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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 14:00

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Cuba crée quatre vaccins contre le cancer : une leçon aux firmes pharmaceutiques.
José Manzaneda
Que Cuba ait déjà développé quatre vaccins contre différents types de cancer est sans doute une nouvelle importante pour l’Humanité (1), si nous tenons compte que, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, chaque année meurent dans le monde, par cette maladie, environ 8 millions de personnes (2). Toutefois, les grands moyens internationaux l’ont ignorée presque complètement.

En 2012 Cuba brevetait le premier vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon au niveau mondial, la CIMAVAX-EGF (3). ET en janvier 2013 on annonçait secondement, le Racotumomab (4). Des essais cliniques dans 86 pays démontrent que ces vaccins, bien qu’ils ne traitent pas la maladie, obtiennent la réduction des tumeurs et permettent une étape stable de la maladie, en augmentant l’esperance et la qualité de vie.

Le Centre d’Immunologie Moléculaire de La Havane, appartenant à l’État cubain, est le créateur de tous ces vaccins. Déjà en 1985 a été développé le vaccin de la méningite B (5), unique dans le monde, et plus tard d’autres, comme celles qui combattent l’hépatite B ou la dengue (6). En outre, il fait des recherches depuis des années pour développer un vaccin contre le VIH-SIDA (7). Un autre centre étatique cubain, les laboratoires LABIOFAM, développe des médicaments homéopathiques aussi contre le cancer : c’est le cas du VIDATOX, élaboré à partir du venin du scorpion bleu (8).

Cuba exporte ces produits pharmaceutiques à 26 pays, et participe dans des sociétés mixtes en Chine, au Canada et l’Espagne (9). Tout ceci casse complètement un stéréotype très étendu, renforcé par le silence médiatique sur les avances du Cuba et d’autres pays du Sud : selon lequel la recherche médico-pharmaceutique d’avant-garde se produit seulement dans les pays appelés « développés ».

Indubitablement, l’État cubain obtient un rendement économique de la vente internationale de ces produits pharmaceutiques (10). Toutefois, sa philosophie de recherche et commercialisation est aux antipodes de la pratique patronale de la grande industrie pharmaceutique.

Le Prix Nobel de Médecine Richard J. Roberts dénonçait récemment que les fabriquants orientent leurs recherches non a la guérison des maladies, mais au développement de médicaments pour indispositions chroniques, beaucoup plus rentables économiquement (11). ET il indiquait que les maladies propres des pays les plus pauvres - par leur basse rentabilité- ne donnent simplement pas lieu à des recherches. Pour cette raison, 90% du budget pour recherche est destiné aux maladies de 10% de la population mondiale.

L’industrie publique médico-pharmaceutique du Cuba, étant une des principales sources de devises pour le pays, est régie par des principes radicalement opposés.

D’abord, ses recherches sont dirigées, en grande partie, à développer des vaccins qui évitent des maladies et, par conséquent, amoindrissent les frais en médicaments de la population. Dans un article de la revue prestigieuse Science, les chercheurs d’Université de Stanford (Californie) Paul Drain et Michele Barry assuraient que Cuba obtient de meilleurs indicateurs de santé que les USA en dépensant jusqu’à vingt fois moins (12). La raison : l’absence - dans le modèle cubain de pressions commerciales par les firmes pharmaceutiques, et une stratégie d’éducation de la population en prévention de santé.

En outre, les thérapies naturelles et traditionnelles - comme la médecine herboriste, l’acuponcture, l’hypnose et beaucoup d’autres, des pratiques peu rentables pour les fabricants de médicaments, sont intégrées depuis des années dans le système de santé publique gratuite de l’Île (13).

D’autre part, à Cuba les médicaments sont distribuées, d’abord, dans le réseau hospitalier public national, de manière gratuite ou hautement subventionnée - précisément grâce aux recettes en monnaie forte par leurs exportations (14).

L’industrie pharmaceutique cubaine, en outre,qui destine un présupposé budget publicitaire qui, dans le cas des multinationales, est supérieur à celui investi dans la recherche elle-même (15).

Finalement, Cuba propulse la production de médicaments génériques qu’il met à la disposition d’autres pays pauvres et de l’Organisation Mondiale de la Santé, à un prix très inférieur à celui de la grande industrie mondiale (16).

Mais ces accords, étrangers aux règles du marché, produisent des fortes pressions de l’industrie pharmaceutique. Récemment, le Gouvernement d’Équateur annonçait l’achat au Cuba d’un important nombre de médicaments, en « réciprocité » par les bourses à des étudiants équatoriens dans l’Île et par l’appui de spécialistes cubains dans le programme « Manuela Miroir » pour personnes handicapées (17). Les protestations de l’Association des Laboratoires Pharmaceutiques équatoriens se sont transformées immédiatement en campagne médiatique, en diffusant le message de la supposée mauvaise qualité des médicaments cubains (18).

D’autre part, de nombreux analystes voient derrière le coup d’état du Honduras, en 2009, la grande industrie pharmaceutique internationale, puisque le gouvernement abandonné Manuel Zelaya, dans le cadre de l’accord AUBE, prétendait remplacer l’importation de médicaments des multinationales par lesgénériques cubains (19).

Le blocus des USA à Cuba impose d’importants obstacles pour la commercialisation internationale des produits pharmaceutiques cubains, mais aussi nuit directement à la citoyenneté des USA. Par exemple, les 80.000 personnes diabétiques qui souffrent dans ce pays, chaque année, l’amputation des doigts de leurs pieds, ne peuvent pas accéder au vaccin cubain Heperprot P, qui précisément les évite (20).

Le Prix Nobel Chimique de Peter Agre affirmait récemment que « le Cuba est un exemple magnifique de comment on peut intégrer la connaissance et la recherche scientifique » (21). Irina Bokova, president-directeur général de l’UNESCO, disait se sentir « très impressionnée » avec les réalisations scientifiques du Cuba et montrait la volonté de cette organisation de Nations Unies en les promouvant dans le reste du monde (22). La question est inévitable : disposera-t-elle de la collaboration indispensable des grands médias internationaux pour les diffuser ?

José Manzaneda
coordinateur de Cubainformación.

 

 

1) http://www.jornada.unam.mx/2011/11/08/ciencias/a02n1cie 

 

 

 

 

(2) http://www.lapagina.com.sv/nacionales/61996/2012/02/04/Cada-...

(3) http://actualidad.rt.com/ciencias/view/32388-Cuba-lanza-prim...

(4) http://www.prensalibre.com/salud/Desarrollan-segunda-vacuna-...

(5) http://www.nnc.cubaweb.cu/clasificados/ciencia/ciencia1.htm

(6) http://ipsnoticias.net/nota.asp?idnews=96327

(7) http://www.telesurtv.net/articulos/2012/03/07/cientificos-cu...

(8) http://www.jornada.unam.mx/2012/07/12/index.php?section=cien...

(9) http://spanish.news.cn/salud/2011-11/05/c_131230334.htm

(10) http://www.guiacuba.info/noticias-de-cuba/turismo-segunda-fu...

(11) http://voselsoberano.com/index.php?option=com_content&vi...

(12) http://www.cubadebate.cu/especiales/2010/05/04/reportaje-rev...

(13) http://www.sld.cu/sitios/mednat/

(14) http://www.nuevatribuna.es/articulo/mundo/cuba-ya-utiliza-la...

(15) http://www.elmundo.es/elmundosalud/2002/07/19/medicina/10270...

(16) http://www.cubainformacion.tv/index.php/lecciones-de-manipul...

(17) http://www.diariovasco.com/agencias/20110813/mas-actualidad/...

(18) http://www.ciudadaniainformada.com/noticias-politica-ecuador...

(19) http://www.tercerainformacion.es/?Honduras-Intereses-Transna...

(20) http://actualidad.rt.com/economia/view/44707-Cuba-crear-f%C3...,-una-receta-contra-embargo

(21) http://www.opciones.cu/cuba/2012-03-09/reconocen-avances-de-...

(22) http://www.juventudrebelde.cu/cuba/2012-11-29/directora-gene...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 13:52

  Clio

Clio, la Muse de l'Histoire

 

 

          Pour la télé publique, les armées républicaines en Vendée « préfigurent les Einsatzgruppen » nazis...
France 3, bourreau de la Révolution Française ?
Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière
 

Le 29 janvier 2013, Jean-Luc Mélenchon et Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de Gauche, ont adressé une lettre à M. Rémy Pflimlin, Président de France Télévision, pour protester contre le contenu d’une émission du magazine d’histoire, « L’ombre d’un doute », diffusée sur France 3, sous le titre « Robespierre, bourreau de la Vendée ? » Ils demandent à M. Pfimlin d’accorder au plus vite un droit de réponse aux nombreux historiens et universitaires qui ont déjà protesté contre les mensonges et approximations scandaleuses de cette émission.

 

« Monsieur le Président,

Pour la troisième fois en moins d’un an, France 3, chaîne de télévision du service public, a diffusé la semaine dernière, une émission nommée « Robespierre : bourreau de la Vendée ? », épisode du magazine historique « L’ombre d’un doute », présenté par M. Franck Ferrand. Le contenu de cet épisode est un offensant et grossier plaidoyer à charge contre la Révolution de 1789, truffé d’erreurs et dangereusement orienté vers une banalisation de l’idée de génocide.

Il semble qu’après le 7 mars et le 16 août 2012, puis le 23 janvier 2013, dates des trois précédentes diffusion, il soit prévu une quatrième diffusion le 4 février prochain. Quatre diffusions en moins d’un an, cela nous semble assez exceptionnel pour exprimer une intention politique avérée.

Nous nous adressons à vous pour protester avec la plus grande fermeté contre le fond et la forme de cet épisode. Avec la majorité des historiens et universitaires, nous le jugeons scandaleux et absurde. Votre attitude est également condamnable lorsque vous conduisez le service public à rediffuser étrangement cette émission malgré sa grande médiocrité.

C’est pourquoi notre démarche, inhabituelle vous en conviendrez, ne se limitera pas à une protestation. En fonction des responsabilités qui sont les vôtres et d’une certaine idée du service public, nous demandons un clair sursaut pour essayer de réparer les dégâts qui ont été produits parmi ceux qui, se croyant à l’abri des manipulations, auront fait confiance au service public.

Le contenu idéologique, politique et historique, de cette émission de 52 minutes la range clairement dans l’arsenal de la propagande grossière. Elle reprend à son compte toutes les calomnies et les mensonges contre-révolutionnaires et anti-républicains d’inspiration d’extrême droite et monarchistes, qui persistent depuis plus de deux siècles.

Dès son titre racoleur, « Robespierre, bourreau de la Vendée ? », le ton est donné. Dans la mesure où ce titre se concluait par un point d’interrogation, le téléspectateur aurait pu penser que cette émission, rétablirait les faits historiques, sur la prétendue responsabilité personnelle de Robespierre dans la guerre de Vendée et dans les massacres commis lors de cette guerre civile. Dois-je vous rappeler que cette guerre dura dans sa première phase de mars à décembre 1793, puis de janvier 1794 au traité de la Jaunaye signé le 17 février 1795 dans sa deuxième phase, alors même que Maximilien Robespierre était mort depuis le 28 juillet 1794 ?

L’émission ignore les réalités les mieux établies par le travail des historiens : jamais Robespierre n’a commandé la « destruction » de la Vendée. Il n’a d’ailleurs jamais pris spécifiquement position sur le sujet lors de ses interventions à la tribune de la Convention. Cela, le téléspectateur ne le saura pas. C’est même l’inverse. Pour ceux qui ont fabriqué cette émission, il faut encore alimenter, avec des approximations et des affirmations péremptoires, la légende noire antirobespierriste de l’extrême-droite monarchiste.

Mais, notre indignation ne vient pas seulement de ces violentes charges, sans aucun fondement sérieux, portées contre le personnage emblématique de Maximilien Robespierre. D’un certain point de vue, hélas, nous avons l’habitude.

Nous protestons avec force car c’est la Révolution française elle-même qui est calomniée au cours de cette émission. Comment, en tant que citoyen français, avez-vous pu laisser se répandre les insinuations selon lesquelles la Révolution, ses armées et ses principaux dirigeants, annoncent le nazisme et Adolf Hitler ? Etes-vous négationniste ? Comment avez-vous pu laisser – un journaliste, animateur de l’émission – rediffusée trois fois – conclure avec beaucoup d’aplomb que les armées républicaines dirigées par Turreau « préfigurent les Einsatzgruppen » nazis ? C’est intolérable.

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La plupart des historiens étudiant la Révolution française sont indignés par ce genre d’amalgame et par les nombreuses fausses affirmations proférées lors de cette émission. De nombreux articles ont été publiés sur des sites scientifiques et universitaires pour en dénoncer les mensonges et falsifications. Deux des meilleurs spécialistes de la Révolution française, tous deux professeurs d’Université, dans une tribune qu’ils ont publiée, ont même qualifié cette émission de « splendide leçon d’anti méthode historique » [1].

Ce n’est pas tolérable ! Nos concitoyens, et notamment les jeunes générations, ont droit à un service public de qualité qui ne travestit pas notre Histoire nationale en donnant la parole à des théories fumeuses, totalement marginales. Pour arriver à ces comparaisons et parallèles aussi stupides qu’ignobles, le vocabulaire inadapté de « génocide vendéen » fut plusieurs fois utilisé à la fin de l’émission pour décrire les évènements tragiques qui se sont produits entre 1793 et 1795, et même plus tard d’ailleurs.

Ce concept bricolé de « génocide vendéen », uniquement utilisé par quelques provocateurs à des fins polémiques et politiques pour salir la République, n’est pas acceptable. Ce terme de « génocide » est clairement, dans le cas historique présent, rejeté par l’immense majorité des historiens et des universitaires qui ont étudié cette période et cette question. Chacun a compris qu’il vise à assimiler par des raccourcis et des approximations, les effets terribles d’une guerre civile, qui a coûté la vie directement ou indirectement à un nombre de personnes compris entre 120 et 170 000, avec la volonté délibérée des responsables nazis d’éradiquer la totalité des juifs d’Europe, ce qui coûta la vie à 6 millions de personnes, durant la seconde mondiale en raison d’une idéologie antisémite. Ce genre d’approximation est une véritable incitation au relativisme et par conséquent au négationnisme.

La spécificité et l’ampleur du génocide qu’ont subi les juifs d’Europe se voient ainsi relativisées, et seront à terme niées, si l’on tolère que le mot de « génocide » soit utilisé dans n’importe quels contextes et conditions historiques. A ce titre, il n’est pas étonnant que M. Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du Front National, qui fut un des seuls responsables politiques a considéré publiquement que « les chambres à gaz sont un détail de la seconde guerre mondiale »,soit aussi celui qui dès 1987 à déposé une proposition de loi demandant la reconnaissance du « génocide vendéen ».

Plus de deux décennies plus tard, il est frappant de constater que la dernière diffusion de cette émission a eu lieu exactement la semaine où des parlementaires UMP et FN ont déposé une nouvelle proposition de loi reprenant la même proposition que M. Le Pen. Cette émission a indiscutablement servi de caisse de résonance à leurs mensonges. Nous considérons que la mission du service public n’est pas d’alimenter, en déformant l’histoire, la pire propagande de l’extrême droite française, hélas ici rejointe par des députés de droite.

C’est pourquoi nous demandons que le service public accorde un droit de réponse aux historiens et aux spécialistes reconnus de la Révolution française, pour qu’ils puissent rétablir la vérité historique à propos de la Vendée et mettre en pièce les nombreux mensonges qui ont été déjà diffusés sur France 3.

« La liberté commence où finit l’ignorance » écrivait Victor Hugo. Pour mieux bâtir le futur, une Nation de citoyens libres a droit à la vérité et à la connaissance, particulièrement au sujet de son passé et de l’histoire de la Révolution française qui subit depuis trop longtemps tant d’attaques.

Enfin, de manière plus générale, nous attendons de votre part que vous preniez toutes les mesures pour que le contenu des émissions à caractère historique diffusées par le service public, soit marqué d’un esprit de sérieux et de rigueur historique.

Dans l’attente de votre réponse, recevez M. le Président, l’assurance de nos sincères salutations républicaines. »

Jean-Luc Mélenchon
Co-président du Parti de Gauche
Député européen

Alexis Corbière
Secrétaire national du Parti de Gauche
Conseiller de Paris

[1] Marc Belissa (Université Paris Ouest Nanterre-La Défense) et Yannick Bosc (Université de Rouen).

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 13:35

                                                                              MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Les frères musulmans syriens soutenus par les Etats-Unis depuis 2007 sous le gouvernement Bush
Global Research, janvier 29, 2013


En 2007. Le Wall Street Journal a publié un article intitulé: « To Check Syria, U.S. Explores Bond With Muslim Brothers. Et déjà à ce moment là, il fut noté que la confrérie avait des liens très étroits avec des groupes que les États-Unis reconnaissent et listent comme des organisations terroristes, incluant le Hamas et Al-Qaïda.

L'article nous livre une sombre prémonition du soutien que les États-Unis offriront aux Frères musulmans à la fois comme force politique et terroriste dans le monde arabe, et ce après des décennies de tentative d'écrasement de cette organisation sectaire terroriste de la Tunisie à la Syrie en passant par l'Égypte, la Libye, la Jordanie et au-delà. En fait, l'article du Wall Street Journal de 2007 notait spécifiquement que le partenariat avec les États-Unis pourrait déstabiliser les gouvernements de Jordanie et d'Égypte, deux des plus gros alliés des États-Unis où la confrérie représente une force politique d'opposition croissante.

L'Égypte est maintenant sous la férule de la dictature de la confrérie sectaire et extrémiste des Frères musulmans, après que les États-Unis aient provoqué les troubles dans le pays en 2011, tandis que la Jordanie voit maintenant à son tour les troubles se produire, troubles menés par cette même confrérie.

Ce qui est assez dérangeant à propos de cet article de 2007 est qu'il montre comment les politiques de l'ère Bush de 2000-2008 ont transcendé les gouvernements et ont continué de plus belle sous le gouvernement Obama.

L'article, écrit par Jay Solomon, fait écho similairement à une prémonition des évènements violents et confessionels qui ont engouffrés la Syrie, décrites par le journaliste lauréat du prix Pullitzer Seymour Hersch dans un article du New Yorker intitulé: « The Redireciton: Is the Administrations new policy benefiting our enemies in the war on terrorism? » (La nouvelle direction : La nouvelle politique de l'administration profite-t-elle à nos ennemis dans la guerre au terrorisme)

Solomon commence en disant:

Lors d'une après-midi humide de la fin mai, environ une centaine de supporteurs du plus grand groupe d'opposition syrien en exil, Le Front national du salut (FNS), s'étaient rassemblés ici devant l'ambassade de Damas pour protester contre le pouvoir de Bachar Al-Assad. Les manifestants crièrent des slogans anti Assad et brandissaient des pancartes proclamant: "Changeons de régime maintenant !"

Plus loin dans l'article, il sera révélé que le Front national du salut était en contact avec le ministère des Affaires étrangères américain et qu'un cabinet de consultants situé à Washington aidait en fait le FNS à organiser cette manifestation :

Dans les semaines précédant l'élection présidentielle, l'officine du ministère des Affaires étrangères, Middle East Partnership Initiative, qui fait la promotion de démocratie régionale et des membres du FNS, se sont rencontrés pour parler de l'opportunité mettre en évidence le manque de démocratie en Syrie et le haut taux d'abstention, disent les participants. Un autre cabinet de consultants situé à Washington, C&O Resources Inc., a assisté le FNS dans sa planification de la manifestation anti-Assad du 26 mai devant l'ambassade syrienne, leur donnant des contacts parmi les médias et parmi les politiques. Les représentants du ministère des Affaires étrangères ont insisté sur le fait qu'ils ne fournirent aucun soutien financier ou technique aux manifestants.

Tout comme le "printemps arabe", qui fut en fait une sédition fomentée par l'Occident, fut promut publiquement par des entreprises professionnelles de relations publiques, avec l'aide des médias achetés et complices, vendant la salade comme une révolution "pro-démocratie".

Comme le ministère des Affaires étrangères et les organes de presse occidentaux le font maintenant en présentant l'opposition syrienne comme représentative d'un vaste rayon d'intérêts de la société syrienne, le Wall Street Journal admis alors, tout comme cela est évident maintenant, que la confrérie sectaire des Frères Musulmans, était en fait le véritable centre de la "révolte" :

Un des membres les plus influents du FNS est la branche syrienne des Frères musulmans, le mouvement politique actif depuis des décennies à travers le Moyen-Orient et dont les leaders ont inspiré des groupes terroristes comme le Hamas ou Al Qaïda. La branche syrienne dit qu'elle a renoncé à la lutte armée en faveur des réformes démocratiques.

L'article décrivait une opposition désorganisée et fracturée, assez semblable au Conseil national syrien de 2011 et sa plus récente réincarnation américano-qatarie, la "Coalition nationale", dont le seul dénominateur commun et la seule idéologie dominante est toujours l'extrémisme sectaire exercé par les Frères musulmans. De manière similaire, la "Coalition nationale" actuelle est menée par Moaz al-Khatib, qui a admis ouvertement sur la chaîne qatarie Al-Jazeera, ses aspirations d'établir un "État islamique" en lieu et place de la société laïque syrienne actuelle. Al-Khatib a aussi protesté véhémentement contre l'inclusion sur la liste américaine des groupes terroristes de l'organisation Al-Nosra, qui se bat en Syrie et fait partie intégrante de la coalition nationale d'al-Khatib.

Ce sont les "combattants de la liberté" d'alors et de maintenant que les États-Unis soutiennent, financent et arment. La plus récente accusation des États-Unis armant des terroristes connus est venue de l'ancien général étasunien et ancien commandant des forces spéciales, William G. Boykin, qui a affirmé que les États-Unis non seulement arment les terroristes en Syrie, mais qu'ils le font en faisant passer les armes par l'émirat de la terreur de Benghazi en Libye.

Le discours des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'OTAN et même de l'ONU en ce qui concerne le conflit en Syrie, est une fabrication intentionnelle et cela est clairement démontré par les réseaux logistiques panarabes que l'OTAN utilise pour inonder la Syrie d'armes et de terroristes, les chefs de l'opposition actuelle, ainsi que par les preuves documentées d'une conspiration élaboré avec les Frères musulmans depuis 2007 et d'autres groupes extrémistes violents en Syrie pour renverser le gouvernement. Cela indique une tromperie encore plus grande, impliquant la fausse idée selon laquelle des élections présidentielles amènent à la fois un changement de leadership et de politique. Les guerres fomentées sous Bush sont perpétuées et amplifiées sous Obama et ce par les mêmes décideurs des mêmes boîtes de réflexion financées par l'entreprise privée qui ont donné à Bush son programme il y a des années de cela.

Avec des troupes françaises, britanniques et maintenant étasuniennes qui deviennent de plus en plus impliquées au Mali, combattant supposément des terroristes en contact direct avec des combattant armés, financés et reconnus diplomatiquement par l'Occident en Libye, ainsi que le débordement du conflit Algérie, on se doit de reconnaître qu'un programme particulier est mise en oeuvre à la fois contre la volonté du peuple et ses meilleurs intérêts. Identifier les intérêts du privé et de la finance impliqués dans ce projet et les boycotter tout en les remplaçant par des alternatives locales constitue notre seul recours. Comme l'illustre le cas de non-transition et de continuité du programme entre Bush le « droitiste » républicain et Obama le "gauchiste" démocrate, les élections ne servent à rien du tout. Comme le "printemps arabe" l'a prouvé avec les manifestations de ce Front national du salut dont le scénario était écrit par des officines américaines, la protestation et la manifestation publique ne servent à rien non plus.

 

Tony Cartalucci

Tony Cartalucci

Le 24 Janvier 2013,

url de l’article original:

http://landdestroyer.blogspot.fr/2013/01/syrias-muslim-brotherhood-propped-up-by.html#more

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 13:28

                                 LA FRANCE  (toujours) EN GUERRE

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La guerre civile au Mali : Une tragédie à huis clos
Global Research, février 01, 2013


«Malgré la durée de la nuit, le jour finit toujours par apparaître…»

Proverbe africain

Ça y est! François Hollande a eu, à l’instar de George Bush Junior, sa guerre, et sa « victoire » en moins de temps qu’il n’a fallu pour démolir l’Irak et le faire retourner à l’âge de pierre. Mutatis mutandis la France s’est offert le Mali, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est certain qu’il y aura une suite. Parlons d’abord de la «promenade française en terre malienne» avec les potentats vassaux africains qui font assaut d’allégeance vis-à-vis de Paris pour garder leurs trônes imposés à leurs peuples.

D’une façon faussement naïve, un journaliste du journal le Pays se demande où sont ces combattants dont on avait surestimé la capacité de nuisance: «Depuis la chute de la ville de Diabaly, au centre du pays, les troupes françaises avancent sans grande résistance. La ville symbolique de Tombouctou a été reprise le 28 janvier, sans combats. Défaite des djihadistes? Sans doute pas. Les villes maliennes sous contrôle des islamistes tombent l’une après l’autre dans les mains des armées française et malienne sans la moindre résistance. Depuis la prise de Konna (Centre) par les armées malienne et alliées, les djihadistes ne font que fuir les villes qu’ils occupaient. Même dans les grandes villes comme Gao où ils avaient une importante base, ils n’y ont pas opposé une résistance aux soldats français et maliens. Les libérateurs, comme les appellent les populations, avancent la fleur au fusil. Faut-il en rire ou en pleurer? »(1)

« Pourquoi, poursuit le journaliste avec une rare délectation, des djihadistes qui fanfaronnaient à bord de pick-up ont-ils choisi de prendre leurs jambes à leur cou à la moindre frappe aérienne? Et où se cache-t-elle cette vermine? A dire vrai, l’attitude des islamistes suscite mille et une interrogations. Quelle est finalement leur destination? Vont-ils se fondre dans la population nordique ou vont-ils se réfugier dans des grottes? Il faut, à tout prix, arriver à déloger ces islamistes dans leur cachette et les capturer si possible. C’est à ce seul prix que l’on pourra crier victoire. Car la conquête rapide et sans grands sacrifices des villes, jadis occupées par les islamistes est, disons- le, trop belle, sinon trop facile pour être vraie. On a certes réussi à couper la chique à ces fous d’Allah, mais cela ne saurait être considéré comme une victoire totale, un retour absolu de la paix.» (1)

La reconquête de l’Afrique

On peut s’interroger à juste titre sur la finalité de ces expéditions dont les motifs réels sont toujours les mêmes depuis la Conférence de Berlin de la fin du XIXe siècle; mettre en coupe réglée les pays faibles africains. Ce cap est plus que jamais d’actualité avec la raréfaction des matières premières dont l’énergie. Si on regarde finement les choses, on s’aperçoit que selon la sentence de Franklin Delano Roosevelt, ancien président des Etats-Unis dans les années trente du siècle dernier «si un événement arrive par hasard, vous pouvez être sûr qu’il a été programmé pour se dérouler ainsi», tout devient clair!

Manlio Dinucci décode pour sa part à travers l’exemple malien de la reconquête pure et simple de l’Afrique, il en explique le scénario simple reconquête de l’Afrique:

«Au moment même où le président démocrate Obama réaffirmait dans son discours inaugural que les Etats-Unis, ´´source d’espoir pour les pauvres, soutiennent la démocratie en Afrique´´, de gigantesques avions étatsuniens les C-17 transportaient des troupes françaises au Mali, où Washington a installé au pouvoir l’an dernier le capitaine Sanogo, entraîné aux USA par le Pentagone et par la CIA, en aiguisant les conflits internes ».(2)

La rapidité avec laquelle a été lancée l’opération, officiellement pour protéger le Mali de l’avancée des rebelles islamistes, démontre que celle-ci avait été planifiée depuis longtemps par le socialiste Hollande. (…) Les puissances occidentales, dont les groupes multinationaux rivalisent entre eux pour accaparer les marchés et les sources de matières premières, se compactent quand leurs intérêts communs sont en jeu. (…) Ce n’est pas un hasard si Paris, en même temps que l’opération au Mali, a envoyé des forces spéciales au Niger. Situation analogue au Tchad, dont les riches gisements pétrolifères sont exploités par l’étatsunienne Exxon Mobil et d’autres multinationales.» (2)

Un cas d’école assumé concerne la mainmise d’Areva sur les mines du Niger Emmanuel Grégoire directeur de recherche spécialiste du Niger déclare, sûr du bon droit de la France:

«Au vu des tensions dans la région, les forces françaises seront envoyées au Niger protéger les mines d’Areva. 30% de l’approvisionnement français en uranium proviennent de ce pays. (…). Elle aurait même dû intervenir depuis longtemps au Niger (…)Quand la nouvelle mine d’Imouraren sera en activité, le Niger couvrira 50% de l’approvisionnement. Je ne pense pas que la France se retirerait définitivement de la région, notamment du Niger. Si la France perdait les gisements du Niger ce serait très embêtant pour elle. (3)

Dans une contribution intéressante, Barbara Spinelli s’interroge sur le suivisme européen des Américains, suivisme stérile en regard de l’efficacité de la démarche chinoise vis-à-vis de l’Afrique. Nous l’écoutons:

«Prix Nobel de la paix, l’Europe est en guerre depuis près de quinze ans – des Balkans à la Libye, en passant par l’Afghanistan et aujourd’hui, au Sahel. Un interventionnisme pourtant marqué par l’absence de vision à long terme. Voilà près de 14 ans que les Européens participent périodiquement à des interventions armées. La guerre – souvent sanglante, rarement fructueuse – n’est jamais appelée par son nom. Elle avance masquée: elle permettra de stabiliser les pays en faillite, de les démocratiser et, surtout, sera brève et peu coûteuse. Celle qui a débuté le 11 janvier au Mali est conduite par la France de François Hollande, avec le maigre appui de soldats africains et l’approbation – rétroactive – de ses alliés européens. Aucune concertation ne l’a précédée, en violation du traité de Lisbonne (art. 32, 347).(…) L’interventionnisme est en train de devenir un habitus européen, copié sur l’américain. (…) Qui compare notre vision à celle des autres pays. Qui examine la politique chinoise en Afrique, si volontaire et si différente de la nôtre: elle est axée sur l’investissement, quand la nôtre se focalise sur l’aspect militaire. (…) La dégradation de la situation malienne était évitable si les Européens avaient étudié le pays: considéré pendant des années comme un phare de la démocratie, le Mali a sombré dans la pauvreté, ravivant les problèmes posés par des frontières coloniales artificielles. (…) C’est un échec, pour l’Europe et pour l’Occident. Pendant ce temps, la Chine regarde et se frotte les mains. Elle assoit sa présence sur le continent. A l’heure qu’il est, son interventionnisme consiste à construire des routes, et non à faire la guerre.» (4)

Même les Britanniques sentant le vent tourner veulent participer à la curée ´´Des troupes britanniques rejoindront les Français dans la mission malienne. Les forces militaires épauleront les opérations contre les rebelles´´, assure David Cameron.

La guerre est-elle terminée au Mali après la victoire véritable promenade de santé contre les damnés de la terre ? François Hollande a affirmé que la France et ses partenaires africains étaient en train de ´´gagner la bataille au Mali´´, mais qu’il appartiendrait aux forces africaines de poursuivre ´´les terroristes´´ dans le nord du pays. Nous sommes en train de gagner cette bataille. Quand je dis nous, c’est l’armée malienne, ce sont les Africains soutenus par les Français. Interrogé sur Europe 1 le lundi 28 janvier, Jean-Luc Mélenchon a estimé que les buts de la guerre de la France au Mali avaient changé depuis le début de l’opération, et mis en garde contre des problèmes politiques prévisibles dans le pays. ´´Les buts de guerre de la France ont évolué à mesure de la bataille. Au début, il s’agissait de stopper une colonne, puis il a été question de traquer les islamistes et nous voici partis pour reconquérir tout le nord du Mali. Si nous reprenons le Nord-Mali -ce que je souhaite, puisque je souhaite la victoire de nos armées, pas leur défaite, évidemment- nous aurons le problème suivant: à qui allons-nous remettre le nord Mali? »

Pourtant , malgré les communiqués triomphateurs «on commence à relativiser». Cette non-résistance fait que les «islamistes se sont sauvés. Où sont-ils:

«La France ira-t-elle seule déloger Aqmi de ses sanctuaires montagneux de l’Adrar des Ifhogas, à l’extrême nord du Mali, où se sont repliés les terroristes islamistes? Peut-être que la France va lever le pied et qu’elle va confier «la patate chaude» aux Africains, pendant qu’elle prendra «ses quartiers» car on ne mobilise pas 3500 hommes pour repartir au bout d’un mois. Pourtant, le président Hollande répète: «C’est aux Africains de permettre au Mali de ´´retrouver son intégrité territoriale´´, en particulier dans le nord du pays, toujours contrôlé par les ´´groupes terroristes´´. ´´La France n’a pas vocation à rester au Mali. En revanche, notre devoir c’est de faire en sorte que nous puissions permettre aux forces africaines de donner au Mali une stabilité durable´´, ´´Les Africains peuvent prendre le relais et ce sont eux qui iront dans la partie du nord´´. Le président a par ailleurs, rappelé qu’´´une fois l’intégrité du Mali restaurée, les forces françaises ont vocation à rejoindre leurs bases´´ Lesquelles?(5)

Est-ce que pour autant la crise malienne est résolue? Christophe Châtelot du Monde pense que le volet développement est incontournable:

«L’Afrique serait donc une priorité de François Hollande? Certaines apparences sont pourtant trompeuses. (…) Pour autant, cette intervention n’a rien à voir avec celles du passé. (…) Mais, à supposer que cette mobilisation internationale entraînée dans le sillage de la France chasse les djihadistes du nord du Mali, une autre partie, aussi difficile, se jouera: reconstruire un pays failli, plongé dans un chaos institutionnel depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012. …) Ces dernières années, l’inclusion des annulations de dettes massives dans les chiffres de l’aide publique au développement (APD) a permis de gonfler artificiellement des statistiques qui, malgré cela, restaient en deçà des 0,7% du PIB que la France s’est engagée à y consacrer. Pour Romano Prodi: «Le gouvernement malien doit commencer dès maintenant à préparer les élections.» (6)

Les exactions silencieuses

Au lendemain de la libération de Tombouctou, la population s’en prend aux biens des Arabes, accusés d’être des islamistes. On rapporte que des Arabes ont été jetés dans les puits. Human Rights Watch (HRW) avait demandé lundi aux autorités maliennes de prendre ´´des mesures immédiates´´ pour ´´protéger tous les Maliens de représailles´´, évoquant ´´des risques élevés de tensions inter-ethniques´´ dans le Nord, où la rivalité est forte entre les minorités arabes et touarègues la plupart du temps assimilées à des islamistes, et les Noirs, majoritaires au Mali. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla), groupe armé touareg indépendantiste et «laïque» annonce avoir repris la ville et la région de Kidal, au nord-est, et se dit prêt à lutter contre les «terroristes». «Notre mouvement s’inscrit désormais dans la lutte contre les terroristes», ajoute-t-il. «Nous ne demandons pas le départ de l’armée française, nous l’approuvons quand elle lance des frappes ciblées. Mais pas quand elle ramène l’armée malienne sur notre territoire, où elle a déjà commis des exactions, aidée par des milices ethniques», ajoute Moussa ag Assarid.

Il y a donc à non point douter une épuration qui se fait. La communauté internationale regarde ailleurs, les médias aux ordres sont bâillonnés et Ban Ki-moon gère sa carrière. La crainte d’actes de vengeance et de représailles est présente à Tombouctou, on accuse les islamistes d’avoir commis comme à Gao de nombreux crimes au nom de la charia: amputations, lapidations, exécutions. Ceci reste à comptabiliser réellement. On les accuse aussi d’avoir détruit de nombreux mausolées de saints musulmans. Dans le journal L’Express, nous lisons les motifs de ces épurations interethniques et religieuses «Ils nous chicotaient (frappaient) quand on fumait, quand on écoutait de la musique. On va leur faire payer ce qu’ils nous ont fait. Les chicoter aussi.´´ Dans les guerres asymétriques comme celle qui se déroule au Nord-Mali, la France se trouve devant deux écueils d’importance, l’un est d’ordre africain et avant tout malien, à savoir que ce pays est en déliquescence avancée puisqu’aucune institution malienne régalienne ne tient debout, Parlement, gouvernement, présidence, forces armées et gendarmerie sont minés par le clientélisme, la corruption. L’armada africaine, telle une armée mexicaine, ne dispose ni d’expérience ni de cadres militaires aguerris au combat, et encore moins de matériels adéquats. (7)

Des magasins supposés appartenir à ´´des Arabes´´ assimilés aux islamistes ont été pillés mardi à Tombouctou par une foule en colère. Des centaines de personnes, visiblement très pauvres, ont attaqué des magasins tenus, selon elles, par ´´des Arabes´´, ´´des Algériens´´, ´´des Mauritaniens´´, accusés d’avoir soutenu les islamistes armés liés à Al Qaîda à Tombouctou. Cette ville mythique du nord du Mali a été reprise lundi sans combat par les armées française et malienne.

Dans le même ordre, c’est un véritable appel au meurtre que lance le journal Le Pays: «Les populations qui jubilent actuellement devraient, elles aussi, se mettre en cheville avec les militaires afin de mieux traquer cette bande d’individus sans foi ni loi. Une saine collaboration des populations s’avère nécessaire car, c’est parmi elles que pourraient se dissimuler les djihadistes.» (1)

Voila que l’Occident bouscule des traditions des espérances qui ont mis des siècles à sédimenter pour imposer sa doxa, sa loi impériale qui veut que ce qui n’est pas occidental en termes de façon de penser, de copier, de singer est mauvais, immoral et doit être combattu.

Quand on montre des Maliennes en train d’enlever leur voile ou se plaindre de ne pas se voiler, on veut imposer une façon de vivre à partir d’un échantillon qui n’est pas représentatif de l’ensemble.

Le grand poète latin Horace avait raison d’écrire: «Quid leges sine moribus, quid mores sine legibus?» «Que sont les lois sans les moeurs, que sont les moeurs sans les lois?» Ces lois et ses moeurs du vivre-ensemble de chaque peuple, savant dosage de traditions, d’espérances, d’acculturation sont en train de voler en éclats. Pour l’Occident chrétien pendant longtemps «Salus extra ecclesiam non est» (Hors de l’Eglise point de salut) Nous pourrions dire avec la nouvelle religion du money théisme: «Salus extra mercatus non est» «Hors du marché point de salut!» Doit-on laisser cette machine du diable faire voler en éclats des traditions des espérances qui ont mis des siècles à sédimenter? La question est plus que jamais d’actualité

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

 

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 13:15

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 15:03

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            [voir, sur ce blog,  l'article de Samir Amin du 26 janvier]
La gauche anti-guerre dans le camp de la guerre ?

 

Alors que le monde capitaliste s'enfonce dans une crise systémique sans précédent et que le monde arabe est traversé par des tentatives de déstabilisation qui sont dues aux décennies de pillage et de dictature mais qui ne sont pas toutes, loin de là, le résultat de facteurs locaux, que l'Afrique vit à l'heure du pillage et de conflits non réglés, du Congo à la Cote d'Ivoire, du Sud-Soudan à la Libye, la France s'est engagée de nouveau dans un conflit armé dans une de ses anciennes colonies, le Mali. La "gauche antiguerre" est globalement passée entretemps de la condamnation du bout des lèvres des bombardements en Yougoslavie et en Afghanistan au soutien déclaré à l'ingérence en Libye, en Syrie et au Mali. On doit essayer de comprendre pourquoi ? Et pourquoi il peut être difficile de naviguer entre les réseaux occidentaux de la gauche ex-antiguerre à la gauche anti-impérialiste des pays du Sud ?

 

L'inaction coupable, voire l'aquiescement aux thèses dominantes, de beaucoup de « progressistes » occidentaux sur les questions de la guerre et de la paix au cours des derniers événements de Libye, de Syrie ou du Mali tranchent radicalement avec le « guerre à la guerre » de Henri Barbusse, slogan qui fut fondateur, en France, de la gauche anti-impérialiste, anticolonialiste et anticapitaliste. Et dans ce contexte, on peut ressentir la position prise par Samir Amin en particulier sur les événements du Mali (voir : < http://www.m-pep.org/spip.php?article3184 >), comme une rupture avec les principes qui fondent l'internationalisme : souveraineté, indépendance, non ingérence mais également une rupture avec, par exemple, la gauche latino-américaine et plus largement celle des pays du Sud.

 

Comment peut-on présenter Hollande et le gouvernement « socialiste » comme étant désintéressé et quasimment représentant l'honneur d'une Europe incapable de position commune face aux crises arabe et africaine et face au grand méchant loup US – Américain, avec également un flou sur la question de l'attitude à avoir à l'égard de la Chine et de la Russie ? Alors que nous avons affaire en France à un gouvernement qui incarne l'ingérence, l'interventionnisme, dans le droit fil de ce que furent historiquement en France les « socialistes » : un instrument du colonialisme et d'une répression féroce contre le mouvement de libération nationale (voir en particulier : Mitterand et l'Algérie). Un passif qui n'a jamais été analysé, dénoncé, et donc dépassé par les intéressés.

 

Nous attendons du Président du Forum des alternatives qu'il présente une alternative à la prolongation des errements de la gauche socialiste depuis la période coloniale qui s'est en fait poursuivie tout au long des gouvernements de gauche depuis 1981. L'interventionisme militaire des États riches, qui plus est ex-pays colonisateurs, a tout pour lui, sauf de constituer une référence morale et philantropique de la part de ceux-là même qui ont mis en place et entretenu après les indépendances des régimes fantoches comme celui existant encore aujourd'hui au Mali ! Après le renversement par la force et la manipulation des services néocoloniaux du gouvernement progressiste du grand patriote malien Modibo Keita. Comportement grotesque donc que ne peuvent accepter les authentiques soutiens aux pays du Tiers-monde qui réclament toujours sans succès depuis les années 1960 un véritable nouvel ordre économique mondial égalitaire, et donc un nouvel ordre politique qui soit, lui aussi, égalitaire, à l'opposé donc du « nouvel-ancien ordre mondial » prôné désormais par les centres impérialistes, dans la foulée des politiques réactionnaires menées tambour battant au cours des derniers trente ans.

 

Comment peut-on imaginer dès lors que ce soit la France, avec son passé, qui pourrait assurer les négociations au Mali ? Au nom de quoi, de qui, pourrait-elle le faire de façon équilibrée ? Au fond, n'est-ce pas là nous renvoyer encore une fois à la fameuse « responsability to protect » concoctée par les droidelomistes d'outre-Atlantique en justifiant, ou en légitimant ici, l'ingérence militaire française au Mali, à partir du même concept à la mode du « droit à protéger ». Ce qui sera vécu, lorsque la poussière des chars sera retombée, par les peuples intéressés comme une arrogance, un mépris vis à vis des peuples d'Afrique qui doivent adorer voir dans les rues de Tombouctou les drapeaux français qu'on a distribué aux enfants, et où il ne manque en fait plus qu'on nous dise "merci bwana !"


Ces reportages de propagande sont de véritables insultes pour ceux qu'on présente comme « les bons nègres » qui applaudissent les piou piou français, comme voici plus d'un siècle, ceux qui « amenaient la civilisation aux peuplades déshéritées et incultes ». Au fond, après avoir raillé le discours de Dakar de Sarkozy et sa façon de présenter l'Afrique, et en particulier celle « sur l'incapacité de l'homme africain à entrer dans l'histoire», c'est exactement en fait le même discours dont nous abreuvent les médias.

Enfin, un économiste « de gauche », si ce terme veut encore dire quoique ce soit, et « antiguerre », au moment où la France et l'Europe s'enfoncent dans la crise, le chômage de masse et la misère doit prendre position également sur le coût de cette guerre, les estimations variant entre 30 millions d'euros à ce jour (selon le ministre français de la guerre) jusqu'à un million d'euros par jour ! (http://www.rfi.fr/afrique/20130123-cout-guerre-mali-operation-militaire-serval-gazelle-tigre ). Et de demander : et si ces sommes considérables étaient affectées au développement et à la coopération réelle du Mali avec la France, que resterait-il aux fameux « islamistes », ou aux séparatistes touaregs, ou à leurs alliés du Qatar et d'ailleurs, comme espace politique pour intervenir ?

 

Comment analyser la crise du Mali

Il est clair que les événements du Mali ne peuvent être séparés des effets à long terme de la colonisation et des politiques néocoloniales menées depuis le renversement du premier gouvernement malien réellement indépendant et voué au développement national, celui du président Modibo Keita, mis à mort en prison alors que les auteurs du coup d'état avaient été portés au pouvoir sous l'influence des pouvoirs français de l'époque. Coup d'état qui engagea jusqu'à aujourd'hui le Mali sur la voie de la soumission à l'influence néocoloniale et freina toute politique de développement autocentré.

 

Il est également clair que les événements actuels au Mali sont la conséquence directe de la destruction de l'Etat libyen due à l'ingérence des puissances de l'OTAN et des monarchies absolutistes de la péninsule arabique. Les armes et groupes armés rassemblés dans le nord du Mali à partir de la Libye ont été acheminés après la chute de l'Etat libyen vers le Mali, sans que les satellites spatiaux des Etats-Unis ne sonnent l'alarme.

 

Il est clair aussi que l'affaiblissement depuis plusieurs décennies de l'Etat malien et de son armée, comme celui d'autres Etats voisins, a été toléré, voire encouragé, par des puissances extérieures, et que les militaires maliens qui ont été formés par des militaires US sont en grande partie passés avec armes et bagages dans le camp rebelle lors de l'arrivée des groupes armés de différentes obédiences dans le Nord du Mali.

 

Il est clair également que le Mali, comme ses voisins, recelle des ressources stratégiques (uranium, pétrole, gaz, or) convoitées à l'heure où émergent sur la scène internationale des puissances concurrençant les Etats-Unis et leurs protégés, et qui sont à la recherche de sources d'énergie et de richesses pour assurer leur développement.

 

Il est clair aussi que le seul Etat constitué et indépendant dans la région est désormais l'Algérie, le plus grand pays d'Afrique depuis le démantèlement du Soudan unifié accompli sous influence des USA et d'Israël.

 

Il est clair également que le conflit au Mali est caractérisé d'une part par des contradictions traversant les puissances occidentales et les grandes compagnies transnationales dans une zone qui constitue le pré-carré traditionnel de la France coloniale et post-coloniale.

 

Et c'est dans ce contexte que l'on doit analyser l'engagement français qui a rencontré un appui distant de la part de ses alliés officiels et des puissances émergentes. Dans un pays qui ne possède pas de véritable gouvernement légitime puisque le gouvernement malien actuel est le résultat d'un rapport de force provoqué par un coup d'état et contre-coup d'état, et que l'intervention française jouit de l'appui d'une CEDEAO, organisation a priori strictement économique, dont les dirigeants sont souvent contestés quant à leur souveraineté, en particulier celui de la Cote d'Ivoire dont le gouvernement a été mis en place à la suite d'une intervention extérieure, une première dans les anales internationales, chargée de décider qui était censé avoir gagné les élections dans ce pays. Rappelons à ce sujet que, en plus du caractère ignoble, agressif et criminel du gouvernement français de l'époque dans ce conflit toujours non réglé, le Parti socialiste français a alors manifestement accompagné ce mouvement en trahissant ses « camarades » du Front populaire ivoirien, parti membre de l'Internationale socialiste. Indépendamment par ailleurs des opinions que les Ivoiriens peuvent porter sur le gouvernement Gbagbo et qui sont les seuls en droit de porter un jugement sur ce sujet.

Il est clair par ailleurs que l'on a trouvé dans les cartons des stratèges de l'AFRICOM le vieux plan séparatiste français datant de la fin de la période coloniale du « grand Sahel », prévoyant de casser les Etats existant au profit d'une vaste entité désertique peu peuplée et facilement contrôlable. L'AFRICOM, c'est le commandement de l'armée US pour l'Afrique, qui cherche toujours, sans succès, un pays africain acceptant d'héberger son siège qui se trouve pour le moment « exilé » à Stuttgart, en Allemagne. Plan qui est donc repris comme hypothèse de travail par la puissance qui semble concurrencer sur ce terrain une France qui soutient désormais l'existence formelle des Etats aujourd'hui constitués.

« Communauté de destin » atlantique et/ou contradictions inter-impérialistes ?

Puisque le Qatar est visiblement derrière toutes les tentatives de renversements violents dans les pays arabes et musulmans, en particulier au Mali, et que le Qatar constitue lui même, pour la majorité de son territoire, une base de l'armée US, comment concevoir les contradictions qui semblent émerger au Mali entre la position française et celle du Qatar ...et de son protecteur ?

 

Il semble donc dans ce contexte qu'il y a aujourd'hui d'une part complémentarité entre l'action de la France au Mali et l'objectif stratégique des USA de contrôler l'Afrique et de bloquer le développement des contacts entre les pays africains et les puissances émergentes du BRICS, en particulier la Chine, et d'empêcher aussi le maintien d'Etats forts et indépendants, tant politiquement que économiquement, dans cet axe qui commence sur les rives de l'océan Atlantique et se prolonge jusqu'au Xinjiang, axe qui permet de couper l'Afrique et l'Eurasie en deux parties.

Mais il existe aussi une contradiction inter-impérialiste entre le vieux colonialisme français et ses prolongements fatigués de ladite « Françafrique », et les puissances anglo-saxonnes, ce qui apparaît en particulier avec la concurrence entre le groupe Total et les groupes British Petroleum et Exxon Mobile. Et on peut supposer qu'il en va de même pour l'uranium et l'or.

 

Or, en Algérie, l'attaque venue de Libye qui a visé récemment le site gazier d'In Amenas visait un site de British Petroleum où, à la demande même de BP, il n'y avait pas de présence militaire algérienne, la sécurité étant déléguée en principe à des sociétés de sécurité privées choisies par la compagnie, ...et que l'on n'a pas vu agir lors de l'attaque terroriste. On aurait ainsi voulu faciliter l'attaque de ce site situé à proximité immédiate de la frontière libyenne qu'on ne s'y serait pas pris autrement, ce qui permet d'émettre l'hypothèse d'une provocation extérieure. La réaction rapide et surprenante des pouvoirs algériens a empêché une longue crise des otages qui aurait permis toutes les « médiations » et toutes les ingérences dans les affaires intérieures de l'Algérie. Pays dont la population a refusé de céder aux syrènes dudit « printemps arabe » et des partis algériens, tant « laïcs » que « régionalistes » ou « islamistes » qui sont reçus régulièrement par l'ambassadeur des USA et ses collègues des autres puissances occidentales ou qui entretiennent des télévisions satellitaires « islamiques » d'opposition basées à Londres et au Qatar. Ce qui peut expliquer la colère manifestée au départ par le premier ministre britannique envers Alger. L'Algérie, sans doute plus encore que le Mali, semble constituer une cible de choix pour les pouvoirs impérialistes de l'OTAN. Elle semble même constituer leur prochaine cible privilégiée. Tout ayant été fait pour que le long de toutes ses vastes frontières, du Maroc au Mali en passant par le Sahara occidental, et du Mali à la Libye, voire à la Tunisie, ce soient des pouvoirs ou des forces hostiles à ce pays non aligné et symbole d'une lutte ardue et réussie pour l'indépendance qui s'installent.

 

Dans ce contexte, on peut penser qu'il y a dans la crise du Mali deux niveaux de contradictions : tout d'abord une contradiction inter-impérialiste entre la France et les puissances anglo-saxonnes, entre les firmes transnationales basées en France et celles associées aux puissances anglo-saxonnes. Il y a ensuite simultanément une volonté de la France de renforcer sa position au sein même de l'alliance atlantique, en montrant le rôle incontournable qu'elle pourrait jouer dans le refoulement de toutes les tentatives de développement de relations plus étroites et plus avantageuses entre les pays africains et les puissances émergentes du BRICS, en particulier la Chine et l'ensemble des pays non alignés attachés au développement de relations économiques équitables « Sud-Sud ».

 

A moins que l'on adopte le point de vue optimiste selon lequel, la France voudrait renouer avec sa tradition gaulliste, et soutenue en principe par le Parti communiste français à l'époque, d'une politique « arabe » et mondiale « équidistante » tout en rompant en plus avec la tradition de la « Françafrique », et qu'il s'agirait aussi d'imposer cela en Afrique. Mais pour le moment, rien ne le laisse supposer puisque même les hésitations manifestées par le candidat Hollande envers l'OTAN ont fait long feu dès son arrivée à l'Elysée, ce que les activités de la France en Syrie et les multiples consultations poursuivies entre Paris, Doha et Tel Aviv semblent démontrer.

 

Il est impossible, dès lors que l'on reste attaché à la Charte des Nations Unies et donc à la souveraineté nationale et à la non ingérence dans les affaires intérieures des Etats, d'appuyer une quelconque politique de puissance, de morcellement ou de domination en Afrique, d'où qu'elle vienne. On ne peut que soutenir le droit à l'autodétermination, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale des pays arabes et africains. Et donc tout ce qui tendra vers la restauration de l'indépendance totale, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté nationale du Mali et le maintien de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de l'Algérie et de tous les pays de la zone sahélienne. Raisons pour laquelle il faut au moins rester très prudent, voire circonspect, à propos des récents événements au Mali et dans les pays voisins. Pays qui sont tous menacés par des groupes terroristes implantés depuis longtemps, et d'abord connus pour leurs liens avec la criminalité et les services secrets occultes avant même de faire allégeance, pour la plupart, à un prétendu « islamisme » concocté sous l'influence de monarchies d'un autre âge et dont les activités ont été soutenues et le sont toujours par des puissances extérieures, en Libye, en Syrie ou ailleurs.

 

Nous ne pouvons donc, si c'est le progrès social et le progrès des peuples qui nous tient à coeur, que militer pour que la France fasse, avant toute prise de position, preuve de cohérence sur les principes mis de l'avant par son gouvernement, pour des raisons de pure forme sans doute, en dénonçant ces groupements transnationaux et leurs appuis dans la péninsule arabique, où qu'ils soient, et donc en particulier en Syrie, ce qui permettrait de créer les conditions permettant au Mali de jouir le plus rapidement possible de sa pleine indépendance et d'élaborer un calendrier de reconstruction rapide d'une armée nationale digne de ce nom, d'évacuation du pays par les forces étrangères en même temps qu'auront été créées les conditions pour des négociations de paix entre toutes les forces politiques maliennes, sans ingérences extérieures. Ce qui entre évidemment en contradiction avec les intérêts économiques à court terme des classes dirigeantes en France. Ce qui implique aussi que la France cesse toutes les activités en Libye qui prolongent les résultats de l'intervention désastreuse auquelle le précédent gouvernement français avait procédé et qu'elle cesse toute politique d'ingérence dans les affaires intérieures syriennes et coupe tout lien avec une opposition extérieure et armée dont la présence doit bien plus à des facteurs extérieurs qu'à un souhait jamais prouvé de la population syrienne. Qu'on le veuille ou non, il existe un lien direct entre les événements de Libye, de Syrie, du Mali et d'Algérie. Et la politique du gouvernement français ne pourra être appuyée que lorsqu'il aura fait preuve de cohérence. La fin de l'appui des monarchies absolutistes du Golfe, relais régional habituel de l'impérialisme US, aux groupes rebelles armés en Syrie, en Libye et au Mali devrait entraîner ipso facto, la fin des conflits dans ces pays et rendre donc inutile la présence de l'armée française au Mali. Si c'est là vraiment l'objectif recherché par Paris.

 

Dans ce contexte, nous ne pouvons que nous étonner que certaines voix comme Samirr Amin, connues pour leur engagement anti-impérialiste prennent partie dans ce conflit, qui plus est en soutenant l'action de la France elle même appuyée par l'OTAN, alors même que, comme l'a rappelé l'ambassadeur russe à l'ONU, la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU ne donne pas à la France le droit de tout faire au Mali.

 

« L'islam politique » comme élément légitimateur de l'ingérence

C'est dans ce contexte global là qu'il faut mesurer et analyser les questions qui troublent nombre de militants du progrès social, en particulier la question dudit « islam politique ». Il faut tout d'abord rappeler que cette notion est typiquement d'origine occidentale puisque le fondateur de l'islam fut d'abord le chef d'un parti politique revendiqué comme tel ayant pour nom « Hezbollah », et qu'il fut le chef d'un Etat établi à Médine qui élabora la première constitution au monde, constitution garantissant les règles de cohabitation de tribus et de religions différentes au sein d'un Etat commun. L'islam est donc par principe non seulement une croyance dans l'au delà, non seulement une éthique sociale et juridique, mais c'est aussi un projet politique depuis ses origines (économie non usuraire, égalité sociale devant la loi, tolérance religieuse, etc.) même si ce projet, comme d'autres, peut être lu et décliné sur un mode réactionnaire ou progressiste. Il est donc clair que, au même titre, qu'un Chavez, voire une Angela Merkel, peut se revendiquer d'un « christianisme politique » et social, et aussi d'une analyse sociale marxiste en parallèle dans le cas vénézuélien, on ne peut a priori refuser à des musulmans le droit de proposer librement à leurs peuples une projet politique en accord avec leurs convictions profondes. A moins d'accepter, au nom du vieux laïcisme hypocrite social-démocrate dénoncé en son temps par Lénine, puis par Maurice Thorez, un deux poids deux mesures rappelant l'ethnocentrisme colonial. La question dudit « islamisme », en fait du takfirisme, de l'exclusivisme extrémiste, est ailleurs. Elle constituerait une stricte question intérieure pour les peuples concernés dont aucun Etat extérieur n'aurait le droit de se mêler, y compris s'il prenait la forme effectivement réactionnaire qu'il a le plus souvent pris de nos jours, si ces courants n'étaient pas souvent instrumentalisés par des grandes puissances impérialistes et leurs féaux des monarchies absolutistes absolument soumises aux règles politiques et économiques du capitalisme prédateur mondialisé.

 

On ne peut pas non plus confondre les groupes de trafiquants transnationaux de drogue, d'armes et de migrants qui ont pris le label « islamiste » comme paravent pour leurs activités lucratives et leurs luttes pour le contrôle du territoire, ce que l'on connait depuis au moins une vingtaine d'années dans les pays du Sahel, et ce que les grandes puissances impérialistes et leurs Etats vassaux ont laissé faire, voire favorisé, avec les activités d'autres « islamistes », aussi réactionnaires soient ils. Il est nécessaire de rappeler ici que, à l'époque du gouvernement des talibans en Afghanistan, la culture de l'opium avait été presque totalement éradiquée au nom des valeurs traditionnelles de l'islam et que, si l'Afghanistan est redevenu aujourd'hui le principal producteur de drogue, cela fait suite, à l'image de ce qui s'était fait auparavant sous l'égide de la CIA en Amérique latine, à l'occupation du pays par l'OTAN qui a renversé un gouvernement « islamiste » national, réactionnaire et indépendant pour le remplacer par un gouvernement « islamiste » soumis, s'appuyant sur tous les trafics possibles et non moins sinon plus réactionnaire encore dans les faits, que ce soit vis à vis des couches sociales et des régions marginalisées que vis à vis des femmes, hors de la scène médiatique centrale constituée par la capitale à usage des journalistes occidentaux.

 

Il est donc clair qu'il existe un lien entre les puissances impérialistes déclinantes d'Occident, les monarchies absolutistes créées de toute pièce par les colonialistes à l'époque de leur puissance et les réseaux de trafiquants « islamistes » utilisés par ces mêmes cercles qui aiment jouer aux pompiers pyromanes. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas des contradictions entre tous ces cercles. Il ne faut toutefois pas confondre les contradictions qui peuvent être à un moment donné non antagoniques au sein de la bourgeoisie impérialiste et compradore, et les contradictions antagoniques, ou qui peuvent le devenir éventuellement. On peut certes estimer que la France défend ses propres intérêts capitalistes au Sahel et que cela passe par des attitudes plus modérées envers les populations locales et envers des Etats indépendants comme l'Algérie, mais on ne peut nier que son intervention ouvre logiquement la voie à d'autres interventions, et que rien ne dit que l'intervention dont le ministre français de la « défense » actuel souhaite qu'elle se prolonge jusqu'à la victoire « totale » ne profite qu'à TOTAL en finale, et qu'elle n'entraine pas une guerre sans fin, achevant de désintégrer les Etats existant et ouvrant, comme cela est le cas en Libye actuellement, la voie à un désordre généralisé permettant aux compagnies transnationales les plus puissantes de « sécuriser » les mines et gisements qu'elles auront réussi à s'accaparer, laissant le reste du territoire aux mains de seigneurs de la guerre, à l'image de ce qui s'était passé pendant la période coloniale dans l'ex-empire de Chine dépecé jusqu'à la victoire de la Révolution chinoise qui restaura l'intégrité territoriale du pays à partir de 1949.

 

L'ennemi principal des peuples au Sahara n'est pas d'origine locale, il provient des centres même de l'impérialisme, et la France, si elle était sérieuse dans ses revendications de respect des peuples, prendrait le chemin d'un projet de coopération mutuellement avantageux avec ces peuples, d'une rupture avec l'OTAN et l'UE, et d'un rapprochement avec les puissances émergentes et les Etats réellement indépendants d'Eurasie, de Méditerrannée, d'Afrique et d'Amérique latine qui constituent aujourd'hui le seul contrepoids réel face aux menées guerrières et destructrices du capitalisme prédateur mondialisé, « sécurisé » autour de l'OTAN et des plus de 700 bases militaires US répandues dans le monde et de l'archipel des prisons secrètes de la CIA qui bénéficient de la coopération effective de tous les Etats membres de l'OTAN et de toutes les dictatures ou démocraties formelles qui lui restent soumis.

 

Quant au Maliens, rien ne permet de dire quelles sont leurs opinions envers les événements qui ensanglantent leur pays, puisque rien n'a été fait auparavant par les protagonistes extérieurs de la crise actuelle pour permettre des négociations entre toutes les parties représentatives de ce peuple. À l'apparence que semble procurer à certains la recherche de succès politiques ou médiatiques éphémères, nous préférons pour notre part la défense de principes.

Jean-Pierre Page
Syndicaliste, ancien responsable du département international de la CGT,
ancien membre du Comité central du Parti communiste français.

 

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 14:40

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La crise économique et la politique de rigueur menée par le gouvernement conservateur portugais détruisent l’avenir des jeunes Lusitaniens qui ne trouvent pour seule échappatoire que de chercher fortune à l’étranger. Le Portugal a ainsi perdu, en deux ans à peine, pas moins de 2 % de ses enfants. L’étranglement financier opéré par Pedro Passos Coelho, Premier ministre portugais, n’y est pas étranger. « L’état des comptes publics oblige le gouvernement à demander davantage de sacrifices », annonçait-il en 2011, lors de son discours de politique générale devant les députés. La couleur était annoncée.

 

Le secrétaire d’État aux communautés portugaises, José Cesáro, a été un des premiers à révéler l’exode de son peuple. L’hémorragie est désormais chiffrée : 240.000 Portugais ont quitté leur terre natale depuis 2011. La majeure partie d’entre eux est jeune et hautement qualifiée. José Cesáro a souligné que nombreux seront ceux qui ne trouveront pas de travail à l’étranger faute d’avoir suffisamment préparé leur émigration. Mais rester au pays aurait équivalu soit à se retrouver demandeur d’emploi, soit à décrocher un salaire de misère. Rappelons que le taux de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans s’élevait fin 2012 à 39 % (contre 30 % un an auparavant).

 

Le Portugal a été longtemps un des pays qui a le plus souffert du phénomène migratoire. Ce dernier a pourtant fléchi au cours des années 90 grâce à un micro boom économique, incitant nombre de Portugais à revenir au pays. Mais la crise et les politiques d’austérité décidées par l’Union européenne ont réactivé le phénomène. Et contrairement au passé, ce sont aujourd’hui des jeunes formés professionnellement et/ou diplômés qui se trouvent contraints de partir à l’étranger devant l’absence de débouchés à domicile. La France n’est plus comme dans les années 60 la terre d’asile de ces néo-déracinés ; la Suisse, et l’Angola, une ex-colonie lusophone, sont désormais les destinations les plus prisées.

 

« Il y a une forte augmentation portugaise vers l’Angola. Nous observons que ce sont entre 25.000 et 30.000 de nos compatriotes qui ont choisi de s’y installer dans l’espoir d’une vie meilleure », souligne José Cesáro, ajoutant au passage qu’ils étaient 5 à 10.000 de plus que l’année précédente. Les chiffres relatifs à l’émigration montrent également que le Mozambique commence lui aussi à attirer les jeunes Portugais en quête de travail. Il n’en reste pas moins que quelques-uns rechignent toujours à s’éloigner autant : ceux-ci jetteront leur dévolu sur l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Grande-Bretagne.

 

L’émigration est très souvent un choix douloureux. C’est rarement la soif d’aventure qui guide ces jeunes Portugais à quitter leur quartier, leur village et leur famille. Une situation préoccupante pour le Portugal qui rappelle celle de l’Irlande ou de l’Italie, où les jeunes vivent dans la gêne en dépit de la formation suivie ou des diplômes obtenus. Le départ à l’étranger reste alors leur seule porte de sortie…

 

Les raisons de ce drame sont clairement définies : le ralentissement économique, bien sûr, mais aussi et surtout la rigueur imposée par les gouvernements européens pour répondre aux diktats des organismes usuriers qu’on appelle plus couramment les banques. Il est grand temps que les peuples reprennent en main leur destin.

 

Capitaine Martin

 

Source : Résistance Politique

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 14:36

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Les communistes égyptiens appellent à continuer la lutte révolutionnaire contre l'extrême-droite religieuse fascisante

PCEgypte

 

Communiqué du Parti communiste d’Égypte :

Le Parti communiste égyptien réaffirme sa détermination à continuer la lutte parmi les pauvres, les ouvriers, les paysans et tous les travailleurs égyptiens, au cœur de la jeunesse révolutionnaire et dans les rangs des vrais révolutionnaires qui demandent à ce que continue la marche de la révolution jusqu'à satisfaction des revendications qui ont été à son origine (Liberté – Dignité – Justice sociale). Nous allons mettre toutes nos forces dans la révolution et avec les révolutionnaires.

 

Le Parti annonce qu'il participera avec les forces révolutionnaires aux manifestations et à toutes les marches populaires pacifiques du 1er février et après, avec comme mot d'ordre : le renversement du régime des Frères musulmans, la demande d'élections présidentielles anticipées et la réalisation des objectifs de la révolution.

 

Nous n'allons pas rentrer dans l'escalade verbale avec les forces de droite, réactionnaires et fascistes, responsables des bains de sang dans les rues, de la constitution qui consacre les inégalités sociales et les discriminations religieuses et prive la classe ouvrière et les pauvres de leur droit à la santé, à l'éducation et au logement.

 

Le Parti communiste condamne la violence exercée par les autorités égyptiennes et le régime. Ils mettent en péril la révolution, refusent de satisfaire ses revendications, arrêtent les rebelles, pratiquent l'enlèvement, l'agression voire le meurtre contre les révolutionnaires. Ils sont les premiers responsables de la détérioration de la situation économique, sociale, politique et sécuritaire dans le pays.

 

Le Parti communiste égyptien réaffirme son engagement de toujours, du côté de la révolution et du peuple qui est descendu pacifiquement dans les rues et les places. Il appelle à n'apporter aucune couverture à la répression des autorités sous prétexte de mettre en avant le dialogue plutôt que la violence. Nous sommes opposés à toute tentative opportuniste visant à sauver la classe dirigeante actuellement le pays, menée par les Frères musulmans, une autorité brutale de type autoritaire et fasciste.

 

Le Parti communiste égyptien lance un appel à toutes les forces de la société civile, attachées à la révolution, et aux révolutionnaires, un appel à l'union et au refus de la division afin d'être en mesure de soutenir le peuple égyptien pour réaliser ses revendications : liberté, dignité, justice sociale et vengeance pour le sang des martyrs.

 

Vive l’Égypte ! Vive la révolution ! Vive la lutte du peuple égyptien !

 

Traduction MA

 

Source : Solidarité Internationale PCF

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 17:28

              

                                                                                                                                                                                                       

  MAURICETHOREZjpg.jpg"QUE LES BOUCHES S'OUVRENT..."  

                   (Maurice ThorSoviet---Hammer-02.gifez)

  •                                           bandeau FEDE

  

    La Conférence Fédérale de la Fédération de Haute-Corse du PCF s'est bien tenue dimanche 3 février, comme annoncé précédemment.

  De nombreux amendements ont été adoptés par les camarades, après une  discussion animée et seront présentés au Congrès par la délégation qui a été élue en fin de session.

La base commune, grossie de ces amendements, a ainsi pu être adoptée à l'unanimité.

 

   Le Conseil  départemental a été enrichi de 11  nouveaux membres qui apporteront leur réflexion et leurs connaissances.

D'autres n'en feront plus partie par choix...ou par décés:

Il s'agit d'Ange Francioni, qui fut aussi le secrétaire de la Section du Cap Corse, décédé en   2012 et Danielle Jean, membre du secrétariat de la même Section, décédée en  2011.

   La délégation fédérale au Congrès sera composée de Michel Stefani, Dominique Torre, Fabienne Savary, Emmanuelle Mariini, René Fini et Michel Pujau .

 

                           Michel Stefani a été réélu Secrétaire Fédéral.

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 17:24

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Algérie : le chef du FLN au pouvoir, Abdelaziz Belkhadem, évincé

jeudi 31 janvier 2013

Le patron du Front de libération nationale (FLN), au pouvoir en Algérie, Abdelaziz Belkhadem, a été évincé jeudi après une grave crise interne opposant deux tendances du parti, à moins d’un an et demi de l’élection présidentielle prévue en avril 2014.
M. Belkhadem a perdu de justesse un vote de confiance auquel il a accepté de se soumettre, après des mois d’une crise sans précédent depuis 2003 au sein du comité central, instance suprême du parti, dont une partie réclamait son départ.
Lors du vote à bulletin secret, 160 membres du comité central se sont prononcés pour relever M. Belkhadem de ses fonctions, et 156 ont souhaité qu’il y reste. Il y a eu sept bulletins nuls.
Le scrutin a été supervisé par quatre membres désignés d’un commun accord par les partisans et les opposants de M. Belkhadem et trois huissiers de justice.
M. Belkhadem, 67 ans, a affirmé qu’il partait "la tête haute, car le parti a remporté les élections législatives (de mai 2012) et locales (de novembre 2012) et j’espère que celui qui me succèdera fera mieux".
Un important dispositif de sécurité a été déployé autour de l’hôtel de la station balnéaire de Sidi Fredj, à l’ouest d’Alger, où a eu lieu la réunion. A la dernière réunion du comité central en juin, les deux tendances du parti avaient failli en venir aux mains.
Les membres du Comité central devaient constituer jeudi soir un bureau provisoire pour gérer la session qui restera ouverte jusqu’à l’élection d’un nouveau secrétaire général, selon des responsables du FLN.
Depuis fin 2011, une sourde animosité oppose les pro et anti-Belkhadem, un homme du sérail, considéré comme un islamo-conservateur.
Les réformateurs lui reprochaient notamment de favoriser le clientélisme et de rester sourd aux revendications de la jeunesse.
La crise avait éclaté au grand jour avant les législatives, lorsque 200 des 330 membres du comité central avaient appelé au départ de M. Belkhadem, accusé d’exclure "les symboles" du parti des listes électorales.
La contestation a pris de l’ampleur avec l’appel au départ de M. Belkhadem le 9 janvier par huit ministres du FLN et membres du comité central qui l’accusaient d’avoir tenté d’utiliser "les institutions de l’Etat pour assouvir ses ambitions personnelles" et affirmaient "ne plus reconnaître son autorité".
"M. Belkhadem veut garder sa mainmise sur le parti en prévision de l’élection présidentielle de 2014", a déclaré à l’AFP l’ancien ministre Boudjemâa Haichour, l’un des chefs de file des contestataires.
Dans une interview mardi à la chaîne privée tunisienne, Nessma TV, M. Belkhadem s’en est défendu et a accusé ses détracteurs de vouloir "semer la discorde entre le chef de l’Etat et (lui-même)".
Le FLN, sous la houlette de M. Belkhadem, avait remporté coup sur coup les élections législatives et locales en mai et novembre 2007 puis celles de mai et novembre 2012.
En 2003, le parti avait connu une crise similaire qui avait conduit à la démission de son secrétaire général Ali Benflis, après un bras de fer entre ses partisans et ceux du président Abdelaziz Bouteflika, qui se disputaient le contrôle du parti dans la perspective de la présidentielle de 2004.

(31 janvier 2013 - Avec les agences de presse)

Source:"Assawra"

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