Le 16 octobre, nous avons participé- pour le PCF- à une rencontre à laquelle
participaient : FASE ,FSQP, MPEP,NPA, PG ,PCOF,République et Socialisme, Les
Alternatifs.
Alors que nous n’avions pas décidé de la rédaction d’un communiqué commun, circule actuellement un compte rendu de réunion que le PCF n’a pas validé et dont nous considérons qu’il ne rend pas bien compte de réalité du débat.
Cette rencontre avait pour objet d’approfondir la possibilité - ou non -
d’accords en vue des échéances électorales futures. Pour la préparer nous avions fait parvenir à toutes les organisations un texte dans lequel notre opinion était développée (voir texte joint) en réaffirmant le statut de cette réunion pour nous : une confrontation permettant de verser des éléments au débat de notre Conseil national pour construire son offre nationale .
Nous avons constaté lors de cette rencontre la persistance de désaccords de fond entre les forces en présence, notamment avec le NPA .Ils portent sur l’enjeu même des élections régionales, l’objectif et la dynamique politique à construire pour l’atteindre.
Ils portent aussi sur le statut même de ces désaccords. Alors que le PG insistait sur la possibilité de ne pas être « d’accord sur tout » pour
constituer des listes ensemble, nous réaffirmions quand à nous le besoin au contraire d’une clarté politique indispensable sur les objectifs globaux.
Nous les avons ainsi décliné.
Tout d’abord notre volonté d’aboutir à des accords clairement partagés sur les objectifs politiques que nous nous fixons en commun, et que nous voulons porter en commun dans la campagne électorale : battre la droite ; promouvoir des politiques solidement ancrées à gauche en rupture avec les logiques libérales dominantes ; créer les conditions de majorité de gestion à gauche dans les Régions – sans aucune compromission avec le MODEM - permettant de faire avancer notre projet commun, de résister aux politiques mises en place par Nicolas Sarkozy et d’œuvrer à la satisfactions des besoins de nos concitoyens.
Nous avons ainsi fait état de l’importance que nous accordions à la liaison entre le premier et le deuxième tour pour parvenir à cet objectif et mobiliser une dynamique populaire permettant de l’atteindre.
Le NPA a exprimé une approche profondément différente en affirmant qu’ « aucun accord de gestion n’était possible avec le PS » ou que qu’il était « possible de faire des choses sans être dans les majorités de gestion ».
Parlant tantôt de « fusion technique », tantôt de rapport de forces possibles avec des scores à 10%, le NPA réaffirmait sa volonté de s’en tenir à un accord pour le premier tour sans prise de position claire sur le second.
Des représentants de Socialisme et République ou du MPEP ont quand à eux partagé notre opinion sur la nécessité d’énoncer un objectif politique pour le second tour dès avant l’élection.
Quand au PG, il a souhaité banaliser ce désaccord en proposant d’en débattre entre les deux tours.
Appelant les participants à un minimum de réalisme nous avons pour notre part rappelé l’impossibilité de régler les débats de fond entre les deux tours (les fusions devant s’opérer en moins de 24H) non « réglés au préalable ».
Ainsi loin de se situer sur la seule participation aux exécutifs, le différent
porte sur le projet politique lui-même .Ce qui nous a amené à demander de la clarté sur ce dernier avant de pouvoir aller plus loin en faisant part du dégât produit par le passé dans l’électorat de listes où plusieurs opinions se faisaient entendre sur des sujets de fond.
Nous avons donc invité à la poursuite de la discussion de fond sur l’objectif même des élections en proposant aux participants que la prochaine rencontre se fasse après notre conseil national et que nous y versions notre offre nationale comme élément à débattre.
Paris, le 20 octobre 2009
Frank Mouly
Parti Communiste Français
Réseau national d'information et communication électronique