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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 09:35

Si on simplifiait tout ça ?

MICHEL COLLON

Quelles sont exactement les règles qui président au droit à la séparation et, plus généralement, à ce qu’on appelle l’autodétermination des peuples ? Certains nous disent s’y perdre un peu. Et en effet, à en croire nos grands médias...

En Asie, les Tibétains y ont droit. Mais pas les Irakiens, ni les Afghans.

Au Moyen-Orient, les Israéliens y ont droit. Mais pas les Palestiniens, ni les Kurdes.

En Afrique, les généraux mafieux de l’Est du Congo y ont droit. Mais pas le Sahara occidental.

En Amérique Latine, les riches provinces (de droite) de Bolivie et du Venezuela y ont droit. Mais pas les Indiens du Chili, du Mexique, etc...

Dans les Balkans, les Albanais du Kosovo y ont droit. Mais pas les Serbes du Kosovo, ni ceux de Bosnie.

En Europe occidentale, les Flamands y auraient droit, mais pas les Irlandais du Nord, ni les Basques.

Compliqué, en effet. Si on simplifiait tout ça ? N’auraient droit à l’autodétermination que ceux qui sont « avec nous ». Pas les autres.

Et tant qu’on y est, remplaçons aussi le mot « démocrate » par « avec nous » et le mot « terroriste par « contre nous ».

Voilà, la politique, c’est simple quand on veut !

26 mars 2008

Tibet, Palestine, Irak, Kosovo, Congo, Amérique Latine... De nombreux articles sur http://www.michelcollon.info (utiliser le moteur de recherche)

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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 09:34

Chronique de Roland Pfefferkorn

La Marseillaise, jeudi 27 mars 2008

 

Deux poids, deux mesures

 

Un sous-préfet a été limogé pour avoir publié mi-mars sur un site internet, Oumma.com, une tribune intitulée « Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’ONU ». Bruno Guigue répondait à une autre tribune publiée peu de temps auparavant par Le Monde dans laquelle ses auteurs s’en prenaient au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.

La tribune de Bruno Guigue a été considérée par sa hiérarchie comme « violemment anti-israélienne ». Cependant si le propos peut être qualifié de « violent », ce n’est en aucun cas au sens d’un appel à la violence physique contre des personnes, mais au sens d’une critique virulente, ciblant des actes objectivement odieux (bombardements, torture). Par ailleurs si le propos est effectivement « anti-israélien », ce n’est pas le peuple israélien dans sa globalité qui est visé, mais un État et la politique qu’il mène.

Qu’on en juge. Les phrases reprises en boucle qu’on lui reproche sont celles-ci : « À propos de terrorisme, l’Etat d’Israël, qui plus est, peut se targuer d’un palmarès hors compétition (…) Ses admirateurs occidentaux doivent certainement s’extasier sur les prouesses d’une armée capable de tuer aussi aisément des enfants avec des missiles. Ils doivent aussi se confondre d’admiration devant les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat. »

La sanction qui vise le sous-préfet de Saintes vise une expression politique légitime, que la Constitution est censée protéger. Les libertés individuelles sont gravement mises en cause.

Cette sanction prend tout son relief quand on la rapporte aux déclarations publiques « anti-palestiniennes » du député UMP Claude Goasguen, faites le 11 mars 2008 : « Comment vous dire la honte qui nous parcourt quelquefois, lorsque nous savons qu’à Sdérot, où j’étais la semaine dernière, on subit, quotidiennement, les agressions d’un peuple sauvage, de terroristes épouvantables ! »

Contrairement aux propos « anti-israéliens » de Bruno Guigue, cette diatribe « anti-palestinienne » ne vise pas seulement un ou plusieurs actes précis, mais, au-delà, tout un ensemble de personnes qui ne sont pas partie prenante de ces actes. Elle stigmatise tout un peuple, le peuple palestinien, qui plus est, qualifié de « sauvage ».

Là où le propos « anti-israélien » de Bruno Guigue relève du droit à la critique d’un État et d’une politique, le propos « anti-palestinien » de Goasguen relève de la provocation à la haine raciale, passible de poursuites devant les tribunaux.

Sans doute Bruno Guigue était, en tant que haut fonctionnaire, tenu au devoir de réserve, auquel Claude Goasguen ne saurait être tenu puisqu’il est un homme politique.

Mais d’une part il faudrait vérifier si, par le passé, on a déjà été aussi regardant quant aux « manquements au devoir de réserve » de la part de sous-préfets, et le cas échéant, si les autres sous-préfets fautifs ont été sanctionnés aussi durement.

D’autre part Bruno Guigue ne s’est à aucun moment prononcé en qualité de sous-préfet, il a pris position en tant que citoyen sur une question de politique étrangère, et ce d’autant plus que c’est un intellectuel spécialiste de la question évoquée, auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur le sujet.

Il a manifestement été sanctionné et limogé par la Ministre de l’Intérieur, sans autre forme de procès, sur pression de groupes défendant les intérêts d’un Etat étranger.

Claude Goasguen, député UMP, chargé de conférences à HEC et avocat à la Cour d’appel de Paris, a tenu des propos racistes. Deux semaines après les faits, aucun scandale, aucune sanction : ni à l’Assemblée nationale, ni à HEC, ni à la Cour d’Appel de Paris, ni dans la « grande presse ». Même les partis de gauche n’ont pas jugé utile de porter l’affaire sur la place publique. Pas même un communiqué des associations antiracistes : ni SOS Racisme, ni la LICRA, ni le MRAP n’ont protesté.

 

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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 14:05

Sarkozy veut poursuivre la réhabilitation de lOAS

Mémoire . Les participants à la manifestation de l’OAS du 26 mars 1962 tombés sous les balles des soldats français vont-ils être « honorés » ?

Formellement, la date du 19 mars 1962 marque, avec la proclamation du cessez-le-feu, la fin de la guerre d’Algérie. Formellement, seulement. Car à partir de cette date, les partisans de l’Algérie française redoublèrent de férocité. Attentats à la voiture piégée, tueries, fusillades, appels à l’insurrection… À l’instigation de l’OAS, un déchaînement de violence innommable déferla sur l’Algérie jusqu’en juillet, faisant des centaines de victimes. Le 26 mars, le commandement de l’OAS appelle les Européens à la grève générale, et lance un mot d’ordre insurrectionnel. Rue d’Isly, des tirailleurs barrent la route aux manifestants, puis font feu. Bilan : 54 morts et 140 blessés. C’est le début de la fin pour l’organisation terroriste, dont la politique de la terre brûlée a fait couler trop de sang.

Quarante-six ans après ces événements, les anciens de l’OAS ont transformé cet épisode en un sinistre fonds de commerce, au service de la réhabilitation de l’organisation criminelle. Au prétexte d’honorer la mémoire des manifestants tombés rue d’Isly, ils appellent, sous couvert de l’association Souvenir du 26 mars 1962, avec l’appui de l’ADIMAD-OAS, l’association à l’origine des monuments érigés à la gloire des anciens tueurs, à un rassemblement, ce soir à 17 heures, à l’Arc de triomphe, pour raviver la flamme du Soldat inconnu (voir notre édition du 19 mars 2008). Le rassemblement sera suivi d’une messe célébrée à l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, haut lieu de l’intégrisme catholique et des combats d’arrière-garde orchestrés par l’extrême droite.

La cérémonie à l’Arc de triomphe, autorisée, comme l’an dernier, par le Comité de la flamme, avec le feu vert de la préfecture de police de Paris et du ministère des Anciens combattants, a suscité une levée de boucliers de la part des familles des victimes de l’OAS, d’organisations démocratiques et d’associations d’anciens combattants, comme l’ARAC et la FNDIRP, qui en demandent l’interdiction. « Ce haut lieu de la mémoire française ne saurait être investi, fût-ce le temps d’un dépôt de gerbe, par des factieux qui ont tourné contre la République les armes qu’elle leur avait confiées », écrivent, dans un communiqué commun, l’Association pour la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO) et l’association des Amis de Max Marchand, Mouloud Feraoun et leurs compagnons. Des protestations relayées par les sénateurs communistes Nicole Borvo et Guy Fischer, lequel rappelle que l’article 13 de la loi du 23 février 2005 permettant l’indemnisation des anciens terroristes en - cavale reste en vigueur.

Au-delà de ce rassemblement, les opposants à la réhabilitation de l’OAS craignent de voir réalisée, dans les jours prochains, une inquiétante promesse de campagne du candidat Sarkozy. Celui-ci s’était engagé, par écrit, à conférer la qualité de « mort pour la France » aux manifestants du 26 mars 1962, au même titre que les poilus, les résistants ou les morts en opération. « Tout indique qu’une telle promesse sera tenue prochainement », alerte le président de l’ANPROMEVO, Jean François Gavoury. Un tel acte de reconnaissance équivaudrait, pour l’association, à « une nouvelle prime octroyée à ceux qui ont soutenu l’OAS » et à « une marque de mépris à l’égard des militaires et des fonctionnaires […] tombés, victimes du devoir, sous les coups de l’OAS ». Ce geste, s’il devait intervenir, s’inscrirait dans la droite ligne de la falsification de l’histoire dont Nicolas Sarkozy avait fait l’un des axes majeurs de sa campagne présidentielle, dans le but de rallier à lui l’électorat d’extrême droite nostalgique des colonies. Une stratégie à laquelle le chef de l’État et le gouvernement ne semblent pas prêts de renoncer. Dans un entretien au quotidien algérien Liberté samedi dernier, l’ancien secrétaire d’État aux Anciens - combattants, Alain Marleix, interrogé sur les « commémorations et stèles provocatrices qui glorifient l’OAS », répond sans ciller que des « associations organisent parfois des manifestations ou commémorations qui, dès lors qu’elles respectent les règles de droit commun, […] sont autorisées ». Comme à Marignane, en 2005, ou plus récemment à Perpignan, les opposants à la réhabilitation de l’OAS n’entendent pas rester les bras croisés. Ils appellent, ce soir, à un « contre-rassemblement républicain » (1) pour dénoncer les hommages rendus à l’action d’une « organisation à la fois terroriste et raciste ».

(1) Se sont joints à cet appel : l’ANPROMEVO, Les amis de Max Marchand et de Mouloud Ferraoun et leurs compagnons, le Comité vérité justice pour Charonne, le MRAP,le collectif Anticolonial. org, Au nom de la mémoire.

                                      Lucie Martin ( "l'HUMANITE" , 26 mars 2008)

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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 09:14


 attention aux défenseurs sélectifs des Droits de l’Homme                

Je ne tiens pas la Chine comme un modèle de démocratie, pas plus que de socialisme et je n’ai aucun problème à exprimer une condamnation à tout manquement avéré aux droits humains où que ce soit. Droits humains incluant ceux de pouvoir manger, se loger, se vêtir, se soigner, s’éduquer…ce qui ne saurait amoindrir l’exigence de respect des autres droits : de penser, de se réunir, d’exprimer ses opinions dans le respect de celle des autres, ce qui exclut toute discrimination raciale, ethnique, religieuse, sexiste, philosophique, sociale…notamment.

Mais je me méfie des défenseurs sélectifs des droits de l’Homme et je pense à Reporters Sans Frontières, dont le président Ménard, invité du 20 h 00 de Pujadas le 25 mars, était venu sommer les autorités françaises, après sa prestation médiatique en Grèce à propos du Tibet et de la répression chinoise, de boycotter la cérémonie d’ouverture et de le faire savoir.

Quelle autorité peut avoir ce Grand Inquisiteur à qui l’UNESCO vient de retirer son patronage à « la journée de la liberté sur internet » organisée par RSF le 12 mars ?

L’UNESCO ne voulait pas s’associer aux différentes manifestations organisées à cette occasion, car pour RSF, il s’agissait de cibler une quinzaine de pays, dont la Chine, Cuba, Viet-nam, Iran, Arabie Saoudite….considérés comme « ennemis d’internet ». RSF ayant recensé 62 cyberdissidents emprisonnés dans le monde et 2600 sites fermés ? sans en dire plus sur le contenu de ces sites…

Il désigne les « dictatures illégitimes et liberticides » et les « démocraties légitimes »…(qui envahissent l’Irak par exemple ou colonisent la Palestine) et qui sont donc légitimées à nous débarrasser des premières !
Il n’a, par exemple, rien à dire sur le fait que les Etats-Unis qui contrôlent l’internet au niveau mondial, interdisent à Cuba de se connecter par câble ! Ce qui quadruple le coût de la connection par satellite. Ce n’est que l’une des conséquences du boycott qu’ils imposent à Cuba.

Et, cerise sur le gâteau, le financement (pour partie) de RSF par la CIA, via des officines-écran, n’est plus un secret pour personne. Ménard ne le nie pas, il minimise : c’est si peu de chose.
Pour en revenir au Tibet, j’ai toujours du mal à comprendre ce qui s’est réellement passé, quelle est l’ampleur exacte de ces évènements, qu’est-ce qui motivait les manifestants, leur but ? L’indépendance, la liberté religieuse ? Etaient-ils instrumentalisés ? Par qui ?

On a tous vu des images et entendu des commentaires contradictoires, mais l’accent a surtout été mis sur la répression et le black-out des autorités chinoises qui auraient « ramené l’ordre ». A quel prix ?

Evidemment on ne règle pas les problèmes, quand ils sont politiques, à coups de matraque ou de fusil. Mais, objectivement, quel Etat, quel qu’il soit, peut-il sans réagir laisser se développer des émeutes à caractère raciste, qui avaient pris, d’après certains reportages, la forme d’atteintes aux biens et aux personnes d’origine chinoise qui sont, rappelons-le, deux fois plus nombreuses que les habitants d’origine tibétaine. Sans doute est-ce là un problème politique mais, n’étant pas un spécialiste de l’histoire de ce pays, depuis fort longtemps intégré à la Chine, je me garderai bien de prononcer un avis péremptoire sur ce problème.

Je souhaite simplement que les autorités chinoises privilégient le dialogue à la répression car on ne peut cautionner, si tel est le cas, une répression physique qui ne pourrait qu’accentuer les clivages au sein de la société chinoise et entre la Chine et le reste du monde.

Bien évidemment, au stade actuel, je considère comme totalement disproportionnée et irresponsable la menace de boycott des Jeux de Pékin.
 
-Sur RSF, voir le livre de Maxime Vivas « la face cachée de Reporters Sans Frontière, de la CIA  aux faucons du Pentagone »

par René FREDON    (Blog anti libéral du Var)

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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 08:59

26 octobre 2006

Israël a utilisé des armes chimiques au eLiban et dans la bande de Gaza, par Jean Shaoul.

                                                                                                     phosphore_au_Liban-b314d-1-.jpg                                                                                                       
(Liban:Israël admet avoir utilsé des bombes au phosphore
" et moi qui croyais que c’était la propagande anti-sémite habituelle" Vauro, il manifesto, 24/10/06.)





WSWS, 25 octobre 2006.

 

Israël a admis qu’il avait utilisé des bombes au phosphore durant la guerre contre le Liban de l’été dernier, quelques jours après avoir été accusé dans un documentaire de la télévision italienne d’avoir utilisé des missiles avec du métal dense et inerte, hautement cancérigène, contre les Palestiniens à Gaza en juillet et août.

 

Après avoir déjà affirmé que les bombes au phosphore n’avaient été utilisées que pour délimiter ses objectifs, le ministre israélien Jacob Edery, a aujourd’hui confirmé que « les forces de défense israéliennes ont utilisé des bombes au phosphore durant la guerre contre le Hezbollah, pour attaquer des objectifs militaires à découvert ».

Les armes au phosphore causent des brûlures chimiques et la Croix-Rouge et des organisations de défense des droits de l’homme soutiennent qu’elles doivent être considérées comme des armes chimiques. L’utilisation d’armes chimiques contre des civils ou contre des cibles militaires dans des régions civiles est interdite en vertu des Conventions de Genève. Les Etats-Unis ont insisté pour que Saddam Hussein soit jugé pour avoir utilisé des armes chimiques contre des civils.

Le gouvernement libanais a accusé Israël d’utiliser des armes interdites, y compris des bombes incendiaires au phosphore et des bombes thermobariques, lors de la récente guerre. Les médecins dans les hôpitaux du Sud Liban ont dit qu’ils soupçonnaient que les brûlures qu’ils voyaient étaient causées par des bombes au phosphore.

Israël a lancé plus d’un million de bombes à sous-munitions au Sud Liban dans les quelques jours avant le cessez-le-feu, ce qui a résulté en au moins trois morts par jours, surtout des femmes et des enfants, et qui a rendu la région presque inhabitable.

Le volte-face d’Israël sur la question de l’usage d’armes au Liban ne contrevenant pas aux ententes internationales ne peut que renforcer les déclarations des médecins palestiniens qu’Israël a utilisé des armes expérimentales au métal lourd contre la population de Gaza.

La chaîne de télévision par satellite publique d’Italie, RAI News 24, qui a documenté l’an dernier l’utilisation par l’armée américaine de phosphore blanc contre la population contre des civils lors de l’assaut contre Fallujah en Irak, a présenté des reportages en provenance de Gaza de blessures graves difficilement explicables.

Les médecins ont demandé de l’aide pour identifier la cause de blessures étranges qui étaient très petites, souvent invisibles aux rayons X, et de coupures aux membres inférieurs provoquées par une chaleur intense. Ils ont observé qu’un nombre inhabituellement élevé de blessés avait dû subir l’amputation d’une et des deux jambes plus haut que la mi-cuisse à cause de brûlures. Le docteur Habas al-Wahid, le chef de l’urgence de l’hôpital Shuhada al-Aqsa, a déclaré à la presse que les jambes des personnes blessées avaient été séparées du corps « comme si on avait utilisé une scie pour couper l’os ».

Des douzaines de victimes présentaient un corps entièrement brûlé et des blessures semblables à celles que causent les éclats d’obus, mais qui demeuraient indétectables sur les radiographies. Les médecins ont dit qu’ils avaient retiré de microscopiques particules de fibres de carbone et de tungstène, une substance très cancérigène, des blessures. Le docteur Juma Saka, de l’hôpital Shifa à Gaza, a dit que les médecins avaient trouvé des petits points d’entrée sur les blessures des blessés et des morts et de la poudre sur le corps et dans les organes des victimes. « La poudre était comme un morceau microscopique, et c’est ce qui a probablement causé les blessures », a dit Saka.

Les médecins ont remarqué plusieurs cas où les patients, après qu’il était sur le chemin de la guérison, mourraient soudainement après un jour ou deux. « Nous ne savons pas ce que cela veut dire, de nouvelles armes ou quelque chose d’ajouté à une arme qui existait déjà », a dit Saied Jouda, le directeur adjoint de l’hôpital Kamal Odwan à Beit Lahiya.

Ces blessures ont été vues pour la première fois en juillet après qu’Israël eut lancé une offensive militaire massive contre Gaza à la fin de juin, prétendument pour retrouver le caporal Gilad Shalit, capturé par des militants palestiniens, et pour mettre fin au tir de roquettes Qassem vers Israël. La guerre qui a duré six semaines contre une population largement sans défense a détruit routes, ponts, maisons, usines de traitement de l’eau, centrales électriques et a tué au moins 286 Palestiniens et blessé 4200 autres selon un estimé des services d’urgence de Gaza. Dans l’ombre de la guerre barbare d’Israël contre le Liban, cette guerre a été peu couverte par la presse mondiale.

La majorité des morts et des blessures a été causée par des drones israéliens, des avions légers sans pilote contrôlés à distance qui ont attaqué des cibles préétablies.

L’émission a rapporté que les médecins de Gaza avaient accumulé des documents détaillés sur les blessures. Le docteur Mouawia, un chirurgien cardiovasculaire et directeur général des services d’urgence à Gaza, a expliqué, « Dans les principaux hôpitaux de Gaza, comme l’hôpital Shifa, nos collègues médicaux ont traité des blessures qui présentaient de petits trous, surtout aux jambes ; dans d’autres cas, on a retrouvé des fragments métalliques de diverses dimensions à l’intérieur du corps même et qui étaient en fait plus gros que les petites blessures. »

« J’ai personnellement rassemblé sur un CD la documentation relative aux 86 cas que je suis prêt à montrer, en Italie ou ailleurs, pour que les gens sachent ce qui s’est passé ici dans les derniers mois, alors que l’opinion publique était surtout tournée vers la guerre au Liban », a-t-il poursuivi.

«  Selon nous, Israël a utilisé des armes chimiques, comme de nombreux cas documentés le démontrent ; certaines personnes ont de graves brûlures aux organes internes sans qu’il n’y ait de blessures externes.

«  Dans les hôpitaux de Gaza, a ajouté Dr Mouawia, les médecins font face à une situation qui est vraiment difficile, aggravée par l’état de siège que nous avons à subir dans la bande de Gaza. C’est comme une prison à ciel ouvert : beaucoup de blessés sont morts à cause de la gravité des blessures causées par ces armes qui sont « différentes » des armes traditionnelles employées jusqu’à maintenant par l’aviation israélienne ». Il a affirmé qu’il n’y avait pas eu de nouveaux cas enregistrés depuis le mois d’août.

Après une longue recherche, des analyses d’échantillons des métaux trouvés dans les corps des victimes et une étude des blessures inhabituelles, les journalistes de l’émission en sont venus à croire que la cause la plus probable de ces blessures était des missiles très semblables à ceux fabriqués par les États-Unis : un explosif à métal dense et inerte (DIME).

Selon le magazine militaire Defence Tech, le DIME est un missile constitué d’une enveloppe de carbone qui éclate à l’impact en de minuscules éclats, déclenchant au même moment une explosion qui projette des lames d’une poudre très énergétique de métal lourd, comme le cobalt, le nickel ou le fer, en alliage avec du tungstène enveloppé de fibre de carbone. Il se transforme en poussière à l’impact, et perd son inertie très rapidement à cause de la résistance de l’air, brûlant et détruisant, dans un angle bien précis, tout ce qui se trouve dans un rayon de quatre mètres, contrairement aux éclats d’obus qui résultent de l’explosion d’une enveloppe de métal, conception courante des bombes actuelles.

Le métal est qualifié « d’inerte », car il n’est pas impliqué dans l’explosion, et non pas parce qu’il serait inerte chimiquement ou biologiquement.

Cette technologie fait partie d’une nouvelle gamme d’armes à « faible dommage collatéral » conçues pour minimiser les dommages causés aux biens à proximité de l’explosion tout en ayant un impact létal beaucoup plus important, mais limité à une région relativement restreinte. Donc, elle est « idéale pour les zones densément peuplées » et « aide les combattants à empêcher de perdre l’appui populaire », selon les dires de ses enthousiastes défenseurs.

L’émission de télévision n’a pas abordé la question à savoir si les Forces de défense israéliennes (FDI) avaient développé cette arme elles-mêmes ou si elle leur avait été fournie par les Etats-Unis pour qu’elles en fassent l’essai, utilisant les Palestiniens comme cobayes.

Lorsque questionné par un journaliste, un porte-parole des FDI déclara qu’« Israël n’a pas utilisé d’armes illégales en vertu du droit international. » Mais puisque DIME est nouvelle arme, le droit international n’a pas encore jugé de sa légalité.

Evidemment, les FDI ont refusé de parler officiellement aux reporters italiens puisque ces derniers ne citent que Yitzhak Ben-Israel, major général des forces aériennes d’Israël et ancien dirigeant du programme de développement des armes pour l’armée. Il n’a pas nié que ce fût une arme de type DIME, disant qu’« une des idées est de permettre que ceux qui sont visés soient atteints sans causer de dommages aux badauds ou d’autres personnes ».

Il a dit aux reporters que « c’est une technologie qui permet de frapper de très petites cibles ».

En d’autres termes, DIME serait l’arme parfaite pour le programme israélien d’assassinats ciblés d’opposants palestiniens au processus continu de suppression et d’humiliation du peuple palestinien.

Mais le grand nombre de morts par rapport au nombre des blessés dans la population de Gaza suggère que la supposée arme à « faible mortalité » - qui augmente la létalité dans une zone restreinte - pourrait avoir précisément l’effet opposé.

Le tungstène, le matériau qui sortirait en plus grande quantité de la zone ciblée, est aussi considéré comme hautement cancérigène et dommageable pour l’environnement. Le magazine New Scientis rapportait que dans une étude menée par l’équipe de John Kalinich de l’Institut de recherche en radiobiologie des Forces armées au Maryland, visant à simuler des blessures provoquées par des éclats, des fragments d’arme contenant un alliage de tungstène furent implantés dans 92 rats. En 5 cinq mois tous les animaux développèrent un cancer rare appelé rhabdomyosarcoma.

Les effets cancérigènes des alliances de tungstène (ainsi que l’uranium appauvri) sont étudiés par l’armée américaine depuis au moins l’an 2000. Il a été trouvé que ces alliages causaient des transformations néoplasiques des ostéoblastes humains (cellules chargées de la synthèse du tissu osseux).

Le Dr Mark Witten, un chercheur sur le cancer de l’Université d’Arizona, a dit qu’il était préoccupé par le possible lien entre le tungstène et la leucémie. « Mon opinion est à l’effet qu’il devrait y avoir beaucoup plus de recherches sur les effets sur la santé du tungstène avant que les militaires étendent son usage », a-t-il déclaré.

Carmela Vaccaio, une docteure à l’université de Parma, a examiné des échantillons envoyés par les reporters italiens de la bande de Gaza et a décelé un très haut niveau de concentration de carbone, aussi bien que du cuivre et de l’aluminium et du tungstène, ce qu’elle considérait comme des matériaux très inhabituels. Dans son rapport, elle conclut que « ces résultats pourraient concorder avec l’hypothèse que l’arme en question est un DIME ».

Pour ajouter à leur souffrance, les survivants palestiniens de ce nouvel armement peuvent s’attendre à être victimes du cancer.

Plus tard, dans une déclaration émise après le programme, l’IDF a nié l’utilisation d’arme de type DIME ajoutant que « pour des raisons opérationnelles, l’IDF ne peut spécifier le type et l’utilisation des armes en sa possession ».

Jean Shaoul

 

 Article original anglais publié le 24 octobre 2006

 Source : WSWS www.wsws.org

 

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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 08:22

EXTRAIT DES MEDIA LIBRES

 

Le 29 floréal an X (19 mai 1802), est promulguée la loi portant création et organisation de la Légion d'honneur, après avoir été adoptée par le Corps législatif par 166 voix sur 276 votants.

Le nouvel ordre, dû à l'initiative du Premier Consul Bonaparte, se voulait un corps d'élite destiné à réunir le courage des militaires _aux talents des civils, _formant ainsi la base d'une nouvelle société au service de la Nation. (/création de la légion d'honneur)/

"Lorsque j'ai fait mon service militaire, nous avions obligation, si nous étions en uniforme, de saluer tout membre de la Légion d'Honneur.
Vous me voyez saluer Boccuse, Arielle Domballe ou Inès de la Fressange !
C'est à mourir de honte !"(/Yahoo/).

[ modérateur : ca doit etre une citation mais le lien a sauté. ]

Je retiens "au talent des civils au service de la nation". Quel service ce personnage Ménard rend-il à la nation? Aucun, selon moi...
Les services de cette "organisation" couvrent 5 continents "grâce" à la vente de calendriers... C'est qu'il faut en vendre vu le prix des voyages en avion et le coût de fonctionnement des officines.
Un jour, peut-être, cette distinction sera remise aux méritants: Médecins au service des pauvres, savants, pompiers, personnes oeuvrant pour la défense de l'environnement et conséquemment pour la survie de l'humanité...

Mais ce jour là, la France sera démocratique et dirigée par des humanistes...
                                    jmb


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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 08:13
  
                                  2° TOUR DES MUNICIPALES DE CAGNANO
                                                            
                                                                      RECTIFICATIF

        Contrairement à ce qui a été annoncé, Ange FRANCIONI n'a été candidat sur aucune des deux listes en présence au 2° tour des élections municipales de  Cagnano.
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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 16:40

 « La colonisation sioniste, même la plus restreinte, doit soit s’arrêter, soit se réaliser au mépris de la volonté de la population indigène. Cette colonisation ne peut… se poursuivre et se développer que sous la protection d’une force sans lien avec la population locale, un mur d’acier que cette population ne pourra franchir. Tout cela ne signifie nullement qu’un accord est impossible, mais seulement qu’un accord de plein gré est impossible. Aussi longtemps qu’elle aura une lueur d’espoir de se débarrasser de nous, cette population ne monnayera pas cet espoir… elle n’est pas une populace, mais une nation, peut-être quelque peu en lambeaux, mais toujours vivante. Et un peuple vivant ne fait de tels compromis énormes sur des questions aussi inéluctables que s’il a perdu tout espoir… le seul moyen d’arriver à un accord est le mur d’acier… un gouvernement exempt de toute influence arabe. Autrement dit, le seul moyen d’obtenir un accord dans l’avenir, c’est de renoncer totalement à en obtenir un dans le présent. »

 Jabotinsky : "Le mur d’acier, nous et les Arabes", 4 novembre 1923

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 16:29

 

Appel des Partis communistes et ouvriers en solidarité avec le peuple palestinien de Gaza et de Cisjordanie affiche-drapeau-palestine-bis.jpg

 

 

Les crimes qui ont été perpétrés contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie sont une honte pour l’humanité.

Ces derniers jours, et dès son début, cette guerre d’agression contre Gaza a fait des dizaines de martyrs et des centaines de blessés, enfants et femmes pour la plupart. Dans cette guerre, Israël utilise des armes universellement prohibées. Israël occupe toujours plus de terres palestiniennes, poursuit l’établissement de nouvelles colonies, la destruction d’arbres et de plantations, la construction du mur de séparation, et continue à défier les décisions internationales légitimes. Toute cette tyrannie israélienne est approuvée et soutenue par l’administration américaine dont l’appui est révélé par l’envoi de navires de guerre américains en Méditerranée orientale, le long des côtes de la Syrie et du Liban.

Contrairement à ce qu’elle proclame,  cette mesure américaine n’a évidemment pas pour but le maintien de la sécurité régionale, mais bien l’ingérence directe dans les affaires des pays de la région et la préparation d’une guerre d’agression dont l’objectif est d’imposer par la force ses conditions à la région arabe par l’intermédiaire du Conseil de Sécurité.

Nous dénonçons la guerre brutale et agressive à l’effet dévastateur tant sur le plan humain que pour les infrastructures de Gaza et de la Cisjordanie, nous dénonçons également la politique de siège et de blocus, et nous appelons les groupes palestiniens à s’unir face à l’agression et à faire cesser le bain de sang. Nous demandons également aux gouvernements des Etats arabes de sortir de leur mutisme et de donner au peuple palestinien leur soutien financier, moral et informationnel.

Nous appelons les mouvements populaires, les syndicats, les mouvements de solidarité et de jeunesse et les partis politiques du monde entier à dénoncer les massacres quotidiens de Gaza et de Cisjordanie aussi bien que  le siège impitoyable et meurtrier imposé au peuple de Gaza qui ne peut obtenir ni médicaments, ni nourriture, ni combustible.

Nous demandons aux gouvernements d’adopter de toute urgence une attitude politique et humaine de soutien au peuple palestinien et de dénoncer la mobilisation des navires de guerre américains dont le but est de soutenir Israël dans sa guerre d’agression contre le peuple palestinien et de menacer la Syrie et le Liban. 

Mars 2008

 

Communist Party of Bohemia and Moravia- PADS, Algeria - Democratic Progressive Tribune, Bahrain -
Communist Party of Bangladesh - Workers’ Party of Belgium - Communist Party of Brazil - New Communist Party of Britain - Communist Party of Canada - Communist Party of Chile - Socialist Worker’s Party of Croatia - Communist Party in Denmark - Communist Party of Egypt - Communist Party of Estonia - Communist Party of Finland - German Communist Party - Communist Party of Greece - Hungarian Communist Workers’ Party - Communist Party of India - Communist Party of Ireland -Communist Party of Israel - Socialist Party of Latvia - Lebanese Communist Party - Socialist Party of Lithuania - Communist Party of Luxembourg - Communist Party of Malta - Party of the Communists, Mexico - New Communist Party of the Netherlands - Communist Party of Norway - Peruvian Communist Party - Phillipine Communist Party  1930 - Portuguese Communist Party - Socialist Alliance Party, Romania. - Communist Party of the Russian Federation - New Communist Party of Yugoslavia- African Communist Party - Communist Party of the Peoples of Spain - Communist Party of Sweden- Syrian Communist Party - Communist Party of Turkey

 

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 13:58
L’Union Juive Française pour" la Paix exige la levée des sanctions contre Bruno Guigue

Par l’Union Juive Française pour la Paix

Bruno Guigue, sous-préfet de Saintes en Charente-Maritime, vient d’être démis de ses fonctions par Madame Alliot-Marie, ministre de l’intérieur. Son crime ? Un texte publié sur Oumma.com où Bruno Guigue s’en prend au lobby pro-israélien en France. Les phrases reprises en boucle qu’on lui reproche sont celles-ci :

« À propos de terrorisme, l’Etat d’Israël, qui plus est, peut se targuer d’un palmarès hors compétition.(…) Ses admirateurs occidentaux doivent certainement s’extasier sur les prouesses d’une armée capable de tuer aussi aisément des enfants avec des missiles. Ils doivent aussi se confondre d’admiration devant les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat. »

Hélas ce que la ministre Alliot Marie qualifie de « violemment anti-israélien est la vérité nue : l’Etat d’Israël a commis et commet encore tous les jours des crimes de guerre.Depuis le début de la deuxième Intifada, 7000 Palestinien-ne-s, pour la quasi-totalité des civils désarmés ont été tués par les forces d’occupation. Depuis 1967, 650000 Palestinien-ne-s ont connu la prison et souvent la torture. Les assassinats politiques soi-disant ciblés, le blocus d’un million et demi de personnes dans Gaza affamée et privée de médicaments, la destruction du Sud-Liban, les confiscations incessantes de terre, bafouent tous les jours les Droits de l’Homme et le Droit International. S’il n’est sans doute pas le seul, comme le propose à tort B. Guigue dont les snippers tirent sur des petites filles à la sortie des écoles, Israël est par contre le seul Etat qu’ il est aujourd’hui interdit de critiquer en France.

 Notons, puique Madame la Ministre de l’Intérieur se révèle si sensible au « devoir de réserve » d’un sous-préfet, que le  14 avril 2006, un autre sous-préfet, celui de Calvi,  s’est ouvertement affiché comme  membre de la confrérie(catholique) St Antoine, et que le journal « La Corse »,ne s’embassant pas de circonvolution diplomatique a usé de l’xpression « le représentant de l’Etat »(…à la cérémonie religieuse ?)
    

  " La Corse", 14 avril 2006               


                                                                                     

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