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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 12:12

                                                                         

  drapeau rouge

 

Communiqué.

 LA-CGTSIGLE2.jpg

Agression sauvage par une milice armée de travailleurs en lutte.
Le résultat d’une campagne haineuse contre la CGT.

 

La violence franchit un nouveau cap en Corse. Aux yeux d’une partie du patronat local, le fait syndical relève du délit. Lutter démocratiquement contre la précarité afin d’obtenir un  emploi stable pour avoir une vie normale est inconcevable pour ces patrons qui se comportent comme des voyous. Ces patrons n’ont pas hésité à organiser une opération punitive en recrutant des hommes armés, munis de gilets pare balles et de barres de fer  pour agresser les travailleurs en lutte.

Cette escalade dans la violence sociale est le résultat d’une campagne haineuse contre la CGT menée par une partie de la classe politique Corse et du patronat relayée complaisamment par les médias. Après avoir mis en ligne de mire les marins CGT, puis les salariés d’Air France, c’est maintenant toute la CGT qui est montrée du doigt et menacée.

 Le secrétaire Général de la CGT Corse du Sud JM Biondi a été violemment pris à partie par ces nervis et menaçé de mort.

En s’attaquant aussi violemment à la CGT, c’est l’ensemble du mouvement syndical et donc la démocratie et les droits sociaux qui sont visés.

La Corse connait un chômage record et les droits des travailleurs sont piétinés chaque jour. Ceux qui sont les principaux responsables de cette situation à savoir le patronat local qui continue de bénéficier d’aides et d’avantages multiples refuse tout dialogue et progrès social.

La CGT en appelle à la population, aux démocrates, aux salariés et retraités soucieux de vivre dans une société de Droit à condamer ces pratiques mafieuses d’un autre age.

 Quoi qu’il en soit, ceux qui pensent mettre à terre la CGT , ses valeurs de solidarité  et ses 6000 adhérents en Corse ne font que nous renforcer dans notre légitimité à poursuivre notre combat aux côtés de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre.





 


 


 


 

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BASTIA, le mercredi 3 octobre 2012

 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 13:53

   Clio

Clio,la Muse de l'Histoire  

 

 

Décès de l' historien marxiste Eric Hobsbawm, auteur de "L’Ere des révolutions"

lundi 1er octobre 2012, par La Rédaction

L’historien marxiste britannique Eric Hobsbawm, auteur notamment du célèbre "Age des extrêmes", est décédé lundi à Londres à l’âge de 95 ans, a annoncé sa fille.
"Il a succombé à une pneumonie aux premières heures de la matinée", a précisé Julia Hobsbawm par téléphone à l’AFP. L’historien souffrait d’une leucémie, a-t-elle ajouté.
"C’est une immense perte" pour sa famille "mais aussi pour des milliers de lecteurs et d’étudiants dans le monde entier", a-t-elle souligné.
Né le 9 juin 1917 à Alexandrie en Egypte, d’un père britannique et d’une mère viennoise, Eric Hobsbawm avait d’abord vécu à Vienne pendant l’entre deux-guerres, avant de partir pour Berlin en 1931, après la mort de ses parents.
En 1933, il émigre à Londres après l’arrivée au pouvoir de Hitler et adhère, trois ans après, au parti communiste anglais. Il le quittera peu avant sa dissolution en 1991.
Son idéologie marxiste s’est développée au fil de ses propres expériences de vie en Allemagne dans les années 1930.
Après un doctorat en histoire à Cambridge en 1947, il a travaillé avec l’université de Stanford et le Massachusetts Institute of Technology aux Etats-Unis, ainsi qu’avec des facultés réputées en France et au Mexique.
En 1952 il fonde la revue Past and Present. Son premier grand travail "Les Primitifs de la révolte" (1959) inaugure les études sur le "banditisme social" qui aboutiront aussi à "Les Bandits" (1969).
En 1962, Hobsbawn publie "L’Ere des révolutions" - étude comparative de la révolution industrielle anglaise et de la révolution politique française - qui deviendra le premier volet du triptyque sur "le long XIXe siècle (1789-1914)" comprenant "L’Ere du capital" (1975) et "L’Ere des empires" (1987).
Hobsbawn analyse les phénomènes économiques et sociaux européens avec une attention particulière pour le changement des structures mentales.
En 1990, "Nations et nationalisme depuis 1870" critique le mythe moderne du nationalisme.
L’oeuvre la plus connue de cet historien à la renommée internationale est "L’Age des extrêmes", paru en 1994.
Cet ouvrage consacré au XXe siècle, de la première guerre mondiale à la chute de l’URSS, a reçu de nombreux prix internationaux et a été traduit en 40 langues, dont l’hébreu, l’arabe et le mandarin.
Passionné de jazz, Eric Hobsbawn a tenu des chroniques, qu’il rédigeait sous pseudonyme, dans le magazine britannique The New Statesman entre 1956 et 1966. Il a également écrit une histoire du jazz, toujours sous pseudonyme.
L’historien s’est marié deux fois.

(01 Octobre 2012 - Avec les agences de presse)

**

Publications

Les Primitifs de la révolte dans l’Europe moderne, Fayard, "L’Histoire sans frontières", 1963 (éd. originale : Primitive Rebels, 1959).

L’Ère des révolutions : 1789-1848, Fayard, 1970 ; Editions Complexe, 1988 (éd. originale : The Age of Revolution, 1962).

Les Bandits, Éditions Maspero, 1972 (éd. originale : Bandits, 1968). Réédité dans une version revue et augmentée par l’auteur aux éditions Zones, 2008 isbn : 978-2-355-22013-5

Eric Hobsbawm et George Rude, Captain Swing.

L’Ère du capital  : 1848-1875, Fayard, 1978, réédition 1994 ; Hachette, 1997 (éd. originale : The Age of Capital, 1975).

Eric Hobsbawm et Terence Ranger (dir.), L’Invention de la tradition, Editions Amsterdam, Paris, 2006 (éd. originale : The Invention of Tradition, 1983). extrait publié individuellement : Eric Hobsbawm, « Inventer des traditions », traduit et publié in Enquête, « Usages de la tradition », 1995.

L’Ère des empires  : 1875-1914, Fayard, 1989 ; Hachette, 1997 (éd. originale : The Age of Empire, 1987).

Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et réalité, Gallimard, 1992 (éd. originale : Nations and Nationalism, 1990).

L’Âge des extrêmes : le court XXe siècle 1914-1991 (éd. originale : The Age of Extremes, 1994). traduction française, co-édition Le Monde diplomatique - Éditions Complexe, 1999 seconde édition, co-édition Le Monde diplomatique - André Versaille éditeur, 2008

Magnum dans le monde, Hazan, 1998.

Les Enjeux du XXe siècle, entretien avec Antonio Polito, Éditions Complexe, 2000.

L’historien engagé, Éditions de l’Aube, 2000.

Eric Hobsbawm et Antoine Spire, L’Optimisme de la volonté, éditions le Bord de L’eau, 2003.

Franc-tireur, Autobiographie, Paris, Ramsey, 2005 (éd. originale : Interesting Times, 2002).

Aux armes, historiens. Deux siècles d’histoire de la Révolution française, postface inédite de l’auteur, traduit de l’anglais par Julien Louvrier, Paris, La Découverte, 2007, 154 p. (éd. originale : Echoes of the Marseillaise. Two Centuries Look Back on the French Revolution, London, Verso, 1990)

L’Empire, la démocratie, le terrorisme (éd. originale : Globalisation, Democracy and Terrorism, 2007). traduction française, co-édition Le Monde diplomatique - André Versaille éditeur, 2009.

Rébellions - La résistance des gens ordinaires : jazz, paysans et prolétaires, trad. Stephane Ginsburgh et Hélène Hiessler, Éditions Aden, Bruxelles, 2010 (éd. originale : Uncommon People : Resistance, Rebellion and Jazz, 1998)

Marx et l’histoire, Paris, Fayard, 2010

 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 13:48

 

 

 

Kadhafi exécuté par la France ?

("Mon Dieu, protégez-moi de mes amis, de mes ennemis...)

lundi 1er octobre 2012

La mort mystérieuse de Muammar Kadhafi va-t-elle être enfin élucidée ? Nul n’a oublié les images terribles du dictateur déchu, le visage ensanglanté, implorant les rebelles concentrés autour de lui de l’épargner. Un an après les faits, la version officielle selon laquelle ce sont des frappes aériennes de l’ONU qui ont immobilisé le convoi de l’ex-dictateur entre Syrte et Misrata, avant que celui-ci ne soit lynché par des combattants révolutionnaires libyens, est sévèrement remise en cause. Et pas par n’importe qui. Dans une interview à la chaîne égyptienne Dream TV, ce n’est autre que l’ancien Premier ministre du Conseil national de transition libyen (CNT) qui affirme que "c’est un service de renseignements étranger" qui a tué l’ancien Raïs libyen.

"Ces services voulaient que Kadhafi se taise à jamais. Ils ne voulaient pas qu’il évoque certaines questions", a notamment déclaré Mahmoud Djibril à Dream TV. "Kadhafi était en possession de plusieurs secrets et détenait des documents. Il entretenait des relations avec un certain nombre de services étrangers", a ajouté l’ancien numéro deux de la Libye. Des affirmations qui font soudain ressurgir les menaces proférées par l’ancien dictateur à l’encontre de Nicolas Sarkozy. Outré par le rôle de premier plan joué par la France dans la reconnaissance internationale du CNT, Muammar Kadhafi avait menacé l’ancien président français de révéler un "grave secret" sur le financement de sa campagne en 2007. De là à précipiter sa propre mort ?

L’hypothèse d’un assassinat ourdi par Paris a en tout cas été renforcée samedi. D’après le Corriere della Sera, ce serait "certainement un agent français" qui serait derrière la mort du dictateur. "Sarkozy avait toutes les raisons d’essayer de faire taire le colonel, et le plus rapidement possible", ont annoncé au quotidien des sources diplomatiques européennes à Tripoli. Une version également évoquée par le quotidien britannique Daily Telegraph qui a interrogé Rami El Obeidi, ex-responsable des relations avec les agences de renseignements étrangères du CNT. Ce dernier est formel : "Les services français ont joué un rôle direct dans la mort de Kadhafi."

Plus étonnant, l’ancien responsable du CNT affirme au Daily Telegraph que la France a réussi à localiser l’ancien dictateur grâce à son téléphone satellite. Le numéro leur aurait été fourni par... Bachar el-Assad. En échange, le président syrien aurait obtenu de la France qu’elle diminue la pression sur le régime - ce qui est arrivé", affirme Rami El Obeidi. Une hypothèse hautement improbable - voire totalement fantaisiste -, Nicolas Sarkozy ayant été à l’époque l’un des dirigeants occidentaux les plus fermes à l’encontre de Damas. Pour l’ex-diplomate Patrick Haimzadeh (1), Rami El Obeidi, un ancien militaire qui a été écarté du CNT, ne cherche qu’à exister politiquement.

Interrogé par le Point.fr, le Quai d’Orsay s’est refusé à commenter ce type d’allégations. Toutefois, dès mai 2011, la commission de défense de l’Assemblée nationale avait confirmé qu’ordre avait été donné aux avions français de bombarder les bunkers où aurait pu se cacher le Guide libyen. "Il est tout à fait avéré que les Français se sont lancés dans une logique d’élimination physique de Kadhafi", confirme au Point.fr Patrick Haimzadeh. Toutefois, note-t-il, une certaine confusion règne quant à la définition exacte du terme "agent", utilisé par le Corriere della Sera.

"Que la France ait été présente assez tôt à Misrata pour former des combattants libyens est véridique", souligne l’ex-diplomate. "Mais cela ne signifie pas qu’un membre des services secrets français ait abattu Kadhafi. Cela peut tout à fait être un combattant libyen formé par la France, sans qu’il y ait eu forcément d’ordre hiérarchique venant de Paris", souligne Patrick Haimzadeh. Une autre zone d’ombre tient au timing des accusations de Mahmoud Djibril. Reçu à de multiples reprises en 2011 par Nicolas Sarkozy à l’Élysée, l’ex-homme fort du CNT, qui a convaincu les Occidentaux d’intervenir en Libye, était pressenti pour devenir le futur Premier ministre du pays.

Pourtant, s’il a remporté haut la main les élections du Congrès national général, le libéral a dû par la suite s’avouer vaincu face au jeu d’alliances conclues entre islamistes et candidats indépendants. Il reste néanmoins chef de l’Alliance des forces nationales, plus grand parti de Libye, ce qui confère à ses propos un sens hautement politique. "Soit il s’agit d’un examen de conscience, soit d’un règlement de comptes interne", note Hasni Abidi (2), directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam). "En tenant de tels propos, il décrédibilise les islamistes et les révolutionnaires qui se targuaient d’avoir eux-mêmes tué Kadhafi", affirme le chercheur.

"Son message, en substance : vous n’étiez que des subalternes ou vous êtes infiltrés par les services étrangers. Or les accusations de liens avec l’étranger sont toujours très sensibles dans le monde arabe", souligne le spécialiste. Jusqu’ici, la capture de Kadhafi était attribuée à Omran Ben Chaaban, ex-combattant rebelle, qui était apparu dans de multiples photos et vidéos, brandissant le pistolet en or de l’ex-dictateur. Mais celui qui était célébré en Libye comme un véritable héros a été enlevé par des miliciens en juillet dernier. Libéré dans un état critique, il est décédé mardi... à Paris. Un transfert en France qui surprend Patrick Haimzadeh d’autant plus que Paris n’a accepté que très peu de blessés de guerre libyens sur son sol. "La plupart ont été pris en charge en Tunisie, en Turquie et en Jordanie", note l’ex-diplomate. Une nouvelle preuve du rôle trouble de la France dans cette affaire ?

"Il n’y a pas que la France que la mort de Kadhafi arrangeait", assure Hasni Abidi. "Le dictateur libyen nourrissait également des contentieux avec les Américains, qu’il avait largement aidés à traquer al-Qaida, ou avec les Britanniques dans le règlement de l’attentat de Lockerbie (l’explosion d’un Boeing 747 de la Pan Am au-dessus de Lockerbie en Écosse, qui a fait 270 morts, NDLR). Un argument met toutefois à mal la théorie selon laquelle Kadhafi aurait été éliminé parce qu’il en savait trop. D’après Hasni Abidi, le fils de Muammar Kadhafi Seif el-Islam et son ex-chef des renseignements Abdallah el-Senoussi, seraient au courant d’au moins 90 % de ses dossiers secrets. Or ils sont eux toujours en vie, incarcérés en Libye, dans l’attente de leur jugement.

(01 Octobre 2012 - Armin Arefi)

(1) Patrick Haimzadeh, auteur de Au coeur de la Libye de Kadhafi (éditions JC Lattès)
(2) Hasni Abidi, auteur de Où va le monde arabe : les défis de la transition (éditions Erick Bonnier, octobre 2012)

 

               (                              site: aswsawra)

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 13:37

                                                                 MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

 Mémoire collective

                    La nouvelle  Syrie imaginée en Occident?

 

 La ville d’Alep était l’un des États créés par les Français dans le mandat français en Syrie ?... il avait été créé entre 1920 et 1925 par le haut-commissaire Henri Gouraud et qui finira par disparaître pour laisser place à un unique État syrien.

"... !?"

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 13:30

                                                                    EUROFRANKENSTEINpg.jpg

 

 

manifestation contre l'austérité dimanche 30 septembre à Paris (DR S.G. l'Humanité.fr)

 - le 2 Octobre 2012

 

120 économistes éreintent le traité budgétaire européen

 

 

"En limitant plus que jamais la capacité des pays à relancer leurs économies et en leur imposant l'équilibre des comptes publics, ce traité est porteur d'une logique récessive qui aggravera mécaniquement les déséquilibres actuels", estiment ces économistes d'un divers horizons.

Parmi les signataires, on trouve Dominique Taddéi, Frédéric Lordon, Jacques Généreux, Paul Jorion, André Orléan, Jean Gadrey, Jean-Marie Harribey, Bernard Friot, Dominique Plihon, Guillaume Etievant et Jacques Rigaudiat.

Cette tribune publiée dans le Monde offre un décryptage sans appel du nouveau traité européen dont l'Assemblée nationale se saisit ce mardi. Elle dresse un réquisitoire sévère:

  • "Contrairement à ce que prétendent les économistes libéraux, cette crise n’est pas due à la dette publique. Ainsi, l’Espagne et l’Irlande subissent aujourd’hui les attaques  des marchés financiers alors que ces pays ont toujours respecté les critères de Maastricht".
  • "La montée des déficits publics est une conséquence de la chute des recettes fiscales due en partie aux cadeaux fiscaux faits aux plus aisés, de l’aide publique apportée aux banques commerciales et du recours aux marchés financiers pour détenir cette detteàdes taux d’intérêt élevés".
  • "La crise s’explique également par l’absence totale de régulation du crédit et des flux de capitaux aux dépens de l’emploi, des services publics et des activités productives."
  • Le texte relève que cette crise est aggravée par la Banque centrale européenne, qui préfère soutenir les banques que les Etats et imposer à ces derniers l'austérité,

Elle met en cause François Hollande qui, "après s'être engagé pendant la campagne à renégocier le traité européen, n'y a en fait apporté aucun changement et choisit aujourd'hui de poursuivre la politique d'austérité entamée par ses prédécesseurs. C'est une erreur tragique". Pour ces économistes, le pacte de croissance"aux montants réels dérisoires" ne justifie pas l'acceptation de la Règle d'or

"Briser l'étau des marchés"

"Le constat est sans appel: l’austérité est à la fois injuste, inefficace et antidémocratique. Nous pouvons faire autrement. L’avenir de l’Europe mérite un débat démocratique sur les solutions de sortie de crise", note le texte qui conclut: "Il faut briser l'étau des marchés financiers et non leur donner des gages."

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 12:51

                                                                                     drapeau rouge

                                                                             

Communiqué de presse de l’UCR-CGT

 

La solidarité intergénérationnelle OUI, l’impôt NON !

 

 

L’Union Confédérale des Retraités CGT est opposée au choix du Gouvernement de créer une contribution supplémentaire de 0,15% sur les revenus imposables des retraités.

Selon le Gouvernement, cette contribution servirait à financer la CSA (contribution de solidarité mise en place par le Gouvernement Raffarin après la canicule de 2003), puis, à partir de 2014, pour financer le futur projet de Loi sur la dépendance.

Ce qui revient à dire clairement que cette Loi sera financée par l’impôt et non par les cotisations sociales.

Cette Loi ne se fera donc pas dans le cadre de la Sécurité sociale, sauf à ce que dans le futur, la Sécurité sociale soit financée par l’impôt.

De plus, des milliers de retraités seront, pour la première fois, imposables en 2013, du fait du gel du barème sur l’impôt, cela après le gel voulu par le précédent Gouvernement (Fillon) pour l’année 2012.

Le pouvoir d’achat des retraités subit et subira une véritable baisse.

Si cette contribution serait demain de 0,15%, de combien sera-t-elle dans les prochaines années ? N’oublions pas que les taux d’imposition sont révisables annuellement. De plus, une contribution de 0,15% pour les retraités et de 3% pour les salariés, cela est nettement insuffisant pour financer une véritable aide à l’autonomie et faire face à cet enjeu de société.

Les retraités ont dès lors une raison supplémentaire de manifester leur mécontentement le 11 octobre prochain.

 

Montreuil, le 1er octobre 2012

 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 12:40

                                                  

                                                                                            drapeau rouge

                

Le 9 octobre agissons pour l’emploi et contre la vie chère.LA-CGTSIGLE2.jpg

 

Les syndicats européens organisent une journée de mobilisation pour la défense de l’emploi et de l’industrie. La CGT de Corse s’inscrit dans cette initiative en y ajoutant la question de la vie chère qui frappe durement une grande majorité de la population de l’île.

 

L’austérité proposée par le Traité Européen que s’apprête à voter le parlement va créer 300 000 chômeurs supplémentaires. Ratifier et appliquer ce Traité aggravera la récession économique sans réduire les déficits publics. La Grèce, l’Espagne ou le Portugal qui suivent ces recommandations connaissent une explosion de la pauvreté mais aussi de la dette.

Pour la CGT, il est temps de tourner le dos aux politiques qui ruinent les peuples et rapportent des dividendes records aux actionnaires des grandes entreprises et des profits scandaleux pour une minorité de privilégiés.

 

Ça suffit ; Ensemble exigeons :

·        La diminution par 2 des dividendes qui permettrait de consacrer 120 milliards par an pour les investissements productifs, la création d’emplois et la protection sociale.

·        Conditionner toute aide publique aux entreprises à des contreparties en matière d’emploi et de salaires.

·        Stopper les suppressions d’emplois et créer de nouveaux postes dans les services publics. Pour la Corse, rétablir les 1000 emplois supprimés depuis 2007 avec la RGPP.

·        Pénaliser les entreprises qui abusent de contrats précaires.

·        Maintenir l’emploi en cas de difficultés conjoncturelles des entreprises. Mettre fin aux licenciements abusifs comme une grande partie des 2000 ruptures conventionnelles annuelles en Corse.

·        Le blocage des prix en Corse (alimentaire et carburant) comme le gouvernement s’apprête à le faire pour l’outremer. 

 

Contrairement à ce que prétend le patronat ce n’est pas le travail qui coute cher. Un salarié sur deux gagne moins de 1500 euros net. Continuer à précariser l’emploi et bloquer les salaires enfoncera la pays dans la récession économique. Ces vieilles recettes nous conduisent dans l’impasse économique et sociale. Il faut en changer en Corse dans le pays et en Europe.

 

La CGT appelle tous les salariés, chômeurs et retraités à se mobiliser le 9 octobre et à se rassembler

à 10H30 devant la préfecture.

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 18:02

 

                                                                      MARE NOSTRUM-copie-1 

 

  Tunisie : colère et indignation après le viol d’une femme par des policiers

samedi 29 septembre 2012

Indignation, colère et dégoût se lisaient sur tous les visages à Tunis lors d’un rassemblement de protestation contre le sort d’une Tunisienne violée par des policiers et menacée de poursuites par la justice.
Sous un tableau de femme nue à l’entrée d’un petit théâtre privé, militants, artistes, étudiants ou femmes au foyer se bousculaient vendredi soir pour dénoncer le viol qui a fait scandale en Tunisie.
"Choquant, révoltant, dégoûtant !", crie une femme au foyer répondant à l’appel d’un collectif d’ONG féminine et de défense des droits de l’Homme.
La jeune femme violée début septembre par deux agents de police alors qu’elle se trouvait avec son ami, a porté plainte avant de se voir convoquer par un juge pour "atteinte à la pudeur", un délit passible de six mois de prison.
Selon le ministère de l’Intérieur, le couple a été appréhendé le 3 septembre dans une "position immorale". Deux agents avaient alors violé la femme pendant qu’un troisième retenait le fiancé menotté. Les trois policiers ont été incarcérés.
"Je suis indigné par le cours que prend cette affaire et d’autant plus choqué de voir que les violeurs sont deux agents des forces de l’ordre censés protéger les citoyens. Le pire c’est que la victime se retrouve sur le banc des accusés", renchérit Jamel Bouslama, un médecin défenseur des droits de l’Homme.
Selon lui, "le gouvernement est gêné par l’immense courage de la jeune femme qui a osé porter plainte". Et de saluer "la vitalité de la société civile post-révolution qui lutte contre la violence qu’elle soit le fait de la police ou des salafistes".
"Je viens partager un sentiment de profonde indignation et dénoncer les tentatives de justifier un acte infâme", lâche Lobna Jridi, députée de gauche à l’Assemblée nationale constituante, exprimant sa "stupeur de voir comparaître une femme victime de viol et torture sous prétexte d’atteinte à la pudeur".
"Un verrou a sauté, le silence a été brisé autour de la violence faite aux femmes, mais aussi aux hommes, ajoute-t-elle, soulignant la responsabilité des élus à édicter des lois conformes à l’esprit de la révolution.
"Je suis ahurie, de quelle pudeur parle-t-on pour justifier la sauvagerie de flics malades ? Jamais plus je ne m’arrêterai à un contrôle policier", lance une une étudiante anonyme venue "saluer le courage" de la femme violée.
Emna Mnif du mouvement Kolna Tounes évoque "une logique qui se confirme de jour en jour : à chaque fois que quelqu’un ose lever la tête ou contester il se transforme en accusé !", déplore-t-elle.
"On a vraiment peur, c’est peut-être la partie visible de l’iceberg, parler de viol est difficile", lance l’actrice Martine Gafsi.
"Nous devons lutter pour les libertés individuelles parce qu’il y a une dictature islamiste qui est en train de s’instaurer", met-elle en garde, dénonçant le harcèlement des femmes pour leur tenue vestimentaire ou leur mode de vie.
Le ministère de la Justice a justifié les poursuites à l’encontre la femme violée et, au sein du gouvernement dominé par le parti islamiste Ennahda, seule la ministre de la Femme, Sihem Badi (gauche), a franchement condamné le viol.
"Être fidèle à la révolution, c’est apporter protection et assistance à la victime", a-t-elle indiqué, louant le courage de la victime pour avoir dénoncé ses agresseurs.
Pour Raja Ben Slama, universitaire féministe, "il faut séparer le juridique du moral, sinon c’est le fascisme qui s’installe".
Le 2 octobre, la jeune femme violée et son compagnon se rendront de nouveau devant le juge d’instruction, alors les ONG locales et internationales ont appelé à l’arrêt des poursuites les concernant.

(29 Septembre 2012 - Avec les agences de presse)

 "Assawra"

 

Comment disait-il , le porte parole  du parti Ennahda, Samir Dilou, le 18 mai dernier?

« Nous ne voulons pas une théocratie. Nous voulons un État démocratique qui se caractérise par l'idée de la liberté. Le peuple doit décider par lui-même comment il vit [...] Nous ne sommes pas un parti islamiste, nous sommes un parti islamique, qui obtient aussi sa direction par les principes du Coran. »

 Un Etat démocratique? Mais pour qui?

                                                         U Cursinu Rossuu-cursinu-rossu.jpg

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 15:38

                                                                     MARE NOSTRUM-copie-1

 La révolution et après ?

site:Respublica

Mercredi 19 septembre 2012
Par Rabâa Ben Achour-Abdelkéfi
Rabâa Abdelkéfi est née en 1948 à La Marsa (Tunisie). Agrégée et docteur en Lettres et Civilisation françaises, elle a enseigné à l'université de Tunis. Auteur de nombreux articles sur les littératures maghrébines à l'époque coloniale, elle a publié par ailleurs un essai, Appropriation culturelle et création littéraire (Sud Éditions - Maisonneuve et Larose, 2005) et un roman, Bordj Louzir, un temps à deux voix (Sud Éditions, 2010), Prix Comar spécial du jury. Aux éditions elyzad, est parue sa nouvelle "La fille du Cadi", in Enfances tunisiennes (2010).
 
 

Qui sont ces étranges personnages qui sillonnent nos rues, arborant à dessein une inélégance recherchée et une arrogante agressivité ? Sourcil froncé, barbe hirsute, front marqué du sceau de la dévotion, sûrs d’eux-mêmes comme de la mission qu’ils se sont assignée, ils jugent, menacent, corrigent, s’il le faut, par le bâton, le couteau et l’épée, ceux qui savent encore créer, penser et aimer. 

« Ce sont des Tunisiens, nous apprend M. Rached Ghannouchi, président du parti islamiste, Ennahdha. Ils ne viennent pas d’une autre planète ! » Certes. Je me frotte les yeux et je me dis : « Mais alors, viendrais-je, moi, d’une autre planète ? Mon pays, celui de mes parents et de mes aïeux, ne serait donc pas la Tunisie ? »

Le 23 octobre 2011, en effet, la géographie de notre monde change. Ce jour-là, une étoile éclaire le ciel tunisien. Le futur chef du gouvernement, M. Hamadi Jébali, la voit. Il en décrypte aussitôt le sens et en explicite la portée : Dieu a désigné les braves, ils devront œuvrer à l’éveil et à l’unification du monde musulman, mieux encore, à l’instauration du VIe Califat rachidien. Programme ambitieux et peu réaliste. Mais, l’ordre vient de Dieu et nul ne peut le négliger.

Malgré sa fatigue et son vieil âge, la Tunisie se plie alors au commandement. Horrifiée désormais par la proximité de l’Europe, terre honnie de Dieu, dont on peut user, telle une fille de joie, et que l’on peut donc, en toute conscience, lapider, la Tunisie se détache de la vieille Afrique.

Oubliant sa révolution de la misère, ses morts, ses blessés, ses revendications sociales, son aspiration à la liberté, elle avance, cahotante, à la recherche du lieu que nulle autre culture et nulle autre civilisation n’ont souillé de leurs empreintes. L’Arabie fascine, les Émirats et le Qatar aussi. On aime leur jeunesse, leur engourdissement intellectuel, on aime leur puissance, leur richesse, leur tapageuse dévotion, leurs lois charaïques, leurs femmes encapuchonnées, la prodigalité de leurs princes et leurs voitures rutilantes, le tracé de leurs larges avenues, l’accent traînant de leurs habitants et leur « onctuosité pateline ». Eux au moins, n’ont pas été dépossédés par l’Occident de leur culture et de leur religion. Il ne leur a pas insufflé le venin du doute et du rire malfaisant. Chez eux, on ne chante pas, on ne danse pas, on ne peint pas, et, si par mégarde un mauvais génie s’amuse à les pousser à enfreindre la loi, ce n’est pas grave : ils se cachent. Le mal, comme chacun sait, est contagieux. Hommes du désert, ils attaquent sans détours. Ils dédaignent le langage allusif tissé de mots, d’images ou de dessins. Leurs principes sont clairs et tout simples. Ils s’énoncent en deux mots : al-haram et al-halal (le « licite » et l’ « illicite ») et ils ont la netteté des lames, des couteaux et des épées qui sanctionnent leur manquement.

La révolution tunisienne est confisquée, et si bien confisquée que l’enthousiasme a cédé sa place au découragement. La déception et l’amertume marquent aujourd’hui les physionomies et les conversations des Tunisiens. La peur resurgit, avec ses sœurs, l’autocensure et la délation. Bon nombre de nos concitoyens se demandent si la nouvelle Constitution verra le jour, si le pays ne court pas vers la guerre civile et s’il n’avance pas à reculons. Il y a quelques mois seulement, instruits par leur malheureuse expérience, nos amis algériens nous prédisaient un avenir similaire à leur passé, fait de violence et de haine. Nous jugions alors leurs propos absurdes et leur méconnaissance de notre pays avérée.

Aujourd’hui, nous les écoutons et nous nous disons : peut-être avaient-ils raison, car notre révolution n’appartient plus désormais à ceux qui l’ont faite, à ceux qui ont souffert de l’exclusion, de l’indigence matérielle, culturelle et morale, elle a été captée par ceux qui, se réclamant de l’islam politique, avaient été muselés, emprisonnés, torturés, sous le régime de Zine Al-Abdine Ben Ali.

Certes la répression dont ont été victimes les islamistes est sans aucun doute condamnable, et il ne viendrait à l’esprit d’aucun démocrate digne de ce nom de contester le droit de chacun à la libre expression de ses idées et de ses convictions politiques. Mais la mainmise de la Nahdha sur les institutions et les rouages de l’État – mainmise condamnée au demeurant par le président de la République lui-même –, sa volonté de détruire tout contrepouvoir, de museler tout contestataire, sa complaisance manifeste envers la terreur salafiste qu’elle couvre, voire la protection qu’elle lui accorde, ne peuvent ni se justifier ni être acceptées.

La Nahdha s’est imposée en toute légitimité. Nul ne le discute. Mais son relatif succès électoral l’autorise-t-il à laisser déferler des hordes de djihadistes qui s’appliquent à défigurer le paysage urbain, à annihiler toute différence ethnique, religieuse ou culturelle et à détruire les institutions ? Telle une secte, ces derniers formatent les esprits des enfants, distillant la haine et libérant une malsaine libido. Si un simple regard masculin sur une chevelure féminine ou un bras dénudé les indispose au point qu’il justifie l’enfermement des femmes, des jeunes filles et parfois même des petites filles derrière voiles et niqab, cela révèle une société malade.

Le gouvernement nahdhaoui de la troïka –l’a-t-on assez répété ? – est légitime. Cela est admis. Mais ce bon droit repose sur des discours fallacieux. Défenseurs d’un islam qui, selon leurs allégations, fut menacé, voire anéanti par Habib Bourguiba puis par Zine Al-Abdine Ben Ali, les nahdhaouis auraient été alors peu soutenus par une société civile qui, de par son silence, se serait rendue complice des exactions de la dictature1 .

Cette argumentation, somme toute habile puisqu’elle permet de culpabiliser une frange de la société civile – dont la résistance à la dictature n’est pourtant pas à démontrer (ATFD, AFTURD, LTDH, CNLT) – tout en sensibilisant une autre partie de la société au faux problème de la perte identitaire, nécessite aujourd’hui une mise au point.

Il semble abusif et même inexact d’affirmer une absence soutien de la société civile, comme ne cessent de le déclamer les constituant(e)s nahdhaoui(e)s, l’existence même du Collectif du 18 octobre 2005 pour les droits et les libertés et de sa plateforme est une éloquente démonstration2 . Rappelons, par ailleurs, que la répression n’était jamais relayée par les médias et que l’islam politique se réclamait alors d’aller à l’encontre des principes démocratiques. Le programme politique du Mouvement de la tendance islamique (MTI), devenu Ennahdha, en 1989, n’a pas laissé que de bons souvenirs.

En Tunisie, l’islam n’a jamais été menacé et il est déloyal de le nier. Contrairement aux déclarations de M. Rached Ghannouchi, Zine Al-Abdine Ben Ali a bien plutôt renforcé la pratique religieuse. En 1988, il réinstaure la ro’yya3 ainsi que l’appel à la prière sur les chaînes de radio et de télévision. Les cérémonies religieuses étaient célébrées en grande pompe. Toutes ces pratiques n’étaient évidemment que calculs politiques et si elles relevaient, tout comme les enseignements des « salafistes », du pur formalisme, elles n’en révèlent pas moins l’enracinement évident de l’islam en Tunisie et la nécessité pour tout politique de compter avec cette réalité.

Habib Bourguiba, qui est aujourd’hui diabolisé, n’a jamais rejeté l’islam et en a fait son cheval de bataille contre le colonialisme. Lorsqu’en 1961, il a incité les Tunisiens à ne pas observer le jeûne, il a eu recours au langage religieux. N’a-t-il défini le travail et la lutte contre le sous-développement comme une forme de « djihad » suprême ? Et malgré son incontestable autorité, sa notoriété et la légitimité que lui avait conférées la lutte nationale, il fut alors contesté.

Ni les nahdhaouis, ni les dits « salafistes » ne peuvent prétendre aujourd’hui avoir pour mission de redonner force et brio à l’islam, en Tunisie. La religion musulmane y est déjà fortement implantée et la société tunisienne se montre d’ailleurs plutôt conservatrice. Ce traditionalisme séculaire a été entretenu et consolidé par la dictature de Ben Ali qui, deux décennies durant, s’est attaché à tuer la vie culturelle, à dévaloriser l’enseignement, les examens et les diplômes. Les islamistes veulent démontrer que l’islam est menacé. Je ne le crois pas, ou je crois plutôt qu’il n’est menacé que par ces nouveaux musulmans, par leur ignorance affichée, par leur refus de réfléchir et s’instruire. Persuadés qu’ils n’ont rien à apprendre qu’ils ne savent déjà, ils s’érigent en donneurs de leçons, en prédicateurs, usant du verbe, des menaces et des armes, pour islamiser un pays déjà musulman.

Les islamistes, à vrai dire, ne tentent pas d’islamiser la société. Ils savent bien qu’elle est musulmane – parfois même jusqu’au fanatisme et à la xénophobie.

Mais ils s’appliquent à réduire les libertés, à uniformiser la société, à achever l’œuvre d’abêtissement que Ben Ali n’a pas eu le loisir d’achever.

La Tunisie fait piètre mine aujourd’hui. Le déclin de ses institutions apparaît au grand jour, avec pour signe le délabrement de ses rues, de ses édifices, de ses commerces et même l’accoutrement fantasque de ses hommes et de ses femmes.

Gravats et ordures ménagères souillent villes et villages, plages et campagnes de la Tunisie. Le pays croule sous le poids de ses déchets et étouffe dans son air vicié. Y a-t-il un petit bout de terrain nu, un rond point ou un bas-côté ? on le convertit aussitôt en décharge. Personne ne s’en offusque : on se contente de balayer devant sa porte. Là où s’amassent des monticules d’immondices, un cafetier dresse sa terrasse : la clientèle s’en accommode. On sirote son café, on fume son narguilé. La saleté, on ne la voit plus ; les odeurs nauséabondes, on ne les sent plus. Mouches et moustiques peuvent toujours tournoyer, on les chasse d’un revers de la main. Le Tunisien est conciliant et ce n’est pas une légende.

On s’habitue à tout, on s’accommode de tout mais il est peu probable que les Tunisiens plient devant la terreur et se résignent à n’être plus eux-mêmes.

Tunis le 28/08/2012

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 15:26

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                                                                                    AUTORITE PALESTINE

 

La Palestine veut devenir Etat non membre de l’ONU d’ici la fin de l’année

vendredi 28 septembre 2012, par La Rédaction

Le président palestinien Mahmoud Abbas a lancé une campagne pour que la Palestine obtienne à l’ONU le statut d’Etat non membre d’ici la fin de l’année afin de "sauver les chances de paix" avec Israël, selon la dirigeante de l’OLP Hanane Achraoui.
Ce projet, dénoncé par Israël et les Etats-Unis, pour lesquels un Etat palestinien ne peut résulter que d’un accord de paix, devrait néanmoins être présenté après l’élection présidentielle américaine du 6 novembre, afin de ne pas gêner le futur occupant de la Maison Blanche, quel qu’il soit.
A la tribune des Nations unies, le président palestinien a souhaité jeudi "que l’Assemblée générale adopte une résolution considérant l’Etat de Palestine comme un Etat non membre des Nations unies pendant cette session", qui se termine en septembre 2013.
"Nous sommes confiants que la grande majorité des pays du monde soutient notre initiative, qui vise à sauver les chances d’une paix juste", a-t-il ajouté. Pour être adoptée, la résolution doit être votée par plus de la moitié des 193 Etats membres à l’Assemblée générale, où elle est assurée d’une large majorité. Cette initiative promise au succès marque un recul par rapport à la demande historique d’adhésion de la Palestine en tant qu’Etat à part entière, déposée le 23 septembre 2011 par M. Abbas, qui avait dominé la session de l’Assemblée générale il y a un an.
Les dirigeants palestiniens ont renoncé, faute de la majorité requise de neuf voix, à demander un vote au Conseil de sécurité, où les Etats-Unis avaient prévenu qu’ils utiliseraient leur droit de veto si nécessaire.
"La plupart des gens tablent sur une finalisation des consultations d’ici la fin de l’année. D’autres ont suggéré que nous visions le 29 novembre, date de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien", a indiqué vendredi Hanane Achraoui, membre du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
"Le président a dit ouvertement qu’il ne présenterait pas la résolution avant les élections américaines", a souligné la responsable de l’OLP lors d’une conférence de presse à Ramallah (Cisjordanie).
"Nous avons perdu la dynamique de l’année dernière, au Conseil de sécurité", a-t-elle reconnu.
"Nous avons atteint un stade critique. Israël a été autorisé à saper la solution à deux Etats, à tel point que ceci est un ultime effort des Palestiniens pour essayer de sauver les chances de paix et la solution à deux Etats", a averti Mme Achraoui.
Mahmoud Abbas a dénoncé la recrudescence des "attaques par des milices terroristes" de colons israéliens, "en collusion complète avec les forces d’occupation et le gouvernement israélien", accusant celui-ci de "rejeter la solution à deux Etats".
S’exprimant peu après lui, dans son discours presque exclusivement consacré à la crise nucléaire iranienne, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fustigé "les discours diffamatoires et (...) les déclarations unilatérales d’Etat qui ne résoudront pas notre conflit".
Il a pressé M. Abbas de "négocier pour parvenir à un compromis mutuel, dans lequel un Etat palestinien démilitarisé reconnaîtrait le seul et unique Etat juif".
Les dirigeants palestiniens exigent pour reprendre les pourparlers de paix, interrompus depuis deux ans, qu’Israël cesse la colonisation des territoires occupés depuis 1967 et accepte les lignes antérieures à la guerre de juin 1967 comme base de discussions.
Le gouvernement israélien rejette ces revendications et dit vouloir des négociations "sans condition préalable", en leur fixant pour objectif la reconnaissance d’Israël comme "Etat du peuple juif" et le maintien sous son contrôle d’une partie du futur Etat palestinien, des exigences refusées par les Palestiniens.

 

                                    site: As asawra

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