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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 08:42

La CGT a décidé de ne pas participer à la seconde journée de la Conférence sociale 2014. Thierry Lepaon, nous en explique les raisons après la rencontre avec le Chef de l’Etat. A cette occasion, Thierry Lepaon a réaffirmé, notamment, l’opposition de la CGT au Pacte de responsabilité "qui va avoir un effet récessif sur notre économie" et il a réclamé "un changement de cap en matière économique et sociale". Il a aussi dénoncé les faux semblants du dialogue social et notamment le fait qu’avant même l’ouverture de la conférence sociale, le gouvernement répond à deux vieilles revendications patronales. Dans ces conditions, explique Thierry Lepaon, "il n’est pas question pour la CGT de cantonner le syndicalisme tout entier dans un rôle de figuration, particulièrement méprisant pour l’exercice de la démocratie sociale et qui divise les organisations syndicales". Dès lors la CGT a décidé ce matin, qu’elle ne participerait pas aux séances de travail prévues pour la seconde journée.

Thierry-Lepaon1

Intervention de Thierry Lepaon devant le Président de la République

 

Monsieur le Président de la République,

 

Vous ouvrez cet après- midi la troisième conférence sociale de votre quinquennat. Après cinq années de mépris des organisations syndicales par le précédent gouvernement, vous avez souhaité donner une nouvelle dimension aux relations sociales dans notre pays en instituant, dès votre élection, le principe d’une conférence sociale annuelle.

 

Donner un sens politique à la construction sociale dont notre pays a besoin, sous la responsabilité du Président de la République qui est garant de la cohésion de la nation, est une ambition à laquelle la CGT est sensible.

 

Au bout de trois exercices, il est temps d’en faire le bilan. Un bilan économique et social d’abord.

 

La situation des salariés se dégrade de mois en mois : hausse des inégalités, augmentation de la pauvreté qui touche d’abord les chômeurs et les salariés, installation du chômage de masse, désillusion, démobilisation et usure des salariés au travail, déstructuration de la vie sociale.

 

L’industrie continue de perdre des emplois. Les mesures d’austérité prises par le gouvernement aggravent la situation.

 

 

Le pacte de responsabilité met en danger notre protection sociale. La transformation progressive de notre sécurité sociale vers une fiscalisation du financement et des prestations n’est pas de nature à répondre aux besoins d’aujourd’hui.

 

En l’absence d’engagements clairs du patronat sur la création d’emplois, le pacte de responsabilité va avoir un effet récessif sur notre économie.

 

Vous avez décidé d’engager une réforme territoriale en urgence, qui soulève une opposition majoritaire. Cette réforme intervient au moment même où vous mettez un terme à la remise à plat fiscale proposée par l’ancien Premier ministre, qui aurait pu ouvrir la voie à de nouveaux moyens pour l’action publique. La réforme territoriale n’est pas destinée à rapprocher le service public des citoyens. Au contraire il s’agit de chercher, à tout prix, les économies imposées par votre plan d’austérité à 50 milliards d’euros. Elle va se traduire par un vrai plan social dans la fonction publique. Nous y sommes clairement opposés.

 

La politique menée fait exploser les conflits sociaux parce que le gouvernement ne veut pas entendre les salariés, ni ouvrir une réflexion de fond sur les problèmes qu’ils rencontrent. C’est vrai à la SNCF, c’est vrai du conflit des intermittents. Nous avions averti que la remise en cause par le patronat des conditions d’indemnisation du chômage des salariés du spectacle et des intérimaires conduirait à l’affrontement. Nous y sommes.

 

Je vous ai alerté également vendredi dernier sur la situation de la SNCM. Il est inacceptable que l’Etat renie sa parole. C’est cela qui provoque l’exaspération de tous les acteurs concernés.

 

Nous attendons un changement de cap en matière économique et sociale.

 

C’est en respectant les salariés et en revalorisant le travail par une autre répartition des richesses créées par le travail qu’une issue à la crise sera possible.

 

Depuis deux ans, le gouvernement met en œuvre une politique sectorielle en superposant des dispositifs qui, en soi ne sont pas critiquables, mais qui ne peuvent pas servir de politique de l’emploi. On est arrivé au bout de cette logique. Un jour, on s’occupe des jeunes, un autre des seniors, en ignorant volontairement la responsabilité du patronat qui prend pour cible le travail des salariés au travers de ce qu’il appelle le « coût du travail ».

 

Nous sommes devant une absence de politique globale qui fragilise notre contrat social et conduit à l’échec en matière économique et sociale. C’est le cas en France et en Europe, les mêmes causes produisant les mêmes effets.

 

Les salariés ont besoin d’une rupture claire avec la situation existante. Il y a une urgence sociale et politique à prendre en compte la réalité de vie des millions de salariés, de retraités et de privés d’emploi.

 

Nous faisons aussi un bilan concernant la démocratie sociale.

 

L’attitude du premier Ministre à l’égard des partenaires sociaux n’est pas admissible. De façon unilatérale, il remet en cause des mesures qui ont fait l’objet d’une négociation, d’un accord, d’une loi.

 

Très concrètement, le gouvernement donne raison au patronat qui ne veut pas endosser sa responsabilité dans la reconnaissance de la pénibilité au travail et qui exclut du travail pour inaptitude 150 000 salariés par an.

 

Avant même l’ouverture de la conférence sociale, le gouvernement répond à deux vieilles revendications patronales.

 

Le relèvement des seuils sociaux, alors qu’on sait qu’ils n’ont pas d’incidence sur la création d’emplois, et la simplification du code du travail en vue de « rendre l’économie plus souple », selon les termes du ministre du Travail.

 

Pour la CGT, une économie plus souple impose au contraire de renforcer les garanties sociales des salariés par une sécurité sociale professionnelle inscrite dans la loi.

 

Il n’est pas question pour la CGT de cantonner le syndicalisme tout entier dans un rôle de figuration, particulière- ment méprisant pour l’exercice de la démocratie sociale et qui divise les organisations syndicales. Le gouvernement ne peut pas décider du calendrier, du contenu et des objectifs des thématiques à débattre entre partenaires sociaux et demander aux organisations syndicales d’assurer la mise en œuvre par une négociation sous contrainte du patronat.

 

La CGT s’opposera à toute mesure affaiblissant le droit d’intervention, de représentation et de négociation collective des salariés dans notre pays.

 

La possibilité d’un dialogue social, c’est aussi le respect des libertés syndicales à l’entreprise. Elles continuent à être malmenées, à l’image de ce qui se passe chez Toyota, mais aussi ailleurs. Mettre un terme aux discriminations syndicales suppose un engagement clair de l’État pour reconnaître le fait syndical et pour sanctionner ceux qui ne respectent pas la loi.

 

Concernant les huit thématiques abordées par la conférence sociale, la CGT formule 94 exigences qui donnent un sens, et des propositions très concrètes qui correspondent à des attentes fortes de la part des salariés. Nous les avons rendues publiques la semaine dernière. Notre contribution vise à obtenir une sortie progressiste de la crise. C’est là- dessus que nous attendons des résultats.

 

Parmi ces propositions, cinq priorités sont essentielles pour la CGT. Elles sont une première étape pour un change- ment de cap qui réponde aux aspirations du monde du travail et pour réorienter la politique économique. Je les rappelle :

 

1. revaloriser le Smic, l’indice des salaires de la fonction publique, les pensions et les minima sociaux ;

 

2. établir un calendrier strict et à court terme pour ouvrir des négociations dans les branches professionnelles sur les grilles de qualification avec pour objectif : plus aucune grille en dessous du Smic et une garantie de reconnaissance des qualifications sur une carrière complète ;

 

3. mettre en œuvre une véritable démocratie sociale : tous les salariés doivent pouvoir élire un représentant du personnel dans leur proximité, y compris ceux des TPE, ils doivent pouvoir bénéficier d’un droit d’expression direct et collectif sur leur travail, pris sur leur temps de travail, leurs représentants doivent pouvoir disposer de droits d’intervention dans la stratégie de l’entreprise avec un droit de veto sur les licenciements ;

 

4. relancer l’emploi par l’investissement industriel en engageant la France dans le plan d’investissement visant la création d’emplois de qualité, porté par la Confédération Européenne des Syndicats, en y consacrant 2 % du PIB ;

 

 

5. évaluer et contrôler les aides publiques accordées aux entreprises et les réorienter pour qu’elles servent à l’emploi et à l’investissement.

 

L’organisation de la conférence sociale a donné lieu à quatorze réunions préparatoires, qui ont beaucoup mobilisé nos équipes sur la mise en œuvre de mesures qui semblent déjà décidées et convenues avec le patronat. Ces rendez-vous n’ont pas montré une volonté du gouvernement d’ouvrir le débat sur des sujets de réflexion qui préoccupent la CGT et les salariés.

 

Les salariés, les retraités et les privés d’emploi attendent des réponses à leurs problèmes maintenant.

 

Par contre, tout le monde a relevé l’empressement avec lequel le premier Ministre a répondu par avance aux demandes du patronat contre l’intérêt des salariés.

 

Ce n’est pas d’une conférence sociale hors sol dont les salariés ont besoin.

 

Dans ces conditions nouvelles, le bureau confédéral de la CGT a décidé ce matin, que la CGT ne participerait pas aux séances de travail prévues demain. Je tiens donc à vous en informer dès à présent.

Le 7 juillet 2014

 

source: La CGT 

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 06:55

                                                                        MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Tout citoyen honnête, en Israël et dans le monde, doit combattre toutes les horreurs de l’occupation israélienne – qui ont peu à voir avec la construction en Cisjordanie

 

Par Gideon Lévy, Haaretz, 8 juin 2014

 

Palestiniens sur le chemin du travail en Israël au checkpoint de Tarkoumia
10 Juin 2013. Photo Emil Salman

 

Nouvelle offensive israélienne de « Prix à payer »1 : 1 500 logements supplémentaires ont été annoncés en représailles à la création d’un gouvernement palestinien d’unité.

Il y a bien longtemps que le masque a été arraché et Israël ne cherche plus à cacher que les colonies ne sont rien d’autre qu’une punition. Mais là n’est pas la vraie punition. La vraie punition c’est la tyrannie perpétuelle. Les colonies donnent la mesure des intentions d’Israël ; elles ont été construites pour pérenniser le statu quo et détruire toute chance d’accord. La punition réelle réside dans les souffrances insupportables de l’occupation, qui, de fait, font moins parler d’elles.

Il faut arrêter de parler des colonies. Il y a bien longtemps que le nombre de colons a atteint un seuil critique qui rend la situation irréversible. 1 500 logements de plus ne vont pas changer grand chose. Leur construction prouve simplement qu’Israël entend poursuivre ses efforts de colonisation, mais les logements eux-mêmes ne sont pas le fond du problème. Le vrai problème c’est le régime totalitaire qui règne sur la Cisjordanie. C’est le plus gros problème pour les Palestiniens aussi bien que pour les Israéliens puisque leur nation est devenue une fausse démocratie.

S’il est vrai que sans les colonies l’occupation aurait pris fin, à l’instar de ce qui s’est passé dans l’occupation du sud Liban, il est tout aussi vrai que s’il y avait beaucoup moins de colons, comme dans la bande de Gaza, Israël aurait peut-être pu se désengager de Cisjordanie. Mais Gaza a prouvé que le désengagement ne suffit pas à apporter la justice : Gaza est devenue une prison et plus personne ne parle du sort des prisonniers.

Arrêter la construction des colonies, qui a représenté le plus gros effort sioniste depuis la création d’Israël, serait un geste de bonne volonté. Mais, sans une évacuation totale des colonies (ce qui est totalement irréaliste) et la création d’un gouvernement juste en Cisjordanie, la situation, au fond ne changera pas.

C’est pourquoi l’opposition internationale ne doit pas se concentrer sur les colonies de Cisjordanie mais plutôt se préoccuper de la façon dont elles sont gérées. La communauté internationale devrait se concentrer sur le fait qu’il y a ici deux peuples, l’un qui a tous les droits et l’autre qui n’en a aucun sauf celui de subir l’occupation. Arrêtez de condamner Israël pour chaque nouveau logement ou nouvelle caravane. Israël devrait être condamné et puni pour le fait de rendre la vie insupportable sous l’occupation, pour le fait qu’un pays qui prétend être parmi les nations éclairées continue à maltraiter un peuple entier, nuit et jour.

Parlez des pécheurs de Gaza sans secours quand on leur tire dessus depuis des bateaux de guerre ; parlez des enfants brutalement arrêtés en pleine nuit ; parlez des innombrables détentions sans procès, des familles déchirées entre Gaza et la Cisjordanie, entre Jérusalem et Ramallah. Parlez du doigt israélien qui effleure la gâchette ; parlez des tribunaux discriminatoires, de la dépossession quotidienne, des démolitions de maisons et de la destruction de villages ; parlez des pâturages transformés en champs de tir juste pour décourager les habitants et les expulser ; parlez des soldats qui tirent par ennui et des officiers de police qui procèdent à des arrestations juste parce qu’ils peuvent le faire.

Parlez de l’apartheid inhérent à la Cisjordanie et de l’avenir terrible qui se profile pour tout enfant palestinien cherchant à construire sa vie, ou juste à aller à la plage, même si elle est proche de chez lui. Parlez des Gazaouis qui ne peuvent pas exporter leurs marchandises ni aller où que ce soit – pas étudier, pas aller à l’hôpital, pas rendre visite à des membres de leur famille ni travailler en dehors de leur prison, la plus grande du monde. Parlez des milliers de prisonniers, dont certains sont des prisonniers politiques, qui sont confrontés à une discrimination inhumaine par rapport à leurs semblables juifs. Parlez de la bureaucratie de l’occupation qui est une autre méthode de maltraitance. Parlez des checkpoints et des injustices accablantes. Parlez des horreurs de l’occupation.

Tous ces éléments sont sans commune mesure avec quelques centaines de logements de plus dans les colonies. Tout citoyen qui se respecte, en Israël et dans le monde, devrait combattre ces agissements. On n’entend pas assez de tels combats.

 

Traduction SF pour l’Agence Media Palestine

1 « Prix à Payer » est un groupe de colons qui sévit en Cisjordanie, qui signe ses forfaits par le tag : « prix à payer » (« price tag »)

 

Source:

http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.597462

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 06:47

 

 

 

 

Un secret de Sarkozy bien gardé : l’exécution de Kadhafi

Sarkozy Kadhafi

Cinquante millions d’euros déboursés par  pour sa course à l’Élysée, et l’exécution suspecte du colonel, sont autant de cadavres dans le placard de l’ex-président français Nicolas Sarkozy. Ce n’est pas un hasard si l’assaut de l’OTAN contre la  a débuté le 19 mars 2011 par un bombardement des chasseurs français sur les forces de Kadhafi, lesquelles étaient sur le point de terrasser les rebelles à .

Les fantômes libyens, toujours démentis sèchement et avec indignation par Sarkozy, sont réapparus après sa spectaculaire arrestation d’hier. Dans les écoutes téléphoniques, il apparait que l’ex-président français fait pression sur un juge et tente de se renseigner précisément sur l’enquête portant sur les fonds présumés de Kadhafi qui avaient financé sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.

Le premier à avoir accusé Sarkozy d’avoir accepté les millions provenant de Tripoli pour se faire réélire avait été Saif el Islam, le fils – encore en vie – du colonel, trois jours avant l’assaut de l’OTAN. Le 25 octobre 2011, l’ex premier ministre libyen, Baghdadi Ali al-Mahmoudi, qui s’était enfui en Tunisie avant d’y être arrêté, admettait lors d’un interrogatoire : « J’ai supervisé personnellement le dossier du financement par Tripoli de la campagne de Sarkozy. »

Un an après l’ de l’OTAN à la Libye, entre plaintes et démentis, on apprend que Brice Hortefeux, qui fut ministre pendant la présidence Sarkozy, avait conclu l’accord le 6 octobre 2006 lors d’une réunion entre Abdullah Senussi, beau-frère du colonel, et le trafiquant d’armes Ziad Takieddine. L’accord figurait dans un document signé par Mussa Kussa, alors chef des omniprésents services secrets libyens, aujourd’hui réfugié au Qatar. L’ aurait été versé en secret par Bashir Saleh, chef de cabinet du colonel. Ce récit est confirmé par Moftah Missouri, l’interprète personnel du rais libyen.

À cette époque, Sarkozy accueillait à  le Kadhafi des années d’, et l’appelait le « frère leader ». Si cette  de financement illicite est vraie, et dans le cas où il aurait dû faire face à la , le colonel aurait pu la rendre publique pour démentir le président français.

Le 20 octobre 2011, lorsque la colonne de Kadhafi fut localisée et bombardée par deux chasseurs Rafale français, le rais fut capturé vivant, avant qu’on lui donne le coup de grâce. « Dans les jours qui ont précédé, plusieurs missions tactiques avaient eu lieu, avec au moins 9 hélicoptères envoyés sur Syrte (où se cachait le colonel – nda), raconte à Il Giornale une source de l’OTAN. L’un était anglais et les autres français, ils frappaient des objectifs bien précis. » La fin de Kadhafi prit forme après un coup de téléphone qu’il passa vers Damas depuis son téléphone satellite, et qui fut intercepté par l’OTAN. Les pilotes de chasseurs français et un [drone] Predator américain fournirent en continu des informations sur la colonne du rais en fuite, à la base de l’OTAN de Naples et à Poggio Renatico, qui gérait les opérations aériennes. Une partie de ces informations était ensuite envoyée aux corps d’élite et aux services de renseignements alliés, aux côtés des rebelles de Syrte.

« L’impression est qu’après le premier groupe d’insurgés qui a capturé Kadhafi, un autre groupe est arrivé qui semblait savoir exactement quoi faire et aurait reçu l’ordre d’éliminer le prisonnier » a expliqué à Il Giornale une source anonyme impliquée à l’époque dans le conflit. Une partie des révolutionnaires voulait emmener Kadhafi à Misurata, comme en témoignent les hurlements enregistrés par les téléphones portables. Ensuite, un membre du second groupe, avec l’ordre de tuer, se serait approché du colonel en sang, mais toujours vivant, et aurait profité de la confusion pour lui donner le coup de grâce.

Quelques mois plus tard, Mahmoud Jibril, ex-premier ministre par intérim après la chute du régime, avait confirmé la nouvelle à la télévision égyptienne : « C’est un agent étranger mélangé aux révolutionnaires qui a exécuté Kadhafi.  »

Fausto Biloslavo

Article original en italien : Il segreto da nascondere: l’omicidio di Gheddafi, IlGiornale.it

Traduction : ilfattoquotidiano.fr

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 06:39

 

 

source Charly Levenard

 

 

 

 

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 06:23

                                                                               La-voix-de-son-maitre               HOLLANDE MEDEF

 

 

 

 

Si la "conférence sociale" a tout d'un piège pour préparer de nouvelles concessions à l'appétit insatiable du MEDF, elle au moins un mérite: elle rappelle qu'il n'y a pas de "partenaires sociaux"  mais des adversaires sociaux.

Il y a d'un côté le MEDEF qui cherche à augmenter ses profits en pressurant toujours d'avantage les travailleurs et de l'autre une population laborieuse qui lui résiste tant bien que mal. Le capital et le travail  s'affrontent dans cette dure lutte des classes que les exploiteurs contraignent les exploités à mener.

La grève des marins de la SNCM qui entre aujourd'hui dans son 15éme jour illustre bien cette situation.

                                            Enver 

                                   source:Rouge  Cerise

 

                                               colère

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 14:46

 

                                                                     CERVEAU

 

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La Nakba, un crime fondateur qui se poursuit tous les jours

lundi 7 juillet 2014, par Pierre Stambul

Les Palestiniens parlent de « catastrophe » pour désigner le gigantesque nettoyage ethnique prémédité de 1948 : 800000 Palestinien-ne-s ont été expulsé-e-s de leur propre pays. Aujourd’hui, les travaux convergents de nombreux/ses historien-ne-s (lire entre autres Ilan Pappé et Sandrine Mansour-Mérien) permettent de réécrire ce qui s’est passé. Répondre aux mensonges sur la Nakba, c’est essentiel pour imaginer une paix fondée sur le refus du colonialisme et l’égalité des droits.

Les mensonges fondateurs

La Palestine n’était pas une « terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Il y avait un peuple palestinien, essentiellement descendant des Judéens de l’Antiquité successivement convertis au christianisme et à l’islam, d’où une majorité de Musulman-e-s et des minorités chrétiennes ou juives. Globalement, ces communautés vivaient en bonne entente et se sont opposées au projet « d’État juif » dès que les sionistes ont commencé à le mettre en œuvre. « Les Arabes sont partis d’eux-mêmes ». Ce mensonge vise à occulter le fait que l’idée du « transfert » (la déportation des Palestinien-ne-s au-delà du Jourdain) faisait consensus dans la direction sioniste depuis le début des années 30. Le plan « Dalet » (la lettre D en hébreu) avait programmé le nettoyage qui a eu lieu. Le projet était bien la conquête de toute la Palestine et l’expulsion des autochtones. Aujourd’hui les politiciens israéliens parlent de « terminer la guerre de 1948 » et à l’époque Ben Gourion s’était excusé de ne pas avoir tout conquis en expliquant que c’était partie remise.
Dans ce processus, les milices d’extrême droite (l’Irgoun de Menahem Begin et le Lehi ou groupe Stern d’Yitzhak Shamir) et la future armée israélienne (la Haganah et le Palmach) ont joué des rôles complémentaires : les milices massacraient comme elles l’ont fait à Deir Yassin le 9 avril 1948 et l’armée faisait le service après vente en occupant le terrain et en s’assurant que les survivant-e-s ne reviendraient pas. Deir Yassin n’existe plus. À la place, il y a un « nouveau quartier » de Jérusalem-Ouest (Givat Shaul). C’est en partie sur ce territoire qu’a été construit Yad Vashem, le musée de la Shoah. Et le tunnel routier qui passe sous Givat Shaul porte le nom de l’assassin (Menahem Begin).

L’ONU

Pour certain-e-s, la solution est simple : il suffirait de faire respecter les décisions de l’ONU. Et pourtant : quelle légitimité peut avoir le vote par l’ONU du « Plan de partage de la Palestine » en 1947 ? Pourquoi a-t-on fait payer aux Palestiniens un crime bien européen : l’antisémitisme et le génocide nazi, alors que l’Occident refusait d’accueillir les rescapés du génocide ? De quel droit ce plan a-t-il donné au futur État juif 54% du territoire (la partie la plus riche) alors que les Juifs formaient 35% de la population ? Dans ce pseudo partage, les Palestiniens représentaient 40% de la population du futur État juif alors qu’il n’y avait que 2% de Juifs dans le futur État palestinien. On peut imputer à cette décision de l’ONU la moitié du nettoyage ethnique de 1948 : quand la guerre éclate officiellement contre les pays arabes voisins le 15 mai 1948, 375000 Palestinien-ne-s habitant « l’État juif » offert par l’ONU ont déjà été expulsés. L’ONU a avalisé les conquêtes militaires d’Israël passé en 1948 de 54% à 78% du territoire palestinien. L’ONU a reconnu Israël par un vote où plusieurs petits pays ont été achetés. L’ONU a supervisé les différents accords d’armistice dans lesquels le retour des expulsés dans leurs foyers était prévu. Les deux premiers actes du nouvel État d’Israël ont été d’interdire ce retour et de détruire plusieurs centaines de villages palestiniens dans le but d’effacer jusqu’à la mémoire de la Palestine. La lâcheté de l’ONU à cette époque ne s’est jamais démentie. Israël n’a jamais eu à subir la moindre sanction. L’ONU a créé l’UNRWA pour les réfugiés palestiniens en perpétuant une situation qui aurait dû n’être que provisoire et globalement l’UNRWA s’est très mal acquittée de son rôle, faute de moyens et de volonté politique. Il y a aujourd’hui 4,5 millions de personnes qui ont la carte de l’UNRWA. Nier leur droit au retour, c’est nier le crime de 1948, ce droit est imprescriptible.

La Nakba comme « réparation » de l’antisémitisme et du génocide ? Cette idée dont les dirigeants israéliens se sont beaucoup servis est fausse : toutes les institutions du futur État d’Israël qui ont fortement contribué à expulser les Palestinien-ne-s de leur propre pays sont antérieures de plusieurs décennies à l’apparition du fascisme, à Auschwitz ou à la Nakba : la « banque coloniale juive » date de 1899, le KKL (ou Fonds National Juif) qui a accaparé par tous les moyens les terres palestiniennes date de 1901.
La Histadrout (le syndicat qui défend le « travail juif », article 1 de ses statuts) date de 1920, la Haganah (l’armée) de 1921 et l’Agence Juive de 1929. Bien avant le génocide, ces institutions ont combattu le peuple palestinien pour pouvoir un jour l’expulser et elles ont joué un grand rôle dans la répression de l’insurrection palestinienne de 1936. Les dirigeants sionistes qui ont fondé Israël n’ont pas grand-chose à voir avec la destruction des Juifs d’Europe. Simplement, leur projet qui était a priori irréalisable et qui a été pendant très longtemps très minoritaire chez les Juifs a été rendu possible après le génocide avec la complicité de toutes les grandes puissances. Pire, certains futurs dirigeants israéliens qui participent à la Nakba ont été des terroristes collabos qui assassinaient des soldats britanniques alors que le génocide nazi battait son plein. C’est le cas d’Yitzhak Shamir qui sera plus tard Premier ministre israélien.

L’attitude des dirigeants arabes.

Elle a été globalement lamentable en 1948. Les pays qui sont rentrés en guerre le 15 mai 1948 ont combattu pour leurs propres intérêts sans aucune unité et sans aucun souci pour les Palestiniens. Le déséquilibre des forces était évident en faveur des sionistes. La seule force militaire capable de s’opposer à eux était la légion arabe jordanienne (formée et équipée par le colonisateur britannique). Elle était liée par un accord de partage de la Palestine avec les dirigeants sionistes et ne s’est battue que parce que cet accord a été violé avec la conquête de villes ou villages palestiniens sur l’axe Tel-Aviv/Jérusalem. Au moment des armistices de 1948-49, il n’y a pas eu d’État palestinien : l’Égypte a annexé Gaza et la Jordanie s’est emparée de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie. Les réfugiés palestiniens ont été très mal accueillis par les « pays frères », notamment au Liban. Les violences qu’ils subiront plus tard (le massacre de « Septembre Noir » en Jordanie, ceux des camps de Sabra et Chatila ou Tell-el-Zaatar au Liban, l’armée syrienne expulsant l’OLP du Proche-Orient) trouvent leur origine dans ce qui s’est passé au moment de la Nakba.

Le nettoyage ethnique de 1948 est tout aussi illégitime que la conquête de 1967. Il n’y a pas de différence de nature entre les Palestiniens jetés à la mer à Jaffa en 1948 (voir le film d’Eyal Sivan, « Jaffa, la mécanique de l’Orange ») et la colonisation du centre historique d’Hébron après 1967. Le projet politique sioniste mis en oeuvre pendant la Nakba se poursuit tous les jours avec le blocus de Gaza, la « judaïsation » de Jérusalem-Est, les destructions de villages bédouins ou l’emprisonnement arbitraire de milliers de Palestinien-ne-s.
Faire la paix, c’est « réparer » le crime de 1948 comme l’exige l’appel palestinien au BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) de 2005 : 1) fin de l’occupation, de la colonisation, du blocus de Gaza, destruction du mur, libération des prisonniers, 2) égalité des droits, 3) droit au retour des réfugiés.

Pierre Stambul,
07 juillet 2014

 

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 14:09

                                                                      CERVEAU

 

source: Rouge Cerise

Lundi 7 juillet 2014

Tripatouillage électoral et conditionnement des esprits par les médias (médiatouillage) sont les 2 mamelles de la " démocratie " dans laquelle nous vivons et qui permet au capital de régner sans partage d'alternance en alternance.

 

Rouge Cerise reprend ici un article du site: Arrêt sur Images qui démonte un médiatouillage visant à gagner notre sympathie à Israël et à faire oublier l'horreur de ses crimes. A vous de juger...


 

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Trois adolescents israéliens, enlevés le 12 juin dernier près de Hebron, dans les territoires palestiniens, sont retrouvés le 30 juin, assassinés par leurs ravisseurs. Les Israéliens soupçonnent deux militants du Hamas. L'affaire fait peu de bruit dans la presse internationale, jusqu'à ce que leurs corps soient retrouvés. Les images des obsèques sont alors largement diffusées sur les chaines de télé mondiales. Le Monde consacre à l'affaire toute sa page 2. Dans un long article (non disponible en ligne), les victimes sont désignées neuf fois, de différentes manières : par leur nom et leur âge ("Eyal Yifrach, Naftali Frenkel, Gilad Shaer, âgés de 16 à 19 ans"), par leur profession ("les trois étudiants en yeshiva, école religieuse"), par leur qualité dans l'affaire ("les captifs"), ou encore par le hashtag de la campagne Twitter appelant à accélérer les recherches policières ("#bringbackourboys").

Au cours des opérations de recherche, nous apprend le même article,"420 Palestiniens ont été emprisonnés (...) et 2200 bâtiments ont été fouillés, au cours de cette opération durant laquelle l'armée israélienne a tué cinq Palestiniens, dont trois mineurs".

Relisez bien : "dont trois mineurs". Des "trois mineurs" palestiniens, qui ne sont mentionnés qu'une seule fois dans l'article, on ne nous dit rien, ni leurs identités, ni leur âge, ni leur état (étudiants ? Lycéens ? Autres ?), rien non plus de l'émotion éventuelle de leurs proches, de leurs parents, ni même si leurs morts ont été mentionnées sur Twitter. Leurs obsèques n'ont pas été retransmises sur les réseaux mondiaux. D'un côté, des "adolescents", avec tout ce que le mot charrie de personnel et d'affectif (posters, baskets, frères, soeurs, bande de copains, premiers émois, acné, etc). De l'autre, des "mineurs", sans âge précis, sans visage, sans famille.

Vous me direz que les "trois mineurs palestiniens" ne sont pas le sujet de l'article, consacré à l'enlèvement des trois Israéliens. La mort des "trois mineurs" n'est qu'une conséquence, un dommage collatéral. Mais un journal est toujours libre de délimiter comme il le souhaite le sujet d'un article. Vous m'objecterez (peut-être) qu'on ne saurait taxer la presse française, dans son ensemble, d'être outrageusement pro-israélienne. C'est vrai. Il arrive qu'un biais journalistique (la prime aux "faibles") vienne contrebalancer un autre biais (la prime à "ceux qui nous ressemblent", et les Israéliens ressemblent davantage aux journalistes et lecteurs occidentaux que les Palestiniens).

Vous m'objecterez peut-être enfin qu'il était difficile de recueillir des informations précises et personnalisées sur les familles des trois "mineurs" palestiniens. Là, je serai obligé de vous contredire. L'un d'entre eux s'appellait Mohammed Dudin, il était âgé de 15 ans. Il avait un père, une mère, des cousins, une maison en construction, et il se faisait de l'argent de poche en vendant des friandises, toutes choses parfaitement racontées, selon les meilleurs canons de la narration journalistique occidentale, dans cet article du journal israélien Haaretz, dont je vous recommande la lecture intégrale.

 

Daniel Schneidermann

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 14:03

 

                                                     solidarité internationaliste  

 

 

saad.jpgL'objecteur de conscience communiste Omar Sa'ad libéré de la prison militaire

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Six mois après avoir été condamné à sa première peine de prison pour avoir refusé de rejoindre l'armée israélienne, l'objecteur de conscience communiste Omar Sa'ad a été libéré de son service militaire mercredi dernier.



Sa'ad, violoniste de 18 ans originaire du village nordique de Maghar, a été condamné une première fois le 5 décembre 2013 dans la base d'incorporation de Tiberias. Depuis, il avait été condamné six fois encore, pour un total de 150 jours.



Sa'ad a affirmé une première fois son intention de refuser le service militaire à la fin de l'année 2012, lorsqu'il a envoyé une lettre ouverte au Premier ministre Benjamin Netanyahou où il déclarait son soutien à la lutte palestinienne contre l'occupation, ainsi que son opposition à l'enrôlement dans l'armée israélienne « et à toute autre armée pour des raisons de conscience et des motifs nationaux ».



Sa'ad n'a pas passé des moments faciles en prison. Début mai, il a été hospitalisé pour une infection du foie après s'être plaint auprès des gardiens de prison pendant trois jours d'affilée. Les gardiens de la prison 4 ont, parait-il, ignoré ses plaintes, pensant qu'il ne faisait que simuler ou exagérer.



Sa'ad a été ensuite transféré à la prison 6, où il a été décidé de le transférer dans une clinique médicale militaire avant qu'un docteur ne décide finalement qu'il devait être transféré dans la salle d'urgence. Sa'ad s'est finalement remis.



Un autre objecteur de conscience, l'activiste social de Beer-Sheva, Uriel Ferrera, un jeune orthodoxe né en Argentine, a été condamné à la prison militaire pour avoir refusé de rejoindre l'armée israélienne. Il est toujours en prison.



On l'a fait notamment se mettre debout, presque complètement nu, tandis que les gardiens se moquaient de lui. Qui plus est, les gardiens ont tourné sa foi en dérision et l'ont humilié pendant qu'il priait.



 

Plus tard, l'armée israélienne a empêché Ferrera de recevoir des lettres, e-mails et fax de soutien à son refus de servir. Il y a plus d'une semaine, on a empêché Ferrera de rencontrer son avocat car il « n'avait pas mis son chapeau en temps voulu »

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 13:18

                                                        a sncm deve campa

 

 

 

 

image

La grève par essence ça gêne ( pardon pour cette évidence) mais c’est le dernier moyen pour le salarié de se faire entendre. 

 
En général il y a un préavis  déposé (il a un mois et demi pour la SNCM). 
Normalement lorsque l’organisation syndicale pose son préavis des négociations doivent être engagées pour éviter la grève .
Logique non? 
 

Le préavis lui même est une demande de négociations . 
 

Alors ne nous trompons pas de cible . 

Pour que la grève cesse il faut que toutes les parties jouent leur rôle . Faire peser la responsabilité sur les seuls salariés menacés de perdre leur emploi est injuste. 
Et s’inscrit dans une logique libérale de plus en plus totalitaire. 

A ceux qui réclament une compagnie régionale :

comptez vous interdire le droit de grève à ses marins ? 
Ils n’auront pas droit au progrès social? 
A la liberazione suciale


A ceux qui ne cessent de faire l’éloge de la Corsica Ferries , 
Je leur demandent si ils ont bien mesuré les conséquences des appétits de cette compagnie OPAQUE ? Sont ils sûrs d’avoir les mêmes intérêts ? 
Pour finir , par les temps qui courent , sur fond de crise libérale qui étrangle les peuples ( surtout ceux du SUD) , ne devrions nous pas nous battre pour maintenir les emplois PARTOUT et rejeter tous les comportements de repli? 
C’est le fascisme qui nous guette
.

 

                                       Viviane BIANCARELLI

Conseiller Municipal d’opposition (PCF) à Porto-Vecchio.

Elue communiste à l’Assemblée de Corse.

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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 15:12

 

 

 

 

 

Lorsque les hommes sont opprimés, c'est une tragédie.
Lorsque les femmes sont opprimées, c'est une tradition."
Letty Cottin Pendogrin

Dessin ©Carali, in Psikopat

Photo : Lorsque les hommes sont opprimés, c'est une tragédie. Lorsque les femmes sont opprimées, c'est une tradition." Letty Cottin Pendogrin Dessin ©Carali, in Psikopat
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