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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 17:00

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Crossing lines, ou comment se vendre à l’occupant
Bernard GENSANE

Je le dis très tranquillement comme je le pense : si les nazis avaient gagné, les successeurs de Clouzot et de Pierre Frenay (qui nous gratifièrent pendant la guerre de l’extraordinaire Corbeau, tourné dans des studios nazis – pardon allemands) joueraient pour la télévision en allemand.

Il se prépare actuellement à Paris une série policière où, nous dit Le Monde, « la langue de Molière est proscrite ». Cette série s’appelle Crossing Lines. Je n’en connais pas l’argument, mais comme je sais que la langue anglaise est parfois prodigieusement imprécise, je me permets de signaler que ce titre peut se traduire des manières suivantes (liste non exhaustive) :

Changer de ligne
Croiser des fils
Des lignes cruciformes
Des lignes qui se croisent
Des lignes transversales
Des lignes entrecroisées
La traversée des lignes

Une petite suggestion en passant : la forme en ing en anglais étant un peu n’importe quoi, on peut s’amuser cinq bonnes minutes en traduisant fucking machines.

La vedette de la série est française : il s’agit de Marc (Lucien) Lavoine, qui porte un nom qui fleure bon le terroir. Il donne – en anglais – la réplique à Donald Sutherland. Une fois qu’il a fini de tourner, il se double en français. Les autres acteurs, d’origine multiple et variée (j’espère qu’il y a parmi eux des Tchèques et des Hongrois que l’on peut payer à la sauce Bolkenstein), jouent également en anglais.

Parler dans la langue de l’autre, c’est penser comme l’autre, selon ses schémas. Jouer dans la langue de l’autre, c’est jouer comme l’autre, selon sa culture, sa langue, ses habitus. C’est être un autre.

Bien sûr, les producteurs se justifient sans problème : si l’on veut concurrencer les blockbusters (dans la langue de Molière : films à grand succès) étatsuniens (pardon : US), il faut tourner en anglais pour appâter les distributeurs internationaux. Ce qu’ont toujours fait, c’est bien connu, Truffaut, Manoel de Oliveira ou Fellini. Il vaut mieux effectivement, au XXIe siècle, tourner un gros caca en anglais qu’un bon film en italien ou en français.

Une question toute bête : pourquoi faut-il concurrencer les blockbusters US ? Qu’on les laisse vivre leur vie, qu’ils soient bons ou mauvais, et qu’on nous laisse vivre la nôtre. Passent actuellement sur nos écrans de télévision Borgen, une série danoise très innovante qui a été tournée en danois, et Les Revenants, une série française très prenante, très originale, coécrite par Emmanuel Carrère, tournée en français. Remercions l’auteur de L’Adversaire de ne pas s’être prostitué en écrivant dans la langue de Wall Street et de la CIA ! Les Danois ont produit en 2007 une fort bonne série policière sous le titre Forbrydelsen, un mot qui signifie « le crime ». Jouée en Danois. Arte, la grande chaîne culturelle, nous l’a présentée sous le titre « The Killing » ! Cette série était d’ailleurs tellement bonne qu’une chaîne étatsunienne l’a adaptée (pardon : en a fait un remake) de manière assez banale. Preuve qu’on peut être une nation de cinq millions d’habitants et s’exporter en restant soi-même.

TF1 devrait bientôt programmer Jo, une série conçue par René Balcer, brillant réalisateur et producteur canadien (New York police judiciaire). L’acteur principal, Jean Reno, joue en anglais, avec, selon les chargés de com’, un accent « presque parfait » (son accent est effectivement très bon). L’action se passe à Paris, avec des panneaux de signalisation en anglais (Eiffel Tower ? Magdalena Church ? Counterscarp Street ? The Father The Chair ?).

Vive le Danemark libre !

PS : la bande-annonce (pardon le teaser) se veut "américaine". Elle est grotesque (http://www.rue89.com/rue89-culture/zapnet/2012/12/11/pourquo...)

http://bernard-gensane.over-blog.com/

URL de cet article 18638
http://www.legrandsoir.info/crossing-lines-ou-comment-se-vendre-a-l-occupant.html
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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 16:54

                                                                           

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La situation en Syrie et la déclaration intersyndicale CGT-FSU-Solidaires
« L’ennemi principal est dans ton propre pays » (Karl Liebknecht, août 1914)
Georges GASTAUD

Il ne s’agit pas de s’aligner sur le « régime » Assad, comme ils disent, car le choix d’un régime relève de chaque peuple en vertu du « droit des nations à disposer d’elles-mêmes » constamment défendu par Marx et par Lénine, sans parler de Robespierre, de Jaurès ou de Ho Chi Minh. Il s’agit, pour nous Français, qui sommes les citoyens d’un pays dominé par l’impérialisme, de nous souvenir que l’impérialisme n’a pas qualité pour « libérer » des peuples et qu’il est au contraire l’ennemi principal de tous les peuples, y compris du nôtre : car « un peuple qui en opprime d’autres ne saurait être libre » (Marx). Qui croit sérieusement que Sarkozy ait voulu « libérer » le peuple libyen et non pas saisir l’occasion d’une guerre civile en Libye pour engager la recolonisation de l’Afrique avec les autres prédateurs du capital anglais et américain ? Maintenant c’est carrément l’impérialisme allemand « décomplexé » qui entre dans la danse au Proche-Orient en envoyant ses fusées « Patriot » en Turquie, et cela malgré l’opposition des progressistes allemands.

Au nom de quel « droit » Hollande a-t-il « reconnu » le conseil syrien comme représentant officiel de la Syrie ? Depuis quand, juridiquement parlant, un pays s’arroge-t-il le droit de dire QUI est légitime pour en gouverner un autre ? Il est évident que si ce « droit d’ingérence » cher au belliciste en chef BHL était universalisé, il mettrait aussitôt la planète à feu et à sang ; mais qu’on se rassure, il ne marche que du fort au faible car que dirait-on si le Tchad ou Cuba avait « reconnu » Al Gore et non Bush quand ce dernier a été « élu » dans les conditions frauduleuses que l’on sait ? Tout progressiste doit donc choisir, au niveau des principes, entre le « droit d’ingérence » NÉCESSAIREMENT IMPÉRIALISTE DANS LES CONDITIONS ACTUELLES et l’ensemble « droit des nations à disposer d’elles-même » + solidarité internationale DE PEUPLE A PEUPLE, avec les forces d’un autre pays. La ligne rouge c’est que des progressistes de nos pays impérialistes n’en appellent jamais à leurs propres gouvernants (c’est-à-dire à ceux qui mènent la guerre de classe contre nous ici) pour apporter la « paix » dans des pays qui, comme par hasard, firent partie de l’ancien empire colonial français ! Car cela revient à demander au loup d’aller arbitrer un différend entre les moutons d’un même troupeau.

Demain ce sera au tour de l’Iran, puis à terme des « BRIC », Russie et Chine, qui sont DÉJÀ dans le collimateur des re-colonisateurs occidentaux de la planète : il suffit de regarder une carte pour voir comment la tenaille de l’OTAN se resserre autour de la Russie, des pays Baltes à l’Asie centrale en passant par la Turquie, le Japon et la Corée du nord fermant le ban à l’est. Et là encore, la question n’est pas « pour ou contre Poutine » - tout communiste ne peut que combattre son régime contre-révolutionnaire – mais pour ou contre le repartage du monde par les impérialistes. Quant au peuple russe, l’histoire a montré qu’il est capable de s’émanciper par lui-même d’une dictature capitaliste.

Il est grave que des syndicalistes – non pas parce qu’ils sont bêtes ou méchants, mais parce que des décennies d’attaque contre le marxisme ont remplacé les critères de classe par des critères pseudo-humanitaires (forcément à géométrie variable : qui tient les médias définit le bon et le méchant tout à loisir…) – se portent à la tête de cette croisade, alors même que le pouvoir qu’ils appellent à intervenir à Damas démolit ICI ET MAINTENANT nos salaires, nos pensions, nos statuts, notre souveraineté nationale et notre industrie, en un mot notre pays qu’il est absurde de confondre avec son oligarchie destructrice. Le meilleur service à rendre aux opprimés du Sud, ce n’est pas de leur envoyer des « forces Licorne », c’est encore et toujours de renverser ICI nos propres capitalistes fauteurs de guerre.

Car la guerre est la politique (nationale), donc la lutte des classes INTERNES, continuée par d’autres moyens, et il est SUICIDAIRE pour des progressistes de demander aux loups qui nous dévorent ICI d’aller délivrer la veuve et l’orphelin AILLEURS. Quand ils se seront gavés là-bas, ils reviendront encore plus forts nous dévorer vivants ici !

Alors que se profile un nouveau cycle de guerres impérialistes qui, crise mondiale du capitalisme et faillite de la zone euro aidant, pourraient aisément dégénérer en conflits mondiaux, les communistes, les syndicalistes de lutte et les vrais patriotes républicains, doivent se souvenir du mot d’ordre de Karl Liebknecht en août 1914 : « l’ennemi principal est dans ton propre pays ».

Fraternel salut, et dialoguons dans le respect des personnes et des arguments.

Georges Gastaud

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 10:08

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  Le vice-président syrien : "Ni le régime, ni les rebelles en mesure de l’emporter"

dimanche 16 décembre 2012, par As asawra

Le vice-président syrien Farouk al-Chareh a affirmé au quotidien libanais al-Akhbar qu’aucun des belligérants ne pouvait l’emporter, appelant à un "règlement historique" après 21 mois de violences en Syrie, selon les extraits d’un entretien qui sera publié lundi.
"Aucune rébellion ne peut mettre un terme à la bataille militairement. Tout comme (les opérations) des forces de sécurité et des unités de l’armée ne mettront pas un terme à la bataille" non plus, a affirmé M. Chareh, interviewé à Damas il y a deux jours selon le quotidien.
"Certes, il est du devoir de l’Etat de protéger ses citoyens, mais il y a une différence (entre cela et) la poursuite d’une solution sécuritaire à la crise, il ne faut pas confondre les deux", a-t-il insisté.
M. Chareh, proposé en octobre par Ankara, fervent soutien des rebelles, pour remplacer Bachar al-Assad à la tête d’un gouvernement de transition en Syrie, a appelé de ses voeux un accord "historique" entre les parties.
"La solution doit être syrienne mais passer par un règlement historique incluant les principaux pays de la région et les Etats membres du Conseil de sécurité", a-t-il précisé.
"Ce règlement doit garantir en premier lieu l’arrêt de toutes les formes de violence et la formation d’un gouvernement d’union nationale avec de larges pouvoirs", a-t-il poursuivi, estimant que "chaque jour qui passe éloigne un peu plus la solution, militairement et politiquement".
"Nous devons défendre l’existence de la Syrie et pas mener une bataille pour un homme ou pour un régime", a-t-il encore déclaré.
"Les forces de l’opposition, armées, civiles ou affiliées à l’étranger, ne peuvent se dire unique représentant légitime du peuple syrien", a jugé M. Chareh.
De même que "le pouvoir actuel, avec son armée qui a son idéologie, ainsi que ses partis politiques, Baas en tête, ne peut créer seul le changement sans la participation de nouveaux (venus)", a-t-il poursuivi.
Selon Al-Akhbar, M. Chareh, vice-président depuis 2006 et personnalité sunnite la plus en vue au sein du pouvoir alaouite (branche du chiisme) contesté, n’a pas fait de déclarations publiques depuis juillet 2011.
Des informations faisant état de sa défection en août avaient été démenties par le régime, mais selon des personnalités de l’opposition, il serait en résidence surveillée.
Agé de 73 ans, celui qui fut pendant 22 ans chef de la diplomatie syrienne avant de devenir vice-président, a proposé dès le début en mars 2011 de la crise de servir de médiateur, déchiré entre sa loyauté envers le régime et son attachement à sa région natale Deraa (sud), berceau de la contestation.
Cherchant toujours à mettre fin à l’effusion du sang, il a, au nom du régime, organisé une réunion en juillet 2011 sur le dialogue national, mais celle-ci a fait long feu et la répression a repris.
Sa réticence à soutenir la guerre totale contre les contestataires a poussé la Ligue arabe à le qualifier "d’homme de consensus" et à proposer en janvier 2012 qu’il dirige la période de transition en Syrie vers un Etat démocratique, à la place du chef de l’Etat.

(16 Décembre 2012 - Avec les agences de presse)

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 09:57

 

 

 
  La boutique de l'Humanité  
 
  Hors-série 30e anniversaire de la mort de Louis Aragon

                                                                

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 09:52

 

 La vie du Parti    PCF-OUTILS.jpg   

 

 

 

 

  le 16 Décembre 2012

 

Les communistes ont voté "pour rallumer les étoiles"

 

 

Les adhérents du Parti communiste français ont largement adopté, à 73,15% des suffrages exprimés, pour le texte "il est grand temps de rallumer les étoiles, humanifeste du parti communiste français à l’aube du siècle qui vient." Les militants ont voté ces vendredi et samedi, avec une participation en hausse depuis le dernier congrès.

Pour Pierre Dharréville, membre du Conseil national du PCF, « ce résultat marque une forte volonté des communistes de poursuivre et amplifier la dynamique engagée depuis leur dernier congrès. Il témoigne également du souffle et de l'ambition par lesquels ils veulent nourrir leur combat face à la crise et au capitalisme, dans une Révolution citoyenne plus que jamais nécessaire. » Le PCF précise bien que le vote ne clot pas le débat ni les discussions. Ce texte servira de base commune aux discussions lors du 36ème congrès du PCF, qui se tiendra début février 2013. « Dans les semaines qui viennent, nous appelons les communistes à poursuivre le travail engagé afin d'enrichir cette base commune et de faire de notre congrès un événement politique retentissant pour notre peuple. »

Le texte alternatif numéro 1, « Unir les communistes pour un PCF de combat, marxiste, populaire et rassembleur » a obtenu 11,08% ; le texte alternatif numéro 2, « Combattre l'austérité, en finir avec le capitalisme », a obtenu 9,95%: et le texte alternatif numéro 3, « Un parti résolument communiste dans l'affrontement de classe ni abandon ni effacement », a obtenu 5,82%.  

Le résumé du texte voté

"Nous voulons changer le monde et  cela  ne  peut  plus  attendre. Face à la crise majeure du capitalisme, il est urgent de rompre et de bifurquer vers le chemin du partage,  de  la  démocratie, de  l’humain.  En  quelques  décennies,  nous avons changé  d’époque.  Mais  il  y  a  une contradiction  de  plus  en  plus  insoutenable entre  capitalisme  et  progrès  social,  démocratie, développement culturel, écologie. Le couple austérité/compétitivité ne nourrit que la finance. Tout cela plonge l’humanité dans une véritable crise de civilisation. Pour asseoir leur domination, les forces du capital déploient toutes les formes d’oppression.  Elles  poussent  les  feux  d’un  affrontement  identitaire,  fragilisant  les  individus, pointant  des  boucs-émissaires,  attisant  le choc des civilisations et favorisant le racisme.
C’est un piège !Nous voulons à l’opposé faire grandir une nouvelle conscience de classe, pour une libération de toute l’humanité. Nous,  communistes,  voulons pousser en avant  toutes  les  avancées  que  portent  les possibilités  inédites  de  mise  en commun, de partage, de coopération. Nous faisons le choix d’une société de femmes et d’hommes libres, égaux et associés. Notre projet porte l’ambition de l’émancipation humaine. Nous voulons la démocratie comme mode de vie. Nous voulons produire, consommer et partager autrement les richesses. Nous voulons nous donner les moyens de la planification écologique. Nous faisons le choix résolu de la  dignité  humaine,  du  vivre  ensemble,  du respect de la laïcité et de la démocratie, de l’accès  aux  connaissances  et  de  la  promotion des droits sociaux pour toutes et tous.
Pour gagner ces changements, nous proposons la révolution citoyenne, c’est-à-dire un vaste  mouvement  d’appropriation  populaire de  tous  les  choix  politiques.  Nous voulons démocratiser tous les espaces de la société, de la cité à l’entreprise. Notre stratégie a une dimension internationaliste et nous voulons faire sauter le verrou de l’Europe austéritaire.
Toute une partie du peuple de gauche s’est reconnue dans notre démarche et la dynamique du Front de gauche. Aujourd’hui, le gouvernement  met  en  œuvre  une politique sociale-libérale,  renonçant  aux  ruptures  attendues.  La  droite  et l’extrême-droite  sont en  embuscade.  Nous  voulons  être  la  force agissante de la gauche, capable d’être utile pour  imposer  un  profond  changement  de cap. Nous menons pour cela la bataille des idées  et  faisons  grandir  tous  les  fronts  du changement.
Nous  proposons  d’engager  une  nouvelle étape du Front de gauche, jusqu’à bousculer le rapport des forces et obtenir cette politique alternative sans laquelle ce sera l’échec. Les élections municipales, les élections européennes seront en 2014 deux enjeux majeurs,  dans  lesquels  la  force  du  PCF  et  de ses  élus,  celle  du Front  de  gauche  seront des  atouts  pour  construire  des  rassemblements  les  plus larges  possibles  à  gauche, pour  gagner  des  positions  contre  les  choix d’austérité.
Nous  voulons  un  nouvel  élan  pour  le  Parti communiste  français,  un communisme  de nouvelle génération. Nous voulons être toujours  mieux  un  parti d’émancipation,  d’action, de rassemblement,  un parti pleinement déployé dans la société, avec un esprit de reconquête dans les entreprises, les quartiers populaires, les jeunes générations.
Pour faire grandir l’humain d’abord, prenez le pouvoir !"

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 13:21

 

 

                           ASSEMBLEE CITOYENNE AJACCIO  14 DECEMBRE 2012

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 10:01

                                                                     NICOLI - 2ASSEMBLEE-CORSE.jpg

 

 

                                                                    V.BIANCARELLI

Intervention de Viviane Biancarelli

Rapport sur le statut de la langue Corse

Session plénière du 13/12/12.

 

« Nous ne considérons pas en termes d’opposition les deux langues, les deux cultures, qui nous habitent, ou plutôt qui se fondent en nous dans une culture à double appartenance :la culture française et la culture Corse ; c’est aussi cela l’identité Corse à notre époque. Quelle que soit notre appréciation, notre tendance, notre philosophie, nous ne pouvons échapper à cette réalité que pour notre part, nous acceptons comme un privilège, en n’imaginant pas qu’on puisse un jour effacer l’une ou l’autre, et nous ne considérons pas en termes d’opposition la langue française et la langue corse , menacée de disparition. Nous somme dans ce combat avec conviction, avec passion…

Il nous faut prendre en compte le fond commun à l’identité corse et la diversité, et surtout admettre le caractère évolutif de l’homme en qui le nouveau et la tradition se mélangent dans un mouvement qui fait que l’identité culturelle se crée toujours au présent. »

Monsieur le conseiller exécutif, chers collègues, ces mots sont ceux que notre regretté camarade Paul Bungelmi a prononcé en 1983 devant cette assemblée.

Ce propos illustre la conception que nous avons du bilinguisme et de la co-officialité qu‘en précurseur, nous défendons, faut-il le rappeler, depuis les années 80.

.

Et si nous aimons notre langue et notre culture, notre conviction ne s’est pas moins forgée sur une base scientifique, la socio linguistique, avec notamment, les travaux de J.B. Marcellesi, demeurant incontournables à ce jour.

Notre conception de la co-officialité ne subordonne aucune langue à une autre, tant pour nous, le bilinguisme est une chance, un atout indéniable pour une société; une richesse qu’il faut sauvegarder.

C’est en respectant chacune de ses langue que la société Corse parviendra à promouvoir celle des deux qui est le plus en danger.

 

Vous l’avez compris, pour nous, la co-officialité et le bilinguisme ne menacent en rien l’unité de la République, les conflits qui traversent les sociétés ne sont historiquement jamais d’ordre linguistiques mais toujours politiques ou sociaux. Bien sûr, l’obtention d’un tel statut, ainsi que la ratification de la charte des langues minoritaires mais surtout son application dans ses propositions hautes conduirait à une reformulation de la culture nationale, que pour notre part non seulement nous ne craignons pas mais que nous appelons de nos vœux. J’en vœux pour preuve, les différentes propositions de lois, élaborées en ce sens par les députés communistes depuis 1949.

Notre conception de la question dépasse bien entendu les frontières de notre île pour s’étendre à l’ensemble des langues et cultures de France, prenant en compte leur spécificité et leur degré de revendication en la matière.

Le problème de la langue, de sa survie et/ou de son devenir, ne peut être distrait des autres problèmes, économiques, sociaux, culturels politiques qui affectent la situation actuelle de la Corse et de sa population, les travailleurs et les sans-travail, la jeunesse en premier lieu ; pour autant le combat pour la survie de la langue ne saurait être relégué à un quelconque arrière-plan des préoccupations.

La ré-acquisition du bilinguisme par la société Corse est un projet ambitieux et d’une importance cruciale, nous le mesurons tous. Il suscite tant d’espoir : on ne doit pas risquer d’essuyer un rejet de la part de l’Etat, ou de la population, par ce que sa conception et son esprit, alimenteraient des craintes.

C’est l’adhésion populaire qu’il nous faut obtenir pour sa réussite, allant la chercher au cœur même de la démocratie, de l’indispensable débat public, seul en mesure de susciter la prise de conscience de la nécessité impérieuse de l’apprentissage, de la connaissance, de la maitrise et donc de la pratique courante et naturelle de la langue.

Alors, monsieur le conseiller exécutif,

Je ferais plusieurs observations concernant le document que vous soumettez au débat aujourd’hui.

La première relève de la méthode :

-         vous le savez, je vous en ai fait plusieurs fois  la remarque, nous regrettons qu’il n’y ait pas eu un débat publique organisé en amont.

-         une concertation préalable, large ,ouverte à l’ensemble des acteurs de la société Corse, aurait sans doute permis de parvenir à un consensus sociétal réaliste, sans pour autant amoindrir l’ambition et la portée d’un tel projet ayant pour objectif, je le rappelle, la sauvegarde de la langue  par la généralisation du bilinguisme .

Vous avez choisi avec sincérité, j’en conviens, une autre méthode qui nous conduit aujourd’hui à débattre, à s’opposer, ici entre nous, et dans la société, sur des aspects du texte qui font aujourd’hui obstacle, nous en sommes convaincus, à la réussite de l’objectif visé.

Ce projet de statut confond selon nous deux niveaux distincts, à savoir : le statut de la langue lui-même et les modalités de mise en œuvre de la co-officialité qui quant à elles suscitent un certain nombre de craintes, voire pour certains le rejet.

Pour la clarté des débats, et l’efficacité de nos travaux  il serait souhaitable selon nous, de séparer ces deux niveaux. Il serait de bonne méthode de les traiter successivement.

Car en définitive, ce document traite moins de la co-officialité entre la langue corse et la langue française, que des renforcements des prérogatives de notre assemblée.

En l’état, certains aspects du texte ne sont pas acceptables selon nous, notamment ceux qui touchent à l’enseignement et au statut des enseignants.

Faut-il rappeler que la question  du mode de nomination des enseignants , autre fois directement soumis à l’autorité du politique, a fait l’objet d’une grande bataille en France et que ce que vous nous proposez constituerait une régression et une remise en cause fondamentale du principe arraché de haute lutte par le camp progressiste sur ce point.

Il en va de même pour les programmes scolaires.

Bien sûr qu’il faut enseigner l’histoire et la géographie de la Corse ! Faut-il pour autant soumettre les programmes à l’approbation de notre assemblée? Quelle société voulons-nous ? Les programmes scolaires doivent-ils être soumis à l’approbation directe d’une assemblée qui peut changer de coloration politique (c’est le principe même de la démocratie) et donc orienter à son gré les contenus? Quelles garanties pouvons-nous proposer ?

Si comme vous le soulignez, il y a un hiatus entre service de l’Etat et la CTC, trouvons les moyens de le dépasser en précisant et en augmentant le rôle de la CTC. Ne facilitons pas le désengagement de l’Etat, qui doit fournir les moyens de la mise en œuvre de notre politique en la matière. Votre rapport rend seul responsable la CTC, alors même que nous proposons un statut de co-officialité nous dispenserions l’État de son devoir de mobiliser les moyens en ce sens.

L’essentiel de vos préconisations concerne l’enseignement, or en l’état actuel, ni la rue, ni la famille, ni l’école, prises isolément ne sont en mesure, loin s’en faut, d’assumer une telle charge. De plus il nous semble important de rester vigilant une certaine décentralisassions néolibérale et bureaucratique, vise à accélérer le transfère des charges sur les collectivités locales et les familles.

Aujourd’hui s’impose le recours à une multiplicité de démarches et de moyens divers dont il convient d’assurer la convergence, les interrelations et interactions indispensables.

La question de la langue, de la culture Corse est mieux ressentie dans les milieux où la culture en général revêt un caractère d’importance.

La conscience de l’importance de l’apprentissage et de la pratique courante de notre langue, recule parce que l’importance de la culture en général recule dans les valeurs de la société et c’est aussi contre cela qu’il faut lutter.

Les progrès de la co-officialité dépendent des progrès de l’alphabétisation dans son ensemble.

 

Le statut que vous proposez n’aborde pas la question des moyens financiers nécessaires à la mise en œuvre des mesures que vous préconisez. Il s’agit là encore, sans aucun doute, d’un effet du décalage de niveaux dont je parlais au début de mon propos.

La question des moyens est une question d’importance, car tout projet aussi pertinent soit-il, est inefficace si les moyens nécessaires à sa mise en œuvre sont insuffisants.

Et pour exemple, prenons la charte de la langue corse que toutes les communes de Corse n’ont pas signé car le coût il de leur mise en œuvre leur revient, dans un contexte économique où la mode est plus à l’économie, voire à l’austérité, qu’à la dépense.

Pour finir, nous souhaitons qu’un accord soit possible sur ce qui pour nous sont les points essentiels du statut de la langue.

A savoir, la place du corse dans les médiats dans la société civile, dans les services publics, et bien entendu sa place et son rôle dans l’enseignement, sur lesquels nous sommes prêts à avancer pour que la co-officialité soit effective

Si nous sommes d’accord ici sur ces points, nous serons en mesure de formuler une synthèse la plus large possible, rendant notre démarche crédible au regard de l’Etat.

Si nous y parvenons, il serait dommage d’échouer en raison de divergences portant sur des aspects dont le caractère indispensable n’a pas été démontré, pour la réussite de la mise en œuvre de la co-officialité, pour atteindre le bilinguisme. Nos travaux doivent donc se poursuivre pour que nous trouvions ensemble mais aussi avec l’ensemble des composantes de la société, qu’il faut gagner à cette cause, un chemin praticable vers le bilinguisme.

 

 

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 09:56
nechin.JPGLe PTB souhaite « la bienvenue » à Gérard Depardieu en lui présentant son projet de taxe sur les millionnaires
Article du Parti du travail de Belgique repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Il est 11H30 et il fait 0°C ce mercredi 12 décembre dans le petit village de Néchin, près de Tournai, quand une délégation d’une dizaine de militants du PTB s’est rendue au domicile du célèbre acteur français Gérard Depardieu afin de lui souhaiter « la bienvenue »… et lui présenter la taxe des millionnaires.

 

Cet acteur - qui est à la tête d’une fortune estimée à 85 millions d’euros - fait partie de la petite minorité d’exilé fiscale français qui veulent échapper à l’impôt sur la fortune dans leur pays.


Dans un esprit de bon accueil, la délégation du PTB est venue apporter un petit cadeau à l’acteur français : une boite complète de la taxe des millionnaires avec le mode d’emploi de son utilisation. « Cela devrait lui rappeler le pays, explique Benjamin Pestieau, président du PTB Brabant, qui menait la délégation. Avec ce cadeau, nous voulions sincèrement souhaiter la bienvenue à Gérard Depardieu mais l’avertir aussi que nous sommes en train de mettre tout en œuvre pour concrétiser le souhait de près de 80 % des Belges qui souhaitent la mise en place d’une taxe des millionnaires en Belgique. »


« Même si nous souhaitons à Gérard Depardieu du bon temps en Belgique, nous estimons que son action n’est pas solidaire vis-à-vis des salariés français et des salariés belges à qui on fait actuellement payer la facture de la crise et qui eux sont taxés très fortement », a encore expliqué Benjamin Pestieau aux nombreux médias présents. Il a conclu la visite en appelant le gouvernement belge « à mettre un terme à la concurrence fiscale déloyale actuelle pratiquée par la Belgique vis-à-vis de ses voisins ».


La vidéo du JT de la RTBF ici

 

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 09:51

                                                                          MARE NOSTRUM-copie-1

 

 pcp-congreso2.jpgXIX ème Congrès du Parti communiste portugais (PCP)

 

« Renforcer le parti, intensifier les luttes, construire l'alternative socialiste »

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

La propagande habituelle des médias dominants sur un « communisme en fin de cycle » a du mal à passer au Portugal. Le PCP jouit, selon les derniers sondages d'intentions de vote supérieures à 10% dans les sondages. Il rassemble plus de 60 000 militants, dont 5 000 ont rejoint le Parti depuis le dernier congrès en 2008.

 

Certains médias ont raillé un congrès comme on en faisait « il y a vingt ans ».

 

On parle d'une initiative nationale préparée depuis plus de neuf mois. Par plus de 1 200 réunions, assemblées locales, sur les lieux de travail et dans les quartiers, auxquelles ont participé directement plus de 20 000 militants.

 

Un congrès « d'un autre temps », c'est un travail d'amendement minutieux réalisé sur le « Projet de résolution politique » proposé au mois de septembre par la direction du Parti. L'ampleur des modifications, rajouts, suppressions étant révélateur des débats, tensions, consensus qui animent le Parti.

 

Du 30 novembre au 2 décembre, ce sont 1 200 délégués de tout le Portugal ainsi que de l'émigration qui ont participé à la définition des grands axes du Parti pour les quatre années à venir, pour ce XIXème Congrès du Parti communiste portugais (PCP).

 

Un Congrès qui fut également l'occasion de rendre hommage au dirigeant historique du Parti communiste portugais : Alvaro Cunhal dont on fêterait le 100ème anniversaire.

 

Un hommage à une mémoire que le PCP fait vivre au quotidien : celle du résistant au salazarisme, au colonialisme, au pouvoir de la réaction. Celle du constructeur du parti dans la clandestinité, de l'organisateur de la Révolution d'Avril mais aussi de la lutte contre le processus contre-révolutionnaire entamé par la réaction, la social-démocratie après 1975.

 

Hommage au militant et au théoricien qui a fait le choix conscient de rester fidèle à la théorie et à l'organisation marxiste et léniniste – « le parti léniniste avec sa trajectoire propre », comme il aimait à définir le PCP – au moment où euro-communistes, puis réformateurs et refondateurs appelaient à mettre un terme à la parenthèse communiste.

 

Réaffirmation des fondamentaux : rôle central du parti, convergence des luttes, perspective du socialisme

 

Ces fondamentaux théoriques et organisationnels, ceux posés par Alvaro Cunhal, ont été réaffirmés par le Congrès, au moment où d'autres partis font le choix en Europe de la transformation en une autre organisation et de l’éclectisme théorique.

 

Comme l'a souligné le secrétaire-général du PCP, Jeronimo de Sousa, lors du discours de clôture, il s'agit dans la période de « renforcer le parti, intensifier et faire converger les luttes, affirmer qu'est nécessaire et possible une alternative patriotique et de gauche ».

 

Une préoccupation que l'on retrouve dans la principale motion adoptée par le Congrès intitulée « Avec la classe ouvrière et les travailleurs, intensifier la lutte de masses, rompre avec les politiques de droite, construire l'alternative » :

 

Après avoir dressé le bilan de la casse des droits sociaux et de l'appareil productif, la motion souligne « les batailles importantes conduites par les travailleurs sur les lieux de travail, dans le privé comme dans le public », soulignant le rôle joué par la CGTP, force motrice du mouvement syndical unitaire dirigée depuis cette année par le dirigeant communiste Arménio Carlos.

 

Depuis le dernier congrès de 2008, le congrès insiste sur les réussites historiques des quatre grèves nationales mais aussi d'un certain nombre de manifestations et de luttes sectorielles.

 

La motion pointe alors le « rôle fondamental du PCP » dans la « préparation, la mobilisation et la concrétisation des luttes », valorisant la présence des communistes « en première ligne des actions militantes dans les lieux de travail, aux piquets de grève et dans la rue ».

 

A toutes les « victimes de l'exploitation et de la paupérisation causées par cette politique de classe, à ceux qui réclament un autre cap pour le pays », le Congrès du PCP appelle à l'intensification et à la convergence des luttes, ouvrant la voie à la « construction d'une véritable alternative, patriotique et de gauche ».

 

Des avancées dans un débat encore ouvert : critique de l'UE, de l'euro, du PGE, affirmation du socialisme

 

Rien de nouveau sous le soleil du côté du PCP ? En réalité, le document préalable, les débats dans les sections ont conduit à de prudentes avancées sur un certain nombre de points.

 

D'abord sur la critique de l'euro et de l'Union européenne. Est réaffirmée une critique radicale de l'Union européenne, analysée comme « instrument politique de la domination du grand capital », « bloc impérialiste et non contre-poids à l'impérialisme américain », ce qui conduit le PCP à la conclusion que « cette Europe n'est pas réformable ».

 

Une autre Europe des travailleurs et des peuples ne peut donc passer que « par la mise en échec du processus d'intégration européenne et par la défense de la souveraineté nationale ».

 

Si cette analyse n'est pas nouvelle, elle s'est radicalisée, notamment sur la question de la monnaie unique : l'euro. Le PCP réaffirme la justesse de ces analyses sur l'euro comme « instrument au service de l'exploitation des travailleurs et des peuples et de l'approfondissement de la rentabilité du capital ».

 

Le PCP a dénoncé également dans la crise de la zone euro pour imposer une fuite en avant vers « plus d'Europe », imposant des relations coloniales, et détruisant ce qu'il reste des souverainetés et des démocraties nationales.

 

Si le débat a fait avancer les lignes vers une critique plus radicale de l'UE, la question de la sortie de l'euro et de l'UE n'a pas été tranchée bien que posée, et soulevée par un certain nombre d'amendements de sections.

 

Deuxième point essentiel, la réaffirmation du socialisme comme projet alternatif.

 

Un socialisme qui pour le PCP ne peut pas de construire « en évacuant les expériences historiques de construction du socialisme ou en ignorant les questions centrales de la conception marxiste-léniniste de la révolution ».

 

Le socialisme est présenté comme la seule « alternative au capitalisme ».

 

L'analyse plutôt positive mais à approfondir des expériences historiques de construction du socialisme, en premier lieu celle de l'URSS, la mise en avant des expériences actuelles de construction du socialisme en Amérique latine ou en Asie (avec des réserves nouvelles sur la Chine) sont des points approfondis par rapport au dernier congrès.

 

L'essentiel des débats, encore ouverts, porte sur la transition vers le socialisme : le projet ancien d'une « politique patriotique et de gauche » insérée dans le cadre plus large de la « démocratie avancée ».

 

Beaucoup de questions restent en suspens, largement débattues dans les organisations du parti : quelles alliances politiques et sociales ? Comment réaliser la rupture révolutionnaire ? Sur quelles propositions de rupture ?

 

Un certain nombre de ruptures ont été précisées : rupture avec l'intégration européenne ; rupture avec les privatisations et proposition de nationalisations des secteurs stratégiques ; rupture avec les politiques de droite portées tant par la droite que par le PS.

 

Mais les conditions de l'adoption de ces propositions de rupture, et plus largement la question de la transition de cette démocratie avancée au socialisme reste ouverte.

 

Enfin, dernier point : la solidarité internationale anti-impérialiste et le mouvement communiste international.

 

Sur le plan de la lutte anti-impérialiste, le PCP a publié une motion de solidarité avec « les travailleurs et les peuples en lutte ».

 

Le Parti dénonce ainsi sans ambiguïté les manœuvres impérialistes contre la Libye hier, la Syrie et l'Iran désormais, et réaffirme sa solidarité avec les peuples en lutte, en premier lieu celui palestinien et cubain.

 

La question des liens avec le mouvement communiste international a conduit à certaines clarifications nouvelles.

 

Parmi les 63 partis et organisations invités au Congrès, 50 étaient des partis communistes. Les autres regroupant essentiellement des mouvements de libération nationale issus des anciennes colonies portugaises.

 

Le Congrès fut l'occasion de réaffirmer la position du principe du PCP sur le Parti de la gauche européenne (PGE). Pour le PCP, les« raisons qui l'ont conduit à ne pas intégrer le PGE sont toujours valides »

 

Le PCP réitère son analyse selon laquelle « une structure de nature supra-nationale et réformiste comme le PGE non seulement ne contribue pas à l'unité et à la coopération des forces communistes et progressistes en Europe, mais introduit de nouveaux facteurs de division et d’incompréhension ».

 

Le PCP valorise au contraire la démarche des « Rencontres des partis communistes et ouvriers » dont la dernière s'est tenue à Beyrouth du 22 au 25 novembre.

 

 

Forts d'effectifs militants en progression constante, sûrs de ses fondamentaux théoriques et organisationnels, le PCP est prêt à mener la lutte dans la période qui vient non seulement pour mettre en échec le plan d'austérité commandité par l'UE, mais aussi pour rompre avec le système capitaliste et construire une alternative de société qui porte le nom de socialisme.

 

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 09:36

                                                                                                                                  

  MAURICETHOREZjpg.jpg"QUE LES BOUCHES S'OUVRENT..."   Soviet---Hammer-02.gif

                   (Maurice Thorez)

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  FVER-PCF

 

 

 En exclusitivité pour lepcf.fr, ce qui doit changer dans les statuts du PCF...

Statuts du PCF : les modifications proposées par la direction
par  lepcf.fr

Difficile pour un non initié de suivre les objectifs des modifications de statuts. le texte proposé par la direction pour le prochain congrès ne fait pas référence aux status actuels et donc les changements ne sont pas visibles. C’est pourquoi nous proposons dans cet article une comparaison détaillée des textes. Un fichier attaché contient un document contenant les deux versions comparées paragraphe par paragraphe. La comparaison a été possible car le plan de document est identique. elle a été réalisée par un logiciel bureautique, puis revue. Les suppressions apparaissent en rouge et caractères rayés, et les ajouts en rouge soulignés. Beaucoup d’ajouts sont de détails, et parfois surprenants, mais les principaux changements sont présentés dans cet article.

Préambule

Dans le préambule, un ajout qui est révélateur des objectifs et des connaissances historiques des rédacteurs de ce projet. Dans cette partie qui propose en quelque sorte une "définition" de l’engagement communiste, une phrase précisaient que les enjeux des luttes de classes "revêtent de plus en plus une dimension européenne et mondiale". Cette phrase a été remplacé par un paragraphe révélateur :

En Europe et dans le monde, les luttes revêtent une dimension nouvelle. Nous avons changé de monde. Une nouvelle configuration sociale et politique est à l’oeuvre, un affrontement de classe mondial, où le pire côtoie des alternatives porteuses d’espoir. Aujourd’hui, le combat politique quotidien en France est imprégné du combat politique européen et mondial.

On voit d’une part que les rédacteurs ignorent ou font semblant d’ignorer les très fortes racines internationalistes des communistes, dont des générations de militants se construites dans les luttes anticolonialistes, de la guerre du Rif à celle d’Algérie et du Vietnam, dans l’action pour la paix, contre les guerres partout sur la planète, contre le pire du coup d’état fasciste au Chili, contre la dictature militaire grecque, etc... Le parti communiste a toujours été "imprégné" des combats du monde, et il développait beaucoup plus de contacts internationaux sur toute la planète avant la mutation... Cette modification veut faire croire que ce caractère "mondial" serait nouveau, refuse de lui donner son nom historique d’internationalisme, et introduit systématiquement le mot "européen" à coté du mot "mondial". C’est la vraie nouveauté qui avance masquée car tout communiste comprend bien que les luttes en France sont tout autant confrontées aux enjeux de l’Euro qu’à celui des économies émergentes, de la sortie de la France Afrique, de la domination de l’OTAN, du refus des guerres Françaises en Afghanistan, Libye et aujourd’hui Syrie... Mais la direction veut imposer l’idée que la France ne peut rien en dehors des politiques européennes... Même dans les statuts !

Dans le préambule, on autre ajout, qui de fait semble anodin mais qui renforce une conception idéaliste de l’engagement militant, qui favorise un engagement "intellectuel" de couches moyennes supérieures, et ignore les racines de classe de l’engagement populaire.

L’adhésion est un engagement et un acte de femme et d’homme libres. Une volonté de comprendre le monde et d’agir sur lui, pour le transformer. C’est à cette fin que les communistes ont choisi la structuration en parti. Ce choix d’organisation vise à l’efficacité collective sur la durée.

Donc les hommes et les femmes sont libres et ils choisissent librement de s’engager ou non... On pourrait faire une émission de téléréalité avec de telles conceptions... Non, les femmes et les hommes ne sont pas libres de choisir leur engagement. La plupart sont face aux difficultés de la vie, aux pressions du chômage, de l’encadrement, de leur patron, des médias et du discours dominant. S’il existe des militants qui arrivent à l’engagement par une décision réfléchie pour comprendre le monde et agir, la plupart des adhésions se font d’abord dans une relation de proximité avec un camarade de lutte, de solidarité, de résistance ou de fête, et l’adhésion n’est qu’une étape dans un long processus ou il faut des efforts permanents de l’organisation pour conduire un nouvel adhérent à s’engager progressivement, prendre le temps de nouvelles lectures, retenir des arguments critiques contre le discours quotidien des médias, ce qui supposait historiquement un effort permanent de formation à tous les niveaux. il n’est pas de liberté sans éducation, sans apprentissage de l’autre et du monde, et l’adhésion est d’abord un geste de rencontres entre un militant et le nouvel adhérent qui n’est qu’une promesse de liberté... si le chemin de l’engagement se poursuit.

Une anecdote dans le paragraphe 1.2 "une pleine capacité d’initiative"... le mot organisation a été remplacé par "instance"... il semble donc qu’il existe des "instances" qui ne soient pas organisées... ?!!!

1.4 l’organisation de proximité.

Difficile d’interpréter les réécritures nombreuses. Un point positif, l’ajout d’une phrase qui considère que la création des cellules et des sections est de la responsabilité de toutes les instances... reste à concrétiser par un vrai travail de direction ! Par contre, l’importance de l’organisation sur les lieux de travail est affaibli, la phrase " Le développement de l’organisation et de l’activité communiste sur les lieux de travail, moyen décisif du développement de leur stratégie, est l’affaire de toutes les instances du parti." étant supprimée et le mot "lieux de travail", simplement ajouté plus loin dans la liste des efforts d’organisation...

Cela dit, l’objectif de ces réécritures reste mystérieux...

paragraphe 1.4 de 2005 (en italique les parties supprimées) paragraphe 1.4 de 2012 (en gras les parties ajoutées)
Le développement d’une activité tous terrains suppose une implantation de proximité au plus près des milieux de vie et de travail où se tissent les solidarités concrètes. Elles se tissent également à travers la diversité des liens qui se développent à partir de centres d’intérêt communs. Cette proximité permet une participation active à la réflexion, à l’action et à la prise de responsabilités partagée entre membres du PCF et non membres. Parallèlement, l’efficacité implique que les membres du Parti communiste français se réservent des lieux pour analyser, proposer, décider, organiser leur activité.

Les sections dans lesquelles ils s’organisent, les cellules qu’ils constituent dans leurs quartiers, leurs villages, et leurs lieux de travail permettent aux communistes de développer leur activité au plus près des lieux de vie et de travail.

L’existence du plus grand nombre de cellules, ouvertes sur la société, faisant preuve d’initiative est un besoin pour organiser l’activité communiste sur tout le territoire national.

Les communistes considèrent les lieux de travail comme des lieux où l’action politique est nécessaire à la démocratie et encouragent les salariés à s’y organiser. Le développement de l’organisation et de l’activité communiste sur les lieux de travail, moyen décisif du développement de leur stratégie, est l’affaire de toutes les instances du parti.

L’initiative des communistes vise à favoriser l’intervention politique des femmes et des hommes, des salarié-e-s et de toutes les catégories sociales concernées. Elle contribue à l’élaboration des réponses nécessaires, comme au développement des mobilisations et des luttes qui peuvent permettre d’avancer dans leur mise en œuvre. Elle s’organise dans un cadre géographique, dans les entreprises, lieux de travail et zones d’activités, comme sur toutes les questions ou autour de tous les centres d’intérêts qui sont l’objet d’enjeux politiques.

Toute activité prend la forme que décident librement celles et ceux qui en prennent l’initiative. Elle peut être accompagnée de la création d’un comité, collectif, groupe de travail, réseau, collectif de coordination… destiné à favoriser sa réussite et à en assurer la maîtrise démocratique par ses participant-e-s. A côté de nécessaires formes d’activité permanente, d’autres peuvent s’instaurer pour la durée d’une initiative.

En coordination avec les instances du Parti, ces comité, collectif, groupe de travail, réseau, collectif de coordination… décident de leur mode de fonctionnement, de leur financement et de leurs initiatives. Ils nourrissent le travail d’élaboration et d’initiative des instances du Parti.

Le développement d’une activité tous terrains suppose une implantation de proximité au plus près des milieux de vie et de travail où se tissent les solidarités concrètes : avec notamment des cellules dans les quartiers, les villages, les lieux de travail, et des sections ouvertes sur la société et faisant preuve d’initiatives. C’est un besoin pour organiser l’activité communiste sur tout le territoire national.

Cette proximité permet, à partir de centres d’intérêt et d’objectifs communs, une participation active à la réflexion, à l’action et à la prise de responsabilités partagée entre membres du PCF et non membres.

Les communistes considèrent les lieux de travail comme des lieux où l’action politique est nécessaire à la démocratie et encouragent les salariés à s’y organiser.

Toute activité de proximité prend la forme que décident librement celles et ceux qui en prennent l’initiative. Elle peut être accompagnée de la création de cellules, d’un comité, collectif, groupe de travail, réseau, collectif de coordination… destiné à favoriser sa réussite et à en assurer la maîtrise démocratique par ses participant-e-s.

A côté de nécessaires formes d’activité permanente, d’autres peuvent s’instaurer pour la durée d’une initiative.

Le développement de cette activité de proximité, notamment dans les cellules et sur les lieux de travail est de la responsabilité de toutes les instances.

En coordination avec les instances du Parti, ces cellules, ces comité, collectif, groupe de travail, réseau, collectif de coordination… décident de leur mode de fonctionnement, de leur financement et de leurs initiatives. Ils nourrissent le travail d’élaboration et d’initiative des instances du Parti.

A noter que le MJCF est plus clairement reconnu comme l’interlocuteur du parti pour les relations avec les jeunes communistes (fin de l’article 1.5).

A noter aussi que le PGE est présenté sans jamais rappeler ses statuts qui imposent la reconnaissance des institutions de l’Union Européenne... Il est présenté comme une organisation "flexible" de partis souverains, mais rien n’est précisé des conditions dans lesquelles les décisions du PGE s’imposent ou non au PCF.

2.1 les responsabilités des directions du parti

Le texte est renforcé de cet ajout (en gras) révélateur encore de l’idéalisme qui caractérise la direction nationale :

Les instances du Parti ont, à tous les niveaux, la responsabilité de promouvoir la capacité d’intervention politique de chaque communiste, notamment par la circulation de l’information. Il leur revient de communiquer l’ensemble des éléments préparatoires à la discussion et à la réflexion des adhérent-es.

Ainsi, la capacité d’initiative des communistes serait un problème d’information qu’il faut faire circuler... Chacun sait bien pourtant que la multiplication des courriers et des journaux ne se substituera jamais au travail de relations humaines, d’organisation, de contacts personnels, de formation collective pour permettre à un adhérent de se forger une expérience militante qui seule, lui apportera la capacité initiative nécessaire.

Partie 3 sur l’adhérent

Une modification qui peut paraître mineure mais dans le cadre de statuts, quelle est l’intention du rédacteur ?

texte de 2005 (en italique les parties supprimées) texte de 2012 (en gras les parties ajoutées)
Est adhérent-e du Parti communiste français, toute femme ou tout homme qui en exprime la volonté Toute personne qui en exprime la volonté peut être adhérent-e du Parti communiste français.

On notera qu’en 2005, la demande d’adhésion est automatique, alors qu’en 2012, elle peut l’être... cela veut-il dire qu’elle peut être refusée... il faudrait dire alors qui, dans quelles conditions...

Mais le fond est comme pour l’organisation totalement idéaliste... le droit de l’adhérent c’est d’avoir l’information et d’avoir une réponse à ses questions ou propositions...

4. La souveraineté... toujours plus centralisée...

Un ajout très important dans le chapitre (ajout en gras, suppression en italique) :

L’exercice du droit de vote est ouvert par le paiement de la cotisation. Tout-e adhérent-e est membre de droit de son assemblée générale de section. Toute instance du Parti est tenue de respecter ce droit. C’est l’ADF qui fait foi du paiement des cotisations.

La mise au pli du parti par son insertion obligatoire dans le cadre réglementaire arrive au bout. Il n’y a plus d’organisation locale du parti souveraine. Seule organisation réelle, l’ADF départementale. Quand on voit se multiplier les conflits liés aux fichiers non à jour, aux cotisants non adhérents, aux adhérents locaux non reconnus nationalement... on comprend bien qu’il s’agit de permettre une purge massive de ce qui reste du parti militant et populaire d’avant la mutation... Le parti n’est plus d’abord un groupe humain qui s’organise, mais une administration informatisée et centralisée...

4.1 Une organisation administrative des votes internes

C’est le summum avec l’organisation des consultations et élections internes. On se rapproche des élections institutionnelles, encore un effort, et les listes électorales vont bientôt devoir être validées par la préfecture...

Quand les communistes d’un quartier ou d’une entreprise organisent une consultation, ils ne sont pas censés se connaitre et donc il faut qu’une commission valide la liste électorale, sur la base des fichiers de l’ADF, donc des cotisations enregistrées sur les trois derniers mois... Heureusement, le votant peut encore payer ses cotisations au dernier moment, mais on se demande si les auteurs ne vont pas aller au bout de leur logique et proposer un amendement pour refuser le bulletin de vote avec cotisation, c’est vrai que dit comme ça, un billet dans un bulletin de vote, c’est étrange...

texte de 2005 (en italique les parties supprimées) texte de 2012 (en gras les parties ajoutées)
Tous, toutes les adhérent-e-s reçoivent les informations et les éléments matériels pour chaque consultation. Seul-e-s les adhérent-e-s détenant la carte du Parti communiste français depuis plus de trois mois avant la date du scrutin, à jour de leur cotisation, c’est-à-dire pour les trois derniers mois, au moins, qui précédent le scrutin, peuvent participer au vote. A cette fin, une liste des électeurs, consultable, est établie au moment du scrutin et validée par une commission désignée par le ou les exécutifs des territoires concernés. Cette commission organise la consultation et assure le bon déroulement des opérations de vote. Elle prend toutes dispositions pour faciliter la participation du plus grand nombre d’adhérent-e-s. Tous, toutes les adhérent-e-s sont invité-es à participer aux débats préparatoires à la décision et reçoivent les informations et les éléments matériels pour chaque consultation : dont les lieux, dates et horaires du scrutin et le bulletin de vote. Celui-ci est établi et validé par l’instance ou l’exécutif qui a décidé de cette consultation. Tout autre bulletin utilisé est considéré comme nul. Seul-e-s les adhérent-e-s depuis plus de trois mois avant la date du scrutin, à jour de leur cotisation, qui précèdent le scrutin, peuvent participer au vote.

Une commission est mise en place par le ou les exécutifs des territoires concernés. Son rôle est de prendre toutes dispositions pour faciliter la participation du plus grand nombre d’adhérent-e-s, d’organiser les bureaux de vote, la consultation et d’assurer le bon déroulement des opérations de vote. Elle établit une liste des inscrits, et d’émargement, à partir des données de l’ADF avant l’ouverture du scrutin. Cette liste des inscrits est consultable par les électeurs-trices concerné-e-s, et par toute instance concernée : l’exécutif de section, le conseil départemental et/ou le Conseil national. Tout adhérent-e qui se met à jour de ses cotisations le jour du scrutin peut voter, c’est la commission qui valide son inscription sur la liste.

Le vote est individuel -il est toujours secret pour l’élection à toutes fonctions ou responsabilités. Il l’est, pour tout vote, dans l’instance concernée, si un de ses membres le demande.

Le vote par correspondance et par procuration (une par adhérent-e) est autorisé. A la fin des opérations de vote, il est procédé au dépouillement sur place, et un procès-verbal est établi et signé par les membres de la commission. Les résultats sont donnés à l’assistance et sont immédiatement communiqués aux instances ou commissions concernées, locales, départementales et nationales. Une copie du procès-verbal, de la liste d’émargement et les éventuelles pièces de vote litigieux sont aussi transmis. Il revient à la commission de valider le vote.

Le congrès

La principale transformation est le durcissement des règles pour la présentation de textes alternatifs et la suppression de la possibilité de "textes à options" dans la base commune... Et comme la confiance règne, il faudra une attestation écrite et signée des signataires de textes... A quand le certificat de moralité de son secrétaire départemental ?!

texte de 2005 (en italique les parties supprimées) texte de 2012 (en gras les parties ajoutées)
Le conseil national décide de l’ordre du jour et lance un appel à contributions. Tout-e adhérent-e, individuellement ou collectivement, toute assemblée générale de section et tout conseil départemental peut proposer une ou des contributions, portant sur tout ou partie de l’ordre du jour. Toutes sont mises à la disposition des communistes. A partir de cet ensemble d’éléments, le conseil national élabore un projet de base commune de discussion portant sur l’ordre du jour du congrès. Sur une question particulière en débat, le texte comporte, s’il y a lieu, des choix alternatifs possibles qui feront l’objet d’un vote de congrès. Tous les efforts auront été faits pour aboutir à un texte permettant de rassembler la grande majorité des adhérent-e-s sur des choix élaborés en commun. Un délai de cinq semaines au moins est ensuite donné pour faire connaître ce projet à tous les adhérent-e-s. A l’issue de cette période, deux cents adhérent(e)s issu(e)s d’au moins dix fédérations peuvent proposer une base de discussion alternative qui doit traiter de l’ordre du jour du congrès et respecter la cohérence de celui-ci. Sa dimension ne saurait excéder celle du projet adopté par le conseil national.

Tout texte est accompagné d’un résumé de ses orientations essentielles. Les résumés sont de taille identique.

Une commission élue par le conseil national organise la transparence des débats. Elle valide les textes proposés.

Le ou les projets de base commune sont portés à la connaissance des adhérent-e-s et soumis à leur vote. Le texte qui a obtenu le plus de suffrages devient la base commune de discussion de tous les communistes.

Le Conseil national décide de l’ordre du jour et lance un appel à contributions. Tout-e adhérent-e, individuellement ou collectivement, toute assemblée générale de section et tout conseil départemental peut proposer une ou des contributions, portant sur tout ou partie de l’ordre du jour. Toutes sont mises à la disposition des communistes. Le Conseil national élabore un projet de base commune de discussion portant sur l’ordre du jour du congrès. Tous les efforts sont faits pour aboutir à un texte permettant de rassembler la grande majorité des adhérent-e-s sur des choix élaborés en commun. Un délai de cinq semaines maximum est ensuite donné pour faire connaître ce projet à tous les adhérent-e-s. A l’issue de cette période, trois cents adhérent-e-s peuvent proposer une base de discussion alternative. Ces adhérents doivent être issu-e-s d’au moins un quart des fédérations. Le nombre de signataires par fédération ne peut excéder 10 % de la totalité de la liste. Ils et elles y apportent leur soutien par une attestation signée et fournissent le justificatif de paiement de leur cotisation. Elle doit traiter de l’ordre du jour du congrès et respecter la cohérence de celui-ci. Sa dimension ne saurait excéder celle du projet adopté par le Conseil national.

Tout texte est accompagné d’un résumé de ses orientations essentielles. Les résumés sont de taille identique.

Une commission élue par le Conseil national organise la transparence des débats. Elle valide les textes proposés.

Le ou les projets de base commune sont portés à la connaissance des adhérent-es.

Une consultation par un vote est organisée pour choisir le texte qui deviendra la base commune de discussion des congrès locaux, départementaux et national. Le texte qui a obtenu le plus de suffrages devient la base commune de discussion de tous les communistes.

15. Cotisation

On passe de la règle des 4/4 à la règle des 3/3... la cellule est un lieu optionnel, il est vrai que le PS n’en a pas besoin.. si elle a été citée plus souvent dans les premiers articles, elle reste un plus et non pas une structure de base, la première dans laquelle un communiste prend contact avec d’autres pour agir ensemble... Donc, plus de financement de proximité. Le niveau national passe de 25% à 33%, le niveau fédéral de 25% à 33% et au niveau cellule et section ou se construit en réalité le parti, on passe de 50% à 33%....

Enfin, une innovation forte, "une base forfaitaire annuelle de 12 euros jusqu’à 10 euros mensuels, pour les personnes sans revenu, aux ressources limitées ou aux charges familiales plus lourdes".. difficile à comprendre, le minimum en tout cas est de 1€ par mois, (il était en 2000 de 1FRF... c’est sans doute l’Europe sociale...), et peut-être de 10€ par mois...

Le paragraphe sur les indemnités des élus apparait dans cette parite, mais était en fait dans le chapitre élus de la version précédente.

19. Les candidatures aux élections

Une différence de taille dans les communes de plus de 20 000 habitants, les candidatures ne sont plus décidées au niveau de la section concernée, mais par " : les sections, les fédérations en lien avec le Conseil national."

Et pour les législatives et sénatoriales, ce n’est plus le conseil départemental, mais le conseil national sur proposition des fédérations...

texte de 2005 (en italique les parties supprimées) texte de 2012 (en gras les parties ajoutées)
Dans l’instance concernée, le bulletin de vote présentant le projet de candidatures est adopté par les adhérent-e-s ou leurs délégué-e-s. Tous les efforts sont faits pour aboutir à un projet de candidatures où se retrouve la très grande majorité des adhérent-e-s ou de leurs délégué-e-s. Malgré cela, si d’autres candidatures sont maintenues, elles sont également soumises au vote. Celles qui reçoivent le plus de voix sont retenues. Les adhérent-e-s de la circonscription électorale concernée se prononcent alors individuellement, directement, à bulletin secret, sur le projet de candidatures. Il est définitivement adopté s’il recueille une majorité des suffrages exprimés.

Au bout de ce processus, seules les candidatures ainsi désignées sont celles qui peuvent se prévaloir de l’investiture du Parti. En cas de maintien d’un-e autre candidat-e, les instances du Parti concernées peuvent suspendre les droits de cet adhérent, de cette adhérente.

Le bulletin de vote présentant la ou les propositions de candidatures est adopté par les adhérent-e-s, leurs représentants- e-s ou leurs délégué-e-s. Pour les élections législatives et sénatoriales, les bulletins de vote font l’objet d’une validation par le Conseil national afin que soient respectées les orientations nationales politiques du Parti, et pour les législatives, la parité à l’échelle de toute la France. Tous les efforts sont faits pour aboutir à un projet de candidatures où se retrouve la très grande majorité des adhérent-e-s, de leurs représentants-es ou de leurs délégué-e-s. Malgré cela, si d’autres candidatures sont maintenues, elles sont également soumises au vote. Celles qui reçoivent le plus de voix figurent alors sur le bulletin de vote comme le choix de l’instance (assemblée des adhérents, conseil départemental, conférence régionale, conseil national, conférence nationale, congrès).

19.4. Le vote des adhérents-e-s : les adhérent- e-s de la circonscription électorale concernée se prononcent alors individuellement, à bulletin secret, sur la ou les candidatures proposées. La ou les candidatures sont définitivement adoptées si elles recueillent une majorité des suffrages exprimés. Au bout de ce processus, seules les candidatures ainsi désignées sont celles qui peuvent se prévaloir de l’investiture du Parti, utiliser le logo ou la signature du PCF. En cas de maintien d’un-e autre candidat- e, les instances du Parti concernées peuvent suspendre les droits de cet adhérent, de cette adhérente.

Modification des statuts

Bien entendu, les statuts ne peuvent être modifiés que par un congrès, mais entre temps...

Un règlement intérieur peut être adopté si le Conseil national en décide .Une commission nationale est alors chargée de le rédiger ; elle est composée de membres du CN et d’un-e représentant-e par fédération. Celui-ci est adopté et devient effectif après le vote du Conseil national.

On ne peut mieux décrire la conception technocratique du parti de ceux qui ont préparé ces statuts qu’on peut caractériser en quelques mots : centralisation, informatisation, bureaucratisation...


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