Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 15:14
Partager cet article
Repost0
14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 14:39

 Conseil national du PCF du 13 mai 2009                   

 Intervention de Claude FAINZANG, fédération de Paris
.           

 L’alternative politique à Sarkozy ne sortira pas de la composition du futur Parement européen, ni du résultat de l’élection.
 C’est aussi pour cela qu’elles n’intéressent pas grand monde. D’autant que le peuple a déjà manifesté clairement son rejet de cette UE du capital en 2005. Aussi ne prenons pas les choses à l’envers dans le cadre de la campagne !
Comme pendant la période des collectifs antilibéraux, l’activité du parti est totalement absorbée par la propagande électoraliste du Front de gauche. Le Parti n’apparaît presque plus visiblement, y compris dans les manifestations. Il n’est pas là où il devrait jouer son rôle pour la perspective politique : dans les luttes, en tant qu’acteur. Evidemment, ce n’est pas ce que l’on peut attendre de Mélenchon et du Parti de la gauche.
Mon expérience est celle de l’accueil des tracts que nous distribuons clairement au nom du PCF, avec la faucille et le marteau. Ce sont d’excellents outils, aussi pour faire voter communiste.
 Sur le logement, contre l’application de la loi Boutin, sur l’hôpital, pour le retrait de la loi Bachelot, les tracts marchent très fort. Sur ces questions essentielles, nous pouvons contribuer fortement à mettre en échec le gouvernement, à donner des objectifs précis à la convergence des luttes, à l’attente qui monte de partout. En temps d’élection ou non, éloignons-nous des combinaisons politiciennes !
Ne nous laissons pas renfermer dans la perspective stérile de l’alternance en 2012 !
Signer un appel commun pour le 1er mai du NPA au PS, en passant bien sûr par les socialistes du PG, cela a été un contresens !
Utilisons la période de la campagne pour mettre en avant les perspectives de rupture possibles en France, surtout dans ce moment de crise ouverte du capitalisme : - contre la marchandisation de la santé en gagnant le retrait de la loi Bachelot dont l’examen va se prolonger au moins jusqu’en juin. - pour le droit de veto sur les plans de suppressions d’emplois - pour la défense et la reconquête des monopoles publics, de nos grands services publics nationalisés - pour des (re)nationalisations démocratiques notamment des banques et d’industries - pour la défense des branches industrielles, contre les délocalisations Toutes ces ruptures rentrent en contradiction avec les traités, directives et règlements européens. Montrons que les salariés et le peuple français peuvent défendre leurs acquis sociaux, en gagner d’autres, en refusant l’intégration européenne qu’utilise notre gouvernement national. C’est autrement plus efficace que d’appeler à réorienter l’UE avec un Mélenchon qui a soutenu Maastricht. 
         
   Je fais partie des camarades qui n’acceptent pas que la stratégie d’effacement du Parti se poursuive. La tentation forte de prolonger le « Front de gauche » après le 7 juin, les « transformations » annoncées du parti le font redouter. Avec des camarades d’une trentaine de fédération, nous avons constitué officiellement un réseau intitulé « faire vivre et renforcer le PCF ».

Partager cet article
Repost0
13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 12:38

             
Dominique Bucchini : "Sans les communistes ce sera toujours la même chose"

C'est ce que pense Dominique Bucchini, figure emblématique du PCF en Corse. Et même si le parti n'est plus ce qu'il était, il apparaît comme l'une des victimes probables du bipartisme annoncé, il n'en demeure pas mois vrai qu'il représente une ligne politique originale. En rupture avec les choix de la droite et parfois, aussi, avec ceux de gauche.

Propos recueillis par Constant Sbraggia


Qu'est-ce qui changerait fondamentalement pour la Corse si le Parti communiste était au pouvoir ou en tout cas à l'Exécutif ?


Détenir le pouvoir est une chose être à l'Exécutif en est une autre. Une chose est sûre, et le rôle d'unique opposant de gauche à l'Assemblée de Corse le démontre, nous serions porteurs de choix politiques et économiques en rupture avec ceux que la droite met en œuvre depuis 25 ans. Il ne vous a pas échappé que le modèle économique sur lequel elle s'obstine est en échec total. La promotion quasi exclusive du tourisme et à présent d'un tourisme à "forte valeur ajoutée" c'est-à-dire pour les riches, est à l'origine d'un déséquilibre de plus en plus préoccupant quand la précarité et la pauvreté le dispute à l'affairisme et à la flambée spéculative avec comme corollaire une dérive mafieuse dont la multiplication des assassinats n'est que la face immergé de l'iceberg.


Quels sont les axes prioritaires du développement selon-vous, sachant que si l'économie ne va pas le social pour paraphraser Marx ne serait "l'opium" sinon du peuple du moins de l'électorat


Il faut s'attaquer sérieusement au problème de la vie chère sans oublier la question des salaires notamment du privé qui sont anormalement bas. Il faut en finir avec la prétendue impuissance des pouvoirs publics qui ne s'interrogent même pas sur la destination des réfactions de TVA qui ne profitent pas aux consommateurs comme elles le devraient. Pour le coup il ne s'agit pas du "paradis artificiel" mais bien de la vie quotidienne de milliers de nos compatriotes. Les chiffres les plus récents indiquent que 20 % de la population insulaire vit avec moins de 730 € par mois.

Donc il faut augmenter les salaires et baisser les prix...

Oui et promouvoir une politique industrielle incitative pour créer de l'emploi stable et correctement rémunérer. J'ai proposé de créer un Fonds régional pour l'emploi (FRE). L'objectif que nous poursuivons est double donner une impulsion déterminante au développement du secteur secondaire et notamment agro alimentaire et d'ouvrir des débouchés à l'agriculture insulaire. Voila pourquoi nous parlons d'une autre utilisation de l'argent public dans le cadre d'un pôle public financier national et décentralisé en Corse avec la participation de toutes les institutions bancaires de la place.


Et les services publics...


Les services publics sont indispensables dans l'accompagnement et la mise en œuvre de cette politique sur tout le territoire insulaire. C'est vrai de la Poste, des hôpitaux, des transports, de l'énergie, de l'Education nationale ... mais aussi de toutes ces administrations taillées en pièce par la RGPP. Enfin il est impératif de combattre la spéculation et de construire des logements sociaux. Il en manque environ 9000, nous proposons de créer un établissement local foncier pour aider les collectivités à acquérir les terrains nécessaires. Ce serait une façon efficace de combattre la spéculation.


Otez-nous d'un doute : vous n'avez rien contre l'économie de marché ?


Nous n'avons jamais cru à l'autorégulation du marché dont les acteurs n'ont q'un objectif : faire du fric. L'esprit de responsabilité et absorbé par l'esprit de cupidité c'est le sens même du capitalisme : la suraccumulation du profit et la répartition inéquitable des richesses. C'est l'exploitation des hommes et des territoires, les inégalités aggravées, les conflits et la guerre. Par conséquent, en l'état actuel des choses, le problème est de repenser l'économie et les échanges mondiaux, avec une autre monnaie de référence que le dollar, d'autres critères que "la concurrence libre et non faussée" pour privilégier la solidarité, la coopération le co-développement le respect de l'environnement.


Quel est votre regard sur la crise et si possible sur son issue ? 


Cette crise est multidimensionnelle économique, énergétique, alimentaire, environnementale, avec des effets graves dans les rapports sociaux et internationaux. Si nous nous en tenons à la débâcle financière, il est question de 22 000 milliards de dollars partis en fumée et 20 millions de chômeurs en plus dans le monde. Comble du cynisme, ceux qui sont responsables de ce naufrage s'octroient, toute honte bue, des gratifications, des rémunérations, des bonus, pour des montants inimaginables quand on est salarié. A juste titre, les peuples, les travailleurs, refusent de payer l'addition. Au bout du compte, après avoir privatisé les profits, ils socialisent les pertes. L'Etat dont les caisses étaient vides les a vues se remplir comme par enchantement. Cependant, au mois de janvier chaque jour dans notre pays il y a eu 3000 chômeurs de plus. Alors l'issue elle est dans la mobilisation, sociale et populaire pour arracher une autre politique en faveur du peuple et non des riches, des grosses fortunes du CAC 40 à l'image du bouclier fiscal ou du plan de relance sans contrepartie sociale.


Nous allons voter pour élire nos Députés européens premièrement que pensez-vous de l'Union Européenne? 


L'Union Européenne telle qu'elle se construit sous la houlette des libéraux "ultra" ou "sociaux" a été sanctionnée à plusieurs reprises par les peuples auxquels il a été permis de s'exprimer par référendum notamment en France ou le "NON" au Traité constitutionnel Giscard-Sarkozy l'a emporté largement alors que l'UMP et le PS soutenaient ce projet. Nous étions parmi ceux qui faisaient campagne pour le "NON" de gauche à cette construction européenne entièrement conçue, non pas pour les hommes, mais pour le marché selon la sacro sainte règle de "la concurrence libre et non faussée". La dessus s'ajoute l'agenda de Göteborg et la stratégie de Lisbonne qui ont précédés le mini traité Sarkozy dont la principale qualité est de vouloir contourner l'avis des peuples. Les champions toutes catégories de la démocratie européenne envisagent même de faire revoter les Irlandais jusqu'à ce qu'ils comprennent et votent "OUI".


Et des relations entre la Corse et l'Europe...

Pour ce qui est de la Corse, j'entends dire qu'il lui faudrait une représentation permanente à Bruxelles "pour faire du lobbying", c'est très à la mode mais je pense honnêtement que ce n'est pas suffisant. C'est de contenu des politiques qu'il est question avec la stratégie de Lisbonne c'est de compétitivité et d'attractivité des territoires, de concurrence entre ceux-ci comme entre les hommes qui les peuplent. Croyez-vous vraiment que la Corse puisse s'en sortir comme la région Rhône Alpes ou la Catalogne dans cette compétition ? Par conséquent il faut combattre cette politique comme nous le faisons à l'Assemblée de Corse au moment de la contractualisation Etat Europe Région parce que la PAC a un impact sur l'agriculture insulaire et la pêche, parce que la déréglementation dans les transports met en danger la CCM Air France la SNCM et la CMN comme l'ensemble des services publics utiles à la population.


Euroméditérranée pensez-vous comme Sarkozy ou plutôt comme Merkel ?


Ni l'un ni l'autre. Au départ Nicolas Sarkozy cherchait un cadre de concertation lui permettant de contourner l'épineuse question de l'adhésion de la Turquie et d'enrayer l'immigration par un contrôle accru conforme d'ailleurs à sa politique et à la fameuse "directive européenne de la honte". A présent l'effet d'annonce s'estompe alors que le processus euroméditerranéen lancé à Barcelonne en 1995 est enlisé. Pour autant les ambiguïtés du projet de Nicolas Sarkozy renforcent, à mes yeux, l'exigence d'un nouvel élan en faveur de coopérations et de partenariats ambitieux, d'institutions nouvelles et de paix. Je pense particulièrement au peuple palestinien et à l'impérieuse nécessité de lui permettre d'accéder à un Etat. Il faut une impulsion, un engagement plus déterminé et cohérent sans lequel on ne peut parler sérieusement d'une nouvelle politique. Il est d'ailleurs regrettable de constater que l'Europe présidée par Nicolas Sarkozy n'en n'a pas été capable.


Un premier bilan sur la Corse décentralisée?


Je pense que nous ne tarderons à en parler au passé. Les lois de juillet 2004 Raffarin-Sarkozy sont passées par là, la politique contractualisée avec l'Etat et l'Europe fera le reste et la réforme envisagée par la Commission Balladur enterrera définitivement la décentralisation. La Corse est confrontée à ce processus en étant la région de France métropolitaine la plus décentralisée. Mais l'enseignement majeur que nous tirons de cette expérience ouverte avec le statut particulier de 1982, puis des lois de décentralisation, c'est qu'il faut conjointement développer la démocratie, créer des pouvoirs nouveaux pour les citoyens dans la cité et dans l'entreprise, donner les moyens humains et financiers correspondant aux transferts de compétences de l'Etat aux collectivités territoriales.


Votre regard sur l'évolution, stricto sensu, du courant nationaliste?


Plusieurs dirigeants nationalistes se sont exprimés, ont écrit des livres sur le sujet, suffisamment éclairants sur les dérives, liées à la violence indépendantiste et à la clandestinité. Ils font eux même la démonstration de l'impasse dans laquelle se trouve ce courrant et, dans une certaine mesure de l'impasse politique dans laquelle ils poussent la Corse. Les inscriptions faites sur les murs de Bastia le 4 avril dernier sont édifiantes. Le racisme, la xénophobie, la haine, le mépris à propos de Mme Erignac sont le produit du nationalisme qui divise et oppose. Le rejet de l'autre en raison de ses origines différentes n'a jamais été un gage de progrès mais généralement de replis.


Draguez-vous, comme la gauche le fait ouvertement et comme la droite qui s'y met aussi les "gentils" à un an des territoriales ?


Pas du tout, mais puisque la question se pose en vue de la constitution d'une majorité régionale alternative je dirai que les mieux placés pour y répondre ce sont les dirigeants nationalistes qui se reconnaissent dans cette définition de "gentils" ou de "modérés" que nous n'employons pas. Je rappelle qu'en 2004 ils avaient fait bloc avec l'ensemble des élus nationalistes à l'Assemblée de Corse et voté pour Camille de Rocca Serra et Ange Santini. Une clarification est donc nécessaire surtout si nous prenons les derniers scrutins municipaux. Il n'est pas possible de faire battre la gauche, je pense à Sartène, et vouloir en même temps son appui ailleurs je pense à Porto Vecchio. La cohérence est nécessaire car la droite et la gauche ce n'est pas la même chose, en tous cas pour nous.


Le concept d'autonomie lancé ou plutôt relancé par Jean Christophe Angellini.


Je vous renvoie à mon propos sur la décentralisation étant entendu que le cadre national est selon nous celui dans lequel il est le plus facile, encore aujourd'hui, de se battre pour défendre les acquis sociaux et démocratiques pour obtenir que s'exerce la solidarité entre les territoires les plus développés et les autres qui le sont moins, entre les populations en faveur, bien sûr, des plus fragilisées. Le mot qui définit ce principe est la péréquation et l'instrument de sa mise en œuvre la fiscalité ou plutôt la justice fiscale dont nous nous éloignons de plus en plus sous la mandature Sarkozy. L'annonce de la suppression de la Taxe Professionnelle en est l'illustration. Une fois obtenue, le MEDEF s'en réjoui déjà, les entreprises ne contribueront plus au financement de l'aménagement du territoire et des services publics alors qu'elles en bénéficient. Tout sera alors à la charge des ménages. C'est inacceptable !


Que dites-vous du rapport Balladur en général et de l'éventuel mode de scrutin pour la Corse en particulier ?


Le rapport Balladur c'est l'accélération de cette politique avec la fusion Région/Département, Communauté urbaines/communes et la suppression de la clause de compétence générale pour ces dernières. On voit bien l'objectif recherché est à la fois de réduire le champ d'intervention, d'imposer des politiques et de diminuer les dotations. Il ne faut pas se tromper, l’asphyxie des collectivités ne répond pas uniquement à un impératif ou à un souci d’économies. Elle est une pièce du puzzle qui dessine l’image d’une société nouvelle, une société libérale, si chère à la droite, où il faudrait remettre en cause tous les acquis.

S'agissant du mode de scrutin tout a été dit ou presque. Cette conception de la politique revient à considérer que l'exercice du pouvoir est plus important que l'élaboration d'un projet politique rassembleur et respectueux du pluralisme. Prétendre au rassemblement de la gauche par une vision hégémonique de l'union qui confère au bipartisme est inacceptable. La démarche est d'autant plus choquante qu'elle a lieu le jour même où le Groupe radical s'est abstenu sur le budget de la droite pour la quatrième fois dans cette mandature. Ce n'est pas le partage du pouvoir vu dans la mandature 1992/1998 mais ça lui ressemble déjà beaucoup. Les communistes ont une autre vision du projet politique pour la Corse dont la gauche se doit de faire grandir l'espoir pour 2010.

 



Le Parti communiste ici comme ailleurs n'a plus la côte pour quoi et que faire ?

 

 

Contrairement aux apôtres de mauvais augure qui annoncent tous les matins notre mort, je peux vous dire que notre Parti va bien. Nous sortons d'un Congrès novateur et ambitieux et la dynamique aujourd'hui avec le Front de gauche prend de l'ampleur. Nous sommes à l'aise dans cette campagne des élections européennes porteurs, à travers ce rassemblement, de l'exigence d'unité qui traverse les fortes mobilisations sociales et populaires. C'est la seule véritable nouveauté dans ce scrutin des européennes. L'élection de nombreux députés du Front de gauche et communistes le 7 juin répondrait pour partie à votre interrogation. Mais la question de l'influence du parti communiste ne se résume pas qu'a cet aspect car lorsqu'il est affaibli la droite et le patronat s'en donne à cœur joie alors que le Parti socialiste se contente d'aménager le capitalisme.


Mensuel CORSICA Mai 2009
Partager cet article
Repost0
13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 12:06
                                                                                                                                                     

                                        à SAINT-FLORENT,
                                      Samedi 16 Mai, à  16H.
   
                                 à la mairie
              

 
                      RENCONTRE DEBAT
                              avec
               DOMINIQUE BUCCHINI
                    MCHEL STEFANI
                     ERIC LUCIANI
                    MARC LUCIANI
Partager cet article
Repost0
11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 16:06
              Sur le site:  pcf.fr


                Signez et faites signer
la
pétition de soutien  aux propositions de loi
des parlementaires communistes contre la crise
et faites passer l'info

Le 28 mai, les parlementaires communistes et du parti de gauche défendront trois projets de lois visant à interdire les licenciements boursiers, abroger le bouclier fiscal et défendre un vrai plan de relance contre la crise.

Les propositions de loi

 

Une décision qui répond aux attentes des salariés en lutte, mais qui s’adresse aussi à des millions d’hommes et de femmes qui, sans être engagés dans l’action, refusent de faire les frais de la crise. Dès l’annonce de l’initiative, des mesures étaient prises pour inviter les salariés des entreprises en lutte à se rassembler devant l’Assemblée nationale pendant le débat parlementaire.

Des délégations de salariés en lutte sont annoncées. Mais au-delà de ces entreprises emblématiques des conflits en cours, c’est à l’ensemble des salariés que le PCF veut s’adresser. Lors d’un rassemblement en Seine-Saint-Denis, militants et élus étaient mobilisés pour populariser le contenu et la nature de l’initiative. Dans les manifestations du 1er Mai, les points de rencontres du PCF et du Front de gauche étaient l’occasion de nombreuses discussions sur les luttes et leur prolongement dans les institutions et les urnes.

Dans les départements, des dispositions sont prises pour constituer des appels de syndicalistes. C’est le cas dans l’Aisne où des responsables syndicaux, des élus du personnel et des conseillers prudhomaux ont accepté de figurer sur un appel qui sera prochainement rendu public. A Bastia, une rencontre avec des acteurs des mouvements sociaux se tiendra avec Marie-George Buffet et Marie-Christine Vergeat. Dans le Loiret, des points de rencontres devraient être organisés devant les entreprises dont la GMF et des équipementiers automobiles.

A Paris, c’est vers les salariés du commerce que l’effort sera porté. Enfin, dans plusieurs départements, on envisage d’interpeller les députés – notamment les députés de gauche – pour qu’ils mettent leurs actes en accord avec les discours en soutenant les propositions de lois des députés communistes...

Faites passer...

Partager cet article
Repost0
11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 15:49

Déclaration commune de 21 Partis Communistes sur les élections européennes

Traduction AC pour Solidarité-Internationale-PCF

Travailleurs, indépendants, artisans, petits agriculteurs, femmes, jeunes

Nous nous adressons à vous au sujet des élections européennes de 2009. Travailleurs et petis agriculteurs, syndicalistes, militants des mouvements pacifiste, féministe, des organisations de jeunesse, militants pour les droits démocratiques, pour les libertés populaires, de la solidarité internationale, militants des mouvements contre les traités de l'UE et de l'OTAN. Nous partageons la vision d'une société sans exploitation de l'homme par l'homme, sans pauvreté, injustices sociales et guerres impérialistes. Nous nous associons dans cette campagne pour une Europe de la prospérité pour le peuple, de la paix, des droits démocratiques et sociaux, une Europe qui n'a rien à voir avec l'Europe du capital et de la guerre.


Vous nous connaissez, vous pouvez nous faire confiance. Nous nous sommes retrouvés dans les luttes communes: dans les grèves et dans les mobilisations contre la stratégie de Lisbonne, pour des emplois stables avec des contrats protégés, contre la privatisation des services publics, pour l'éducation et la santé gratuite et publique, contre les guerres impérialistes et l'occupation de la Palestine, de l'Irak, de l'Afghanistan et de la Yougoslavie. Dans les luttes pour la défense des libertés démocratiques et des droits des immigrés. Nous étions côte à côte dans les manifestations des jeunes et des étudiants, lors des mobilisations d'agriculteurs. Nous avons lutté pour la victoire du NON lors des réferendums qui ont eu lieu en Irlande, en Hollande et en France.


Nous vous avons dit la vérité sur la crise économique. Ses racines se trouvent dans l'accumulation de richesses dans les mains d'une minorité à travers l'exploitation brutale de la majorité qui est condamnée à la pauvreté, à la précarité, à l'insécurité. La vraie solution [à la crise] pour le peuple doit être trouvée en affrontant sa cause: la recherche de profits, le capitalisme lui-même et pas un de ses modes de régulation. N'acceptez pas de payer la crise; vous en n'êtes pas responsables. Luttez pour tout ce qui vous appartient, la satisfaction de vos besoins actuels selon vos critères de progrès social; et contre un retour en arrière. N'attendez pas de solutions de l'UE, elle est une partie du problème, elle a des solutions qui ne profitent qu'à l'oligarchie.


L'UE est un instrument du capital. Elle défend des mesures en faveur des monopoles, de la concentration et de la centralisation du capital. Avec le “Traité de Lisbonne” ces caractéristiques en tant qu'économie impérialiste, bloc politico-militaire ont été renforcées contre les intérêts des travailleurs et des peuples. La puissance militaire, l'autoritarisme, la répression étatique ont été renforcées.


Au nom de la “modernisation”, de la “compétitivité” et de “l'entreprise”, de la “flexsécurité”, on intensifie les attaques sur les droits des travailleurs et des syndicats. Le droit de grève est remis en cause, tout comme les autres libertés syndicales. La semaine de travail tout comme les salaires sont réduits sous prétexte de sauvegarder la rentabilité du capital. La perspective d'avenir pour les travailleurs est de travailler sans aucun droits jusqu'à la mort. Un cadre cauchemardesque pour les droits des travailleurs est en train de se dessiner, avec l'augmentation de la journée de travail et la semaine de 65 heures, couplée au sous-emploi, au chômage et à la précarité. Les attaques contre les salaires, les retraites, avec le recul de l'âge de départ à la retraite, avec la distinction du temps de travail entre temps de travail actif et non-actif, avec la hausse des prix, avec la multiplication des accidents du travail. Avec l'abandon des systèmes d'éducation, de santé, les services publics et sociaux au grand capital. La disparition des petits et moyens agriculteurs, au profit des gros agriculteurs et des monopoles. L'intensification de la répression d'Etat, la montée de l'anti-communisme, du racisme, de la xénophobie. Les premières victimes de l'intensification de l'exploitation, de la répression sont les jeunes, les femmes et les travailleurs immigrés.


L'Union Européenne est un pilier du nouvel ordre impérialiste, de la mondialisation capitaliste. Elle soutient le massacre des Palestiniens par Israel. Elle participe activement aux projets agressifs menés contre les peuples, en particulier contre ceux des bords de la Méditerrannée, d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Amérique Latine. Elle participe à la course aux armements, à la mise en place d'un « bouclier anti-missile », au retour du dogme de la frappe nucléaire préventive. Elle s'aligne sur les Etats-Unis et l'OTAN. Le militarisme est intrinsèque à sa structure.

 

Ces événements donnent raison à ces forces qui se sont opposées au traité de Maastricht, ainsi qu'à ceux d'Amsterdam et de Nice. Qui ont dit NON aux Traités de Schengen et de Prüm. Hier nous n'étions pas seuls; aujourd'hui nous sommes encore plus nombreux. Trois peuples ont rejeté la “constitution Européenne”, le traité de Lisbonne, des milliers de travailleurs et de jeunes luttent dans toute l'Europe contre les politiques de l'UE. Nos partis ont apporté une importante contribution à cette lutte. Nous ne nous sommes pas soumis à la pensée unique. Nous avons contribué à faire vivre l'espoir et d'autres perspectives.


Aujourd'hui les effets des politiques que l'UE a promues depuis sa fondation sont évidents. Il n'y a pas de solutions à la crise qui soit favorable au peuple sans le rejet de Maastricht et des “4 libertés” qu'il établit pour le capital (“liberté de circulation” du capital, des biens, des services et de la force de travail). Les travailleurs ont acquis de l'expérience. Lors des élections européennes, ne croyez pas les forces qui ont mis en place ces politiques anti-populaires et conservatrices.


Les droits des travailleurs n'ont rien à voir avec la constitution d'un marché interne unifié, l'accélération de la stratégie de Lisbonne, la directive Bolkenstein, la flexsécurité, la PAC. Les traditions démocratiques et de militantisme, les libertés popuaires sont en complète contradiction avec le renforcement de l'Espace de Liberté, de Sécurité, et de Justice, le renforcement des mécanismes répressifs utilisant la “menace terroriste” comme prétexte; avec la persécution et l'emprisonnement de communistes et d'autres militants, avec la réhabilitation du nazisme et du fascisme et la situation inacceptable des “non-citoyens” en Lituanie, Estonie et Slovénie.

 

Il existe une alternative pour les peuples. A travers les luttes des peuples, est mise en avant la perspective d'une autre Europe, une Europe de prospérité pour le peuple, une Europe du progrès social, des droits démocratiques, de la paix et du socialisme. Les impasses, les contradictions qui dans le contexte de la crise deviennent plus aigues, les difficultés que l'UE rencontre sont des éléments dont les peuples doivent tirer avantage. Le renforcement de l'opposition populaire actuelle aux politiques inhumaines et anti-populaires de l'UE ne peut qu'être profitable aux travailleurs.


Ainsi, la lutte quotidienne pour la défense et l'extension des droits démocratiques et sociaux en sortira renforcée. Tout comme la possibilité d'une réelle solution alternative.

Luttez avec nous pour:

 

  • Des emplois stables, dignes, avec des droits. Pour des augmentations réélles des salaires et des retraites

  • Que les peuples deviennent maîtres des ressources naturelles et des secteurs stratégiques des économies de leurs pays

  • Des systèmes de santé et de sécurité sociale gratuits et publics. Pour l'avancement de l'âge de départ à la retraite et pour des augmentations réelles des retraites. Pour une éducation de qualité, gratuite et publique pour tous

  • Des droits pleins et entiers pour les travailleurs immigrés

  • Le soutien aux petits et moyens agriculteurs et la défense de la sécurité alimentaire. Pour une véritable protection de l'environnement sacrifié aux profits du grand capital.

  • Le droit pour chaque peuple de choisir leur propre voie de développement. Ce droit inclut le droit de se sortir de la dépendance multiforme de l'UE et de l'OTAN et de choisir la voie socialiste.

  • La paix, le retrait de toutes les bases militaires des Etats-Unis et de l'OTAN et le démantèlement de l'OTAN. Contre le “Partenariat pour le Paix” et l'Euro-Armée. Contre la participation dans les guerres impérialistes et dans les interventions armées.

  • La solidarité avec tous les peuples en lutte. Pour un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale. Pour une solution juste du problème Chypriote. Pour la défense de Cuba socialiste, l'abrogation de la position commune de l'Union Européenne vis-à-vis de Cuba.

 

 

 

Votez pour les listes militantes que nous soutenons dans chaque pays.

Affaiblissez les forces qui soutiennent et défendent l'UE – Renforcez-vous



Non à l'UE des monopoles et du militarisme

Pour une Europe de la prospérité pour le peuple, de la paix, de la justice sociale et des droits démocratiques, du socialisme.

 

Les 21 partis signataires

 

Parti du travail de Belgique; Parti communiste de Grande-Bretagne; Parti Communiste de Bulgarie; Parti des communistes bulgares; Parti communiste au Danemark; Parti communiste d’Estonie; Parti communiste de Grèce; Parti communiste ouvrier de Hongrie; Parti communiste d’Irlande; Parti des Travailleurs d'Irlande; Parti socialiste de Lettonie; Parti socialiste de Lituanie; Parti communiste du Luxembourg; Parti communiste de Malte; Nouveau parti communiste des Pays-Bas; Parti communiste de Pologne; Parti communiste portugais; Parti communiste roumain; Parti communiste de Slovaquie; Parti communiste des peuples d’Espagne; Parti communiste de Suède.


Traduction de l'anglais depuis: http://www.solidnet.org/

Partager cet article
Repost0
11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 15:39
Porto-Vecchio
Les gendarmes protègent toujours la villa de Clavier des visiteurs

Paru  dans "La Corse " le jeudi 23 avril 2009.                      

 

Photo : Pierre Ciabrini

La villa de l'acteur est surveillée jour et nuit depuis près de 8 mois par des militaires de la gendarmerie nationale.

Lundi 20 avril, 14 h 30. Un fourgon de la gendarmerie stationne dans une allée du lotissement Punta D'oro à Porto-Vecchio. La mission de ces militaires : surveiller la villa de l'acteur Christian Clavier. Une mission qu'ils assurent jour et nuit, depuis près de... huit mois. Une quinzaine de gendarmes se relaient ainsi, en patrouilles fixes ou mobiles. Certains font partie du Psig d'autres sont des éléments d'une compagnie mobile. Dans le quartier de Bocca dell'Oro et de Santa Giulia, leur présence ne passe pas inaperçue et les commentaires vont bon train. L'amitié de l'acteur avec le président Sarkozy est mise en avant : « Suivant que vous serez puissant ou misérable... »

Pierre Ciabrini (journal « la Corse »)

Il faudra bien évaluer le coût pour les contribuables, qui ne sont pas tous, il faut le savoir, des amis de qui vous savez.

                                                                              
                                                                                  u cursinu rossu
Partager cet article
Repost0
11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 15:19

Campagne élections européennes - nos positions de base

                       par PCF - Section Paris 15ème  




Combattre l’Union européenne, instrument régional de la mondialisation capitaliste

 

Extrait du texte alternatif du 33ème congrès : « Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes ! ».

 

 

En aucun cas, notre engagement internationaliste ne se confond avec un quelconque mondialisme qui nierait l’existence des nations, l’exigence de la souveraineté des peuples.

 

Nous considérons que le cadre national, pour ce qui concerne la Nation française, reste le lieu principal de la lutte des classes, de la résistance au capitalisme mondialisé. Par leur Histoire et leur cohésion, les nations constituent des freins, non seulement économiques, mais aussi sociaux et culturels, autant d’obstacles à la mondialisation. Elles sont le cadre le plus propice pour réaliser un rapport de forces politique favorable à la satisfaction des besoins du peuple, pour engager une rupture ouvrant la voie au socialisme.

 

Le capital l’a bien compris. Il pousse à l’intégration (à la désintégration) des nations dans des blocs régionaux, pour mieux soumettre les peuples.

 

L’Union européenne a été conçue dès le départ dans cet objectif. Ses promoteurs cherchent à imposer la marche vers une entité européenne supranationale sur laquelle les peuples n’auraient pas de prise démocratique mais où les multinationales seraient toutes puissantes. Ils cherchent à abattre le cadre majeur de l’expression démocratique des peuples, de la souveraineté populaire : la souveraineté nationale autrement dit le droit, souvent si chèrement acquis, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Tout projet de « constitution » européenne en est la négation même. C’est pourquoi les eurocrates cherchent par tous les moyens à en imposer une.

 

L’UE est une machine de guerre contre les acquis sociaux et démocratiques des peuples. Les traités européens, Maastricht, Amsterdam, Nice, les directives et les règlements de Bruxelles en sont les rouages. Ils servent de prétextes et de moyens à la politique de régression économique et sociale des gouvernements français pour démanteler les services publics, la Sécurité sociale, pour casser le code du travail, pour faire des coupes claires dans les dépenses publiques et sociales. L’UE organise la mise en concurrence des travailleurs (ex : Bolkestein), facilite les délocalisations, les flux de capitaux au service de la mondialisation capitaliste.

 

Combattre et récuser la dictature de l’UE au service du capital est une priorité pour les communistes français. Dans cette lutte primordiale, notre action doit viser à identifier les responsabilités, notamment celles des gouvernements, à situer les points de résistance nationaux pour vaincre le fatalisme et la résignation que l’UE alimente. 

 

Dans la lutte contre l’UE, le niveau national reste déterminant. L’UE supranationale a été créée de toutes pièces par les gouvernements bourgeois et socio-démocrates nationaux pour mieux répondre aux exigences du patronat et du capitalisme en voie de mondialisation. Elle n’a aucune légitimité démocratique en elle-même et ne peut pas en avoir. Aujourd’hui, contrairement à ce que l’on s’implique à inculquer aux citoyens des différents pays, chaque traité, directive ou règlement est cosigné, en conseil européen, par le gouvernement et le président français. Chaque directive fait l’objet d’une « transposition » en droit français qui doit être approuvée par le Parlement. Les gouvernements français successifs se réfugient, se défaussent devant le peuple, derrière la « contrainte européenne » alors que ce sont eux qui adoptent les directives. Sur le plan institutionnel, la France conserve d’importantes possibilités de s’opposer à la dictature de l’UE, d’autant plus que la « constitution » européenne a été mise en échec.

Sur le plan politique, les convergences d’intérêt et de lutte potentielles sont telles que l’on peut gagner  le rapport de forces au plan national pour mettre en échec la poursuite de l’ensemble de l’eurodémolition de Maastricht. L’application des traités, directives et règlements iniques et illégitimes a cessé d’être une fatalité. La victoire du NON au référendum, en France et aux Pays-Bas, au bénéfice de tous les peuples, vient d’ouvrir une brèche.

 

Nos positions sur l’Europe doivent découler de ces observations.

 

Rejet de tout l’édifice européen supranational existant et lutte contre toute tentative pour l’étendre :

-          Opposition à toute « constitution » européenne, à tout « processus constituant ».

-          Sortie de la France de l’euro et de la BCE avec rétablissement de la souveraineté monétaire et du franc et proposition de constituer une monnaie commune d’échange et de coopération.

-          Dissolution de la Commission européenne.

-          Sortie de la PAC pour sauvegarder notre agriculture.

-          Rejet de « l’Europe des régions ».

-          Rejet de tout élargissement de l’UE.

 

Refus de l’application en France des traités et directives européens, du pacte de stabilité que le vote du 29 mai vient d’invalider notamment concernant la mise en concurrence des travailleurs, des activités de service public…

Défendre EDF-GDF publiques, La Poste ou la Sécurité sociale, c’est la meilleure façon de s’opposer à Maastricht et aux directives européennes et de les mettre en échec.

 

Les luttes dans chaque pays restent déterminantes. Nous voulons les faire converger en Europe et au-delà. Les salariés, le peuple français ont besoin de développer des échanges entre Nations (européennes ou non) fondés sur des coopérations mutuellement avantageuses, par exemple entre services publics nationaux, dans les domaines de la recherche, des nouvelles technologies, de la protection de l’environnement, des échanges commerciaux internationaux notamment pour lutter contre le dumping social…

 

Rejetons le « mythe » européen !

 

Nous subissons une campagne idéologique de grande envergure, omniprésente, pour nous inculquer la nécessité de « l’Europe ». Tous les arguments sont bons pour justifier le soutien à l’UE du capital, même les plus ridicules ou les plus dangereux. On nous vante ainsi l’UE de la concurrence impitoyable entre les individus au nom de l’amitié entre les peuples.

Les forces du capital ont intérêt à prôner l’intégration européenne. Elles suivent leur logique de classes. Mais moins compréhensible est le raisonnement de ceux qui le préconisent tout en se réclamant de valeurs progressistes, de « l’antilibéralisme ».

 

Pour certains, construire « l’Europe » serait devenu la condition de tout progrès social. L’échelon supranational, les institutions de l’UE (même à « démocratiser radicalement ») seraient devenues le niveau décisif quasi unique de l’action politique. Ils ne cessent de clamer leur « besoin d’Europe ».

 

Même au nom des objectifs les plus généreux (les plus utopiques), c’est aller totalement à l’encontre de l’intérêt des peuples, des travailleurs de chaque pays que de chercher à légitimer, à relégitimer, l’UE supranationale du capital, une structure des institutions conçus contre eux, quasiment inaccessibles, le niveau où le rapport de forces est le plus défavorable et où les dés sont pipés dès le départ. Comment s’opposer à la casse d’un service public en France si on accepte la légitimité de la directive européenne qui lui sert de prétexte ou, ce qui revient au même, si l’on porte comme revendication la « réorientation » de ladite directive ?

 

Renoncer à se battre en France pour défendre les acquis sociaux et démocratiques de notre peuple, l’héritage des luttes, de la Révolution française, de la Commune de Paris, du Front populaire, du programme du CNR, de 1968 pour construire « l’Europe sociale » avec Blair, Merkel, Berlusconi, Sarkozy, Barroso ou encore Bolkestein, sans parler des dirigeants des pays d’Europe de l’est, quelle duperie !

Cela va à contresens du vote de résistance du 29 mai en France et aux Pays-Bas, qui aurait été suivi par bien d’autres victoires si les gouvernements n’avaient pris garde d’annuler les référendums prévus.

Des idées d’apparence progressiste se révèlent être des chimères dangereuses et contre-productives pour les luttes. Ainsi les mots d’ordre séduisants d’ « Europe sociale » (repris par tous les partisans du OUI…) ou de « services publics européens » valident l’intégration européenne, redonnent une légitimité aux eurocrates pour saper les services publics et les systèmes de sécurité sociale nationaux sur lesquels pourraient se construire des accords de coopération. Gardons-nous de les reprendre !

 

Non, une « autre UE » n’est pas « possible », et pour longtemps. Ce n’est pas dans ce cadre mais contre lui que nous avons une chance de faire grandir les coopérations entre les peuples pour s’opposer à la mondialisation capitaliste.

 

La direction du PCF a progressivement tourné le dos à ce qui avait toujours été l’analyse et les positions du Parti sur l’UE. Un tournant a eu lieu en 1998 avec l’abandon de la campagne contre le traité d’Amsterdam et l’Euro. Depuis, les glissements se sont succédé depuis la posture « euroconstructive », l’objectif de « réorientation progressiste de la « construction » européenne », jusqu’à s’inscrire maintenant dans la revendication d’un « processus constituant » et d’un « nouveau traité constitutionnel ». Ces positions sont partie intégrante et essentielle de la « Mutation » réformiste du PCF que nous remettons en cause. Le résultat du référendum, la campagne que nous avons menée nous confirment dans cet objectif.

 

Non au nationalisme et à l’impérialisme européens !

 

Les propagandistes zélés de l’idéologie dominante fustigent le supposé nationalisme des adversaires de l’UE. Défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la souveraineté populaire, les acquis sociaux et démocratiques de notre peuple, défendre l’appareil productif national, les services publics à la française, est totalement à l’opposé du nationalisme comme avec les positions identitaires et racistes des Villiers ou Le Pen.

En revanche, il y a lieu de s’inquiéter de la volonté de développement d’un nationalisme européen que certains cultivent même sans s’en rendre compte.

Les démonstrations d’attachement passionné et irraisonné à l’Europe (« J’aime l’Europe »), les discours pour « renforcer l’Europe » et sa puissance, correspondent étroitement à la définition du nationalisme.

Dans le contexte d’affaiblissement relatif de leur puissance dans la mondialisation, la majorité des capitalistes français et des autres pays européens ont fait le choix de s’unir pour prolonger ensemble leur domination, non sans contradictions entre eux, en constituant une nouvelle puissance impérialiste, tantôt alliée, tantôt rivale des Etats-Unis, bientôt de la Chine.

L’euro se veut un concurrent du dollar comme monnaie de domination.

Cette volonté de puissance se retrouve sur le plan des relations internationales et sur le plan militaire, comme le projet de « constitution » l’a mis en évidence.

 

Notre rôle de communistes, dans la fidélité aux combats du PCF contre le colonialisme, le néocolonialisme français, contre la Communauté européenne de défense, est de dénoncer et de nous opposer sans faille à cet impérialisme naissant, néfaste pour les populations européennes, dangereux pour les autres peuples du monde, pour la paix.

 

Prétendre, comme le fait maintenant la direction mutante du PCF, que l’UE supranationale pourrait se constituer en acteur mondial, en bloc militaire intégré, pour oeuvrer en faveur de la résolution des conflits et du développement « durable » dans le monde, « en s’émancipant de l’OTAN », c’est au mieux de la naïveté.

Le peuple yougoslave porte dans sa chair les marques de cette logique qui a amené le PCF à ne pas mobiliser contre la guerre des Balkans (comme ensuite en Afghanistan).

                                                     

  Par ailleurs, le site «  Communistes de Vénissieux » (   http://pcf.venissieux.org/ ) propose de signer une pétition : contre la crise, libérons-nous du carcan de l’UE. 
Partager cet article
Repost0
10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 12:42
Castres. Ils reclassent leurs salariés en Inde pour 69 € par mois

Pasquale Noizet, membre du Conseil National du PCF, 8 mai 2009 :

 

Carreman Castres : reclassés en Inde pour 69 euros !!!

 

« Après la manifestation du 1er mai, à Castres, qui a réuni environ 3000 personnes -2000 selon les RG -, à laquelle nombre de salariés du secteur privé ont participé, nous avons eu connaissance des propositions d'emploi qui avaient été faites à des salariés par l'entreprise Carreman,qui s'apprête à effectuer 9 licenciements.Il est proposé à ces ouvriers d'aller travailler pour le compte de la société Carreman Silver Crest Clothing India, sur un poste d'opérateur de couture sur machine, pour un CDI, avec une rémunération brute mensuelle de 3500 à 4500 roupies (soit de 53,70 à 69,14 €) pour 8 heures par jour et 6 jours sur 7 - faites le calcul, cela fait 48 heures. J'allais oublier, au titre des avantages [sic] , un mois de salaire en « bonus », par an et une assurance médicale. » (Éric Jalade)


Ce cynisme est terrible mais tout à fait parlant de ce qu'est la volonté du patronat de mettre à genoux les travailleurs, de faire fi des acquis sociaux et des droits du travail.

Oui, le PCF s'est affaibli et ça se voit dans le peu d'influence qu'il a sur le patronat, même si on peut dire que les syndicats ont leur part de responsabilité. Les liens très forts entre la CGT et le PCF se sont distendus.  Les responsables syndicaux semblent plus intéressés  à pavoiser à la télévision et dans les palais de la République avec le patronat et les politiques que sur le terrain à défendre les droits des travailleurs.

Les  initiatives pour populariser les propositions de loi des députés communistes - notamment contre les licenciements et les délocalisations - sont en effet ce que nous pouvons faire de mieux dans cette période où il est question d'Europe.

Ce qui m'inquiète dans notre situation, et que je trouve difficile à gérer, mais cela dépend effectivement de celle où se trouvent nos différentes fédérations (Paris diffère du Tarn) c'est de voir l'énergie que nous donnons pour empêcher le règne des grands patrons de la finance et de leurs actionnaires à l'échelle de l'Europe, alors que la question de la souveraineté nationale  est laissée de côté, alors qu'elle me parait centrale. Nous sommes dans une barque percée à écoper l'eau qui entre.

Hier j'avais un CE de section et j'étais atterrée d'entendre les uns et les autres se contredire sans vergogne à propos des élections européennes, de leur signification. Celui  ou celle qui, il y a un mois seulement, soutenait que les élections du 7 Juin étaient importantes aujourd'hui proclame, petit sourire en coin, le contraire, pourtant il ou elle continue à dire qu'il faut à travers l'Europe et ses lois contre le prolétariat faire comprendre au gens du peuple combien il est important de voter (ça je veux bien l'entendre) et qu'après le 7 juin il faut continuer sur le thème de l'Europe. Pour ces camarades, responsables de sections, à la fédé de Paris, au national comme Pierre Laurent présent hier, cela se résume ainsi : les luttes sont à l'échelle européenne - point barre ; Alors que l'Europe et ses directives ne sont que des conséquences du capitalisme mondialisé, de l'échec du politique et des syndicats à le contrecarrer. On tombe alors dans un piège gros comme une maison. A force de se laisser entrainer sur ce terrain là, d'agiter le chiffon rouge pour nous faire entrer dans l'arène de l'Europe, nous oublions que les luttes doivent être ICI et MAINTENANT et que le lobbying européen appartient aux riches comme Monaco appartient aux princes et aux princesses.


Bien sûr qu'il faut dénoncer, avoir des représentants au parlement pour faire reculer des propositions de lois qui voudraient réduire à peau de chagrin les droits nationaux, devenant un état supra national mais si les luttes en France et dans chaque pays étaient portées par des volontés politiques claires, des syndicats réellement auprès des travailleurs et moins dans les bureaux des patrons, si notre parti était fort et drainait du sens dans ses actions, je crois que l'Europe aurait du fil à retordre avec les travailleurs des pays qu'elle est sensée représenter sur un territoire ficelé par des intérêts capitalistes majeurs. Oui à ce niveau l'Europe représente le capitalisme mais elle n'est pas le capitalisme. L'Europe est une invention de bureaucrates qui ne s'intéressent pas à l'avenir de leur pays ni de son économie ni de son contexte social mais dont le but est de  placer d'autres bureaucrates en costumes cravates/tailleurs à des postes clefs afin d'influer sur le champs législatif national des pays appartenant à l'Europe. On donne des coups dans le mannequin rempli de paille alors que les coups à donner sont de l'autre côté, chez nous, sur notre terrain, celui de notre quotidien; et au-delà, notre objectif de changer radicalement la société se réduit à changer d'Europe ou l'Europe, donc à lui donner du crédit.


Après les élections il faut revenir à fond la caisse sur le terrain des luttes ici et maintenant, ne pas lâcher prise et reprendre le chemin de la crise qui n'est pas, comme le prétend Pierre Laurent et d'autres, celle de l'Europe mais bien celle du capitalisme mondialisé et c'est d'abord au seuil de notre porte qu'il faut balayer et non pas le contraire sinon nous risquerions de voir en rentrant chez soi, que la maison a été squattée.


Je termine mon laïus pour rappeler à notre  mémoire le chant des Canuts de 1910 (paroles d'Aristide Bruand).


Chanson à la gloire des canuts (ouvriers tisserands lyonnais) dont les révoltes de 1831 et 1834 ont été réprimées dans le sang. Leur devise était "Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant !".


Le Chant des Canuts

Pour chanter "Veni Creator"
Il faut avoir chasuble d'or.
Il faut avoir chasuble d'or.

Nous en tissons
Pour vous, gens de l'église,
Mais nous pauvres canuts,
N'avons point de chemises.

Nous sommes les Canuts
Nous allons tout nus.

La révolte des Canuts
Pour gouverner, il faut avoir
Manteau et ruban en sautoir.
Manteau et ruban en sautoir.

Nous en tissons
Pour vous, grands de la terre,
Mais nous pauvres canuts,
Sans draps on nous enterre.

Nous sommes les Canuts
Nous allons tout nus.

Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira.
Quand votre règne finira.

Nous tisserons
Le linceul du vieux monde,
Car on entend déjà la révolte qui gronde.

Nous sommes les Canuts
Nous n'irons plus nus.
Nous n'irons plus nus.

                                                                                                       

par Réveil Communiste
Partager cet article
Repost0
10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 11:51

La langue, les choses et leurs noms


Par Eduardo Galeano (1)                                                                            

Traduction MA pour Solidarité-Internationale-PCF


Pendant l'époque victorienne il était interdit d'évoquer les jambes en présence d'une demoiselle. De nos jours, il ne fait pas bon dire certaines choses en présence de l'opinion publique.

Le capitalisme parade sous le nom artistique d'économie de marché.

L'impérialisme s'appelle mondialisation

Les victimes de l'impérialisme s'appellent pays en voie de développement, ce qui revient à renommer les enfants des nains.

L'opportunisme s'appelle pragmatisme;

La trahison s'appelle réalisme;

Les pauvres s'appellent des démunis, ou des nécessiteux, ou des personnes avec peu de ressources; 

L'expulsion des enfants pauvres du système éducatif est connue sous le nom de désertion scolaire;

Le droit pour le patron de licencier sans indemnisation ni justification s'apelle flexibilisation du travail;

La langue officielle reconnaît les droits des femmes parmi les droits des minorités, comme si la moitié masculine de l'humanité était la majorité; au lieu de parler de dictature militaire, on parle d'un processus.

Les tortures sont appelées contraintes illégales ou alors pressions physiques et psychologiques;


Quand les voleurs sont de bonne famille, ce ne sont pas des voleurs, ce sont des cleptomanes;

 Le pillage des fonds publics par les politiciens corrompus porte le nom d'enrichissement illicite;

  On appelle accidents les crimes commis par les chauffards;

  Au lieu de dire aveugle, on dira déficient visuel;

  Un noir est un homme de couleur;

Quand on parle d'une maladie longue et douloureuse, on doit lire cancer ou SIDA;

Quand on parle d'affection brève et soudaine, il faut lire infarctus;

 On ne parle plus jamais de mort, mais de disparition physique;

  Ils ne sont pas morts non plus ceux tués dans le cadre d'opérations militaires: les morts au combat sont des victimes et les civils, qui n'ont rien à voir dans cette histoire et qui pourtant en paie toujours les pots cassés, des dommages collatéraux;

  En 1995, lors des explosions nucléaires de la France dans le Pacifique Sud, l'ambassadeur français en Nouvelle Zélande a déclaré: « Je n'aime pas le terme bombe. Ce ne sont pas des bombes. Ce sont des feux d'artifices »;

  Dignité était le nom d'un des camps de concentration de la dictature chilienne et Liberté le plus grand camp de la dictature uruguayenne;

  On appelle Paix et Justice la troupe de militaires qui, en 1997, a abattu dans le dos quarante-cinq paysans, presque tous des femmes et des enfants, qui priaient dans une église du village de Acteal, au Chiapas.

 

(1) écrivain

 

(Extrait du livre De pernas pro ar, éditeur L&PM – livre traduit en français sous le titre Sens dessus dessous. L'école du monde à l'envers).

Traduction depuis l'extrait en portugais sur le site du Parti Communiste brésilien:
http://www.pcb.org.br/

 

 

PS.:On pourrait citer ainsi bien d'autres mots ou expressions.Chacun peut établir une liste: par exemple, " ouvrier" devenu "collaborateur"; "caissièr(e)" devenu(e) hôte(sse), antisioniste confondu avec antisémite...., sans compter les mots franglais ou issus de l'anglais, quand on peut dire aussi bien, voire mieux en français(mais chutt! ne soyons pas chauvin)_BR.

Partager cet article
Repost0