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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 14:57

                                              MARE NOSTRUM-copie-1

 

Que faites-vous le 25 septembre ?

 

 Les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons sionistes ont décidé de menerprisonniers-arabes.jpg une grève de la faim pour protester contre la grave détérioration des conditions de détention, notamment après les attaques des troupes du Metsada et Nakhshoun (groupes armés spécialisés dans la répression des prisonniers) des Palestiniens détenus dans la prison de Ramon et l'humiliation bestiale commise contre les prisonniers de Shatta. Les associations palestiniennes de solidarité avec les prisonniers ont commencé à préparer la journée d'action, qui doit être la plus large possible, en Palestine, dans le monde arabe et dans le monde. Il est important que le 25 septembre, une large mobilisation autour des revendications palestiniennes mette l'accent sur la nécessité de libérer les prisonniers, tous les prisonniers palestiniens et arabes détenus dans les geôles de l'occupation. Il est également important que pour le 25 septembre et les jours qui suivent, de faire une percée dans les médias internationaux à propos de la question des prisonniers. Il faut rappeler que les négociations entre le président Abbas (dont le mandat est achevé) et les dirigeants sionistes, sous l'égide des Etats-Unis, n'aborderont aucunement cette question, primordiale pour les Palestiniens et leur résistance légitime. Il faut rappeler à Kouchner et ceux qui pleurnichent sur le sort du soldat-colon français sioniste détenu par la résistance que plus de 8000 Palestiniens sont détenus et que la répression actuelle menée contre eux et l'humiliation inouie qu'ils subissent doivent immédiatement cesser. N'abandonnez pas les prisonniers palestiniens!

Ne soyez pas complices des sionistes!

Agissez pour porter leur cause et briser le mur de l'indifférence.

             

                                     Rim al-Khatib

                                       

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 15:57

                                                                    MARE NOSTRUM-copie-1

Lieberman : "faire d’Israël un Etat ethniquement homogène"

lundi 20 septembre 2010

Le ministre israélien des affaires étrangères Avigdor Lieberman a affirmé dimanche 19 septembre que les négociations avec les Palestiniens devaient être basées sur un "échange de territoires et de populations" concernant les Arabes de 48. "Les négociations avec les Palestiniens ne doivent pas prendre comme base le principe de la terre contre la paix, mais de l’échange de territoires et de populations", a affirmé Lieberman à la radio militaire.
"Le refus déterminé de l’Autorité palestinienne de reconnaître Israël comme l’Etat du peuple juif doit nous conduire à placer la question des Arabes israéliens sur la table des négociations, on ne peut pas esquiver ce dossier", a ajouté le chef de la diplomatie israélienne. "C’est comme si un propriétaire vendait son appartement tout en exigeant que sa belle-mère reste dans les lieux, c’est impossible et inacceptable", a ajouté Lieberman.
Dirigeant d’Israel Beitenou, un parti ultra-nationaliste, Lieberman défend l’idée d’un échange de territoires peuplés d’Arabes israéliens contre des parties de Cisjordanie. Il entend ainsi parvenir à une "séparation" maximale entre Juifs et Arabes, et faire d’Israël un Etat "ethniquement homogène".
Lieberman accuse en effet une partie de la minorité arabe de 48, qui représente 20% de la population et descend des Palestiniens qui n’ont pas fui Israël au moment de la création de l’Etat hébreu en 1948, de constituer un danger pour la sécurité du pays.

(Dimanche 19 septembre 2010 - Avec les agences de presse)

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 15:32

Rentrée scolaire

vin.jpg Contrairement aux propos du recteur d’académie, la rentrée scolaire ne s’est passée sans problèmes. La suppression continuelle de postes d’enseignants, après celles d’autres personnels contribuant tout autant à l’ Education nationale (psychologues, assistantes sociale, etc.) aggravent les difficultés scolaires en Corse. C’est là, l’une des conséquences de l’application de la RGPP (révision générale des politiques publiques) imposée par le gouvernement et N. Sarkozy.

Ce n’est pas avec moins de service public que la Corse va pouvoir se développer. Ce n’est pas non plus avec des retraites diminuées pour des durées de cotisation allongées.

Les communistes seront présents le 23

C’est pourquoi les communistes, comme ils l’avaient fait le 7 septembre dernier, seront présents dans les manifestations unitaires du 23 septembre pour la défense des retraites et du système par répartition.

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 15:18

Lu pour vous en attendant le 23.....

U Rossu (http://vociaiaccini-ubloggu.elunet.fr/)a lu pour vous dans le dernier numéro d'Alternatives Economiques

La voie étroite de l’emploi des seniors

Comment se situe la France sur le plan de l'emploi des seniors à la veille de la réforme des retraites ? La question n'a cependant de sens que si on observe parallèlement la situation des moins de 55 ans. Dans un certain nombre de pays de l'est et du sud de l'Europe, comme l'Espagne, l'Italie, la Grèce ou encore la Pologne, les taux d'emploi sont plus faibles que la moyenne à la fois pour les 25-54 ans et chez les 55-64 ans. A contrario, dans un autre groupe de pays rassemblant à la fois l'Allemagne, les pays scandinaves et le Royaume-Uni, les taux d'emploi sont élevés tant chez les 25-54 ans que chez les 55-64 ans. La France, en compagnie de la Belgique et de l'Autriche, se trouve dans une situation intermédiaire : contrairement au premier groupe de pays, son taux d'emploi des 25-54 ans est supérieur à la moyenne européenne, mais à l'inverse du second, le taux des 55-65 ans est inférieur. C'est le résultat d'une politique qui a poussé les salariés les plus âgés vers la sortie au nom de la lutte contre le chômage.

Cette page est en train de se tourner, et le taux d'emploi des 55-64 ans a commencé à augmenter : il était de 39,7 % au second trimestre 2010, contre 38,7 % en 2005. Maintenir l'emploi des plus âgés implique cependant, entre autres choses, de réduire la pénibilité du travail. Les pays nordiques, qui affichent les meilleurs taux d'emploi des plus de 55 ans, l'ont compris depuis longtemps.

Reporter l'âge du départ à la retraite n'a également de sens que si cela n'entraîne pas une dégradation de la situation des moins âgés. Si ce n'est pas le cas, cela se traduit certes par une diminution des pensions à verser, mais aussi par un développement du chômage. Un chômeur coûte moins cher qu'un retraité, mais le but aurait quand même été largement raté en matière de restauration des équilibres financiers de la protection sociale. Tout en ayant accru la désespérance sociale liée au chômage de masse. Dans le contexte actuel, il convient manifestement d'être prudent sur ce plancarte_seniors.jpg

Alter_Eco.gifhttp://www.alternatives-economiques...

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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 15:35

                                                        MARE NOSTRUM-copie-1                                                          

 

Libération conquise... mais où est le changement ?"    RESISTANCE LIB1                      

Les communistes libanais acclament "Le Front de la résistance nationale" avec une participation française et cubaine.                                        

( Par Zaynab Yaghi )

Depuis longtemps la place proche de la pharmacie Boustros du quartier des Sanae’h de Beyrouth n’a été le théâtre d’un tel rassemblement de communistes et de leurs partisans. Ils sont venus pour célébrer le vingt huitième anniversaire de la constitution du "Front de Résistance Nationale Libanaise-JAMOUL". On reconnait les anciens communistes, toujours présents dans toutes les cérémonies du parti, mais de nombreux jeunes visages apparaissent également. Certains médisants prétendent que "ce sont leurs enfants ou leurs petits enfants". Le parti a rassemblé dans la capitale les "camarades" de l’ensemble des régions du pays, car il a voulu une cérémonie centralisée autour d’une seule volonté : Rendre hommage aux trois premiers martyrs qui ont combattu l’invasion israélienne à Beyrouth, Georges Kassabli, Mohamed Maghnieh et Kasem Al Hujeiri. Des drapeaux rouges avec le marteau et l’enclume ont été hissés, les jeunes gens et les jeunes filles portent des chemises sur lesquelles sont imprimées les portraits de leur héros le "Che Guevara". Un ancien prisonnier de guerre Anouar Yacine, content d’avoir eu la chance de fonder une famille, se promène, dans la foule, avec son fils et son foulard rouge.
Les intervenants sont plus nombreux cette année. Une délégation française participe à l’événement. Elle est composée de 50 personnes, parlementaires européens, sénateurs, députés de l’Assemblée Nationale ainsi que des conseillers municipaux.
"Certains disent, notre réunion célèbre l’anniversaire de notre Front par nostalgie. Que la mémoire de notre passé renforce notre présent.
Nous tenons à affirmer que l’avenir du Liban est dans la lutte pour la liberté et le changement vers la démocratie." C’est ce qu’a déclaré Khaled Hadadé le secrétaire général dans son discours. Pour lui, le slogan le plus important pour le parti est "La libération pour le changement". Cependant, la libération n’a apporté aucun changement. "La décadence dans l’administration politique, économique, sociale et éducative du pays est un phénomène exceptionnel dans l’histoire du Liban depuis sa constitution". Il exige avec un ton ferme et résolu, du ministre de l’intérieur d’enlever toutes les affiches distribuées par "les Forces libanaise" reproduisant le portrait de l’ancien secrétaire général du parti, le martyr Georges Haoui. Dans le cas où le ministère ne répondrait pas à cette exigence, ce sont les communistes eux-mêmes qui feront ce travail. "Le parti n’acceptera en aucun cas, de voir afficher les photos des siens par ceux qui ont fêté l’entrée des forces israéliennes d’occupation à Beyrouth et qui sont arrivés au pourvoir portés par les chars israéliens".
Il attire l’attention sur le danger "d’un désordre public qui se prépare sous prétexte du tribunal international". Il exprime son étonnement en s’indignant "Est-il possible qu’un premier ministre ait pu être dupé durant cinq ans par les faux témoins ? Cinq ans pendant lesquelles le pays a vécu une crise politique et sécuritaire." Il invite le premier ministre "à juger ces faux témoins sinon à démissionner".
Patrick Le Hyaric, rédacteur en chef du journal "L’Humanité" s’exprime au nom de la délégation française. Il explique que la résistance est primordiale pour tous les démocrates, elle peut prendre différentes formes, de la résistance contre toutes sortes de contrainte à la résistance pour la libération. Il cite une phrase de Victor Hugo : "Ceux qui survivent sont ceux qui résistent", "c’est pourquoi nous devons persévérer dans notre lutte pour la libération des peuples occupés". Il invite également à un "rassemblement de tous les peuples contre les grands de ce monde, et de sortir les agresseurs de l’Afghanistan, de l’Irak et de la Palestine occupée". Il affirme que dès son retour en France il transmettra une image fidèle de tout ce qu’il a observé et fera tout pour renforcer la solidarité avec tous "les progressistes du monde arabe".
Représentant d’un autre continent et dans la même cérémonie, l’ambassadeur de Cuba au Liban déclare que les peuples du Vietnam, du Liban et de la Palestine sont des exemples de lutte contre l’occupation dans le monde. "Certains les accusent de détériorer la sécurité mondiale, et pourtant ils seront dans les annales de l’histoire de l’humanité". Pour lui, le peuple libanais est un exemple de force face aux décisions de l’ONU qui sont au service des grands de ce monde. Un membre du bureau politique du "Front populaire de libération de la Palestine", Marouane Abdelal, déclare que « la première leçon à tirer de l’invasion est la victoire de Beyrouth contre l’échec, la frustration et les criminels, alors que ceux qui ont fait les massacres de Sabra et Chatila sont encore en liberté. » Il considère que « les négociations actuelles sont une véritable catastrophe pour le peuple palestinien en répondant au slogan de l’armée israélienne ce qui n’est pas acquis par la violence sera acquis par plus de violence, parce qui n’est pas acquis par la résistance sera acquis par plus de résistance. »
La cérémonie s’est conclue par un dépôt de gerbes de fleurs à l’endroit précis où le résistant communiste Kassabli est tombé martyr puis un documentaire retraçant des événements de cette période a été projeté.

Traduit par NH du "Collectif des traducteurs d’Assawra"

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 09:38

                                                                    lvres en ligne 1027

I

Islam et Islamisme. Gare aux amalgames
Paul Balta - Claudine Rulleau
Ed. Milan
ISBN : 978-2-7459-3208-2

L’islam est la troisième religion monothéiste : selon les musulmans, au VIIème  siècle de notre ère, l’ange Gabriel aurait  transmis en arabe au prophète Mohammed la parole de Dieu recensée, après la mort du prophète dans le livre sacré des musulmans : le Coran. Pour eux, il parachève l’Ancien Testament des juifs et le Nouveau Testament des chrétiens.
En France, l’islamisme a longtemps désigné l’islam, par analogie avec judaïsme et christianisme. Toutefois, depuis la radicalisation du mouvement des Frères musulmans, créé en Égypte en 1928, ce terme s’applique, à partir de 1970, à l’islam politique violent. Tout en se réclamant du Coran, mais en contradiction avec le texte, l’islamisme prône le jihad (la guerre sainte) contre les juifs, les chrétiens et les musulmans jugés impies. Dans la foulée, Al Qaida, organisation créée en 1998 par Ben Laden, a commis les terribles attentats terroristes du 11 septembre 2001 à New York, puis de nombreux autres dans le monde.
Cet essai montre, par de multiples exemples, comment et pourquoi l’islamisme va contre l’islam et alimente en Occident l’islamophobie.

Ancien journaliste du Monde, Paul Balta est directeur honoraire du Centre d’études de l’Orient contemporain à la Sorbonne.
Claudine Rulleau est également écrivain et journaliste. Ensemble, ils ont écrit plusieurs ouvrages sur le monde arabe et sur la Méditerranée, dont l’Algérie.

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 10:01

 

 

 

 

                                                                    

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 09:38

Rocard au MEDEF : Les souverainetés nationales sont nuisibles… Vive la mondialisation !

  lu sur le site Vendémiaire :

 

Invité de l’université d’été du Medef, Michel Rocard (PS) a caressé les patrons dans le sens du poil.

“Le seul milieu qui connaisse quelque chose au monde extérieur, ce n’est pas vraiment les journalistes ; ce n’est pas les hommes politiques, ils ne sont référés qu’à leurs seules traditions ; ce n’est pas le monde salarial et ses syndicats ; ce n’est pas les intellectuels, trop sensibilisés à leur langue et à leur culture ; c’est vous les patrons.

Et l’urgence est qu’il va falloir finir par tomber d’accord pour dire que les souverainetés nationales ont dépassé leur stade d’efficacité, elles entrent dans la période de la nuisance.”

 

Rocard à l’Université du Medef 
publié par Objectif France

 

On se souvient, Bandera Rossa l'a rappelé précédemment, que ce monsieur, ex-SFIO fondateur du PSU, fut de ceux qui traitèrent , en 1968 au stade Charlety,  à Paris, les communistes  de  "canailles staliniennes".

L'anticommunisme pathologique conduit toujours au naufrage.

 

                                                                 u cursinu rossu                   u-cursinu-rossu.jpg

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 09:24

Calcul de vies

Santiago  ALBA RICO

 

arton11485-6e218.jpg

Voici un modèle de bonne gestion des ressources. D’après un rapport du diplomate irlandais Roger Cassement, de 1899, le gouvernement colonial de sa majesté Léeopold II, roi de Belgique, remettait à chaque soldat présent au Congo un nombre déterminé de cartouches dont il devait justifier l’usage avec une stricte exactitude dans l’exercice de ses tâches au service des compagnies exploitantes du caoutchouc. Pour faite la preuve qu’il n’avait pas gaspillé une seule cartouche, à la fin de la journée, chaque soldat devait remettre une main droite (oui, une main humaine) pour chaque balle manquante dans sa cartouchière. Certains, mal nourris, trichaient : ils utilisaient quelques cartouches pour chasser et ensuite ils coupaient la main d’un Congolais vivant en guise de certificat de bonne conduite dans leur service. Rien qu’en six mois, on avait comptabilisé 6.000 Congolais assassinés ou mutilés, un par cartouche ou peut-être davantage parce que pour économiser leurs munitions, nous dit Cassement : « des soldats tuaient les enfants à coup de crosse ».

Un autre exemple de bonne gestion c’est celui d’Adolphe Eichmann, cet officier nazi exécuté en 1962, coupable d’avoir déporté des milliers de juifs européens dans les camps de la mort. Eichmann n’ouvrait pas le robinet du gaz assassin de ses propres mains pas plus qu’il ne torturait ni ne tuait personnellement aucun prisonnier. Travailleur infatigable, fonctionnaire incorruptible, organisateur rigoureux, il dirigeait depuis son bureau le transport des juifs avec la précision d’un bon comptable, « en optimisant » le rapport — comme dirait le jargon économique — entre le nombre de wagons employés et le nombre d’êtres humains qu’on y entassait.

Nous avons également le témoignage de Freeman Dyson, un des plus grands physiciens du XXº siècle qui, en 1943, travaillait au bureau du commandement en chef des bombardements de la RAF sur Hambourg : « Je suis resté dans mon bureau jusqu’à la fin à calculer méticuleusement la façon la plus économique possible d’assassiner 100.000 autres personnes ». Torturé par la culpabilité, Dyson se comparait à Eichmann et à ses bureaucrates assassins : « Ils sont restés enfermés dans leurs bureaux à rédiger des rapports et à calculer la meilleure façon d’assassiner avec efficacité tout comme moi. La seule différence c’est qu’eux ont fini en prison ou pendus pour crimes de guerre. »

Nous pouvons aussi penser, plus récemment, aux déclarations du général Bernard Trainor à propos des critères appliqués, durant l’invasion et l’occupation de l’Irak, au moment de bombarder un objectif : « La règle établie c’était de permettre un “dommage collatéral”, c’est-à-dire des victimes civiles, pour les cibles de très grand intérêt, à condition que le nombre de victimes ne dépassât pas 30. Au-delà de ce nombre, il fallait l’approbation de Donald Rumsfeld ». La mort de dizaines et de dizaines d’innocents dépendait — comme elle dépend aujourd’hui en Afghanistan — des calculs comptables de dix ou douze fonctionnaires penchés sur leurs graphiques et leurs cartes d’État major en train d’établir le meilleur rapport possible entre les très hauts intérêts des patries et des compagnies et la destruction d’êtres humains, de maisons et de forêts.

Curieusement, c’est ce même « calcul » que l’économiste ultralibéral Frédéric Hayek appelait « économie » au cours d’une interview accordée, en 1981, au quotidien chilien El Mercurio : « Une société libre a besoin d’un certain nombre de morales qui, en définitive, se réduisent à l’entretien de vies, non pas à l’entretien de toutes les vies, car il peut s’avérer nécessaire de sacrifier un certain nombre de vies individuelles pour préserver un plus grand nombre d’autres vies. Par conséquent les seules règles morales sont celles qui conduisent au “calcul de vies” : la propriété et le contrat ».

En résumé, s’il s’agit d’assassiner des Congolais, de gazer des juifs, de mutiler des civils, il est bon de faire confiance à la gestion de Léopold II, du IIIº Reich et de la RAF ou du Pentagone. De la même manière — si on me permet un poil de démagogie — s’il s’agit de faire profiter les banques et les entreprises, de rendre moins coûteuse la liquidation des emplois, de précariser les emplois, d’augmenter le chômage, de privatiser le secteur public, de rogner les droits des citoyens et des salariés et de démobiliser politiquement la population, le mieux c’est de faire confiance à la droite. Et c’est pourquoi le PSOE (*) s’obstine à l’imiter. C’est la raison pour laquelle les Congolais, les juifs et les mutilés voteront pour la droite aux prochaines élections.

Santiago Alba Rico
Atlántica XXII

source : http://www.atlanticaxxii.com/

Traduit par Manuel Colinas Balbona

(*) PSOE : Parti Socialiste Ouvrier Espagnol ; le parti de Manuel Zapatero, actuellement au pouvoir en Espagne…

URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/Calcul-de-vies.html
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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 09:19

                                                                    MARE NOSTRUM-copie-1

 

                                                              KKE--2--1-.jpg

euro-greeceToutes les mesures qui sont déjà passées et les mesures barbares à venir du « mémorandum actualisé »


Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Le mémorandum actualisé défendu en Grèce par le gouvernement du PASOK, le FMI, l'UE et la ploutocratie grecque comprend de nouvelles mesures anti-populaires qui visent à réduire encore plus le prix de la force de travail.



Relations de travail:



  • Une loi qui prévoit que les accords d'entreprise prévaudront sur les accords de branche

 

  • Une loi qui permet aux entreprises qui ne sont pas membres des syndicats patronaux qui signent les conventions collectives de ne pas les mettre en œuvre. Jusqu'à présent, ils y étaient obligés un fois qu'elles avaient été actées par le Ministère du Travail.

 

  • Une norme qui adapte le système d'arbitrage pour la signature des conventions collectives aux exigences des capitalistes, puisqu'elle spécifie que la fonction d'arbitrage « doit préserver la compétitivité sur la base du coût du travail et de la création d'emplois ».

 

  • La suppression de toute restriction sur le travail à temps partiel et les contrats temporaires assurée par la Loi 3846/2010 adoptée par le gouvernement en mai dernier.

 

  • L'extension de la période probatoire pour les nouveaux employés à un an (deux mois jusqu'alors). Durant cette période, les patrons peuvent licencier sans aucun avertissement et sans payer d'indemnités.

 

  • La mise en œuvre de la directive Bolkenstein permettant l'élimination de la restriction sur le salaire minimum afin de stimuler les investissements.

 

  • Coupes drastiques dans les aides-chômages, déjà faibles, pour économiser 500 millions d'euros.

 

Sécurité sociale:

 

  • « Réforme des principaux paramètres du système de retraites tels que prévus par la loi 3836/2010 ». Les récentes lois contre la Sécurité sociale ne sont qu'un début. Le vecteur de cette nouvelle offensive est la condition intégrée à ce mémorandum « actualisé », selon laquelle l'augmentation des dépenses pour les retraites publiques ne devra pas excéder 2,5 points du PIB entre 2010 et 2060. Dans le cas où la limite de 2,5 points est dépassée, la loi sera transformée et de nouvelle mesures contre la Sécurité sociale adoptées.

 

  • Suppression de toute garantie assurée par l'État pour les pensions complémentaires. Selon le mémorandum « actualisé », le « gouvernement met en œuvre une révision en profondeur du fonctionnement des fonds de pension publics complémentaires ». L'objectif du gouvernement est de ne plus payer un seul euro du budget de l'Etat pour les fonds de pension complémentaires. En pratique, cela signifie que les fonds complémentaires, qui payent les retraites de 1 million de personnes et connaissent déjà un déficit important à cause des politiques menées par le PASOK et la ND, ne seront plus capables de verser ces pensions et même si ils le pouvaient, elles seraient extrêmement basses. De plus, le mémorandum « actualisé » prévoit que les dépenses pour les retraites resteront stables même au cas où le nombre de bénéficiaires augmentait (aujourd'hui 2,8 millions de travailleurs contribuent aux fonds de pension complémentaires). Cela mènera à une réduction drastique des retraites.

 

  • Révision de la liste des professions pénibles et difficiles afin de réduire le nombre de métiers couverts à pas plus de 10% de la force de travail. L'âge de départ à la retraite dans les secteurs et les professions qui seront exclus de la liste augmentera de 5 à 7 ans. La nouvelle liste devra prendre effet le 1er juillet 2011, et ce pour tous les travailleurs actuels et futurs.

 

  • Introduction de conditions strictes pour les pensions d'invalidité et ré-examination de milliers de pensions d'invalidité menant à la réduction du montant des retraites voire à la suppression de certaines pensions.

 

 

Pillage des salaires des travailleurs par des augmentations de taxes:



  • Augmentation supplémentaire de la TVA à travers la hausse du taux de la TVA de 11 à 23% pour une somme considérable de biens et de services (plus de 30% d'entre eux)

 

  • Élargissement de l'assiette pour la taxe foncière avec la mise à jour de la valeur des actifs, ce qui signifie que les travailleurs auront à payer 400 millions d'euros.

 

  • « Taxe verte » sur les émissions de CO2

 

  • Gel dans l'indexation des pensions, ce qui signifie que les retraités perdront plus de 100 millions d'euros.

 

  • Taxation forfaitaire des professions libérales, avec un revenu d'au moins 400 millions d'euros.



Privatisation supplémentaire des secteurs stratégiques:





  • chemins de fer: nouveaux licenciements avec la réduction du personnel de 35%. Hausse des tarifs afin d'augmenter les recettes de l'entreprise de 55%. Réduction du salaire minimum de 20%. La vente des voies ferrées et la concession de lignes profitables au privé qui vont augmenter les tarifs. Fermeture des « lignes qui fonctionnent à perte » laissant de nombreuses régions sans aucune ligne ferroviaire.

 

  • transports: licenciements de masse, réduction des salaires et suppression des droits du travail. Hausse du prix des tickets de 30 à 50%. Fermeture de lignes.

 

  • Énergie: libéralisation du marché de l'énergie et cession des Infrastructures de l'entreprise publique d'énergie (DEI) et des ressources énergétiques (lignite, eau potable) à de grands groupes privés. Hausse drastique des tarifs régulés pour les ménages et les agriculteurs de 40 à 100%.

 

  • Les professions régulées: l'ouverture de ces professions crée de nouveaux champs de profits potentiels pour les capitalistes leur permettant d'investir leur capital accumulé. Sous la pression des grands groupes, les travailleurs indépendnats dans ces secteurs seront expulsés hors du marché.



Pillage des salaires:



  • Réduction supplémentaire des indemnités et de la rémunération des heures supplémentaires dans les entreprises publiques. Cet objectif sera atteint par le projet de loi sur « l'unification des rémunérations dans le secteur public » qui imposera des coupes dans les indemnités de ce type.

 

  • Mise en place d'une taxe générale de 3 euros pour le paiement services externes hospitaliers ainsi que le fonctionnement « 24 heures sur 24 » des hôpitaux et Centres de santé.

 

  • Hausse de 20 à 30% des tarifs hospitaliers pour les services médicaux et examens.

 

  • Ré-évaluation de tous les programmes sociaux restants visant à leur suppression.

 



Le 3 mars et le 3 mai 2010, le gouvernement a présenté le plan d'austérité le plus dur depuis les années 1950, tout en défendant dans le même temps une série de réformes anti-populaires:



  • Il a supprimé les primes de Noël, de Pâques et les congés payés pour les fonctionnaires et tous les retraités du public et du privé.

 

  • Il a baissé les primes salariales des fonctionnaires de 20%

 

  • Il a gelé les salaires et retraites des travailleurs du public et du privé pour les trois prochaines années

 

  • Il a diminué les salaires des travailleurs des services publics, qui ne reçoivent pas de primes, de 10%

 

  • Il a imposé des coupes de 3 à 10% sur les retraites au-dessus de 1 400 euros.

 

  • Il a annulé le paiement de la seconde tranche de l' « indemnité solidarité » qui s'adresse aux couches les pauvres de la population.

 

  • Il a augmenté les taux de TVA deux fois en 2010

 

  • Il a augmenté trois fois en 2010 le taux de la taxe sur l'essence. En conséquence, le prix de l'essence sans plomb a augmenté de 63%.

 

  • Il a augmenté trois fois en 2010 le taux de la taxe sur les boissons alcoolisées et sur le tabac. Après la mise en place de ces mesures, le prix des cigarettes augmentera de 40%, par rapport aux prix de 2010. Le prix des boissons augmentera de 3 euros par bouteille.

 

  • Il a imposé une taxe exceptionnelle sur les professions libérales sur la base de leurs revenus de 2009.

 

  • Il a augmenté le nombre d'annuités à 40 pour avoir accès à la retraite. Il met fin à la retraite après 37 années de cotisation sans condition d'âge ainsi qu'à la retraite après 35 ans de cotisation une fois l'âge légal de départ à la retraite atteint.

 

  • Il a imposé des coupes drastiques dans les retraites (plus de 35%) en allongeant le nombre d'années d'activité sur lesquelles est calculé le montant de la pension: des 5 meilleures années aux 10 dernières années.

 

  • Il a mis fin à l'âge de départ à la retraite avant 60 ans, en supprimant les retraites anticipées, ce qui touche avant tout les mères qui ont des enfants en bas âge et celles qui ont plus de 3 enfants.

 

  • Il a diminué les revenus des retraités de 6% par an pour ceux qui ont 40 ans de cotisations et ont « osé » se retirer avant l'âge de 65 ans.

 

  • Il a démoli le système de retraites des fonctionnaires en transformant le système de sécurité sociale publique en un système par entreprise.

 

  • Il a imposé aux femmes de travailler de 5 à 17 ans au nom de l'égalité hommes/femmes.

 

  • Il a introduit le principe de « l'ajustement des retraites à l'espérance de vie », ce qui ouvre la voie au travail jusqu'à l'âge de 70 ans.

 

  • Il a introduit le principe de la « retraite en fonction des besoins (means-tested) », ce qui est l'équivalent d'une allocation d'assistance et qui n'est pas octroyée avant l'âge de 65 ans.

 

  • Il a réduit de manière drastique les dépenses d'Etat pour les pensions qui désormais couvreront juste la retraite « en fonction des besoins ». Donc, il a aboli le financement tri-partite du système de sécurité sociale

 

  • Il a fusionné les fonds de pension en trois fonds.

 

  • Il a supprimé les Conventions collectives et le salaire minimum. Il a adopté une législation pour le salaire minimum d'entrée sur le marché du travail pour les jeunes et les chômeurs de longue durée. Sous couvert d'employer les jeunes et les chômeurs de longue durée, on supprime le salaire minimum qui tourne autour de 740 euros et crée la génération 500 euros.

 

  • Il a supprimé la journée de travail de 8 heures et a réduit la rémunération des heures supplémentaires. Il a adopté l'introduction de « limites annuelles pour l'aménagement du temps de travail » Ainsi, les travailleurs sont contraints de faire des heures supplémentaires durant une période et ensuite seront sous-employés ou prendront des vacances forcées. Pour les heures supplémentaires, les travailleurs ne percevront pas de salaire additionnel comme c'est le cas actuellement.

 

  • Il a augmenté le seuil des licenciements [pourcentage de la masse salariale pouvant être licencié durant une certaine période de temps] pour les entreprises employant de 21 à 200 salariés.

 

  • Il a imposé des coupes drastiques dans le paiement des indemnités de licenciements équivalentes à 50%.

 

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