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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 13:05

 

 

 

 

 

 

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 12:54

                                                   Le coût du capital

 

 

 


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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 10:26

  CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE         petain     

                                                    

                                            Marechal, nous voila !

 

  minute.jpg

 

 

L'hebdomadaire d'extrême droite Minute a vomi sa Une abject, comme il en a la triste habitude. Raciste, minable et stupide, elle illustre parfaitement la tradition de l'extrême droite française qui, en ce moment de crise grave dans le pays, se sent pousser des ailes.

Cette feuille de chou s'en prend aussi à la seule ministre, dont le combat emblématique en faveur du mariage pour tous, avait réuni l'ensemble des progressistes de notre pays. En s'attaquant à Christine Taubira, Minute s'attaque aussi à la gauche et à ses valeurs parmi lesquelles figure celle de la générosité.

Il faut combattre l'extrême droite pied à pied. Le Premier ministre a saisi la justice dans cette affaire. Fort bien, mais cela ne restera de peu d'effet, s'il ne s'attaque pas au terreau dans lequel l'extrême droite prend sa source, la crise profonde dont nos concitoyens sont les principales victimes. Et cela passe par un changement urgent de politique.

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 10:07

 

 

drapeau rouge

HUMA.fr

"Le peuple de gauche doit reprendre la rue"

 

 

Le Front de gauche, dont la coordination s'est réuni aujourd’hui, pour annoncer une série de mobilisations partout en France, dont "une marche pour la justice fiscale" et l’annulation de la hausse de la TVA, le 1er décembre, à Paris.

 

« Les événements survenus hier à l’occasion du 11 Novembre et le climat politique nauséabond qui règne en France depuis quelques semaines montrent qu’il y a urgence à rendre sa lisibilité au Front de gauche pour redonner espoir », affirme Christian Picquet. « Une initiative de grande ampleur, le 1er décembre, permettra au Front de gauche de sortir par le haut de la crise qu’il a traversée concernant les municipales en montrant qu’il est utile au peuple », analyse le dirigeant de la Gauche unitaire, pour qui une campagne sur l’injustice fiscale serait un bon point d’appui pour poser la question de la redistribution des richesses. « Notre pays est toujours tombé à genoux lorsque se sont conjugués un système fiscal injuste et un système de privilèges sociaux inacceptables. Eh bien, nous y sommes. Il faut une révolution fiscale dans le pays », avait déclaré, vendredi, Jean-Luc Mélenchon, dénonçant les hausses de la TVA prévues au 1er janvier. Et le coprésident du Parti de gauche d’interpeller le premier ministre : « Puisque vous avez été capable d’abroger l’écotaxe au premier portique qui est tombé, maintenant il faut lâcher quelque chose aux gens qui souffrent. » Pourquoi pas l’annulation de l’augmentation de la TVA prévue pour le 1er janvier, comme le redemanderont prochainement les parlementaires du Front de gauche dans le cadre du débat sur la loi de finances ? « Jamais nous ne l’augmenterons ! C’est un impôt injuste ! » avait promis Jean-Marc Ayrault durant la campagne présidentielle de 2012. Quelques mois plus tard, son gouvernement faisait volte-face.

"Il ne faut pas laisser la rue à ceux qui instrumentalisent une colère légitime", a dit André Chassaigne en appelant à manifester le 1er décembre "pour une fiscalité" juste et contre l'augmentation de la TVA prévue au budget 2014. Avec "un peuple qui se sent trompé", "il faut reprendre la main et donner du sens" à la politique et "que la France sorte de la spirale +austéritaire+ portée par Bruxelles", selon le député communiste du Puy-de-Dôme. Il demande "une véritable réforme fiscale", qui "donne du sens à l'impôt" et le rende "équitable", ainsi que "l'arrêt des licenciements". Selon le chef de file des députés FG, "un remaniement ministériel ne changera rien de fondamental s'il n'y a pas le choix de nouvelles orientations politiques".

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 08:11

 

éditorial du Numéro 1 (novembre 2013)

Au sein du PCF, depuis 2003, nous avons été à l’initiative de textes de congrès dont le but était de fournir une vraie base de discussion pour tous nos camarades. Ils ont regroupé à chaque fois un nombre conséquent de signataires et de votes. Mais faute d’une véritable démocratie interne, ils n’ont pu infléchir la ligne du parti qui poursuit une évolution qui l’éloigne progressivement du marxisme et qui ne pourra jamais rencontrer ainsi les aspirations des masses. Pour autant nous préférons lutter dans le parti, plutôt que tenter d’en construire un autre, car le PCF reste une référence politique et ne peut pas se débarrasser de son histoire, le voudrait-il. Mais les expériences extérieures ont eu des aspects positifs. Il y a certainement aujourd’hui plus de communistes «  dehors » que « dedans », même si souvent « dehors » leur activité s’émiette et s’affaiblit.

Si nous voulons faire vivre et renforcer les bases militantes du PCF, l’union que nous voulons ne s’arrête pas aux frontières de notre parti, et ne peut dépendre d’une carte, celle du PCF ou une autre. C’est dans cet esprit que nous avons participé aux Assises du communisme qui se sont tenues à Gémenos, dans l’usine Fralib, du 28 au 30 juin 2013.

Notre démarche exprime la nouvelle réalité politique des réseaux, qui se cherche depuis longtemps sous diverses appellations et que le projet du Front de gauche exploite dans un sens réformiste  : la réalité politique et sociale, la réalité de la lutte doit nous unir concrètement. Nous voulons avancer en lien dialectique avec la lutte des classes. Nous ne soutenons pas Mélenchon, nous faisons vivre nos organisations du parti, et non le Front de Gauche, sans entraver les camarades qui s’y investissent.

Le réel fera le tri, comme il l’a fait en Allemagne où Die Linke a rencontré l’échec.

Dans l’urgence nouvelle des situations politiques et sociales françaises et internationales, où la crise est utilisée pour casser les acquis sociaux, pour écraser les nations libres, notre réseau et la revue qui en est l’expression visent à relier les militants ouvriers, à permettre l’organisation des communistes partout où ils se trouvent, et à unifier l’action des communistes avec la construction d’alliances de lutte autour de thèmes fondamentaux  :

  1. . Stopper la « construction européenne », sortir de l’euro, car l’Europe sociale n’existe pas. L’Europe est capitaliste, antisociale et antidémocratique et n’est que cela. Il s’agit donc de sortir de l’ambigüité qui empêche les communistes de rebondir politiquement et qui stérilise la lutte contre les régressions sociales exigées par Bruxelles. Si la « gauche de gauche » parvient toujours à mobiliser contre les aspects négatifs de l’Europe (ainsi le TPE en 2005) elle cultive l’illusion de l’Europe sociale, et laisse ainsi un boulevard à l’extrême droite. Il est urgent d’unir dans l’action les communistes qui sont conscients de cette priorité absolue.
  2. . Fédérer les luttes, soutenir le mouvement concret de convergence entre les entreprises en lutte. C’est de ces luttes que surgira une nouvelle génération de militants ouvriers et salariés, dotés d’un point de vue de classe concret.
  3. . Créer les conditions de la suppression du chômage, ce qui implique la ré-industrialisation (avec la politique douanière et monétaire adéquate), et l’abolition des contre-réformes sociales (retraite, ANI, TSCG, etc.) auxquelles le PS participe avec enthousiasme.
  4. . Empêcher la casse des services publics (école, santé, recherche, énergie, banques,
  5. . Sortir de l’OTAN, quitter cette organisation belliciste et criminelle, sortir l’armée d’Afrique, lutter contre la guerre d’agression contre la Syrie, à laquelle participent notre pays et les « socialistes  » qui nous gouvernent.
  6. . Mettre le socialisme, le vrai, à notre programme, la socialisation des banques, de l’énergie, des télécoms, des médias et des grands moyens de production. En cela, nous sommes favorables à la défense critique du bilan du socialisme réel, en URSS, en Chine ou à Cuba.

Nous voulons nous unir autour de ces buts politiques, et sortir du carcan de la « gauche » qu’il s’agisse de la « petite gauche » des groupuscules sans horizon politique, ou de « l’Union de la Gauche » qui n’est que la nébuleuse d’un PS dont le discrédit est tel qu’il pourrait ni plus ni moins disparaitre prochainement comme parti de gouvernement. Malgré la crise et le pourrissement politique, il n’y aura pas d’issue politique en l’absence d’un courant communiste révolutionnaire puissant dans la société, et sûr de ses valeurs, de ses analyses, de son droit. Nous voulons contribuer au renforcement de ce courant à partir de notre position dans le principal parti historique des travailleurs en France.

 

Gilles Questiaux, 8 novembre 2013

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 07:53

 

 

  Clio

 Clio, la muse de l'Histoire 

 

 

                                          PER I MORTI DI REGGIO EMILIA
Le 7 juillet 1960, à Reggio Emilia, protestant contre  le gouvernement Tambroni soutenu par les fascistes du MSI,  cinq manifestants, tous membres de la CGIL et du PCI, tombent sous les coups de feu de la police qui fait usage de mitrailleuses:

-  Lauro Farioli, un ouvrier de 22 ans, marié et père d’un enfant.

 -Ovidio Franchi, un ouvrier de 19 ans.
- Marino Serri, un berger de  41 ans, ancien résistant.
- Afro Tondelli, un ouvrier de 36 ans, ancien résistant.
- Emilio Reverberi, un ouvrier de 39 ans, ancien résistant

Une chanson de Fausto Amodei leur rend hommage. La voici:

 
                                                             

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 07:47

 

source:Jean Lévy

 

Mercredi 14 novembre, à la télé sur la 3

 

LA FRANCE EN FACE

un documentaire à ne pas manquer

 

 

Ce document sur la France divisée entre ceux qui s'en sortent, et les laissez pour compte, de loin les plus nombreux.

 

Les premiers peuplent les villes métropoles, là où le capital concentre l'essentiel de ses profits avec les banques et les circuits financiers, les nouvelles technologies, les bureaux d'étude. Ces activités drainent un maximum de cadres qui envahissent jusqu'aux quartiers les plus excentrés de la ville, hier populaires, poussant hors les murs les anciens occupants, ouvriers et artisans qui se replient de plus en plus loin, dans les banlieues proches d'abord, puis dans la périphérie. Les métropoles changent de visage avec cette population en passe de "gentrification", les "bobos" comme on les appelle. Leur mode de vie transforme la ville, ses rues, ses commerces.

 

En parallèle, des zones entières jugées "non rentables" et abandonnées par le capital, excentrées, loin de la "civilisation" nouvelle, deviennent une terre de désespoir, sans emploi, peuplées par la majorité des Français, qui se morfondent dans un univers sans avenir, dans des villes loin de tout ou des campagnes exsangues.

 

Jean-Robert Viallet, le géographe qui nous fait visiter ces deux France, fait parler  jeunes désœuvrés ou expatriés par un boulot lointain, paysans de la Mayenne perdus dans leur pauvreté, agriculteurs du Midi, un responsable FN, issu du milieu ouvrier de Saint-Nazaire, une immigrée marocaine qui vote aussi Front national par désespoir de cause.

 

A entendre ces témoignages, on comprend mieux comment et pourquoi la France se délite à vitesse grand V.

 

Ce voyage dans "l'arrière-pays social" donne aux téléspectateurs des éléments de réflexion pemettant à chacun de réfléchir sur les causes - et les conséquences - du mal-être français, de cette glissade générale, sans rien pour s'accrocher et freiner la chute qui semble inexorable. 

 

A moins que ce document permette de réagir avant qu'il ne soit trop tard.

 

France 3

La France en face

O.10 (donc à enregistrer à la date du lendemain, le 15 novembre)

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 07:29

                                                                             pcf.jpg

 

Palestine : « l'Union européenne et la France ont une dette envers les Palestiniens » (PCF)

Décédé le 11 novembre 2004 en France, Yasser Arafat restera l'une des plus grandes figures du XXe siècle, ayant su animer l'espoir d'une paix juste et durable au Proche-Orient en défendant le droit légitime des Palestiniens à vivre libres dans leur État souverain.

 

En novembre 1988, Yasser Arafat fit entériner par le Conseil national palestinien, réuni à Alger, la reconnaissance de la résolution 181 de l'ONU, qui recommande « le partage de la Palestine en deux États » en précisant que cette résolution « assure les conditions de légitimité internationale qui garantissent également le droit du peuple arabe palestinien à la souveraineté et à l'indépendance », puis dans la foulée, les résolutions 194, 242 et 338, seules bases juridiques internationales d'une paix israélo-palestinienne.

 

En 1993, Abou Ammar signa à Oslo aux côtés de Yitzhak Rabin, premier ministre israélien qui sera assassiné deux ans plus tard, un accord de paix intérimaire avec Israël. En 2001, une fois encore, les pourparlers échouèrent. Oslo est restée lettre mortes.

 

Premier président de l'Autorité nationale palestinienne à l'issue d'élections démocratiques de 1996, Yasser Arafat passera les deux dernières années de sa vie assiégé dans sa demeure de la « Mouqata » à Ramallah. Menacé de mort par le premier ministre israélien Sharon, le président palestinien a poursuivi avec la même détermination son combat pour donner une patrie aux Palestiniens, un espoir au monde entier.

 

En ce jour d'hommage des Palestiniens pour leur ancien président, le PCF réaffirme plus que jamais sa solidarité avec toutes celles et tous ceux qui œuvrent à la reconnaissance d'un État palestinien, libre et indépendant aux côtés d'Israël, avec Jérusalem-Est pour capitale, et à la paix.

 

À François Hollande, président français, qui doit effectuer du 17 au 19 novembre sa première visite officielle en Palestine et en Israël, nous demandons des actes forts.

 

L'Union européenne et la France ont une dette envers les Palestiniens. Il est grand temps de l'honorer.

 

Il s'agit aujourd'hui de déployer tous les efforts diplomatiques, politiques et économiques nécessaires pour promouvoir le développement de la Palestine, la reconnaissance de l'État palestinien, la paix et le désarmement – la dénucléarisation de la région, de tout faire pour faire respecter le droit international avec l'arrêt de la colonisation, le droit au retour et la libération de Marwan Barghouti, député palestinien, et des 5 000 prisonniers politiques palestiniens retenus par Israël.

 

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 06:06

                                                                       MARE NOSTRUM-copie-1

 

ugtt-utica.jpgDerrière le « dialogue national » en Tunisie : un processus piloté par le patronat (l'UTICA) pour restaurer la « stabilité »

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Le 3ème round du « dialogue national » en Tunisie s'achève sur une impasse provisoire. Au-delà des divisions politiciennes, un consensus émerge entre syndicat, patronat et forces politiques dominantes autour d'une « union nationale » dans les intérêts du capital.

 

Deux ans et demi après la chute de Ben Ali, le peuple tunisien est toujours dépossédé de sa révolution, confisquée par des forces représentant les intérêts de la bourgeoisie tunisienne.

 

La « troika » composée du parti islamiste Ennahda, des partis bourgeois laïcs de l'ami de la France Marzouki (Congrès pour la République) et d'Ettakatol est discréditée par sa politique d'austérité, sa soumission aux intérêts étrangers, le climat de violence exacerbé par les milices salafistes.

 

Moins de 30 % des Tunisiens ont encore confiance dans leur gouvernement, cette « grande coalition » montée fin 2011 pour préserver les intérêts de toutes les fractions de la bourgeoisie.

 

Aujourd’hui, cette « troika » a laissé la main à un « quartet » où l'Ordre des Avocats et la Ligue tunisienne des Droits de l'Homme servent de façade à un « duo », celui des deux piliers de la Tunisie de Bourguiba puis Ben Ali : l'UTICA (le MEDEF tunisien) et la centrale syndicale UGTT.

 

Comprendre le processus chaotique du « dialogue national », c'est comprendre le rôle politique de ses institutions, leurs intérêts à restaurer une stabilité sociale en Tunisie.

 

Du « Dialogue social » au « dialogue national » : rapprochement UTICA-UGTT et collaboration de classe

 

L'UTICA a un leitmotiv : la stabilité sociale pour relancer l'économie. Un objectif partagé par l'UGTT, la centrale syndicale historique tunisienne, tiraillée entre une direction ancrée dans la collaboration et une base impliquée dans d'âpres luttes classistes.

 

La « révolution tunisienne » fut sans doute la seule authentique du monde arabe. Alimentée par des noyaux ouvriers combatifs, une jeunesse éduquée et éclairée, elle a pris de court un régime dictatorial corrompu, à bout de souffle.

 

La classe dominante, mouillée dans les combines de l'Ancien régime, s'est vite ressaisie. Ses divers clans se sont reformés pour les élections d'octobre 2011, sous influences étrangères, des pétro-monarchies (pour Ennahda), de la France (pour Marzouki, Ettakatol) et des Etats-unis.

 

Toutefois, depuis début 2011, les grèves se multiplient dans tous les secteurs : dans le privé (textile, industrie mécanique, ports) comme dans le public (éducation, santé, aéroports, ministères). Elles ont permis des augmentations de salaire substantielles, l’amélioration de conditions de travail.

 

Partant pourtant de très bas au vu des standards sociaux de l'ère Ben Ali, grignotées par les hausses de prix et des taxes, ces conquêtes ont néanmoins inquiété le patronat.

 

C'est à son initiative qu'avait été lancé un sommet du « dialogue social » en mai 2012, réunissant le gouvernement (représenté par l'islamiste Jebali), le syndicat UGTT et l'UTICA pour « réaliser les réformes économiques et sociales nécessaires à même de garantir la paix, la stabilité sociale et la prospérité économique ».

 

Hassine Abassi pour l'UGTT, aujourd’hui responsable du « dialogue national » avait alors souligné « l'attachement de la centrale au dialogue social, condition de la transition démocratique dans le cadre d'un consensus entre les trois parties de la production ».

 

Le consensus autour du « dialogue social » est bien à l'origine de celui sur le « dialogue national ». L'UGTT avait lancé le 1 er « round » d'octobre 2012, boycotté par Ennahda, le second round en mai 2013 avait été préparé, lui, par l'UTICA et l'UGTT et avait réuni la « troïka ».

 

Réussite de cette politique de « dialogue social », le nombre de grèves n'a cessé de s’effriter : 426 en 2011, 391 en 2012, 310 en 2013 sur les trois premiers trimestres.

 

Aucun mouvement de convergence des luttes, de grève générale n'a été lancé, bien que les grèves aient dans le même temps gagné en intensité, le nombre de journées perdues tout comme l'adhésion aux grèves n'a pas faibli dans la période

 

Un « gouvernement technocratique » pour faire passer l'austérité : le projet « Tunisie 2020 »

 

Paralysé par ses rivalités internes, le jeu des influences extérieures en écho aux événements d'Egypte et de Syrie, la force du mouvement populaire pour une démocratie sociale, la « troïka » vole en éclats début 2013, expliquant la relance du 2nd round du dialogue national en mai 2013.

 

C'est du côté de l'UTICA qu'il faut chercher la clé. Sa présidente Wided Bouchamaoui est la figure tutélaire du « dialogue national ». Lors du Congrès du syndicat, en décembre 2012, c'est elle qui avait alerté sur un « état d'urgence économique ».

 

« L'UTICA ne fait pas de politique », répète sa présidente. C'est déjà une ligne politique, qui lui a permis de s'accomoder de tout gouvernement défendant ses intérêts : le despotisme éclairé de Bourguiba, la dictature réactionnaire de Ben Ali, le gouvernement provisoire à dominante islamiste.

 

Ce qui l'effraie, c'est le climat de tensions sociales qui freine les investissements étrangers. Un climat alimenté par la classe ouvrière, de terreur entretenue par des milices islamistes incontrôlables avec les assassinats des dirigeants de la gauche radicale Chokri Belaid et Mohammed Brahmi.

 

Un climat qui freine les investissements italiens, allemands, qataris et surtout français. Toujours attirés par les conditions salariales et fiscales héritées de la dictature, inchangés, ils sont en baisse au 1er semestre 2013 par rapport à 2012 (- 7 %) et surtout 2010 avant la révolution ( - 14 %).

 

Précédant le 2nd round du dialogue national patronné par l'UGTT le 16 mai, l'UTICA organisait le 11 mai dans ses locaux un « dialogue national sur la relance de l'économie », en présence de représentants du gouvernement et du syndicat UGTT.

 

Wided Bouchamaoui en profitait alors pour pester contre les grèves qui font fuir les investisseurs, réclamer des réformes structurelles pour améliorer la compétitivité et promouvoir le « dialogue national, seule chance pour sauver notre économie et remettre nos priorités dans l'ordre ».

 

La formule idoine, c'est celle du « gouvernement technocratique », prétendument a-politique, composé de ministres « efficaces et compétents », pour Bouchamaoui, des hommes d'affaires, des administrateurs directement appointés par le patronat et le FMI.

 

Mme Bouchamaoui manifeste son indifférence sur le choix des personnes mais veut structurer le gouvernement autour d'un « super-ministère » des Finances permettant de mettre la priorité sur l'austérité pour les travailleurs, la relance pour le patronat.

 

Cette proposition avait été lancée par l'ex-premier ministre Hamadi Jebali en février. Jebali, numéro 2 du parti islamiste Ennahda est la plaque-tournante entre les pétro-monarchies du Moyen-orient, les islamistes locaux, la France, les Etats-unis et les milieux patronaux tunisiens.

 

La formule du « gouvernement technocratique » d' « union nationale », issue des milieux patronaux et gouvernementaux, est reprise par l'UGTT pour le 3 ème round du « dialogue national », auquel Ennahda a été contraint de siéger sur insistance de l'UTICA.

 

Quel est le programme de ce « dialogue national » ? Le minimum porte sur des questions de forme : entente sur un premier ministre de transition, rédaction de la nouvelle Constitution, convocation de nouvelles élections, nouvelle loi électorale.

 

Mais ces questions de forme recèlent des projets de fond. L'UTICA a déjà insisté sur sa volonté d'inscrire « la liberté de travailler et d'entreprendre » dans la Constitution, contre le droit de grève. On sait l'insistance des islamistes sur l'inscription de la Charia comme source juridique.

 

Le consensus sur la loi électorale pourrait conduire à un type de scrutin permettant de faire barrage aux petites formations, de gauche radicale.

 

Sur le fond, pour l'UTICA, l'essentiel est ailleurs. C'est le consensus sur l''adoption des réformes structurelles : le programme « Tunisie 2020 » visant à « restaurer la compétitivité des entreprises tunisiennes pour créer de la croissance ».

 

Cela passe à court-terme par l'adoption de la Loi de finances 2014, inscrit dans le « plan d'ajustement structurel » conclu avec le FMI en février 2013, en échange d'un plan d'2 millions d'€.

 

Pour le patronat, de nouveaux avantages fiscaux. Pas de remise en cause des privilèges des « zones économiques spéciales » qui concentrent les investissements étrangers exempts de taxation, tandis que l'impôt sur les sociétés baissera de 30 à 25 %.

 

La loi sur les « partenariats public-privé » (PPP) permettra d'élargir cette forme déguisée de privatisation, grevant les comptes publics pour assurer des profits privés, tout en maintenant les salariés dans des formes extrêmes de précarité et de sous-traitance

 

Pour les salariés, ce sera l'austérité. Le premier ministre a annoncé le gel des salaires (avec une inflation de 6 %), la baisse des dépenses publiques de 5 %, qui devrait toucher les budgets sociaux, remettant en cause les sensibles subventions sur l'essence et le pain.

 

Une vie politique verrouillée ? Fausses oppositions, divisions superficielles mais perspectives d'espoir dans les luttes

 

L'échec provisoire du « dialogue national » décrété ce 4 novembre a été imputé aux « divisions politiques » entre partis de la « troika », en premier lieu au sabordage délibéré d'Ennahda.

 

Schéma analogue qu'en Turquie, de réelles divisions existent dans la classe dominante, entre une fraction « islamiste » émergente, liée aux intérêts des pétro-monarchies, et une fraction « laïque » installée, proche des pays occidentaux.

 

La voix de l'UTICA, c'est celle de la plupart des patrons tunisiens, prêts à faire avec n'importe quel gouvernement – islamiste, laïc – offrant stabilité sociale et prospérité économique.

 

Ces divisions se retrouvent dans la population tunisienne. Le parti islamiste profite, à coups de fonds moyen-orientaux investis dans des programmes de charité, d'une base sociale populaire pour asseoir son influence politique et lancer l'islamisation du pays.

 

Le camp laïque, héritier d'une tradition ambivalente porteuse toutefois de progrès social, bénéficie du soutien des couches populaires et moyennes urbaines, d'une frange intellectuelle modernisatrice. Un camp uni dans le refus du recul obscurantiste sociétal prôné par les groupes islamistes.

 

Ces divisions masquent aussi la profonde unité de la classe dominante tunisienne, intacte depuis la chute de la dictature, renforcée des éléments « islamiques ». Elle masque aussi les fractures de classe dans le « camp laic », sous l'hégémonie de la bourgeoisie occidentalisée.

 

Le débat autour de la nomination symbolique du futur Premier Ministre, entre les vieux lions fatigués du destourisme, Ahmed Mestiri et Mohammed Ennaceur, figures du social-libéralisme, est un faux débat, même reflet de divisions réelles, destiné à masquer le vrai consensus social.

 

Pire, elle masque la capacité de cette classe dominante à créer constamment de nouvelles oppositions intégrées au système, après l'échec d'une « grande coalition » qui a grillé plusieurs partis « laïcs » comme le CPR de Marzouki et Ettakatol.

 

La nouvelle opposition « laique » est désormais incarnée par Nidaa Tounès (« Appel pour la Tunisie ») dirigé par Beji Caid Essebi, placé premier ministre de février à décembre 2011 par la bourgeoisie tunisienne, vieux notable des régimes de Bourguiba puis Ben Ali.

 

Parmi le Comité exécutif élargi de « Nida Tounés », on retrouve bon nombre de hauts fonctionnaires et d'anciens ministres d'Ancien régime, de dirigeants syndicaux compromis mais aussi d'une dizaine de PDG et d'hommes d'affaire, convaincus par l'appel au « salut national ».

 

Ce « front de salut national » va de l'aile réformiste d'Ettakatol au Front populaire, tournant autour de Nidaa Tounés, lancé après l'assassinat de Mohammed Brahmi le 26 juillet dernier, s'est constitué autour de la dissolution de l'Assemblée nationale constituante.

 

Une revendication intégrée au projet de l'UTICA et de l'UGTT, celle « d'un gouvernement de salut national conduit par une personnalité consensuelle pour prendre des mesures économiques, sociales, politiques et sécuritaires urgentes ».

 

Les médias mettent en avant Beji Caid Essebi comme une alternative, son parti comme le seul rival dans le « camp laic » à Ennahda. Sans surprise, Nida Tounés est désormais en tête des sondages avec 31 %, tandis qu'Essebi serait le vainqueur d'éventuelles élections présidentielles.

 

Nidaa Tounés représente l'espoir politique d'une grande réconciliation nationale entre milieux patronaux et milieux syndicaux autour d'un programme « modernisateur », axé sur des « réformes économiques » qu'Essebi se vante d'avoir concocté auprès de 200 experts.

 

Réconciliation aussi avec les figures de l'Ancien régime, souvent anonymes parmi les militants ou cadres du parti. Parfois très connues, comme Mohammed Ghariani, dernier secrétaire-général de l'ex-parti du dictateur Ben Ali, le RCD, qui vient d'adhérer au mouvement

 

Cela pose légitimement des questions sur le choix stratégique du Front populaire, mené par le Parti des travailleurs (ex-PCOT), qui a choisi de nouer le rapprochement avec le nouveau parti de la bourgeoisie laique tunisienne Nidaa Tounés, sans oser parler d'alliance proprement dite.

 

Des motifs d'espoir existent toutefois en Tunisie. Ils naissent avant tout des luttes qui éclatent partout en Tunisie, mal coordonnées si ce n'est sabordées par la direction centrale de l'UGTT,

 

Au cours du mois d'octobre, c'était la grève des étudiants le 29 massivement suivie – accompagnée de celle des enseignants du secondaire –, mais aussi celle des personnels universitaires le 10, des contrôleurs aériens le 21 ou des fonctionnaires de la Justice le 24.

 

Ce n'est qu'un début, des mouvements sont déjà annoncées chez les personnels des aéroports (le 12 novembre), des travailleurs des transports de Tunis (6,7 et 8 novembre).

 

 

La phase qui s'ouvre en Tunisie laisse beaucoup d'incertitudes, de risques pour le peuple tunisien. Elle n'en est pas moins exempte de potentialités, de conséquences imprévues pour la bourgeoisie tunisienne, qui partiront de luttes en mal d'organisation.

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 05:56

 

 

1914-2014. Cent ans après, Hollande, nouveau sergent recruteur de l’ « Union sacrée » derrière les intérêts du capitalisme.

EDT pour Vivelepcf, 11 novembre 2013

131111_Hollande_1918.jpg Qu’est-ce qu’il y a de plus atroce et révoltant dans le discours de François Hollande ouvrant le 7 novembre un an de commémoration du centenaire du début de la Grande guerre ?

Peut-être ce passage où Hollande salue « l’engagement » des 430.000 soldats coloniaux et estime leur rendre la pareille, « honorer une dette d’honneur », « en ce moment même au Mali ». La continuité fait froid dans le dos. En 1914, l’impérialisme français était allé chercher de la chair à canon dans les pays qu’il avait envahis et qu’il exploitait. En 2013, il envoie ses troupes chez eux garantir la poursuite du pillage de leurs ressources énergétiques (un moment menacé par les conséquences de sa propre guerre en Libye).

Dans sa conception de « l’Union sacrée » - même s’il prend garde à ne pas utiliser l’expression - Hollande trouve une place pour tout le monde. On ne s’étonne pas que Jean-François Copé se soit enthousiasmé pour son discours.

Dans son amalgame – utilisons ce mot -, Hollande recrute rétrospectivement et très large.

Rassembleur sans limite, il embrigade même Jaurès, affirmant : « En juillet 1914, il y avait ceux « qui, comme Jaurès, dénonçaient la funeste mécanique des alliances et les méfaits de l’impérialisme. « Mais, reconnaissons-le comme un fait, lorsque la mobilisation générale fut proclamée, il n’y plus qu’un seul pays, une seule nation, une seule armée ». Qu’aurait fait Jaurès ? Aurait-il suivi l’immense majorité des dirigeants socio-démocrates comme Guesde ou Blum dans la machine de guerre « républicaine », dans la trahison de la résolution de la conférence de la 2ème Internationale de Bâle en 1912 ? Peut-être, de par le caractère idéaliste de son pacifisme. Mais ceux qui ont commandité son assassinat le 31 juillet 1914, puis qui acquittèrent son assassin, ne le pensaient pas ainsi !     

Hollande admire cette 3ème République qui « se révéla plus forte que les Empires centraux » … dans la défense de son impérialisme. Il célèbre Clémenceau qui a continué à faire fonctionner le Parlement. Cet éloge de la démocratie bourgeoise plaira sans aucun doute à Jean-Luc Mélenchon qui fait de Clémenceau pendant l’Union sacrée un modèle de sa conception parlementariste de la 6ème république (en lien).

Hollande réincorpore également les Fusillés pour l’exemple : « Vaincus par l’angoisse, l’épuisement … , certains furent condamnés de façon arbitraire et passés par les armes ». Il ordonne qu’un panneau leur soit consacré au musée des Invalides… Après Jospin et Sarkozy, il veut les fusiller une deuxième fois !

Ils n’ont pas été exécutés parce qu’il combattait la mal-bouffe dans les tranchées ! Ils ont été tués, oui « pour l’exemple », oui souvent au hasard, parce qu’ils exprimaient le rejet massif des atrocités d’une guerre par les soldats qui en avaient assez de subir pour des intérêts qui ne les concernaient pas et qui allaient peut-être s’organiser pour le dire, qu’ils étaient peut-être prêts à fraterniser avec les poilus de la tranchée adverse. Ils ont été fusillés parce qu’en Russie notamment, une autre perspective de fin de guerre, naissait des révolutions de 1917 et que la République française redoutait la contagion. Plutôt pas de reconnaissance « républicaine » que cette récupération historique !

Hollande, dans la suite de tous ses prédécesseurs depuis les années 20, flatte la mémoire des Poilus pour mieux la trahir. Non, ils ne se sont pas engagés pour l’immense majorité, ils ont été appelés, encadrés, conduits au casse-pipe par un appareil d’Etat au service d’un système économique, soûlés à la gnôle pour aller à la mort. C’est insulter les uns et les autres que de mettre sur le même plan les conscrits de la 1ère guerre mondiale et les résistants de la 2ème comme le fait Hollande. Il faut se souvenir des souffrances, honorer le martyre, le courage des combattants de la 1ère guerre mondiale mais ne jamais oublier qu’ils sont morts pour des objectifs de guerre qui n’avaient rien à voir avec l’intérêt des peuples.

Passons sur les phrases de Hollande qui semblent obligées maintenant dans chaque discours mémoriel mentionner De Gaulle et pour rappeler la « Shoah » et les « Justes » tels que l’Etat d’Israël les reconnaît. Sans commentaires ici, hors sujet !

Hollande recrute rétrospectivement pour mieux recruter aujourd’hui ! Là encore, il n’oublie personne. Dire que nous en avons pour plus d’un an de cette propagande !

L’éducation nationale et l’Université vont être mobilisées. Gageons que les professeurs sauront manifester une certaine indépendance à l’égard de l’idéologie dominante ! Hollande assure des moyens directs à cette dernière, de façon très inquiétante. « Les partenaires publics, mais aussi privés, les grandes entreprises ont également choisi de soutenir les initiatives etc. ». Les marchands de canons d’aujourd’hui vont défendre la mémoire des marchands de canons d’hier ! Toujours avec la bénédiction de la République !

Hollande annonce un effort particulier pour intégrer chaque famille à sa propagande mémorielle. Presque tous les Français ont au moins un père, un grand-père, un arrière-grand-père qui a participé à la grande boucherie. « Les registres matriculaires des 8 millions de soldats français seront mis en ligne » pour « construire un pont entre ces histoires personnelles et l’histoire nationale ». Après celle de leurs aïeux, la mobilisation générale des descendants pour mieux les intégrer dans la version officielle de l’histoire !

Hollande voit aussi au-delà des frontières. Il promet le défilé sous l’Arc de triomphe de militaires de 72 pays ayant participé à la première guerre mondiale avec une place d’honneur à l’Allemagne… Commémorer la guerre par les armes ! La venue du très controversé président de la République fédérale allemande, Joachim Gauck, défenseur de la mémoire de ses parents nazis et de celle de son père criminel de guerre, nostalgique de la grande Allemagne est annoncée à nouveau.  

Pour rester les mêmes sur le fond, les buts de guerre de l’impérialisme français et de son porte-parole du moment ont changé dans la forme. La mobilisation générale à laquelle appelle François Hollande en 2013 vise d’abord et avant tout à renforcer l’Union européenne du capital.

En 2013, les impérialismes européens, affaiblis relativement depuis 1914 - se complètent plus qu’ils ne se combattent – même s’ils se combattent encore, parfois férocement. L’Union européenne est leur instrument collectif pour écraser les acquis sociaux et démocratiques de leur propre peuple comme pour prétendre à des parts de marchés dans la domination du monde.

Tout le souvenir de 14/18 doit aller légitimer cette Europe récriée de plus en plus fortement par les peuples. L’UE, ce serait la paix, l’union des peuples. Les peuples de l’ex-Yougoslavie, unifiée dans la douleur après la 1ère guerre mondiale, en ont fait à nouveau la triste expérience avec l’UE, deuxième bras armé de l’OTAN. Mettre en concurrence les travailleurs de chaque pays, avec l’euro, attiser la xénophobie : oui l’UE de 2013 est bien la fidèle héritière des puissances de 1914 !

Hollande a précisé sa pensée. La mobilisation générale à laquelle il appelle pour l’UE, en mémoire de 1914, a un sens pour la France : « Réformer, réunir, réussir », la politique de casse sociale et économique qu’il poursuit dans l’intérêt des puissances d’argent.

En appeler aux mânes des morts de 14/18 pour justifier sa politique d’austérité, celle de Sarkozy, il fallait le faire. Ce discours lamentable et effrayant y a réussi.

Son état d’esprit, celui de Hollande, mais surtout celui de ceux qui l’ont commandité, fait peur. La continuité est effrayante dans le capitalisme de 1914 et de 2013. La hiérarchie des puissances a changé mais le péril demeure, celui de la guerre localisée ou globale, celui que le capitalisme porte comme « la nuée porte l’orage ».

Aussi de 14/18, nous devons inviter à se souvenir des souffrances et de la cruauté inouïes endurées par les combattants et les populations.

Nous devons inviter à réfléchir, encore et toujours, à pourquoi cette guerre ne fut pas « la der des ders », à identifier ses causes.

Le constat et l’analyse de nature inter-impérialiste de cette guerre, de la faillite de la social-démocratie et de ses responsabilités ont été établis.

Du rejet de la guerre impérialiste, du rejet de la trahison social-démocrate sont nés les partis communistes dont le Parti communiste français, se détachant de la collaboration avec le système des socio-démocrates.

Communistes d’aujourd’hui, cet aspect reste fondamental dans notre engagement, pour la justice sociale, pour la paix, pour le socialisme.

A contre-courant de l’idéologie déployée par M. Hollande, nous ne cesserons dans l’année qui vient de rappeler tout cela.

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