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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 08:42

                           


                                                                              POUR UN PREMIER MAI DE LUTTE
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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 08:37

                 ENERGIE: LES DÉPUTÉS SOCIALISTES EUROPÉENS DÉMASQUÉS !

                                                                          par bezierspcf


                                                          S'EN SOUVENIR LE 29 JUIN!

Strasbourg.
Le Parlement européen a adopté le 22 avril le troisième paquet énergie, qui incite à la concurrence sous couvert de « avoriser les consommateurs». Séparer mais non pas céder. Fin mars lors de la procédure de conciliation, les délégations du Parlement européen et du Conseil européen (qui représente les gouvernements) étaient parvenues à un compromis. Les entreprises du secteur de l’énergie qui comme EDF ou GDF à la fois produisent et distribuent l’énergie au consommateur devront séparer leurs activités, dans le but de favoriser la concurrence. Le Parlement européen a hier voté en ce sens, par plus de 580 voix sur environ 680 votants (plusieurs textes étaient mis au vote), seul le groupe GUE votant contre. Les rapporteurs socialistes (PSE), de droite (PPE) et souverainiste (UEN) se sont réjouis de ce compromis, mais ne l’ont accepté qu’« à contrecoeur » selon les propos de la travailliste britannique Morgan Eluned.

Ces groupes optaient pour une option plus radicalement libérale, à savoir la séparation patrimoniale. Ainsi, la Verte allemande Rebecca Harms a rappelé que « le point de départ » de la directive était une « proposition de Neelie Kros », commissaire à la concurrence, et que « l’instrument le plus efficace » pour satisfaire le consommateur était « la séparation de la production et du réseau ». Dans ce cas, les opérateurs historiques du secteur auraient dû céder l’activité de transport ou de distribution à leurs concurrents.

Si les groupes acquis à l’option libérale, y compris les souverainistes, ne sont pas parvenus à imposer la séparation patrimoniale, cela est dû à la résistance de huit États. La France, l’Allemagne, l’Autriche, la Bulgarie, la Grèce, le Luxembourg, la Lettonie et la Slovaquie étaient hostiles au démantèlement de leurs champions nationaux. Une position que certains de ces États avaient rappelée lors du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement, les 19 et 20 mars derniers. La question de la sécurité énergétique étant stratégique, les États ne peuvent se permettre de pulvériser des outils performants. Et ce d’autant plus que le but de l’opération est d’ouvrir le marché européen, afin que les opérateurs puissent conquérir des marchés en dehors du continent. Par ailleurs, dans certains pays, une telle décision entraînerait de fortes résistances de la part des salariés du secteur.

Si les entreprises ne devront plus scissionner, elles devront séparer leurs métiers. La directive leur propose trois solutions : la dissociation des structures de - propriété, la création de gestionnaires de réseau ou de transport indépendants. C’est-à-dire confier cette activité de gestion à une filiale.

Comme toujours, lorsque dans l’Union européenne on transforme une politique commerciale d’ouverture des marchés en politique industrielle, le paquet de la libéralisation de l’énergie a été emballé avec des « mesures en faveur des consommateurs ». Une agence de régulation communautaire sera créée. Elle veillera notamment à faciliter le changement de fournisseur pour le consommateur. Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, un «compteur intelligent» sera instauré, pour contrôler sa consommation. Les mots «usagers » et «salariés , eux, disparaissant du vocabulaire.

Gaël De Santis

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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 08:28

CATERPILLAR, L’ACHARNEMENT

Plainte pour « séquestration », assignation en référé et licenciements expéditifs : la direction de Carterpillar entend mater ceux qui luttent. 

sur le sujet,un article paru  sur le site « La Riposte ».

 

 

 

Face à la multiplication des séquestrations de patrons et à l’explosion de colère des salariés de Continental Clairoix, mardi dernier, le gouvernement Sarkozy brandit la menace de sanctions judiciaires. « On est dans un Etat de droit. Je ne laisserai pas faire les choses comme ça », a déclaré le président. François Fillon, Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux ont agité le même bâton. Les organisations patronales applaudissent et en rajoutent. Laurence Parisot, du Medef, sermonne : « Jamais l’injustice ou le désespoir ne justifient qu’on transgresse la loi, car très vite on ne serait pas dans un Etat de droit. »

Comme souvent, Laurence Parisot a le mérite d’exprimer, dans toute sa pureté, le point de vue de cette poignée de rapaces richissimes qui possèdent et détruisent l’économie du pays. L’action de salariés qui défendent leur pain quotidien doit être strictement limitée par « l’Etat de droit », nous dit-elle. Mais « l’Etat de droit » autorise le patronat à exploiter les travailleurs jusqu’à leur dernière goutte de sueur, puis à briser leur vie et celle de leur famille sur l’autel du profit, en les privant de leur emploi, c’est-à-dire de leur unique source de revenu. De fait, « l’Etat de droit » ne plane pas au-dessus des classes sociales. Il est juge et partie. En dernier ressort, il défend les intérêts des capitalistes. Au fond, les propos de Laurence Parisot reviennent à dire : « face à l’injustice, les salariés doivent accepter le fait que < i>tout le système capitaliste repose sur l’injustice et l’exploitation. Qu’ils désespèrent, s’ils le veulent, mais en silence. » Les travailleurs ne l’entendent pas de cette oreille ! Et la colère monte chaque jour un peu plus, dans le pays, contre ce système.

Un fait n’a pas échappé à l’attention de nombreux salariés. D’un côté, lorsque des banquiers et des industriels plongent l’économie dans le chaos, l’Etat récompense ces bandits avec des milliards d’euros de subventions – dont la note sera présentée aux foyers les plus pauvres. Mais d’un autre côté, lorsque les travailleurs de Continental Clairoix, après avoir accepté tant de sacrifices, se révoltent contre leur licenciement et les misérables indemnités qu’on leur propose, l’Etat s’émeut solennellement des quelques vitres et chaises brisées de la sous-préfecture de Compiègne. L’hypocrisie de ces gens n’a pas de limite ! Rappelons que le groupe Continental France a fait plus de 600 millions d’euros de bénéfices, en 2008, et que les travailleurs de Clairoix étaient passés à 40 heures hebdomadaires, en janvier 2008, contre la « promesse » d’un maintien du site au moins jusqu’en 2012. Avec le retour aux 40 heures, les actionnaires de Continental ont pu extraire davantage de profits, chaque semaine, du travail des salariés du site. Puis, une fois repus, ils les jettent à la rue comme des malpropres.

Au même moment, on apprend que les dirigeants de la banque Dexia – qui supprime 900 emplois, et que les Etats français et belge ont renflouée à hauteur de 6,4 milliards d’euros – se sont adjugés des « bonus » pour un montant total de quelque 8 millions d’euros. Axel Miller, ex-PDG de la banque, bénéficie à lui seul d’une prime de départ de 825 000 euros. Cette somme représente l’équivalent de 795 SMIC mensuels – soit 66 années de revenus d’un salarié au SMIC. En quelques secondes, sans avoir à lever le petit doigt, cet homme a donc empoché davantage que ce que gagnent beaucoup de salariés, en France, sur toute une vie de travail. Bien sûr, le gouvernement fait mine de protester. Mais Axel Miller et ses amis n’ont rien à craindre. « L’Etat de droit » et l’« ordre républicain » ne seront pas invoqués, dans leur cas. Et la feinte indignation du gouvern ement s’adresse en réalité aux millions de travailleurs et de chômeurs dont il craint la colère, qui est alimentée par les scandaleux « parachutes dorés » et autres « bonus » des grands patrons.

Les « minorités radicales »

La multiplication des conflits, des débrayages et des séquestrations pousse le gouvernement et le patronat à ressortir un de leurs plus vieux instruments de propagande et de division : la théorie des « minorités radicales ». Apparemment, les luttes sociales ne seraient pas la conséquence inéluctable d’un système injuste, mais seulement le résultat des manoeuvres obscures d’une petite poignée de « radicaux ». Déroutés par les explosions de colère, certains patrons et politiciens en arrivent à se convaincre eux-mêmes de cette idée absurde. Ils sont pris de panique face à l’exaspération qui monte, et cherchent à se rassurer en trouvant quelques coupables isolés. « L’extrême gauche » est montrée du doigt. A défaut, les séquestrations seraient le fait de salariés « minoritaires ». Autrement dit, la majorité des travailleurs, eux, placeraient leur confiance dans la bonne volonté de l’Etat et des employeurs.

Il y a, dans cette vision des choses, un profond mépris pour les salariés. « On exploite ces travailleurs depuis si longtemps ! On les connaît bien. On leur a tout fait subir. Ils sont incapables, par eux-mêmes, de se révolter sérieusement » : voilà le raisonnement typique des capitalistes. Il est très clairement exprimé dans une interview de Marcus Kerriou – co-gérant de l’usine Molex, à Villemur-sur-Tarn – publiée dans Le Parisien du 23 avril. Marcus Kerriou a été séquestré, pendant 26 heures, par les travailleurs de l’usine, dont la fermeture a été annoncée pour cet été. A la question : « Comprenez-vous la colère des salariés ? », Marcus Kerriou répond : « Mais tout cela est piloté de l’extérieur ! Il y a un décalage entre le professionnalisme avec lequel est gérée la communication et le niveau intellectuel de certains salariés. Claire ment, ça veut dire que, derrière tout ça, il y a les centrales syndicales, à commencer par la CGT, et des éléments radicaux déconnectés de la réalité économique. » Quel mépris pour ces ouvriers qui, par leur travail, ont fait la fortune de M. Kerriou et consorts ! Mais c’est bien, au fond, l’opinion de tous les grands patrons, à des degrés divers. Ils ont tendance à oublier l’histoire et ses manifestations massives, révolutionnaires, de l’intelligence collective de la classe ouvrière. L’avenir leur rappellera quelques leçons.

« Un risque révolutionnaire »

Ce mépris aveugle du patronat, à l’égard des salariés, n’est cependant qu’une face de la pièce. Dans le même temps, les représentants les plus intelligents de la classe dirigeante sentent bien que la période qui s’est ouverte, avec la récession mondiale, est grosse de tempêtes sociales. Ainsi, lors d’une récente interview sur Europe 1, Dominique de Villepin déclarait : « Il y a un risque révolutionnaire, en France. Pourquoi ? Parce que les fermetures d’usines, l’augmentation du nombre de chômeurs, donnent à un certain nombre de Français le sentiment de l’inégalité de traitement, l’inégalité de mobilisation – le sentiment qu’on se mobilise beaucoup pour les banques, qu’on se mobilise beaucoup pour aider les entreprises, mais que les salariés, eux, font les frais de la crise, que ce sont toujours les mêmes qui souffrent. Cela doit être pris en compte si l’on veut apporter des réponses justes ». Plus loin, il évoque le risque de « comportements collectifs que nous ne parviendrions pas à maîtriser ».

Les journalistes et politiciens de droite ont généralement compris les propos de l’ex-Premier ministre comme une simple manifestation de rancœur à l’égard de Nicolas Sarkozy. On ne peut douter que ces deux hommes se détestent (après tout, ils sont tous deux détestables). Mais c’est une interprétation très mesquine des propos de Dominique de Villepin. En réalité, de Villepin exprime une appréhension qui gagne du terrain, actuellement, dans les sommets de la société. En même temps, il lance un avertissement aux capitalistes et au gouvernement : à trop tirer sur la corde, elle risque de se briser !

On peut s’attendre à d’autres mises en garde de ce type, de la part de politiciens et de commentateurs acquis corps et âme au système capitaliste. Mais elles ne pourront changer quoi que ce soit. D’une part, les gouvernements – en France et ailleurs – sont impuissants, face à la récession mondiale. D’autre part, les capitalistes sont trop occupés à sauvegarder leurs profits pour prendre au sérieux les conseils d’un Dominique de Villepin. Ils s’efforceront de placer tout le poids de la crise sur le dos de la masse de la population. C’est déjà ce qu’ils font. Et à un certain stade, cela doit inévitablement déboucher sur des mobilisations massives que la classe dirigeante « ne parviendra pas à maîtriser », pour reprendre l’expression de Dominique de Villepin. La Riposte l’a dit et répété : aucune société ne peut continuer indéfiniment sur cette pente descendante sans préparer les bases matérielles et psychologiques d’une situation révolutionnaire.

Les séquestrations sont une illustration, parmi d’autres, du changement d’humeur qui est en train de s’opérer, dans la classe ouvrière. Elles ne sont pas un phénomène nouveau, mais leur multiplication marque un tournant. En bloquant leur patron dans un bureau pour le forcer à discuter, les salariés disent, d’une certaine façon : « Nous sommes ici chez nous. Nous y faisons ce que nous voulons. ». Et ce qui effraie les capitalistes, c’est qu’il s’agit là d’un premier pas en direction d’une occupation de l’usine. Or, l’occupation d’une entreprise est justement la meilleure façon d’engager la lutte contre une fermeture, une délocalisation ou un plan de licenciements. Nous ne prétendons pas que c’est facile. Le gouvernement protestera et menacera, au nom de « l’Etat de droit » et du « droit à la propriété » –c'est-à-dire du droit de jeter des milliers de familles dans le désespoir. Mais l’occupation est la seule méthode de lutte efficace pour sauvegarder les emplois et l’outil de travail, à condition d’être le point de départ d’une lutte pour la nationalisation de l’entreprise, sous le contrôle des salariés. Récemment, au Venezuela, de telles luttes ont été victorieuses. Il nous faut suivre cet exemple !

Jérôme Métellus (PCF Paris) site : LA RIPOSTE




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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 10:04
                                RAPPEL



Une rencontre publique se tiendra  Samedi 25 Avril à 16 H. à la Confrérie de Luri, avec Dominique BUCCHINI, Josette RISTERUCCI, Michel STEFANI, conseillers à l’Assemblée de Corse et Ange FRANCIONI, secrétaire de la Section.
Au programme, les prochaines élections européennes et le PADDUC.
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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 13:30


Les communistes russes célèbrent ce mercredi 22 avril le 139e anniversaire de la naissance de Vladimir Lénine, fondateur de l'Etat soviétique et guide de la Révolution d'octobre de 1917, première révolution socialiste réussie de l'histoire.    

 

                                                          




"A Moscou, nous déposerons des couronnes de fleurs au pied du Mausolée de Lénine, sans tenir d'autres manifestations. Par contre, en province, nous organiserons des débats et des tables rondes sur la vie et les oeuvres de ce grand homme, ainsi que des soirées solennelles à sa mémoire", a déclaré à RIA Novosti Valeri Rachkine, secrétaire du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF).

Les discussions incessantes sur la personne de Lénine en font l'un des personnages les plus en vue de l'histoire russe.

Selon les récents sondages du Centre d'étude de l'opinion publique (VTSIOM) portant sur la popularité des hommes politiques qui vivaient à l'époque de la Révolution de 1917, Lénine arrive en deuxième position après le tsar Nicolas II.

 

Dans le même temps, d'après les résultats d'un autre sondage, publiés par le VTSIOM au début de 2009, à la veille de l'anniversaire de la mort de Lénine le 21 janvier, 41% des Russes jugent anormal et contraire à la nature de conserver le corps de Lénine dans le Mausolée de la Place rouge. Mieux, les deux tiers des sondés (66%) proposent de l'inhumer dans un cimetière.

"Dans le monde, il est des forces très influentes que Lénine - même mort - ne laisse pas tranquilles. Et c'est logique, car il défendait les idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité. Il affirmait que le système financier spéculatif finirait tôt ou tard par s'écrouler et que le repartage capitaliste du monde entraînerait de nouvelles guerres", a indiqué lundi aux journalistes le leader du KPRF Guennadi Ziouganov. Grâce à lui, Lénine s'est classé parmi les finalistes d'un concours national télévisé consistant à choisir la personne qui symbolise le mieux la Russie.

 

Nicolas Maury

 

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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 13:08



Le PCF et Cuba : une lettre de Jean-Pierre Page à l’Humanité-Dimanche


Le PCF et Cuba : une lettre de Jean-Pierre Page à la journaliste Charlotte Bozonnet après son article dans l’Humanité-Dimanche

 

La lettre de Jean-Pierre Page, membre du Comité central du PCF de 1982 à 2000, met en évidence les ambiguïtés, pour le moins, de la position de la direction du PCF vis-à-vis de Cuba depuis plusieurs années. L’article de l’Huma-Dimanche les reflète bien.

L’analyse autorisée de Jean-Pierre Page donne une argumentation précise notamment aux communistes français dont la solidarité ne devrait pas faire défaut à la Révolution cubaine, aujourd’hui comme hier.

 

A l'attention de Charlotte Bozonnet,

 

Je réside à La Havane et je prend  connaissance avec un certain retard de vos articles et contributions comme celles régulières de Janette Habel que je viens de lire dans l' Humanité Dimanche du 2 au 8 avril 2009.

 

Pour vivre à Cuba je vous avoue ma consternation entre ce que je vis et  ce que je lis de la situation ici tout comme  des analyses si conventionnelles que vous faites valoir : celles  particulièrement répétitives de Janette Habel  que vous semblez considérer comme un avis exclusif et autorisé, au point qu'on peut se poser la question si il n'y a plus de communistes susceptibles de donner une opinion indépendante sur Cuba et sa Révolution. Je parle bien sur de  communistes et non de Janette Habel dont le conformisme vis a vis de Cuba socialiste n'est pas nouveau. Ainsi elle conclut son interview par " Cuba n'est pas un modèle "! Mais qui parle de modèle? Sûrement pas les Cubains! Par contre pourquoi ne parlerait on pas "d'exemple" et même "d'exemple contagieux" si l'on apprécie l'esprit de résistance qui se développe en Amérique latine où chacun rend hommage à Cuba et à Fidel sans qui bien des changements ne seraient jamais intervenus! Ecoutez Lula, Bachelet, Kirchner, Zelaya, Colom, ou Leonel Fernandez, et je ne parle pas de Chavez, d'Ortega, de Evo, de Correa et de bien d'autres, mais surtout les peuples de cette région du monde. Est-ce si compromettant d'en parler? D'ailleurs il me semble que Janette Habel gagnerait à expliquer POURQUOI ET COMMENT 50 ans après le triomphe de la Révolution, Cuba, comme elle l'admet bien malgré elle, continue à être "un symbole de la résistance anti-impérialiste et de la souveraineté nationale". Après toutes ces années elle devrait savoir que si cela ne se décrète pas, c'est que cela doit reposer sur quelque chose qui s'appelle l'adhésion d'une large majorité du peuple cubain aux choix faits il y a 50 ans par les révolutionnaires du "Granma"!

 

J'en viens maintenant à votre façon d'aborder la situation nouvelle, celle de l'après Bush! Elle me semble caricaturale et politiquement inappropriée pour tous ceux qui, lecteurs réguliers de l'Humanité et autres, se sentent solidaires de Cuba et attendent des arguments mais surtout des informations leur permettant de comprendre ce qui s'y passe afin d'apprécier les enjeux véritables. Car si l'on s'en tient à la seule lecture de Janette Habel, on a plutôt le sentiment que dans un monde qui bouge vite, Cuba serait comme paralysé ou si je vous suis tétanisé par l'esprit d'initiative d'Obama ! Ce qui est pour moi une façon de voir assez surprenante quand, dans les faits, cette période consacre au contraire  la justesse de la stratégie anti-impérialiste de Cuba qui aura contribué à modifier sensiblement le rapport des forces politiques de toute cette région. Votre article sur la Conférence de Trinidad et Tobago est de ce point de vue affligeant non seulement parce qu'il suggère qu'Obama incarnerait l'ouverture mais parce qu'il laisse entendre que la balle serait dorénavant dans le camp de La Havane. Argument que reprennent en cœur les agences de presse occidentales avec le discernement qu'on leur connaît. N' a-t'on pas entendu parler "de brèche dans le blocus" et même de "fin programmée". Ce qui est surprenant c'est que  l'Humanité Dimanche prête sa voix à ce concert. 

 

La réalité est tout autre! Qu'en est-il?

 

Avec la décision du Costa Rica et celle annoncée du Salvador, Cuba a maintenant des relations diplomatiques avec toutes les républiques d'Amérique Latine et de la Caraïbe. Cuba a été accueilli triomphalement au sein du groupe de Rio et Cuba ne rejoindra pas l'OEA parce que cette institution représente une époque désormais révolue, celle où l'Amérique latine était   "l'arrière cour" des USA obéissant à ses diktats et acceptant tous ses coups tordus criminels sur lesquels on attend encore qu'Obama s'explique, ce que d'ailleurs Fidel et Raoul viennent de rappeler opportunément. L'OEA, c'est 60 ans de trahison et d'ailleurs les Cubains demandent sa dissolution! Donc quand l'OEA sur ordre des USA souhaite la réintégration de Cuba, ils sont complètement à coté du sujet! En fait ce sont les USA qui sont complètement isolés! C'est d'ailleurs ce qu'a souligné avec pertinence la membre du Congrès US Barbara Lee, démocrate lors de sa récente visite à la Havane à la tête d'une importante délégation parlementaire du Black Caucus. Faut-il rappeler qu'un récent sondage aux USA montre que 71% des Américains souhaitent des relations diplomatiques normales avec Cuba ?

 

Le problème c'est que les mesures annoncées par Obama, conformes à ce qu'il avait déclaré pendant sa campagne électorale, ne modifient pas le fond des choses et en aucun cas ne sauraient être interprétées comme une ouverture. Elles assouplissent certaines dispositions pour les Cubanos-Américains mais pas pour les Américains et par ailleurs, elles s'accompagnent d'exigences totalement déplacées et mêmes provocatrices vis-à-vis d'un gouvernement et d'un peuple qui résistent depuis presque 50 ans contre un embargo criminel et dont une partie du territoire est occupée illégalement par un camp de concentration et une base militaire US: Guantanamo. En fait à Port-of-Spain, Obama a été très clair, il n'y aura pas de levée de l'embargo. C'est d'ailleurs ce qu'avait annoncé trois semaines auparavant le vice-président Joe Biden à la Conférence de Vina-del-Mar le 29 mars dernier au Chili. Il n'y a donc aucune ambiguïté. Maintenant évidemment, si les Etats-Unis veulent parler, les Cubains sont d'accord, mais cela ce n'est pas nouveau! Et comme l'a fait comprendre Raoul, " Cuba ne demande pas la charité, mais des relations normales", il n' y a pas de sujets tabous et on peut aussi discuter par exemple de la libération des 5 héros cubains prisonniers politiques en faveur desquels une douzaine de prix Nobel viennent à nouveau de se mobiliser, ou encore on peut parler du terroriste Cubano-Américain, agent de la CIA, Posada Cariles, dont le Panama et le Venezuela demandent en vain l'extradition depuis plusieurs années.

                                                                 

Comme l'a souligné Christina Kirchner, la politique des Etats-Unis est dans ces conditions totalement "anachronique". C'est donc à Washington de faire la démonstration de sa volonté de voir changer ses relations avec Cuba et non l'inverse! Ce qui passe par le respect de l'intégrité de Cuba, de sa souveraineté, de son indépendance, de ses choix politiques comme c'est un principe reconnu pour chaque pays du monde. Que dirait-on si Cuba exigeait comme préalable à toute discussion que Washington modifie la situation des droits de l'homme  aux USA, ou encore qu'ils renoncent au marché, voir au capitalisme. Au nom de qui et de quoi Washington et Obama s'arrogent-ils le droit de décider et juger de ce qui est bon pour les Cubains ? Tout cela venant d'un pays où le Président vient de reconnaître qu'on se livrait à la torture tout en ajoutant qu'en aucun cas on ne pourrait engager d'actions contre leurs auteurs et leurs inspirateurs. Quelle scandaleuse hypocrisie! C'est ce double langage, cette position rétrograde et réactionnaire qui est condamnée internationalement et est à l'origine de l'isolement des USA au sein de l'Assemblée générale des Nations Unies et bien sûr en Amérique Latine. C'est aussi pourquoi et visiblement au regard des premiers échos qui viennent de Trinidad, la montagne semble avoir accouché d'une souris. Si vous avez le temps et la volonté, relisez les déclarations de Celso Amorim le Ministre des affaires étrangères du Brésil faites là bas. "Obama doit comprendre que la région veut la fin de l'embargo! L'exclusion de Cuba  est une anomalie qui doit être corrigée! " Ce n'est donc pas à Cuba de donner des gages! Il faut ajouter encore une chose. A ce jour, les USA n'ont pas renoncé à leurs tentatives de déstabilisation dans plusieurs pays comme l'Equateur, le Venezuela, la Bolivie, Evo Morales vient d'ailleurs de le rappeler! Qu'en pense et que fait Obama?

 

En fait, l'état des choses a décidément bien changé et, avec leurs différences, les peuples d'Amérique latine ont fait des choix qui devront s'imposer à Obama et son équipe au risque de voir ceux-ci louper le train de l'histoire! Un important Think Tank américain "the Inter American Dialogue Research Center" soulignait ces derniers jours: " le meeting de Trinidad-et-Tobago sera peut-être la seule opportunité pour Obama s’il veut prendre en compte la nouvelle réalité latino-américaine". Pour beaucoup d'observateurs qui commentent l'impressionnant ballet diplomatique qui se déroule depuis des mois à La Havane, Cuba est devenu une plaque tournante ou encore "une porte ouverte" sur l'Amérique Latine et par ces temps de crise, une sorte "de passage obligé". Même Sarkozy l'a compris à sa manière, alors pourquoi pas vous ! Ne pas saisir cela et ne pas expliquer le pourquoi de cette situation radicalement nouvelle que l'on doit à Cuba et non à Obama  ne peut que constituer un handicap pour les luttes et les nécessaires solidarités internationalistes.

 

Voila pourquoi la crédibilité de l'Humanité Dimanche gagnerait à parler de la situation réelle à Cuba, parce que c'est justement cette situation réelle, les progrès, les résultats acquis, qui donnent cette force et cette crédibilité à Cuba, ce que d'ailleurs vient de reconnaître le commissaire européen Louis Michel à l'issue de sa troisième visite cette année à La Havane. Sur ce point, il y a tant de choses à dire que de publier et republier  les mêmes arguments, les mêmes dénigrements et les mêmes expressions dans l'HD d'avril,  dans le numéro spécial de l'HD sur Cuba, dans le Monde Diplomatique de décembre 2008 comme le fait Janette Habel m'ont fait penser à ce révolutionnaire bien connu qui fort justement faisait remarquer : " l'histoire ne se répète pas elle bégaye".

 

Bien sur il y a des problèmes à Cuba et comment n'y en aurait-il pas ? Cuba est un petit pays du tiers-monde, soumis de surcroît à un embargo génocidaire et qui a subi fin 2008 trois ouragans particulièrement dévastateurs équivalents à tiers de son PIB. Cela ne donne que plus de mérites et de valeur aux avancées économiques, sociales et culturelles de la Grande Ile comme cela donne aussi du sens aux exigences critiques qui s'expriment  au sein du peuple, à commencer de la part de ses propres dirigeants, en particulier Fidel et Raoul. Tout cela est à l'ordre du jour et se discute, avec en perspective le prochain congrès du Parti Communiste Cubain!  Par conséquent réduire la vie politique et sociale à Cuba à cette présentation caricaturale, conformiste et politicienne à laquelle se livre Janette Habel devient pour le moins lassant. 

 

Par exemple celle ci parle des réformes de structure en panne mais, outre le débat ouvert sur les reformes de nombreuses institutions, le dernier et important remaniement ministériel qui vient d'avoir lieu a justement à voir avec tout cela, comme c'est le cas avec le rôle clef  joué dorénavant par le Ministère des sciences, des technologies et de l'environnement qui prendra totalement en charge tous les domaines de la recherche en particulier bio-technologiques et qui est placé maintenant sous la responsabilité du populaire "Chomi" Barruecos, ancien guérillero  et longtemps secrétaire personnel de Fidel Castro. C'est le cas également de la fusion d'autres ministères, Agriculture et pèche par exemple, ou encore du Commerce extérieure avec le ministère de l'investissement. D'autres changements se préparent. C'est pourquoi "la bombe" dont parle Janette Habel en évoquant le départ de Carlos Lage et de Felipe Roque, ressemble à un pétard mouillé, les explications ont été données et franchement, on est bien loin du roman qu'elle évoque sur la lutte souterraine entre Raulistes et Fidelistes. Quant à imaginer l'expression d'une gauche alternative faite de "courants d'inspiration marxiste", il ne faut pas voir le NPA partout et prendre ses désirs pour des réalités! Tout cela est bien dérisoire. Reprendre aussi dans cette interview  toutes ces fables sur les portables témoigne d'une méconnaissance totale. Il suffit de se promener dans les rues de La Havane pour voir ce qu'il en est réellement! Idem en ce qui concerne internet! A Cuba pour une population de 11 millions d'habitants, on compte près 700 000 ordinateurs, 15 000 étudiants se spécialisent dans ce secteur. Faut il rappeler qu'en 1959 Cuba comptait 3 universités et en 2007,  66 avec 600 000 étudiants ? Pourquoi ne pas parler de tout cela comme par exemple de la récente découverte cubaine d'un traitement contre le cancer du poumon, les progrès spectaculaires faits dans la lutte contre le SIDA et reconnus par la communauté internationale ou encore du vaccin contre la méningite B qui est le seul au monde ou de celui contre l'hépatite B exporté dans plus de 60 pays. En février dernier la Foire internationale du livre a connu 6 millions de visiteurs, 9000 nouveaux titres y étaient présentés, plus de 50 pays y participaient. Pourquoi ne pas évoquer également (février début mars) la " Conférence internationale des économistes" à laquelle ont participé cette année 1500 économistes de près de 60 pays, dont 3 prix Nobel américains, 2 présidents et 75 parlementaires et ministres de nombreux pays. Actuellement La Havane est envahie par l'Art Contemporain : la 10ème Biennale, 300 artistes de 54 pays représentant toutes les tendances de l'Art Contemporain, et enfin parler de la formidable restauration de la vieille Havane dont la réussite a conduit l'UNESCO à  la classer au patrimoine de l'Humanité... Pourquoi ne pas parler de tout cela et bien sûr aussi des problèmes!

 

Par conséquent les lecteurs de l'Humanité méritent aussi ces informations, et autre chose que les propos habituels de Janette Habel! Je ne sais pas si vous publierez ce courrier mais peut-être allez vous y répondre. Je le souhaite pour ma part! Tout comme je souhaite voir l'Humanité retrouver la place qui était la sienne dans la défense d'une Révolution qui, par delà ses victoires et ses échecs, continue à faire rêver et inspirer bien des peuples à travers le Monde.

 

Comme je doute que vous vous en soyez fait l'écho, je veux me saisir de l'opportunité de ce courrier en soulevant une question qui ne concerne pas directement l'Humanité mais l'activité du PCF à laquelle l'Humanité n'est pas indifférente. Pourquoi, fin 2008, au Conseil Régional d'Ile-de-France et en réunion de sous-commission, le groupe communiste avec le groupe socialiste a-t-il voté contre une motion proposant l'attribution d'une importante subvention de solidarité à Cuba après les dévastations sans précédents des 3 ouragans?

Bien cordialement à vous, Hasta la vitoria siempre!

 

Jean-Pierre Page, ancien membre du Comité Central du PCF (1982-2000)

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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 12:57

Déclaration du groupe europarlementaire du KKE sur l'infâme résolution anticommuniste du Parlement Européen

 

Traduction AC pour Solidarité-Internationale-PCF                        



Le député européen du KKE Thanasis Pafilis s'est exprimé au nom de l'ensemble du groupe europarlementaire du KKE sur l'infâme résolution anticommuniste du Parlement Européen. Il a déclaré:



Aucun Parlement, aucune majorité parlementaire composée de représentants et de serviteurs de ce système capitaliste barbare, basé sur l'exploitation de l'homme par l'homme, peut effacer l'histoire des révolutions sociales en usant de la calomnie, du mensonge et en falsifiant l'histoire. Cette histoire a été écrite par les peuples qui l'ont signé de leur sang. Aucun front anti-communiste peut effacer la grande contribution du socialisme, ses réalisations historiques et l'abolition de l'exploitation de l'homme par l'homme. Ils peuvent bien cracher tout leur venin et propager des calomnies sur les communistes et les forces du travail, ils ne pourront pas empêcher l'inévitable renversement du capitalisme et son remplacement par le socialisme défendu par les communistes, car c'est une nécessité sociale. La classe ouvrière mondiale n'a pas la mémoire courte. Aujourd'hui, elle voit les communistes engagés à l'avant-garde des luttes et, tôt ou tard, elle cherchera à construire son avenir avec les communistes.

La résolution commune du Parti Populaire, des Libéraux, des Verts et de l'Union pour l'Europe des Nations a été signée aussi par les Socialistes. Elle met sur un pied d'égalité fascisme et communisme, les régimes nazis et fascistes avec les régimes socialistes d'une manière abjecte et historiquement infondé. On bafoue la mémoire de 20 millions de citoyens soviétiques et de milliers de communistes qui ont sacrifié leur vie pour écraser le fils naturel du capitalisme qu'est le fascisme. En mettant en avant cette équation déplorable, ils proposent donc une journée de commémoration commune des victimes et des bourreaux. De cette manière ils blanchissent le fascisme, calomnient le socialisme et lavent l'impérialisme de ses crimes passés et présents. De manière idéologique, ils présentent le capitalisme comme le seul sytème démocratique. De cette hystérie anticommuniste sont aussi largement responsables les forces politiques qui déclarent se mettre à équidistance entre les deux parties, légitimant cette politique obscurantiste.

Le KKE invite la classe ouvrière et tous les progressistes à dénoncer l'anti-communisme et ses propagandistes. A résister à la politique anti-populaire de l'UE, qui s'intensifie, tirant profit de la crise économique capitaliste. A rejoindre les communistes pour affronter l'attaque sur leurs droits, pour se battre pour obtenir la richesse qu'ils produisent, pour la souveraineté des peuples.


La résolution anticommuniste démontre une fois de plus le caractère réactionnaire et antipopulaire de l'UE et de ses organes. Elle révèle la nécessité et le devoir pour les forces populaires, les travailleurs, les jeunes de résister lors des prochaines élections européennes aux côtés des communistes, les seuls qui défendent inlassablement et résolument leurs droits.



Depuis http://inter.kke.gr/ et http://www.resistenze.org/

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 13:41

Falsifications de l'histoire: lutter contre la révision de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale

Falsifications


 

Par Jorge Cadima, membre du Département International du PCP.

                                                                                                    

Traduction AC pour Solidarité-Internationale-PCF

 

Parfois, une nouvelle est comme une photographie – elle en dit plus que des milliers de mots. Selon la Radio 4 de la BBC. « Des documents découverts par la BBC révèlent que les commandants britanniques et américains cherchaient à s'assurer que la libération de Paris, le 25 août 1944, apparaisse comme une victoire "des blancs uniquement" (...) L'émission "Les Documents de la BBC" a eu accès à des documents prouvant que les soldats noirs des colonies [françaises] – qui constituaient près de deux-tiers des Forces françaises libres – ont été délibérément retirés de l'unité qui allait mener l'avance alliée vers le centre de la capitale. » Et encore: « Le dirigeant des Forces françaises libres, Charles de Gaulle, a clairement fait savoir qu'il souhaitait que ce soient ses soldats Français qui conduisent la libération de Paris. Le Haut Commandement Allié [anglo-américain] a accepté à une seule condition: que la division de De Gaulle ne contienne aucun soldat noir (...) En fin de compte, presque tout le monde était content. De Gaulle a obtenu ce qu'il voulait, voir une division française mener la libération de Paris, bien que le manque de troupes blanches eût signifié que bon nombre de ses hommes seraient en réalité des espagnols (...) Mais pour les Tirailleurs sénégalais, il y avait peu de motifs de satisfaction. (...) Après la libération de la capitale française, beaucoup ont été simplement congédiés de l'armée et renvoyés dans les colonies. Pour aggraver les choses, en 1959, leurs pensions ont été gelées » (BBC, 7 avril 2009)

 

Cette nouvelle illustre beaucoup de choses: comment on falsifie l'histoire avec des mises en scène habilement orchestrés par une propagande qui glorifie les généraux sans troupes; comment la Libération de l'occupation nazie n'a pas pour autant représenté la libération des peuples colonisés de l'Empire français libéral et démocrate, occidental et civilisé; comment les Alliés anglo-américains (également complices dans la colonisation d'une bonne partie de l'Humanité) voyaient les peuples: comme de la chair à canon, bons à mourir dans les guerres qui assoient leur pouvoir, mais indignes de participer aux victoires.

 

Sans vouloir dénigrer d'aucune manière le travail de qualité réalisé par les journalistes de la BBC, il est important d'insister sur ce que cette nouvelle ne dit pas. Quand les troupes alliées sont entrées dans Paris le 25 août, ils ont trouvé une ville déjà pratiquement libérée par la Résistance française et le soulèverment populaire, mettant en évidence le travail effectué par les Francs-Tireurs et Partisans (FTP), guerrilla dans laquelle les communistes ont joué un rôle prépondérant. Une réalité reflétée lors de la reddition du commandant des troupes allemandes de Paris, von Choltitz, à laquelle a participé le communiste et commandant des FTP, le Colonel Henri Rol-Tanguy. Des milliers de "français blancs" ont joué un rôle décisif dans la libération de Paris. Mais ils étaient en grande partie des communistes. Ils étaient le peuple. Parmi eux, rares étaient les "français blancs" de la bourgeoisie. Celle-ci, fidèle à son cri "plutôt Hitler que le Front Populaire" comme auparavant "plutôt la Prusse que la Commune", avait dans une large mesure choisi le camp de la collaboration, du Maréchal Pétain, de la capitulation ou de la passivité. La domination de classe passait avant tout. Ce n'était pas une situation unique parmi les bourgeoisies européennes. Bien au contraire. Même sans parler de l'Allemagne et de l'Italie, de la Péninsule Ibérique, des Balkans ou de la Scandinavie, la majorité de la bourgeoisie anglaise était unie derrière le pacte de Munich et avait un petit faible pour Hitler, celui qui avait mis au pas les communistes et les syndicats. Churchill n'est arrivé au pouvoir qu'à partir du moment où il était devenu clair que Hitler ne respecterait pas l'intégrité territoriale de l'Empire Britannique. Et pendant toute la guerre, de Stalingrad à Paris, les communistes ont joué un rôle décisif dans la défaite du Nazisme et du Fascisme.

                                                                                                  

La révision de l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale avait déjà commencé avant que la guerre ne se termine. Aujourd'hui, le révisionnisme et la falsification historique la plus éhontée se développe – il suffit de voir la résolution honteuse du Parlement Européen votée le 2 avril. Les héritiers de Vichy et de Munich, les fascistes qui de nouveau accèdent au pouvoir en Italie ou dans l'Est de l'Europe, et dans d'autres pays encore – et qui devraient avoir honte – se coalisent pour réécrire l'histoire. Ils veulent crucifier et persécuter les communistes. Mais ce qui les motive avant tout est la peur. La peur que les peuples se révoltent contre le capitalisme et sa domination de classe – qui engendre guerres et crises, misère et fascisme – devenant à nouveau les acteurs de l'Histoire, reprenant en main la construction de leur propre avenir collectif.

 

Avante, numéro du 16 avril http://www.avante.pt/

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 13:09

                                                        


Retour de Palestine, devenue véritable bantoustan.

                                     Par Patrick Le Hyaric, Directeur de l’Humanité.    


Imaginez : des militaires haineux pénètrent chez vous par la force. Ils vous expulsent. Puis détruisent votre maison. Ils s’emparent de votre terre. Imaginez, chaque jour, votre ville, votre quartier réduit de plus en plus à la portion congrue par un État étranger qui annexe. Et installe dans ce qui hier était encore la maison de vos voisins, le quartier de vos amis, ses colons. Partout dans le pays, l’inique processus de colonisation s’accroît ainsi sans limite et dans l’illégalité la plus totale. Jusqu’à vous cerner, vous emprisonner dans ce qu’il faut bien appeler un bantoustan.                                                                        

Imaginez : chaque matin, pour vous rendre à votre travail, chaque soir pour en revenir. Quand vos enfants vont à l’école, et quand ils en reviennent. Dans votre propre pays, une frontière à franchir. Le cliquetis glacial d’un tourniquet. Vos vêtements, vos affaires passées aux rayons X des détecteurs de métaux ou d’explosifs. Votre pays et pourtant, un laissez-passer à présenter. Et puis les insultes et les quolibets proférés par les jeunes soldats d’une armée d’occupation.

Imaginez que l’État qui occupe, qui annexe votre terre, construise de larges routes modernes à travers votre pays, au service exclusif des colons qui peuplent les villes construites pour eux, quand vous devez vous contenter de chemins goudronnés ou en terre, où le croisement du moindre véhicule est dangereux. Imaginez que dans votre pays, votre ville, votre jardin, au milieu de votre maison, l’État occupant construise un mur de séparation : séparation avec les habitants de cet autre État, mais aussi avec votre famille.

Imaginez : vous vous mariez avec une personne habitant Lyon, Marseille, Tulle ou Lorient. Mais comme vous résidez en Seine-Saint-Denis, on vous interdit de vivre avec votre amour et vos enfants. Non, je n’exagère pas ! Non, ce n’est pas un cauchemar. Car ceux dont je parle ici le vivent au quotidien. Nous l’avons hélas vérifié, avec effroi, à nouveau la semaine dernière, avec une délégation d’une centaine d’élus et d’acteurs sociaux, citoyens et culturels d’opinion diverses.


                                                              


Où ? En Palestine. Oui. Par-delà nos opinions religieuses, politiques et philosophiques, discutons raisonnablement, sans haine, et constatons ce fait : une autre guerre, silencieuse est menée contre le peuple palestinien. Une guerre qui consiste à coloniser, à annexer des terres, à mener à Jérusalem ce qu’on ne peut qualifier que d’épuration ethnique. Jérusalem, cette si belle ville, historique, culturelle, carrefour des religions, à l’intérieur de laquelle sont détruites les maisons des Palestiniens selon une géographie minutieuse qui consiste à couper Jérusalem-Est en deux, à bien scinder la ville grâce à la construction désormais bien avancée d’un tramway. Et à installer et développer à la périphérie des colonies équivalentes à une ville moyenne de France qui enserrent Jérusalem, défigurée par ce mur hideux qui la traverse de part en part désormais.

Tout cela se fait chaque jour dans un silence aussi assourdissant qu’inquiétant, pour que le peuple palestinien n’existe plus. Tout est fait pour liquider l’idée même d’un État national palestinien. Pourtant toutes les règles internationales interdisent de toucher à Jérusalem. Le gouvernement israélien n’en tient aucun compte et personne n’y trouve rien à redire. Révoltant !

Quelle conscience humaine, quelle humanité peut continuer à accepter cela ? Ne nous y trompons pas ! Vivre ensemble, dans le même monde, faire humanité ensemble, implique de relancer le processus de paix et de faire cesser cette colonisation, cette annexion, cette militarisation de l’espace palestinien, cette politique qui ne peut porter d’autre nom que celui d’apartheid.

Le monde entier, ses dirigeants doivent bien comprendre que laisser les mains libres au gouvernement israélien ne fait que renforcer les extrémismes, et donc la guerre. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se saisir d’urgence du scandale de l’occupation et de la destruction des maisons et du mur de séparation, comme de l’enjeu de la souveraineté alimentaire et de l’accès à l’eau des Palestiniens.

On ne peut laisser seul le peuple palestinien grillagé, emmuré, colonisé, occupé, contrôlé par des miradors, à la merci des meutes de militaires et de policiers israéliens. On ne peut le laisser ainsi humilié, étouffé, réduit au silence, sans réagir ! C’est de la mobilisation internationale aux États-Unis, en Europe et ailleurs, de tous les peuples, de tous les humanistes que dépend maintenant la solution. L’Union européenne dispose d’un moyen de pression : suspendre immédiatement l’accord d’association avec l’État d’Israël tant que ses dirigeants ne reviennent pas à la table des négociations.

Quelles que soient nos opinions, nos préférences philosophiques on doit, tous ensemble, réclamer la simple application des résolutions de l’ONU. C’est la voie de la justice, de la sécurité, du droit, de la paix pour tout le monde. Le gouvernement israélien doit répondre de ses crimes à Gaza, cesser le blocus, la colonisation, ces affreux check-points et la destruction des maisons. Il doit abattre le mur, appliquer la résolution des Nations unies pour le droit au retour des réfugiés et restituer les biens volés aux familles palestiniennes. Il doit libérer les 11 000 prisonniers politiques palestiniens, à commencer par Marwan Barghouti. Et le président de la République française doit agir avec fermeté pour sortir le jeune Franco-Palestinien, Salah Hamouri, des geôles israéliennes où il croupit depuis 1 500 jours. Une solution juste et durable pour le peuple palestinien et israélien, c’est le retour aux frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, comme l’exige le droit international. Il y a urgence ! Il faut que le monde se bouge ! L’impunité ça suffit ! C’est le cri que nous ont lancé les populations palestiniennes, ses élus, les partis politiques, les responsables des camps de réfugiés. Nous le relayerons jusqu’à ce que justice soit enfin faite ! Rien n’est jamais irréversible. Les peuples unis ont toujours fait gagner la démocratie, la liberté, la paix, la souveraineté des peuples contre la barbarie.

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 08:15

                                                    

Nous sommes désormais engagés dans la campagne des Européennes dont le scrutin se
déroulera le 7 juin prochain. Cependant, tout est fait pour en occulter les enjeux et susciter l’abstention populaire car ceux qui détiennent le pouvoir ont peur de se faire sanctionner. C’est d’autant plus évident que la crise du capitalisme dont ils sont responsables détruit l’emploi et écrase le pouvoir d’achat
.

 

Nous avons donc quelques semaines pour populariser notre démarche du Front de gauche et faire connaître les candidats de la liste conduite dans la circonscription du Grand Sud par Marie – Christine VERGIAT, militante des droits de l’homme et féministe. Personnalité  d’ouverture, elle n’est adhérente à aucun parti politique.

 

Dominique BUCCHINI représente la Corse sur cette liste, par conséquent il est ici le candidat de la colère contre la vie chère et les bas salaires, contre la casse du service public et des compagnies CCM/Air France, SNCM/CMN.

 

Il est la voix des travailleurs en lutte, comme à l’Assemblée de Corse, sur toutes ces questions mais également pour le logement social et la santé, pour l’Education Nationale et le service public en milieu rural, pour l’agriculture, la viticulture et la pêche contre les directives de la politique agricole commune (PAC) qui les réduit sans cesse.

 

Enfin parce qu’il les a combattues au moment de la contractualisation Etat -Région – Europe, il est le candidat de l’opposition frontale à la politique de l’Agenda de Göteborg et du Traité de Lisbonne à partir desquels le gouvernement renforce sa tutelle et accélère son désengagement comme le montre la RGPP.

 

Dans le cadre de cette campagne nous traiterons également du PADDUC car cette question à l’ordre du jour n’est pas déconnectée de cette échéance européenne précisément parce que le projet de l’Exécutif de droite est totalement imprégné de la politique dictée par la Commission Européenne.

 

Pour en débattre, nous organisons, avec la section du Cap Corse,

une rencontre publique Samedi 25 Avril à 16 H. à la Confrérie de Luri, avec Dominique BUCCHINI, Josette RISTERUCCI, Michel STEFANI, conseillers à l’Assemblée de Corse.
                                                                                                                           
                                                                         Ange  Francioni

                             

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