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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 07:18

                                                                       MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

                                                    Alep

jeudi 4 octobre 2012

Quatre attentats suicide ont visé la place Saad Allah al Jabiri d’Alep
(Photo Afp prise le 03 octobre 2012)

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 07:00

 

                                                                      CERVEAU.gif 

 

 

Assez de diversions, tous ensemble contre l’UE, cœur de la stratégie capitaliste !

                          par Georges Gastaud et Antoine Manessis(in "Initiative Communiste")

L'UE, chef d’orchestre de l’offensive capitaliste

Barre des trois millions de chômeurs officiellement franchie, plans de licenciements en cascade, un PS continuant la politique sarkozienne comme le TSCG le prouve, puisque c'est le texte élaboré par « Merkozy » que le gouvernement Hollande/Ayrault veut présenter à l'Assemblée Nationale, un Front de Gauche campant sur un positionnement européiste qui le condamne à l'impuissance, un FN éructant sa démagogie islamophobe pour cacher sa servilité à l'égard du capitalisme…

C’est là le cocktail idéal pour le MEDEF qui constate la veulerie et l'esprit de collaboration du pouvoir PS qui a envoyé pas moins de dix ministres faire la cour à l’Université d’été des grands patrons.

Et, puissance tutélaire de ce petit monde, l’Union Européenne, c'est-à-dire l'impérialisme européen piloté par l’Axe Washington-Berlin, acharné à faire payer les « peuples du sud » et les pays de l’Est. Et en perspective à moyen, voire à court terme, mise à mort de l’Etat national français et son remplacement par l’Empire européen des financiers, que Barroso se donne officiellement pour but de constituer sous le nom de code de « saut fédéraliste européen ».

Mais il y a un gros « hic » pour MM. les capitalistes : car la colère populaire gronde – encore sourdement dans notre pays – de manière ouverte, voire torrentielle à Athènes, Rome, Lisbonne et Madrid. En France, moins de quatre mois après son arrivée à l’Elysée, l’endormeur maastrichtien Hollande dévisse déjà dans les sondages : nul doute que les trente milliards d’euro que le gouvernement Ayrault s’apprête à prélever sur les services publics, sur le budget des ménages et sur la Sécurité sociale, ne relanceront fortement l’affrontement de classes latent que les élections avaient provisoirement mis en sourdine en France. A l’échelle européenne, 67% des gens déclarent qu’ils voteraient Non s’ils étaient de nouveau consultés sur Maastricht !

Mais cela est une réalité qu'il faut cacher car elle montre que la zone des tempêtes se déplace sur l’Europe, malade de la mondialisation capitaliste et de la funeste « monnaie unique » de plus en plus vomie par la classe ouvrière.

Alors l’oligarchie capitaliste doit absolument faire diversion, cacher par des constructions médiatico-politiques, par des leurres, par des entreprises de division communautaristes, cette vérité qu'une instance politique sans légitimité démocratique et au service exclusif du grand capital – l’UE – veut détruire les nations, araser les droits sociaux et l’emploi industriel (Sanofi, PSA, Doux, Durisotti …), casser les salaires, précariser le travail, privatiser à tout-va, morceler les Etats existants, dynamiter les services publics, délocaliser au maximum la production pour neutraliser la classe ouvrière des pays occidentaux. Toute l'histoire de la « construction » européenne est l'illustration de ce processus et avec une accélération brutale depuis que le rapport des forces entre le travail et le capital a basculé en faveur de ce dernier après la chute de l'URSS et du bloc socialiste qui, quel que soient leurs défauts, constituaient le grand arrière du mouvement ouvrier, démocratique et de libération nationale.

En France ces derniers temps les fondés de pouvoir de la bourgeoisie qu'ils soient PS, UMP ou FN multiplient ces diversions.

Valls ouvre le bal de la chasse aux Roms

Plus à droite que l’ UMP, Valls s'attaque aux Roms. Ceux-ci ont l'habitude: exterminés par les nazis, pourchassés et terrorisés dans les pays de l'Est où la contre-révolution a triomphé avec son cortège de racisme, ces «misérables» au sens hugolien du terme sont virés à coups de matraque au petit matin de leurs camps insalubres où ils ont trouvé refuge se complaisant sans doute dans la misère et la saleté.....Ils sont 15.000 en France, vous imaginer l'horreur! Et puis c'est pour leur bien que Valls les chasse: ainsi les enfants scolarisés ne le sont plus et les Roms vont pouvoir errer pour trouver un nouveau trou où se poser. Rien n'est réglé mais ça fait de belles images pour le JT et cela démontre qu'en matière de répression, le gentil Hollande n’est pas moins « fiable » que le superflic Sarko. Ah la belle fermeté ! Fermeté qui est en revanche absente face au patronat, aux licencieurs de PSA, de Sanofi, de Fralib, de Doux, de Durisotti, etc.

L'homme au cimeterre entre les dents

Et puis, un grand classique, on essaye de faire peur avec l'islamiste assoiffé de sang, son cimeterre entre les dents: deux cents présumés « salafistes » tentent de se rassembler et la République serait menacée ? De qui se moque-t-on? Et on mobilise d’incroyables effectifs policiers pour interdire une autre éventuelle manif !...On croit rêver devant un tel « deux poids deux mesures » (liberté pour Charlie-Hebdo de blasphémer – pourquoi pas d’ailleurs, le délit de blasphème n’existant pas en République – mais interdiction pour ceux qui voudraient riposter pacifiquement de se réunir dans la rue)… En fait si France 2 et TF1 ont tenté d’effrayer les Français, ce n'est pas pour rien: c'est pour faire diversion au chômage qui monte, à la misère qui frappe, au refus du pouvoir de se distancier sérieusement des maîtres du CAC 40.

Et revoilà la « Marine » de guerre…

Le FN et sa cheftaine entrent alors en scène: alors que nous sommes à quinze jours de l’adoption d’un traité européen scélérat qui réduirait à néant l’indépendance budgétaire de la Nation, Marine Le Pen « propose » d’interdire le port de signes religieux (la kippa ou le voile) dans la rue. Car voyez-vous, les musulmans menacent la France, des milliers de salafistes vont demain manifester à Paris, les Mehra sont des milliers prêts à passer à l'action: la France doit se défendre! Voilà en substance ce que nous dit la fille du para d'Algérie, Le Pen Jean-Marie, qui a laissé tant de tendres souvenirs dans ce pays lorsqu'il défendait les profiteurs de la colonisation....à l'époque ça ne le gênait  donc pas que des millions d'Algériens, dont beaucoup portaient le costume traditionnel, soient Français? Diversion encore! L'immigration ne peut être réglée que par la fin de l'exploitation néo coloniale des pays du Sud où la misère absolue oblige les populations à chercher la survie en partant loin de chez eux, ce qu'ils ne font pas de gaieté de cœur. Quant au sort des Français, d'origine étrangère ou pas, qui vivent dans des quartiers bien éloignés du Château de Montretout, dans des quartiers où le chômage atteint 50%, des quartiers désertés par les services publics, des quartiers qui concentrent tous les méfaits du capitalisme, comment imaginer que leur existence dans ces ghettos ne soit pas problématique? Est ce la faute de ceux qui y vivent ou celle de ceux qui provoquent, en tout connaissance de cause, cette situation? La mère d'une des victimes de Mehra a magnifiquement expliqué qu'il fallait «aider» ces gens, ces jeunes qui vivent dans ces quartiers sinon leur désespoir pourrait tourner à l'autodestruction et au nihilisme. Refuser d'aborder la question sociale en la camouflant dans des verbiages imbéciles et dangereux sur la « guerre des civilisations », voilà l'exemple même de la diversion.

Sans la crise du capitalisme de 1929 qui peut croire que Hitler serait arrivé au pouvoir (non pas seul, non pas «démocratiquement», comme on le dit parfois à tort mais allié à la droite!) et que disait Hitler? «La crise c'est les Juifs et les communistes»: diversion, division du peuple, boucs-émissaires, leurres....avec les conséquences que l'on sait.

Unir contre l’UE et le capitalisme

Alors? - Alors il faut au contraire que les forces populaires s'unissent, qu’elles rejettent ces diversions pour frapper le cœur du dispositif capitaliste: l'U.E. et sa funeste monnaie unique dont, malgré une habile propagande, le Front « national » n’a JAMAIS proposé de sortir. S'unir sur des bases du combat de classe qui est aussi de nos jours un combat patriotique: contre l'Euro, contre l'UE! Pour la souveraineté populaire et l'indépendance nationale! Pour reprendre la marche en avant vers le progrès social et vers le socialisme ! Derrière nos deux drapeaux, celui de la Révolution de 1789 et celui de la Révolution socialiste, unissons-nous ! Déjouons les pièges de nos ennemis de classe, rejetons le venin du racisme et du fascisme, dénonçons les faux amis qui prétendent, alchimistes de la politique, transformer le plomb du capitalisme et de son UE en or de l’«économie solidaire et durable» et l'UE de l’«Europe sociale». Ces faux monnayeurs abandonnent à la fois la classe ouvrière et la nation, en abandonnant aux fascistoïdes la Marseillaise et le drapeau tricolore. Refusons l'amalgame entre patriotisme populaire et nationalisme réactionnaire, portons la perspective politique qui conditionne toute politique progressiste en France et ailleurs: la sortie de l'UE, prison des peuples par la voie révolutionnaire, dans la perspective d’une rupture générale avec la domination du grand capital.

 

et aussi.....

                        

QUELQUES STATISTIQUES COMPARATIVES À MÉDITER

 

Mexique (capitaliste) : 60.000 morts : c'est le bilan de  6 ans d'affrontements des cartels de la drogue au Mexique, entre eux, avec la police et les "dégâts collatéraux" c'est-à-dire les innocents, parfois des enfants, étant au mauvais endroit, au mauvais moment. /  CUBA (socialiste) : 0 morts. Pas de cartels de la drogue. Les enfants vont tous à l'école sans risquer des balles perdues.

MEXIQUE : 107 millions d'habitants /  CUBA : 11millions.

MEXIQUE : pourcentage de PIB consacré à l'enseignement, 5,7% / CUBA : 10%

MEXIQUE : pourcentage de la population ayant accès aux soins gratuits: 50% /  CUBA: 95%

MEXIQUE : taux d'alphabétisation 86,1% / CUBA : 99,8% /

MEXIQUE : taux de mortalité infantile 16,7/1000 CUBA : 4,8/1000 (États-Unis 5,98/1000, Canada 4,85/1000) ; 

MEXIQUE : PIB 14,9    85e rang mondial / CUBA : PIB  9,9; 111e rang mondial

 

 

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 06:25

Info pour les brutes ignares, qui s'opposent à la construction privée de mosquées en France...(mais ceux-ci ne me lisent pas_U Cursinu Rossu)

 

La plus grande église du Golfe en construction à Bahreïn

 le 3 octobre 2012 à    Lu sur Terra Santa :

B« La construction de la plus grande église du Golfe se poursuit malgré les protestations des sunnites extrémistes au Bahreïn. Des groupes sunnites radicaux opposés au projet de la construction d’une grande église ont laissé éclaté leur colère au début du mois. …

Les travaux du nouveau complexe, qui aura la taille d’un grand centre commercial quand il sera achevé, ont commencé pendant l’été. Situé dans la région d’Awali, dans le sud de la capitale Manama du Bahreïn, ce complexe deviendra le nouveau siège du vicariat apostolique d’Arabie du Nord, dirigé par Mgr Camillo Ballin. Cet évêque, responsable de plus de 2 millions de catholiques, quittera le Koweit pour s’installer dans ces nouveaux locaux.

La première église catholique du Golfe a été construite en 1939, sur un terrain offert par l’émir de Bahreïn. Jusqu’ici, le projet, qui est soutenu par la monarchie en la personne du roi Hamad bin Isa Al Khalifa, se poursuit. … Dans un communiqué, Mgr Ballin a déclaré que le complexe de l’église sera « un signe d’ouverture, important pour le Bahreïn’. Il espère aussi « qu’il servira de modèle pour d’autres pays. » »

 

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 13:29

                                                                 MARE NOSTRUM-copie-1     

 

 

 

 

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Contribution du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS) repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



"Avante" organe central du Parti communiste Portugais a invité le Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme à participer au débat qui s'est déroulé au cours de sa fête annuelle, les 8 et 9 septembre 2012 à Lisbonne, consacré aux "luttes et aux défis des pays arabes". Notre parti qui n'a pas pu déléguer un représentant à ce débat a cependant adressé à "Avante", sa contribution dont nous publions ci-dessous le texte intégral:

 

 

 

Chers camarades

 

Nous regrettons de ne pas être parmi vous pour participer à cette grande fête annuelle d'Avante, à cette grande manifestation de l'internationalisme prolétarien. Nous regrettons de ne pas pouvoir partager sur place votre joie et votre fierté d'appartenir à ce grand parti révolutionnaire, le Parti communiste du Portugal qui a joué un rôle historique dans la chute du régime fasciste salazariste, un parti représentant un immense potentiel de combativité qui fait trembler la bourgeoisie et ses suppôts sociaux-démocrates. Les communistes algériens éprouvent toujours une certaine émotion au souvenir de la visite que le camarade Alvaro Cunhal avait tenu à leur rendre en premier quand il était venu en Algérie en 1964 après son évasion de prison.

 

Chers camarades

 

La situation tragique qui prévaut au Moyen Orient préoccupe toutes les forces progressistes et anti-impérialistes dans le monde, en particulier en Syrie qui est l'objet d'une agression conjointe d'une ampleur sans précédent des forces de l'impérialisme, du sionisme et de la réaction moyenâgeuse monarcho-théocratique. La situation est préoccupante au plus haut degré face aux préparatifs de guerre fébriles d'Israël contre l'Iran avec ou sans le feu vert des USA, face aux provocations incessantes des sionistes contre le peuple palestinien dont le combat pour ses droits est relégué à l'arrière-plan, face aussi au déni des droits du peuple du Sahara occidental occupé par la monarchie marocaine avec le soutien des impérialistes français et américains.

 

Il est indéniable que les révoltes et manifestations politiques et sociales qui agitent de nombreux pays arabes depuis le début de l'an dernier sont fondamentalement l'expression de contradictions enchevêtrées profondes internes et externes.

 

Ces révoltes traduisent

l'impact de la crise qui frappe le système capitaliste mondial dans son ensemble. Cette crise a touché durement les conditions de vie, déjà très précaires, de la majorité des ouvriers et des paysans, surtout dans les pays qui ne disposent pas de revenus pétroliers. Les révoltes expriment dans de grandes confusions idéologiques le refus des masses populaire arabes de payer les conséquences de cette crise, leur aspiration à désigner et contrôler démocratiquement leurs dirigeants. Les peuples arabes refusent de continuer à vivre comme avant. Ils ne supportent plus l'arbitraire, le despotisme, les injustices et le pillage des richesses par les potentats en place. Les classes dirigeantes ne sont plus, de leur côté, en mesure de régenter la société à l'aide des anciennes méthodes.

 

La situation diffère d'un pays à un autre selon le niveau de conscience et d'organisation des travailleurs, selon le degré d'influence et d'implantation des forces les plus progressistes ou au contraire selon que ce sont les forces de la réaction qui ont réussi à exploiter le mécontentement populaire et à le dévoyer. Les mouvements révolutionnaires représentatifs de la classe ouvrière, de ses éléments les plus conscients, ont été et continuent en règle générale à être réprimés depuis des dizaines d'années.  Dans de nombreux pays monarcho-théocratiques, surtout, l'appartenance à un parti communiste est considérée comme un acte d'apostasie et est punie par la mise à mort. La répression anti-communiste a caractérisé même les régimes de la petite-bourgeoisie anti-impérialiste qui n'ont jamais accepté l'action indépendante des partis communistes en tant qu'incarnation des forces anticapitalistes et anti-réactionnaires les plus résolues, en tant que forces défendant de façon

intransigeante les aspirations démocratique et sociales de la classe ouvrière, des exploités.

 

La situation n'est pas la même dans tous les pays arabes. Certains sont des républiques formelles mais les libertés démocratiques doivent être conquises par la lutte. C'est le cas de l'Algérie où la démocratie de façade instaurée en 1989 bénéficie aux puissances d'argent "laïques" ou religieuses et où le mouvement ouvrier est bridé par des lois scélérates. D'autres sont des régimes monarchiques dirigés par des castes installées à l'origine et pour la plupart par les Etats impérialistes. Ils utilisent la religion pour justifier l'oppression et l'arbitraire le plus absolu. Les monarques du Golfe exercent un pouvoir illimité et disposent du droit de vie et de mort sur leurs sujets au nom d'une soi-disant loi divine. L'intensité du caractère explosif de la situation diffère d'un pays à l'autre selon la nature des rapports qui lient ces régimes aux puissances impérialistes.

 

Les  régimes qui manifestent leur refus du diktat des puissances impérialistes sont la cible des attaques coordonnées des USA, de l'Union européenne, de l'OTAN, d'Israël, des monarchies et des théocraties du Golfe, des médias de la ploutocratie internationale. Cela est vrai même si ces régimes sont dans leur fondement socio-économique des régimes capitalistes. L'impérialisme ne se contente pas d'imposer aux pays économiquement faibles ses recettes ultra-libérales. Il a tendance à exiger la soumission totale des régimes bourgeois à ses objectifs géostratégiques au risque de pousser au suicide politique les classes dirigeantes en les jetant dans des conflits insolubles avec leur peuple.

 

A l'opposé, les régimes les plus réactionnaires, valets des puissances impérialistes  peuvent tuer en masse, torturer, décapiter, enterrer vifs ou faire disparaître leurs opposants, piétiner les droits les plus élémentaires de la population, dénier tout droit à la main-d'oeuvre étrangère, réduire en esclaves ou lapider sous n'import

e quel prétexte les femmes originaires d'Asie, ils continueront à bénéficier de la protection de leurs maîtres. Ils serviront de faire-valoir et seront cités comme "témoins de moralité" à travers la mafia des "Amis de la Syrie" ou la Ligue des valets arabes, dite Ligue arabe, pour justifier et légitimer les guerres, les agressions, les blocus criminels destinés à réduire à la famine les peuples qui leur résistent ou à prendre en otages ces peuples afin de les obliger à combattre leurs gouvernements. Le monarque de Qatar règne en maître absolu. Son royaume moyenâgeux abrite la plus grande base militaire américaine de la région de même que Bahreïn où mouille la flotte américaine et où la révolte populaire a été écrasée sous les chenilles des chars de l'Arabie saoudite. Il n'existe au Qatar aucune constitution, aucun droit de réunion, aucun parlement, aucune presse libre, aucun syndicat, aucun parti. La situation est identique en Arabe Saoudite et dans la plupart des monarchies. Mais ce sont les plus grands et les meilleurs amis des USA et de l'Union européenne, "pays démocratiques et civilisés" dans la guerre déclarée aux régimes anti-impérialistes. C'est une nouvelle "sainte-alliance" déployée de la façon la plus hypocrite sous le drapeau de la "liberté et de la lutte contre les dictatures", de la "protection des peuples" et du "devoir d'ingérence humanitaire".

 

Les contradictions des pays arabes sont souvent rendues confuses par les luttes qui opposent entre elles diverses fractions de la bourgeoisie sur les meilleurs moyens de renforcer ou de maintenir leur domination sur les masses autant que sur le rééquilibrage entre elles des positions de force dans l'exercice hégémonique du pouvoir. Du Maroc, jusqu'à l'Egypte, en passant par la Libye aujourd'hui placée sous la coupe directe des USA, partout des fractions entières de la bourgeoisie alliées aux petits potentats féodaux utilisent de façon éhontée l'Islam. Elles tentent de canaliser le mécontentement populaire pour l'empêcher de se transformer en torrent révolutionnaire susceptible de poser avec force la question de la propriété des moyens de production, de la répartition des richesses, du contrôle des multinationales et de la nature sociale du pouvoir. Elles utilisent l'Islam pour étouffer, au nom de la fraternité en religion, les conflits qui opposent de plus en plus violemment les classes sociales. Les luttes ouvrières sont qualifiées d'infractions aux valeurs islamiques. Le sort révoltant des travailleurs exploités par les capitalistes est considéré comme une situation dictée par la volonté divine. Les travailleurs sont invités à la patience et à la soumission en signe de respect de la volonté de Dieu qui met à l'épreuve sur terre ses créatures afin qu'elles méritent le paradis. L'immense richesse accumulée ces dernières décennies par les capitalistes, les féodaux et les esclavagistes est présentée comme un ordre instauré par cette même volonté divine qui a décrété la division du monde en classes distinctes jusqu'à la fin des temps. Toute personne qui dénonce cette prospérité insolente est qualifiée d'envieuse commettant le pêcher de s'écarter des préceptes religieux. Ces franges ultra-réactionnaires de la bourgeoisie tentent tout ce qu'elles peuvent pour détourner les masses populaires de la lutte contre leurs exploiteurs et leurs oppresseurs. Elles orientent le mécontentement populaire vers les minorités religieuses, transformées en bouc émissaire de la colère sociale. Elles orchestrent des diversions sur le respect scrupuleux des préceptes religieux, les tenues vestimentaires, les interdits alimentaires, les questions soi-disant de moralité, les pratiques rituelles, les devoirs de la femme musulmane, à la grande joie des puissances impérialistes qui peuvent continuer à exploiter les richesses des peuples arabes sans être inquiétées. Des franges réactionnaires de la petite-bourgeoisie se réfugient dans la religion où elles croient trouver les remèdes aux inégalités de classe. Elles pensent repousser le spectre du socialisme en se contentant de corriger le capitalisme de ces défauts et d'atténuer les disparités sociales par les sermons religieux et les litanies sur une "Cité idéale" qui aurait existé il y a 14 siècles du temps du prophète et des khoulafa "bien dirigés". En réalité toutes ces franges marchent la main dans la main dans la perpétuation de l'ordre social existant, l'étranglement des libertés démocratiques et la tromperie de la masse des travailleurs et des paysans pauvres les moins conscients au plan politique et idéologique en leur faisant croire qu'elles trouveront dans les vagues programmes à coloration religieuse leur salut

et l'alternative à la détresse sociale qu'ils vivent. La religion est utilisée comme paravent à l'instauration d'une dictature ouverte des forces de l'argent afin d'empêcher la jonction des partis communistes avec le mouvement spontané des masses populaires et de la classe ouvrière. Elle est utilisée pour les empêcher d'apporter la conscience idéologique aux travailleurs, de transformer la classe ouvrière en classe d'avant-garde consciente, organisée et dirigeante dans la lutte pour le progrès et le socialisme.

 

En règle générale, les courants ultra-réactionnaires qui utilisent l'Islam prêchent la soumission aux régimes à la botte de l'impérialisme. Par contre, ils proclament le djihad le plus sanglant contre les régimes qui refusent de courber l'échine devant les USA en particulier. C'est le cas actuellement de la Syrie.

 

La situation dans les pays arabes est également exacerbée par l'offensive et les ingérences ouvertes des pays impérialistes dans leur tentative de placer sous leur contrôle absolu les régions pétrolières. Les puissances impérialistes ont programmé la remise en cause de la nationalisation des richesses pétrolières décidée dans les années 1970, y compris dans les monarchies. La crise économique les rend plus agressives. Ces puissances redoublent d'activité militaire et accentuent leurs pressions pour étendre leurs zones d'influence et de domination. Elles ne reculent pas devant le risque de plonger peu à peu le monde entier dans une nouvelle guerre effroyable. Il s'agit de hausser au maximum leur surprofits scandaleux. Et pour les multinationales aucun plafonnement de leurs surprofits ne peut être toléré. Tôt ou tard les puissances impérialistes se retourneront contre leurs marionnettes arabes d'aujourd'hui pour les déposséder des gisements de pétrole et de

gaz. Pour le moment leur priorité est d'abattre les régimes ou les forces politiques qui leur tiennent tête et de renforcer la position d'Israël en tant que poste militaire avancé dont la mission est d'empêcher l'émancipation des peuples arabes et musulmans situés sur les routes du pétrole.

 

Chers camarades

 

Comme notre parti l'a affirmé dans sa récente déclaration sur la Syrie "La divulgation des directives d'Obama est intervenue au moment même où de toutes parts affluent vers la Syrie des groupes d'obscurantistes mercenaires grassement payés par l'Arabie saoudite et le Qatar, entraînés par des agents des USA, de la France et de la Grande-Bretagne, abondamment dotés d'armements modernes et de munitions de tout genre, d

e matériel de téléphonie sophistiqué. Des infiltrations massives ont lieu à partir de la Turquie, principalement, mais aussi de la Jordanie et des régions libanaises contrôlées par les forces de Hariri, pour semer la mort et les destructions dans les villes et les campagnes syriennes. L'Union européenne participe activement à ces opérations ( …)

Il est évident depuis déjà l'an dernier que l'insurrection armée en Syrie ( …)  n'a rien à voir avec un quelconque combat pour les libertés démocratiques et le progrès social. L'insurrection armée est le fait de groupes qui cachent de moins en moins leur volonté d'instaurer un Etat sectaire, remettant en cause la liberté de conscience et les libertés confessionnelles, qui ont fait jusqu'ici la particularité de la Syrie par rapport aux pays arabes et musulmans, et utilisant l'Islam pour faire accepter par les travailleurs et la paysannerie une exploitation des plus féroces."

 

La dernière décision de l'Organisation de coopération islamique relative à la Syrie est en fait un "édit" religieux voilé désignant le régime syrien comme un régime "mécréant". C'est un appel à peine déguisé à tous les groupes islamiques réac

tionnaires armés du monde à se rendre en Syrie pour faire pencher la balance du côté des interventionnistes étrangers et de la réaction interne.

 

Le régime politique, social et économique instauré par le baath syrien n'incarne pas l'idéal des communistes.

 

Mais "Même si le régime syrien a changé de nature de classe et n'exprime plus depuis des années les intérêts fondamentaux des classes laborieuses de la Syrie, il est impossible de le placer sur le même plan que les terroristes islamistes et les puissances impérialistes. L'insurrection armée en Syrie a un caractère nettement réactionnaire, en raison des objectifs obscurantistes et de la vision sociale et économique ultra-libérale de ses chefs, de sa dépendance politique, financière et militaire des pays impérialistes et des monarchies théocratiques du Golfe, de son rôle de bras armé de cette coalition de forces étrangères ( … ) La responsabilité principale des malheurs qui se sont abattus sur le peuple syrien incombe aux dirigeants et aux politiciens bourgeois ou sociaux-démocrates des pays impérialistes."

 

Le régime syrien a fait de grandes concessions depuis au moins dix ans aux multinationales. Il leur a permis de s'installer, il a ouvert ses bras aux féodaux des pays du Golfe pour exploiter les travailleurs syriens. Il a changé les lois sociales en leur faveur. L'hégémonie du parti baath plus ou moins acceptée par les masses pendant 40 ans a changé de contenu au profit de la nouvelle bourgeoisie. Il s'est ainsi coupé de larges fractions du peuple. Mais l'impérialisme en demande plus pour satisfaire ses appétits insatiables. Il a pensé que la situation était devenue mûre pour remplacer le régime actuel par un régime docile acceptant de conclure une paix infâme avec Israël et de transformer son pays en base en vue du lancement d'une guerre contre l'Iran.

 

Les communistes algériens s'inspirent de l'expérience du mouvement communiste international dans la lutte antifasciste et la conclusion d'unions temporaires conditionnelles avec d'autres couches sociales quand il s'agit de contrer à un moment donné un ennemi qui remet en cause par la violence la plus extrême les conquêtes démocratiques, sociales et nationales de la classe ouvrière et des peuples.

 

Ils notent le fait que "L'impérialisme ne se contente plus d'obtenir des nations économiquement dominées qu'elles livrent complètement leurs richesses aux appétits insatiables de ses multinationales ( … ) ne se satisfait pas de réformes politiques à l'ombre desquelles les classes possédantes jouent la comédie de la démocratie bourgeoisie formelle."

 

Ils constatent que "Chaque fois que sa tendance à la domination sans frein se heurte à une résistance interne, quand bien même elle serait exprimée de façon timorée par ces classes, (l'impérialisme) est porté à détruire ces nations, à les morceler sur des bases confessionnelles ou ethniques sans se préoccuper des tragédies qu'il provoque au sein des peuples livrés à la logique folle de la course pour les surprofits."

 

C'est pourquoi les communistes algériens considèrent que "Indépendamment de la nature de classe des régimes dirigeants, la défense de la nation et de son intégrité territoriale, conquête importante et progressiste du mouvement de libération moderne, le combat pour empêcher le retour rétrograde au tribalisme, aux solidarités claniques ou aux communautarismes religieux, deviennent un aspect crucial de la lutte antiimpérialiste."

 

Lier la résistance à l'agression et les luttes démocratiques et sociales

 

Notre parti appuie les communistes syriens "dans leur lutte pour lier la résistance à l'agression impérialo-réactionnaire, à la mobilisation démocratique des masses, à la mise en oeuvre d'une politique économique et sociale favorable aux intérêts de la classe ouvrière, de la paysannerie laborieuse, des petits producteurs, et rompant avec les mesures ultra-libérales qui ont affaibli l'économie syrienne, appauvri les masses populaires, enrichi une minorité de syriens et d'affairistes du Golfe. Il appuie les efforts politiques et idéologiques déployés pour donner à leur action un caractère de classe indépendant des vues des courants antiimpérialistes petits-bourgeois ou de certaines tendances bourgeoises objectivement patriotiques." Nous estimons qu'aucun révolutionnaire ne peut se contenter de revendiquer dans l'abstrait les libertés démocratiques, de passer sous silence les ingérences impérialistes, de condamner les "exactions d'où qu'elles viennent". Aucun révolutionnaire digne de ce nom ne peut placer sur le même plan la violence contre-révolutionnaire des groupes armés soutenus par l'impérialisme et les monarchies du Golf et la répression légitime de l'activité de ces groupes. La lutte effective pour les libertés démocratiques les plus larges est intimement liée à la résistance à l'agression impérialiste et au combat pour liquider

par les moyens militaires et politiques ses alliés intérieurs. Aucun parti révolutionnaire ne peut être digne de mériter le qualificatif de "révolutionnaire" s'il ne lie pas, dans une pareille situation, les luttes démocratiques aux luttes pour infliger une défaite cinglante à l'impérialisme et à ses alliés internes. Aucun parti révolutionnaire ne peut conquérir de rôle dirigeant s'il ne participe pas les armes à la main à la résistance antiimpérialiste, s'il ne déploie pas tous ses efforts pour entraîner les masses dans cette résistance et lui imprimer le contenu économique et social de classe le plus avancé   qu'il est possible d'arracher au profit de la classe ouvrière, des couches populaires laborieuses.

 

Notre parti dénonce l'attitude scandaleusement passive du pouvoir algérien face aux ingérences des pays impérialistes au Moyen Orient mais aussi en Afrique. Cette passivité s'est illustrée notamment lors de la visite du ministre français des Affaires étrangères en juillet dernier en Algérie. Elle a encouragé les Etats impérialistes à intensifier leurs manoeuvres criminelles contre les peuples arabes et africains.

 

Il appelle l'Algérie à se retirer de la Ligue arabe transformée en organisation hostile aux intérêts des peuples arabes et à leur indépendance.

 

Notre parti dénonce le rôle des médias et des journaux algériens qui participent à la propagation des mensonges des puissances impérialistes pour justifier les sanctions prises et la guerre menée contre la Syrie.

 

Il appelle les antiimpérialistes algériens à combattre cette propagande, à dénoncer ceux qui la relayent consciemment et à condamner les agissements des puissances impérialistes et de leurs valets internes.

 

Chers camarades,

 

Nous souhaitons plein succès à votre fête

 

Vive le Parti Communiste Portugais

Vive l'internationalisme prolétarien

A bas l'impérialisme et ses suppôts!

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 13:13

 

                                                                           CERVEAU.gif

 

 

Caricatures, la forme et le fond
Djamel LABIDI

On ne l’aura peut-être pas remarqué, mais c’est à peu près au moment où la justice française interdisait, dans un consensus quasi général, au magazine "Closer" de diffuser les photos de la princesse Kate les seins nus, que le journal satirique français "Charlie Hebdo" faisait paraître ses caricatures avec là aussi, le nu comme procédé de provocation du dessin. De nouveau consensus quasi général dans la classe politique et la presse françaises, mais… sur la liberté d’expression.

Certes, on pourra dire qu’il s’agit d’un côté d’une personne en vie et de l’autre d’un personnage ayant vécu au 7eme siècle, mais pour les musulmans, le Prophète est vécu comme une réalité vivante et permanente.

On pourra reprocher aux manifestations de protestation ayant eu lieu en France ou dans d’autres pays occidentaux d’être tombées dans le piège de la provocation et d’être bien maladroites. Oui, mais elles auront montré aussi combien cette liberté d’expression était à deux vitesses et ne concernaient pas les citoyens musulmans, du moins sur certains sujets qui révèlent régulièrement les limites actuelles de la démocratie occidentale. A cet égard, la déclaration, faite le 16 Septembre par le ministre de l’intérieur français Manuel Valls est édifiante : "je ne permettrai pas, dit-il à propos de la manifestation de la veille devant l’ambassade américaine à Paris, (….) que des slogans hostiles à des pays alliés (...) puissent se faire entendre dans nos rues." Les manifestations sont donc permises suivant les ambassades concernées et l’identité des manifestants ? On se souvient des grandes manifestations antiaméricaines à Paris, de la guerre du Vietnam à l’invasion de l’Irak. Les temps ont bien changé ainsi que la conception de la liberté d’expression et de manifestation en France. Toutes proportions gardées, il y a même un relent de l’état d’esprit avec lequel étaient regardées les manifestations algériennes à Paris, un certain 17 Octobre 1961, où il était clair que le droit à manifester était un droit réservé. Prenons garde à la réédition de ces moments sombres de l’Histoire.

On se trouve finalement dans une situation où manipulations et provocations s’enchevêtrent et peuvent aboutir à "une situation que personne n’a voulu mais à laquelle tout le monde a participé" pour paraphraser ce que disait un grand historien. S’il y a volonté de manipulation dans le film anti-islam "Innocence of Muslims", réalisé et produit aux Etats Unis, il faut rappeler aussi que les manipulations peuvent aussi se retourner contre leurs auteurs. Les situations sont différentes dans chaque pays musulman et donc la nature et la signification réelle des réactions et des manifestations. Ceci explique d’ailleurs qu’en Occident même, certains, dans les milieux politiques, commencent à désapprouver la provocation du journal français "Charlie Hebdo" car ils s’inquiètent d’une situation aux conséquences imprévisibles.

En Afghanistan, les manifestations contre le film anti-islam sont aussi des manifestations contre l’occupation des américains et de leurs alliés. Au Pakistan, aussi, l’émotion causée par ce film se mêle à l’hostilité contre la présence militaire américaine. En Iran, elle révèle les mêmes sentiments nationalistes face aux pressions militaires et économiques des grandes puissances occidentales. En Palestine, les manifestations contre ce film s’unissent à la mobilisation contre l’occupation israélienne.

On touche ainsi à un problème de fond. Il est faux de ne voir dans les manifestations religieuses que des causes religieuses. C’est tourner dans le cercle vicieux qui consiste à expliquer une chose par elle-même, la religion par la religion, l’islamisme par l’islamisme, et se priver de voir les causes sociales, donc politiques. Si l’habit est religieux, si la forme est religieuse, le fond lui est social. Il s’exprime avec d’autant plus de force sous la forme culturelle de l’Islam que celui-ci s’identifie dans les peuples musulmans à des aspirations à la dignité nationale ou sociale. En Europe, entre autres exemples, l’Eglise polonaise tirait son influence et son prestige du fait qu’elle s’était toujours confondue avec les aspirations nationales populaires contre la domination étrangère. Qu’on regarde bien, mais dans chaque manifestation populaire qui prend la forme religieuse de l’Islam, il y a une nation qui est agressée, il y a une communauté musulmane qui se sent humiliée, marginalisée dans le pays où elle vit. Et alors là, si on le voit bien, le discours anticlérical et laïque français de gauche sur la lutte pour la tolérance et contre le fanatisme religieux ne servira plus à cacher, et même à légitimer, comme à la période coloniale, d’autres intolérances et d’autres dominations d’autant plus inhumaines qu’elles font que ceux qui sont dominés, que les victimes finissent souvent, hélas, par être la caricature de l’image qu’en dressent leurs bourreaux.

D.L

Paru dans Le Quotidien d’Oran du 23 Septembre 2012.

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 13:09

                                                                                 MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Libye : pétrole rouge sang (Il Manifesto)
Manlio DINUCCI
Dessin : Ismail Dogan
   

Le second épisode de « Humanitarian War », fameuse fiction washingtonienne sur la Libye, est sorti. Voici la bande-annonce : après avoir aidé les Libyens à se débarrasser du féroce dictateur, les gentils, conduits par l’héroïque Chris, continuent à les aider avec le même désintérêt ; mais les méchants - les terroristes encore nichés dans le pays - tuent Chris qui « risquait sa vie pour aider le peuple libyen à construire les bases d’une nouvelle et libre nation » (Hillary Clinton) et, « fait particulièrement tragique, ils le tuent à Benghazi, ville qu’il avait aidé à sauver (Barack Obama) ; le Président envoie une « force de sécurité » en Libye, mais ce sont les habitants de Benghazi, descendus spontanément dans la rue avec des pancartes à la gloire de Chris, qui chassent les méchants de leurs tanières. En attendant le troisième épisode, jetons un coup d’oil sur la réalité. Chris Stevens, ambassadeur en Libye depuis mai dernier, avait été représentant spécial Usa au Cnt de Benghazi pendant la guerre : c’est-à-dire le metteur en scène de l’opération secrète par laquelle avaient été recrutées, financées et armées contre le gouvernement de Tripoli même des milices islamiques jusque peu de temps auparavant désignées comme terroristes. Nouvel apprenti sorcier, Chris Stevens a été renversé par les forces qu’il avait lui-même crées quand, une fois le gouvernement de Tripoli abattu, il a dirigé en habit d’ambassadeur étasunien l’opération pour neutraliser les milices jugées par Washington non fiables, et intégrer les fiables dans les forces gouvernementales. Opération extrêmement complexe : il y a en Libye au moins 100mille combattants armés, appartenant à toutes sortes de formations, y compris quelques unes fidèles à Kadhafi. Tripoli ne contrôle aujourd’hui qu’une partie mineure du territoire.

La désagrégation de l’état unitaire a commencé, fomentée par des intérêts partisans. La Cyrénaïque -où se trouvent les deux tiers du pétrole libyen- s’est de fait autoproclamée indépendante, et le Fezzan, où sont d’autres gros gisements, veut l’être aussi ; et ne resteraient à la Tripolitaine que ceux qui sont devant les côtes de la capitale. La balkanisation de la Libye entre dans les plans de Washington, s’il n’arrive pas à contrôler l’état unitaire. Ce qui est urgent pour les Etats-Unis et les puissances européennes c’est de contrôler le pétrole libyen : plus de 47 milliards de barils de réserves assertées, les plus grandes d’Afrique. Il est important pour eux de disposer aussi du territoire libyen pour le déploiement avancé de forces militaires. La force de déploiement rapide des marines, envoyée par Obama en Libye avec l’appui des drones de Sigonella (base aéronavale étasunienne en Sicile), officiellement comme réponse à l’assassinat de l’ambassadeur, n’est ni la première ni la dernière. Le Pentagone avait déjà envoyé des forces spéciales et des contractors pour surveiller les plus grandes plates-formes pétrolières, et il se prépare maintenant à une action « antiterroriste ». Il y a longtemps qu’ont débarqué les compagnies pétrolières qui, avec des accords officiels ou en sous-main (grâce à la corruption diffuse), obtiennent des contrats beaucoup plus avantageux que les précédents.

En même temps se prépare la privatisation de l’industrie énergétique libyenne. Participe aussi à la répartition du butin le Qatar qui, après avoir contribué à la guerre de Libye avec des forces spéciales infiltrées et des fournitures militaires, pour une dépense de plus de 2 milliards de dollars, a obtenu 49% (mais de fait le contrôle) de la Banque libyenne pour le commerce et le développement.

Un bon investissement, la guerre.

Manlio Dinucci

Edition de mardi 25 septembre de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/...

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

URL de cet article 17812
http://www.legrandsoir.info/libye-petrole-rouge-sang-il-manifesto.html

 

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 13:02

                                                                          

                                                                               MARE NOSTRUM-copie-1

 

                                                                             KKE--2--1-.jpg    

 

pame-26.jpgGrève du 26 septembre: une participation massive à la riposte aux mesures barbares frappant les travailleurs
Communiqué du Parti communiste grec (KKE)



C'est une grève véritablement massive qui s'est produite en Grèce ce 26 septembre. Des milliers de travailleurs sont passés outre l'intimidation et les menaces du patronat, les difficultés que les mesures barbares ont causé dans la vie quotidienne des ménages ouvriers et populaires, surmontant également les illusions qui pourraient subsister et sont partis en grève. Des dizaines de milliers de travailleurs ont participé aux manifestations du PAME qui se sont tenues dans plus de 70 villes dans tout le pays.



A Athènes et Salonique, les manifestations du PAME ont été impressionnantes, avec un esprit militant remarquable et d'une participation populaire massive, ce que même les ennemis jurés du PAME ne peuvent contester. Il a fallu plusieurs heures pour que le défilé parvienne jusqu'à la place Syntagma. Des dizaines de milliers de travailleurs, de chômeurs, de retraités, d'immigrés, d'indépendants et de petits commerçants ont pris part à la grève du PAME dans tout le pays. Le haut niveau de participation parmi la jeunesse a également été un trait marquant de la journée.



La manifestation impressionnante du PAME à Athènes est le résultat du travail réalisé par les syndicats, les comités de lutte sur les lieux de travail, des comités populaires qui dans la période précédente ont organisé des assemblées, des réunions et discussions dans les secteurs, dans les usines, sur les lieux de travail et dans les quartiers. C'est un fait qui apporte la preuve du renforcement du courant de classe dans le mouvement syndical ; cela nous montre la voie à suivre.



Avant la manifestation, les piquets de grève du PAME dans de nombreux lieux de travail ont mis en échec les stratégies d'intimidation dans les lieux de travail difficiles et ont contribué de façon décisive à la grève. Les mots d'ordre dominants étaient : « Plus aucun sacrifice pour la ploutocratie – nous pouvons vivre sans mémorandum et hors de l'UE ». Cette grève est une réaction importante dans la période, avec le gouvernement de coalition ND/PASOK/Gauche démocratique, main dans la main avec la Troika, finalisant un nouveau massacre du peuple grec au nom du prétendument salutaire allègement de la dette (haircut)



Dans le même temps, l'UE et le FMI se disputent pour savoir qui va profiter des possibles nouveaux « haircut » tout en étant unanime sur la nécessité de continuer à tondre le peuple. Avec le nouveau paquet de mesures, visant à assurer la reprise capitaliste et leur profitabilité à l'avenir, les capitalistes et l'UE exigent l'abolition complète des conventions collectives. Ils exigent que les salaires soient décidés de façon unilatérale par les patrons et le gouvernement. L'abolition du salaire minimum concerne les travailleurs dans le privé comme dans le public, puisque cela conduit à un nivellement vers le bas de tous les salaires et toutes les retraites.



L'augmentation de 33% des timbres de sécurité sociale nécessaires pour avoir droit à la retraite signifie que l'âge de la retraite sera reculé non pas à 67 ans, comme cela est affirmé officiellement, mais bien plus loin, à 72 ans, afin de se conformer à l'espérance de vie moyenne, comme cela est inscrit dans le Traité de Maastricht. Ceux qui possèdent une maison ou un commerce seront taxés sans pitié. Par ailleurs, ils appliquent des coupes drastiques dans les avantages sociaux et les dépenses de la Sécurité sociale, en fermant ou fusionnant des hôpitaux. Ils imposent de nouvelles taxes lourdes s'ajoutant à celles déjà en vigueur, ils coupent l'électricité à ceux qui ne peuvent payer leur facture, ils imposent des amendes, réduisent les salaires, les retraites, les allocations et augmentent le prix de tous les biens.



« Nous n'avons jamais dit que nous allions tout changer avec une seule grève. Des luttes véritablement efficaces ont besoin avant tout que le conflit avec les patrons capitalistes soit porté dans les secteurs fondamentaux. C'est ce dont ils ont peur », a déclaré Giorgos Perros, membre du secrétariat exécutif du PAME lors de la manifestation du PAME.



« De véritables luttes qui doivent aller au conflit et à la rupture avec l'UE. C'est ce qu'ils ne veulent pas car cela ne servirait pas les intérêts des monopoles. Quand ces messieurs proclament que le mémorandum est une politique inefficace, ils sont hypocrites et mentent. De véritables luttes passent par la condamnation des conceptions racistes et nazies de l' « Aube dorée ».



A côté des bureaucrates syndicaux que l'on connaît bien, nous avons désormais une nouvelle génération de bureaucrates qui sont nés dans le même terreau du compromis et de la capitulation face aux intérêts du capital, mais portant de nouveaux masques et vêtus de nouveaux habits. Nous parlons des syndicalistes d' « Intervention indépendante » qui appartiennent à SYRIZA. Après avoir vu bien tardivement la faillite de la majorité de la GSEE et de l'ADEDY, ils portent désormais le drapeau des luttes. Des luttes qui ne coûtent rien. Des luttes sans sacrifices. Ils considèrent la grève juste comme une perte de salaire, et prétendent avoir trouvé de nouvelles formes de lutte en dehors des usines, des services, du lieu de travail ».



Une délégation importante du Comité central du KKE menée par la secrétaire-générale du KKE Aleka Papariga a participé à la manifestation du PAME. La secrétaire-générale a fait la déclaration suivante :



« Ce qu'il faut, c'est un nouveau départ dans une démarche de rassemblement, des formes plus aiguës de lutte et des revendications plus radicales pour renforcer les luttes. Les gens doivent être convaincus qu'une Grèce qui se retire de l'UE, une Grèce où le peuple est au pouvoir peut garantir le développement de la société et empêcher le pire. Si les gens n'en sont pas convaincus, alors les partis au pouvoir garderont la main, avec les ploutocrates et les gestionnaires du système divers et variés qui les trompent de façon éhontée. »



Les incidents limités, que les médias, en particulier les médias internationaux, ont exagéré, visaient à minimiser l'ampleur et les revendications des mobilisations de grève. Le KKE a publié le communiqué suivant :



« L'énorme mobilisation policière afin de traiter le cas d'une poignée d'individus cagoulés, les arrestations de lycéens et d'étudiants loin du centre d'Athènes à l'aube, les course-poursuites jusqu'à la place Omonia même, sont la preuve de la volonté du gouvernement et des appareils d'Etat d'intimider notre peuple. Cela nous prouve également qu'ils ont préparé un plan pour la répression du mouvement populaire même s'il a été mis en échec cette fois, avec cette grève générale et des manifestations massives du PAME dans tout le pays ».



Les prochaines étapes se préparent dès le lendemain de la grève, dans la vigilance militante en vue des prochaines mobilisations dans tous les secteurs, lieux de travail afin de faire échec aux mesures qui mèneraient le peuple à la misère. Les gens doivent renforcer sans crainte leurs luttes ; ils ne doivent pas accepter l'esclavage contemporain.

 

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 12:55

 

 Manif_2.JPG150 000 manifestants dans les rues de Lisbonne à l'appel de la CGTP pour protester contre le « vol des salaires et des retraites » orchestré par le gouvernement et la troïka

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Ce samedi 29 octobre, ce sont plus de 150 000 manifestants qui ont répondu à l'appel du syndicat majoritaire, la CGTP, pour protester dans les rues de Lisbonne contre « le vol des salaires et des retraites » des travailleurs portugais.

 

Depuis deux ans, les travailleurs portugais subissent une cure d'austérité permanente appliquée d'abord par le PS puis par la droite : baisse du salaire des fonctionnaires de 5%, gel des pensions hausse de la TVA de 21 à 23%, privatisation de l'électricité, recul de l'âge de la retraite à 67 ans.

 

Cet été, le gouvernement a réduit les budgets de la santé et de l'éducation respectivement de 800 et de 600 millions d'euros. Conséquences directes : dans l'éducation, les écoles ferment tandis que 20 000 professeurs se retrouvent sans occupation. Dans la santé, pénuries de lit et de matériel, fuite des infirmiers et médecins vers le privé ou l'étranger.

 

Au menu de la rentrée, une réforme du code du travail (« un code d'exploitation » pour la CGTP) avec autorisation des licenciements sans motif valable, instauration d'une « banque d'heures » à négocier individuellement avec le patron et enfin le non-paiement des heures supplémentaires.

 

C'est contre ce programme de guerre contre le monde de travail, ce « pacte d'agression » comme le qualifie le Parti communiste, mis en œuvre conjointement par le gouvernement de droite et la troika (UE, BCE, FMI) que la CGTP, syndicat de classe sous influence du PCP, a lancé cet appel à manifester samedi.

 

 

Un gouvernement déjà contraint de reculer sous la colère populaire organisée

 

Discrédité aux yeux de la population portugaise, le gouvernement de droite de Pedro Coelho a dû reculer sur une de ses mesures les plus injustes : l'augmentation des cotisations salariales de 11 à 18% couplée à la réduction des cotisations patronales de 24 à 18%.

 

Faire payer aux travailleurs de nouveaux cadeaux destinés aux patronat, la proposition a déclenché une vague d'indignation parmi les travailleurs et les jeunes portugais.

 

Le 15 septembre dernier, ce sont de 100 000 à 1 million de manifestants, selon les estimations, qui sont descendus spontanément ans la rue exprimer leur colère vis-à-vis de ce projet inique.

 

C'est confronté à ce potentiel de colère spontanée et les capacités d'organisation de ce mécontentement des organisations de classe existantes, en premier lieu la CGTP sur le plan syndical et le PCP au niveau politique, que le gouvernement a dû reculer.

 

Une nouvelle victoire partielle pour la CGTP après l'abandon de l'augmentation du temps de travail d'une demi-heure dans le privé, au début de l'année.

 

La CGTP appelle à l'intensification de la lutte et prépare la grève générale

 

 

Car, contrairement à ce qui se produit en Espagne ou en Italie, où un tel potentiel de mobilisation existe et se révèle peut-être même plus massif, le Portugal possède encore un syndicat de classe qui fixe non comme objectif le « dialogue social » mais bien l'intensification de la lutte pour mettre en échec le gouvernement et ses projets.

 

A la fin de la manifestation de samedi, le secrétaire-général de la CGTP Arménio Carlos, également membre du Comité central du PCP, a donné le ton, celui de la lutte :

 

« La lutte ne va pas s'arrêter là, elle va s'intensifier jusqu'à que nous ayons atteint nos objectifs », a lancé le dirigeant syndical.

 

Au lieu de faire payer les travailleurs, Arménio Carlos désigne une autre cible, les riches et le patronat :

 

« Maintenant, c'est au tour du capital de payer. Il est temps d'aller chercher dans les proches des grandes fortunes qui se sont engraissées sur le dos du peuple et du pays ».

 

Répondant à l'appel scandé par la foule, Arménio Carlos a annoncé l'organisation prochaine d'une mobilisation de grève générale :

 

« Ce peuple qui a envahi le Terreiro do Paço, est-il d'accord ou non avec la décision d'une grève générale ? », et Arménio Carlos d'ajouter devant les clameurs de la foule : « Votre réponse est claire, résolue et déterminante. Nous sommes la majorité, et la majorité va se rassembler ».

 

Le secrétaire-général de la CGTP a annoncé que la date de la grève générale serait rendue publique après la réunion de la Commission exécutive nationale le 3 octobre prochain.

 

Les communistes à l'avant-garde de la lutte, plus populaires que jamais

 

 

Les militants du PCP remplissent leur rôle d'impulseur des luttes, influencent le syndicat pour le maintenir sur des positions de classe. Le PCP indique également une ligne politique qui donne une orientation au mouvement et lui indique une alternative :

 

« Les portugais sont présents ici pour dire qu'ils ne sont pas résignés, qu'il faut un changement. Ils pensent qu'il existe une alternative patriotique et de gauche », a déclaré le secrétaire-général du PCP, Jeronimo de Sousa après la manifestation de samedi.

 

Selon les derniers sondages, le PCP serait la troisième force du pays, avec un niveau de popularité au plus haut depuis une dizaine d'années.

 

Derrière les deux forces dominantes, PS et PSD, le PCP serait en troisième position avec 13%, juste devant le Bloc de gauche avec 11% des intentions de vote.

 

Au-delà des échéances électorales, c'est dans les luttes que les communistes construisent l'alternative à la politique du capital. Une alternative qui passe par la rupture avec les politiques d'austérité menées en alternance par la droite et le PS, la rupture avec l'intégration européenne, machine à broyer les droits démocratiques et sociaux.

 

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 12:48

 

 

                                                                          MARE NOSTRUM-copie-1

 

crime-sionist.jpg La vice-Haute commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU dénonce l'impunité dont bénéficie Israël pour ses crimes commis en terre palestinienne

 

 

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/





La vice-Haute commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU a considéré inadmissible que les crimes israéliens commis en Palestine restent impunis. Une déclaration rendue quelques jours après la commémoration des 30 ans du massacre de Sabra et Chatila.



Lors d'une session du Conseil des droits de l'Homme, qui s'est tenue lundi, à laquelle Israël n'a pas participé en signe de protestation, Kang Kyung-wha a mis en garde les autorités israéliennes sur la nécessité d'adopter des mesures qui conduiraient à la fin des violations des droits de l'Homme des palestiniens et, dans le même temps, à l'impunité qui a prévalu jusqu'alors.



La haute dignitaire a fait référence aux crimes sionistes commis en 2008 et 2009 pendant l'attaque militaire contre la bande de Gaza. « Cela fait près de trois ans que ce Conseil a pris connaissance des recommandations de la mission d'enquête[rapport Goldstein]. Et pourtant, personne ne fut inculpé », a-t-elle déclaré.



Pour Kyung-wha, les jugements, quand ils existent, doivent également être proportionnés aux crimes commis, ce qui n'est pas le cas, a-t-elle accusé, donnant le cas d'un soldat israélien condamné récemment à 45 jours de prison pour la mort de deux palestiniens qui portaient un drapeau blanc durant l'opération « Plomb durci », lors de laquelle, selon les Nations unies, au moins 1 400 palestiniennes ont été tuées, plus de la moitié étant des civils.



Le document présenté à Genève a également critiqué les agissements restés impunis des colons israéliens contre la population palestinienne, ses propriétés respectives et ses moyens de subsistance.



Le cas paradigmatique présenté au Conseil des droits de l'Homme par la vice-Haute Commissaire fut celui d'une attaque au coktail molotovcontre une famille palestinienne de Cisjordanie. Parmi les victimes, qui continuent d'être hospitalisées étant donné la gravité des blessures, un enfant de six ans.



« Dans un premier temps, Israël a arrêté trois fils de colons, mais au bout de cinq jours les suspects furent libérés, placés en résidence surveillée », a rapporté la responsable.



Kang a détaillé également le cas de la famille Daraghmeh, résidant au nord de la Cisjordanie, qui malgré avoir présenté une dizaine de plaintes à la police après le vol et la destruction de 850 oliviers, et avoir été obligé à avoir recours à 35 interventions médicales à cause des attaques de colons, continue à attendre des autorités qu'elles recherchent et punissent les responsables.



Des données de l'ONU indiquent que, seulement entre le 1er août et le 11 septembre, 426 oliviers furent détruits lors de 25 épisodes de violence attribués aux colons. Cela s'ajoute à la destruction de 465 structures appartenant à des Palestiniens en Cisjordanie ou à Jérusalem depuis le début de l'année, dont 136 maisons, provoquant l'expulsion de près de 700 personnes.



Au lendemain de la présentation du rapport, Israel a décidé d'interdire pendant deux jours toute entrée et sortie de la bande de Gaza et de la Cisjordanie. La justification était la commémoration du … Jour du grand pardon (Yon Kippour), la fête la plus importante du calendrier juif.



30 ans après Sabra et Chatila



Cette dénonciation exposée au sein même du Conseil des droits de l'Homme s'est produite quelques jours après la 30 ème commémoration du massacre de Sabra et Chatila. En Palestine, mais aussi parmi les communautés de la diaspora palestinienne, le génocide réalisé en septembre 1982 lors de l'invasion israélienne du Liban fut rappelé, tout comme l'impunité qui, depuis lors, reste en vigueur.



Dans le camp de réfugiés de Sabra et Chatila, ont été assassinées entre 800 et 3 500 personnes. Le ministre de la Défense d’Israël d'alors, Ariel Sharon – qui par la suite a occupé le poste de premier-ministre – fut considéré « responsable indirect » du massacre. Les proches des victimes regrettent que personne n'ait jamais été traduit en justice.



A l'occasion des 30 ans du génocide, des documents déclassifiés ont également été publiés par Israël indiquant qu'il a existé entre Tel-Aviv et Washington une communication permanente durant les trois jours du massacre.



Les informations, publiées par le New York Times, attestent que le responsable diplomatique nord-américain au Liban, Morris Draper, n'aurait pas été totalement au courant de l'action des miliciens protégés par l'armée israélienne, néanmoins il a été complaisant avec la prolongation de l'occupation de Beyrouth de la part des forces armées sionistes, plus précisément pendant plus de 48 heures, un temps suffisant pour « nettoyer » Sabra et Chatila, selon les termes de Sharon.



A l'époque, ce fut le secrétaire d'Etat des Etats-unis en personne, George Shultz, qui a admis que l'administration Reagan n'avait pas tout fait pour éviter le massacre, se justifiant que celle-ci « a cru en la parole des Israéliens et des Libanais ».

 

Source : Avante, organe du PC Portugais

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 12:40

                                                                                 MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Syrie :
Pourquoi la bataille d’Alep serait-elle décisive pour les terroristes ?

De Amin Hoteit et Ahmed Farhat

Global Research, octobre 01, 2012

Url de l'article:
http://www.mondialisation.ca/syrie-pourquoi-la-bataille-dalep-serait-elle-decisive-pour-les-terroristes/

 

Une courte conversation téléphonique n’est pas censée faire le tour d’une question aussi douloureuse et abominable que la guerre contre la Syrie, confiée aux bons soins du terrorisme le plus abject nourri par de soi-disant États démocratiques cherchant à répandre leur nouvel ordre et leur nouvelle gouvernance par le feu et le sang ... C’est toute la Syrie qui souffre, mais Alep la somptueuse étouffe... Elle étouffe des émanations des incendies qui ravagent les trésors archéologiques qu’elle entretenait pour toute l’humanité... Elle étouffe des tonnes de pneus brûlés pour suggérer qu’elle est partie en fumées... Là où il y avait de la beauté il n’y a plus que désolation... Là où fleurait bon le jasmin et l’odeur suave des orangers s’infiltre l’odeur pestilentielle de la trahison... Pour la deuxième fois, et en moins d’un siècle, un gouvernement français se rend coupable de la souffrance de ses habitants... Le Dr Amin Hoteit nous le rappelle sans plus de précision... Quiconque conteste cette culpabilité n’aura qu’à consulter les manuels d’Histoire retraçant les accords et traités sur la répartition des territoires syriens entre la France et la Turquie au cours du siècle dernier ; leur tentative actuelle de dépeçage et de dislocation de ces mêmes territoires n’étant plus un secret que pour celui qui ne veut ni savoir, ni lire, ni entendre ! [NdT].

____________________________________________________________

C’est sur une surface d’à peine 18500 Km2 que la fine fleur des stratèges de tous bords s’est ruée, bardée de son équipement au complet et de son enthousiasme guerrier : l’Heure a sonné et c’est à Alep que tout va se jouer !

C’est à Alep, capitale économique et deuxième grande métropole syrienne que devrait s’infléchir le cours des événements de la campagne quasi universelle menée par les tambours de guerre occidentaux et régionaux contre la Syrie... C’est à Alep que leurs mercenaires devraient reprendre pied avant de se redéployer.

Pourquoi Alep et pour quelles raisons ? Le Docteur Amin Hoteit, expert en stratégie militaire et Général de brigade à la retraite, répond à nos questions lors d’une courte conversation téléphonique.

Les bandes armées qui sévissent en Syrie ont déclaré que la « Bataille d’Alep » serait décisive. Pourquoi Alep ? Pourquoi pas Damas... la capitale du pays ?

Depuis plus de 18 mois que les bandes terroristes sont lâchées sur la Syrie, elles n’ont pas réussi à prendre le contrôle définitif d’une seule région du pays en continuité avec les zones frontalières. Par conséquent, contrôler Alep constituerait un « saut qualitatif » vers la victoire, sinon le jeu est terminé ! C’est parce qu’elles n’ont pas pu prendre Damas, Homs et Idlib... qu’elles se sont dirigées vers le Nord pour faire main basse sur Alep et ainsi aboutir à une sorte de partition territoriale face aux autorités. Si Alep leur échappe, aucun autre territoire d’une telle importance, aucune autre ville syrienne ne pourrait désormais faire leur affaire !

Que veut la Turquie ?

Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan veut la victoire des bandes armées à Alep, ce qui lui permettrait de justifier leur accueil sur le territoire turc et surtout le soutien qu’il n’a cessé de leur prodiguer ; soutien devenu un lourd fardeau pour Ankara qui, après avoir largement contribué à allumer un incendie en Syrie, voit les flammes s’approcher dangereusement pour peut-être la dévorer à son tour. Ce gouvernement veut la victoire de sa guerre par mercenaires interposés, et seule cette victoire l’autoriserait à poursuivre sa politique...

D’ailleurs, avant même que les bandes armées n’annoncent leur intention de faire d’Alep leur bataille décisive, Ankara a rejoint Washington pour de multiples réunions de coordination au plus haut niveau des services de renseignement et de l’armée… De plus, c’est de l’issue de cette bataille que dépend l’avenir d’Erdogan qui a un urgent besoin de marquer des points ; d’une part, contre ses adversaires au sein même de son propre parti dont le Congrès est annoncé pour la semaine prochaine; d’autre part, contre les partis de l’opposition et de nombreuses franges de la société turque dont les critiques contre sa politique étrangère fusent de toutes parts !

Sans oublier qu’en raison de sa situation stratégique et de sa proximité avec l’Anatolie, Alep a beaucoup compté sous domination ottomane. Elle était déjà la deuxième grande métropole de l’Empire après Constantinople [Istanbul], le premier centre de commerce entre l’est et l’ouest, et si les ambassades occidentales étaient basées à Istanbul, Alep a toujours été le siège des missions consulaires.

Sans oublier non plus que le « Traité de Sèvres », conclu le 10 Août 1920 entre les alliés et l’Empire ottoman, rattachant Alep et sa région à la Syrie, fut refusé par Mustafa Kemal Ataturk qui l’annexa tout comme il annexa l’Anatolie et l’Arménie ; traité finalement remplacé le 24 juillet 1923 par le « Traité de Lausanne » plus avantageux pour la Turquie à plus d’un titre ... Alep se retrouvant coupée de son port sur la Méditerranée, amputée d’une grande partie de son territoire, notamment du « Sandjak d’Alexandrette » [correspondant à peu près à l'actuelle province turque du Hatay ; NdT].

Que cherchent les mercenaires armés ?

Ils cherchent à transformer Alep de capitale économique en capitale du terrorisme, laquelle deviendrait le siège d’un nouveau « Conseil National de Transition », que les Pays du Golfe s’empresseront de reconnaître, maintenant que les bandes armées ont obtenu la promesse de cette reconnaissance par l’administration US et le président français François Hollande !

Mais ce n’est pas là leur seul but. D’un point de vue sociétal, Alep est en quelque sorte une petite Syrie à elle seule, car très représentative de l’ensemble de sa population et de ses composantes confessionnelles. La contrôler permettrait à la prétendue opposition syrienne de promouvoir sa soi-disant volonté d’établir un « système pluraliste », slogan menteur et hypocrite puisqu’il est désormais très clair que cette opposition obéit au diktat de la couleur unique... et que les chrétiens seront les grands perdants !

Vers où croyez-vous que cette bataille d’Alep se dirige ?

Les insurgés sont tombés dans un piège et leurs ambitions reposent sur des sables mouvants. La bataille de Syrie s’est soldée par sa victoire. Aux terroristes d’accepter leur défaite. Rien à l’horizon ne suggère une autre conclusion !

Dr Amin Hoteit

Ahmed Farhat

29/09/2012

 

Article original : Al-manar

http://www.almanar.com.lb/adetails.php?eid=317191&cid=21&fromval=1

Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

Copyright © 2012 Global Research

 

 

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