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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 12:27

 

                                                                              CERVEAU.gif 

 

                                                                                      OUTILS TOURNANTS

 

 Plusieurs milliers de suppressions d'emplois chez Peugeot.

IL FAUT IMPOSER à PSA LE RETRAIT DE SON PLAN

site:vivelepcf 

 

3.500 licenciements à Citroën-Aulnay, 1.400 à Citroën-Rennes … 8.000 suppressions d'emplois viennent d'être annoncées par le groupe PSA. Avec les conséquences sur les sous-traitants, ce sont des régions entières qui risquent d'être plongées dans la crise.


Personne ne peut être dupe du tableau financier apocalyptique présenté par la direction pour justifier son plan.

PSA a même dû reconnaître que la fermeture d'Aulnay était préméditée depuis 5 ans.

Un plan d'autant plus scandaleux que PSA a réalisé 600 millions d'euros de profits en 2011 - dont 250 ont été reversés aux actionnaires.

 

Ce plan n'est pas négociable. Il doit être retiré.


 

 Alors que PSA, comme le reste de l'industrie automobile, a perçu des milliards d'euros d'aides publiques, c'est le retrait pur et simple du plan et le maintien de chaque emploi qui s'impose.


L'industrie automobile a reçu 6 milliards d'euros de prêts avantageux de la part de l'Etat en 2009, 1 milliard de primes à la casse en 2010, elle a profité de la détaxation des heures supplémentaires, du financement public des périodes de chômage partiel … Peut-on négocier avec le licencieur une limitation du nombre de suppressions d'emplois, un quota de nouveaux "emplois jeunes", une participation financière à la reconversion du site d'Aulnay … à coups de fonds publics?


N'est-ce pas d'ailleurs pour cela que l'annonce de 8.000 suppressions d'emplois a surpris par son ampleur?

Ne s'agit-il pas, pour PSA, de se donner une marge de manœuvre pour pouvoir négocier à la baisse son plan tout en le préservant?

Pour mieux délocaliser la production avant de la réimporter?


Obliger PSA à retirer son plan, c'est possible.


Et le gouvernement en a les moyens.

Il a un argument de poids pour cela: le remboursement des aides publiques versées en cas de maintien du plan.

Celles-ci se chiffrent en milliards d'euros et le constructeur automobile ne pourrait que céder.


Il s'agit donc bien d'une question de volonté politique.


Rien ne serait pire, pour un gouvernement élu à gauche, que de multiplier les déclarations d'intention et, au final, laisser les mains libres aux licencieurs - comme l'avait fait Lionel Jospin avec la fermeture de Renault-Vilvorde en 1998.

Il est temps maintenant de passer aux actes et de refuser clairement tout licenciement à PSA.

  


LICENCIEMENTS "SECS" OU PAS.

Assez d'hypocrisie: un licenciement est un licenciement.


"Il faut éviter tout licenciement sec".

C'est la position du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.


Mais, que les salariés partent en pré-retraite ou soient reclassés, un licenciement est un licenciement.


C'est un emploi qui disparaît et ne sera donc plus disponible pour les trois millions de chômeurs actuels, pour les centaines de milliers de jeunes qui arrivent chaque année sur "le marché du travail".

Ce sont les filières professionnelles de l'Education nationale sans débouchés, l mise à mal de notre devenir industriel.


On aura beau jeu ensuite de déplorer la hausse du chômage, le poids financier de ce dernier ou des pensions de retraite alors qu'on aura réduit les rentrées financières (cotisations) et augmenté les dépenses. Le tout, bien sûr, au profit des groupes capitalistes.

 

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 12:21

                                                                      MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

carlos-latuff-smells-like-foreign-intervention-libya-march-Derrière la mascarade électorale en Libye, la victoire d'une (re)composition politique maîtrisée par les puissances occidentales

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Les élections qui se sont tenues en Libye ce 7 juillet ont été présentées comme une victoire de la « démocratie ». Les résultats proclamés ce 18 juillet donnerait la victoire à ce que les médias occidentaux appellent les « libéraux ».

 

Une farce électorale difficile à faire accepter après un an d'une guerre sanglante, d'une intervention cynique qui a débouché en premier lieu sur le partage du gâteau pétrolier entre les grandes majors occidentales.

 

Une farce qui passe mal alors que près de la moitié de la population a déserté ce « scrutin historique », que la confusion était maximale parmi les électeurs sur les personnes, idéologies, acteurs extérieurs derrière les quatre partis officiellement autorisés à concourir.

 

Alors que la scène politique a été épurée de tous les restes de l'ancien régime, qu'aucune force progressiste n'a pu voir le jour à l'ombre de l'intervention occidentale, et que près de 120 députés sur 200 seraient des « indépendants », à l'identification politique encore peu claire.

 

Après 60 ans de régimes autoritaires, dans un pays immense mais sous-peuplé, dominé par les relations de type tribales, la société civile est quasi inexistante, la vie politique déserte.

 

Un paysage politique entièrement façonné par les occidentaux

 

L'idée qu'une « démocratie » à l'occidentale puisse être importée en Libye en moins d'un an apparaît plus comme une construction idéologique destinée à légitimer la réalité d'un paysage politique libyen façonné par les occidentaux qu'autre chose

 

Tout comme les grandes puissances européennes et américaines ont monté de toute pièce un CNT composé d'anciens kaddafistes de haut rang, de personnalités libérales exilées collaborant avec les grandes puissances et d'une base islamiste militante, elles ont créé une scène politique à leur service.

 

Les élections du 7 juillet n'ont servi qu'à formaliser cet état de fait, à recomposer ou plus exactement à composer une vie politique au service de l'impérialisme occidental.

 

Les médias occidentaux ont eu du mal à distinguer les quatre forces en présence tant leurs points de convergence apparaissent manifestes et difficilement dissimulables : ultra-conservatisme islamiste sur le plan sociétal, libéralisme économique assumé, politique étrangère pro-impérialiste.

 

La différence entre les différentes forces présentes ne peut se trouver moins dans la nuance de leurs positionnements, que dans l'étroitesse de leur lien avec l'impérialisme occidental.

 

Les médias ont tenté de construire une ligne de fracture artificielle entre « libéraux » et « islamistes ».

 

Les « islamistes » libyens : des alliés bien commodes dans la lutte pour dépecer la Libye

 

Du côté des islamistes, on retrouve le dit Parti al-Watan du seigneur de guerre Abdelhakim Belhadj et du religieux Ali al-Sallabi, issu du groupe terroriste islamiste Groupe islamique combattant en Libye.

 

Belhadj, combattant anti-communiste dans la guerre soviéto-afghane aux côtés des talibans, a été à partir de la fin des années 1990 un membre actif d'Al Qaida, impliqué dans plusieurs opérations terroristes en Europe. Quant à Al-Sallabi, théologien formé en Arabie saoudite, et exilé depuis au Qatar, il a joué le rôle d'intermédiaire entre la rébellion islamiste et les bailleurs de fond issues des monarchies absolues du Golfe, Qatar en tête.

 

Les occidentaux ont fait preuve d'une bienveillance pour les activités du groupe islamiste de Belhadj dans les années 1990, tout comme dans la guerre civile dont ils furent pour partie à l'origine en 2011.

 

Outre le Parti de la patrie, on trouve la branche libyenne du mouvement islamiste des Frères musulmans, le Parti de la justice et du développement. Actifs depuis l'Égypte, les Frères musulmans allient un profond activisme social à une vision économique et politique réactionnaire.

 

Quant à leurs relations avec l'impérialisme occidental, elles restent ambiguës, soumises à des revirements tactiques. Elles ont néanmoins trouvé de multiples convergences dans le passé, notamment dans la lutte contre les mouvements nationalistes, laïcs et communistes arabes.

 

Les formations « islamistes » ont surtout servi d'épouvantail commode pour valoriser les partis dits « libéraux »

 

Les « libéraux » Libyens : des formations créées de toute pièce pour servir les puissances occidentales

 

Tout aussi islamistes en leur fondement, et surtout liés depuis longtemps ou depuis le début de la guerre civile en Libye, aux impérialismes américains comme européens, les dits « libéraux ».

 

Vieil allié des États-Unis, le Parti du Front national, localisé dans l'est du pays riche en ressources pétrolières est issu de l'ex-Front national pour le salut de la Libye (FNSL).

 

Le FNSL fut pendant les années 80 le bras armé des États-Unis contre le régime de Kaddafi. Après l'échec de plusieurs tentatives de coups d’État, le mouvement s'était replié vers un exil doré, le siège du mouvement se trouvant par ailleurs aux États-Unis.

 

Néanmoins, l'impérialisme occidental ne pouvait compter uniquement sur une telle force composée de dissidents en exil et de putschistes en retraite.

 

C'est la raison de la création de l'Alliance des forces nationales, un mouvement prétendument issu de la société civile, en réalité directement façonné par les États-Unis.

 

L'Alliance des forces nationales défend la synthèse d'un islamisme conservateur et d'un ultra-libéralisme économique, la garantie d'une stabilité sociale au service des affaires réalisées par les investisseurs étrangers.

 

Cette formation créée de toute pièce a passé toute sa campagne à piétiner l'image même que voulait lui donner les médias occidentaux : celle d'une force libérale, laïque et progressiste. Elle s'est fait le premier partisan de l'instauration de la Sharia comme base du droit, ne revendiquant le qualificatif de libéral que sur le plan économique, avec le parti-pris assumé d'une politique massive de libéralisations et de privatisations.

 

Son leader, Mahmoud Jibril, est directement lié aux manœuvres américaines. Formé lui-même aux États-Unis, ses contacts avec les services secrets américains sont un secret de polichinelle. En 2009, Wikileaks a publié un télégramme de l'ambassadeur américain le qualifiant alors d' « interlocuteur sérieux comprenant la position américaine ».

 

Il faut rappeler qu'il fut aussi un proche du clan Kaddafi dans la dernière période, un des artisans du tournant libéral-autoritaire des années 2000. Nommé par Saif-al Islam à la tête du Bureau de développement économique national,il avait donné une nouvelle impulsion à une politique de privatisations, directement inspirée des préceptes du FMI et de la Banque mondiale.

 

L'évolution de la situation en Libye, la destruction d'une nation et la recomposition d'une vie politique entièrement soumise au diktats de l'impérialisme occidental, incite à la plus grande vigilance et à manifester une opposition ferme et sans ambiguïtés aux manœuvres bellicistes visant la Syrie et l'Iran.

 

                                                                   OTAN

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 12:07

                                                                       MARE NOSTRUM-copie-1

 

huelgamineros.jpegLa Fédération syndicale mondiale (FSM) soutient la lutte des mineurs en Espagne et dénonce la répression exercée contre eux


 

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/





La Fédération syndicale mondiale (FSM) apporte tout son soutien aux mineurs et à la lutte et à la grève qui, depuis près de deux mois, touche les bassins miniers d’Espagne.



La baisse de plus de 60% des aides aux mines de charbon que prévoit le gouvernement ultra-conservateur du Parti populaire, contraste avec les 100 milliards d’euros qui furent concédés aux banques et au grand capital par le même Etat sans la moindre contrepartie.



Ces coupes mettent en péril 8 000 emplois directs dans les mines et près de 30 000 postes indirects, et condamnerait rapidement le secteur des mines de charbon à disparaître.



Ces mesures du gouvernement du PP, articulés à toutes les autres mesures anti-sociales et anti-ouvrières qu’a adopté le même gouvernement (privatisations, dérégulation totale des conventions collectives, suppression des primes extraordinaires pour les fonctionnaires, diminution des prestations sociales et des allocations-chômage, etc.), frappent les travailleurs d’Espagne, et ont comme seul objectif de leur faire payer les conséquences de la crise capitaliste actuelle, dont les banques et le grand capital sont à l’origine. Ils veulent prendre l’argent des poches des travailleurs pour remplir les coffres des banques; c’est quelque chose que les travailleurs et les travailleuses ne doivent pas admettre.



Dans ce contexte, la lutte des mineurs est un exemple pour tous les travailleurs d’Espagne et d’Europe, puisque les mêmes politiques de casse sociale sont désormais mises en œuvre dans toute l’Union européenne (UE).


 

C’est pour cela que le gouvernement ultra-conservateur a répondu par une répression politique sauvage contre les mineurs, tant hier à Madrid (où il y eut de nombreuses personnes arrêtées et une dizaine de blessés, parmi eux une petite fille), que les jours précédents dans les bassins miniers.



La Fédération syndicale mondiale dénonce cette répression, se solidarise avec les blessés et les personnes incarcérées, demande que ces dernières soient libérées, et exige que les commanditaires policiers et les responsables politiques de cette répression soient démis de leurs fonctions.



Par ailleurs, la Fédération syndicale mondiale (FSM) réaffirme sa solidarité et son soutien aux mineurs en lutte et à leurs revendications, et nous lançons un appel aux travailleurs d’Espagne et de toute l’Europe pour que s’exprime un mouvement de soutien à leur lutte juste et à leurs revendications.



Vive la lutte des mineurs ! Non à la répression de la classe ouvrière !

 

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 12:02

 

 

 

 

Hollande prêt à aider la Tunisie à récupérer les avoirs de Ben Ali

mardi 17 juillet 2012

Le président François Hollande a assuré mardi, lors d’une conférence commune avec son homologue tunisien Moncef Marzouki, que la France allait "aider" la Tunisie à récupérer ses avoirs "captés" par le clan de l’ancien président Ben Ali et qui ne se trouvent "pas en France".

M. Hollande s’est également dit favorable à ce que "tous les dictateurs" qui ont commis des actes "sanguinaires" soient jugés par le Tribunal pénal international (TPI).

Son homologue tunisien s’est pour sa part dit "très surpris par la proposition de M. Ben Ali de nous rétrocéder une partie" de ses avoirs en Suisse, affirmant : "Nous ne voulons pas une partie, nous voulons le tout".

"Nous estimons que ce que cet homme et sa famille ont volé à la Tunisie se chiffre en milliards de dollars et que c’est la totalité de cette somme qui doit revenir en Tunisie", a insisté Moncef Marzouki.

"Si M. Ben Ali n’a rien à se reprocher, qu’il se présente en Tunisie, je peux lui garantir sa sécurité physique et je peux lui garantir qu’il aura un procès équitable", a-t-il assuré.

François Hollande a par ailleurs affirmé que la France serait aux côtés de la Tunisie pour la période de "transition" démocratique.

"Après le temps de la révolution, il faut assurer le temps de la transition. C’est ce que vous êtes en train de traverser, et la France doit être à vos côtés", a déclaré le président français.

"La Tunisie est en train de s’émanciper", a plaidé M. Marzouki. "Elle a des chances de vrai développement économique, mais par delà tous ses acquis, la Tunisie a retrouvé sa fierté et sa dignité", a-t-il ajouté, soulignant que pendant les années Ben Ali son pays avait "vécu sous une dictature abjecte".

Plus largement, François Hollande a dit sa volonté de "rouvrir d’une autre manière que par le passé le dialogue entre l’Europe et la Méditerranée".

"Des formules ont été utilisées, elles n’ont pas toujours donné le résultat escompté", a affirmé le chef de l’Etat, dans une allusion apparente à l’Union pour la Méditerranée (UpM), initiée par son prédécesseur Nicolas Sarkozy.

"Donc faisons simple, pratique, et essayons d’accélerer la marche", a-t-il expliqué, ajoutant : "nous pensons que c’est la bonne manière de faire".

Selon lui, il s’agit de "commencer modestement mais commencer, sans qu’il y ait des problèmes qui viennent interférer", a-t-il glissé, alors que le conflit israélo-palestinien est parfois source de blocage dans la coopération.

François Hollande a insisté sur la nécessité d’avoir "des projets concrets", et évoqué le "processus 5+5", en référence au groupe réunissant depuis le début des années 1990 cinq pays des deux rives.

"Une réunion va se tenir début octobre à La Valette (Malte), et nous pensons que c’est la bonne manière de faire", a avancé M. Hollande, pour qui "il nous faut des actes (...) des ambitions communes que nous pouvons porter".

Il s’est notamment référé à "un certain nombre de projets industriels, culturels, (...) des échanges universitaires". "C’est de cette manière là que nous pouvons faire et le Maghreb sera bien sûr partie prenante", a-t-il noté.

M. Hollande a par ailleurs jugé "insupportables, intolérables" les massacres quotidiens en Syrie, estimant que cela crée "une forme d’instabilité dans la région nuisible pour tous".

"Les Russes doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas être regardés comme les seuls ou presque à empêcher la recherche d’une solution" dans ce pays, a ajouté le chef de l’Etat.

(17 juillet 2012 - Avec les agences de presse)

site: "Assawra"

 

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 14:27

            LAICITE   EUROFRANKENSTEINpg.jpg                                                                                               

 

  La secte connue sous le nom de "Témoins de Jéhovah"  bénéficie de la clémence de la Cour européenne des Droits de l'Homme, au détriment des contribuables français, citoyens d'un état laïque.  La France est condamnée par ce tribunal siégeant à Strasbourg à rembourser à cette secte la somme de 4 millions et demi d'euros, impôt sur le revenu correspondant aux dons des adhérents.

  Or la Cour de Strasbourg a jugé que la perception de cette contribution était incompatible avec la liberté religieuse. En quel honneur la liberté religieuse dispense-t-elle  de l'obligation fiscale ? D'autant plus que les Témoins de Jéhovah ne sont même pas une religion. Ainsi une instance européenne s'arroge le droit de transgresser le principe républicain de laïcité.

Cette affaire me fait penser à la Grèce. L'Eglise orthodoxe, propriétaire de biens fonciers immenses, est elle aussi, dispensée d'impôts. Avec les résultats économiques que l'on sait.

  La justice de Strasbourg voudrait-elle nous appliquer le même régime ?

 

  Jacques FRANCK   7 juillet 2012

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 14:23

                                                       MARE NOSTRUM-copie-1

 

 La tendance en Syrie
Les détails du plan américain contre la Syrie
Par Ghaleb Kandil

lundi 9 juillet 2012, par Comité Valmy


Les contours de l’escalade de la guerre des Etats-Unis contre l’Etat syrien dans les mois à venir commencent à se préciser. Il est clair que la stratégie de la guerre indirecte, imaginée par le directeur de la CIA, le général David Petraeus, lequel supervise la mobilisation des ressources matérielles, financières, militaires et de renseignements nécessaire à ce conflit, se base sur une guerre d’usure de longue durée, menée par les bandes armées.

 

Les centres de recherches et d’analyses américains ont procédé à une évaluation globale de la situation des oppositions syriennes divisées et sont parvenus à la conclusion qu’il s’agit d’un agrégat d’exilés et de communautés politiques en éternel conflit, qui ne représentent pas un poids important au sein de la société syrienne. Parmi cet agrégat, les Occidentaux et la Turquie misent sur les Frères musulmans.

 

Les experts américains reconnaissent que cette mosaïque de forces politiques a résisté à tous les efforts des Etats-Unis et de leurs alliés pour unifier leurs rangs, à travers d’innombrables réunions en Turquie, en France et en Egypte, sans parler des dizaines de rencontres secrètes tenues sous l’égide de la CIA. La dernière réunion du Caire n’a fait que confirmer combien l’unification était loin, et a montré que l’Occident, Amérique en tête, la Turquie et le Qatar, soutiennent les Frères musulmans, alors que l’Arabie saoudite appuie, finance, couve et oriente les groupes salafistes-takfiristes, ainsi que quelques "notables" de l’opposition qu’elle entretient depuis des années, avec à leur tête Abdel Halim Khaddam et Rifaat al-Assad.

 

Les services renseignements américains ont en outre procédé à un recensement global des gangs et des groupes armés actifs à l’intérieur de la Syrie, par le biais du centre de recherches sur la guerre, qui travaille pour la CIA et l’état-major des armées. Les conclusions de l’étude, publiée sur le site du think tank, montre clairement que les Etats-Unis parient sur la possibilité de développer les structures de ces gangs et œuvrent afin de leur assurer l’argent et les armes nécessaires d’une manière régulière. Une relation directe a été établie avec les chefs de ces groupes, à travers la mise en place d’une chambre d’opération et de planification, dirigée par des officiers de la CIA et d’autres agences de renseignements américaines ou de pays de l’Otan.

 

Cette chambre d’opération est basée en Turquie. A partir de là, il apparait que les prochains mois vont connaitre une intensification des agressions contre l’Etat national syrien, dans le but de l’affaiblir au maximum. L’utilisation de la scène libanaise contre la Syrie fera partie des priorités. D’ailleurs, le sénateur John McCain l’a clairement dit, en appelant à la création d’une zone-tampon pour l’Armée syrienne libre, à l’issue d’une rencontre avec le chef des Forces libanaises. Et les milices du Courant du futur et des groupes salafistes libanais n’ont pas attendu longtemps avant d’obtempérer, en soustrayant le Akkar à l’autorité de l’Etat, à partir de jeudi 5 juillet. Hommes armées jusqu’aux dents, portant des cagoules, érigent des barrages, isolent des villages et fouillent les habitants et les passagers des voitures, sans que personne ne leur demande des comptes.

 

Toutes ces données sont confirmées par les derniers propos du président syrien Bachar al-Assad, qui a accusé dimanche Washington de soutenir les bandes rebelles pour déstabiliser la Syrie. S’exprimant dans le cadre d’une interview à la télévision publique allemande ARD, le président Assad a ajouté que "les Etats-Unis sont partie prenante au conflit. Ils offrent une protection et un soutien politique à ces bandes pour déstabiliser la Syrie".

 

Sur le terrain, la Syrie a répondu aux menaces grandissantes de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, qui a affirmée que "l’opposition syrienne était assez forte pour lancer une offensive contre l’Etat", en organisant de vastes manœuvres. Ainsi, la marine syrienne a entamé des exercices de tirs réels au cours du week-end, lançant des missiles depuis la terre et la mer dans le but de "simuler un scénario de défense en cas d’attaque surprise depuis la mer", a indiqué dimanche l’agence Sana. "La marine a effectué l’exercice avec succès, repoussant une hypothétique attaque et détruisant avec une grande précision les cibles définies," a rapporté l’agence de presse.

 

Le ministre de la Défense, le général Daoud Rajha, qui assistait à l’exercice, s’est félicité de "la performance exceptionnelle des forces navales qui ont démontré leur haut niveau d’entraînement au combat et leur capacité à défendre les côtes syriennes contre toute agression éventuelle."

 

Selon la Sana, ces exercices font partie d’un plan d’entraînement au combat, établi par le Haut commandement de l’armée, qui prévoit d’effectuer chaque année ce type d’exercices.

Ce plan comprend "des manœuvres militaires faisant intervenir les forces terrestres, navales et aériennes pour évaluer la préparation au combat de l’Armée syrienne arabe et connaître sa capacité à remplir son devoir dans des conditions comparables" à celles de combats réels.

 

Sur le plan politique, le vice-ministre iranien aux Affaires étrangères a qualifié dimanche de "farce" l’idée de faire démissionner par la force ou de contraindre à l’exil le président Bachar al-Assad, mettant en garde contre une attaque en Syrie qu’il a jugé "stupide et catastrophique". "L’Iran approuve les plans de réforme de M. Assad et les négociations ayant pour but de le forcer à l’exil sont une farce", a déclaré Hossein Amir Abdollahian à Amman, où il a par ailleurs invité le roi Abdallah II de Jordanie au sommet du Mouvement des non-alignés en Iran.

 

"

Une intervention militaire en Syrie n’est pas probable et si cela devait arriver ce serait stupide. La Syrie peut se défendre seule sans l’aide de l’Iran. Toute solution non politique serait catastrophique pour l’ensemble de la région", a-t-il affirmé.

 

Tendances de l’Orient

New Orient News (Liban)
Rédacteur en chef : Pierre Khalaf
Tendances de l’Orient No 90 lundi 9 juillet 2012.

Bulletin hebdomadaire d’information et d’analyse, spécialisé dans les affaires de l’Orient arabe.


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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 13:58

                                                                                

 

conflit-Bastia-1.jpgConflit gagnant Bastia société de nettoyage

Les salariés d'une société de nettoyage bastiaise se sont mis en grève depuis mardi 17 juillet. Au 3eme jour du conflit une réunion de négociation s'est tenue ce matin dans les locaux de la CGT à Bastia entre les grévistes et la Direction. Pour affirmer leur détermination sur leurs revendications les salariés avaient arboré les T Shirt des jeunes indignés d'Air france. Eux non plus ne voulaient pas étre matés comme c'était inscrit sur leur T Shirt. (voir photos jointes) Après 2 heures de négociations un accord a été trouvé. Tous les contrats de travail seront examinés pour être en conformité avec la convention collective. Une négociation pour obtenir un salaire fixe mensualisé sera mise en oeuvre. Les élections de délégués du personnel seront organisées en septembre. Aucun jour de grève ne sera retenu.
A l'issue des négociations les employés étaient très satisfaits et se sont tous syndiqués à la CGT.  L'Union Départementale CGT sera très nattentive à ce que les engagements de ce jour soient tenus.
L'unité des salariés a montré qu'on pouvait obtenir des résultats même dans des entreprises et des secteurs à forte précarité de travail
 

                      Avec la CGT à ses côtés on est plus forts pour gagner.

                                     source: l' UD CGT de Haute-Corse

 

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 13:49

                                                                              MARE NOSTRUM-copie-1

 

arafat-avnery.jpgL'empoisonnement de Yasser Arafat


Article d'Uri Avnery, fondateur du mouvement pacifiste Gush Shalom


Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Cela n'a pas été une surprise pour moi. Dès le premier jour, je suis convaincu que Yasser Arafat a été empoisonné par Ariel Sharon. Je l'ai même écrit à plusieurs reprises. C'était une conclusion logique.

Premièrement, un examen médical approfondi à l'hôpital militaire Français où il est mort n'a trouvé aucune cause à la dégradation soudaine de son état de santé et à sa mort. Aucune trace de maladie pouvant mettre sa vie en danger n'a été décelée.

Les rumeurs diffusées par la machine de propagande Israélienne selon lesquelles Arafat aurait contracté le SIDA étaient des mensonges éhontés. Des rumeurs du même type ont ensuite été propagées par le même appareil de propagande, celle notamment selon quoi il était homosexuel – tout cela s'insérant dans une entreprise de diabolisation permanente du leader Palestinien, qui fut une œuvre quotidienne pendant des décennies.

Lorsqu'il n'y a pas de cause évidente d'un décès, c'est qu'il doit y en avoir une moins évidente.

Deuxièmement, nous savons désormais que plusieurs services secrets possèdent des poisons qui ne laissent habituellement aucune trace détectable. C'est le cas de la CIA, du service russe FSB (successeur du KGB) et du Mossad.

Troisièmement, les occasions ne manquaient pas. Les dispositifs de sécurité d'Arafat étaient plus que laxistes. Il pouvait sympathiser avec de parfaits étrangers qui se présentaient comme des partisans de la cause Palestinienne et siégeaient à ses côtés lors de repas.

Quatrièmement, il y avait beaucoup de personnes qui voulaient le tuer et avaient les moyens de le faire. Le premier d'entre eux était notre premier ministre, Ariel Sharon. Il avait même dit à propos d'Arafat en 2004 qu'il n'avait pas d' « assurance-vie ».

Ce qui était auparavant une possibilité logique est désormais une certitude.

Un examen de ses effets demandé par Al-Jazera et conduit par un Institut scientifique Suisse réputé a confirmé qu'Arafat a été empoisonné avec du polonium, une substance radio-active mortelle qui échappe à la détection, à moins que l'on ne cherche spécifiquement.

Deux ans après la mort d'Arafat, le dissident russe et ancien officier du KGB-FSB Alexander Litvinenko a été assassiné à Londres par des agents russes utilisant ce poison. La cause a été découverte par hasard par les médecins. Il mit trois semaines à mourir.

Plus près de chez nous, à Amman, le leader du Hamas Khaled Mash’al a failli être tué par le Mossad, sur ordre du Premier ministre Binyamin Netanyahu. Le moyen utilisé était un poison qui tue dans les jours suivant le contact avec la peau. L'assassinat a été bâclé, et la vie de la victime sauvée après que le Mossad a été contraint, après un ultimatum du roi Hussein, à lui fournir un antidote à temps.

Si la veuve d'Arafat, Suha, parvient à faire exhumer son corps depuis le mausolée de Mukata'a à Ramallah, où il est devenu un symbole national, on trouvera très certainement le poison dans son corps.

L'absence de dispositifs de sécurité protégeant Arafat m'a toujours sidéré. Les Premiers ministres Israéliens sont dix fois mieux protégés.

Je lui ai fait des remontrances à plusieurs reprises. Il haussait les épaules. A cet égard, il était un fataliste. Après que son vie a été miraculeusement sauvée alors que son avion s'est écrasé dans le désert Libyen, et que toutes les personnes avec lui ont été tuées, il s'est convaincu qu'Allah le protégeait.

(Bien qu'étant le chef d'un mouvement laïc avec un programme clairement laïc, il était lui-même Musulman sunnite pratiquant, priant aux heures consacrées et ne buvant pas d'alcool. Il n'imposait pas la même piété à ses collaborateurs).

Interviewé une fois en ma présence à Ramallah, les journalistes lui ont demandé si il s'attendait à voir la création d'un État palestinien dans sa vie. Sa réponse avait été: « Uri et moi, nous le verrons de notre vivant ». Il en était sûr.

La détermination d'Ariel Sharon à tuer Arafat était connu de tous. Déjà, pendant le siège de Beyrouth lors de la première guerre du Liban, ce n'est pas un secret que ses agents ont tenté de le traquer dans Beyrouth-Ouest. Pour la plus grande frustration de Sharon, ils ne l'ont pas trouvé.

Même après Oslo, lorsqu'Arafat est revenu en Palestine, Sharon n'a pas laissé tomber. Lorsqu'il est devenu Premier ministre, mes craintes concernant la vie d'Arafat ont commencé à s'aiguiser. Quand notre armée a attaqué Ramallah lors de l' « Opération rempart », ils ont fait irruption dans le bunker d'Arafat (Mukata'a est le mot Arabe pour forteresse), sur près de 10m dans son domicile. Je l'ai vu de mes premiers yeux.

Deux fois pendant le siège de plusieurs mois, mes amis et moi sommes restés à la Mukata'a pendant plusieurs jours pour servir comme bouclier humain. Lorsqu'on a demandé à Sharon pourquoi il n'avait pas tué Arafat, il a répondu que la présence d'Israéliens avaient rendu la chose impossible.

Cependant, je crois que c'était seulement un prétexte. Ce sont les États-Unis qui ont mis leur veto. Les Américains craignaient, à juste titre, qu'un assassinat embraserait le monde Arabo-musulman dans une furie anti-Américaine. Je ne peux pas le prouver, mais je suis sûr que Washington a dit à Sharon : « Vous ne pouvez aucunement le tuer si on peut retrouver la trace du commanditaire. Si vous êtes capable de le faire sans laisser de trace, allez-y »

(Tout comme le Secrétaire d’État américain a dit à Sharon en 1982 qu'il ne pourrait pas attaquer le Liban, à moins qu'il y ait une provocation claire et reconnue sur la scène internationale. Ce qui fut le cas).

Coïncidence étrange, Sharon a lui-même été victime d'une attaque juste après la mort d'Arafat, et vit depuis lors dans le coma.

Le jour où les conclusions d'Al-Jazeera ont été publiées cette semaine qui se trouve être le 30ème anniversaire de ma première rencontre avec Arafat, ce qui était pour lui sa première rencontre avec un Israélien.

C'était en plein cœur de la bataille de Beyrouth. Pour le rencontrer, j'ai dû traverser les lignes de front de quatre belligérants – l'armée Israélienne, la milice de la Phalange libanaise chrétienne, l'armée Libanaise et les forces de l'OLP.

J'ai parlé avec Arafat pendant deux heures. Là-bas, au cœur de la guerre, au moment où il pouvait trouver la mort à tout moment, nous avons parlé de la paix Israélo-palestinienne, et même d'une fédération Israélo-palestinienne, que la Jordanie pourrait rejoindre.

La rencontre, annoncée par le bureau d'Arafat, a été un petit événement mondial. Mon compte-rendu de la conversation a été publié dans plusieurs grands journaux.

Sur le chemin du retour, j'ai entendu à la radio que quatre ministres demandaient l'ouverture d'un procès contre moi pour trahison. Le gouvernement de Menachem Begin a chargé le Procureur général d'ouvrir une enquête criminelle. Cependant, après plusieurs semaines, le Procureur a jugé que je n'avais pas enfreint la loi. (La loi a été changée par la suite)

Lors des nombreuses rencontres que j'ai eu à Arafat depuis, je suis devenu tout à fait convaincu qu'il était un partenaire de paix, réel et fiable.

J'ai commencé petit à petit à comprendre comment ce père du mouvement moderne de libération de la Palestine, considéré comme un terroriste par Israël et les États-Unis, est devenu le leader de l'effort de paix Palestinien. Peu de personnes dans l'histoire ont eu le privilège de mener deux révolutions successives dans leur vie.

Lorsqu'Arafat a commencé son œuvre, la Palestine avait disparu de la carte et de la conscience mondiales. Par la « lutte armée » (ce qu'on appelle le « terrorisme »), il est parvenu à replacer la Palestine à l'ordre du jour mondial.

Son changement de cap date de l'après-guerre de 1973. Cette guerre, on s'en souvient, a commencé par des succès Arabes retentissants et s'est terminé par une déroute des armées Égyptiennes et Syriennes. Arafat, ingénieur de profession, en a tiré la conclusion logique : si les Arabes ne pouvaient pas gagner une confrontation armée dans des circonstances aussi idéales, alors il fallait trouver d'autres moyens.

Sa décision d'entamer des négociations de paix avec Israël allaient totalement à contre-courant de l'orientation du Mouvement national palestinien, qui considérait Israël comme un envahisseur étranger. Il a fallu à Arafat plus de 15 ans pour convaincre son peuple d'accepter sa ligne, en utilisant de tout l’éventail de ses ruses, de son habileté tactique et de son pouvoir de persuasion.

Lors de la réunion de 1988 du parlement Palestinien en exil, le Conseil national, son concept a été adopté : un Etat Palestinien avec à ses côtés Israël, sur une partie du pays. Cet État, avec comme capitale Jérusalem-Est et ses frontières basées sur la Ligne Verte, depuis lors, l'objectif fixé et intangible ; l'héritage légué par Arafat à ses successeurs.

Ce n'est pas un hasard, mes contacts avec Arafat, d'abord indirectement par ses assistants ensuite directement, ont commencé à la même époque : 1974. Je l'ai aidé à nouer des contacts avec certains dirigeants Israéliens, et en particulier avec Yitzhak Rabin. Cela a conduit aux accords d'Oslo de 1993 – qui ont été anéantis par l'assassinat de Rabin.

Quand on lui a demandé si il avait un ami Israélien, Arafat a sorti mon nom. C'était basé sur sa conviction que j'avais risqué ma vie pour venir le voir à Beyrouth. Pour ma part, j'étais reconnaissant de la confiance qu'il a placé en moi lorsqu je suis venu à sa rencontre, alors que des centaines d'agents de Sharon étaient à sa recherche.

Mais au-delà de ces considérations personnelles, Arafat était l'homme capable de faire la paix avec Israel, qui le voulait, et – plus important – qui pouvait la faire accepter à son peuple, y compris aux Islamistes. Cela aurait mis un terme à l'entreprise coloniale.

C'est pour cela qu'il a été empoisonné.

 

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 13:38

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Dans l'Humanité: pétition pour un référendum sur le Pacte budgétaire européen
 

 

 

Dans son édition de ce vendredi 20 juillet, l'Humanité lance une pétition pour que le peuple décide de l'adoption du Pacte budgétaire européen, derrière lequel se cache la Règle d'or de l'austérité institutionnalisée et la cession de la souveraineté budgétaire à la Commission européenne.

Le gouvernement veut, fin septembre, faire adopter le traité européen de stabilité par le seul Parlement dans un package avec d'autres sujets. les Français doivent être informés.

  • Le texte de la pétition pour un référendum sur le nouveau traité européen:

François Hollande s'était engagé à renégocier pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), appelé aussi pacte budgétaire, signé par Nicolas Sarkozy et Anglea Merkel. Il n'en est rien. Or ce texte durcit encore les traités de Maastricht et de Lisbonne et prône à la fois l'austérité à perpétuité, et le contrôle des budgets par la Commission de Bruxelles.

Pourtant, l'expérience montre que cette orientation n'a fait qu'enfoncer les pays européens dans la crise et les peuples dans la souffrance. Nicolas Sarkozy battu, son traité ne doit pas être appliqué. Il faut aujourd'hui un débat public sur les orienations européennes et un référendum sur le nouveau traité.

Seul le peuple souverain peut décider de son avenir.

C'est une question de démocratie. Je demande au président de la République de convoquer la tenue d'un référendum sur l'approbation ou non de ce traité (TSCG).

 

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 13:29

 

                 LA VOIX DES ELUS COMMUNISTESdrapeau rouge agité-copie-1
Il n’est pas question d’accepter de prêter main-forte à des régimes qui veulent préserver leurs émirats pétroliers de toute contestation sociale

Accord de coopération en matière de sécurité intérieure entre la France et les Emirats arabes unis

Nous sommes amenés à nous prononcer sur un accord de coopération policière qui a été conclu le 26 mai 2009 à Abou Dhabi, voila près de trois ans, entre le ministre français des affaires étrangères et le ministre émirien de l’intérieur représentant la Fédération des émirats arabes unis.

Il serait temps de ratifier cet accord s’il était banal.

Mais ce n’est pas le cas, et cet examen en séance publique, plutôt que selon la procédure simplifiée, nous donne l’occasion d’évoquer les questions sensibles qu’il soulève.

Je voudrais dire d’emblée que je comprends parfaitement que la France signe ce type d’accord de coopération technique avec des Etats étrangers.

Cela nous permet d’exporter notre savoir-faire dans ce domaine, et éventuellement notre industrie de défense et de sécurité peut en recueillir quelques retombées.

J’apprécie que notre savoir-faire et nos matériels puissent ainsi se faire une place dans une région où les américains et les britanniques sont solidement implantés.

Je sais également que si dans le domaine policier nous ne devions coopérer qu’avec des pays démocratiques, notre champ d’intervention serait extrêmement réduit.

Il y a toutefois des limites, des principes à respecter.

Un pays comme le nôtre ne peut prétendre être exemplaire que s’il défend de par le monde des valeurs, en particulier celles de la République, auxquelles nous sommes tous attachés.

Il y a deux aspects à considérer dans cet accord.

L’accord-cadre proprement dit, et le contexte dans lequel il a été signé et dans lequel il évoluerait.

L’accord-cadre est quasiment identique aux accords de coopération technique sur la sécurité intérieure que nous signons avec de nombreux pays. Il vise à préciser la coopération technique en matière de sécurité intérieure que nous entretenons déjà avec les Emirats arabes unis.

Les 9 articles sont donc très généraux et apportent des précisions juridiques au contenu de l’accord. Ils peuvent sans doute avoir pour vertu de donner une doctrine d’emploi à peu près claire et organisée aux forces policières émiratis qui en sont dépourvues.

Les domaines couverts sont très étendus : lutte contre le terrorisme, le trafic et la consommation de stupéfiants, la prostitution, le blanchiment d’argent (ce qui est assez cocasse quand on connait la réalité de ces pays), l’immigration illégale, ou bien encore l’insécurité routière.

Tout cela évoluera dans un cadre juridique assez flou, étant donné que, contrairement à la France, les E.A.U. n’ont pas pris d’engagements internationaux dans les domaines cruciaux que sont la lutte contre le terrorisme, ou bien la criminalité organisée. Ils ne sont pas non plus partie à la convention unique des Nations unies sur les stupéfiants.

Mais au-delà de l’accord-cadre, il est essentiel de connaître le contexte dans lequel il s’exercerait si nous le ratifiions, c’est-à-dire la réalité politique, économique et sociale des émirats, ainsi que les objectifs implicites que ceux-ci se fixent en matière de sécurité intérieure.

Ils sont très bien exposés, je dirais même avec une certaine candeur, dans le rapport écrit de notre commission que nous a présenté madame Goulet.

On y apprend, sans surprise, que bien que les émirats n’aient jusqu’ici pas connus d’actes terroristes et que les taux de délinquance y soient très faibles, ce qui préoccupe les dirigeants et leur apparait comme la principale menace est la présence de fortes communautés de travailleurs étrangers.

Il faut en effet savoir que dans chacun des émirats, les yéménites, les philippins, les originaires du Bengladesh etc… sont très largement majoritaires par rapport aux autochtones. Ils sont la plupart du temps cantonnés dans des emplois subalternes et dans des tâches souvent les plus ingrates.

Les ressortissants nationaux profitent, eux, de la redistribution de la rente pétrolière, du commerce international, des activités financières. Ils doivent pourtant une part importante de leur prospérité au travail de ces étrangers.

Il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste des pays du Golfe pour comprendre les tensions qu’engendre une telle situation, ni pour imaginer comment les conflits y sont résolus.

Le rapport écrit de notre commission explique enfin très clairement les recettes des dirigeants des émirats pour assurer la stabilité de leurs régimes politiques. Je ne résiste pas au plaisir d’en citer un passage :

Cette stabilité s’explique « par d’excellents services de renseignements, qui recourent abondamment à la technologie, comme l’utilisation massive de la vidéo surveillance, la censure d’internet, la surveillance des liaisons téléphoniques, les équipements de pointe dans les aéroports, mais aussi aux sources humaines. Dans un pays qui compte environ 85% d’expatriés, les services de renseignements disposent d’un réseau très efficace d’informateurs réguliers ou occasionnels. » (fin de citation).

Je crois que tout est dit.

Il n’est donc pas surprenant que dans ces conditions les E.AU. ne connaissent ni opposition politique, ni contestation sociale importante, ni non plus de mouvements se réclamant d’un islamisme radical.

Les droits l’homme et les droits sociaux y sont des notions quasiment inconnues.

Mais cet accord s’inscrit aussi plus largement dans la politique que menait le précédent gouvernement dans cette région.

Je rappelle qu’il a été signé en même temps qu’un très important accord de défense avec ces mêmes EAU.

Notre groupe avait à l’époque critiqué et voté contre cet accord. Il nous permettait certes d’ouvrir une base militaire à Abou Dhabi, mais il marquait surtout, une nouvelle fois, l’alignement du gouvernement de Nicolas Sarkozy sur la politique des Etats-Unis en nous insérant dans leur dispositif dans une région qui concentre les risques de conflit les plus lourds de la planète.

En outre, le texte de l’accord, envisageait que la France puisse mettre en œuvre « tous les moyens militaires à sa disposition » pour défendre les Emirats arabes unis s’ils venaient à être agressés. Il introduisait ainsi une grande ambiguïté sur l’utilisation éventuelle de nos armes nucléaires.

L’accord de coopération policière avec les E.A.U, fût-il technique, ne peut être détaché de ce contexte.

Son contenu répressif n’est ni un procès d’intention à l’égard des émirats, ni une hypothèse d’école. Je rappelle qu’il y a quelques années, à Dubaï, des manifestations d’ouvriers originaires du Bengladesh qui protestaient contre leurs conditions de travail ont été très durement réprimées. Mais il faut aussi se souvenir que des éléments des EAU sont intervenus il ya quelques mois à Bahrein aux côtés des saoudiens.

Enfin, au moment où notre pays est pleinement engagé à l’ONU dans des discussions pour fixer un cadre déontologique aux exportations d’armements, réfléchissons avant de signer ce type d’accord. Ne prenons pas le risque de nous voir reproché par la suite de tenir un double langage.

Je considère donc qu’il y a dans cet accord de coopération en matière de sécurité intérieure trop d’ambiguïtés et trop de contradictions pour l’approuver.

A l’évidence il entre en totale contradiction avec le discours que la gauche a pu tenir, et avec les valeurs qu’elle a défendues, lors des « printemps arabes ». Pour ma part, il n’est pas question d’accepter de prêter main-forte à des régimes qui veulent préserver leurs émirats pétroliers de toute contestation sociale.

Et que l’on ne nous oppose pas le respect de la parole de la France. C’est bien pour que le Parlement puisse exercer sa souveraineté que notre Constitution prévoit que les traités internationaux, signés par les plus hautes autorités de l’Etat, soient ratifiés après discussion devant les assemblées.

Pour cet ensemble de raisons, vous aurez donc compris, monsieur le Président, madame la ministre, mes chers collègues, que le groupe communiste, républicain et citoyen votera contre cet accord.


Par Michelle Demessine / 18 juillet 2012

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