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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 12:57






Dans le journal Les Echos, d’aujourd’hui, le gouvernement lance le ballon d’essai de la semaine, en annonçant une nouvelle mesure visant durcir le contrôle des chômeurs.

Ainsi, proposer à un chômeur un emploi à deux heures de son domicile, avec un salaire 30% inférieur à son précédent poste devient « une offre valable d’emploi ». En pleine crise du pouvoir d’achat, le gouvernement repousse une nouvelle fois les limites du cynisme.

En plus de s’attaquer aux plus fragiles, cette dangereuse disposition aura automatiquement pour effet de tirer les salaires vers le bas en mettant en concurrence directe les salariés avec les chômeurs. Il ne s’agit donc plus de s’attaquer au chômage, mais aux chômeurs et aux salariés. Le PCF dénonce cette offre lamentable d’emploi, et renouvelle sa proposition d’une véritable sécurité de l’emploi et de la formation pour tous les actifs.

Parti communiste français                                       

Paris, le 14 avril 2008.

 

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 09:18

 


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GERIN ANDRE Partie 1
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ANDRE GERIN 2ème partie
envoyé par gillesquestiaux
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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 09:13

                                                                                           

                                                                                                 

 

Chavez nationalise SIDOR : une victoire historique pour les travailleurs

 

Le 9 avril, le gouvernement vénézuélien a annoncé la nationalisation de l’immense aciérie SIDOR, dans l’Etat de Bolivar. Cette décision a été prise alors que le principal actionnaire, la multinationale italo-argentine Techint, refusait obstinément d’améliorer les conditions de travail des salariés.

Les travailleurs de SIDOR ont lutté pendant 15 mois pour améliorer leurs salaires, leurs conditions sanitaires et le niveau des retraites, qui sont inférieures au salaire minimum. Ils demandaient aussi l’intégration dans les effectifs des 9000 salariés en « sous-traitance » – sur les 15 000 travailleurs de l’usine.

SIDOR a été privatisé en 1997, sous le gouvernement de Caldera, puis cédé à la multinationale Techint, qui a fait d’énormes profits sur la base d’une exploitation massive. Le nombre d’accidents du travail – souvent graves, parfois mortels – a augmenté. En 10 ans, il y a eu 19 morts. José Rodriguez, dirigeant du syndicat SUTISS, décrivait les dix années de privatisation comme des années d’« humiliation et de traitement indignes, qui ont choqué les travailleurs et le pays ».

Lorsque Chavez avait appelé à « nationaliser tout ce qui a été privatisé », en janvier 2007, les travailleurs de SIDOR avaient répondu avec enthousiasme. Ils ont manifesté et planté le drapeau vénézuélien sur les toits de l’usine. Ils demandaient la nationalisation de SIDOR. Mais sous la pression du gouvernement argentin de Kichner, un « accord » a été trouvé : l’entreprise devait vendre sur marché intérieur à des prix préférentiels – sans nationalisation. Cependant, la direction de l’entreprise refusait d’améliorer les conditions de travail. Après 15 mois de négociations infructueuses, les travailleurs se sont engagés dans une série de grèves ponctuelles en janvier, février et mars 2008.

Quelle fut la réaction du ministre du Travail, José Ramon Rivero ? Il a d’abord tenté d’imposer un accord aux travailleurs. Puis la Garde Nationale a été lancée contre eux, le 14 mars, pendant une grève de 80 heures. Il y a eu plusieurs salariés arrêtés et de nombreux blessés. La Garde Nationale a agi de façon particulièrement brutale et vicieuse, détruisant les voitures et d’autres biens des salariés. Les masses de toute la région ont vivement réagi, organisant des rassemblements de solidarité et menaçant d’étendre la grève à d’autres entreprises.

Cet incident était le plus sérieux, entre des salariés et la Garde Nationale, depuis l’arrivée au pouvoir de Chavez. Les travailleurs ont dénoncé le fait que le commandant local de la Garde Nationale agissait sous les ordres de la direction de SIDOR. On touche ici à l’un des défis majeurs de la révolution vénézuélienne. Le vieil appareil d’Etat capitaliste a été affaibli par la révolution, mais il reste largement intact et cherche toujours à servir la classe dirigeante. El Zabayar, un député bolivarien qui militait pour la nationalisation de SIDOR, explique : « Il y a des secteurs de l’appareil d’Etat qui utilisent l’autorité gouvernementale pour mener une politique pro-patronale ». Tel est le fond du problème : on ne peut pas mener une révolution socialiste avec un Etat capitaliste.

Même après cette répression brutale, le ministre du Travail a insisté pour qu’un référendum soit organisé sur la base des propositions de la direction. Le dirigeant syndical José Melendez critique sévèrement le rôle du ministère : « Ils nous accusent d’être des fauteurs de trouble parce que nous rejetons leur référendum. Plus d’une fois nous avons montré notre soutien à la révolution, mais cela ne signifie pas que nous allons laisser le ministre du Travail appliquer une politique anti-ouvrière qui, au final, ne profite qu’à la droite. »

Les travailleurs ont non seulement rejeté le projet de référendum, mais ils ont organisé leur propre consultation, le 3 avril, en présentant deux options : 1) accepter la proposition de la direction ; 2) mandater le syndicat pour poursuivre les négociations. La deuxième option l’a emporté à une écrasante majorité, par 3338 votes contre 65.

Puis, le 4 avril, les travailleurs se sont mis en grève et on manifesté jusqu’à l’Université de Bolivar, où Chavez assistait à une cérémonie officielle. Ils ont demandé à être entendu. Suite à ces pressions, Chavez est intervenu dans un programme TV, le 6 avril, pour prendre position. Il a notamment rappelé que les travailleurs de SIDOR s’étaient opposés au lock-out de 2002, « avaient reçu des menaces de mort [….] et n’avaient pas hésité à affronter la police ». Il a ajouté que les conditions de travail des salariés étaient « horribles », et que « le gouvernement révolutionnaire doit exiger de toute entreprise, nationale ou multinationale, qu’elle respecte les lois vénézuéliennes » – en référence à la loi du 1er mai 2007 qui interdit la sous-traitance.

« J’essaye toujours de trouver un compromis par la négociation », a dit Chavez, « mais dans le cas de SIDOR, je pense que trop c’est trop. » L’intervention de Chavez était un camouflet au gouverneur régional et, surtout, au ministre du Travail. Leur autorité a été contournée et le gouvernement s’est clairement rangé du côté des travailleurs. La direction de l’entreprise, qui jusqu’alors refusait de rencontrer les travailleurs, accepta immédiatement d’organiser une nouvelle réunion.

Une réunion tripartite entre la direction de SIDOR, le syndicat et le vice-président du Venezuela, Carrizalez, a eu lieu le 8 avril, au cours de laquelle les patrons ont fait des concessions mineures. Juste après minuit, Carrizalez a demandé une dernière fois à la direction de faire une nouvelle contre-proposition sur les salaires. Lorsque celle-ci a refusé, le vice-président a demandé que ce soit noté dans le procès verbal. Puis il est sorti appeler Chavez. A son retour, il annonçait la re-nationalisation de SIDOR. Des milliers de travailleurs ont immédiatement fêté leur victoire.

Cette nationalisation est un événement d’une très grande importance pour la révolution vénézuélienne, et une indication de la direction qu’elle devrait prendre. SIDOR n’est pas une petite entreprise en faillite : c’est le seul producteur d’acier du pays et le quatrième en Amérique latine. Cette décision va provoquer de vives réactions de la part de Techint et du gouvernement argentin. La révolution vénézuélienne et tous ses soutiens à l’échelle internationale – surtout en Argentine – doivent se tenir prêts à défendre cette nationalisation. Les travailleurs de SIDOR devraient immédiatement prendre des mesures pour introduire le contrôle ouvrier, afin d’empêcher la compagnie de procéder au sabotage, à la saisie des installations ou des stocks, etc. Surtout, ils doivent ouvrir les comptes de l’entreprise.

La question des compensations va être discutée. Les patrons demanderont sans doute une somme exorbitante. La meilleure façon de régler cette question est d’ouvrir les comptes de l’entreprise. Si on regarde ce qu’a payé au départ la multinationale (très peu), ce qu’elle a investi depuis dans l’entreprise (très peu), et les profits qu’elle a réalisés au cours des 10 dernières années (beaucoup), on parviendra facilement à la conclusion qu’aucune compensation ne devrait être payée.

Cette nationalisation est essentiellement le résultat de la pression des travailleurs en lutte, qui ont été encouragés par la récente décision de nationaliser l’industrie du ciment. Les salariés de SIDOR sont debout, mobilisés : ils vont à présent exiger le contrôle ouvrier de l’entreprise. Comme le savent les travailleurs vénézuéliens, la nationalisation en elle-même ne garantit pas les intérêts des travailleurs et du peuple vénézuélien. Après tout, la PDVSA – l’industrie pétrolière –, qui est depuis longtemps propriété d’Etat, a vu une énorme bureaucratie se développer à sa tête et obéir aux intérêts de l’oligarchie et des multinationales.

La re-nationalisation de SIDOR est un nouveau pas dans la bonne direction. Ces derniers mois, l’oligarchie a accéléré sa campagne de sabotage économique, en particulier dans le secteur de l’alimentation. Dans le même temps, l’impérialisme multiplie les provocations. Il est temps de prendre des mesures décisives en nationalisant les leviers fondamentaux de l’économie, sous contrôle ouvrier, et de mener la révolution jusqu’à son terme.

Le 9 avril 2008

Jorge Martin

                                                                         source: La Riposte
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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 09:09

NEPAL : la république succède à la monarchie !




Décidément il se passe beaucoup de choses sur le toit du monde en ce moment.


Coincé entre l’Inde et la Chine, le Népal qui jouxte la région chinoise autonome du Tibet, vient d’abolir la monarchie qui sévissait depuis 239 ans.

Les résultats définitifs de cette consultation nationale pour désigner les représentants qui composeront l’Assemblée constituante ne sont pas encore connus mais, d’après les résultats partiels, la tendance ne semble faire aucun doute, d’autant que le processus était enclenché depuis novembre 2006, un accord étant intervenu entre tous les partis népalais et la guérilla dite « maoïste » pour que cesse la lutte armée et qu’un gouvernement de coalition soit constitué pour préparer l’instauration d’une République multipartite. 

La victoire reviendrait aux anciens guérilléros et à leur formation, le parti communiste népalais maoïste (il existe également un parti communiste marxiste-léniniste) et plusieurs autres partis politiques associés dans le gouvernement.

Ces guérilléros que les Américains, après le 21 septembre 2001 considéraient (comme les FARC) comme de dangereux terroristes : ils les comparaient à Al Qaïda ou aux Kmers rouges.

Ce qui leur permettait de financer et d’encadrer l’armée népalaise du roi Gyanendra dont l’accession au pouvoir, après l’assassinat du roi Birendra en juillet 2001, d’une bonne partie de la famille royale a fait beaucoup jaser sur les cimes comme dans les vallées.

Un roi de la dynastie des Shah, s’il vous plaît, incarnation de Vishnou sur terre ! Inutile de préciser que la loi ne saurait s’appliquer à une telle divinité que manifestement les Népalais n’appréciaient guère.

Il faut dire que si le pays est mythique pour ses sommets, ses paysages, sa culture, ses traditions…il est l’un des plus pauvres pour 71% qui vivent dans l’absolue pauvreté, essentiellement de l’agriculture tout en possédant moins d’un demi hectare, qu’on y voit casser des cailloux pour vendre le gravier pour ½ $ par jour, que le travail des enfants est généralisé…pour 4 $ par mois, que deux Népalais sur trois sont illettrés, que la corruption et les castes hiérarchisées et hermétiques font aussi partie du décor, que le servage existait encore il y a quelques années.

Un évènement historique

Un semblant de démocratie parlementaire était apparu en 1990. Mais le roi a mis bon ordre à cela, en 2002 et nommé un gouvernement à sa dévotion, appliquant des politiques très libérales. Tout y est privatisé, même l’eau.

La violence sociale est la conséquence logique de cette situation, de la corruption et de l’incompétence du roi et de son entourage qui croyaient leur pouvoir éternel sur des sujets résignés.

C’est sans doute ce qui explique que les insurgés se réclamant du maoïsme aient trouvé un écho aussi favorable parmi les déshérités sans la moindre perspective d’évolution sociale et qui ont été sensibles aux projets de développement (routes, ponts, électricité, santé, écoles…) préconisés par les communistes népalais qui ne sont pas forcément en osmose avec leurs homologues chinois qui s’écartent un peu trop des principes à leurs yeux.

Curieusement, les Etats-Unis adoptent une attitude beaucoup plus réaliste aujourd’hui, c’est qu’il ne faut pas se couper d’un nouveau gouvernement, d’un nouveau régime dans cette partie du monde assez stratégique pour leurs visées sur l’Asie et la Chine en particulier.

Surtout juste à côté du Tibet où quelques abcès de fixation ne sont pas faits pour leur déplaire.
L’ancien président J. Carter qui avait envoyé au Népal 62 observateurs pour ces élections, souhaite «que les Etats-Unis reconnaissent la nature non terroriste de l’engagement des maoïstes.»

S’il pouvait se montrer aussi convaincant vis-à-vis de la situation en Colombie où la résistance armée dure depuis 40 ans, ce que refuse de reconnaître le gouvernement d’Uribe, il ferait tout autant œuvre utile.

Je me demande la tête qu’a dû faire Ménard quand il a appris que «le drapeau rouge flottait sur Katmandou» !

Plus sérieusement, l’avenir n’est écrit nulle part. Mais comment ne pas souhaiter bon vent à la nouvelle République ?

 

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 08:54

Elections en Italie, les 13 et 14 avril. La « gauche arc-en-ciel », privée de la couleur rouge, peu à même de contrer le bipartisme

Voir sur le site(Vive le Parti Communiste Francais) : Italie: effacement de toute référence communiste aux élections! Les communistes réagissent!

Veltrusconi. Le néologisme, fusion des noms des leaders des deux partis principaux Walter Veltroni et Sylvio Berlusconi, est entré dans la langue courante de la campagne électorale italienne. Les similitudes dans les programmes sont tellement flagrantes. Veltroni est à la tête du nouveau Parti démocrate (PD) qui associe des communistes repentis comme lui-même (depuis longtemps), les ex « démocrates de gauche » et des politiciens issus de la Démocratie chrétienne. Il prétend incarner la rupture avec le gouvernement Prodi dont il était pourtant un des soutiens principaux. Son parti de « centre-gauche » présentent des cadres du patronat comme candidats, propose des baisses d’impôts pour les entreprises et les classes aisées, s’inscrit totalement dans les orientations « libérales » du nouveau traité de l’UE. Effectivement, tout cela fait peu de différences avec le programme de Berlusconi qui a gommé, dans la coalition qu’il dirige « peuple de la liberté » une partie des positions identitaires de ses alliés fascistes (soi-disant repentis).

Face à cette alternative bipolaire sans alternative politique, dans un pays imprégné par l’héritage, même contradictoire, de feu le PCI, on pourrait attendre l’expression d’un point de vue communiste fort à l’occasion de ces élections. Ce n’est pas le choix fait par le principal parti dont le nom fait encore référence au communisme « Refondation communiste » (PRC) et par ses dirigeants dont Fausto Bertinotti. Les élections anticipées sont l’occasion pour eux de précipiter la recomposition politique, à gauche du PD, à laquelle ils travaillent depuis plusieurs années. Les candidats, membres du PRC, se présentent dans le cadre de la « gauche arc-en-ciel ». La gauche « arc-en-ciel » réunit des candidats issus de quatre formations politiques : le PRC, le Parti des communistes italien (PdCI), les Verts et le courant des Démocrates de gauche qui a refusé de participer à la création du PD. L’Arc-en-ciel n’est pas conçu comme une coalition électorale de circonstance mais comme une formation politique destinée à se structurer dans la durée.

Cette démarche se situe entre rupture et continuité.

Rupture de plus en plus affirmée avec l’héritage, l’identité et les positions communistes. Pour la 1ère fois depuis 1945, il n’y aura pas de bulletin de vote portant la faucille et le marteau (sauf du côté des gauchistes qui ont vu l’opportunité). Les communistes du PRC, proches de la motion et de la revue « L’Ernesto », y compris les élus sortants, qui s’opposent à l’abandon de l’identité communiste et ont critiqué ces dernières années sur la participation au gouvernement Prodi, ont été écartés des listes. C’est un arc-en-ciel sans la couleur rouge !

La continuité, du moins l’absence de rupture, s’observe par rapport à la mandature précédente marquée par le soutien et la participation des quatre composantes au gouvernement de « centre-gauche », conduit par l’ancien président de la Commission européenne, issu de la droite, Romano Prodi. Bertinotti est devenu lui-même président de la chambre au bénéfice de cette alliance. Ce soutien actif a amener à cautionner des régressions sociales historiques comme la remise en cause du système de retraite à l’été dernier ou encore l’alignement sur les USA en Afghanistan ou sur la question de l’extension de la base militaire de Vicenze. Les dirigeants du PRC assument ce soutien « loyal » jusqu’au bout. La coalition a en effet été renversée par des parlementaires du centre, sans doute soucieux de passer à nouvelle étape de l’alternance.

Bertinotti estime publiquement que Veltroni va perdre les élections, ce qui permet d’évacuer la question d’une nouvelle participation à un gouvernement dominé par le PD (avec lequel le PRC est lié dans de multiple localités) qui continuerait de gérer loyalement et même avec zèle les intérêts de Cofindustria, le Medef italien. La crédibilité des positionnements de la « gauche arc-en-ciel » sur les problématiques sociales est pourtant conditionnée à cette stratégie et à des choix théoriques fondamentaux.

La « gauche arc-en-ciel » se situe dans un schéma proche de la Linke allemande et des ambitions de certains dirigeants du PCF, un schéma coordonné par le Parti de la gauche européenne PGE, dont Bertinotti a été le 1er président. Dans chaque contexte national, l’objectif à demi affiché est de capter l’héritage des partis communistes de classe et de masse et le diriger vers de nouvelles formations, tournant le dos à l’identité communiste, alliant une partie des socio-démocrates, ouvertement réformistes, favorables à l’intégration dans l’UE du capital. Ces partis de « gauche » auraient pour vocation de prendre une partie de la place laissée par les formations social-démocrates converties au social-libéralisme, tout en leur servant de supplétifs.

Bertinotti s’était lui-même prononcé au Parlement pour l’élévation du seuil électoral à 8% (par région) pour avoir des sièges au Sénat pour forcer la constitution de la coalition.

Les dirigeants de la « gauche arc-en-ciel » ne sont pas assurés de franchir ce seuil nationalement. En 2006, les partis qu’elle réunit avaient obtenu 10,2% des voix, sans compter la fraction ralliée des démocrates de gauche dont l’influence n’était pas mesurable.

Dans les deux partis communistes, PRC et PdCI, la ligne de Bertinotti est loin de faire l’unanimité. Après l’épisode électoral et le coup de force de « l’arc-en-ciel », les directions ne pourront pas empêcher le débat, sans doute des congrès extraordinaires. La persistance du mouvement communiste en Italie devrait, devra s’y concrétiser.

par Vive le Parti Communiste Français

 

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 12:41

Les milliards volés aux salariés                                                     

 

41 milliards d’euros seront distribués sous forme de dividendes aux actionnaires du CAC 40 sur les 105 milliards d’euros de profits réalisés en 2007. 41 milliards, c’est l’équivalent annuel de l’impôt sur tous les revenus collecté par le fisc !

Le chiffre de ces dividendes gonflant des fortunes déjà ahurissantes est d’une rare indécence alors que l’allocation pour adultes handicapé-es s’élève à 628 euros – comme l’ont dénoncé, le samedi 29 mars, 25 000 manifestant-es, que le RMI pour une personne seule est de 448 euros et que le minimum vieillesse est de 633 euros.

Dans le même temps, le patronat refuse d’augmenter les salaires alors que les prix ne cessent d’augmenter - près de 5 % pour les produits de grande consommation de l’aveu même du gouvernement et bien davantage selon les associations de consommateur-rices.

Face à la hausse des prix, il n’y a pas d’autre solution que la hausse des salaires, des minima sociaux et des retraites. Les bénéfices explosent parce que la part des richesses créées qui est versée en salaires n’a cessé de diminuer, du fait des vagues de licenciements successives qui ont amoindri la masse salariale, et de la pression terrible qu’exercent le chômage et la précarité sur les salaires.

Ils sont accrus également par les dizaines de milliards d’euros de cadeaux fiscaux que les gouvernements offrent depuis des années au patronat, en prenant l’argent dans les caisses de l’État.

Aujourd’hui, on nous ressasse les déficits de l’État et des caisses de protection sociale pour justifier les milliers de suppressions de postes dans la fonction publique, la réduction dramatique des prestations maladie versées aux assuré-es et abaisser le niveau déjà insuffisant des pensions de retraite.

On nous rabâche les bienfaits de la "compétitivité" et de la "rigueur" alors que la crise financière engloutira, selon les expert-es économiques, 600 milliards d’euros !

Pour ne pas subir leur crise et leurs privilèges, il faut utiliser ces faramineuses sommes tout autrement.

« Prendre sur les profits » pour financer retraites et protection sociale n’est donc pas une idée d’hurluberlus archaïques comme nous le serinent gouvernement et médias.

C’est même la seule voie raisonnable possible !

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 12:18


 DEUX TEXTES :
 
 Le premier, sur le site de Bellaciao est un récit d'anticipation, il est de Chin Gin  Hua, qu'on suppose  citoyen chinois. L'autre sur le site de SHALOM ARCHAW(La Paix Maintenant) est de l'Israélien anticolonialiste  Uri Avnery, dirigeant de Gush  Shalom. Lisez-les bien. Même si on peut être réticent sur certaines formulations,  ils aident à la remise des idées en place.
                                                                             U cursinu rossu

 



Les jeux à l’anglaise

 

 

La flamme olympique en route vers Londres ou le CIO avait, bêtement, en 2004, alors que Paris était candidate, décidé d’arréter la caravane olympique a trébuché dans son escale parisienne. Des milliers de policiers français, renforcés par un escadron sorti des casernes de sa majesté et acheminé à Paris via Eurostart, ont été ridiculisé par une poignée de "militants" de RSF emmenés par le célèbre Menard. La flamme a du terminer sa course vers la Stade de France dans une rame du RER réquisitionnée pour la circonstance.

Ces individus reprochent au Royaume Uni de baffouer les droits de l’homme, en particulier En Irak, ou les troupes de Sa Majesté campent depuis prés de 10 ans. L"ayatollah Moctada el Sadr, "ocean de sagesse non violente", replié en Iran, a accusée les anglais et leurs valets US d’avoir procédé à un "génocide culurel" en Irak, bien que, reconnait-il, seulement 1 millions d’irakiens, imprudents, auraient perdu la vie dans des échanges de coup de feu.

Il s’est dit prêt a discuter de cela, et aussi des traitements des prisonniers irakiens dans les prisons, notamment à El Bougraïb, ou des jeux douteux sont, parait-il, organisés et à Guantanamo où il est reproché l’interdiction faite aux prisonniers de profiter des plages cubaines des alentours !

On peut se demander si le CIO a été bien inspiré de confier à la capitale de l’empire britannique l’organisation de ces Jeux ! Peut-être aurait-il été judicieux de laisser cet honneur échoir à Paris, capitale de l’empire, sage et non violent, français ? AFP-10 Avril 2012

 

 

De : Chin Gin Hua
samedi 12 avril 2008

                                                           

10 avril 2008

"Pas vous ! Vous !!!", Par Uri Avnery                 

     

 

Par Uri Avnery

Ancien membre de la Knesset, dirigeant actuel de Gush Shalom" (le bloc de la paix, organisation anticolonialiste israélienne).


Les médias du monde versent des larmes pour le peuple tibétain, dont le pays est volé par des colons chinois. Qui se préoccupe des Palestiniens, dont la terre est confisquée par nos colons ?

 

 

" He ! Bas les pattes ! Pas vous ! Vous !!! – la voix d’une jeune femme dans l’obscurité du cinéma, une vieille blague.

" He ! Hors du Tibet !" s’exclame le chœur international, "Mais pas de Tchétchénie ! Pas du Pays basque ! Et certainement pas de Palestine !" Et ça, ce n’est pas une blague.

COMME TOUT UN CHACUN, je soutiens le droit du peuple tibétain à l’indépendance, ou au moins à l’autonomie. Comme tout le monde, je condamne les exactions que le gouvernement chinois y commet. Mais contrairement aux autres, je ne suis pas prêt à me joindre aux manifestations

Pourquoi ? Parce que j’ai le sentiment désagréable qu’on me soumet à un lavage de cerveau, que tout cela est de l’hypocrisie.

Un peu de manipulation ne me dérange pas. Après tout, ce n’est pas par hasard que les révoltes ont commencé au Tibet la veille des Jeux olympiques à Pékin. C’est très bien. Un peuple qui se bat pour sa liberté a le droit d’utiliser chaque occasion qui se présente et qui peut servir son combat.

Je soutiens les Tibétains bien qu’il soit évident que les Américains utilisent cette lutte à leurs propres fins. Il est clair que la CIA a planifié et organisé les révoltes, et que les médias américains mènent une campagne à l’échelle mondiale. Celle-ci fait partie de la guerre souterraine entre les Etats-Unis, la superpuissance actuelle, et la Chine, la superpuissance montante – une nouvelle version du "Grand Jeu" qui fut joué en Asie centrale au XIXe siècle par l’empire britannique et la Russie. Le Tibet est un jeton dans ce jeu.

Je suis même prêt à ne pas tenir compte du fait que les gentils Tibétains ont perpétré un pogrom meurtrier contre d’innocents Chinois, tuant femmes et hommes et brûlant maisons et boutiques. Il arrive que d’atroces débordements se produisent au cours des luttes de libération.

Non, ce qui me gêne vraiment est l’hypocrisie des médias du monde. Ils font un raffut du diable sur le Tibet. A longueur de milliers d’éditoriaux et de débats, ils maudissent l’affreuse Chine et la couvrent d’injures. C’est comme si les Tibétains étaient le seul peuple du monde privé, par la force brutale, de son droit à l’indépendance, comme s’il suffisait que Pékin ôte ses sales pattes des moines vêtus de safran pour que tout aille pour le mieux dans ce meilleur des mondes possibles.

IL N’Y A PAS DE DOUTE que les Tibétains ont le droit de gouverner leur propre pays, de défendre leur exceptionnelle culture, de promouvoir leurs institutions religieuses et d’empêcher des colons étrangers de les submerger.

Mais les Kurdes de Turquie, d’Irak, d’Iran et de Syrie n’ont-ils pas les mêmes droits ? Et les habitants du Sahara occidental, dont le territoire est occupé par le Maroc ? Et les Basques en Espagne ? Et les Corses au large des côtes de France ? La liste est longue.

Pourquoi les médias du monde adoptent-ils telle lutte d’indépendance, mais ignorent souvent cyniquement telle autre ? Qu’est-ce qui rend le sang d’un Tibétain plus rouge que le sang de mille Africains de l’est du Congo ?

Sans cesse j’essaie de trouver une réponse satisfaisante à cette question. En vain.

Emmanuel Kant nous a recommandé : "Agissez comme si le principe selon lequel vous agissez était une loi universelle de la nature." (Etant un philosophe allemand, il exprimait cela dans un langage beaucoup plus alambiqué.) L’attitude envers le problème tibétain est-elle conforme à cette règle ? Reflète-t-elle notre attitude à l’égard des luttes d’indépendance de tous les autres peuples opprimés ?

Pas du tout.

POURQUOI, ALORS, les médias internationaux font-ils des discriminations entre les différentes luttes de libération à travers le monde ?

Ici, quelques considérations importantes me semblent nécessaires :

 Le peuple qui cherche l’indépendance a-t-il une culture particulièrement exotique ?

 

 Est-il séduisant, c’est-à-dire "sexy" du point de vue médiatique ?

 

 La lutte est-elle dirigée par une personnalité charismatique aimée des médias ?

 

 Le gouvernement oppresseur est-il antipathique aux yeux des médias ?

 

 Le gouvernement oppresseur appartient-il au camp pro-américain ? C’est un facteur important, puisque les Etats-Unis dominent une grande partie des médias internationaux, et que leurs agences de presse et leurs réseaux télévisés définissent le programme et la terminologie des informations.

 

 Le conflit met-il en cause des intérêts économiques ?

 

 Le peuple opprimé a-t-il des porte-parole doués, capables d’attirer l’attention et de manipuler les médias ?

 

DE CES POINTS DE VUE, il n’y a pas mieux que les Tibétains. Ils bénéficient de conditions idéales.

En bordure de l’Himalaya, ils sont situés dans l’un des plus beaux paysages du monde. Pendant des siècles, y arriver était déjà une aventure. Leur religion exceptionnelle a suscité la curiosité et la sympathie. Leur non-violence est très séduisante et assez souple pour couvrir même les pires atrocités, comme le récent pogrom. Le dirigeant exilé, le Dalai-Lama, est un personnage romantique, une rock-star médiatique. Le régime chinois est haï de beaucoup de gens – par les capitalistes parce que c’est une dictature communiste, par les communistes parce qu’il est devenu capitaliste. Il promeut un matérialisme vulgaire et dégoûtant, à l’opposé des moines bouddhistes spirituels qui passent leur temps à prier et à méditer.

Quand la Chine construit un chemin de fer jusqu’à la capitale tibétaine sur des milliers de kilomètres inhospitaliers, l’Occident n’admire pas la prouesse technique, mais voit (très justement) un monstre de fer qui apporte des centaines de milliers de colons chinois Han dans le territoire occupé.

Et bien sûr, la Chine est un pouvoir émergeant, dont les réussites économiques menacent l’hégémonie américaine sur le monde. Une grande partie de la fragile économie américaine appartient déjà directement ou indirectement à la Chine. L’énorme empire américain est en train de s’enfoncer désespérément dans la dette, et la Chine pourrait bientôt être son plus gros prêteur. L’industrie manufacturière américaine est en train de se déplacer vers la Chine, emportant des milliers d’emplois avec elle.

En comparaison, qu’ont les Basques à offrir, par exemple ? Comme les Tibétains, ils habitent un territoire contigu, la plus grande partie en Espagne, une partie en France. Ils sont aussi un peuple ancien ayant sa propre langue et sa propre culture. Mais celles-ci ne sont pas exotiques et ne suscitent pas un intérêt particulier. Pas de moulins à prières. Pas de moines en robe.

Les Basques n’ont pas de chef romantique, comme Nelson Mandela ou le Dalaï-Lama. L’Etat espagnol, qui s’est construit sur les ruines de la dictature franquiste détestée, jouit d’une grande popularité dans le monde. L’Espagne appartient à l’Union européenne, qui est plus ou moins dans le camp américain, tantôt plus, tantôt moins.

La lutte armée des clandestins basques est abhorrée par beaucoup et considérée comme du "terrorisme" , surtout après que l’Espagne a accordé aux Basques une large autonomie. Dans ces circonstances, les Basques n’ont aucune chance de gagner le soutien mondial pour leur indépendance.

Les Tchétchènes devraient être dans une meilleure position. Eux aussi sont un peuple spécifique, qui a longtemps été opprimé par les tsars de l’empire russe, y compris Staline et Poutine. Mais hélas, ils sont musulmans – et dans le monde occidental, l’islamophobie occupe maintenant la place qui, pendant des siècles était réservée à l’antisémitisme. L’Islam est devenu synonyme de terrorisme, il est perçu comme une religion de sang et de meurtre. Bientôt on nous dira que les Musulmans massacrent les enfants chrétiens et utilisent leur sang pour cuire le pain. (En réalité, c’est bien sûr la religion de dizaines de populations complètement différentes, de l’Indonésie au Maroc et du Kosovo à Zanzibar.)

Les Etats-Unis ne craignent pas Moscou autant que Pékin. Contrairement à la Chine, la Russie ne ressemble pas à un pays qui pourrait dominer le monde au XXIe siècle. L’Occident n’a aucun intérêt à relancer la Guerre Froide, alors qu’il en a un à relancer les croisades contre l’Islam. Les pauvres Tchétchènes, qui n’ont pas de dirigeant charismatique ou de porte-parole remarquables, ont été bannis de la Une des journaux. Poutine peut les frapper comme il veut, tuer des milliers de gens et détruire des villes entières, de toute façon ça n’intéresse personne.

Cela n’empêche pas Poutine de soutenir les revendications de l’Abkhazie et de l’Ossétie du sud pour se séparer de la Géorgie, pays qui exaspère la Russie.

SI EMMANUEL KANT savait ce qui se passe au Kosovo, il se gratterait la tête.

La province a demandé son indépendance de la Serbie, et moi, le premier, l’ai soutenu de tout mon cœur. C’est un peuple spécifique, qui a une culture différente (albanaise) et sa propre religion (l’islam). Après que le populaire dirigeant serbe, Slobodan Milosevic, eut essayé de les chasser de leur pays, le monde s’est levé et a apporté un soutien moral et matériel à leur lutte pour l’indépendance.

Les Kosovars albanais représentent 90% des citoyens du nouvel Etat, qui a une population de deux millions de personnes. Les dix autres pour cent sont Serbes et ils ne veulent pas faire partie du nouveau Kosovo. Ils veulent que les zones où ils vivent soient annexées à la Serbie. Selon la maxime de Kant, ont-ils raison de le faire ?

Je proposerais un principe moral pragmatique : chaque population qui habite un territoire défini et a des spécificités nationales claires a le droit à son indépendance. Un Etat qui veut garder une telle population en son sein doit faire en sorte qu’elle s’y sente bien, qu’elle bénéficie de ses pleins droits, qu’elle jouisse de traitements égalitaires et qu’elle ait une autonomie qui satisfasse ses aspirations. En bref : qu’elle n’ait pas de raisons de désirer la séparation.

Cela s’applique aux Français du Canada, aux Ecossais de Grande Bretagne, aux Kurdes de Turquie et d’ailleurs, aux différents groupes ethniques d’Afrique, aux peuples indigènes d’Amérique Latine, aux Tamouls du Sri Lanka et à beaucoup d’autres. Chacun a le droit de choisir entre la pleine égalité, l’autonomie et l’indépendance.

CELA NOUS CONDUIT, bien sûr, à la question palestinienne.

Dans la compétition pour obtenir la sympathie du monde médiatique, les Palestiniens n’ont pas de chance. Selon les critères objectifs, ils ont le droit de demander une pleine indépendance, exactement comme les Tibétains. Ils habitent un territoire défini, ils sont une nation spécifique, une frontière claire existe entre eux et Israël. Il faut vraiment avoir un esprit tordu pour nier ces faits.

Mais les Palestiniens souffrent de plusieurs coups du sort cruels : le peuple qui les opprime revendique lui-même la couronne de victime suprême. Le monde entier a de la sympathie pour les Israéliens parce que les Juifs furent les victimes du plus horrible crime du monde occidental. Cela crée une situation étrange : l’oppresseur est plus populaire que la victime. Celui qui soutient les Palestiniens est automatiquement suspecté d’antisémitisme et de négationnisme.

De plus, la grande majorité des Palestiniens sont musulmans (personne ne prête attention aux Palestiniens chrétiens). Comme l’Islam suscite la crainte et l’aversion en Occident, la lutte palestinienne est automatiquement devenue une partie de cette menace sinistre et diffuse, le "terrorisme international" . Et depuis les assassinats de Yasser Arafat et du Cheikh Ahmed Yacine, les Palestiniens n’ont aucune dirigeant particulièrement marquant – ni au Fatah, ni au Hamas.

Les médias du monde versent des larmes pour le peuple tibétain, dont le pays est volé par des colons chinois. Qui se préoccupe des Palestiniens, dont la terre est confisquée par nos colons ?

Dans le tumulte mondial sur le Tibet, les porte-parole israéliens se comparent – si étrange que cela paraisse – aux pauvres Tibétains, et non aux horribles Chinois. Beaucoup pensent que c’est tout à fait logique.

Si Kant revenait demain et était interrogé sur les Palestiniens, il répondrait probablement : "Donnez leur ce que vous pensez devoir être donné à tout le monde, et cessez de me réveiller pour me poser des questions stupides".

Article publié, en hébreu et en anglais, le 4 avril 2007, sur le site de Gush Shalom. Traduit de l’anglais "Not You ! You !!!" pour l’AFPS : SW/PHL

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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 15:24
            COMMUNIQUE DU COLLECTIF POUR LA LOI LITTORAL


L'Agriate réservée à l'industrie touristique ? Le Conservatoire du littoral fait fausse route.
                                          
                                                                                                                            


L’Agriate serait réservée tout l’été à des usagers payants (donc aisés), pour leur agrément, et au seul bénéfice de professionnels du tourisme. Un comble !
Le Conservatoire du littoral (CDL) a rédigé, en janvier 2008, un projet de gestion pour L’Agriate. Dans la présentation des protections, dont bénéficie ce site, il manque l’indication du respect de données juridiques essentielles, le Schéma d’aménagement de la Corse de 1992, seul légal aujourd’hui, les lois d’urbanisme dont la loi «Littoral», le plan de protection contre les risques d’incendies.
De nombreuses restaurations/constructions sont annoncées, alors  que le projet indique qu’ «aucune action concrète ne figure dans le document»
L’accueil des publics scolaires est prévu en trois lieux correspondant aux trois communes : la maison de Gradu dans l’Ostriconi (Palasca), un lieu d’accueil pédagogique au Monte Revincu (Santu Petru di Tenda) et un équipement d’accueil de classes découvertes à Ifana (San Gavinu di Tenda).
Sachant que de nombreuses structures d’accueil des scolaires existent déjà en Corse (Galéria, Vizzavona Tatto, Quenza, etc), que la Corse ne compte que 280 000 habitants, que L’Agriate est un lieu difficile d’accès, que des subventions sont nécessaires pour que les scolaires puissent fréquenter ces structures, on peut se demander si c’est le bon sens qui a conduit à envisager  quatre nouveaux lieux d’accueil (le 4ème étant le
sémaphore de La Mortella).
Des hébergements touristiques nouveaux, dans des structures spéciales, sont prévus au sémaphore de La Mortella et à Ifana. Un hébergement en refuges est maintenu pour randonneurs pédestres et équestres à Ghignu,  Saleccia et l’Ostriconi. Trois «maisons de sites» sont annoncées, une à Baccialu sur la R.D. 81, une à Calcajo sur le délaissé de la route de l’Ostriconi, une dans l’ancienne bergerie de Saleccia. Un espace de
théâtre de plein air sur l’Ostriconi est également envisagé, on ne sait ni pour qui, ni pour quoi.
Le document indique que L’Agriate serait réservée tout l’été à des usagers payants (donc aisés), pour leur agrément, et au seul bénéfice de professionnels du tourisme. Un comble !
En effet, il est prévu que les pistes (Malfacu, Ostriconi, Marina d’Alga, Ghignu …), hormis celle menant à Saleccia, ne seraient ouvertes à tous qu’hors saison (mais praticables uniquement par des véhicules tout terrain). Pendant la saison estivale, elles ne seraient ouvertes qu’aux «professionnels» (note : il faut  comprendre «professionnels du
tourisme»). La liaison Luogu Pianu serait  accessible  uniquement aux chasseurs. Ces «professionnels» pourraient également utiliser, en plus des  pistes, les bâtiments et les structures.
On peut donc s’interroger : la construction et/ou la restauration des  maisons de sites, maisons pour scolaires, sémaphore et autres, n’auraient-elles pas un but uniquement touristique ?

En résumé, selon ce document : L'Agriate, territoire du Conservatoire du littoral, patrimoine public, deviendrait donc  une terre avant tout réservée aux nantis et, surtout, aux professionnels du tourisme ainsi qu’aux chasseurs, souvent polyvalents.

Le Collectif continue à demander  pour L'Agriate une politique fondée sur le respect des lois en vigueur et des contraintes environnementales, sur le maintien du patrimoine public, l’accès pour tous à ces espaces naturels, et  le refus d'ouvrir la voie à l'implantation d’intérêts privés.

De surcroît, même si cela n’est pas écrit, on peut supposer que tous les frais, toutes les structures (constructions/restaurations de l’habitat et pistes) seront à la charge des contribuables de la Haute-Corse … pour des bénéfices privés

Il est bon de se souvenir, par exemple, que le ponton du Lotu, réservé aux seules navettes privées payantes, a été financé sur fonds publics. Ou encore que, même si la valorisation du site du Monte Revincu (champ de tir  loué à l’Armée) «exige d’importants et coûteux travaux de dépollution pyrotechnique», l’origine du financement de cette dépollution n’est pas précisée. Celle-ci ne devrait-elle pas être exclusivement à la charge de l’Armée, au nom du principe «pollueur-payeur» ?

Enfin, quatre «maisons de gardes» sont prévues : à L’Ostriconi, à Ghignu, à Saleccia et une enfin à Casta (administration générale). Un corps de gardes assermentés, logés sur place, et à l’année  est effectivement une nécessité. Mais il faudra définir clairement leurs «missions de gardes» et leur donner les moyens de les accomplir.

Collectif pour la loi littoral

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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 15:00
                                                                                                   
      
                                                 Le 34ème congrès du PCF est  convoqué pour les 11, 12,13 et 14 décembre 2008

                                                                                           
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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 14:57

Tunisie : troubles dans le bassin minier de Gafsa

Les forces de sécurité ont procédé à des dizaines d’interpellations à la suite d’accrochages les ayant opposé ces derniers jours à des manifestants, la plupart des jeunes chômeurs, dans le bassin minier de Gafsa, dans le centre-ouest de la Tunisie, a-t-on appris jeudi de sources associatives.

Dans un communiqué, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) mentionne une première liste de 24 personnes arrêtées, suivie par de nombreuses autres interpellations, dont des syndicalistes. Les autorités font état quant à elles de "troubles sur la voie publique et de dégradation de biens d’autrui" à Rédéyef, une ville de la même région, ayant conduit à l’interpellation de huit manifestants.

Déférés jeudi devant le juge d’instruction, ces derniers ont été "libérés provisoirement" en attendant la fin de l’enquête.

Selon des témoins oculaires, des forces anti-émeutes ont dû intervenir à la suite de l’attaque d’un poste de police qui a été la cible de jets de projectiles de la part de manifestants.

L’agitation sociale dans cette région a commencé en janvier dernier à la suite de la publication des résultats contestés d’un concours de recrutement à la société de phosphate de Gafsa, principal employeur dans la région.

Depuis, des associations font état de manifestions de protestation, de sit-in et de grèves dans plusieurs secteurs d’activité.

Outre le problème de l’emploi des diplômés chômeurs dans cette région, les revendications sociales portent sur les conditions de vie difficiles des populations de Gafsa, selon les mêmes sources.

Samedi dernier, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a organisé une journée de solidarité avec les habitants de ce bassin minier au cours de laquelle les participant(e)s ont exprimé leur soutien à leurs "revendications légitimes".

La LTDH appelle à "un dialogue sérieux" avec les parties concernées pour rechercher des solutions permettant de répondre aux problèmes sociaux qui ont provoqué cette agitation.

Elle réclame l’ouverture d’une "enquête impartiale" sur les raisons qui ont conduit à la détérioration de la situation.

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