Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 17:17

 

 

 Al Faraby

"L’Assemblée nationale française a adopté samedi 2 février le premier article du projet de loi sur le mariage homosexuel"
"en quoi est-ce important ?"
"il ouvre le mariage aux personnes de même sexe"
"nous, au Liban, on en est encore à réclamer l’adoption d’une loi en faveur du mariage civil"
"en quoi est-ce important ?"
"il ouvrirait le mariage aux personnes de confessions différentes"
"d’accord... mais en attendant, elles font comment ?"
"pareil que les israéliens"
"c’est-à-dire ?"
"elles vont se marier à Chypre"
"... !?"

 

Partager cet article
Repost0
3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 16:54

                                                                   

nerudastalingrad.jpg

Nouveau chant d'amour à Stalingrad

Poème de Pablo Neruda composé après la victoire soviétique à Stalingrad, le 2 février 1943

 J'ai écrit sur le temps et l'eau, j'ai décrit le deuil et ses reflets violets, j'ai écrit sur le ciel et sur la pomme, désormais, j'écris sur Stalingrad Ma fiancée a déjà emporté ainsi que son foulard la lueur de mon amour énamouré, maintenant mon cœur est sur le sol, dans la fumée et la lumière de Stalingrad. J'ai touché de mes mains la chemise du crépuscule azur et défait: aujourd'hui, je touche l'aube de la vie naissant sur le sol de Stalingrad. Je sais que le vieillard à la plume, provisoirement jeune, comme un cygne délié laisse éclater sa douleur notoire devant mon cri d'amour à Stalingrad. Je place mon âme où il me plaît. Je ne me nourris pas de papier fatigué agrémenté d'encre et d'un encrier. Je suis né pour chanter Stalingrad. Ma voix était avec tes morts héroïques, sur tes propres murs broyés, ma voix sonnait comme sonne le glas, et le vent en te voyant mourir, Stalingrad. Or, américains combattants, blancs et noirs tels des grenadiers tombent sur le serpent dans le désert, Tu n'es plus seule, Stalingrad. La France revient à ses éternelles barricades, dans une bannière de rage drapant ses larmes fraîchement séchées. Tu n'es plus seule, Stalingrad Et les grands lions d'Angleterre, volant sur la mer déchaînée, enfoncent leurs griffes sur la terre brune. Tu n'es plus seule, Stalingrad. Aujourd'hui, sous des montagnes de châtiment, les tiens enterrés ne sont plus seuls: avec la chair tremblant des morts qui touchèrent ton front, Stalingrad. Ton acier bleu d'orgueil forgé, ta tête de planètes couronnée, ton bastion de pains partagés, ta sombre frontière, Stalingrad. Ta Patrie de marteaux et de lauriers, le sang sur ta splendeur enneigée, le regard fixe de Staline sur la neige tissée par ton sang, Stalingrad. Les décorations que tes morts ont placé sur leur poitrine transpercée viennent de la terre, du frisson de la mort et de la vie, Stalingrad La saveur profonde que tu portes encore au cœur de l'homme blessé, avec la branche des capitaines rouges sortis de ton sang, Stalingrad. L'espoir qui éclot dans les jardins, comme la fleur de l'arbre attendue, la page gravée de fusils, de lettres de lumière, Stalingrad La tour que tu perçois sur les hauteurs, les autels de pierre ensanglantés, les défenseurs de ton âge canonique, les enfants de ta chair, Stalingrad. Les aigles ardents de tes pierres, le métal par ton âme allaité, les adieux de larmes emplis, et les vagues de l'amour, Stalingrad. Les os des assassins meurtris, les envahisseurs paupières closes, et les conquérants fuyant, dans le sillage de ta foudre, Stalingrad. Ceux qui humilièrent les courbes de l'Arc et trouèrent les eaux de la Seine, avec l'assentiment de l'esclave, se sont arrêtés à Stalingrad. Ceux qui dans Prague la Belle en larmes, du silence et de la trahison, piétinèrent ses mutilés, sont morts à Stalingrad. Ceux qui dans l'antre grecque ont craché, la stalactite de cristal brisée et son bleu classique estompé, où sont-ils aujourd'hui, Stalingrad ? Ceux qui ont brûlé et brisé l'Espagne gardé dans leurs chaînes le cœur de cette mère de chênes et de guerriers, se décomposent à tes pieds, Stalingrad. Ceux qui en Hollande, eaux et tulipes, ont éclaboussé de boue sanglante, et ont répandu le fouet et l'épée, reposent désormais à Stalingrad. Ceux qui dans la blanche nuit de Norvège avec un hurlement de chacal enragé calcinèrent ce printemps glacé, se sont tus à Stalingrad. Honneur à toi par ce que l'air porte, ce qu'il reste à chanter et ce qui l'a été, honneur à tes mères et tes fils, et à tes petit-fils, Stalingrad. Honneur au combattant de la brume, honneur au Commissaire et au soldat, honneur au ciel derrière ta lune, honneur au sol de Stalingrad. Garde-moi un bout d'écume violente, garde-moi un fusil, garde-moi une charrue, et qu'on les mette sur ma tombe, avec une fleur rouge de ta terre, pour qu'on sache, si doute il y a, que je suis mort en t'aimant et que tu m'as aimé, et que si je ne me suis pas battu à tes flancs, j'ai laissé en ton honneur cette obscure grenade, ce chant d'amour à Stalingrad. Version espagnole :

Yo escribi sobre el tiempo y sobre el agua,

describí el luto y su metal morado,

yo escribí sobre el cielo y la manzana,

ahora escribo sobre Stalingrado.

 

Ya la novia guardó con su pañuelo

el rayo de mi amor enamorado,

ahora mi corazón está en el suelo,

en el humo y la luz de Stalingrado.

 

Yo toqué con mis manos la camisa

del crepúsculo azul y derrotado:

ahora toco el alba de la vida

naciendo con el sol de Stalingrado.

 

Yo sé que el viejo joven transitorio

de pluma, como un cisne encuadernado,

desencuaderna su dolor notorio

por mi grito de amor a Stalingrado.

 

Yo pongo el alma mía donde quiero.

Y no me nutro de papel cansado

adobado de tinta y de tintero.

Nací para cantar a Stalingrado.

 

Mi voz estuvo con tus grandes muertos

contra tus propios muros machacados,

mi voz sonó como campana y viento

mirándote morir, Stalingrado.

 

Ahora americanos combatientes

blancos y oscuros como los granados,

matan en el desierto a la serpiente.

Ya no estás sola, Stalingtado.

 

Francia vuelve a las viejas barricadas

con pabellón de furia enarbolado

sobre las lágrimas recién secadas.

Ya no estás sola, Stalingrado.

 

Y los grandes leones de Inglaterra

volando sobre el mar huracanado

clavan las garras en la parda tierra.

Ya no estás sola, Stalingrado.

 

Hoy bajo tus montañas de escarmiento

no sólo están los tuyos enterrados:

temblando está la carne de los muertos

que tocaron tu frente, Stalingrado.

 

Tu acero azul de orgullo construido,

tu pelo de planetas coronados,

tu baluarte de panes divididos,

tu frontera sombría, Stalingrado.

 

Tu Patria de martillos y laureles,

la sangre sobre tu esplendor nevado,

la mirada de Stalin a la nieve

tejida con tu sangre, Stalingrado.

 

Las condecoraciones que tus muertos

han puesto sobre el pecho traspasado

de la tierra, y el estremecimiento

de la muerte y la vida, Stalingrado

 

La sal profunda que de nuevo traes

al corazón del hombre acongojado

con la rama de rojos capitanes

salidos de tu sangre, Stalingrado.

 

La esperanza que rompe en los jardines

como la flor del árbol esperado,

la página grabada de fusiles,

las letras de la luz, Stalingrado.

 

La torre que concibes en la altura,

los altares de piedra ensangrentados,

los defensores de tu edad  madura,

los hijos de tu piel, Stalingrado.

 

Las águilas ardientes de tus piedras,

los metales por tu alma amamantados,

los adioses de lágrimas inmensas

y las olas de amor, Stalingrado.

 

Los huesos de asesinos malheridos,

los invasores párpados cerrados,

y los conquistadores fugitivos

detrás de tu centella, Stalingrado.

 

Los que humillaron la curva del Arco

y las aguas del Sena han taladrado

con el consentimiento del esclavo,

se detuvieron en Stalingrado.

 

Los que Praga la Bella sobre lágrimas,

sobre lo enmudecido y traicionado,

pasaron pisoteando sus heridas,

murieron en Stalingrado.

 

Los que en la gruta griega han escupido,

la estalactita de cristal truncado

y su clásico azul enrarecido,

ahora dónde están, Stalingrado?

 

Los que España quemaron y rompieron

dejando el corazón encadenado

de esa madre de encinos y guerreros,

se pudren a tus pies, Stalingrado.

 

Los que en Holanda, tulipanes y agua

salpicaron de lodo ensangrentado

y esparcieron el látigo y la espada,

ahora duermen en Stalingrado.

 

Los que en la noche blanca de Noruega

con un aullido de chacal soltado

quemaron esa helada primavera,

enmudecieron en Stalingrado.

 

Honor a ti por lo que el aire trae,

lo que se ha de cantar y lo cantado,

honor para tus madres y tus hijos

y tus nietos, Stalingrado.

Honor al combatiente de la bruma,

honor al Comisario y al soldado,

honor al cielo detrás de tu luna,

honor al sol de Stalingrado.

 

Guárdame un trozo de violenta espuma,

guárdame un rifle, guárdame un arado,

y que lo pongan en mi sepultura

con una espiga roja de tu estado,

para que sepan, si hay alguna duda,

que he muerto amándote y que me has amado,

y si no he combatido en tu cintura

dejo en tu honor esta granada oscura,

este canto de amor a Stalingrado.

 

 

Traduction AC :

Cette traduction n'a pas comme ambition de faire office de traduction littéraire mais plutôt, en suivant au maximum la lettre et l'esprit de Neruda, de fournir une alternative commode à ceux qui ne peuvent lire l'irremplaçable version espagnole citée ci-dessus

 

Source : Solidarité Internationale PCF

Partager cet article
Repost0
2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 16:23

 

 

 

                                                                  

Partager cet article
Repost0
2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 15:56

                                                                   MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Le PCL dénonce les menaces confessionnelles contre le mariage civil Il appelle le peuple libanais à agir pour des statuts personnels civils Jeudi 31 Janvier 2013

Le Bureau politique
Du Parti Communiste libanais.
Le PCL dénonce les menaces confessionnelles contre le mariage civil Il appelle le peuple libanais à agir pour des statuts personnels civils
A peine le droit au mariage civil, ayant pour base la Décision 60 LR, « le régime des confessions religieuses » (1936), s'était-il posé au Liban que des responsables religieux et politiques, ou ceux qui profitent de l'absence de ce mariage au Liban, se sont mis en branle... mais, cette fois, avec une férocité redoublée, accompagnée de menaces, allant jusqu'à la mort, contre tous ceux qui tenteraient de mettre en pratique cette loi concernant le mariage civil

Le Parti Communiste libanais considère que la campagne visant à promulguer le mariage civil n'est pas seulement un droit mais aussi un devoir ; cependant, c'est une campagne incomplète, vu que le Liban a besoin de positions courageuses visant à mettre fin aux tragédies continues que le peuple libanais vit. Ces tragédies ayant pour base le régime confessionnel dont le mot-d'ordre est la guerre civile perpétuelle qui incendie le Liban, ne laissant derrière elle que des morts et des déplacés, et qui paralyse aujourd'hui ses institutions, menaçant son existence même.

Oui, ce dont notre pays a besoin aujourd'hui, c'est, d'abord, des statuts personnels civils qui feraient des Libanais des citoyens responsables et égaux, non des serfs guidés par les émirs des confessions selon leurs intérêts personnels. C'est, ensuite, une nouvelle loi électorale non confessionnelle qui unifierait le pays, à travers la circonscription unique qui corrigerait, à l'aide de la proportionnelle, les déséquilibres dans la représentation des forces vives de la société et aiderait à une meilleure contribution des femmes et des jeunes dans les postes de décision politique. C'est surtout un nouveau Contrat social basé sur la justice sociale et l'égalité, mais aussi sur un nouveau régime économique qui développerait les secteurs productifs, seuls capables d'aider le Liban à faire face aux répercussions de la crise capitaliste, tout en garantissant le droit du travail.

Voilà pourquoi le Parti Communiste libanais lance un appel urgent à la classe ouvrière, à toutes les masses productrices, aux femmes, aux jeunes et aux intellectuels, afin d'aller de l'avant pendant qu'il est encore temps, afin de sauver la patrie de l'effondrement.

Œuvrons tous ensemble afin de réaliser la séparation des confessions et de l'Etat.

Construisons l'Etat libanais civil et Démocratique
Partager cet article
Repost0
2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 15:21

  

  Clio

Clio, la Muse de l'Histoire

 

 

 

                         Un scandale nommé Désir
Vendredi 25 janvier 2013
Par Jean ESTIVILL
Conseiller Municipal, Président des élus du Parti de Gauche de Savigny, Président de l’Essonne de l’UFAL (Union des Associations des Familles Laïques)
 Le communiqué du Président Henri Farreny de l’Amicale des Anciens Guerilleros Espagnols en France (FFI), dont je fais partie, dit l’indignation qu’ont provoquée les propos du premier secrétaire du parti socialiste à propos de l’accueil que reçurent sur notre territoire les 400 000 républicains espagnols en 1939.  Je ne voudrais pas que mon article soit un billet d’humeur, il en a pourtant bien des aspects. Comment pourrait-il en être autrement ? Mon père était un de ces républicains espagnols, il a été parqué dans le camp de concentration d’Agde puis non reconnu par Pétain alors qu’il avait été arrêté avec l’armée française, le 18 juin 1940 ; il fut, comme dix mille autres, envoyé dans un camp de la mort, à Mauthausen. Il avait été reçu comme un bandit, surveillé par des tirailleurs sénégalais qui ne comprenaient pas à qui ils avaient affaire, il reçut une pelle pour faire un trou et une toile pour se construire un abri sur la plage. Imprévoyance d’un pouvoir qui avait trahi la République espagnole ? Non, revanche de ceux qui avaient fait « le choix de la défaite » (lire le livre d’Annie Lacroix-Ritz) et qui comptaient bien régler leur compte définitivement à ces rouges républicains qui, plus que leur mauvaise conscience, étaient leurs ennemis. La moindre tentative de fuir l’enfer de ces camps de concentration, c’était comme première punition d’être enterré toute la nuit jusqu’au cou dans le sable : nous étions en hiver, l’issue était fatale.
Billet d’humeur donc aussi, car socialiste, et au Parti de Gauche, il m’est insupportable d’assister à un tel dévoiement de la droiture que doit s’imposer celui qui a choisi la pensée et l’action de Jaurès, qui plus est, quand on est le premier d’un parti qui continue de s’en réclamer, et ce, à des fins tristement politiciennes. Car ces propos ne relèvent pas de l’inculture ou seulement en partie, mais d’une politique cyniquement mise en œuvre et dont on a pensé en haut lieu, il y a quelques mois, que Désir avait le profil idéal pour la porter. Celle du consensus dont a besoin un gouvernement qui s’est lancé dans un acte de guerre hasardeux au Mali, et qui, après avoir donné mille gages au Medef, a besoin de rallier la classe politique de droite dans la perspective d’une union sacrée sans laquelle il ne pourra imposer la politique de la Troïka. Alors il faut éloigner l’image d’une France qui se comporta d’une manière odieuse et criminelle avec ces centaines de milliers de pauvres qui avaient tout perdu et dont pourtant des milliers allaient participer aux combats de la résistance. Une partie de la droite se complet à répandre l’idée que la France, fille aînée de l’Église depuis Clovis, n’a jamais rien eu à se reprocher ? Qu’à cela ne tienne, Désir se charge, toute honte bue, de lui tenir des propos qui lui sont doux. Cahuzac lui-même n’a-t-il pas apporté sa pierre à ce consensus, allant jusqu’à affirmer que « la lutte des classes n’existait pas », prenant pour le coup tout le monde pour des imbéciles, avec son arrogance coutumière. Imbécile que l’agrégé de Lettres Bayrou a refusé d’être. Faut- il en effet pour s’attirer la sympathie des parties de droite considérer qu’ils sont constitués de demeurés ? Cahuzac l’a cru, Désir le croit.

Mais trop, c’est trop, Désir devra s’expliquer. Et qu’on nous comprenne bien, pour nous, les peuples n’ont rien à se reprocher. Ils ne sont pas responsables des crimes que des gouvernements ont commis en leur nom. Les générations actuelles n’ont pas à subir l’opprobre des camps de concentration où l’on enferma par la suite les Juifs et les résistants. La repentance, on l’aura compris, nous est étrangère. Mais les peuples, la jeunesse, ont le droit à la vérité, et lorsque, comme c’est le cas ici, plus de 20 000 livres ont été écrits sur la guerre d’Espagne et des centaines sur les camps français de la honte de ceux qui préféraient Franco, Hitler et Pétain au peuple français et au Front Populaire, ils ont le droit de s’insurger devant ce « négationnisme » politicien de Désir.
Jean-Pierre Bel avait conclu son discours d’investiture à la Présidence du Sénat en citant Machado. Machado est mort peu de temps après son arrivée en France de maladie, mais surtout de l’accueil qu’on lui fit. Mais Désir connaît-il Machado ?
On peut retrouver une très complète bibliographie dans le livre de Geneviève Dreyfus-Armand, « L’exil des républicains espagnols en France ».
Le roman historique de Juan Manuel Florensa, « Les mille et un jours des Cuevas », apporte par ses qualités littéraires un réalisme poignant à la vie dans ces camps et à ce que fut la « retirada ».
Et enfin le livre de témoignage de Véronique Olivares, « Mémoires Espagnoles, l’espoir des humbles », chez Tirésias. Et qui m’écrit : « c’est de l’indigence culturelle lamentable ! Pauvres de nous face à ceux qui nous gouvernent ».

Partager cet article
Repost0
2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 15:03

 

 

 

                        STALINGRAD.jpg

                          

Partager cet article
Repost0
2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 14:52

 

 

                                                                                    francais-ecolos.jpg

   

                                                                    

                                               source: C.Bécourt

Partager cet article
Repost0
2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 14:10

 

 

                                  

Les “grands” médias, la droite et le gouvernement appellent à la fin de la démocratie
Vendredi 1 février 2013

Il était une fois, il y a très longtemps, en janvier 2013, un accord visant à diminuer les droits des salariés était signé d’une part par le Medef et d’autre part par 3 syndicats CFDT, CGC et CFTC. Les “grands” médias aux ordres, la droite, le gouvernement saluèrent cet accord en le déclarant “historique”. Il l’est, parbleu, mais pas pour les raisons souvent évoquées ! 

Rappelons que les syndicats signataires représentent 38,7% des votants aux élections prudhommales de 2008 :

  • CFDT : 21,8 %,
  • CFTC : 8,7 %,
  • CGC : 8,2 %,

et que les non-signataires représentent 49,7% des votants  :

  • CGT : 33,9 %,
  • FO : 15,8 %

Si la CGT et FO sont majoritaires, c’est la preuve, pour les médias, la droite et le gouvernement, que ce sont des populistes! Comme le peuple le 29 mai 2005 qui a osé dire non à la vérité dogmatique révélée !
Comme chacun sait, l’union du Medef, des “grands” médias ,de la droite et du gouvernement(sauf sur les questions sociétales!) sait mieux que le peuple et les salariés ce qui est bon pour tous.
Non seulement il déclare en “creux” que 38,7  % c’est mieux que 49,7% comme ils ont déclaré que 45 % , c’est mieux que 55% lors de la ratification anti-populaire de 2008 du Traité de Lisbonne, mais ils essayent d’intimider la représentation nationale directement élue par le peuple, appelée à voter en l’état de “l’accord” lors du futur passage au parlement, en développant l’idée que ne pas suivre les 38,7 % et suivre les “vilains canards” qui font 49,7% soit près de la moitié des suffrages, serait être contre “la modernisation des rapports sociaux”. En fait , supprimer la démocratie est un gage de modernité chez les néolibéraux de droite et de gauche

 

COMMENTAIRE(Frédéric Lemaire)Même source.

 

Dans la presse, la signature de l’accord a été quasi-unanimement acclamée. Pour les habituels prescripteurs d’opinion l’accord serait « gagnant-gagnant », « audacieux », ou encore « une bouffée d’air au dialogue social »… Pourtant le texte est loin de faire l’unanimité, notamment parmi les syndicats1 .

Compte tenu de l’importance et de la technicité du texte, un véritable travail d’information aurait été bienvenu, explicitant les subtilités de l’accord et les positions en présence. Mais, c’est hélas coutumier, l’information a cédé le pas au copié-collé des « éléments de langage » du gouvernement ; et aux commentaires, opinions, parti pris des éditocrates, qui, en toute suffisance, s’autoproclament juges de la « démocratie sociale »…

« Plus de souplesse aux entreprises » et « plus de protection aux salariés », c’étaient les termes du gouvernement pour qualifier la réforme du marché du travail censée résulter des négociations entre organisations patronales et syndicales, lancées le 4 octobre 2012. Cette présentation de la réforme suggère qu’elle opèrerait un équilibre délicat, « gagnant-gagnant », entre les intérêts des entreprises et ceux des salariés – selon des termes (« souplesse », « protection ») qui fleurent bon l’agence de com’.

Que le gouvernement communique autour d’une de ses initiatives est une chose. Que les médias en reprennent unanimement les « éléments de langage » en est une autre… Car depuis l’AFP jusqu’à Reuters, Libération ou le Figaro, en passant par France Inter, RTL, France Télévisions, c’est la même rengaine : la réforme qui devrait résulter des négociations promet « plus de souplesse aux entreprises, et plus de protection aux salariés » (voir en annexe cette étonnante uniformité lexicale qui est aussi une spectaculaire démonstration d’unanimisme médiatique).

Un accord « donnant-donnant, équilibré et subtil » (Les Échos)

Les éditorialistes, quant à eux, sont unanimes. « Un accord (presque) historique  » titre Le Monde, pour qui « l’accord […] a l’imperfection de tous les compromis, mais il est équilibré, gagnant-gagnant » (12 janvier). Même sentence pour Libération, « les Cassandre ne manqueront pas de trouver bien des défauts à ce projet d’accord. Mais elles auront tort. Cette négociation […] apporte une bouffée d’air au dialogue social dans un pays au bord de l’asphyxie » (11 janvier).

Pour Franz-Olivier Giesbert, du Point, « l’accord […] n’est certes pas parfait, mais il a au moins le mérite de sortir la France du formol social dans lequel elle trempe depuis Mathusalem, avec les résultats que l’on sait en matière de chômage  » (10 janvier). Christophe Barbier, directeur de L’Express, étale quant à lui son art de la pédagogie : « la flexibilité, c’est la sécurité ! Il ne faut pas opposer la flexibilité et la sécurité. » (éditorial du 11 janvier sur iTélé).

Les Échos, moins pédagogues sans doute, exultent : « la clef de ce compromis se trouve du côté de la flexibilité. À tel point qu’au lieu de parler de flexisécurité, il convient d’évoquer la sécuflexibilité. » Se payant, au passage, le gouvernement : « L’ironie est qu’il appartient à la gauche d’avaliser le mot même de flexibilité qu’elle rangeait dans la case de l’ultralibéralisme il y a un an. Mais, après tout, elle récusait également tout problème du coût du travail et toute idée de hausse de la TVA.  »

Haro sur les « archaïques »

Mais Le Monde s’inquiète déjà de la fragilité des acquis de l’accord : « le plus dur est à venir : obtenir des élus socialistes le même respect de la démocratie sociale » (12 janvier). Une démocratie sociale qui a cela de sympathique qu’elle permet à trois syndicats minoritaires en termes de représentativité (au total, 38,7% aux dernières élections prudhommales) d’endosser un accord refusé par deux syndicats majoritaires (au total 49,7% aux dernières élections prudhommales, voir seconde annexe).

Libération annonce « que les partenaires sociaux, ou au moins une majorité d’entre eux, s’accordent sur une première négociation sociale, attendue depuis des années  » (11 janvier). Une majorité dont le quotidien oublie de préciser qu’elle est, en termes de représentativité, minoritaire.

Même oubli dans le Nouvel Observateur, qui annonce qu’« une majorité de partenaires sociaux a donné un avis positif, vendredi 11 janvier en fin de soirée, sur la signature de l’accord tant attendu sur la sécurisation de l’emploi, actant plus de droits pour les salariés et plus de flexibilité pour les entreprises. »

Aux syndicats signataires, qui ont permis cet accord si précieux, la presse dresse unanimement des éloges : « les signataires ont courageusement pris le risque de la réforme au lieu de s’accrocher à un statu quo mortifère » explique Le Monde (12 janvier). « MEDEF et CFDT, fins stratèges d’un accord audacieux » titre l’article du Figaro du 13 janvier. Franz-Olivier Giesbert est à deux doigts d’adhérer à la CFDT : « Grâces soient rendues à la CFDT d’avoir fait la preuve, une fois de plus, de son patriotisme et de sa maturité en signant le projet  » (Le Point, 10 janvier).

Ces éloges n’ont d’égal que l’opprobre jeté sur les syndicats qui ont refusé de signer l’accord. Si la CGT s’y oppose, c’est par pur calcul interne croit savoir Le Nouvel Observateur « Le secrétaire général de la CGT, dont la succession a affaibli l’organisation, est soucieux de montrer les muscles. » (11 janvier).

Pour Giesbert, la CGT et FO « décidemment hors d’âge » refusent l’accord par « logique boutiquière » (11 janvier) ; « C’est encore cet autisme français qui, cadenassant le pays dans l’archaïsme, l’a jusqu’à présent empêché d’accepter les solutions qui s’imposent en matière de compétitivité ou d’emploi. » (10 janvier)

Pour Le Monde, c’est bien évidemment un mauvais pari : « ce compromis va légitimer le syndicalisme réformiste et le dialogue social, si bien que la stratégie de la CGT et de FO pourrait s’avérer perdante. »

Dire « non » au projet du patronat n’est semble-t-il pas une option dans le « dialogue social » tel qu’il est conçu par les éditorialistes. « Il faut donc une nouvelle fois constater que la principale organisation syndicale française s’est mise hors du jeu de la négociation quasiment à l’instant où elle a démarré. C’est étrange, et pour tout dire condamnable » (Les Échos, 14 janvier).

 

***

 

Partager cet article
Repost0
2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 14:00

 

                                                                         EUROFRANKENSTEINpg.jpg

 

nobel-UE.jpg2012 : année du prix Nobel du cynisme accordé à l'Union européenne. Non content d'être une machine à broyer les droits des peuples et des travailleurs, c'est aussi au sein de l'UE qu'ont été battus en 2011 tous les records de vente d'armes et de matériel de guerre.

 

C'est ce que révèle le Réseau européen contre le trafic d'armes (ENAAT) : les exportations d'armes de la part des États-membres de l'UE se sont élevés en 2011 à 37,5 milliards d'euros, une augmentation de 18% par rapport à 2010.


Des chiffres issus d'un rapport tout à fait officiel de l'UE, publié le 14 décembre, sur les exportations à caractère militaire.


Les militants pour le désarmement ont néanmoins dénoncé un rapport incomplet, lacunaires pour ce qui est des contrats de livraisons d'armes, notamment britanniques et allemand

 

Quant aux pays fournisseurs, le rapport montre que la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne représentent 80% des exportations d'armes de l'UE.


La France seule a exporté pour un quart du total, avec 10 milliards d'euros d'exportations de matériel de guerre. Elle est suivie par la Grande-Bretagne (7 milliards d'euros) et l'Allemagne (5,4 milliards).

 

Parmi les principaux pays clients, un certain nombre de dictatures alliées de l'OTAN : l'Arabie saoudite, premier client avec 4,2 milliards d'euros mais aussi les Émirats arabes unis (2 milliards) récemment courtisés par le président Hollande.

 

Le « printemps arabe » n'a pas empêché les pays de l'UE d'assurer leurs derniers contrats avec les régimes autoritaires du Maghreb : la Tunisie (16 millions d'euros), l'Egypte (303 millions d'euros), la Libye (34 millions d'euros) et le Maroc (335 millions d'euros, venant de France).

 

Les pays de l'UE n'hésitent pas par ailleurs à arroser les différents camps en conflit : ainsi en est-il en Asie du sud où ils livrent l'Inde (1,5 millions d'euros) et le Pakistan (410 millions d'euros) mais aussi l'Afghanistan (465 millions d'euros), record d'importation pour ce pays dévasté par l'intervention de l'OTAN.

 

Article AC

 

Source : Solidarité Internationale PCF

Partager cet article
Repost0
2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 12:47

  pipeau-4.gif

 

                                 Nouvelle arme à l’ADN synthétique

De Julie Lévesque

Global Research, janvier 30, 2013

Url de l'article:
http://www.mondialisation.ca/nouvelle-arme-a-ladn-synthetique/5321069

 

Une nouvelle arme récemment mise en marché fera rêver tous les fidèles représentants de la loi et l’ordre ayant déjà perdu de vue un dangereux criminel de la pensée lors d’une manifestation anti-establishement : la nouvelle arme haute vitesse à l’ADN, le SelectaDNA High Velocity.

« Disponible sous la forme d’un pistolet ou d’un fusil, ce nouveau concept pratique permet aux policiers et aux militaires de demeurer à une distance sécuritaire (de 30 à 40 mètres) d’une cible potentielle en tirant une pastille de SelectaDNA High Velocity [...]

Le directeur général de Selecta, Andrew Knights, a déclaré : “Lorsqu’elle entre en contact avec la cible, la solution SelectaDNA à code unique laisse une trace d’ADN synthétique qui permettra aux autorités en question de confirmer si la personne a été impliquée ou non dans une situation particulière, ce qui pourrait en bout de ligne conduire à une arrestation et une poursuite judiciaire.” » (SelectaDNA High Velocity DNA Tagging System)

Si elle nous vante l’utilité de l’arme à l’ADN dans des situations de contrôle de foules, la compagnie ne nous explique pas comment un individu marqué pendant des semaines par une pastille codée à l’ADN peut être retracé, mais seulement comment il peut être identifié en étant exposé à une lampe UV.

On ne nous dit pas non plus quel effet cette pastille peut avoir sur la santé. On nous rassure tout de même sur la sélection de produits de marquage de biens SelectaDNA, dont les aérosols et les gels antivols : ils sont « non toxiques, ce qui signifie que vos biens n’ont aucun impact environnemental ».

       L’infopublicité mise sur l’utilité de l’arme non létale pour marquer des individus dans des situations « d’émeutes » ou de difficultés à « contrôler des foules » :

« Identifier un individu à distance ou dans une foule peut représenter un défi pour les représentants de la loi et les forces de l’ordre, surtout dans le cas d’émeutes ou s’ils éprouvent des difficultés à contrôler des foules. »

On ne semble pas voir la flagrante contradiction : s’il est difficile d’ « identifier un individu dans une foule » incontrôlable ou une émeute, alors le viser et l’atteindre avec une arme doit l’être tout autant, sinon plus. Comment s’assurer que l’individu marqué à l’ADN n’a pas été touché par une pastille perdue?

Bref, il existe très peu d’information sur ce nouvel engin et bien des questions demeurent. Il est particulièrement inquiétant de voir qu’il sera probablement utilisé lors de manifestations contre le pouvoir établi dans des pays dit démocratiques et prônant la liberté d’expression, comme le sont actuellement les balles de caoutchouc et le pistolet Taser qui ont blessé et même tué des innocents. Par ailleurs, ce pistolet à l’ADN sera sans doute la source de multiples erreurs sur la personne.

Julie Lévesque

Journaliste, Mondialisation.ca

Copyright © 2013 Global Research

 

 

Partager cet article
Repost0