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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 12:01

                                                   MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 SYRIE La police turque a trouvé du gaz sarin chez les terroristes d'Al Nosra

 Bahar Kimyongur

 

URGENT: SYRIE

 

La police turque a trouvé du gaz sarin

chez les terroristes d'Al Nosra

 

Hier matin, à l'aube, la Direction générale de la Sécurité (Emniyet Genel Müdürlügü) a mené une opération à Adana, dans la Sud de la Turquie, contre des cellules de l'organisation terroriste Jabhat Al Nosra, fer de lance de l'insurrection en Syrie.

 

Après avoir saisi plusieurs plans d'attentats, les unités antiterroristes de la police turque ont mené des perquisitions à douze adresses différentes et procédé à des contrôles routiers à divers points d'accès vers la ville.

 

La police turque a découvert 4 kg de gaz sarin.

 

Au cours de leur interrogatoire, les terroristes auraient avoué vouloir acheminer le gaz sarin vers les zones de combat en Syrie. 

 

La police enquête actuellement sur les pistes qui ont permis aux terroristes de se procurer cette arme chimique.

 

Cette information émane du journalZaman, un quotidien pro-gouvernemental turc.

 

Voici le lien:

http://www.zaman.com.tr/gundem_adanada-el-kaide-operasyonu-12-gozalti_2094730.html

 

                                              source:canempechepasnicolas

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 11:33
                                                                     PCF-OUTILS.jpg
 

 

        Salaires des patrons : "un camouflet pour la gauche"

 

 

  Olivier Dartigolles

 

    Une des trop rares propositions de gauche de l'ancien candidat François Hollande vient de disparaître corps et biens. Le projet de loi visant à limiter les hauts salaires de patrons n'est plus. C'est Pierre Moscovici qui a prononcé son éloge funèbre dans une interview aux Echos, déléguant au Medef le soin de s'auto réguler. Quel beau cadeau de départ pour Laurence Parisot qui quittera ainsi ses fonction sur un triomphe et quel camouflet pour la gauche.

 

De renoncement en renoncement, l'abandon de la limitation des hauts salaires patronaux est un double scandale. Il est d'abord un coup porté contre la justice sociale au moment où l'austérité s'applique implacablement sur les salariés, chômeurs et retraités dont le pouvoir d'achat fond comme neige au soleil. Il est ensuite un crime contre l'économie réelle car ces surplus indécents iront nourrir la bulle spéculative des marchés financiers, responsable de la crise actuelle.

 

Ce gouvernement trahit une fois encore sa propre parole. Cette volte-face est une nouvelle fuite en avant fédéraliste que nous ne pouvons que dénoncer. Reste au gouvernement de reprendre ses esprits. Adepte désormais de l'auto-régulation, que le gouvernement laisse les salariés décider du montant de leur paye. Ils sauront assurément se débrouiller.

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 11:30

                                                                      PCF-OUTILS.jpg

 

 

          L'Union européenne a décidé de mettre un terme à l'embargo sur la livraison d'armes à l'opposition syrienne.

Cette résolution autorise de fait les Etats qui le souhaitent, comme la France et l'Angleterre, à fournir dès maintenant des armements.

Le Parti communiste français exprime sa totale opposition à cette mesure. Outre que personne ne peut être assuré de maîtriser les « bénéficiaires » de ces livraisons, cette décision va conduire à une nouvelle aggravation et extension du conflit dont les populations sont les premières victimes. Faut-il le redire : il n'y aura pas de solution militaire à ce conflit.

Ceux qui persévèrent dans cette voie ne font qu'amplifier cette spirale meurtrière qui s'étend, chaque jour, au-delà des frontières de la Syrie et retarde d'autant une issue politique. Aujourd'hui, au contraire, l'urgence est de faire baisser le niveau d'intensité des combats et se préparer à engager un processus de sortie de crise pour une transition démocratique, conduisant à un changement de régime. C'est l'objectif de la Conférence internationale de paix en Syrie d'ouvrir ce chemin.

Le PCF se prononce donc résolument pour que soit mis un terme aux livraisons d'armes d'où qu'elles viennent et que toutes les parties concernées parviennent rapidement à un arrêt des combats et des violences. Les autorités françaises se doivent de prendre toutes leurs responsabilités pour contribuer activement à donner une chance à la paix, pour construire une nouvelle Syrie démocratique.

 

Syrie : Stopper l'engrenage
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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 08:18

            dollars-2.jpg                      dollars-2.jpg                        dollars-2.jpg                     

 

 

                                                       

En France, ce sont entre 60 et 80 milliards d'euros qui échappent chaque année à l'impôt, en rejoignant les cieux cléments de paradis fiscaux : l'équivalent de ce que représente le remboursement annuel de la dette publique !Loin d'être le fait d'une poignée de brigands isolés, cette évasion en bande organisée a pignon sur rue. Ses principaux organisateurs et bénéficiaires sont les entreprises du CAC40, les familles fortunées, les cabinets d'avocats des beaux quartiers et les banques. Et ce beau monde ne tremble pas plus aux appels du gouvernement à la moralisation qu’aux effets de manche de l'Union européenne.

 

 

Car loin d'organiser la lutte contre ces pratiques, l'Union européenne est en effet complice : le principe de libre circulation des capitaux qui est la pierre angulaire des politiques économiques a permis l'industrialisation des pratiques d'évasion fiscale.

 

L’Europe est d'ailleurs une terre d'asile pour ces paradis, et pas seulement la Suisse : Liechtenstein, Andorre, Luxembourg, Autriche, Pays-Bas, Îles britanniques de Jersey, de Guernesey, de Man... L'évasion fiscale est la conséquence de politiques de dérégulation en vigueur dans toute l'Europe visant à stimuler le capitalisme financier. Elle est la conséquence d'une course au moins disant fiscal...

Les chiffres :

=> 63.000 personnes dans le monde détiennent plus de 100 millions de dollars, soit une fortune cumulée de 40.000 milliards de dollars, c'est à dire la moitié du PIB mondial

 

=> 60 à 80 milliards d'euros d'évasion fiscale chaque année soit l'équivalent du déficit budgétaire. Qui creuse la dette ?

 

=> 1.000 milliards à l'échelle de l'Europe !

 

=> 600 milliards d'euros accumulés dans les paradis fiscaux par des particuliers ou entreprises français soit 10 % du patrimoine des français.

 

=> La dette fiscale de Google à la France via des surfacturations de filiales s'élève à 1 milliard d'euros !

 

=> 200.000 hyper-riches en France (patrimoine supérieur à 10 millions d'euro) sont concernés par l'évasion fiscale.

 

Source : PCF Jarnisy 54

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 08:11

 

 

                                                                      MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Face à face à Naplouse: 
   pierres contre buldozer détruisant des maisons palestiniennes...
                        Qui menace qui?

 

dimanche 26 mai 2013                                               

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 15:43

Non au suicide linguistique de la France, oui au multilinguisme!!!

 

 

Par Michel Guilloulogohuma.gif

"Les vrais modernes, ce ne sont pas ceux qui prônent l’anglais partout et avant tout, mais ceux qui mènent le combat de la diversité et du multilinguisme."

Cela suffit, il faut dire non à l’article 2 du projet de loi Fioraso sur l’enseignement supérieur et la recherche, qui sera examiné fin mai par l’Assemblée nationale, et ce pour une raison simple : ce texte permet, sans le dire explicitement, en contournant la loi Toubon, de remplacer le français par l’anglais comme langue d’enseignement pour les étudiants français dans les universités.

L’Académie française a dénoncé sans ambiguïté, le 21 mars, cette manœuvre, attirant l’attention « sur les dangers d’une mesure qui se présente comme d’application technique, alors qu’en réalité elle favorise une marginalisation de notre langue ». Véritable suicide linguistique, cette volonté de renoncer au français au bénéfice de l’anglais est depuis plusieurs années une constante de la vie politique et socio-économique de la France.

Mais le suicide est aussi culturel. Une partie de l’élite française cherche son modèle ailleurs, considérant le sien comme dépassé. Elle pense que la France serait plus heureuse si elle devenait américaine. Mais ce ne serait plus la France.

Pour parvenir à remplacer le français par l’anglais, on utilise le harcèlement, le contournement et le grignotage. C’est le contrôleur du train qui traduit son propos en anglais, le service recherche de l’université qui travaille en anglais, votre avancement qui dépend de vos seules publications en langue anglaise. Sait-on que les profils de candidature pour un poste d’enseignant titulaire dans l’université française doivent être obligatoirement traduits en anglais, ce qui permet de recruter un professeur ne parlant pas un mot de français. La publicité, les médias font tout, par ailleurs, pour rendre irréversible et naturel ce mouvement.

Cependant, cette tentative de substitution n’est pas à ce jour irréversible. Elle le sera demain si l’enseignement supérieur français est dispensé en langue anglaise, et ce d’autant plus si, comme le préconise le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, on enseigne une seule langue étrangère à l’école primaire, car ce sera l’anglais qui sera choisi majoritairement par les familles au nom de l’intérêt de l’enfant. L’heure est grave.

Les arguments en faveur d’une langue internationale unique sont connus. Il s’agit de disposer d’un véhicule linguistique commun pour faciliter les échanges, accélérer le progrès et circuler au mieux dans le « village global ». Cette pratique donne aux personnes la possibilité d’acquérir plus facilement une notoriété internationale et aux entreprises d’avoir accès à de nouvelles opportunités de développement dans un marché plus large. Dans cette perspective de la langue unique, l’anglais est aujourd’hui préféré au français et à toutes les autres langues. Faut-il en déduire qu’il faille abandonner le français ? Non, et pour plusieurs raisons.

En matière de choix linguistique, deux options sont possibles : la langue unique ou le multilinguisme. La langue unique présente un inconvénient majeur. Elle entraîne uniformisation des modes de vie et acculturation au bénéfice de la culture dont elle est issue. Quand il s’agit de l’anglais, c’est d’autant plus vrai que cette langue est celle de l’hyperpuissance actuellement dominante. Ce choix est une erreur, une mauvaise réponse à un vrai besoin. L’autre option, qui est le bon choix, c’est le multilinguisme. Il permet l’accès à la langue dominante, l’anglais aujourd’hui, ce qui peut changer demain, mais n’enferme pas. Antidote au repli identitaire, il offre une respiration vers d’autres cultures.

Faute de multilinguisme, on transforme l’ouverture linguistique en assimilation anglo-saxonne. Enfin, le principe de précaution doit à ce stade être rappelé. Qui peut dire aujourd’hui quels choix seront faits dans ce XXIe siècle en matière de langues, alors que le monde change et que les États-Unis ne sont plus aujourd’hui la seule hyperpuissance.

On constate, d’ailleurs, une croissance rapide du pluriel linguistique international du fait de la montée en puissance de langues de pays émergents tel le chinois, et d’autres langues monde comme l’espagnol. Le multilinguisme tant individuel que collectif a le vent en poupe.

Cependant, si on s’enferme dans l’unilinguisme anglais, alors le multilinguisme international qui est en train de se construire se fera sans la langue française.

Une double évidence s’impose, la faiblesse du français face à l’anglais en tant que langue unique, la force du multilinguisme face au concept de langue unique en général et à l’anglais en particulier. Ajoutons que le français est aussi un atout économique. Porte-étendard de la diversité culturelle, c’est une langue utile. La plupart des investisseurs en Afrique l’apprennent. Même les Chinois.

C’est, de même, un atout universitaire. Le français est attractif. Les gros bataillons d’étudiants étrangers de la France viennent des pays francophones. Faut-il renoncer à cet avantage ? Ils sont très nombreux aussi qui viennent d’ailleurs et qui parlent français, par exemple de Chine où la demande de français explose.

Dire que le basculement à l’anglais augmentera l’attractivité des établissements d’enseignement supérieur français, c’est oublier que les bons étudiants ne parlant pas français préféreront toujours l’original à la copie, c’est-à-dire les universités anglophones, et c’est faire fi des conséquences négatives sur l’image du français. Multiplier les programmes anglophones en France et à l’étranger, c’est se tirer une balle dans le pied, en montrant à la face du monde que la France ne croit plus à l’universalité de sa langue.

Par ailleurs, sacrifier au tout-anglais nos autres atouts légués par nos aînés et deux mille ans d’histoire serait contraire à l’intérêt français et une véritable folie.

Une folie car le choix de l’anglais langue unique amènera au décrochage des pays qui utilisent le français comme langue d’enseignement. Ce sera la fin de la francophonie. Pourquoi les pays francophones continueraient-ils à utiliser le français dans l’enseignement supérieur et la recherche si la France elle-même s’en détourne ? Comment continueraient-ils à enseigner en français si la France ne considère plus sa langue comme une langue importante ? De plus, outre la fin programmée de la francophonie, ce serait le déclin de l’influence de la France et de son universalisme.

On veut faire croire que, dans l’Afrique francophone où il est langue d’enseignement, le français est assuré d’un développement exponentiel du fait du fort accroissement démographique africain en cours. Pour ce courant de pensée, quelque 700 millions de personnes devraient parler français en 2050. Mais ceci n’est naturellement possible que si le français s’enracine en tant que langue africaine et que si, en cours de route, les pays d’Afrique n’abandonnent pas le français. Soyons conscients qu’il peut en être autrement, surtout si les Français continuent à déconsidérer leur langue et si la France ne fait pas l’effort de contribuer, comme par le passé, à son enseignement à l’étranger. Des craquements avertisseurs se font déjà entendre au Rwanda, au Gabon et même au Sénégal.

Une folie car le choix de l’anglais comme langue unique, sonnant le déclin de la France, affaiblira l’identité française et la nation qui reposent toutes deux sur une vision spécifique du monde, fruit d’une longue histoire allant de Saint-Louis à la République.

Tout sacrifier sur l’autel de la langue unique en pensant à tort que c’est la meilleure, voire la seule manière de faire pour accéder à la modernité et jouir de la prospérité, c’est accepter sa subordination et l’assimilation à un autre univers, et mettre à mal l’indépendance intellectuelle de la France.

Mais la tâche est difficile, les combattants de l’uniformité avancent à marche forcée. Il faut stopper immédiatement le basculement vers l’anglais langue unique sinon, telle une avalanche, il balayera tout sur son passage. Il s’agit de s’engager fermement dans la promotion du multilinguisme, ce qui suppose des politiques linguistiques affirmées et cohérentes : apprentissage de deux langues étrangères dès le plus jeune âge, promotion du français à l’international, généralisation du multilinguisme dans la société.

Les vrais modernes, ce ne sont pas ceux qui prônent l’anglais partout et avant tout, mais ceux qui mènent le combat de la diversité et du multilinguisme. Ils ont un train d’avance.

Michel Guillou est membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, président du Réseau international des Chaires Senghor de la Francophonie, directeur de l’Institut pour l’Étude de la Francophonie et de la Mondialisation (Université Jean-Moulin Lyon-III).

Tribune parue dans L’Humanité du 14 mai 2013

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 15:11

              DEUX RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLES!

 

 

Amis de la poésie, bonjour !

La Brigade d'Interventions Poétiques interviendra  dans la rue le mercredi 29 mai à 18H30.

Elle évoquera l’œuvre de Louis ARAGON enproposant une lecture de quelques-uns de ses textes à l’occasion du 30ème anniversaire de sa disparition. Cet évènement à l’initiative de Terre Corse, en collaboration avec Une Minute de Soleil en Plus, se déroulera au numéro 4 de la rue du Commandant Bonelli (derrière le lycée Jean Nicoli) où l'écrivain séjourna chez Justine et Arthur Poletti, militants communistes. Intellectuel engagé au PCF, romancier et poète de l’avant-garde littéraire, le « Fou d’Elsa », disparu le 24 décembre 1982, a profondément marqué le siècle de son empreinte poétique et de sa pensée émancipatrice.


Au programme de cette lecture-spectacle, la BIP interprètera  quelques poèmes inoubliables mis en musique par Jean Ferrat et Léo Ferré, ainsi que  quelques belles pages extraites de "Le roman inachevé" et "Amour d'Elsa"...
Dans cette BIP à vocation "tout terrain", on retrouvera cette fois-ci Virginie Cervoni, Marianne Dominici,
Jacky Micaelli, Jo Fondacci, Raoul Locatelli et Jacky Le Menn avec sa guitare et son accordéon.


Alain HAYOT, dirigeant national du PCF, rendra hommage à l’homme communiste que fut Aragon et dévoilera une plaque rappelant son séjour à Bastia en 1952.  
Après quoi, un apéritif sera servi sur place.

Venez nombreux car c'est dans la rue que nous voulons la poésie et la musique, et nous l'aurons ! Musica e puesia correnu per le strade !
Bien cordialement à tous,
Virginie Cervoni
           
    

 

       outils_de_section-1.jpg  SECTION LOUIS CALISTI DU CAP CORSE  outils_de_section-1.jpg        

                                           

 

Le repas fraternel des communistes du Cap Corse aura lieu le dimanche 2 juin, à 12H. au  restaurant « Le bon Clocher », à Canari.

                                                                                       

                                                                            

Réservez sans attendre au :

                     0675409992  et  0495377381

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 12:39

 

 

 

 

 

                                                        

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 12:29

  Clio

Clio, la Muse de l'Histoire

act-of-kill.jpgLe massacre des communistes indonésiens de 1965 : retour sur un des plus grands crimes contre l'Humanité du XX ème siècle

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

L'idéologie dominante ne se contente pas de ré-écrire l'histoire, elle pratique la mémoire sélective. A côté des crimes qu'elle commémore, ceux attribués aux forces communistes et progressistes, il y a ceux qu'elle passe sous silence, tente d'oublier.

 

La sortie dans les salles françaises du banalement sordide « The act of Killing » nous rappelle un des plus grands massacres du XX ème siècle, absents de nos manuels scolaires, de la scène médiatique, du débat historique : le massacre de masse des communistes indonésiens, en 1965.

 

Les cadavres remontent désormais à la surface, en Indonésie même, où toute référence aux « événements de 1965 » était proscrite sous le dictateur Suharto et encore largement tue.

 

Un rapport de la Commission indonésienne des droits de l'Homme (Komnas-HAM) a reconnu en 2012 pour la première fois le « crime contre l'humanité » qu'a constituée la répression anti-communiste de 1965.

 

En l'absence d'enquête internationale, de nature judiciaire ou historique, les chiffres exacts restent inconnus. Si les estimations ne descendent pas en-dessous de 500 000 morts, la fourchette actuelle – reprise dans The Act of Killing– serait de 1 à 3 millions de victimes.

 

Le massacre s'intégrait dans un coup d’État de Suharto visant à liquider le PC indonésien (PKI), avec le soutien bienveillant des États-Unis déterminés à éliminer une « menace rouge » qui, après la Chine et le Vietnam, risquait de faire tomber un des États les plus peuplés du monde.

 

Le premier parti communiste du tiers-monde et l'alliance anti-impérialiste de Soekarno

 

L'Indonésie d'après-guerre est associée à la figure de Soekarno, dont l’œuvre est résumée dans les cinq principes (Pancasila) qui posent comme fondement un nationalisme unitaire, lui-même inscrit dans une perspective internationaliste, teinté de « socialisme » et de tolérance religieuse.

 

Dans un État constitué de six grandes religions, 300 dialectes, 17 000 îles et 100 millions d'habitants, Soekarno se posait comme l'arbitre entre les forces sociales et politiques antagonistes, le garant de l' « unité nationale ».

 

Sa politique du front national, le « NASAKOM », consiste en une direction par le Parti national indonésien (nas) d'un mouvement unitaire avec d'un côté les groupements religieux conservateurs (agama), de l'autre les communistes indonésiens (kom).

 

La ligne du PKI était de constituer un « front populaire national » en vue de fonder une nation indépendante de l'impérialisme, une démocratie avancée sociale qui constituerait une étape vers le socialisme. Ce qui était pour Soekarno un but était pour le PKI une période transitoire.

 

Dans cette politique d'alliances, les communistes connurent une irrésistible ascension : le PKI avait obtenu 16% des voix aux élections de 1955 mais en 1965, le PKI comptait 3,5 millions d'adhérents.

 

Ses organisations de masse rassemblaient plus de 20 millions de sympathisants, soit un cinquième de la population indonésienne en 1965.

 

Le syndicat de classe SOBSI contribuait à mener la lutte de classe externe contre les vestiges de l'impérialisme néerlandais et britanniques, interne contre les éléments petit-bourgeois de l'alliance nationale, et la vieille classe dominante « nationale », celle des propriétaires terriens islamiques.

 

Puissant chez les travailleurs du pétrole, du caoutchouc ainsi que chez les petits paysans de Java et Sumatra,le PKI et ses organisations de masse donnent une perspective aux luttes : réforme agraire pour les paysans, nationalisation des ressources nationales.

 

Le massacre replacé dans un contexte international : la main de l'impérialisme

 

Après la chute de la Chine et l'enlisement au Vietnam, la montée du communisme indonésien inquiétait l'impérialisme américain, craignant tant la radicalisation du nationalisme anti-impérialiste de Soekarno qu'une révolution communiste.

 

Dans un premier temps, les Etats-unis vont apporter un soutien à tous les opposants de la « révolution nationale », finançant notamment le Parti socialiste (PSI), farouchement anti-communiste, et le parti islamiste Masyumi.

 

En 1958, la CIA offre les bases logistiques et militaires d'une rébellion armée à Sumatra, riche en pétrole. Le « gouvernement révolutionnaire » indonésien, sans base populaire, appuyé par les États-Unis et par les Partis socialistes et islamistes est défait en quelques mois par l'armée indonésienne.

 

Les Etats-unis changent de stratégie. L'armée constituant le seul rempart contre le communisme, ils lui apportent une aide de 65 millions de $ entre 1959 et 1965. Conscient de la manœuvre, Soekarno avait apostrophé l'ambassadeur américain : « Allez en enfer avec votre aide ! ».

 

Pour les services secrets américains et britanniques, il s'agissait de favoriser la faction « de droite », anti-Soekarno et pro-impérialiste, conduite d'abord par Nasrution puis par Suwarto, lui-même formé par les Etats-unis, face à la faction dominante « centriste », dirigé par Yani, pro-Soekarno.

 

Le prétexte à la vague sanguinaire contre-révolutionnaire survient le 30 septembre 1965 : un coup de force d'un quarteron de colonels qui proclame un « gouvernement révolutionnaire » après avoir exécuté six membres de l'Etat-major de la faction « centriste » de l'armée, dont le général Yani.

 

Suharto, en charge des troupes de réserves nationales (KOSTRAD), prend le contrôle de Djakarta, au nom du maintien du régime de Soekarno. En attribuant le putsch aux communistes, il déclenche « le plus grand massacre du XX ème siècle » selon les termes même d'un rapport de la CIA de 1968.

 

L'implication de la CIA, de l'ambassade américaine mais aussi des services britanniques ne fait aucun doute. Sans archives complètes américaines et indonésiennes, seule l'ampleur de la collaboration est encore à préciser.

 

Parmi les certitudes, ce sont les Etats-unis qui contribuent à former les officiers indonésiens, dans l’École des officiers de l'armée indonésienne à Bandoeng (SESKOAD), à la « guerre contre-insurrectionnelle » (territorial warfare).

 

De 1958 à 1965, la SESKOAD va former les différents échelons de l'armée pour lutter contre toute « insurrection » communiste, jusqu'à former les embryons de milices locales dans les quartiers et villages. Elles furent au cœur de la terreur de 1965.

 

La CIA va aussi jouer un rôle capital en élaborant la propagande anti-communiste des putschistes : non seulement faire circuler des faux sur les atrocités commises par les communistes mais surtout attiser les haines raciales (contre les Chinois) et religieuses (contre les athées).

 

L'ambassade et les services secrets auraient même rendu une liste de 5 000 cadres, à tous les niveaux, du PKI à l'armée indonésienne, facilitant ainsi sa traque et la décapitation du parti.

 

Alors que la répression faisait rage et que les journaux occidentaux étaient contraints, en les minimisant, de faire état du carnage, les ambassades et chancelleries occidentales maintenaient un silence officiel tout en louant en coulisses l'efficacité de la liquidation du PKI.

 

Le fruit du crime : 35 ans de dictature obscurantiste au service des multi-nationales américaines

 

Le bilan comptable de la répression ne peut rendre compte de la barbarie des actes : exécutions sommaires par balles ou décapitation, rivières jonchées de cadavres, déportation dans des camps, viols puis prostitution forcée, ce que reconnaît le rapport de 2012 de la Commission indonésienne des droits de l'Homme.

 

Pour les services secrets américains, le succès de la liquidation du mouvement révolutionnaire en Indonésienne fut une source d'inspiration pour les opérations ultérieures : de l'opération Phoenix au Viet-Nam jusqu'aux coups d'Etat et dictatures latino-américaines, Pinochet en tête.

 

Le déroulé de la répression est révélateur :

 

D'une part, le rôle d'impulsion de l'Armée, financée et formée par les États-Unis, comme en Amérique latine : c'est elle qui a lancé la « Terreur », identifiant et listant les ennemis, donnant le mot d'ordre de « Sikat » (liquidation, nettoyage) et surtout armant, formant et encadrant les milices.

 

Car l'essentiel des massacres revient à des milices civiles issues des partis religieux : NU (Nahdaltul Ulama) – avec sa branche de jeunesse fanatisée, l'ANSOR – et Muhammadiyah, deux organisations islamistes de masse, ancrés dans les communautés rurales, appelant à un djihad anti-communiste.

 

Ce rôle de bras armé joué par les islamistes ne doit pas occulter l'implication massive des autres forces religieuses :

 

hindous à Bali, pour la défense du système de caste et contre les influences chinoises ; chrétiennes à Java où les forces catholiques ont participé notamment à la formation du KAMI (Forum d'action étudiant), mouvement étudiant qui participa à l'épuration des communistes.

 

Il ne doit pas non plus masquer l'antagonisme social qui en est à l'origine. Loin d'être tous athées, les sympathisants communistes étaient souvent eux-mêmes musulmans, notamment dans les régions rurales javanaises.

 

L'antagonisme pendant la crise de 1965 s'est structuré entre santri, musulmans fondamentalistes, proches des propriétaires terriens, colonne vertébrale des milices islamistes ; et abangan, forme religieuse syncrétique, tolérante, ancrée dans les masses rurales sympathisantes du PKI.

 

L'évocation du motif religieux fut avant tout un puissant facteur de mobilisation pour les propriétaires terriens inquiets par la progression communiste, ainsi que pour une armée soucieuse de faire main basse sur la manne pétrolière.

 

L'hypocrisie américaine : double discours sur la lutte contre l'islamisme et pour la démocratie

 

L'hypocrisie américaine du discours de la lutte contre l'islamisme ne fait guère illusion. En Indonésie, comme en Afghanistan, au Yémen hier, comme en Syrie et en Libye aujourd'hui : islamisme, élites économiques conservatrices et impérialisme occidental font bon ménage.

 

Hypocrisie américaine du discours sur la « démocratie » capitaliste contre la « dictature » communiste. Pendant plus de trente ans, l' « Ordre nouveau » de Suharto a livré tous les échelons de pouvoir à l'armée dans sa « double fonction » de stabilisation politique et économique.

 

Les organisations islamistes, coordonnées par l’État dans le cadre du Conseil des Oulémas (MUI), encadraient les masses rurales.

 

Aujourd'hui encore, NU et Muhammadiyah sont deux des organisations islamistes les plus puissantes du monde,avec le réseau de madrasa (écoles coraniques), d'associations de charité, elles rassemblent plus de 60 millions de membres.

 

Dans ce schéma, comparable à l’Égypte de Moubarak (y compris dans le rapport aux Frères musulmans), Suharto a organisé la « dépolitisation des masses », diamétralement opposée à la « mobilisation populaire » qui fondait l'action de Soekarno et du PKI.

 

Pour Suharto, les « masses flottantes » devaient être encadrées par des organisations de masse, tel le syndicat unique FBSI, chargées de la collaboration de classe dans un système corporatiste, semblable au régime fasciste.

 

Dans ses 32 années de règne, les répressions sanglantes furent la marque de fabrique de Suharto. Pour ne citer que les cas les plus barbares, la répression du mouvement de libération du Timor oriental et celui de Papouasie occidentale firent au moins 300 000 morts.

 

L’enthousiasme des observateurs occidentaux n'eut pas de limites pour le miracle du « dragon indonésien ».

 

Suharto, comme Pinochet au Chili avec l' « Ecole de Chicago », fut prompt à mettre en place les recettes libérales de la « mafia de Berkeley » : austérité budgétaire, suppression des aides sociales (remplacées par la charité islamique), privatisations et fiscalité attractive pour les entreprises.

 

Gonflée par la manne pétrolière après 1973, les subsides du FMI et de la Banque mondiale, le « miracle indonésien » a profité aux multi-nationales, telles Shell ou BP dans le pétrole, ou encore Nike et Adidas dans le textile, ainsi qu'à une mince oligarchie corrompue.

 

En dépit de trois décennies de croissance économique, l'Indonésie compte encore 120 millions de pauvres, la moitié de la population vivant avec moins de 2 $ par jour, selon les chiffres de la Banque mondiale, 200 millions vivant avec moins de 4 $ par jour.

 

L'enrichissement spectaculaire d'une minorité contraste avec la paupérisation de la majorité. L'Indonésie est actuellement le pays où le nombre de millionnaires croît le plus vite: ils seront 100 000 en 2015, concentrant 500 milliards de $, les deux-tiers de la richesse du pays.

 

A l'heure actuelle, les 40 individus les plus riches d'Indonésie concentrent autant de richesses que 60 millions d'Indonésiens.

 

L'exemple indonésien met non seulement à jour l'hypocrisie des tentants de l'ordre capitaliste mais aussi ce à quoi conduit cette forme extrême de liquidation d'un Parti communiste de masse : dépendance nationale et paupérisation générale.

 

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 12:21

 

  UNE FOIS N'EST PAS COUTUME: Le Figaro, organe de la grande bourgeoisie(entre autres...)

 

Le Figaro

 

           Subventions aux partis : l'UMP à la diète, le jackpot du FN

Calculées en fonction des résultats aux législatives de 2012, les dotations annuelles de l'État aux partis politiques viennent d'être rendues publiques. Le PS devient le parti le mieux subventionné.

C'est jour de paye pour les partis politiques. Approuvé par Jean-Marc Ayrault, le décret officialisant les montants des aides annuelles d'État aux formations politiques a été publié mardi matin dans le Journal officiel. Première source de financement des partis, ces subventions, d'un montant global de 70 millions d'euros, se décomposent en deux parts. La première enveloppe est répartie en fonction du nombre de voix récoltées aux dernières législatives: un parti reçoit environ 1,60 euro par an et par voix sur cinq ans, s'il a passé le seuil de 1% des voix dans 50 circonscriptions. Cette somme peut être diminuée si le parti ne respecte pas la parité. La seconde fraction du financement public est destinée aux partis qui ont des élus: chaque parlementaire rapporte environ 42.000 euros par an à la formation à laquelle il est rattaché.

La taille des enveloppes étant indexée sur la performance des partis aux législatives, le PS tire logiquement son épingle du jeu et devient le parti le mieux subventionné. Il touchera environ 11,1 millions d'euros au titre des 8 millions de voix récoltées en juin 2012 et 17,4 millions d'euros au titre de ses 417 élus à l'Assemblée et au Sénat. Cela représente une subvention globale d'environ 28,5 millions d'euros, soit 6 millions de plus que lors de la précédente législature. De quoi permettre à la Rue de Solférino d'effacer les dépenses engagées lors de la campagne présidentielle - près de 22 millions d'euros, dont 10,7 millions ont déjà été remboursés par l'État - et de provisionner ses comptes en vue des campagnes municipale et européenne de 2014.

Autre grand gagnant de cette cagnotte publique, le Front national voit ses subventions multipliées par 3: il touchera environ 5,5 millions d'euros en 2013, contre 1,7 en 2012. Sans élu à l'Assemblée depuis 1988, le parti frontiste devait auparavant survivre sans la seconde fraction de l'aide publique. Depuis la débâcle des législatives de 2007 (4,3%), le FN, criblé de dettes, avait été forcé de multiplier les emprunts auprès des banques et de se financer via un ingénieux système de micropartis. Grâce à son bon score en 2012 (13,6%) et l'entrée à l'Assemblée de deux députés frontistes, cette page est désormais tournée.

L'UMP sous la menace du rejet des comptes de Sarkozy

La situation est en revanche très préoccupante pour l'UMP, qui touchera environ 20 millions en 2013 contre plus de 30 millions d'euros en 2012. La faute à des performances moyennes lors des dernières législatives, le parti ayant récolté près de 4 millions de voix de moins qu'en 2007. La faute également au non-respect de la parité: l'UMP, qui a présenté moins de 30% de femmes lors du scrutin de juin 2012, écope d'une retenue d'environ 4 millions d'euros sur ses subventions. Une autre menace plane sur les finances du premier parti d'opposition: le rejet intégral des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, sur lequel le Conseil constitutionnel doit statuer dans les prochains jours, pourrait le priver de plus de 10 millions d'euros de dotations. Le parti, qui doit rembourser l'achat de son siège de la rue de Vaugirard -32 millions d'euros sur 13 ans-, risque de se retrouver en situation de quasi-banqueroute à un an des municipales.

Autre parti en difficulté, le MoDem paye ses mauvais résultats aux législatives en perdant un tiers de ses subventions. La formation ne touchera que 931.000 euros en 2013. A l'automne, le parti avait déjà été contraint d'engager un plan social et de louer une partie de son siège pour rembourser des dépenses engagées lors de la campagne présidentielle de François Bayrou.

De son côté, Europe Ecologie-Les Verts profite d'1,5 million d'euros de subventions supplémentaires par rapport à 2012. Une bouffée d'air bienvenue, le parti n'ayant pas atteint au premier tour de la présidentielle le seuil des 5% ouvrant la voie au remboursement des dépenses réalisées lors de la campagne d'Eva Joly.

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