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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 14:02


Nicolas Sarkozy s’est exprimé hier dans le cadre d’une émission spéciale « Face à la crise ».



                                                                                                       


Les français se sont mobilisés en masse le 29 janvier dernier pour leurs salaires, leurs emplois et les services publics. Le Président se devait d’être au rendez-vous de ces attentes. A n’en pas douter, c’est une très forte déception domine ce soir toutes celles et ceux qui ont écouté le Président de la République, et qui fera grandir la mobilisation sociale dans les jours à venir.

La seule mesure concrète annoncée face à la crise est la suppression de la taxe professionnelle, c’est à dire un nouveau cadeau aux entreprises. On croit rêver !

Toutes les forces de gauches, tous les syndicats et l’immense majorité des français estiment que ce n’est pas au monde du travail, à la population, de payer la crise. Ce n’est visiblement pas l’opinion du Président de la République qui promet tous les sacrifices à l’immense majorité des français.

Nicolas Sarkozy a troqué ses habits d’hyperprésident contre ceux de simple commentateur. Dans une émission intitulée « face à la crise », le seul qualificatif de la prestation présidentielle qui vient à l’esprit, c’est minable.

Le Président a déclaré qu’il avait le sens du ridicule... Tant mieux, il l’a été ce soir.

Parti communiste français

Paris, le 5 février 2009.

                                                                   
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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 13:38


      


  
Le programme électoral de l’extrème-droite israélienne

 
« Expulsons les Palestiniens de Quarante Huit vers le Venezuela. »


Le parti de l'Union de droite nationale, le plus puissant des partis de droite chez les colons juifs en Cisjordanie, prévoit de lancer un projet pour déporter les arabes vers le Venezuela

Dans la même lignée, la deuxième tête de liste du parti ISRAEL BEYTENOU déclare :
«Ce n'est point une propagande électorale, mais une position de principe. Le public juif en Israël pense sérieusement au projet et veut trouver un vrai parti courageux n’ayant pas peur d'être raciste.»

Site :  Liban résistance

 

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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 13:28

                                                                    


Alger à la veille de la tourmente

mardi 3 février 2009, par Benjamin Stora                                 

   Il y a cinquante ans, "Alger la blanche", simple chef-lieu d’un département français de 2,8 millions d’habitants, paraît calme. Pourtant, le fossé social s’est creusé entre Européens et "indigènes", préparant le déclenchement de la guerre, en novembre 1954. En ce début du mois de juillet 1954, dans la célèbre artère de la rue d’Isly, en plein centre d’Alger, les jeunes Européennes portent des robes légères, les marchands de glaces font fortune et les terrasses ne désemplissent pas. Place Clemenceau, surnommée "le Forum", à l’heure de l’anisette, les adolescents discutent - très fort - du film qu’ils ont vu la veille au Rex, au Français ou au Paris : Touchez pas au grisbi, du grand Jacques Becker, ou Sur les quais, d’Elia Kazan, avec Marlon Brando. Des clients entrent et sortent, s’interpellant bruyamment. Tout juste s’ils remarquent les "indigènes". De temps à autre, une silhouette revêtue du manteau de laine blanche, tenue traditionnelle des vieux Algériens, croise celle d’un petit cireur portant une lourde caisse en bois.

Alger, en 1954, est d’abord une grande ville "européenne" comptant 315 000 habitants. Elle n’est pas considérée comme une capitale, mais comme le chef-lieu d’un département de 2,8 millions d’habitants, comme bien d’autres chefs-lieux d’une France "une et indivisible", prise dans les mailles d’un strict découpage jacobin. Pourtant, tous, en Algérie, le savent : "Alger la blanche" ne peut pas être ravalée au rang d’une banale ville française. Elle est déjà une capitale par sa majesté, sa beauté.

On peut y arriver par avion, via l’aéroport de Maison-Blanche. Mais on manque le vrai spectacle, celui qu’offre au visiteur extasié, du pont du bateau, l’une des plus belles baies du monde. Vaste tableau abstrait où pointe la Casbah, tel un triangle blanc dirigé vers la mer, la ville émerge, étagée au flanc des coteaux couronnés de verdure. En voiture, en passant par le front de mer, on monte jusqu’à la basilique Notre-Dame-d’Afrique. De là, on domine la vallée des Consuls, Saint-Eugène et la Méditerranée, dans l’odeur prenante des pins et des cyprès.

En cet été 1954, Alger est calme, après la fureur et la désolation de Dien Bien Phu, en Indochine. Les pourparlers que veut entamer le nouveau président du conseil, Pierre Mendès France, pour l’autonomie de la Tunisie inquiètent la population européenne, et rassurent les plus "libéraux" d’entre eux. Mais qui peut imaginer l’"abandon" d’une Algérie, française depuis plus d’un siècle ? Certes, les inégalités, juridiques et sociales, restent pesantes. L’Algérie compte 922 000 Européens et 7 860 000 musulmans. Ces derniers sont donc huit fois plus nombreux dans cette "autre France". Pourtant, à la nouvelle Assemblée algérienne, la moitié des délégués sont élus par un premier collège (464 000 électeurs de statut français et 58 000 Algériens musulmans), l’autre moitié par un second (1 300 000 Algériens musulmans). Ce qui fait dire à l’historien Gilbert Meynier, "un Algérien ne vaut que le neuvième d’un électeur français".

L’implantation française est visible au quotidien, ne serait-ce qu’à travers l’architecture coloniale, dont la grande poste d’Alger offre le plus bel exemple. Sur les places des différents quartiers, comme ailleurs dans le pays, les églises font face à la mairie et à l’école, où se lit la devise républicaine : "Liberté, égalité, fraternité". Et, à Alger, comme à Paris, l’élite citadine, en majorité européenne, se passionne, cette année-là, pour le dernier prix Goncourt, Les Mandarins, de Simone de Beauvoir. Les Algérois s’intéressent aussi, bien sûr, à Albert Camus, qui vient de publier une longue prose hantée d’éblouissements et d’inquiétudes, L’Eté. Des spectateurs au théâtre découvrent, ébahis, la pièce de Molière Don Juan, traduite en langue arabe, mise en scène par Mahieddine Bacharzi et jouée à l’Opéra d’Alger !

Littérature, cinéma, théâtre, Alger est bien la capitale de l’Algérie. N’a-t-elle pas été aussi, brièvement, celle de... la France ? Plus exactement, à partir de 1943, celle de la France libre. Le général de Gaulle est arrivé le 30 mai 1943 ; c’est là que, en novembre de la même année, il a constitué le Comité français de libération nationale (CFLN), véritable gouvernement provisoire de la France non occupée, et une assemblée consultative nommée, qui regagnera Paris en août 1944. Passant outre l’opposition de certains Français d’Algérie, qui dénonçaient, déjà, sa "politique d’abandon", de Gaulle a alors signé, à Alger, le 7 mars 1944, une ordonnance ouvrant aux musulmans l’accès à tous les emplois civils et militaires, élargissant leur représentation dans les assemblées locales (du tiers aux deux cinquièmes) et abolissant les mesures d’exception.

Une longue histoire a modelé la ville, ou plutôt "les" villes : l’Alger arabe, l’Alger turque et l’Alger française. C’est au Xe siècle qu’Ibn Ziri fonde une ville nouvelle appelée El-Djezaïr. Au début du XVIe siècle, les Espagnols ayant pris la citadelle, les frères Barberousse délivrent la ville. L’aîné, Aroudj, s’y installe, tandis que son frère, Kheir El-Eddine, se fait reconnaître chef de la régence d’Alger par Constantinople. La vieille Alger turque survit encore dans la Casbah surpeuplée, située à 118 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ses lacis de ruelles, d’escaliers et d’impasses où les voitures n’ont pas accès sont parcourus par un mouvement incessant de mulets chargés de couffins se frayant péniblement un chemin entre les marchands ambulants et les femmes voilées du haïk blanc (celui de Constantine est noir) qui masque le visage ne laissant voir que les yeux.

La période coloniale va agir par dissolution de la ville traditionnelle, ou conservation, ou superposition de la ville moderne. L’Alger française s’est faite au jour le jour, au hasard des besoins et des spéculations. De sorte que, dans les années 1950, elle s’étend tout en longueur : constructions presque ininterrompues sur plus de 16 kilomètres du nord au sud, de la pointe Pescade à Hussein Dey, et même à Maison carrée. Le centre de gravité, qui fut d’abord la place du Gouvernement, s’est déplacé peu à peu pour se fixer boulevard Laferrière.

Le poids d’Alger dans la vie économique de la colonie se mesure avec précision par son port, où transitent les marchandises en provenance ou à destination de l’intérieur du pays. La ville, centre de commandement de l’Algérie commerciale, est le siège des sociétés industrielles et financières les plus importantes. C’est, en 1954, la première place pour le commerce des vins, des céréales, du tabac, des primeurs, des cuirs et des peaux, des tissus, des bois. Son industrie occupe plus de 20 000 ouvriers.

En 1950, les Français d’Algérie représentent près de 60 % de la population de la ville. Mais Alger se caractérise aussi par une distribution des groupes ethniques en quartiers distincts : Italiens de la Marine, Espagnols de Bab El-Oued, juifs des rues de la Lyre, Randon et Marengo, musulmans de la Casbah et du Hamma, tandis que la population de "souche française" est plutôt concentrée autour de l’artère principale, la rue d’Isly, prolongée par la rue Michelet. Mais, sur tous les marchés, les mêmes vendeurs d’oranges, de citrons, de dattes, de feuilles de menthe vantent leurs marchandises à grands cris. Partout, le fumet du pain chaud ou des épices se mêle à l’arôme du café fraîchement torréfié et au fort relent des poissonneries, dans une agitation bruyante et colorée.

Dans cette ville sous présence française depuis plus d’un siècle, des liens forts se sont tissés entre la population venue d’Europe, les Français bien sûr, mais aussi les Espagnols, Portugais, Turcs, Italiens, Grecs..., sans parler des communautés juives, installées dans le pays des siècles avant la conquête française. Tous partagent le même soleil, les mêmes jeux, les mêmes espoirs d’une vie meilleure, et, pour certains, les mêmes bancs d’école. A la longue, un contact s’est construit entre tous les univers communautaires, et plusieurs générations ont cohabité, tant bien que mal.

Mais le fossé social s’est creusé. Les Européens qui grandissent ne voient pas toujours leurs "voisins" arabes, allant quelquefois pieds nus, ou obligés d’abandonner leurs études. Au début des années 1950, un flot de ruraux est venu progressivement se fixer dans la périphérie de la capitale. Un processus de "bidonvillisation" est largement amorcé. A travers ce nouveau processus urbain se devinent la ruine des solidarités, des modèles traditionnels et des habitudes mentales, la chute d’une paysannerie dans le sous-prolétariat, sous-prolétariat rural encore inavoué qui campe aux portes des villes. La ville est certes un lieu où l’on vient chercher du travail, mais aussi le creuset de nouvelles valeurs. Par la ville, les ruraux transplantés accèdent à une compréhension du politique en découvrant une nouvelle organisation sociale de production, la création et la distribution différentes de richesses. Ces éléments concourent à déplacer le centre de gravité des luttes politiques de la campagne vers la ville, place forte de l’administration coloniale, qui, par son caractère centralisateur, est le passage obligé de toute promotion sociale. Alger devient ainsi le lieu d’élaboration de nouvelles stratégies politiques, et les militants indépendantistes y sont fort nombreux. D’autant qu’une violence latente s’y développe. Les "Algériens musulmans" qui affluent concurrencent les salariés européens, dont les salaires sont plus élevés. Cette concurrence et l’existence d’une immense armée constituée par les expropriés algériens de la terre aggravent le conflit entre les deux communautés. A partir de cette question sociale, la fiction d’un "couple uni" entre "Européens" et "Algériens musulmans" éclate.

Cette situation inquiète le maire, Jacques Chevallier, qui explique en 1954 : "En 1938, la population musulmane vivant dans les bidonvilles de l’agglomération algéroise ne dépassait pas 4 800 personnes ; il y en avait 125 000, soit vingt-cinq fois plus, en 1953-1954. Dans la seule ville d’Alger, ses faubourgs étant exclus, 120 bidonvilles, comme une lèpre grandissante sur tout terrain disponible, voyaient s’entasser quelque 80 000 musulmans dans des conditions de vie invraisemblables, alors que la Casbah, elle aussi surpeuplée, entassait dans ses 20 hectares 70 000 habitants, battant les records mondiaux de densité humaine."

Jacques Chevallier sait que toutes les inégalités sociales peuvent provoquer de dangereuses manifestations d’indépendantisme. Il est l’une des figures principales du monde européen à Alger, et sa trajectoire illustre bien cette partie de la société coloniale, libérale, travaillée par la séparation entre communautés et la nécessité de trouver un espace mixte, tourmentée par l’inégalité juridique vécue par les "indigènes algériens" depuis les débuts de la conquête française, et vivant dans l’attente de la contradiction et l’incertitude.

Elu maire de la ville en mars 1953, il s’est rapproché des élus musulmans. Il a pour adjoint Abderrhamane Kiouane, leader de la MILD, la formation nationaliste dirigée par Messali Hadj, et s’appuie également sur Georges Blachette, qui possède le Journal d’Alger. Féru d’urbanisme, il fait appel, en 1953, à Fernand Pouillon, qui sera l’architecte de trois cités destinées à loger ses administrés musulmans. Homme de gauche et partisan du dialogue intercommunautaire, il est appelé par Pierre Mendès France, président du conseil, pour assurer la fonction de secrétaire d’Etat aux forces armées, du 19 juin 1954 au 20 janvier 1955. C’est à cette fonction qu’il devra décider des premières mesures à prendre lors du déclenchement de l’insurrection, le 1er novembre 1954.

Pendant la guerre d’Algérie, il entretiendra des relations avec certains dirigeants du FLN, se battant pour une trêve civile, préconisée par Albert Camus. Combattu de plus en plus ouvertement par les milieux européens "ultras", son nom sera conspué dans les manifestations du 13 mai 1958. Jacques Chevallier, déchargé de son mandat de maire, se retirera alors de la vie politique, mais, après l’indépendance de l’Algérie, en juillet 1962, il restera à Alger, où il bénéficiera de la nationalité algérienne et mourra d’un cancer, en 1971. Exemple rare en Algérie d’un engagement qui, malgré sa persévérance et sa foi dans le dialogue intercommunautaire, n’a pas réussi à se faire entendre dans un pays qui glisse vers la guerre.

Jusqu’à l’automne 1954, la presse algéroise, à l’exception de L’Alger républicain, présente chaque matin à travers ses lignes une Algérie tranquille, pacifique. Le 2 novembre de la même année, il est encore question des traditionnelles cérémonies de la Toussaint. Mais ce que lisent les Algérois avec stupeur, c’est un gros titre à la "une" de L’Echo d’Alger : "Toute une série d’attentats terroristes ont été commis simultanément dans divers points de l’Algérie." Alger ne le sait pas encore, mais elle va connaître une guerre longue et cruelle...


Benjamin Stora, né le 2 décembre 1950 à constantine (Algérie), est professeur d’histoire du maghreb aux langues’o (Paris). il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’Algérie.

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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 09:49
                                                                        


Selon le journal « La Corse » de ce jour, un séisme de magnitude 4,1 sur l'échelle ouverte de Richter a été enregistré hier au large de Bonifacio. Selon l'observatoire des sciences de la terre de Strasbourg, le séisme s'est produit à 17h02 et son épicentre a été localisé en mer, à 41,33 degrés de latitude nord et 9,65 degrés de longitude est.
    


















     
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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 15:42
                                           Ce jour, 5 février 2009............. 


                                                 

       
    « On ne peut pas dire la vérité à la télé, il y a trop de gens qui regardent ». 

                                          Coluche
 
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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 15:22


                                            LA VIE EST A NOUS  AVEC PAUL VAILLANT-COUTURIER
                                           
                                             FAIRE PAYER LES RICHES, DISAIT-IL AVANT GUERRE...



 

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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 15:15

  L’ « obamania »(sic) fait des ravages. D’abord parce que le théâtre est aux Etats-Unis, pays vers qui bien des soumis dirigent leurs prières. Si c’était au Kenya, pays du père de qui vous savez, il n’y aurait pas une ligne dans la presse.
Cette manie  occulte bien souvent la raison.
Que l’élection d’un métis (à ce qu’on sait, Obama n’est pas plus noir que blanc et vice-versa, à moins que les définitions raciales et racistes américaines ne  deviennent la norme en France, mais on mesure mal toutes les ressources de l’agenouillement devant les idées dominantes! ) soit une sorte de révolution dans un pays qui pratiqua l’esclavage des Noirs, la ségrégation et le nettoyage ethnique des Amérindiens, c’est un fait incontournable.  
Pour autant, Obama est-il une réincarnation de Lumumba ? On peut en douter…

 On nous dit, Obama interdit  la torture, pratiquée sous le règne de ce bon chrétien de Bush, confit en dévotion.. Voire… Lisez le texte ci-dessous… (B.R.)

             

      Barack Obama et la torture : un "interdit" qui n’interdit pas.

 Si vous êtes allongé sur une dalle à moitié mort, avec votre tortionnaire au-dessus de la tête, vous vous fichez bien de savoir s’il est américain ou s’il s’agit de quelqu’un qui a reçu une formation payée par les Etats-Unis.

Quand le président Obama a déclaré catégoriquement cette semaine que les "Etats-Unis ne vont plus torturer", beaucoup ont pensé à tort qu’il comptait mettre fin à ces pratiques, alors qu’en fait, il n’avait fait que déplacer le problème.

Le décret présidentiel interdit à certains (pas tous) hauts responsables américains de torturer mais il n’interdit à personne (y compris lui-même) de faire torturer à l’étranger. L’astuce réside dans le fait qu’après le Vietnam, où les forces armées US torturaient souvent elles-mêmes, les Etats-Unis ont fait exécuter le travail de façon indirecte, en rémunérant, en équipant, en formant et en servant de conseillers aux étrangers, mais en général en tenant soigneusement la population des Etats-Unis à distance.

Ou plutôt, c’est ce que les Etats-Unis faisaient jusqu’à ce que Bush et Cheney changent ce protocole et où de nombreux citoyens US ont mis la main à la pâte, allant jusqu’à prendre des photos numériques de leurs exploits.

Cela a été, en fin de compte, un échec retentissant au niveau des relations publiques, ce qui a exaspéré l’establishment, car la révélation de ces pratiques avait affaibli l’ascendant des Etats-Unis dans le monde.

Mais malgré le scandale, le fait est que ces tortures pratiquées par les Américains ne représentaient qu’un infime pourcentage de toutes les tortures infligées par les sous-traitants des Etats-Unis.

Pour chaque torture directement infligée par les Etats-Unis en Irak, en Afghanistan, à Guantanamo et dans les prisons secrètes, il y en avait maintes fois plus qui étaient pratiquées par des forces étrangères subventionnées par les US.

Ces forces fonctionnaient et fonctionnent toujours grâce à l’aide militaire, logistique, financière et autre des Etats-Unis en Egypte, en Israël, en Arabie Saoudite, en Ethiopie, au Pakistan, en Jordanie,en Indonésie, en Thaïlande, en Ouzbékistan, en Colombie, au Nigeria, et aux Philippines, pour ne citer que quelques pays, sans compter les tortures pratiquées sans la participation active des Etats-Unis par les Irakiens et les Afghans soutenus par les Etats-Unis.

Ce que le décret d’Obama supprime, en fait, c’est ce faible pourcentage de tortures infligées actuellement par les forces US, tout en conservant l’énorme organisation où la torture est pratiquée à l’étranger sous le parrainage des Etats-Unis.

Obama aurait pu décider de mettre un terme au financement de forces étrangères qui pratiquent la torture mais il a choisi de n’en rien faire.

Son décret ne concerne que le traitement infligé à un individu sous la garde ou sous le contrôle effectif d’un officier, d’un employé ou de tout autre agent du gouvernement des Etats-Unis, ou qui serait détenu dans des locaux appartenant à un ministère ou une agence des US, ou sous leur contrôle, dans tout conflit armé …", ce qui implique qu’il n’interdit même pas la torture infligée directement par des Américains s’il ne s’agit pas de "conflit armé", ce qui concerne la majorité des cas dans la mesure où de nombreux régimes répressifs ne sont pas engagés dans un conflit armé.

Et même si, comme le dit Obama, "les Etats-Unis ne vont plus torturer", ils pourront toujours financer, former, équiper et conseiller les tortionnaires étrangers, et veiller à ce que ni eux, ni leurs sous-traitants ne soient inquiétés par la justice internationale ou locale.

Il s’agit donc d’un retour au statu quo, c’est-à-dire, au système de torture qui a commencé avec Ford, puis s’est poursuivi sous Clinton, et qui a produit année après année, plus de souffrances que durant les années Bush/Cheney.

Avec l’ancien (redevenu nouveau) régime de torture par procuration, les responsables US enseignaient les méthodes d’interrogatoires / torture, puis restaient dans la pièce d’à coté pendant que les victimes hurlaient, soufflant les questions à leurs élèves. C’est ainsi qu’ont procédé les Etats-Unis au Salvador, depuis la présidence de JFK jusqu’à celle de Bush Sr.

Au Guatemala, sous les présidences de Bush Sr. et de Clinton (les maîtres d’Obama en matière de politique étrangère), les Etats-Unis ont soutenu les *escadrons de la mort G2 de l’armée, qui établissaient des dossiers complets sur les dissidents, soumettaient ceux-ci à des électrochocs, puis leur sectionnaient les mains (…)

Les Américains sur le terrain au Guatemala, dont certains que j’ai rencontrés et cités nommément [dans mes articles, NDT], contribuaient effectivement à diriger le G2, mais eux-mêmes ne faisaient que rôder sur la pointe des pieds autour des chambres de torture du G2.

Il y avait eu une affaire similaire à Haïti à l’époque de Bush Sr. et de Clinton (une opération dirigée par les gens dont s’est actuellement entouré Obama) où la DIA (Defense Intelligence Agency) avait participé à la mise en place du groupe terroriste FRAPH ; c’est la CIA qui rémunérait son dirigeant, et c’est le FRAPH qui maniait la machette sur les civils haïtiens, les torturant et les tuant pour le compte des Etats-Unis. (…)

En Thaïlande aujourd’hui (un pays auquel on ne pense généralement pas en terme de torture) la police spéciale et les militaires reçoivent des US équipements et formation pour des opérations du genre "sélection de cibles" puis s’en vont torturer les musulmans dans le sud rebelle de la Thaïlande, et à l’occasion, les réfugiés birmans (bouddhistes pour la plupart) et les travailleurs exploités des côtes septentrionales et occidentales.

Il y a peu, j’ai rencontré un interrogateur thaï important qui m’a parlé ouvertement des tortures infligées par l’armée, la police et les services secrets et qui, à la fin de l’entretien, m’a fait visiter la pièce du fond, me disant : venez voir ça.

C’était un musée qui rassemblait des plaques, des photos et des récompenses offertes par les services secrets US et occidentaux, parmi lesquelles des félicitations de la part d’agences de contre-terrorisme (dirigées à l’époque par des personnes qui font partie aujourd’hui de l’équipe d’Obama), des photos où il était en tête à tête avec des personnages importants des Etats-Unis, dont George W Bush, une médaille décernée par Bush, divers certificats de formation délivrés par l’armée et les services secrets américains ainsi que le FBI, une photo de lui posant avec un collègue israélien près d’un tank dans les Territoires occupés, des instruments de torture et des souvenirs du Mossad, du Shin Bet (Services Généraux de Sécurité israéliens), de Singapour et d’autres.

En sortant, l’agent spécial thaï m’a dit qu’il fallait qu’il retourne bientôt à Langley (siège de la CIA ) bientôt.

Son rôle est typique. Il y en a des milliers comme lui dans le monde entier. La torture que font pratiquer les Etats-Unis en sous-traitance éclipse celle de Guantanamo.

Ils sont très nombreux aux Etats-Unis à détester la torture, comme l’ont montré les réactions aux frasques de Bush/Cheney. Mais pour faire cesser ces pratiques, il faut expliquer à la population ce qui se passe réellement afin qu’elle se rende compte que l’interdiction d’Obama n’y met pas un terme. Et pourrait même, de fait, coïncider avec une augmentation des crimes de torture financés par les Etats-Unis.

Au lieu d’agir contre ce système, cette mesure va inévitablement le pérenniser. Il y aura toujours plus d’électrochocs, plus d’asphyxies, plus de brûlures profondes. Et des milliers de gens aux cerveaux complexes qui n’auront à l’esprit qu’une seule pensée : "Laissez moi mourir".

                                                                     NAIRN Allan

                                                                                                 

Traduction et notes : "Des bassines et du zèle" http://blog.emceebeulogue.fr/
pour le Grand Soir http://www.legrandsoir.info

Source :
Dissident Voice
http://www.dissidentvoice.org/2009/01/the-torture-ban-that-doesnt-ban-torture Janvier 27, 2009 Allan Nairn est l’auteur du blog "News and Comment" www.newsc.blogspot.com.

 

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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 14:53
                                                                                                

 Le bateau « La Fraternité », affrété par une délégation libanaise, arrivé hier dans les eaux internationales, après une escale à Larnaca, est actuellement menacé par l’armée israélienne.

Le navire, en provenance du Liban et transportant des tonnes d'aide humanitaire pour la bande de Gaza a essuyé des tirs de la marine de l'occupation israélienne alors qu'il se trouvait au large du territoire palestinien.
Entouré de 4 navires de guerre, et avec un hélicoptère au-dessus de lui, le navire parti de Tripoli (Liban), qui transporte plusieurs dizaines de tonnes de ravitaillement et une douzaine de personnes, est actuellement en face de Gaza, où il s’est vu intimer l’ordre de faire demi-tour. 
                                                                                                   
"Coulez-nous si vous voulez. Nous sommes dans notre droit. C’est vous qui êtes les pirates", ont répondu le capitaine et Hani Suleiman, avocat libanais à la tête du Comité de Secours à Gaza, en ajoutant "Allez-y ! Notre sang ne vaut pas plus que celui des Palestiniens ! "

  A bord,  outre l’équipage, se trouvent Mgr Hilarion Capucci ancien archevêque grec-catholique d'Al-Qods, qui avait quitté la Ville sainte dans les années 70 après avoir été emprisonné en Israël pour son soutien à la résistance palestinienne, deux cheikhs sunnites, dont un Palestinien, Daoud Salah, quatre journalistes, dont deux de la chaîne libanaise Al Jadid et deux de Al-Jazeera, ainsi qu’une militante irlandaise du Free Gaza, montée à bord à Larnaca.     

             L'un des organisateurs du voyage, Maan Bachour, a indiqué que des soldats israéliens sont montés à bord quand tout contact avec les passagers fut interrompu. M. Bachour est le coordinateur de « l'Initiative Nationale pour lever le blocus de Gaza ». Peu après, le ministre israélien de la Guerre, Ehud Barak avait déclaré que le bateau humanitaire a été arraisonné et conduit ce jour par la marine israélienne vers le port d'Ashdod dans le sud de l'entité sioniste. Il a ajouté : « il y a peu de temps, un petit bateau allait du port libanais de Tripoli avec à son bord des journalistes et toute sorte de matériel en "violation"-selon lui- du blocus maritime que nous avons instauré. »

Selon la télévision libanaise NTV et la chaîne qatariote Al-Jazeera qui ont toutes deux un correspondant à bord du bateau, les soldats israéliens ont agressé les passagers en les frappant. Le bateau « La Fraternité » transporte des tonnes de médicaments, poches de sang, produits alimentaires, jouets, vêtements, détergents, matelas,…offerts par des ONG libanaises et palestiniennes. 
 
                                                            info : CAPJPO-EuroPalestine
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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 10:26

              L’Huma ne doit pas cesser d’être l’Huma
                         par Henri ALLEG

L’Huma ne doit pas cesser d’être l’Huma par Henri ALLEG - à l'occasion du 20001ème numéro de l'Huma depuis la Libération, le 2 février 2009

 

   Il m’est difficile de dire, en peu de mots et en évitant les simplifications extrêmes, ce que fut pour moi, des décennies durant, d’Humanité. D’abord, le journal du Parti communiste, porteur de son idéal, porte-parole des travailleurs dans leurs confrontations de classe avec les exploiteurs et, bien au-delà, exprimant, depuis sa création, l’aspiration profonde à la naissance d’une société nouvelle, fraternelle des hommes de progrès en France et partout ailleurs. Comme, à partir de là, aurait-elle pu, sans abandonner sa raison même d’exister, être autre chose que le journal de l’antifascisme, de la Résistance, des combats anticolonialistes, de la défense du véritable idéal socialiste ?

Et c’est justement cette angoisse profonde de voir l’Huma cesser d’être l’Huma que nombre de mes camarades de toujours ont comme moi ressentie au cours de ces dernières années. Comment accepter sans s’indigner d’entendre proclamer que ce journal auquel tant de militants avaient donné le meilleur d’eux-mêmes, pour certains jusqu’à lui sacrifier leur vie, gagnerait à ne plus être un organe communiste mais un « quotidien comme les autres » ? Un journal qui « comme les autres », devrait répondre à son compte stupidités, déformations historiques et calomnies contre les régimes socialistes et qui, « comme les autres », mènerait – aux applaudissements de Bush et consorts – une permanente campagne contre la révolution cubaine ? Non, ce n’étais pas là l’Humanité que j’aimais, l’Huma des travailleurs de France, frères de tous les exploités et tous les opprimés du monde. Une Huma que je voudrais continuer à retrouver comme lorsqu’elle fait sienne la défense des revendications ouvrières contre Sarkozy et ses alliés d’une fausse gauche ou comme lorsqu’elle dénonce les crimes dont se rendent coupables les dirigeants israéliens et se place courageusement – sans craindre de se distinguer des « autres » - aux côtés des Palestiniens au combat pour leur droit à l’existence.  

                                par Vive le Parti Communiste Français

 

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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 10:20

            Délits d'opinion ou mercenaires ?

       Dans une déclaration récente , Amnesty International a dénombré « 58 dissidents toujours emprisonnés à Cuba ». L’organisation souligne que « le seul crime commis par ces 58 personnes est d’avoir exercé de manière pacifique leurs libertés fondamentales ». Kerry Howard, directrice adjointe du programme Amériques d’Amnesty International, note qu’elle « les considère comme des prisonniers d’opinion. Ces personnes doivent être remises en liberté sans délai et sans condition ». Dans son communiqué, l’organisation internationale reconnaît que « la plupart ont été inculpés d’actes contre l’indépendance de l’Etat ». Amnesty International reconnaît également que ces personnes ont été condamnées « pour avoir reçu des fonds ou du matériel du gouvernement américain pour des activités perçues par les autorités comme subversives ou faisant du tort à Cuba ».

 Question : dans quel pays, des personnes peuvent elles recevoir impunément de l'argent d'une puissance étrangère ?

                                                                 Site : collectif.pcf17
                                                         

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