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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 09:18

 

el-hadjarDix ans après la privatisation du complexe sidérurgique d'El-Hadjar: un « marché de dupes » pour le peuple algérien



Article pris sur le site d'Alger Républicain



Le quotidien algérien La Tribune publie dans son édition du 4 septembre un article bien documenté de son correspondant à Annaba sur le bilan de la privatisation de cette entreprise stratégique. Sous le titre : “un marché de dupes ?” il confirme ce qu’Alger républicain a été le seul à dénoncer durant des années : l’opération relève de l’escroquerie pure et simple.


Elle n’a rien rapporté à l’Algérie, ni sur le plan financier, ni sur le plan technologique. Le niveau de la production n’a connu aucune amélioration par rapport à l’époque où le complexe appartenait à l’État algérien.


La multinationale s’est comportée en vampire. Elle s’est contentée de pomper les devises et de profiter des largesses de l’État avec la complicité des plus hauts responsables du pays, à commencer par Bouteflika et Ouyahia qui n’hésitaient pas lors de meetings ou de conférences de presse à vanter les prétendues bienfaits de la privatisation en reprenant à leur compte les fausses informations diffusées par les patrons de Ispat devenue MittalArcelor.


Nous publions l’article de La Tribune dans son intégralité.


Alger Républicain

_ _ _ _

.

« En 2001, la reprise du complexe sidérurgique d’El Hadjar par l’indien Ispat s’était faite dans l’enthousiasme, dans le cadre de la politique de privatisation tous azimuts consacrant le désengagement de l’Etat de certains secteurs. Les conditions et le contexte dans lesquels les pouvoirs publics avaient cédé 70% du capital de l’ex-SNS n’étaient pas du tout favorables à la négociation et on peut aujourd’hui affirmer sans conteste que le fleuron de l’industrie sidérurgique maghrébine avait été bradé, ce qui conforte certains dans leur position de défenseurs de la chose publique et qu’on avait qualifiés alors de « socialistes résiduels ».



Aujourd’hui, près de dix ans après la signature du contrat de reprise, la situation du complexe sidérurgique n’est guère reluisante et aucun signe n’augure une amélioration qui pourrait sortir définitivement l’usine de la zone de perturbations qu’elle traverse depuis quelque temps. En effet, un petit aperçu sur le bilan de ce partenariat ou, comme on se plaît à l’appeler, investissement direct étranger (IDE) montre que les engagements pris lors de la reprise n’ont pas du tout été respectés, le groupe ArcelorMittal ne cherchant qu’à faire des bénéfices tout en profitant des avantages fiscaux et parafiscaux accordés par l’Etat algérien ainsi que des prix préférentiels de l’énergie mise à disposition et de certaines facilités auxquels des entreprises nationales n’ont pas accès. Ces faveurs étaient censées maintenir les investissements existants, encourager et en attirer d’autres pour juguler la crise que traversait le pays et créer des milliers de postes d’emploi permanents.



Le « savoir-faire » du repreneur s’est limité au management soutenu par une gestion pas aussi rigoureuse qu’on veut bien le faire croire puisque les scandales qui ont secoué le complexe ne se comptent plus. Ce qui est sûr, c’est que la productivité et la rentabilité des installations datant de 1969 ont atteint un seuil au-delà duquel on ne peut aller, au vu des moyens mis en œuvre. Ce qui arrange beaucoup l’employeur puisque les salaires octroyés sont bien en deçà de ceux pratiqués dans les autres sites du groupe où la fiche de paie de l’ouvrier étranger est 7 à 8 fois supérieure, soit un même niveau de production à un coût moindre.



En dehors de cet aspect, l’emploi au niveau du complexe a connu une baisse vertigineuse, passant de près de 12 000 travailleurs à exactement 5 400 aujourd’hui. « Tous les travailleurs partis à la retraite depuis 2001 n’ont pas été remplacés, nous déclare le secrétaire général du syndicat d’entreprise ArcelorMittal, Smaïn Kouadria. Et il y a encore un plan social dans les tiroirs de la DRH qui prévoit le départ de 1 200 autres travailleurs, et si cela venait à se concrétiser - ce qui ne se fera jamais tant que je suis à la tête du syndicat -, l’usine comptera 4 200 travailleurs, ce qui voudra dire qu’on aura réduit le nombre de près de 3/4. Avec cela, on veut maintenir le niveau de production et même l’augmenter, cela relève de l’impossible. »



D’un autre côté et toujours sur le plan de l’emploi, les entreprises de sous-traitance algériennes qui gravitaient autour du complexe sidérurgique se sont trouvées concurrencées par d’autres, étrangères celles-là, et qui avaient décroché des contrats mirobolants et très avantageux. Grand Smithy Works, une entreprise indienne de récupération de déchets ferreux, livrait cette matière première qu’elle facturait au prix fort à l’usine, comme si les PME locales ne pouvaient s’acquitter de ce travail qui ne nécessite pas, et sans ironiser, la maîtrise d’une technologie supérieure. Non seulement cette entreprise avait profité des largesses des décideurs du complexe mais elle en est venue jusqu’à arnaquer le complexe en lui livrant ses propres déchets pris dans le crassier et ce, avec la complicité de gardes, de facturiers et de responsables algériens que les patrons de l’entreprise avaient corrompus.



Le transfert de devises se faisait via les cambistes clandestins de la rue Gambetta à Annaba dans les valises et passait à Londres. Efes, une entreprise turque des transports, est, elle aussi, venue faire fortune à El Hadjar en décrochant un contrat et en contractant des prêts auprès de banques, toutes algériennes, pour l’acquisition de camions de transport. « De sa propre huile, on le fait frire », comme l’illustre bien ce bon vieux proverbe tout aussi algérien.



Lors de la signature du contrat de reprise en 2001, Ispat avait pris l’engagement d’investir sur les dix années qui suivaient 175 millions de dollars qui devaient aller au renouvellement des installations, à l’amélioration des conditions de travail, à la formation et à la sécurité. Aujourd’hui, soit neuf années plus tard, le groupe ArcelorMittal n’a consenti que près de la moitié de ce montant et ne veut plus entendre parler d’investissements. Pour preuve, jusqu’à aujourd’hui et après neuf mois, la cokerie est toujours à l’arrêt et la décision de sa rénovation ou de son renouvellement n’a pas encore été prise. On va d’expertise en expertise, sans plus, malgré l’engagement du groupe Sider, détenteur de 30% du capital, à contribuer à cette opération.Lors d’une récente déclaration, le directeur des ressources humaines au complexe sidérurgique d’El Hadjar, Daniel Atlan, avait critiqué la productivité au sein de l’usine en déclarant que le complexe ArcelorMittal de Dunkerque (France), avec un nombre d’ouvriers se situant autour de 5 000, produit 7 millions de tonnes alors qu’El Hadjar produit 7 fois moins avec un effectif supérieur. Ce que M. Atlan omet de dire, c’est que le complexe de Dunkerque est entièrement automatisé et dispose de moyens et d’une technologie bien supérieure à celle du complexe d’El Hadjar dont les installations sont vétustes.« Et si le complexe continue malgré tout à tourner, c’est grâce au savoir-faire des Algériens et à leur travail, ce partenariat ne nous a rien ramené, bien au contraire et je suis d’avis que l’Etat reprenne le complexe à hauteur de 51% », conclut M. Kouadria. »



Mohamed Rahmani, correspondant à Annaba, de La Tribune

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 09:02

posterlisbonDéclaration du Conseil mondial de la paix et du Conseil portugais pour la paix et la coopération en vue du sommet de l'OTAN de Lisbonne en novembre

 



Traduction JC http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Voir aussi l'appel lancé par le Parti communiste portugais (PCP) et signé par 62 partis communistes et ouvriers: Appel en vue du sommet de l'OTAN à Lisbonne en novembre et signé par 62 partis communistes et ouvriers: « Pour la paix! Non à l'OTAN »



Le Conseil mondial de la paix (CMP) et le Conseil portugais pour la paix et la coopération (CPPC) saluent les peuples du monde amoureux de la paix et les mouvements de la paix qui se mobilisent en continuant à dénoncer les guerres impérialistes, les occupations illégales et l'injustice sociale, et les invitent à continuer à renforcer les efforts et les luttes communs contre l'impérialisme et ses organisations, en particulier contre l'OTAN, la plus grande machine de guerre du monde.



Le CMP dénonce devant les peuples du monde entier les crimes que l'OTAN a commis et continue à commettre contre l'humanité avec comme prétexte tant la protection des « droits de l'Homme » que de la lutte contre le « terrorisme », selon sa propre interprétation.



L'OTAN a été dès sa fondation en 1949 une organisation agressive. Après 1991, avec sa nouvelle doctrine militaire, elle s'est transformée en « shérif » mondial des intérêts impérialistes. Elle a souvent été liée à des régimes sanguinaires et à des dictatures, aux forces réactionnaires et aux Juntes. Elle a participé activement au démembrement de la Yougoslavie, aux bombardements barbares de la Serbie durant 78 jours, au renversement de régimes à travers les « révolutions colorées », à l'occupation de l'Afghanistan. L'OTAN persévère dans ses plans pour un « Grand Moyen-Orient », élargissant son rayon d'action avec le « Partenariat pour la paix » et la « coopération spéciale » en Asie et en Amérique Latine, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, et aussi avec l' « Armée européenne ».



Tous les gouvernements des Etats-membres partagent des responsabilités au sein de l'OTAN, bien que le rôle de direction soit dévolu à l'administration états-unienne. La présence d'approches diverses sur certaines questions est le reflet de points de vues et de rivalités particulières, mais celles-ci mènent toujours de toute façon à un affrontement agressif commun avec les peuples.



Nous condamnons la politique de l'Union Européenne, qui coïncide avec celle de l'OTAN et le Traité de Lisbonne, et qui va main dans la main avec l'OTAN en matière politique et militaire. Les dépenses militaires des Etats-unis en missions étrangères ont augmenté entre 2002 et 2009 de 30 milliards d'euros à 300 milliards d'euros.



Les peuples et les forces amoureuses de la paix dans le monde n'acceptent pas le rôle de « shérif » mondial joué par l'OTAN. Ils rejettent tous les efforts tendant à incorporer l'OTAN dans le système des Nations Unies. Ils demandent la dissolution de cette machine de guerre militaire agressive. Même le prétexte trompeur de l'existence du Pacte de Varsovie n'a désormais plus de sens.



Le Conseil mondial de la paix et ses membres et amis organiseront dans plusieurs dizaines de pays diverses initiatives nationales et internationales contre l'OTAN et sa conception stratégique, qui devrait être adoptée au prochain sommet au Portugal. Nous organiserons, avec le Conseil portugais pour la paix et la coopération, des manifestations et conférences ainsi qu'une initiative centrale de masse avant et pendant les jours du sommet de l'OTAN (novembre 2010) à Lisbonne.



Sous le slogan « OTAN, ennemie des peuples et de la paix: démantelons-la! », le CMP appelle toutes les organisations des Etats-membres de l'OTAN et du monde entier à signer un appel qui mette en avant les questions suivantes:



  • L'OTAN a été une force agressive et réactionnaire dès sa fondation en 1949. Le Traité de Varsovie a été créé après la création de l'OTAN et a été démantèlement avant lui.



  • L'OTAN a les mains sales, depuis 60 ans, du sang de tant de personnes et ne constitue pas une force « qui maintient la paix » dans le cadre des Nations Unies.

 

  • Même si c'est elles sont menées sous direction états-unienne, les agressions ont été réalisées avec les autres forces impérialistes, ce qui ne change pas la nature de l'OTAN.



  • L'OTAN est directement liée à l'Union Européenne et vice-versa, du moment qu'un nombre imporrtant de pays de l'UE sont aussi membres de l'UE, à travers les clauses et engagements consacrés par le « Traité de Lisbonne »



  • Tous les gouvernements des pays membres de l'OTAN portent la responsabilité de leurs actes: ils soutiennent ses projets impérialistes.



  • La guerre de l'OTAN contre la Yougoslavie a représenté une pierre angulaire du nouveau dogme, au moment du sommet de Washington en 1999. Il s'est révélé par la suite que l'UE n'a absolument pas représenté un « contre-poids démocratique » aux Etats-unis.



  • L'OTAN agit comme un gendarme mondiale avec des collaborateurs sur tous les continents, qui exécutent son Plan pour un « Très grand Moyen-Orient » et interviennent activement en Europe de l'Est, au Caucase et ailleurs.



Nous approuvons et soutenons la campagne portugaise « Oui à la paix, non à l'OTAN » qui rassemble une dizaine de mouvements et d'organisations. Nous lançons un appel à toutes les organisations amoureuses de la paix pour qu'elles unissent leurs voix et leurs forces autour de cet appel et se retrouvent avec nous en novembre 2010 à Lisbonne



Le Conseil mondial de la paix (CMP)


Le Conseil portugais pour la paix et la coopération (CPPC)


 

(Traduit à partir de l'italien - communiqué trouvé sur le site de l'Ernesto)

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 08:23

CCM ne doit pas oublier sa mission de service public..............au départ de la corse

lu pour vous dans http://www.econostrum.info/CCM-va-d... ccm.bmp

FRANCE / ITALIE. La compagnie CCM (Compagnie Corse Méditerranée) ouvrira le 14 février 2011 deux nouvelles destinations au départ de Marseille : Venise et Florence.

Venise bénéficiera de trois fréquences hebdomadaires (lundi, vendredi et dimanche) toute l'année et la compagnie prévoit de vendre 12 600 sièges (sur les 19 320 disponibles) sur le premier exercice.

"Cette liaison pourrait se développer en quotidien. Nous aviserons avec les réservations" confie Pierre Darpoux, membre du directoire de la CMM.

Florence sera desservie deux fois par semaine à partir de la cité phocéenne (jeudi et samedi). "Une fréquence supplémentaire sera possible dès février 2010" précise Philippe Dandrieux, président du directoire de la CCM.

CCM réfléchit à des vols directs Corse / Italie

Sur ces deux destinations, la compagnie corse positionnera un ATR72-500 de soixante-dix sièges qui deviendra le onzième de la flotte CCM (7 ATR et 4 Airbus). Il s'agira d'un vol 100% CCM (code XK) sans aucun partage de code avec d'autres compagnies.

De son côté, Pierre Régis, directeur général de l'aéroport Marseille Provence, se félicite que "la CCM prenne le risque de sortir des ses frontières historiques. La CCM est la troisième compagnie de notre aéroport avec 690 000 passagers par an."

Par ces deux annonces, la compagnie confirme sa volonté de s'étendre à l'étranger. Déjà en 2002, elle avait positionné un avion sur Marseille / Rome avec une seule fréquence hebdomadaire avant de la doubler et de la rendre bi-quotidienne aujourd'hui.

Les ambitions de la CCM vont au-delà de ces trois destinations italiennes. "Nous pouvons penser aller du côté ouest. Renforcer ce pays nous permet de nous appuyer sur la base du marché de Marseille et de créer de la correspondance pour les Corses. Nous faisons donc deux heureux. Nous allons réfléchir à installer des lignes directes entre la Corse et l'Italie en été" révèle Philippe Dandrieux.

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 13:18

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cliquez sur l'image

 

Vous avez ici gratuitement accès au contenu des livres publiés par Zones. Nous espérons que ces lybers vous donneront envie d’acheter nos livres, disponibles dans toutes les bonnes librairies. Car c’est la vente de livres qui permet de rémunérer l’auteur, l’éditeur et le libraire, et… de vous proposer de nouveaux lybers… et de nouveaux livres.

Michel Pinçon
Monique Pinçon-Charlot
Par valenton rouge  
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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 12:24
 
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Pour un boycott d’Israël moralement cohérent
Par Pacbi
Ce document de la Campagne Palestinienne pour le Boycott Universitaire et Culturel d’Israël (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel - PACBI) a été publié pour la première fois dans le n° de septembre 2010 du Bulletin du British Committee for Universities for Palestine (BRICUP) newsletter, puis repris par Electronic Intifada le 7 septembre 2010.
 

Suite à la récente annonce de l’inauguration d’un centre culturel à Ariel, quatrième colonie juive par son importance dans le territoire palestinien occupé, 150 personnalités universitaires, écrivains et intellectuels israéliens ont déclaré qu’« ils ne prendront part à aucune activité culturelle qui se déroulerait au-delà de la Ligne Verte, ne participeront à aucun débat ou séminaire ou conférence dans quelque cadre que ce soit à l’intérieur de ces colonies. » (1) Quelques-uns sont même allés jusqu’à dire que toutes les colonies israéliennes construites en terre palestinienne occupée sont une violation de la Quatrième Convention de Genève et constituent donc un crime de guerre.


















Cette prise de position assumée par des dizaines d’universitaires et artistes israéliens a suscité un torrent de polémiques dans la sphère publique israélienne, s’attirant ainsi la réprobation de tous les milieux politiques et en particulier de l’establishment universitaire et culturel. Tous les théâtres les plus en vue se sont empressés de déclarer leur refus de boycotter Ariel, sous prétexte d’être au service « de tous les Israéliens » ; les administrateurs des universités ont fait écho à ces déclarations ou ont choisi de se taire, continuant à faire comme d’habitude avec Ariel et les autres colonies. Les termes de la querelle posent cependant une série de questions aux mouvements de solidarité aux Palestiniens. Tandis que nous sommes heureux d’accueillir des actions de protestation contre toute manifestation du régime israélien colonial et d’apartheid, nous croyons que ces actions doivent être moralement cohérentes et solidement ancrées au droit international et aux droits humains universels.

Nous pensons tout d’abord que focaliser l’attention exclusivement sur les institutions localisées dans les colonies conduit à ignorer et à laisser dans l’ombre la complicité de toutes les institutions universitaires et culturelles dans le soutien du système de contrôle colonial et d’apartheid imposé au peuple palestinien. PACBI pense que la collusion entre l’establishment universitaire et culturel israélien et les principaux organes d’oppression de l’Etat israélien est absolument évidente. Focaliser l’attention uniquement sur les institutions manifestement complices, tels que les centres culturels dans une colonie de Cisjordanie, ne sert qu’à protéger de l’opprobre les principales institutions israéliennes et, finalement, à protéger celles-ci du mouvement croissant du boycott global qui prend systématiquement pour cibles toutes les institutions complices.

En outre, choisir de cibler une colonie bien connue au cœur de la Cisjordanie occupée détourne l’attention des autres colonies construites sur des terres occupées. Les supporters de ce boycott particulièrement sélectif doivent s’interroger : est-il acceptable de faire une conférence ou un spectacle à la Hebrew University, dont le campus situé sur le Mont Scopus occupe une terre palestinienne dans Jérusalem Est ?

Si ce qui guide ce mouvement est l’opposition à l’occupation militaire israélienne, comment se fait-il alors qu’on ait ignoré, par exemple, l’étranglement déplorable d’institutions culturelles dans Jérusalem occupée ? En 2009, la Ligue Arabe, avec le soutien de l’UNESCO, a déclaré Jérusalem « capitale culturelle arabe » de l’année. Les célébrations qui devaient avoir lieu au cours de cette année là dans divers lieux de la ville, pour mettre en évidence le rôle historique et culturel de Jérusalem à l’intérieur de la société palestinienne et au-delà, ont été bloquées et parfois physiquement attaquées par les forces de sécurité israéliennes, dans leur effort continuel d’étouffer toute expression de l’identité palestinienne à l’intérieur de la ville occupée. Dans des scènes dignes des romans de Kafka, des activités organisées dans tout Jérusalem-Est ont été supprimées abruptement, obligeant artistes, écrivains et intellectuels palestiniens à avoir recours à des techniques clandestines pour célébrer le patrimoine culturel et populaires de leur cité.

Si le rôle des artistes et des intellectuels, en tant que voix de la raison morale, sous-tend ce récent appel à boycotter Ariel, où étaient ces voix lorsque des institutions universitaires et culturelles [palestiniennes] étaient détruites sans aucune justification pendant la guerre d’agression israélienne contre Gaza de 2008-2009 ?

Le fait n’est pas passé inaperçu en Israël que le mouvement BDS est en train de prendre de plus en plus d’ampleur au niveau international comme forme efficace de résistance à l’oppression coloniale israélienne. Dans ce contexte, on peut affirmer que cet effort récent pour restreindre la focalisation du boycott contre Israël est l’arbre qui cache la forêt. Il est important de réitérer la justification moralement cohérente et les principes de cette campagne palestinienne de boycott contre Israël.

Les principes du mouvement BDS sont issus des demandes de l’Appel palestinien au BDS, signé par plus de 150 organisations de la société civile palestinienne en juillet 2005, et, concernant le domaine universitaire et culturel, par l’Appel palestinien au boycott universitaire et culturel d’Israël - PACBI, lancé un an avant, en 2004.

Ces deux appels, BDS et PACBI, représentent ensemble les déclarations stratégiques faisant autorité et recueillant le plus vaste consensus qui ait émergé en Palestine depuis des décennies ; tous les partis politiques, organisations syndicales et étudiantes, et de femmes, groupes de réfugiés à l’intérieur du monde arabe, les ont signés et les soutiennent. Les deux appels soulignent l’opinion palestinienne prévalente selon laquelle la forme la plus efficace de solidarité internationale avec le peuple palestinien est l’action directe et la pression continue visant à mettre fin au régime colonial et d’apartheid israélien, et ceci de la même manière que le régime d’apartheid d’Afrique du Sud fut aboli, par l’isolement international d’Israël par le boycott et les sanctions, en le forçant à se soumettre aux lois internationales et à respecter les droits des Palestiniens.

Nous exhortons ceux qui clament qu’ils ont à cœur l’application cohérente du droit international et la primauté des droits humains à reconnaître la « forêt » de la complicité universitaire et culturelle derrière l’arbre d’Ariel et à agir en conséquence et en cohérence.

6 septembre 2010.
Pacbi (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel)


(1) "150 academics, artists back actors' boycott of settlement arts center," Haaretz, 31 August 2010.

  Source : Electronic Initifada
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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 12:16

FVER-PCF

 

Comptage des grévistes : la méthode fantaisiste du ministère

mercredi 8 septembre


Le ministère de l’éducation nationale persiste à comptabiliser de manière fantaisiste les grévistes baissant ainsi artificiellement la réalité des taux de grève de façon très sensible :
 Il considère comme non-grévistes les personnels qui n’ont pas cours au moment du comptage à 9h00. Ainsi un enseignant gréviste commençant ses cours à 10 heures est compté comme non gréviste.
 Il calcule le pourcentage de grévistes par rapport à l’ensemble des personnels de l’établissement et non par rapport aux personnels attendus, c’est-à-dire travaillant ce jour là.

Exemple : 50 enseignants dans un collège ; 35 travaillant le mardi, jour de grève ; 20 grévistes dont 9 commencent après 9h00.
 Pour le SNES : 20 grévistes pour 35 attendus soit 57,1%
 Pour le ministère : 11 grévistes sur 50 soit 22%

(reçu de jean-claude romettino)

Reseau faire vivre et renforcer le PCF

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 12:08
PC ISRAELjpgRésolution du Comité Central du parti Communiste d’israël : La paix est possible, mais pas par le chemin de Obama-Netanyahu

traduction DB pour changement de société.

« La clé du succès pour n’importe quelles négociations politiques est la volonté du côté israélien de mettre fin à l’occupation et enlever les implantations pour permettre la création d’un état palestinien avec sa capitale à Jérusalem Est, à côté d’Israël, dont la capitale est à Jérusalem-ouest », insiste le Comité Central du CCPP dans sa 12ème session, qui a eu lieu à Haifa le 3 septembre 2010.

La cérémonie inaugurale des négociations directes entre le gouvernement Netanyahu et l’OLP, apparement était utile au Président américain Obama sur le plan diplomatique et politique pour donner un élan aux Élections législatives de novembre. Néanmoins, il ne semble pas que les négociations rafistolées entre le Premier ministre Netanyahu et le Président de l’OLP MAHMOUD ‘ Abbas déboucheront sur un accord de paix.

Le CCPP continue à soutenir la solution d’une paix juste, et la stabilité grâce à des négociations sur la base des résolutions de L’ONU , sur la fin de l’occupation israélienne et sur la reconnaissance du droit des Palestiniens à la souveraineté et l’indépendance aux territoires occupés en 1967. L’expérience des 17 ans passés depuis la signature des Accords d’Oslo nous a appris que sans accord préalable sur un calendrier sur les négociations et leur but – la création d’un état palestinien avec sa capitale à Jérusalem Est et la résolution de toutes les questions sur le statut final, y compris la question des réfugiés – les négociations n’ont aucune chance d’aboutir à la fin du conflit. Le gouvernement de droite mené par Netanyahu est intéressé par les négociations directes comme le moyen de sortir du trou qu’il s’est lui-même creusé dans l’opinion publique internationale vis-à-vis dela Guerre de Gaza (2008/9) et la mise à mort criminelle des passagers à bord de la flottille de solidarité de Gaza. Netanyahu considère aussi que le progrès apparent aidera les EU dans leur pression sur les états arabes pour qu’ils rejoignent l’offensive coalisée sur l’Iran, qui est un objectif stratégique américano-israélien. Ce dont est dépourvu le gouvernement de Netanyahu , comme en témoigne clairement la déclarations du ministre des Affaires Etrangères Avigdor Lieberman et d’autres ministres, est la volonté pour démanteler les implantations et en finir avec l’occupation.

Netanyahu et son gouvernement refusent sur le fond non seulement les principes de retrait de tous les territoires occupés en 1967, le démantèlement des implantations et la solution de la question de réfugié en conformité avec les résolutions de L’ONU – ils se préparent à reprendre les construction dans les implantations à la fin de la période de gel actuelle. Et comme si ce n’était pas assez, ils exigent comme une condition préalable pour n’importe quel progrès dans le sens d’un accord, que la direction palestinienne reconnaisse l’annexion de territoires en Israël et « le caractère juif » de l’état israélien, grâce auquel ils prétendent refuser des droits civils et nationaux égaux pour la population arabe en Israël.

Nous Communistes israéliens, Juifs et Arabes, nous avertissons que les positions de Netanyahu et ses exigences, soutenues par l’administration d’Obama, ne mèneront pas à un traité de paix, mais à une autre guerre. Les provocations de l’armée israélienne à la frontière du nord et dans la Bande de Gaza, la course aux armements accélérée et les manoeuvres diverses tout indique des préparatifs d’une offensive militaire contre des objectifs près (le Liban, la Syrie) et lointain (l’Iran).

Beaucoup de voix palestiniennes se sont élevées en critiquant le Président Abu-Mazen, qui a hésité face aux menaces de l’administration d’Obama de bloquer toute l’aide économique et à décidéde rejoindre les pourparlers. La gauche Palestinienne a publié une proclamation importante et claire appelant à s’abstenir, dans les circonstances actuelles, de participer aux pourparlers patronnés par les États-Unis et avertissant que ceux-ci affaibliront l’Autorité palestinienne.

Le CCPP apporte sa solidarité aux forces gauches Palestiniennes, qui luttent et mènent le combat pour en finir avec l’occupation et pour aboutir à une paix juste et stable et qui exige que l’Autorité palestinienne prenne une position ferme sur le retrait complète d’Israël des territoires occupés en 1967.

Le CCPP fait appel à ceux qui veulent la paix en Israël, Juifs et Arabes,pour lutter ensemble contre le gouvernement de droite de Netanyahu et sa politique désastreuse et pour une paix israélienne-palestinienne sans occupation ou annexion.

CCPP salue le courage des nombreux personnels de théâtre, des auteurs et des savants qui ont déclaré leur refus de se produire dans l’implantation d’Ariel, comme dans tout autre implantation et qui a fait appel aux directions de leurs théâtres pour travailler seulement dans Israël. Cette résistance contribue à l’effort pour en finir avec l’occupation et pour démanteler les implantations, qui sont un obstacle pour une vie de paix et des bonnes relations amicales.

Les tentatives hystérique de ministres gouvernementaux, MKS de droite (les membres du Knesset – le Parlement israélien) et des organisations proto-fascistes pour terroriser les professionnels de théâtre et des artistes et menacer des universitaires critiques du renvoi et le retrait de financement, montre à quel point il existe un lien fort entre la défense de la démocratie et de la liberté de pensée et la nécessité de mettre fin à l’occupation des territoires Palestiniens.

Le Comité Central du CCPP dénonce la campagne d’intimidation contre des professionnels de théâtre, des artistes et des universitaires, aussi bien que les arrestations en cours de ceux qui résistent aux dépossession et implantation dans Scheik Jarrah et Silwan à Jérusalem Est.

Escalade dans la politique de dépossession

Les démolitions cachées répétées du village d’Al-’Araqib dans le Néguev, entraînant la spoliation et l’exhibition de ses résidants, sont une expression de la politiqueraciste de dépossession en voie d’intensifucation , le manque de respect pour des droits fondamentaux de l’homme et la purification ethnique.

Des égalitaristes arabes et juifs ont formé une opposition militante aux démolitions, en aidant à la reconstruction du village. Le CCPP est fier de leur action et les félicite.

Le CCPP dénonce les démolitions, les brutalités policières et l’arrestation et la procédure judiciaire contre des combattants pour la paix et l’égalité – parmi eux Ayman ‘ Odeh, le Secrétaire de Hadash (le Front Démocratique pour la Paix et l’Égalité).

Le CCPP réitère son soutien au droit d’abri et au droit des Arabes Bédouins de vivre sur leur terre. Le bureau Politique du CCPP demande aux organes du parti de continuer leurs actions de solidarité avec les résidants d’Al-’Araqib, de rassembler des fonds pour eux et faire tout ce qu’ils peuvent pour soutenir la reconstruction du village.

Le dixième anniversaire des événements d’octobre 2000

Une décennie est passée depuis que la police et le personnel des Garde-frontière ont tué 13 citoyens palestiniens par des balles Israëliennes après que ceux-ci aint protesté contre l’oppression des Palestiniens. Dix ans sont passés par, mais les executants et les responsables des mises à mort ne sont pas passés en jugement et les conclusions importantes de la commission d’enquete avec à sa tête le Juge Theodor Orr n’ont pas été mises en oeuvre.

Le Comité Central soutient la déclaration d’une grève générale de la population arabe pour commémorer le dixième anniversaire des événements d’Octobre et pour mettre en évidence la lutte contre dépossession et contre toutes les formes de discrimination, y compris la discrimination budgétaire contre des conseils locaux arabes.

Le Comité Central demande aux organes du parti et de la Jeunesse Communiste de mobiliser leurs forces pour le succès de la manifestation juif-arabe qui aura lieu à Nazareth le 2 octobre, pour marquer le dixième anniversaire des événements d’Octobre et appelant à la lutte commune contre le danger de fascisme et réclamant un avenir d’égalité. Le Comité Central demande aussi que des événements semblables soient organisés dans d’autres villes.


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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 11:42

Une « niche » fiscale à supprimer: le crédit d’impôt pour le soutien scolaire privé.

 

Déshabiller l’éducation nationale pour habiller la concurrence privée : toutes les méthodes sont bonnes pour le pouvoir.

De plus en plus souvent, jusqu’à la porte des collèges et des lycées publics, on distribue aux élèves et aux parents des dépliants vantant les mérites de sociétés privées de soutien scolaire.

Il ne s’agit plus des « petits cours » particuliers qui étaient donnés par des étudiants ou des enseignants de manière informelle ou d’initiatives d’associations en direction de certains enfants spécialement en difficultés. Non, il s’agit d’entreprises privées qui cherchent à occuper un nouveau secteur marchand lucratif (à côté de l’enseignement privé sous contrat, censé être non lucratif). Les plus connues affichent des chiffres d’affaires de 100 à 150 millions d’euros par an.

Le pouvoir ne lésine pas sur les moyens pour les aider, d’autant que la qualité de leurs enseignements est douteuse et que le développement de ce marché souffre des difficultés financières des ménages. Toutes les restrictions des moyens et des missions de l’école publique, doublées d’une véritable campagne de dénigrement font le lit du privé en général, y compris de ces officines. Mais l’Etat les aide aussi massivement financièrement.

100906_defisaclisation_soutien_scolaire.jpg Comme les dépliants ne manquent jamais de le rappeler pour attirer les parents, le soutien scolaire bénéficie d’un crédit d’impôt à hauteur de 50%. C'est-à-dire que pour 100 euros de cours, 50 euros sont rendus par le fisc (que le ménage soit imposable ou non). Pour un enfant, les remboursements peuvent atteindre le plafond légal de 6.000 euros par an, à l’avantage des ménages les plus aisés.

Combien cela représente-t-il au total ? Le gouvernement prétend ne pas savoir quelle part est représentée par le « soutien scolaire » dans les 1,7 milliard d’euros (2009) que coûte au budget de l’Etat la défiscalisation des emplois à domicile. Assurément plusieurs centaines de millions d’euros. Différentes affaires ont terni encore l’image de ces mercenaires de l’éducation. Peu importe pour le gouvernement qui a maintenu en 2010 l’avantage fiscal malgré un vote de l’Assemblée nationale.

Il faut dénoncer ce scandale et y mettre fin! Voilà une « niche fiscale » totalement indéfendable pour le ministre Chatel.

Par PCF - Section Paris 15ème  
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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 11:38

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Les élus du groupe des Elu(e)s communistes et citoyens du Front de Gauche vous invitent à se joindre à eux pour commémorer le combat des résistants qui ont permis la libération de la Corse le 9 septembre 1943.

A Ajaccio, la cérémonie se tiendra au Monument de la Résistance à 18h30."

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 16:04

Qui croit encore au processus de paix ? Le journal des milieux d’affaire britanniques, le Financial Times, intitulait un éditorial du 23 août 2010 « One final act in the Middle East farce » (« Dernier acte pour la farce du Proche-Orient »).

 

Par Alain Gresh

Le scepticisme est général, et on est loin des illusions qui avaient accompagné le sommet d’Annapolis, en 2007, qui prévoyait la création d’un Etat palestinien avant la fin 2008. Seuls les protagonistes du sommet qui s’ouvre le 2 septembre à Washington veulent faire semblant d’y croire et ils ont tous de bonnes raisons pour cela :

— Le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Hosni Moubarak, parce qu’ils ont besoin de faire croire à leurs opinions sceptiques que l’on avance vers la paix, au moment même où leur pratique autoritaire vise à empêcher tout débat et toute avancée de l’opposition dans les deux scrutins qui se dérouleront en Egypte et en Jordanie en novembre.

— Le président Obama, qui n’a pas tenu les promesses de son discours du Caire du 4 juin 2009 et qui, engagé dans un conflit difficile au Proche-Orient, veut rassurer ses alliés arabes sans déplaire à son allié israélien.

— L’Union européenne, trop lâche pour définir une politique innovante, qui veut simplement faire croire que les centaines de millions d’euros déversés sur l’Autorité palestinienne servent à autre chose qu’à financer l’occupation.

— Le président Mahmoud Abbas, dont la légitimité est de plus en plus contestée, surtout parmi les siens, et qui veut montrer que son choix d’une négociation peut porter ses fruits. D’autant qu’il n’a pas vraiment le choix, puisque tout l’appareil de l’Autorité palestinienne dépend de la manne internationale : des dizaines de milliers de fonctionnaires vivent grâce à cet argent. Et tant pis pour les Palestiniens qui critiquent la reprise des négociations : ils n’ont même pas le droit de s’exprimer, comme le confirme Benjamin Barthe dans le quotidien Le Monde du 27 août (« L’autorité palestinienne censure les opposants aux négociations avec Israël », article qui n’est pas en accès libre sur le site LeMonde.fr). Il n’y a pas que le Hamas pour avoir des pratiques autoritaires, mais celles de « nos » alliés ne nous gênent pas.

— Le premier ministre israélien Nétanyahou, qui a obtenu ce qu’il voulait, des négociations sans conditions préalables, c’est-à-dire avec la poursuite de la colonisation, notamment à Jérusalem-Est (et ailleurs, comme le prouvent toutes les études sur le terrain), avec la démolition des maisons palestiniennes. Ou, dit autrement, avec les mots d’Akiva Eldar dans le quotidien Haaretz du 23 août (« With a victory like this... »), ces négociations s’ouvrent avec des conditions préalables : celles dictées par Israël.

Ceux qui pensent que la paix est pour demain, qu’un Etat palestinien est en construction, devraient lire un autre article de Benjamin Barthe, « A Ramallah, l’impossible réforme de la poste », dans Le Monde daté du 1er septembre : de l’impossibilité de bâtir un Etat sous occupation. Et aussi, jeter un regard sur cette carte, conçue par Julien Bousac et publiée par Le Monde diplomatique, « L’Archipel de la Palestine orientale ». Un archipel peut-il être un territoire continu ?

Pour résumer l’esprit de la réunion de Washington, il faut rappeler une anecdote que l’on racontait en Union soviétique dans les dernières années de la période de Brejnev :

En 1918, un train dans lequel Lénine est installé est bloqué par la neige. Lénine descend du train, fait un discours sur le prolétariat et la révolution mondiale, mobilise tous les voyageurs qui dégagent la voie, et le train repart.

En 1936, un train dans lequel Staline est installé est bloqué par la neige. Staline descend du train, fait fusiller quinze personnes au hasard et tous les voyageurs terrifiés se mobilisent et dégagent la voie. Le train repart.

En 1978, un train dans lequel Brejnev est installé est bloqué par la neige. Brejnev ne bouge pas. Ses conseillers le voient assis, bougeant simplement d’avant en arrière. L’un d’entre eux ose enfin lui demander pourquoi. Et Brejnev répond : « Faisons comme si le train avançait ».

A Washington, les protagonistes feront pareil. Comme si la paix était en marche

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