, ce fut pour nous défendre contre les plans yankees d’invasion de notre Patrie, soumise à une guerre sale et sanglante que ce pays capitaliste nous a imposée dès les premiers mois et qui s’est soldée par des milliers de vies et de mutilés cubains.



Lorsque Khrouchtchev nous a proposé, au nom de la solidarité, d'installer des projectiles de moyenne portée semblables à ceux que les États-Unis avaient en Turquie – encore plus proches de l'URSS que Cuba des États-Unis –, Cuba n'a pas hésité à accepter un tel risque. Notre conduite a été moralement irréprochable. Jamais nous ne présenterons d'excuses à quiconque pour ce que nous avons fait. Une chose est sûre, c'est qu'un demi-siècle s'est écoulé et nous sommes toujours là, la tête haute.



J'aime écrire et j'écris ; j'aime étudier et j'étudie. Il y a beaucoup de tâches dans le domaine du savoir. Jamais les sciences, par exemple, n'ont avancé à une vitesse aussi vertigineuse.



J'ai cessé de publier des Réflexions parce que ce n'est certainement pas mon rôle de remplir les pages de notre presse, qui se consacre à d'autres tâches dans l’intérêt de notre pays.



Oiseaux de mauvais augure ! J’ai même oublié ce qu'est un mal de tête. Pour prouver à quel point ils sont menteurs, je vous offre les photos qui accompagnent cet article.

 



Fidel Castro Ruz, le 21 octobre 2012


                                                                       

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 12:26

ORIGINE DE

 

 

 

Savez-vous que ce cher @, qui sert pour nos adresses électroniques, n’est pas du tout un abominable symbole sorti tout droit du cerveau sadique d’un quelconque Yankee ?

 

@ est une abréviation latine.

Mais oui !

Elle est employée dès le XVIIème siècle et peut-être même avant, dans le latin dit de chancellerie, et cela dans toute l’Europe.

 

Elle correspond à la préposition latine ad (=à) avec l’idée de direction, et est l’origine de à en français, et de at en anglais, exactement comme l’esperluète & , remplace et. Elle constitue assez souvent la première ligne de l’adresse de documents internationaux.

 

Par exemple :@SSM Ludov & Marg. R&R de Francae se lit : A leurs majestés Louis et Marguerite, Roi et Reine de France. Vous l’aviez deviné bien sûr.

 

Donc, ce petit symbole devrait être lu et appelé ad et non pas at en anglais, ou n’importe quel autre barbarisme

 

Quant à son appellation graphique, elle est, elle, on ne peut plus … française !

 

Ce sont des imprimeurs bien de chez nous qui ont tout simplement désigné ce caractère, par ses éléments descriptifs évidents « à rond bas « ( de casse)

Bas de casse signifie minuscule, la version majuscule (haut de casse) ayant également existée.

 

La casse est le casier dans lequel étaient rangés les caractères de plomb.

Les caractères majuscules ou - Lettres capitales – en haut et les caractères minuscules en bas.

 

Ce terme est devenu une désignation typographique internationale : N’oublions pas que le français fut la langue de référence pendant au moins deux siècles en Europe, et que les typographes étaient, par définition, des ouvriers cultivés.

 

Les concepteurs d’internet ont donc gardé ce signe qui continu à être utilisé dans les pays anglo-saxons, pour indiquer une adresse de destinataire.

 

Réjouissons-nous donc, le latin redevient, interniti graciae, langue d’usage international.

Et le français aussi.

 

Source : J.-Ph. Guillemant http://jeanphilippe0.chez-alice.fr/genea/infos/arrobas.htm 

                                                                                                         

L. de FREMINVILLE

 

 

 

 

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 12:19
Dominique Bucchini: «On n'est pas un vrai Corse lorsqu'on porte un calibre»
   

Publié le lundi 22 octobre 2012 à 07h11  -  « On n'est pas un vrai Corse lorsqu'on porte - 18799676.jpg

Le président de l’assemblée de Corse et de la commission violence fait face à la terrible actualité locale. Dominique Bucchini souhaite que l’on s’attaque aux racines du mal pour lutter contre la criminalité
 

100 assassinats depuis 2006. La Corse est la zone la plus criminogène d'Europe. Que peut faire le président de l'assemblée de Corse pour éradiquer cette violence ?

C'est beaucoup trop. Le président de l'assemblée de Corse peut sensibiliser les pouvoirs publics et l'opinion pour trouver les voies et les moyens de sortir progressivement de cette spirale infernale. On ne peut pas développer la Corse de manière harmonieuse avec autant de crimes crapuleux, avec autant d'exactions, avec autant de malheurs.

Certains prétendent que la commission violence est un gadget. Que leur répondez-vous ?

Ils se trompent. Dans le statut particulier, il est écrit que l'assemblée de Corse s'occupe des affaires de la Corse. Est-ce que la violence est une affaire de la Corse ? Oui. Comme l'assemblée de Corse est le lieu de réceptacle de tout ce qui se passe ici, il est normal qu'elle s'empare de cette question. Que fait le président de la commission violence ? Il respecte ses engagements. Nous avons entendu un certain nombre de personnalités durant un an, nous avons retranscrit ces auditions en y ajoutant des préconisations. On ne règle pas le problème de la violence en un an. Nous avons obtenu un consensus sur une délibération qui dégage des idées fortes : contre la spéculation immobilière, contre l'argent sale dans l'économie et la nécessité de se pencher sur une situation sociale difficile qui permet à des jeunes de tomber dans la délinquance. On est là, dans les racines du mal.

Le gouvernement propose une politique pénale spécifique. Pensez-vous que ces mesures permettront de mettre un terme aux réseaux affairistes ?

Si l'on réorganise les services de police et de justice, pourquoi pas ! J'attends de voir les mesures concrètes. C'est sûrement une bonne chose puisqu'on a pris la mesure de la gravité de la situation. Il est temps d'intervenir en Corse car la situation est beaucoup plus grave qu'à Marseille. J'en ai parlé à François Hollande. Outre la problématique de la réorganisation des services, je pense qu'il faut s'attaquer aux racines du mal. Il faut travailler en amont pour animer un sursaut collectif dont la Corse a besoin.

Certaines régions italiennes ont mis en place une politique de confiscation des biens à des fins sociales. L'initiative vous conviendrait-elle ?

Le Premier ministre a dit qu'en matière fiscale les efforts allaient être accentués. Il faut voir comment les choses se passent et les quantifier. C'est au gouvernement à prendre les initiatives. Les compétences régaliennes incombent à l'État.

On ne parle plus du pôle financier de Bastia. L'aspect fiscal est pourtant une arme redoutable ?

Je pense qu'il est nécessaire et même indispensable de le réactiver. On ne peut pas continuer à vivre dans l'attente de nouveaux crimes.

Le gouvernement reprend des propositions de Paul Giacobbi. Avez-vous été sollicité en matière de lutte contre la criminalité ?

Le gouvernement n'a jamais téléphoné à la présidence de l'assemblée de Corse et je le regrette profondément.

Êtes-vous convié au comité interministériel sur la Corse ?

Je n'ai été convié à aucune concertation. C'est dommageable. Le gouvernement dispose cependant de la délibération proposée par la commission violence et adoptée par l'assemblée de Corse.

L'exécutif réclame le rétablissement d'un préfet de police en Corse. Cela signifie qu'un coordinateur des forces de sécurité n'est pas suffisant ?

Si demain le préfet de police va coordonner, cela signifie qu'il y avait un manque de coordination. C'est dommageable, d'autant plus qu'un coordinateur est en place… Maintenant si la coordination va permettre de résoudre ces drames, tant mieux. Est-ce que c'est réellement une réorganisation ou une accentuation des services de coopération de l'État qui va tout régler ? Je l'espère, mais je pense que si l'on ne s'attelle pas aux racines du mal-être en Corse, on risque d'avoir du « bis repetita ».

Outre le mythe de l'argent facile, il y a aussi une culture de la voyoucratie. Comment combattre ce phénomène ?

Il faut le combattre par l'échange, le dialogue, la pédagogie. On n'est pas un vrai Corse lorsqu'on porte un calibre. On est un véritable citoyen corse lorsqu'on n'a pas d'arme. Je vais d'ailleurs proposer à la prochaine commission violence, le 13 novembre, de nous déplacer dans les lycées pour démystifier cette culture de la violence. Je commencerai par les lycées de Sartène et de Ghisonaccia. Cela participe au sursaut collectif. Notre mission est aussi de convaincre les jeunes. Si on ne le fait pas, on tue le futur.

Le barreau d'Ajaccio refuse que la Jirs se saisisse de l'assassinat d'Antoine Sollacaro. Cette défiance vous surprend ?

Je ne veux pas intervenir dans les affaires de la justice. Ce n'est pas mon rôle. Cela montre cependant qu'il y a des problèmes. Il faut apprendre à entendre tout le monde avant de juger.

 

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 12:10

                                                                      CERVEAU.gif 

   

Chronique d’une semaine d’octobre

 

mardi 23 octobre 2012

Sur Tweeter, des milliers de messages antisémites ont déferlé, exhalant les pires stéréotypes et des appels au meurtre.
Richard Prasquier, président du CRIF, compare « l’islamisme radical » au nazisme.
Jean-François Copé évoque la détresse des petits Français qui se font voler leur pain au chocolat pendant le Ramadan.
Les « identitaires », groupe de l’extrême droite radicale, occupent le chantier de la mosquée de Poitiers pour protester contre « l’islamisation de la France ».
Les médias font un silence quasi total sur l’Estelle, voilier parti des pays scandinaves avec à son bord 30 passager-e-s dont 6 parlementaires pour briser le blocus de Gaza, arraisonné dans les eaux internationales par la marine israélienne.
Le gouvernement israélien annonce la construction de 900 nouveaux logements dans la colonie de Gilo.
L’Union Européenne envisage à nouveau de « rehausser » ses relations économiques avec Israël.

Tous ces événements ont-ils un lien ?

Sur fond de crise économique et d’éclatement du tissu social, on retrouve la vieille tentation d’inciter à la haine raciale, de diviser les individu-e-s selon leurs origines ou leur identité supposée, de pousser au « choc des civilisations » et aux affrontements communautaires.
L’Europe a fabriqué des siècles d’antijudaïsme chrétien puis d’antisémitisme « racial ». Aujourd’hui le CRIF affirme sans relâche que critiquer Israël, c’est être antisémite. Il se comporte en pompier pyromane.
Sa démarche a un côté suicidaire pour les Juifs qu’il prétend défendre. Il contribue à transformer chez certains « l’antiisraélisme » en antisémitisme.
Que la haine du Juif vienne du dominant ou du dominé, elle est comme toutes les haines racistes une barbarie qui doit être partout combattue. Fort heureusement, les tweets antisémites ont dû être retirés.
Richard Prasquier ne combat cette haine, il l’entretient. D’abord sa comparaison entre nazisme et islamisme radical est une scandaleuse banalisation du nazisme. Ensuite, s’il faut analyser ce qui a produit le nazisme, il faut parler du racisme, du mépris de la vie, de la déshumanisation des « êtres inférieurs », de l’essentialisation de « l’autre », des discriminations, du nationalisme qui exclut … Pourquoi M. Prasquier ne compare-t-il pas le « judaïsme radical » des colons du centre d’Hébron au nazisme ? Pourquoi participe-t-il de façon aussi nette au « choc des civilisations », à la « guerre du bien contre le mal », à la désignation du « musulman » comme étant l’ennemi et le danger ?
L’acte — qui risque de se répéter — commis à Poitiers par des fascistes se prenant pour Charles Martel reprend la même logique. Pendant des années, l’antisémitisme a été le dénominateur commun de toutes les idéologies fascistes, racistes et d’exclusion. Désormais, l’islamophobie joue ce rôle.
De façon évidente, ces dérives dangereuses et ces incitations à l’affrontement ethnique trouvent une de leurs origines dans la politique israélienne.
Le soutien qu’un gouvernement israélien de type OAS continue de recevoir de la part de l’Occident, l’impunité incroyable dont il jouit, la fuite en avant coloniale qui lui est octroyée, tout ceci porte en germe l’extension de la haine et du racisme.
Pour l’Ujfp, le refus de tous les racismes et de tous les colonialismes est un engagement majeur.
Face au racisme, au colonialisme et à la barbarie, en France comme au Proche-Orient, il n’y a qu’une seule alternative : l’égalité des droits.

source:

              Bureau National de l’Union juive française pour la paix, le 22 octobre 2012

 

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 11:44

                                                                                 CERVEAU.gif

Dans le monde, mais aussi en France, alerte rouge sur la francophonie !
Lundi 15 octobre 2012
Par Georges Gastaud
philosophe, auteur de la Lettre ouverte aux ''bons Français'' qui assassinent la France (Temps des cerises, 2005)

Communiqué des associations : CO.U.R.R.I.E.L, A.L.F, DDC et A.FR.AV

On peut certes, comme Mme la ministre déléguée chargée de la francophonie, se satisfaire du fait que le français est « la seconde langue la plus enseignée » au monde et que le français, ce « beau cadeau » est aujourd’hui parlé par 220 millions de personnes1 . Il n’en reste pas moins que la situation de notre langue et de la francophonie internationale, partout bousculée et harcelée par l’avancée totalitaire du tout-anglais, se dégrade rapidement. 

Hors de France d’abord. En Belgique, où – dans la quasi-indifférence de l’U.E. et de l’État fédéral belge – des élus flamands extrémistes prétendent proscrire l’usage public du français. En Suisse, où une partie des élites alémaniques agit sans relâche pour substituer l’anglais première langue au français dans les écoles publiques. Au Québec, les élites anglo-formatées se font agressivement l’écho d’une campagne permanente des milieux dirigeants du Canada qui cherchent à liquider les lois assurant au français son statut de langue officielle de la Belle Province. Même si nous devons être reconnaissants à l’Afrique de rester aux avant-postes de la francophonie internationale, il faut bien observer que l’édifice se lézarde rapidement au sud de la Méditerranée. Après le Rwanda qui, en 2009, a rompu avec la francophonie pour rallier le camp anglophone, le Burundi s’oriente vers le Commonwealth2 . Lors de sa visite officielle au Rwanda, le président gabonais, M. Ali Bongo Olimba a annoncé « étudier l’expérience rwandaise dans l’introduction du bilinguisme »3 : et le dirigeant africain d’arguer malicieusement qu’après tout, nombre d’institutions françaises privilégient déjà l’anglais…

La situation n’est pas moins grave sur notre sol. Non seulement la loi Toubon, votée unanimement par le parlement en 1994, est bafouée par nombre de firmes qui se dénomment en globish et qui font leur publicité dans cet idiome approximatif, non seulement certains ténors de la chanson et du cinéma « français » trahissent de plus en plus la langue de Brassens et de Rohmer pour, prétendument, s’exporter en anglais, non seulement de grands évènements culturels subventionnés par l’argent public comme les Francofolies si mal nommées font une place grandissante à l’anglais, non seulement nombre d’émissions diffusées en prime time (sic) s’intitulent-elles en anglais (Flop TEN de L. Ruquier, Come on, Summertime, Down Town sur Inter, The Voice sur TF1, The Summer of Rebels sur Arte, etc.) sans que cela mobilise outre mesure le C.S.A., mais on observe un début de glissement, voire de basculement linguistique, au cœur même de l’enseignement public. À l’initiative de Luc Chatel, l’école maternelle se prépare à plonger les bambins – qui ne maîtrisent pas encore les structures de leur langue… maternelle –  dans un bain linguistique anglophone. Portée par le même ministre UMP et conservée telle quelle par M. Peillon, la réforme des lycées minore l’enseignement de notre langue et développe l’enseignement « en langues étrangères » (l’anglais se taille évidemment la part du lion…) des « disciplines non-linguistiques »: or, on ne sache pas que la réciproque vaille en Angleterre, où les bacheliers n’ont plus l’obligation d’apprendre une langue étrangère… Quant aux universités, leurs présidents ne se contentent pas de réclamer une exemption de la loi Toubon : la recherche, y compris parfois en sciences humaines, et plusieurs Grandes Ecoles emmenées par feu le président si controversé de Sciences Po, basculent illégalement à l’anglais. Ces manageurs dépourvus de dignité nationale et de sens civique annulent ainsi le geste démocratique qui fut celui de Descartes en 1637 : c’est pour être compris du grand public de son temps que ce grand novateur écrivit en français (et non en latin) son Discours de la méthode. Déjà, nombre de grandes entreprises franciliennes imposent à leurs salariés de travailler en anglais : les choses en sont au point que des syndicats de toutes obédiences, confrontés à l’angoisse des cadres et des autres salariés4 , sont amenés à revendiquer ce droit élémentaire : travailler en français en France ! Le record de discrimination linguistique est atteint quand de grandes entreprises recrutent ouvertement des anglophones de naissance ((Le nom de code est  ”English mother tongue”. À signaler, car il faut que les lecteurs puissent reconnaître cette formulation désormais courante dans les journaux pour cadres. Ce n’est pas céder à l’anglomanie que d’user de l’expression anglaise, c’est au contraire en marquer la brutale insolence.)) pour occuper leurs postes de direction : ce qui revient à instituer une préférence nationale à l’envers, non moins insupportable que la préférence nationale à l’emploi chère aux partis xénophobes !

À l’arrière-plan de cet arrachage géant de la langue de Molière, il n’y a pas seulement la « mode » (qui en décide, d’ailleurs ?) ou la mondialisation néolibérale – laquelle découle d’ailleurs de choix politiques. Nous affirmons que le basculement au tout-anglais découle d’une politique linguistique et culturelle totalitaire dont l’origine est à chercher du côté de l’oligarchie financière mondialisée et des milieux dirigeants de l’Union européenne. Du côté du syndicat patronal européen dont l’ancien président, M. E.-A. Seillière, a donné le signal du basculement quand en 2006, s’exprimant devant le Conseil européen au nom de Business-Europe, il annonça devant Jacques Chirac – qui eut alors la dignité de quitter la salle – qu’il s’exprimerait « en anglais, la langue des affaires et de l’entreprise ». Comment une telle déclaration déplairait-elle au MEDEF dont un récent manifeste intitulé Besoin d’aire appelle à en finir avec l’Etat national français pour « reconfigurer les territoires » et souhaite « une gouvernance européenne beaucoup plus intégrée pour aller vers des États-Unis d’Europe »5 ? Quant à l’UE, elle piétine ses traités fondateurs, qui lui font obligation de respecter « l’identité » des Etats-membres, en établissant officieusement – et bientôt, officiellement si le « saut fédéraliste » en cours va au bout de sa logique – la langue anglaise comme langue officielle de l’Union. Quand donc les peuples ont-ils été appelés à débattre de ces questions et à les trancher de manière démocratique ? Qui a consenti en notre nom ces incroyables transferts de souveraineté linguistique ? Au contraire, une effarante chape de plomb médiatique pèse sur le basculement linguistique en cours : pour une large partie de la droite, il faut certes ne rien dire qui puisse ralentir le sacro-saint « saut fédéraliste » souhaité par le haut patronat. De même l’« internationalisme » mal compris d’une certaine gauche favorise-t-il naïvement l’entreprise « globalitaire » sans précédent qui tente d’imposer au monde une langue unique (et avec elle, une politique et une économie uniques !). Mais en quoi la destruction de la diversité linguistique, chair et sang de la diversité culturelle mondiale, importerait-elle moins à l’humanité future que la nécessaire préservation de la biodiversité ?

À cette situation linguistique dramatique, c’est peu dire que le gouvernement n’apporte pas la riposte nécessaire. Certes nous n’en sommes plus au flamboyant mépris des francophones que cultivèrent « Sarko l’Américain », « Christine The Guard » ou le « French Doctor » Kouchner qui, ministre des Affaires étrangères, a osé déclarer que l’avenir de la francophonie passe… par l’anglais ((Deux ou trois choses que je sais de nous – Laffont, 2006. « Il faut une francophonie ouverte à l’anglais. La francophonie ne doit pas être opposée à l’anglophonie ».)) . Certes, il y a eu cet acte d’élémentaire dignité du chef de l’Etat demandant à M. Fabius de s’exprimer systématiquement en français à l’étranger. Certes, le candidat Hollande a pris position contre les cours universitaires dispensés en anglais. Il a même rappelé à nos ambassadeurs que « la promotion de la langue, de la création françaises, c’est l’affirmation d’une vision du monde qui fait place à toutes les cultures ». Mais depuis le 6 mai, les actes forts sont rares. Sollicitée par plusieurs associations de défense de la langue française, la ministre déléguée à la francophonie botte en touche sur la question du tout-anglais ((Réponse datée du 14 septembre 2012, sous la signature de M. Patrick Lachaussée. )) et n’a toujours pas répondu à la demande d’entrevue que lui avaient adressée ces associations. Rien n’est fait non plus pour annuler ou pour corriger la LRU, dite loi Pécresse, dont certains dispositifs incitent indirectement les universités à privilégier l’anglais. Pis, le candidat socialiste s’est engagé à faire ratifier la Charte européenne des langues minoritaires et régionales dont l’objet réel est de désétablir la « langue de la République » (article II de la constitution), alors qu’il y aurait mille autres manières de promouvoir nos langues régionales, ce patrimoine commun de la Nation (et pourquoi pas en outre, les langues de l’immigration là où c’est utile à l’intégration citoyenne ?) dans le cadre de la République indivisible héritée de la Révolution. Que restera-t-il de notre langue lorsqu’elle sera prise en étau entre le séparatisme régional à prétexte linguistique et le tout-globish maastrichtien à l’échelle du sous-continent ? La langue de l’Edit de Nantes, de la Déclaration de 1789 et des Jours heureux promis par le CNR à la Libération, est-elle vouée à devenir en France, en quelques décennies, l’équivalent de ce qu’est devenue la noble langue gaélique en Irlande ?

Car si les langues mettent des siècles à émerger pour porter l’histoire d’un peuple, elles mettent fort peu de temps pour s’effacer, comme l’a montré Claude Hagège : comme en d’autres domaines de la vie sociale chamboulés par le néolibéralisme mondial, il faut donc se résoudre à résister franchement ou à collaborer honteusement. Parce que nous choisissons la première voie, celle de l’égale dignité entre les peuples, nous appelons nos concitoyens – et notamment les plus modestes, qui sont les plus menacés par le basculement en cours – à exiger des autorités qu’elles fassent respecter la loi à l’école, à l’entreprise, dans la « com » , dans la vie économique et à l’université. Nous soutenons la proposition – enterrée par la précédente majorité politique – portée par le député J.-J. Candelier – d’installer une commission d’enquête parlementaire sur la situation linguistique de la France. Car ceux qui veulent substituer le Wall Street English6 à la langue de Victor Hugo voudraient bien que l’assassinat linguistique pût s’imposer de manière « consensuelle », sans débat public. Ceux qui veulent au contraire que vive le message séculaire de liberté, d’égalité, de fraternité et de Lumières communes porté par notre langue, exigent qu’un large débat s’engage en France sur la politique linguistique de notre pays.

« Que les bouches s’ouvrent », citoyens ! Ne nous laissons pas couper la langue en silence !

Texte présenté par :

Georges Gastaud, philosophe, président du CO.U.R.R.I.E.LRégis Ravat, syndicaliste, président de l’A.FR.AVAlbert Salon, ancien ambassadeur, président d’Avenir de la Langue FrançaiseMarc Favre d’Échallensprésident de Droit de Comprendre, Simone Bosveuil, agrégée d’espagnol, Gaston Pellet, résistant linguistique, Matthieu Varnier, ingénieur satellite.

 
  1. C’est ce que répond un conseiller de Mme Benguigui aux défenseurs de la langue françaises qui demandaient audience à la ministre chargée de la francophonie. []
  2. Cf le site http://www.afrik.com/le-burundi-souhaite-rejoindre-le-commonwealth []
  3. « Le Gabon souhaite regarder de près l’expérience rwandaise dans l’introduction du bilinguisme », a affirmé le porte-parole de la présidence A.-C. Bilie-By-Nze lors d’une conférence de presse au retour d’A. Bongo des Nations Unies. http://www.leparisien.fr/informations/francophonie-le-gabon-terre-francophone-veut-se-mettre-a-l-anglais-01-10-2012-2194985.php) ; cf aussi  http://www.rfi.fr/afrique/20121002-gabon-veut-mettre-anglais-ali-bongo-ondimba-commonwealth-francophonie-rwanda-rdc []
  4. Un colloque de la CFE-CGC s’est tenu le 7 mars 2012 ( http://www.franceinfo.fr/economie/c-est-mon-boulot/parler-anglais-au-travail-une-source-de-stress-et-de-fatigue-561289-2012-03-19 ) . Également : http://www.francophonie-avenir.com/video_CGT-Danone_contre_le_tout-anglais.htm ; http://youtu.be/FNKJ02Ssu0A []
  5. Cf Le Monde Michel Noblecourt 15 février 2012. []
  6. Bien entendu, aucune hostilité de notre part contre la belle langue de Shakespeare. C’est le tout-anglais que nous visons clairement. []
Par Georges Gastaud
philosophe, auteur de la Lettre ouverte aux ''bons Français'' qui assassinent la France (Temps des cerises, 2005)

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 11:33

                                                                          lvres en ligne 1027

 

 

                                              « MARX QUAND MÊME » Henri Pena-RuizMarx-quand-meme.gif
                                                                      Editions Plon

                                  Sortie en librairie: 24 Septembre 2012, 384 pages 23 euros

Philosophe, historien, sociologue, économiste, et militant d’un monde délivré de la tyrannie de l’argent comme de celle de l’exploitation, Karl Marx est un penseur plus pertinent que jamais pour notre époque. Ce livre entend présenter une synthèse aussi méthodique que possible de sa pensée. Une pensée dont il souligne la saisissante actualité au regard des développements les plus récents.Le titre « Marx quand même » récuse les amalgames qui ont trop longtemps fait obstacle à sa compréhension, voire à sa simple lecture. Il indique sans détour la nécessité de redécouvrir la dimension visionnaire de son œuvre, affranchie désormais de sa caricature stalinienne.Marx a su prévoir la mondialisation capitaliste et la froide mercantilisation de toutes choses qui en résulte. Il a montré les limites d’un libéralisme qui ne se soucie pas de donner chair et vie aux conquêtes du droit, et n’exalte le contrat que pour mieux enfermer les exploités dans la contrainte du rapport de force local. Il a livré une analyse approfondie des apparences que prend l’exploitation de l’homme par l’homme, ainsi qu’un décryptage des illusions de la vie économique.Il a élucidé les mystères du fétichisme de l’argent et les mirages de la circulation monétaire,réfutant par avance la nouvelle religion du marché. Les vertiges de la spéculation financière confirment aujourd’hui son explication des crises économiques.Marx a souligné avec force de quelle façon l’exploitation des travailleurs s’assortit d’unvéritable pillage de la nature, réduite à un réservoir de ressources puisées sans mesure ni précaution. Profit oblige…. Il a montré ce qui advient quand le social -ou tout simplement l’humain- n’est plus qu’un résidu facultatif de l’économique : sous prétexte d’efficacité économique le système capitaliste relègue la question sociale au rang d’un problème inessentiel,abandonné aux hasards de l’aumône. Il externalise les coûts sociaux, écologiques, culturels, d’une quête maladive de profits calculés en dividendes d’actions lancées de le tourbillon de la spéculation financière. Marx a identifié ainsi de façon prémonitoire le couplage actuel entre l’ultralibéralisme et la religion conçue comme supplément d’âme caritatif. Le retour des fanatismes religieux peut trouver ici une de ses explications.Penseur de l’émancipation universelle, Marx a montré le chemin d’une société réconciliée avec elle-même. Son action en faveur d’une internationale des travailleurs prend un nouveau sens à l’âge de la mondialisation capitaliste. Bref, sa pensée livre les clés de notre monde étrange et paradoxal, où de nouvelles figures de la misère coexistent avec l’opulence extrême. Elle esquisse un horizon possible d’accomplissement de toute l’humanité, enfin délivrée de la lutte des classes.Tels sont les points majeurs que le livre « Marx quand même » expose avec le souci de mettre à la portée de tous la pertinence d’une œuvre trop souvent déformée jusqu’à la caricature.

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 14:02
Victor Hugo
 

Sur une barricade, au milieu des pavés
Souillés d'un sang coupable et d'un sang pur lavés,
Un enfant de douze ans est pris avec des hommes.
- Es-tu de ceux-là, toi ? - L'enfant dit : Nous en sommes.
- C'est bon, dit l'officier, on va te fusiller.
Attends ton tour. - L'enfant voit des éclairs briller,
Et tous ses compagnons tomber sous la muraille.
Il dit à l'officier : Permettez-vous que j'aille
Rapporter cette montre à ma mère chez nous ?
- Tu veux t'enfuir ? - Je vais revenir. - Ces voyous
Ont peur ! où loges-tu ? - Là, près de la fontaine.
Et je vais revenir, monsieur le capitaine.
- Va-t'en, drôle ! - L'enfant s'en va. - Piège grossier !
Et les soldats riaient avec leur officier,
Et les mourants mêlaient à ce rire leur râle ;
Mais le rire cessa, car soudain l'enfant pâle,
Brusquement reparu, fier comme Viala,
Vint s'adosser au mur et leur dit : Me voilà.

La mort stupide eut honte et l'officier fit grâce.

 
                                                               vive-la-commune.jpg                                              

                                                             

 
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