Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 10:38
     «Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». (La Boêtie)     


DEFENSE DE LA POSTE DANS LE CAP
CORSE                         
                           
        
           
                         RAPPEL

Une reunion d'information sur le devenir du reseau postal dans le cap, aura lieu le samedi 14 fevrier 2008, à partir de 15 H, à la Confrerie de Luri .

  Cette initiative de la section "Louis Calisti" du PCF rencontre les préoccupations de beaucoup d'usagers,d'elus et de salariés de La Poste.

Elle a pour objectif d'agir pour maintenir et développer le service public postal dans notre micro region.
Elle est dans le droit fil de l'engagement du PCF de contrer la politique de dévitalisation des services publics menée par N.Sarkozy.

Samedi, élus, usagers, salariés de La Poste, il faudra trouver les formes et les moyens de se faire entendre.

Partager cet article
Repost0
10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 16:38

Quand ils sont venus chercher les communistes,                               
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester


Poème de Martin NIEMÖLLER, interné dans les  camp de concentration de Sachsenhausen et  de Dachau.

Partager cet article
Repost0
10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 16:13
                                                                                              
                              

ENSEMBLE POUR DEFENDRE ET DEVELOPPER LE SERVICE   POSTAL  DANS NOS COMMUNES

 

                     


                        

                   PETITION

 



  
Monsieur le directeur départemental de La Poste, ne touchez pas à nos bureaux de Sisco, Meria et Rogliano 

 

  NOM :

    

 PRENOM :

   

 ADRESSE:

    

 SIGNATURE :

 

                      Recopiez ce cadre rempli et retournez-le à :

                 Monsieur le Directeur Départemental de LA POSTE

                                         Avenue Jean Zuccarelli,  

                                               20200BASTIA

 

                ….et ayez la bonté d’informer Bandera Rossa de votre   démarche (pcfcapcorse@orange.fr)


                                                                       
Partager cet article
Repost0
10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 15:10

                                                                                                                                             

 





                ENSEMBLE POUR DEFENDRE ET DEVELOPPER LE      
                 SERVICE   POSTAL DANS NOS COMMUNES

 

   Vous connaissez l’importance et la place qu’occupent les services publics dans notre vie quotidienne particulièrement dans notre micro région du Cap Corse souvent oubliée en terme de qualité et d’aménagement du territoire.

 

Aujourd’hui au nom de la rentabilité financière se cache derrière une prétendue modernité les atteintes les plus rudes à ce que sont les services aux populations. L’Education Nationale, l’hôpital, l’Université, l’énergie, les transports…rien ne nous est épargné.

 

Elément essentiel de la proximité en milieu rural et de l’aménagement équilibré du territoire, le service postal n’échappe pas à la règle. En cohérence avec la politique gouvernementale, la direction de la Poste en Haute-Corse met en œuvre des restructurations et en projette d’autres à court et moyen terme dans la plus grande opacité.

 

En fonction de ces projets, la présence postale dans le Cap Corse ne serait plus ce qu’elle est et les populations, les usagers de la Poste seraient pénalisés par cette évolution. En effet le bureau de SISCO serait rattaché à celui d’ERBALUNGA. Ceux de ROGLIANO et de MERIA seraient annexés à celui de MACINAGGIO.

 

 Ainsi le Cap Corse verrait une fois encore grandir ses handicaps au lieu de les réduire. Alors que les derniers recensements montrent une augmentation de la population pratiquement dans toutes les communes, ces projets de restructuration de la Poste entrent en contradiction avec les besoins nouveaux liés à cette évolution de la démographie.

 

Dans cet esprit nous nous sommes adressés aux élus du département, aux maires, au président de la communauté des communes du Cap Corse, aux salariés de la poste afin de réfléchir ensemble aux initiatives que nous pouvons prendre afin de maintenir et de développer le Service Postal dans nos communes.

 

                         Pour cela, une réunion publique est organisée le

          Samedi 14 février à la Confrérie de Luri, à partir de 15 H.

Partager cet article
Repost0
9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 10:34

Il y a une mesure concrète[dans la prestation de N.Sarkozy à la télé. NDLR]: la suppression de la taxe professionnelle en 2010 qui représente 8 milliards de cadeaux aux patrons"
                       Marie George Buffet

Partager cet article
Repost0
8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 16:45

  Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont profité de leur présence  à la "Conférence sur la Sécurité", vendredi 6 février, pour annoncer de concert  "la bonne nouvelle" : une unité militaire allemande, forte de 600 à 700 hommes, va prendre ses quartiers en France, en Alsace, précisément. Le président de la République s'est réjoui à cette occasion,  de l'installation de soldats allemands, dans notre pays : "une première depuis 1945" s'est-il écrié, tellement sa joie était forte. Le fait est : depuis l'Occupation nazie, la France n'avait pas eu cet honneur ! 

Pour donner, sans doute, un caractère anniversaire à l'évènement, la décision a été prise ...à Munich, célèbre pour les Accords signés en septembre 38, synonymes de lâche abandon, de trahison des intérêts nationaux de la France. Edouard Daladier, le président du Conseil, et   Arthur Neville Chamberlain, Premier ministre britannique, avaient alors capitulé devant Hitler, lui offrant en gage de paix, notre alliée, la Tchécoslovaquie.
On connaît la suite : la guerre, un an plus tard et l'Occupation de notre pays.
Hier donc, toujours "au nom de la Paix", Nicolas Sarkozy a donné son accord enthousiaste à l'entrée de troupes allemandes en France. Certes, pour leur implantation, il n'a choisi ni Oradour, ni le Vercors, seulement l'Alsace, dont les "élites locales" étudient actuellement la mise en place d'un territoire commun comprenant Strasbourg et la ville allemande jumelle...
Le président de la République a placé sa décision dans la "perspective historique" de l'amitié franco-allemande et de la "collaboration entre nos deux pays", se référant encela à l'entrevue de 1962, demeurée sans suite,  du général de Gaulle et de Konrad Adenauer. (De Gaulle ignorait alors que le chancelier allemand avait pris pour principal collaborateur un juriste nazi, Hans Josef Maria Globke*, dont il fit son Secrétaire d'Etat.) 
Sarkozy  rappelle ensuite les rapports étroits entretenus entre Giscard d'Estaing et Helmut Schmidt, puis entre François Mitterrand et le chancelier Kohl pour justifier la collaboration  franco-allemande actuelle.
Le président oublie le précédent le plus célèbre : la rencontre "historique" de Montoire en octobre 1941, entre Adolf Hitler et Philippe Pétain.

Par une poignée de main très médiatisée, le vieux maréchal célèbre la «collaboration» entre la France vaincue et l'Allemagne triomphante.
Il s'en explique à la radio le 30 octobre 1940 :
«C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française, une unité de dix siècles, dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen, que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration (...). Cette collaboration doit être sincère...».

 

Le Figaro écrivait déjà, le 27 octobre 1940 :
"Le chancelier Hitler et le maréchal Pétain se sont mis d'accord sur le principe d'une collaboration afin de construire la paix en Europe" .
Le nouvel accord de Munich, entre Sarkozy et Merkel, doit aussi, nous disent-ils,  "construire la paix en Europe".

Rien d'étonnant dans cette continuité.

La grande bourgeoisie française, toujours sur le 'qui vive' du fait du peuple sans cesse révolté, fait toujours appel à l'étranger pour le mater.
C'est le "Royal allemand", régiment d'élité de la royauté, qui tire au canon contre les Parisiens le 10 août 1792. 
C'est l'Europe monarchique coalisée qui tente de sauver Louis XVI, en menaçant d'anéantissement le peuple révolutionnaire.
C'est monsieur Thiers qui pactise avec Bismarck et les Prussiens contre les patriotes communards.
C'est la "kollaboration" du grand capital français avec le pouvoir hitlérien, dès avant 1939, pour la protection de leurs profits, alarmés par les occupations d'usines en juin 1936, poursuivie durant l'Occupation.
Et, à travers  l'Union européenne, dont l'Allemagne réunifiée tient le premier rôle, une nouvelle "collaboration" se développe entre les magnats des banques et de l'industrie, des deux côtés du Rhin.
La nouvelle installation de soldats allemands en France n'est pas étrangère à la colère qui monte dans notre peuple.
Celui-ci doit en être averti.

* Entré le 1er novembre 1934 comme conseiller au nouveau ministère de l'intérieur du Reich et de la Prusse, dirigé par le ministre Wilhem Frick,  Hans Globke y travailla jusqu'en 1945. il participa à la préparation des premiers décrets d'exécution des lois antijuives de Nuremberg  (15 septembre 1935). Après 1935, Globke travailla activement à les renforcer. 
Par ailleurs, en 1939, Globke était associé à l'élaboration en Slovaquie du « Code juridique à appliquer aux juifs » (Kodex des jüdischen Rechts), par lequel était entamée la privation des droits pour les juifs et leur expropriation. Hans Globke, également attaché au Bureau des Affaires juives, sera, dès 1946,  le point central entre le gouvernement de Bonn, la CIA et l’OTAN, avant de devenir le conseiller spécial à la sécurité nationale du chancelier Konrad Adenauer.
Mais, Globke ne fut pas le seul nazi auprès d'Adenauer. Après l’arrestation d’Adolf Eichmann, la CIA a refusé de collaborer avec la justice israélienne, car cela aurait mis en péril tout leur réseau d’ex-nazi recruté au sein de l’organisation Ghelen, l’ancêtre des services secrets de l’Allemagne de l’ouest (du nom de Reinhard Gehlen, ancien chef du renseignement nazi sur le front de l’Est), créé directement par la centrale américaine.

                                                          Jean Lévy ( site: canempehepasnicolas )

 

   Et pourquoi ne pas loger cette unité allemande sur le site du Struthof, le camp de  concentration  de Natzwiler, en Alsace?  (U cursinu rossu)

 

Partager cet article
Repost0
8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 16:08

                                             


L’Egypte au bord de l’implosion sociale

                                                                                                              
par René Naba

Le plus grand et le plus peuplé pays du monde arabe avec 80 millions d’habitants, est au bord de l’implosion sociale avec 34 % d’Egyptiens vivant en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de    deux dollars par jour. Depuis le revirement proaméricain du président Anouar el Sadate, en 1978, et son traité de paix avec Israël, il y a trente ans, l’Egypte fonctionnait sur un mode binôme, par une répartition des tâches entre le pouvoir politique géré par la bureaucratie militaire, alors que la gestion culturelle de la sphère civile était confiée au zèle de l’organisation des Frères Musulmans, dont le prosélytisme s’est matérialisé par le rétablissement du crime d’apostasie.

 

                                                                                                                                                                                          le ra'is Moubarak


L’escadre de l’Otan dépêchée en renfort de l’Egypte pour lutter contre le trafic des armes au large de Gaza, de même que l’activisme diplomatique tardif déployé par le Caire avec l’hébergement des pourparlers inter palestiniens et la conférence des pays donateurs pour la reconstruction de l’enclave palestinienne détruite par Israël, ne modifieront en rien la cruauté du constat : Misr Oum ad Dounia, l’Egypte, Mère du Monde, l’Egypte, dont l’histoire s’est longtemps confondue avec l’épopée, n’est plus que l’ombre d’elle-même, un pays qui a intériorisé sa défaite, voué au rôle peu glorieux de sous traitant de la diplomatie américaine sur le plan régional, de factotum des impératifs de sécurité d’Israël, le ventre mou du Monde arabe, son grand corps malade.

Placé au centre géographique du Monde arabe, à l’articulation de sa rive asiatique et de sa rive africaine, abritant la plus forte concentration industrielle dans une zone allant du sud de la Méditerranée aux confins de l’Inde, contrôlant de surcroît, de manière exclusive, les deux principaux axes de communication du Monde arabe, le Nil vers le continent africain, le Canal de Suez vers le Golfe pétrolier, l’Egypte a longtemps été le fer de lance du combat nationaliste arabe. Plaque tournante de la diplomatie arabe, elle a assumé sans relâche le rôle du grand frère protecteur, le régulateur de ses turbulences, le parrain de ses arrangements, comme ce fut le cas de l’accord libano palestinien du Caire, le 3 Novembre 1969, qui mit fin à la première guerre civile libano palestinienne, ou de l’accord jordano-palestinien, le 27 septembre 1970, dans la foulée du Septembre Noir jordanien.

Mais l’artisan de la première nationalisation victorieuse du tiers monde, la nationalisation du Canal de Suez, en 1956, qui sonna le glas de la présence coloniale franco-britannique en terre arabe, la base arrière des principaux mouvements de Libération du Monde arabe, de l’Algérie au Sud Yémen, le destructeur de la ligne Bar Lev, en 1973, qui exorcisa le complexe d’infériorité militaire arabe vis à vis d’Israël, parait comme atteint d’éléphantiasis diplomatique, à en juger par son comportement honteusement frileux durant les deux dernières confrontations israélo-arabes, la guerre de destruction israélienne du Liban, en juin 2006, et la guerre de destruction israélienne de Gaza, deux ans plus tard, en décembre 2008.

Même dans le domaine privilégié de sa suprématie qui capta l’imaginaire et l’adhésion des foules pendant un demi siècle, le domaine culturel, sa supériorité parait battue en brèche.

Premier exportateur de vidéocassettes, de films et de téléfilms dans le Monde arabe, l’Egypte disposait d’un magistère culturel sans égal, s’articulant sur trois piliers : Le charisme de son chef, Nasser, sa brochette prestigieuse de vedettes de grand talent, Oum Kalsoum et Abdel Wahab, ses grands écrivains Taha Hussein, Naguib Mahfouz et le poète contestataire Cheikh Imam, Tahia Karioka et Nadia Gamal, sur le plan de l’industrie du divertissement et du spectacle, le tandem formé, enfin, sur le plan de la communication, par le journal Al-Ahram, le plus important quotidien arabe, et Radio le Caire, la doyenne des stations arabes.

Septième diffuseur international par l’importance de sa programmation radiophonique hebdomadaire, Radio le Caire émet en 32 langues couvrant un large spectre linguistique (Afar, Bambara, pachtoune, albanais). Il constituait un puissant vecteur de promotion des vues égyptiennes aux confins du quart monde. Mais son primat culturel pâtit désormais de la renaissance de Beyrouth, le point de fixation traumatique d’Israël, capitale culturelle frondeuse du Monde arabe, et de la fulgurante percée des chaînes transfrontières arabes, en particulier Al-Jazira, désormais indétrônable par son professionnalisme.

Son primat diplomatique, aussi, est remis en question par l’émergence des deux puissances musulmanes régionales non arabes, l’Iran et la Turquie, dans la suppléance de la défaillance diplomatique arabe, principalement de l’Egypte et surtout de l’Arabie saoudite, mutique pendant les trois semaines de la destruction israélienne de Gaza. De même que son primat militaire est relégué aux oubliettes par la relève rebelle des artisans victorieux de la nouvelle guerre asymétrique contre Israël, le chiite Hezbollah libanais et le sunnite Hamas palestinien, rendant obsolète la fausse querelle que tentent d’impulser l’Arabie Saoudite et l’Egypte entre les deux branches de l’Islam dans l’espace arabe.

Le plus grand et le plus peuplé pays du monde arabe avec 80 millions d’habitants, est au bord de l’implosion sociale avec 34 % d’Egyptiens vivant en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de deux dollars par jour. Depuis le revirement proaméricain du président Anouar el Sadate, en 1978, et son traité de paix avec Israël, il y a trente ans, l’Egypte fonctionnait sur un mode binôme, par une répartition des tâches entre le pouvoir politique géré par la bureaucratie militaire, alors que la gestion culturelle de la sphère civile était confiée au zèle de l’organisation des Frères Musulmans, dont le prosélytisme s’est matérialisé par le rétablissement du crime d’apostasie. Sous la menace islamiste, l’Egypte navigue ainsi entre corruption, régression économique et répression, avec 1,3 million de flics employés par le ministère de l’Intérieur et plusieurs milliers de prisonniers politiques.

La passivité égyptienne devant le bain de sang israélien à Gaza, sa léthargie diplomatique face à l’activisme des pays latino-américains, le Venezuela et la Bolivie qui ont expulsé l’ambassadeur israélien à Caracas et La Paz, a suscité une levée de boucliers des Frères Musulmans conduisant la confrérie à cesser toute opposition à la Syrie, rendant caduque sa collaboration avec l’ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, le transfuge baasiste réfugié à Paris. Par un invraisemblable renversement d’alliance qui témoigne du strabisme stratégique de l’Egypte, c’est la Syrie, son ancien partenaire arabe dans la guerre d’indépendance, et non Israël, qui constitue désormais sa bête noire.

C’est Gaza, à bord de l’apoplexie, qui est maintenu sous blocus et non Israël, ravitaillé en énergie à des prix avantageux, défiants toute concurrence, sans doute pour galvaniser la machine de guerre israélienne contre un pays sous occupation et sous perfusion, la Palestine.

Indice de sa servitude à l’égard des Etats-Unis, la moindre initiative de l’Egypte est tributaire du contreseing américain, que cela soit dans le domaine de la technologie nucléaire obtenu, en 2005, après que l’Iran se soit engagé dans la course atomique et afin d’y faire contrepoint, ou que cela soit dans le domaine diplomatique. La dernière initiative franco-égyptienne sur Gaza n’échappe pas à la règle. Elle répond davantage au souci de MM. Hosni Moubarak et Nicolas Sarkozy de sauver du naufrage à sa première épreuve l’Union Pour la Méditerranée, dont ils assument la co-présidence, que de mettre un terme au bain de sang israélien.

L’Egypte bénéficie, il est vrai, d’une rente stratégique matérialisée par une aide américaine de trois milliards de dollars par an. Mais cette obole apparaît à bon nombre d’observateurs comme une sorte de denier de Judas, ne pouvant compenser aux yeux de l’opinion publique du tiers monde, le socle de la puissance diplomatique égyptienne, les effets dévastateurs de ce lymphatisme tant sur le plan du prestige international de l’Egypte qu’au plan de la sécurisation de l’espace national arabe.

L’Egypte est frappée du symptôme d’éléphantiasis, à l’image de son vieux Président (80 ans), un personnage au teint cireux, un personnage de cire, en voie de momification par près de trente ans d’un pouvoir autocratique schizophrénique, ultra répressif sur le plan interne, léthargique sur le plan international, cramponné à son siège dans l’attente d’une succession filiale.

Nasser a nationalisé le Canal de Suez et résisté à l’agression tripartite franco anglo-israélienne, en 1956. Vaincu en 1967, il a aussitôt déclenché une « guerre d’usure » de 18 mois le long du front de Suez, dans une démonstration de son refus de la résignation et de la capitulation, avant de mettre fin à la guerre civile jordano-palestinienne, la veille de sa mort en septembre 1970.

Sadate a récupéré le Sinaï mais marginalisé son pays par sa signature d’un traité de paix solitaire avec Israël. Moubarak, lui, la vache qui rit, selon le sobriquet qui lui colle à la peau depuis le début de son règne pour souligner son cynisme faussement niais, passera dans l’histoire pour avoir été le dirigeant égyptien sans la moindre action d’exploit à son actif, sinon de réintégrer son pays au sein Ligue arabe pour en faire une rente de situation à l’effet de cautionner toutes les interventions militaires américaines contre les pays arabes que cela soit lors de la première guerre du Golfe contre l’Irak, en 1990, ou encore treize ans plus tard, lors de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003.

Le cessez le feu unilatéral israélien dans la bande de Gaza conclu à la suite d’un arrangement entre deux gouvernements moribonds, le revanchard israélien Ehud Olmert mal remis de défaite face au Hezbollah libanais, en 2006, et le pantin américain George Bush, a retenti comme un cinglant camouflet tant pour le nouveau président américain Barack Obama que pour le médiateur égyptien Hosni Moubarak que pour son alter ego français, Nicolas Sarkozy, le vibrionnant et inopérant co-président de l’Union pour la Méditerranée.

Le contournement de l’Egypte par ses deux partenaires du Traité de Paix de Camp David dans des arrangements de sécurité concernant l’enclave palestinienne qui lui est frontalière a cruellement mis à jour le rôle de servant -et non de partenaire- des états arabes au sein de la diplomatie occidentale, conduisant l’Egypte et l’Arabie saoudite à afficher une unité de façade avec leurs contestataires, principalement la Syrie, au sommet économique du Koweït, le 19 janvier, la veille de la prestation de serment du président Obama.

Que l’on ne s’y trompe donc pas : L’hébergement de la conférence des pays donateurs pour la reconstruction de Gaza, de même que l’escadre de l’Otan dépêchée en renfort de l’Egypte pour lutter contre le trafic des armes au large de l’enclave palestinienne sont principalement destinés à renflouer le président Hosni Moubarak, en plein naufrage diplomatique, de même que son compère palestinien discrédité Mahmoud Abbas. Ils visent en outre à maintenir un rôle européen même ténu au Moyen orient, dans la nouvelle configuration diplomatique de l’ère Obama.

L’avènement du premier président afro-américain de l’histoire frappe de relégation Nicolas Sarkozy d’autant plus inexorablement que le dernier chef de file européen du néo-conservatisme américain, le pivot européen de l’axe israélo américain, discrédité par une ostentation tapageuse et les rebuffades successives d’Israël, est affligé de surcroît de collaborateurs décriés pour leur flexibilité morale avec un chef de la diplomatie sous perfusion financière d’un satrape africain (1) et la compagne de cet ancien humanitariste, la risée universelle de l’opinion pour son maniement frénétique de la sulfateuse dans l’éradication du pluralisme politique au sein du dispositif audiovisuel extérieur français (2).

Le Pharaon d’Egypte est nu, dénudé par ses nouveaux alliés : le Primus inter pares (3) des Arabes est désormais « le passeur des plats » officiel de la diplomatie israélo américaine. Triste destin pour Le Caire, Al-Kahira, la victorieuse dans sa signification arabe, ravalée désormais au rang de chef de file de « l’axe de la modération arabe ». L’ancien chef de file du combat indépendantiste arabe, amorphe et atone, assume désormais sans vergogne le rôle de chef de file de l’axe de la soumission et de la corruption….l’axe de la résignation et de la capitulation…l’axe de la trahison des idéaux du sursaut nassérien.

                                                                     Notes

1- cf. à ce propos le site « Bakchich » :Bernard Kouchner, ministre des factures étrangères

(15 janvier 2009) - http://www.bakchich.info/article6462.html dans laquelle le site fait état d’un versement de 817.000 euro du président gabonais Omar Bongo à une société de consultants en rapport d’affaires avec le ministre de français des Affaires étrangères, à titre de rétribution d’une consultation sur le système de santé gabonais, et un article du même site, trois jours plus tard, Bernard Kouchner et Christine Ockrent sont devenus fous, mais personne ne les soigne pas », bakchich (18 janvier 2009), ainsi que Kouchner : du sac de riz au sac de blé » in Le Canard enchaîné du mercredi 21 janvier 2009 dans lequel le journal satirique relate comment le ministre français des Affaires étrangères « est passé en quelques années de Médecins sans frontières à Médecins sans scrupules », de même que le livre de Pierre Péan Le monde selon K » paru le 4 février 2009 aux Editions Fayard.

2- Depuis sa prise de fonction à la direction de l’audiovisuel extérieur, en 2007, Christine Ockrent a procédé, sous de prétextes fallacieux, au licenciement des journalistes réputés pour leur connaissance du Monde arabe, notamment le journaliste et écrivain Richard Labèvière, grand spécialiste de la zone et auteur d’un interview du président syrien Bachar al-Assad, ainsi que Wahib Abou Wassel, représentant syndical et unique journaliste palestinien de l’audiovisuel extérieur français.

3- Primus inter pares : le premier parmi ses pairs

Partager cet article
Repost0
8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 09:56
                                               
   On nous répète sur tous les tons que l'OLP veut éradiquer l'Etat d'Israël.
On entend moins souvent  que  le parti d'extrème-droite israélien LIKOUD refuse l'existence de la Palestine. Deux poids, deux mesures...mais pourquoi donc?
         Maintenant lisez  le texte suivant.... 
                                                                                         
                                                                                            

                            
                                                                                                                     (u cursinu rossu)



La Charte du Likoud ne reconnaît pas le droit d’exister pour la Palestine

vendredi 6 février 2009, par Frank Barat

Dans quelques jours, le 10 février, Israël élira ses nouveaux dirigeants au cours d’élections législatives. Les trois principaux candidats sont Tzipi Livni du parti Kadima (le parti d’Ariel Sharon), Ehoud Barak du parti Travailliste et Benjamin Netanyahou du Likoud.
Avant la « guerre » de Gaza, il y avait deux chevaux dans la course : Livni contre Netanyahou, avec pour ce dernier des sondages lui donnant une bonne marge d’avance. La course est passée à trois chevaux grâce à la « guerre » de Gaza lancée par Livni et Barak. Barak a vu gonfler son score et il est à nouveau dans la course. Même s’il n’est pas élu, son parti obtiendra sensiblement plus de sièges qu’il ne l’escomptait il y a quelques mois.
Mais le favori a toujours été Benjamin Netanyahou et il reste, aux yeux de la majorité des journalistes israéliens (Gideon Lévy, de Haaretz) ou des militants (Jeff Halper de l’ICAHD), le plus que probable futur Premier ministre.
Le monde espère que cette élection sera aussi « régulière et démocratique » (comme l’ont dit Jimmy Carter et la plupart des observateurs internationaux) que les dernières élections palestiniennes qui ont eu lieu en 2006 et qui furent gagnées à une large majorité par le Hamas.
Nous savons ce qui s’est produite ensuite. Pour la faire courte, rappelons qu’Israël et la majorité de la communauté internationale ont refusé de reconnaître le Hamas comme un parti légitime et ont ensuite refusé de reconnaître le gouvernement d’unité nationale nouvellement formé (en mars 2007).
Abbas, dont le but a toujours été d’être reconnu par les Etats-Unis et Israël, a chassé le Hamas du gouvernement pour en former un nouveau avec pour Premier ministre Salam Fayyad, politicien et économiste made in USA. Une guerre préventive a été lancée par le Hamas contre le Fatah et les milices dirigées par Mohamed Dahlan et appuyées par Israël et les Etats-Unis, et le Hamas a « pris le contrôle » de la Bande de Gaza.
Même s’ils ont réagi par de l’étonnement et en condamnant fermement ce coup, les Etats-Unis et Israël avaient atteint un de leurs objectifs à long terme en Palestine. La stratégie du « diviser pour régner » (stratégie employée avec un grand succès par les Etats-Unis au cours de leur histoire) était de retour avec une Cisjordanie devenant le territoire de la respectable (comprenez : collaborante) Autorité Palestinienne et Gaza transformé en un Hamastan islamique et malfaisant.
S’en est suivi un blocus israélien – internationalement soutenu – de la Bande de Gaza et, encore une fois pour la faire courte, la « guerre » de Gaza a été lancée en décembre 2008 par Israël. Nous voilà aujourd’hui 1300 Palestiniens tués et 5000 blessés plus tard.
Mais pourquoi tout ceci a-t-il eu lieu ? Quelle a été la raison officielle donnée par Israël et la communauté internationale pour ne pas reconnaître le Hamas ?
La raison avancée était que le Hamas refusait de reconnaître Israël et qu’il avait une Charte appelant à la destruction de l’Etat juif.
Tout le monde (politiciens et dirigeants des groupes de médias) ont accepté cela sans poser quelques questions importantes. Quel Israël le Hamas devrait-il reconnaître ? Israël n’a pas encore déclaré quelles étaient ses frontières. Le Hamas devrait-il reconnaître l’Israël de 1948 ? L’Israël de 1967 ? L’Israël de 2009 avec son mur de l’apartheid, ses colonies (la construction y a augmenté de 60 pourcent en 2008, l’année du « Processus de Paix » d’Annapolis – selon un rapport de La Paix Maintenant), avec ses citoyens arabes de seconde classe et avec l’annexion de Jérusalem-Est ?
Tout observateur avisé aurait aussi pu faire objection en rappelant que le Hamas (par la voix de Haniyeh et de Meshal) a dit à plusieurs reprises qu’il était disposé à accepter Israël comme entité politique à l’intérieur des frontières de 1967. Il ne vous faut pas chercher beaucoup pour cela : cela a été énoncé, entre autres, dans le Guardian et le Washington Post, ce qui signifie qu’en acceptant une solution à deux Etats, le Hamas est maintenant aligné sur l’essentiel de la communauté internationale.
Une autre question n’a cessé de revenir. Il nous faudrait entendre que le problème réside dans la Charte du Hamas. Quoi que Meshal ou Haniyeh pussent être disposés à accepter, la Charte revenait les hanter en permanence.
Mais qu’en est-il de la Charte du Likoud ? Avec Netanyahou et son parti de droite prêts à accéder au pouvoir, il est juste de chercher à en savoir un peu plus à leur sujet.
Le chapitre « Paix et Sécurité » de la plateforme du Likoud, un document récent (1999), commence par déclarer : « La paix est un objectif premier de l’Etat d’Israël. Le Likoud renforcera les accords de paix existants avec les pays arabes et s’efforcera d’aboutir à des accords de paix avec tous les voisins d’Israël, dans le but d’arriver à une solution globale du conflit arabo-israélien ».
Mais alors, à propos des colonies, il poursuit ainsi : « Les communautés juives de Judée, Samarie et Gaza sont la réalisation des valeurs sionistes.
La colonisation du pays est l’expression claire du droit irréfutable du peuple juif sur la Terre d’Israël et constitue un atout important dans la défense des intérêts vitaux de l’Etat d’Israël. Le Likoud continuera de renforcer et de développer ces communautés et il empêchera leur déracinement ».
Voilà dès lors anéanti tout espoir d’une solution à deux Etats.

 A propos de l’autonomie palestinienne, le texte dit ceci : « Le gouvernement d’Israël rejette catégoriquement l’établissement d’un Etat arabe palestinien à l’ouest du Jourdain. Les Palestiniens peuvent mener leur vie librement dans le cadre d’une autonomie mais pas en tant qu’Etat indépendant et souverain. Ainsi par exemple, en matière d’affaires étrangères, de sécurité, d’immigration et d’écologie, leur activité sera limitée pour se conformer aux impératifs de l’existence d’Israël, de sa sécurité et de ses besoins nationaux ».
Anéanti cette fois tout espoir de voir un Etat palestinien souverain. Sur Jérusalem : « Jérusalem est la capitale éternelle et unifiée de l’Etat d’Israël et seulement d’Israël. Le gouvernement rejettera catégoriquement les propositions palestiniens de division de Jérusalem, y compris le plan de partage de la ville qui a été présenté au Parlement israélien par les factions arabes et soutenu par de nombreux membres du parti Travailliste et du Meretz ».
Voilà qui anéantit toute chance de futures négociations de paix puisque Jérusalem-Est comme capitale d’un futur Etat palestinien est une question non négociable pour n’importe quel Palestinien.
Nous avons par conséquent établi que la Charte du Likoud ne reconnaissait pas la Palestine et n’acceptera pas un Etat palestinien souverain. La toute prochaine non reconnaissance du Likoud par la communauté internationale et la mise en place d’un blocus contre Israël ne devrait dès lors pas apparaître comme une surprise pour les Israéliens.

Frank Barat
The Comment Factory, 30 janvier 2009

( Traduction de l’anglais : Michel Ghys )

Partager cet article
Repost0
8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 09:46

                                                            
Communiqué commun des partis et organisations de gauche réunis à Paris le 3 février

Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 4 février

Les partis et organisations de gauche réunies mardi 3 février à Paris se félicitent de l’ampleur du succès de la mobilisation sociale du 29 janvier.

L’importance des grèves et des manifestations qui ont marqué cette journée témoigne d’un rejet massif des choix politiques du gouvernement Sarkozy-Fillon, marque une colère légitime face aux vagues actuelles de licenciements et de suppressions d’emplois, dans le privé comme dans le public, confirme l’exigence d’un « bouclier social » à l’opposé du « bouclier fiscal » pour les plus riches, et de mesures en faveur de l’emploi et des salaires à l’opposé des choix du gouvernement qui distribue sans contrepartie des milliards aux banques et aux grandes groupes.

Le message de la journée du 29 janvier est clair. Ce n’est pas au monde du travail, à la population de payer la crise. Contrairement à ce que vient d’affirmer le Premier ministre, la journée du 29 janvier porte clairement la demande d’un changement de cap, notamment sur les questions des salaires, de l’emploi, des services publics. Nicolas Sarkozy et le gouvernement ne peuvent se dérober à ces exigences et ignorer les grands axes avancés dans la plate-forme syndicale unitaire.

Plus largement, un très grand débat public est nécessaire dans le pays sur les mesures alternatives aux choix politiques actuels qui permettront de s’attaquer réellement et efficacement aux racines de cette crise et d’imposer une autre répartition des richesses et un autre type de développement. Les organisations réunies apportent leur soutien aux mobilisations qui se développent ces jours ci dans l’éducation, dans l’enseignement supérieur et la recherche où le gouvernement doit revenir sur la loi Pécresse et ses décrets d’application, dans les hôpitaux et la santé, où l’inscription à l’ordre du jour du Parlement le 10 février prochain du projet de loi Bachelot doit être annulée. Parce que ces textes représentent des attaques inacceptables contre les services publics, elles appellent à prendre et à soutenir dans les jours qui viennent les initiatives nécessaires pour les combattre. Elles s’alarment dans ce contexte des atteintes répétées aux libertés publiques et syndicales, qui en cherchant à intimider les mouvements de contestation, conduisent à une inquiétante dérive autoritaire du pouvoir qu’elles ne peuvent accepter. Enfin, elles tiennent à apporter leur soutien à l’imposant mouvement social qui mobilise depuis plusieurs semaines la Guadeloupe, et demandent au gouvernement d’engager au plus vite de réelles négociations sur les revendications exprimées, notamment sur la question du pouvoir d’achat. Les organisations réunies ont convenu de se revoir après l’intervention télévisée présidentielle du 5 février et la réunion des organisations syndicales prévue le 9 février pour décider de la suite de leur démarche commune en appui du mouvement social.

Signataires : Les Alternatifs, la Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU), Lutte Ouvrière, le MRC, le NPA, le PCF, le PCOF, le Parti de gauche, le PS, Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolo

Partager cet article
Repost0
8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 09:39

Sur la prestation radio-télévisée de Nicolas Sarkozy.

                                   JP PIEROT  in "l’HUMANITE"
                      
                                                                      

 

La seule annonce précise que Nicolas Sarkozy ait formulée est la suppression de la taxe professionnelle à partir de 2010. Un nouveau cadeau est ainsi offert au patronat, qui vient d’ajouter à tous les allègements déjà consentis depuis mai 2007. Les entreprises se verront donc exemptées de leurs contributions aux infrastructures et plus généralement à l’activité sociale des communes dans lesquelles elles sont installées. Le manque à gagner pour les collectivités locales va mettre les élus dans une situation de plus en plus intenable, contraints de renoncer à des investissements d’intérêt général ou d’en faire payer le prix à la population. Huit milliards d’euros, selon le chiffre mentionné par le Président de la République vont être ainsi transférés des comptes publics aux caisses privées, pour ne pas encourager les sociétés à délocaliser. Pas question donc de prendre la moindre mesure qui puisse être ressentie comme une contrainte par les grands patrons « On ne peut imposer les mêmes règles à tout le monde » a lâché Nicolas Sarkozy.
Partager cet article
Repost0