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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 10:08

 

 

 

                  GMC ou la logique low cost antisociale.

Dans un encart publicitaire sur une demi-page de Corse Matin, le syndicat patronal des Grandes maisons corses (GMC) s’offusque aujourd’hui violemment de la grève à la SNCM. Les travailleurs, la compagnie sont mis en accusation trop de subventions, mauvaise gestion. Pour faire court : la compagnie doit être liquidée.


La mémoire sélective fait effet. Ces patrons de l’hôtellerie de luxe oublient que l’ouverture à la concurrence déloyale subventionnée au profit de Corsica Ferries et au détriment de la CMN et de la SNCM est en partie une des plus anciennes revendications du patronat insulaire.

Que la continuité territoriale soit ainsi « siphonnée » ne les gêne pas. Prés de 180 M€ ont été versés à Corsica Ferries pour priver la CMN et la SNCM de recettes et déséquilibrer la délégation de service public (DSP) jusqu’à mettre en difficulté ces deux compagnies qui en étaient attributaires. Aucune collectivité n’organise les DSP de la sorte mais cela ne perturbent pas ces patrons qui ont un sens aigu de l’intérêt général.

Ils préfèrent le low cost, le salarié détaché, le dumping fiscal et social. Et comme chacun sait, ils n’ont jamais demandé ni reçu d’aides publiques. Voila pourquoi, ils accusent « un syndicat », la CGT sans la nommer, « de prendre la Corse et les Corses en otage au seul profit de ses adhérents ».

Ce raccourci ignore volontairement les autres organisations syndicales CFE-CGC, SAMM, CFDT et FO représentatives des centaines de marins, sédentaires et officiers de la compagnie partie prenante du conflit. De la même façon il leur est plus confortable de rendre les syndicats de salariés responsables de l’état de délabrement de l’économie insulaire du chômage galopant, de la précarité et de la pauvreté.

Autrement dit l’emploi précaire et les bas salaires en Corse c’est la faute des syndicats de salariés, les détournements de TVA, de la taxe de transport, du franco de port, la cherté de la vie aussi.

Après quoi ils expliquent, sans rien démontrer, que l’enveloppe de Continuité territoriale, profite plus à Marseille qu’à la Corse. C’est tellement plus simple. Où est l’irresponsabilité du côté de ces patrons ou comme ils le disent des travailleurs qui refusent de perdre leur emploi en résistant à la logique low cost antisociale ?

Michel Stefani

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 09:51

 

 

 

 

                                                                           preneurs-d-otages-copie-1.jpg

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 09:32

                                                                            CERVEAU

 

 

Les corps des trois jeunes israéliens disparus depuis plusieurs jours en Cisjordanie occupée ont été retrouvés lundi soir près de la ville palestinienne d’Hébron. Les trois adolescents, Naftali Frenkel, 16 ans, Gilad Shaar, 16 ans, et Eyal Yifrach, 19 ans auraient été tués par balle. Leurs corps ont été retrouvés dans un champ, sous un tas de pierres, selon l'armée israélienne. Ce drame provoque, comme il se doit, émotion et condamnation. Il a entraîné une violente réaction de l’armée israélienne bloquant plusieurs villes comme Hébron, tuant sept jeunes palestiniens, emprisonnant 400 hommes, femmes et enfants au cours du plus important déploiement militaire depuis dix ans. A la disparition de jeunes israéliens a répondu une répression de masse. A l’annonce du meurtre de ces adolescents, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a affiché la volonté de « faire payer » le Hamas qu’il tient pour responsable. En fait, une nouvelle escalade se prépare contre le peuple palestinien.

Les trois jeunes étudiants, a déclaré Benyamin Nétanyahou « ont été enlevés et assassinés de sang-froid par des bêtes» tandis que son ministre de l’économie, Naftali Bennett ajoutait « Il ne peut y avoir de pardon pour les tueurs d'enfants et ceux qui les ont envoyés. Maintenant il est temps d'agir. » Le Hamas met en doute la « version israélienne » de l'enlèvement, sans nier catégoriquement son implication, il a prévenu Israël que « si les occupants se lancent dans une escalade ou une guerre, ils ouvriront sur eux les portes de l'enfer ». L'Autorité palestinienne soutient quant à elle que la disparition s'est produite dans une zone sous contrôle israélien et que « le gouvernement ne peut blâmer les Palestiniens pour des questions de sécurité » sur cette partie du territoire.

Dès lundi soir, le président américain, Barack Obama, a condamné « cet acte de terrorisme insensé commis contre de jeunes innocents ». De son côté, François Hollande qualifiait l'évènement de « lâche assassinat ». On remarquera que les mêmes et la plupart des dirigeants occidentaux ont gardé le silence ces derniers jours après les ratonnades en Cisjordanie occupée. Dans ces conditions, il n’est pas exagéré de se poser LA question : la vie d’une jeune palestinien ne vaudrait-elle pas celle d’un jeune israélien ?

José Fort

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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 14:36

                                                                     CERVEAU

 

 

“Annuler la totalité de la dette jugée illégitime”

29 juin par Patrick Saurin

Entretien. Un groupe de travail du Collectif pour un Audit citoyen de la dette publique a publié en mai un rapport |1| qui vise à répondre à une série de questions essentielles  : d’où vient la dette  ? A-t-elle été contractée dans l’intérêt général, ou bien au bénéfice de minorités déjà privilégiées  ? Qui détient ses titres  ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu’en appauvrissant les populations  ? Nous avons interrogé Patrick Saurin, porte-parole de Sud-BPCE et membre du CADTM (comité pour l’annulation de la dette du Tiers monde) qui a participé au groupe de travail.

«  Depuis plus de 30 ans, nous vivons au-dessus de nos moyens  » a déclaré Manuel Valls le 16 avril dernier. Votre rapport met en cause le discours dominant selon lequel la dette viendrait de dépenses trop élevées de l’État. Peux-tu préciser ce point  ?
Le discours de Manuel Valls est le même que celui tenu par ses prédécesseurs sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Or il s’agit d’un pur mensonge. En effet, en tendance, de 1978 à 2012, les dépenses ont diminué de 2 points de PIB (et de 3,5 points hors intérêts de la dette), alors que dans le même temps, les recettes ont chuté de 5,5 points de PIB. Les Français ne vivent donc pas au-dessus de leurs moyens  : en vérité, l’essentiel du problème provient d’une baisse des recettes fiscales et d’intérêts trop élevés versés aux banques.

Vous mettez l’accent sur deux facteurs dans la hausse de la dette de l’État  : les baisses d’impôt et les taux d’intérêt. Peux-tu nous donner des ordres de grandeur  ?
Selon nos estimations qui ne forcent pas le trait, ces trente dernières années, le manque à gagner du fait des cadeaux fiscaux (qui ont pour l’essentiel bénéficié aux grandes entreprises et aux ménages aisés) représente 488 milliards d’euros. Quant au surcoût de dépenses provenant des taux d’intérêt élevés payés aux banques sur les titres de la dette, on a chiffré à 589 milliards d’euros le total des intérêts excédant un taux d’intérêt réel de 2 %, un taux moyen auquel l’État aurait dû se financer sur la période.

Pour les collectivités locales, deux autres facteurs interviennent  : les transferts de charge de l’État et les prêts toxiques  ?
Effectivement, les collectivités subissent de la part du gouvernement une double peine. Tout d’abord, la décentralisation a conduit à un transfert de charges de l’État vers les collectivités sans que cela donne lieu à un transfert de recettes correspondantes. Ainsi, une diminution des dotations de 11 milliards d’euros est prévue entre 2013 et 2017 en application du Pacte de stabilité |2|.
Ensuite, les collectivités risquent de devoir prendre en charge un surcoût de l’ordre de 15 milliards d’euros au titre des emprunts toxiques. En effet, le gouvernement est en train de faire voter par le Parlement un projet de loi scandaleux dont l’objet est de faire supporter par les collectivités et les contribuables les conséquences de la spéculation des banques |3|. De quoi s’agit-il  ? Début 2013, l’État a créé la Société de financement local (SFIL), une structure à 100 % publique chargée de reprendre l’encours des prêts aux collectivités de la banque Dexia en faillite, dont 8,5 milliards de prêts toxiques. Or depuis quelques mois, plusieurs décisions de tribunaux ont condamné les banques assignées par les collectivités, en particulier sur le motif d’un taux effectif global (TEG) absent ou erroné dans les contrats. Pour contourner cette jurisprudence qui s’impose à la SFIL comme aux banques, le gouvernement a conçu un projet de loi scélérat visant à valider rétroactivement les contrats d’emprunt illégaux. Voté en procédure accélérée au Sénat le 13 mai dernier par le PS et EELV, ce texte va être prochainement présenté devant l’Assemblée nationale.

Vous évaluez à 59 % du total la partie illégitime de la dette. Quels sont les critères que vous utilisez  ?
Nous avons calculé que, si au cours des trente dernières années, l’État avait maintenu constante la part de ses recettes dans le PIB au lieu de s’appauvrir du fait de cadeaux fiscaux injustifiés, et s’il s’était financé à un taux raisonnable au lieu d’engraisser les banques privées, il aurait disposé de 1077 milliards d’euros supplémentaires (les 488 et 589 milliards d’euros cités précédemment), un montant qui représente 59 % de sa dette publique actuelle.

Six ans après 2008, aucune vraie réforme bancaire n’a eu lieu et la dette continue d’être payée. Qu’est-ce que vous préconisez dans le rapport  ?
La pseudo-réforme de Moscovici a concerné entre 0,4 % et 0,7 % des activités des banques aux dires des banquiers, c’est dire sa portée dérisoire. Le rapport préconise l’annulation de tout ou partie de la dette illégitime combinée à la mise en place d’un impôt exceptionnel progressif sur les 10 % les plus riches. On propose également d’obliger les banques à souscrire un quota de titres de la dette publique.

À ton avis, quelles sont les mesures immédiates que devrait prendre un vrai gouvernement de gauche par rapport à la dette publique et à la finance  ?
De mon point de vue, les mesures immédiates doivent aller à l’essentiel et tirer les conséquences de la situation révélée par l’audit. Tout d’abord, il faut annuler la totalité de la dette jugée illégitime, naturellement en prenant soin de veiller à la protection des petits porteurs et des structures publiques le cas échéant.
Ensuite, il faut socialiser l’intégralité du système bancaire en créant un véritable service public bancaire. À la différence d’une nationalisation, la socialisation place les banques sous contrôle citoyen avec un partage de décision entre les dirigeants, les élus locaux ainsi que les représentants des salariés, des clients, des associations et des instances bancaires nationales et régionales.
Cette question est à mes yeux le cœur du problème. Dans un article du Guardian le 9 juin dernier |4|, commentant notre rapport d’audit, Razmig Keucheyan ne dit pas autre chose lorsqu’il écrit au sujet de notre proposition de socialisation du secteur bancaire  : «  Cela, bien sûr, est la partie la plus difficile, là où des éléments de socialisme sont introduits en plein cœur du système.  » Comme le préconise Sud BPCE, mon syndicat, cette socialisation doit concerner non seulement les banques de détail mais également les banques d’affaires. Ce sont ces grandes banques, les banques de financement et d’investissement (BFI), qui sont pour l’essentiel à l’origine de la crise de 2007-2008 du fait des produits spéculatifs qu’elles ont conçus et commercialisés pour en tirer tous les profits avant de laisser les États et les contribuables en supporter les pertes colossales. Celui qui douterait du bien-fondé et de la nécessité de socialiser ces banques d’affaires n’a qu’à ouvrir son journal et consulter la rubrique «  Fraudes, scandales et faits divers  » pour s’en convaincre.
Aujourd’hui, l’urgence est la transition écologique qui doit être au cœur de notre projet politique et mobiliser l’essentiel de nos moyens financiers. Or, seules de grandes banques socialisées qui n’ont pas le profit et la spéculation comme alpha et oméga peuvent mener à bien un tel projet, pas des banques privées détenues par des actionnaires véreux, des marchands d’armes ou des sociétés comme Total ou Monsanto qui mettent à sac la planète et affament les peuples.

Propos recueillis par Henri Wilno.

Notes

|1| Pour lire le rapport  : http  ://www.audit-citoyen.org/ ?p=6291

|2| En cumulé, en intégrant toutes les réductions, «  la perte de recettes pour les collectivités sur 2014-2017 atteint 27 milliards d’euros  » selon Alain Guenguant (Alain Guengant, «  Les collectivités locales vont perdre 27 milliards d’euros de recettes d’ici à 2017  », La Gazette des communes, des départements, des régions, n°21/2223, 26 mai 2014, p. 13).

|3| Il s’agit d’une deuxième tentative du gouvernement, la première ayant été censurée par le Conseil constitutionnel le 29 décembre 2013.

|4| http://www.theguardian.com/commentisfree/2014/jun/09/french-public-debt-audit-illegitimate-working-class-internationalim

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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 13:27

 

                                                                                    ARGENT PATRONAL

 

                                                                                             HUMA.fr

      Le Medef et ses acolytes lancent leur offensive

conférence sociale

Clotilde Mathieu

Lundi, 30 Juin, 2014

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En signant hier dans le JDD une tribune réunissant huit organisations, les chefs d’entreprise 
font monter les enchères à quelques jours du rendez-vous des 7 et 8 juillet.

       Les patrons font leur entrée en scène, à une semaine de l’ouverture de la conférence sociale.     

        Hier, sous forme d’un appel lancé à François Hollande et Manuel Valls, le Medef, la CGPME, l’UPA (artisanat), la FNSEA (agriculteurs), l’Unapl (professions libérales), l’Afep (grandes entreprises), Croissance Plus (entreprises à forte croissance) et l’Asmep-ETI (entreprises de taille intermédiaire) ont poussé un cri d’orfraie, estimant que les discours qui avaient « redonné espoir aux entrepreneurs et entreprises » ne sont pas suivis d’actes concrets.

Un front commun alors que le « dispositif d’ensemble » (CICE et pacte de responsabilité) « représentera sur trois ans un montant total de 41 milliards d’euros », a rappelé hier Roger-Gérard Schwartzenberg, président du groupe radical de l’Assemblée ­nationale, et ce, sans aucune contrepartie.

«Retravailler» les textes 
sur la pénibilité

Les critiques à gauche qui ont éclaté la semaine dernière à l’Assemblée nationale autour du projet de loi budgétaire rectificatif actant la mise en place du pacte de responsabilité et de la politique de l’offre engagée par François Hollande (voir notre édition du 27 juin) ont sans doute stimulé l’offensive idéologique du patronat. Même si ces derniers préfèrent évoquer les mauvais résultats économiques (chômage, croissance) pour justifier cette initiative et pousser plus loin leurs exigences. Outre le pacte de responsabilité, les huit ­organisations patronales somment ainsi le gouvernement de «retravailler» les textes sur la pénibilité et d’«ajuster» les dispositions sur le temps de travail, dont la durée minimale doit passer à 24 heures par semaine le 1er juillet. Les deux seules véritables avancées qui avaient été obtenues par les syndicats signataires. « À chaque fois qu’il y a quelque chose de sécurisant (pour les salariés), ils ­essayent de le mettre à bas en passant par le gouvernement», a dû reconnaître Philippe Louis, le président de la CFTC. Mais la boulimie patronale n’a pas de ­limites. C’est donc sans retenue que les chefs d’entreprise signataires ­demandent un « moratoire » sur « tout texte législatif et administratif qui viendrait complexifier notre ­réglementation, mettre des contraintes ou renforcer les contrôles et les sanctions sur les entreprises et les entrepreneurs ». Et d’exiger des « réformes structurelles », sans ­
«tabous» ni «dogmes», pour baisser la dépense publique.

Le dialogue social cher à 
la CFTC a du plomb dans l’aile

En fin de semaine dernière, la CGPME avait déjà lancé les hostilités en agitant la menace d’un boycott de la conférence sociale. «Il est maintenant temps de s’interroger sérieusement sur l’intérêt pour les organisations patronales représentatives de participer ou non à la prochaine conférence sociale», avait lancé l’organisation patronale, le lendemain de la publication des arbitrages du gouvernement sur le compte pénibilité. Un avertissement repris vendredi par le Medef via Twitter : «Y a-t-il un quelconque intérêt à participer à la conférence sociale ? C’est une vraie question…»

Le dialogue social cher au secrétaire de la CFDT, Laurent Berger, a donc du plomb dans l’aile. «Là, visiblement, le patronat pense qu’on ne peut rien faire ensemble» puisqu’il «demande au gouvernement d’agir sans passer par le dialogue social», a admis, hier, le président de la CFTC. «Ça promet une conférence sociale rock’n’roll, s’est amusé le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly. On a le sentiment parfois que les organisations patronales se prennent pour le gouvernement.»

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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 13:14

                                                                       MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 12:53

 

CHRONIQUES DU FASCISME ORDINAIRE       

                                                                                                                  Maréchal, nous voila!

petain

 

 

 

La stupide "suppression de la double nationalité" de Marine Le Pen

 

Marine Le Pen veut retirer la nationalité française en raison de l’origine pour des supporters français qui soutiennent l’équipe algérienne de football. Cette mesure peut-elle être envisagée sur le plan légal et juridique ? Est-elle conforme à l’esprit républicain ?

La proposition de Marine Le Pen, constitue-t-elle une faute politique ?

Marine Le Pen réclamre la suppression de la double nationalité  
Marine Le Pen réclamre la suppression de la double nationalité

Interrogée, ce dimanche 29 juin 2014, sur Europe 1, la présidente du FN a trouvé «extrêmement choquants les incidents dans l’Hexagone consécutifs à la qualification de l’Algérie pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde de football».

Marine Le Pen a, donc, demandé la suppression de la double nationalité en France, jugeant que les incidents après la qualification de l’Algérie pour les 8ème de finale du Mondial jeudi 26 juin 2014 soir prouvaient l’échec de l’immigration et de l’assimilation. «Il faut maintenant mettre fin à la double nationalité» et «arrêter l’immigration». 

Cette déclaration de Marine Le Pen sur la suppression de la double nationalité nous rappelle le tristement célèbre discours de Grenoble sur la déchéance de nationalité, du 30 juillet 2010, de l’ancien président français Nicolas Sarkozy. 

Marine Le Pen oublie, en même temps, que le principe d'égalité en droits et devoirs est devenu la règle fondamentale dans les rapports entre les individus depuis la libération de la France de l’Allemagne nazie. 

Avec la catégorisation des Français, ceux qui sont à part entière et les autres de classe inférieure et qui sont pour elle des mauvais Français, Marine Le Pen méconnait les principes de la constitution sur la déchéance de la nationalité française.

La déchéance de la nationalité française :

La Constitution française est très claire sur le principe d’égalité. Si Marine Le Pen voulait vraiment mettre en œuvre ce projet, elle devrait d’abord commencer par remettre en cause le principe de l'égalité de tous les Français devant la loi, sans aucune distinction de leur origine et prévoir, si elle disposait des moyens légitimes, un référendum pour modifier l’article 1 de la Constitution qui stipule que : «la France assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine». 

La déchéance de la nationalité est déjà prévue dans l'article 25 du Code civil, pour certains motifs précis et d'une extrême gravité, notamment atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, terrorisme, ou pour avoir commis, «au profit d'un État étranger, des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciables aux intérêts de la France». 

Marine Le Pen veut faire des discriminations contre les Français au regard de mêmes infractions, selon l'origine de la personne, selon les modalités d'acquisition de la nationalité française. Cette mesure est contraire à l'esprit républicain et constitue une faute politique, parce que le cœur du problème, c'est le sentiment de certains de ces Français, que Marine Le Pen appelle d'origine étrangère ou algérienne, de demeurer malgré leur carte d'identité des étrangers de la nation. 

Nous retrouvons dans le discours de Marine Le Pen tous les ingrédients de l’idéologie de l’extrême droite. Cela nous rappelle d’ailleurs pour beaucoup les périodes noires du fascisme. Cette personnalité politique est, aujourd'hui, bien placée pour passer le second tour des élections présidentielles de 2017. Le peuple français saura-t-il relever le défi pour éviter l’affront national aux prochaines élections présidentielles ? 

Fayçal Megherbi, avocat au Barreau de Paris

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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 07:28

 

                                                                                MARE NOSTRUM-copie-1

     

20 raids israéliens sur la bande de Gaza ce dimanche 29 juin 2014

                                                        source:Zyad Medoukh

                                                                                    gaza-sous-ls-bombardements.jpg

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 16:08

 

 

 

Des animaux, deux milliards d’années avant les dinosaures

dimanche 29 juin 2014, par La Rédaction

(Macrofossile de type lobé avec une structure périphérique radiale.)

**

Le géologue Abderrazak El Albani (1) a découvert en 2008 au Gabon les plus vieux fossiles d’organismes pluricellulaires jamais observés. Grâce aux travaux menés depuis, dont les résultats viennent d’être publiés dans « PLoS One », on en sait plus sur les premières formes de vie complexe qui ont peuplé notre planète.

La publication de votre découverte à la une de Nature en 2010, qui reculait de 1,5 milliard d’années le curseur de l’apparition de la vie complexe sur Terre, a fait l’effet d’une bombe…
Pour ne rien vous cacher, certains collègues de la communauté scientifique ont eu du mal à admettre que des macrofossiles aussi anciens puissent exister ! Jusque-là, les plus vieux organismes pluricellulaires connus remontaient à 600 millions d’années : ils ont été trouvés à Ediacara, en Australie. Il était communément admis qu’avant cette date la vie sur Terre se résumait à une « simple » vie microbienne : bactéries, algues unicellulaires… Trouver de la vie complexe et organisée de 2,1 milliards d’années, soit 1,5 milliard d’années plus tôt, bouleverse tout le calendrier de l’apparition de la vie sur Terre. Le plus incroyable, c’est que les fossiles extraits des sédiments argileux de Franceville sont dans un état de conservation exceptionnel. Pour chaque spécimen, nous disposons de l’empreinte, de la contre-empreinte, ainsi que du spécimen fossilisé pris en sandwich entre les deux. Pour comparaison, à Ediacara, les traces retrouvées sont des empreintes laissées dans la roche…

Que nous disent ces fossiles de la vie dans le bassin de Franceville il y a 2,1 milliards d’années ?
Au total, nous avons mis au jour environ 450 fossiles… Mais il en reste encore dans ces sédiments argileux, car ce site est vraiment exceptionnel ! Après nous être assurés de leur origine organique, nous avons passé tous les fossiles au microtomographe à rayons X – un appareil semblable à un scanner médical – afin d’en déterminer la morphologie mais aussi la structure interne. Les clichés en 3D révèlent des organismes de texture médusaire, molle et gélatineuse. Le plus petit fait environ 2 centimètres, et le plus grand, 17 centimètres… Ces spécimens vivaient vraisemblablement en colonies au fond de la mer, à 30 ou 40 mètres de profondeur, dans un écosystème révélant ainsi une biodiversité représentée par des macro- et des micro-organismes : en effet, nous avons aussi retrouvé des micro-organismes de 50 microns, invisibles à l’œil nu, « des algues marines », dans les roches sédimentaires. Les formes observées sont très caractéristiques. Dans l’article que nous publions dans Plos One ces jours-ci, nous décrivons plusieurs morphotypes différents : circulaires, allongés, lobés…

Sait-on pourquoi la vie complexe est apparue il y a 2,1 milliards d’années ?
L’émergence de cette biodiversité suit la première augmentation d’oxygène dans l’atmosphère terrestre, il y a environ 2,3 milliards d’années. Un scénario identique s’est reproduit juste avant la parution des formes de la vie édiacariennes, il y a 600 millions d’années en Australie. À la différence du deuxième pic d’oxygène qui s’est prolongé jusqu’à nos jours, la première grande oxydation n’a duré que de 200 à 300 millions d’années et s’est estompée il y a environ 2 milliards d’années : le taux d’oxygène s’est brutalement effondré plongeant la Terre dans une relative anoxie pendant environ 1 milliard d’années (entre 2 milliards et 900 millions d’années), ce qui a probablement entraîné l’extinction du biota francevillien et le retour à une vie exclusivement microbienne.

Comment les traces d’un tel écosystème ont-elles pu parvenir jusqu’à nous ?
La conservation exceptionnelle des fossiles est due à deux facteurs. Le premier, c’est un processus de fossilisation extrêmement rapide par phénomène de pyritisation des individus, du fait de la présence de bactéries dans le milieu : grâce à ce phénomène, la matière organique a été transformée en matière minérale, la pyrite, et a été piégée dans les sédiments argileux. Le deuxième tient à l’incroyable stabilité du bassin de Franceville. C’est rare, car la plupart des roches de cet âge sont déformées, compressées, transformées par la tectonique…

Peut-on imaginer trouver des fossiles d’organismes pluricellulaires aussi anciens ailleurs sur la planète ?
Quelques rares endroits en Afrique du Sud et en Australie possèdent des affleurements de cette qualité… Y retrouvera-t-on un jour des fossiles ? À l’heure où nous nous parlons, il est impossible de savoir si le biota gabonais est un phénomène unique ou si la vie a éclos ailleurs sur la planète. Une chose semble sûre, en revanche : des organismes aussi complexes et aussi organisés ne sont pas apparus subitement, ils avaient déjà évolué… L’espoir est réel de trouver des « ancêtres » à ces formes de vie.

(25-06-2014 - par Laure Cailloce, Cnrs)

(1) Professeur à l’université de Poitiers et chercheur à l’Institut de chimie des milieux et matériaux de Poitiers (CNRS/Univ. de Poitiers).

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 12:24

 

 

 

Taraf de Haïdouks est un ensemble musical de Roms de Roumanie, originaire de Clejani, au sud de Bucarest.

Ils sont connus dans leur pays d’origine sous le nom de Taraful Haiducilor, qui veut dire à peu près bande de brigands, mais taraf est aussi le nom traditionnel des groupes de lăutaris (musiciens tziganes roumains). Haïduc vient du mot turc haydut : "hors-la-loi", mais en roumain, ce mot a une connotation historique, comme « insurgé » en français. Le nom du groupe est connu internationalement sous sa forme francisée sans construction génitive « Taraf de Haïdouks  ».

 

 

En 2008, Manuel Carlos Valls Galfetti, né espagnol et devenu français, dénonçait de la part des autorités israéliennes à l'encontre des populations palestiniennes "l'absence de dialogue, l'humiliation des événements qui ne vont pas dans le sens de la paix, l'accumulation de victimes..."

En 2013, Manuel Carlos Valls Galfetti, né espagnol et devenu français, déclare que les Roms "ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation", et qu'ils "ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie".

En 2014, un adolescent "rom" supposé être un cambrioleur est lynché par un groupe de 12 à 20 personnes qui le laissent pour mort dans un chariot de supermarché. Le maire de la commune Michel Fourcade, violant la présomption d'innocence, foulant au pied les valeurs de son parti "socialiste", ne trouve rien de mieux que de faire savoir à la presse que cet ado était connu des services de police pour de nombreux vols.

En 2014, le préfet des Bouches-du-Rhône (13) - représentant direct du Premier ministre et de chaque ministre dans le département - ordonne la destruction du bidonville de La Parette dans le 11e arrondissement de Marseille.

En 2014, Manuel Carlos Valls Galfetti, né espagnol et devenu français, expulse 400 hommes, femmes et enfants originaires de Roumanie et de Bulgarie, pays membres de l'Union européenne depuis 2007, d'un bidonville marseillais.

Descendants d'esclaves victimes d'agressions

Je tiens à rappeler que ces hommes, femmes et enfants sont victimes, dans leurs pays "d'origine", d'un écrémage ethnique silencieux. Exclus de la santé, de l'emploi, du logement et de l'éducation, ils souffrent, ils sont seuls. Ces descendants d'esclaves - 500 ans d'esclavage juridiquement codifié en Moldavie et Valachie - sont victimes d'agressions, de stérilisations forcées, de pogroms, de pressions de la part de milices d'extrême droite (le FN serait à gauche sur l'échiquier politique roumain ou hongrois) et d'une stigmatisation de la part des autorités roumaines et bulgares (refusant d'utiliser les fonds structurels européens destinés à aider cette population).

Louis de Gouyon Matignon

  Président de de l'association Défense de la culture tsigane.

 

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