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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 10:01

 

 

 

La vie du Parti    PCF-OUTILS.jpg

 

 

 

Conseil national du PCF des 8 et 9 avril 2011

 

Intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris, secrétaire de notre section

 

 

manu-96ppp.gif Ma candidature est une décision collective de responsables d’organisation du Parti de tout le pays.

Après réflexion, nous avons considéré qu’elle sera le moyen de sortir de la fausse alternative dans laquelle on enferme les communistes: pile le Front de gauche, face le Front de gauche.

Et le « Front de gauche », comme Pierre Laurent a été obligé de le dévoiler à l’instant, ce sera Jean-Luc Mélenchon pour les présidentielles.

 

Quand j’entends parler ici d’innovations démocratiques, de formes inédites de « démocratie participative », avec le Front de gauche, j’aurais presque envie de rire.

A ceux qui luttent aux travailleurs, le « Front de gauche » donne le spectacle de « primaires » comme au PS et maintenant il nous conduit à un  marchandage des circonscriptions législatives entre ses courants. Quel progrès démocratique !

 

Le Front de gauche n’amène pas davantage de démocratie au sein du PCF, bien au contraire. Tout est décidé d’avance, ailleurs et « en haut ».

 

Je rappelle, et continuerai à le faire, que jamais les communistes n’ont pu se prononcer sur la stratégie du Front de gauche.

Sa création avec Mélenchon a été décidée en parallèle du 34ème congrès, sans que les communistes se prononcent. De même, le principe de candidatures communes pour 2012 a été acté lors d’un congrès « extraordinaire », non statutaire, sans que les communistes ne puissent non plus s’exprimer souverainement. 

Le congrès ordinaire prévu en juin 2011 a été annulé. Du coup, le choix des candidatures se fait sans que les communistes aient défini leur stratégie.

Le « programme partagé » tombe d’en haut, élaboré par des « experts », dans le but affiché d’être acceptable par toute la gauche, sans que nous n’ayons notre propre programme communiste à « partager ».

Aujourd’hui, notre réunion du Conseil national a lieu alors que l’accord avec les partenaires du Front est déjà signé depuis trois jours…

 

La finalité de cette suite de coups de force doit bien apparaître aux yeux des communistes et de tous ceux pour qui le PCF représente un outil important dans la lutte. Avec le Front de gauche à nouveau, au moyen de Mélenchon, la direction du Parti revient à la charge pour imposer la « métamorphose » du PCF que les communistes ont massivement refusée en 2007 et en 2008.

 

Face à ce scénario, il est décisif que les communistes s’expriment sur les questions stratégiques de fond qu’esquive le jeu interne au Front de gauche entre Mélenchon et André Chassaigne, qu’ils s’expriment sur le rôle que le PCF peut et doit jouer dans la situation politique. C’est ce que nous voulons rendre possible avec ma candidature. 

 

En deux mots, le contexte politique est marqué par le discrédit de la politique au service du capital, du capitalisme lui-même, par le développement de luttes dans des secteurs de plus en plus divers, mais aussi par une absence de perspective d’alternative institutionnelle.

C’est encore ce que les cantonales viennent de montrer par l’abstention massive.

Deux autres réflexions rapides à propos des cantonales :

- Le système a recours au FN pour dévoyer la colère populaire. Nous devons le prendre très au sérieux, évidemment, ne tolérer aucun glissement individuel vers le discours de l’UMP sur l’immigration et la sécurité, ne pas laisser au FN l’opposition artificielle au consensus droite/PS notamment sur l’UE.

- La méthode Coué ne devrait pas avoir de place ici. Le résultat des cantonales montre l’ancrage du PCF (l’insignifiance du PG…) mais le Front de gauche est en recul de 300.000 voix sur 2008 et même de 120.000 voix sur 2004 par rapport au PCF, alors que l’extrême-gauche ne présentait pas de candidats.

Pour les communistes, les élections sont une occasion de relayer la stratégie du Parti dans les luttes. On le voit, dans la démarche électoraliste du Front de gauche, c’est le contraire, elles sont le moyen d’imposer au Parti une stratégie institutionnelle.    

 

Nous mettons en avant et soumettons au débat trois axes stratégiques.

 

1°- Pour nous, la perspective ouverte par la situation politique, l’objectif de battre Sarkozy, ne doivent pas nous amener à une nouvelle « gauche plurielle ».

L’image de Pierre Laurent sur la péniche aux côtés de Aubry et Duflot a été un symbole désastreux.

Le programme rendu public par le PS n’est pas « timide » : il va dans le mauvais sens, par exemple avec le projet de fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu qui menace tout le financement solidaire de la Sécurité sociale par la cotisation sociale. Soyons clairs dès à présent : excluons toute participation à un gouvernement PS !

 

2°- L’ampleur du consensus PS/droite se manifeste (il ne peut pas être masqué) dès qu’il s’agit de l’UE. L’offensive idéologique est massive à « gauche » pour faire rentrer ceux qui luttent dans le leurre réformiste de « l’Europe sociale ». Le PCF doit y résister au lieu de s’associer au Maastrichien Mélenchon ou de suivre la Confédération européenne des syndicats, fer de lance du Traité de Lisbonne.

Le PCF doit redevenir le Parti qui rejette radicalement l’UE du capital, ses traités et directives, leur application, dans la suite de l’expression majoritaire de notre peuple contre le TCE en 2005.

Sur l’euro, comment pouvons-nous combattre le « Pacte pour l’euro » sans remettre en cause l’euro lui-même ? L’euro est le moyen pour imposer le Pacte, l’austérité aux peuples. Dans les années 90, dans nos campagnes contre les traités de Maastricht et d’Amsterdam, nous avions développé une excellente proposition, que je me souviens avoir défendue ardemment, celle de la monnaie commune de coopération. Elle est toujours d’actualité et pourrait porter une grande campagne aujourd’hui pour la sortie de l’euro.

 

3°- Dans la période actuelle, nous avons besoin d’une candidature clairement présentée par le PCF.

Pour rassembler sur perspective de rupture partant des luttes.

La question du rassemblement est centrale mais quel rassemblement ?

Le Front de gauche porte une démarche politicienne et électoraliste, entièrement rivée vers l’enjeu institutionnel, tournée vers la « gauche » social-démocrate.

Cette alliance étriquée d’organisations est tout le contraire du rassemblement que doit porter le PCF en 2011 comme en 2012. Les travailleurs, le pays ont besoin que nous mettions en avant des positions de rupture immédiate avec la politique du capital, s’appuyant sur le mouvement populaire et les luttes, dans une perspective anti-capitaliste, qui, pour nous, est le socialisme. Rassembler sur ces bases, c’est la raison d’être de notre Parti.

- Pour arrêter le processus d’effacement du Parti.

La poursuite de l’effacement du PCF dans le cadre de la recomposition politique prévue avec le Front de gauche est inacceptable. Elle est indéniable. L’accord signé du Front de gauche institue un Conseil national du Front de gauche, doté d’un président, des collectifs locaux du Front de gauche, supplantant les organes du PCF, etc.

Pour nous, le renforcement du PCF, comme parti de classe et de masse, est une priorité. Elle s’oppose à la poursuite du Front de gauche qui est l’instrument de la « métamorphose » du PCF que refusent les communistes.

 

Je finis par ce qui devrait être au centre des réflexions de notre CN : notre action nationale dans les luttes actuelles. Pourquoi ne pas lancer de grandes campagnes pour le SMIC à 1600 euros net et le rétablissement d’une échelle mobile des salaires, contre les augmentations des tarifs de l’énergie, la renationalisation intégrale de GDF et d’EDF, le rétablissement des monopoles publics, pour l’arrêt des guerres françaises en Libye (n’en déplaise à Mélenchon), en Afghanistan, pour la sortie de l’OTAN.

 

Le rassemblement des travailleurs dans la lutte des classes se joue en 2011 avant 2012.

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 09:54

 

                                                             lvres en ligne 1027

 

 

 

On ne présente pas Gérard Le Puill aux lecteurs de la Terre, de l’Humanité ou de l’Humanité Dimanche : ils ont connaissent son expertise des enjeux agricoles et alimentaires. Ils ne seront pas surpris que la sortie de son nouveau livre, Bientôt nous aurons faim, fasse ici l’objet d’une mise en valeur particulière.

L’ouvrage le mérite amplement. Son précédent livre (Planète alimentaire, l’agriculture française face au chaos mondial) nous plongeait au cœur des bouleversements induits dans nos modes de production et de vie par la « vague libérale ». Dans sa première partie, Bientôt nous aurons faim approfondit quelques éléments du diagnostic posé voilà deux ans. Au fil des (nombreuses) rencontres de terrain qui nourrissent sa réflexion, Gérard Le Puill trace ainsi un paysage agricole européen où des politiques irresponsables finissent par mettre en cause, comme l’indique le titre, la capacité de l’humanité toute entière à se nourrir, y compris dans les pays dits « riches ».

Mais Gérard Le Puill n’est pas un prophète de l’apocalypse. Des solutions existent, des possibilités doivent être explorées. La deuxième partie du livre les développe avec une force de conviction qui, là aussi, s’ancre dans le réel. Elles passent par le développement d’une agriculture « écologiquement intensive » qui s’appuie sur une volonté politique : produire par et pour les hommes, non pour les marchés.

Que la préface soit signée de Patrick Le Hyaric et la postface de Mickaël Poillion est à cet égard lourd de sens. Tous deux ont en commun, l’un au Parlement européen et l’autre à la direction des Jeunes agriculteurs, la volonté de faire entendre une voix différente, une autre voie pour l’agriculture : la seule qui n’insulte pas l’avenir de la planète et de ses enfants.

  2O E.

 

                              site: L'humanité

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 09:48
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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 09:43
Lundi 18 avril 2011  

A quelques semaines de la conclusion des Assises du foncier et du logement, les travaux en ateliers comme le séminaire du 2 avril à Corté ont montré l’urgente nécessité d’engager une politique nouvelle et ont permis de dégager des pistes d’actions, qui permettraient d’enrayer la spéculation foncière et immobilière et ainsi garantir à chacun, le droit de se loger décemment. La maitrise du foncier doit être avant tout au service d’un projet de développement économique et social. Le constat accablant qui peut être dressé au regard de la situation découle des choix déclinés ces 25 dernières années à travers le modèle de développement du tout tourisme puis du tourisme de luxe. Les données statistiques, alarmantes s’agissant de la pauvreté et de la précarité, impliquent par conséquent de démonter les mécanismes qui sont à l’origine de la double fracture sociale et territoriale.

Rien n’est plus urgent, en effet, que s’attaquer véritablement aux inégalités sociales qui ont été creusées notamment par la zone franche et le détournement des réfactions de TVA destinées initialement aux consommateurs. En 20 ans le nombre de contributeurs à l’ISF a été multiplié par cinq. L’écart de revenu entre les ménages les plus pauvres et les plus riches a atteint les 7,5 points. Ainsi, la faiblesse des revenus des ménages, les salaires sont les plus bas du pays, rend 80 % d’entre eux éligibles à un logement social. Pour autant, la pénurie de logements sociaux laisse 8 000 demandes insatisfaites en aggravant le sentiment de frustration et d’injustice alors que par ailleurs certaines communes recensent 50 % de résidences inoccupées à l’année parce que destinées à la location estivale.

De même, on ne peut se satisfaire de voir les dotations de l’Etat repartir sans être consommées et des bailleurs sociaux privés continuer à percevoir des aides au logement et à la rénovation, bénéficier de garanties d’emprunt, sans se montrer à la hauteur de leurs engagements contractuels. La question on le voit n’est pas de résumer une nouvelle politique de l’habitat à la seule problématique du logement social mais de faire en sorte que la vie de ceux qui en sont écartés change. En ces termes, la priorité que nous donnons aux plus démunis et aux couches moyennes n’est que justice sachant que les riches ne sont pas confrontés à l’impossibilité de se loger, de travailler, de se soigner, de s’habiller ou de se nourrir.

Rendre du pouvoir d’achat, permettre l’accès au logement, faire reculer le chômage et la précarité sont les axes autour desquels l’action de la CTC, dans les limites de ses compétences, doit s’articuler en relation avec celle de l’Etat ce qui requière à tout le moins son engagement plutôt que le contraire. Ce choix politique implique de maîtriser le foncier et impose de travailler également de manière concertée et cohérente avec toutes les collectivités et d’user positivement du pouvoir d’adaptation réglementaire et législatif pour que droit et réglementation correspondent aux spécificités de notre territoire et permettent de répondre aux exigences de justice sociale de la population.

Par conséquent il était important que la CTC, comme nous le demandions depuis des années, augmente ses engagements financiers. Cette volonté de la nouvelle majorité anticipe d’ores et déjà sur la prise en compte des objectifs qui seront fixés au terme des Assises. Pour ce qui nous concerne, ces moyens doivent être mobilisés en priorité pour la construction de logements sociaux en faveur des ménages modestes, pour l’accession à la propriété en faveur des jeunes, pour l’acquisition et la maitrise publique du foncier en fonction des besoins identifiés.

De son côté, l’observatoire de la cherté de la vie doit percer le mystère qui fait que les prix en Corse sont plus élevés que sur le continent alors que les réfactions de TVA et le franco de port sont censés empêcher les distorsions plus ou moins importantes selon les produits et la période de l’année. Il devra alors proposer des mesures pour mettre fin à ce scandale. Quant aux salaires anormalement bas, cela est dû à la politique patronale et à la structure de l’emploi local en l’absence d’un véritable secteur industriel qui fait par ailleurs que la Corse importe 10 fois qu’elle n’exporte. Cela pose avec force l’exigence de contreparties sociales et salariales dans l’attribution des aides aux entreprises.

Aussi, vouloir isoler la problématique de la spéculation foncière et immobilière de la question sociale, prise dans toutes ses dimensions, c’est s’exposer en définitive à ne pas adopter une solution durable pour en sortir alors que dans le même temps la dérive affairiste et mafieuse prospère sur ce terrain. Il ne s’agit pas de noyer le problème mais assurément de se donner les moyens les plus efficaces d’agir à partir des principes républicains, de solidarité, de transparence et de démocratie, pour réduire la pression spéculative. Par exemple il est inconcevable que la réfaction de TVA de 11 points sur le coût des matières de construction ne se retrouve pas sur le prix du m² construit qui peut atteindre les 5 ou 6000 €.

De la même façon la création de l’EPF doit permettre à la puissance publique de desserrer la contrainte du prix du foncier pour en garantir l’usage équilibré entre l’économie, l’urbanisation, l’agriculture et la protection des espaces naturels. Sur ces deux derniers points l’EPF pourra conventionner avec la SAFER et travailler en étroite relation avec le Conservatoire du Littoral pour mener les actions cohérentes et efficientes nécessaires. Cet outil de préemption au service des collectivités locales doit leur permettre d’aménager leur territoire. En même temps, une agence de l’urbanisme pourrait accompagner efficacement les collectivités locales dans l’élaboration de leurs documents d’urbanisme. Comme le montre, avec une certaine efficacité, l’ANIL et l’ANAH, cet EPF doit pouvoir :

- Intégrer l’éco-habitat et l’éco-industrie des filières spécifiques ;

- contrôler le marché afin que les prix ne dépassent pas comparativement les loyers d’un secteur donné, selon un taux de référence, afin de « détendre le marché » ;

- exercer un encadrement des prix à la première location et relocation afin d’agir sur les évolutions ultérieures des loyers, et notamment dans le « logement saisonnier » ;

- initier ou prolonger son action par la mise en place de structures associatives de bailleurs et de locataires, sous contrôle des collectivités et du préfet, avec agrément de saisine du justiciable en cas d’excès ou d’abus portant sur le loyer de base et les charges ;

- veiller au respect des prix et des normes d’habitabilité, sans oublier l’approvisionnement énergétique, et ce notamment pour les quartiers à haute densité démographique ;

- exiger l’interdiction des expulsions, dans tous les cas et plus particulièrement lorsque le bailleur a obtenu de l’aide publique en fonds ou en garantie de fonds ;

- mettre en place par zone, une banque de données qui recenserait les prix, du bâti et du non bâti capables d’intéresser les locataires, les bailleurs et les entreprises pour s’y installer et pouvant également servir à une sélectivité fiscale.

Ces orientations de cohésion territoriale et sociale s’inscrivent dans les propositions du 5ème rapport de la politique de cohésion communautaire qui préconisent notamment « de mettre en place un programme urbain ambitieux, définissant plus clairement les ressources financières disponibles et conférant aux élus locaux un rôle plus important dans la conception et l’application des stratégies de développement urbain ».

Enfin le PADDUC porteur d’une nouvelle politique donnerait la cohérence nécessaire en affichant l’ambition de l’équilibre territorial et de l’excellence environnementale. A ce moment là, sans remettre en cause le principe de libre administration des collectivités locales, la stricte application de la loi littoral, une cartographie au 1/25 000 et l’atlas du littoral, déjà existant, trouveraient leur pleine utilité. Dans cet esprit reconstituer les titres de propriété, pour sortir les biens de l’indivision, non pas sur le littoral où ça arrive rarement mais dans les villages dépeuplés, contribuerait à ce que le patrimoine échappe à l’abandon et la ruine. C’est la responsabilité du GIRTEC.

Pour autant la désertification est avant tout le produit d’une politique de déménagement du territoire rural avec toujours moins de services publics pour la population et l’agonie organisée de l’agriculture familiale et de montagne. Aujourd’hui près de 70 % de la population vit sur le grand Bastia et le grand Ajaccio avec des densités démographiques de 300 habitants au Km² contre 1 habitant pour 28 Km² dans certaines zones rurales. Cette situation souligne la nécessité d’une amélioration sensible des voies de communication.

L’évaluation des politiques, comme des outils existants, est impérative pour éviter de se disperser et en définitive innover par exemple en mobilisant le produit des droits de successions sur les gros patrimoines aujourd’hui exonérés en totalité du fait des arrêtés Miot. Cette ressource nouvelle reversée à la Corse pourrait alimenter un fonds destiné à la construction de logements sociaux. Ce fonds serait également abondé par une taxe prélevée sur les promotions immobilières qui tirent avantage de la réfaction de 11 points de TVA sans la répercuter sur le coût de la construction. En ce sens il faut stopper la loi Scellier qui favorise l’investissement spéculatif au détriment de l’accession sociale à la propriété des ménages populaires.

Ces mesures fiscales, applicables immédiatement soulignent la nécessité de lever la confusion entretenue entre résident fiscal, statut de résident ou citoyenneté corse. Ce n’est pas une approche idéologique, d’une part parce que l’argument est réversible, d’autre part parce qu’on ne peut exiger d’un nouveau venu en Corse de justifier d’un titre de résidence ou d’une citoyenneté, subordonnées à un nombre d’années de présence, pour pouvoir accéder à la propriété et attendre qu’un Corse s’installant à Marseille, Lyon ou Paris, où la pression spéculative n’est pas moins forte, ne soit pas soumis aux mêmes exigences. Après 25 années passées sur le continent, ce même Corse devra-t-il attendre pour acquérir un bien où vivre sa retraite comme bien d’autres Corses de la diaspora le souhaitent ?

Pour en revenir au résident fiscal, il convient de définir dans quelle mesure il facilitera l’accès des plus modestes au foncier et au logement, si l’objectif est de maintenir les privilèges de gros propriétaires immobilier et foncier cela ne présente aucun intérêt sinon de favoriser leurs visées spéculatives. La prise en compte de la spécificité ne peut se comprendre au détriment de la justice fiscale elle-même indissociable de la justice sociale.

Aucun statut, y compris celui de citoyen corse, hors de ce cadre politique, n’empêchera la recherche du profit immédiat, des investissements spéculatifs parfois même douteux. L’origine du détenteur de biens ou de capitaux n’y change rien. Comme le souligne le président de la Chambre de Haute Corse des agents immobiliers dans une interview au Corse Matin 12 avril ce sont « les règles du marché de l’immobilier » qui prévalent. Dans ces conditions il ne suffit pas de s’émouvoir quand la propriété du foncier et de l’immobilier échappe aux Corses qui la détiennent mais d’innover avec des mesures qui soumettent les groupes du BTP insulaires, grands bénéficiaires ces dernières années de la commande publique, à une juste redistribution de la richesse produite à partir de l’investissement public au lieu d’en tirer avantage avec la loi Scellier. Une fiscalité antispeculative et une socioconditionnalité des appels d’offres, soumis très souvent ici à l’abus de positions dominantes, permettrait ainsi de réduire l’injustice fiscale et sociale.

S’agissant de la propriété en Corse outre l’urgente nécessité d’en connaître le profil à travers la matrice cadastrale, il faut également sortir de la confusion concernant notamment la maîtrise du foncier quand la distinction n’est pas faite entre usage et propriété comme entre propriété publique et propriété privée. Rien n’oblige un propriétaire, fut-il corse, à signer un bail avec un agriculteur dans le cas contraire le propriétaire peut légitimement se considérer exproprié de fait. En revanche l’EPF et la SAFER peuvent, à travers les dispositions du code rural et du code l’urbanisme, veiller à ce que les terres à forte potentialité agricole soient réservées à cette fin. A l’évidence l’action des municipalités n’est pas neutre non plus l’exemple de Sari de Solenzara est frappant de ce point de vue parce que la décision de définir 292 ha en zone AU et 117 ha en zone U sur un territoire proche ou très proche du bord de mer change forcément la valeur et la destination des terres.

La spéculation foncière s’est nourrie de la promesse d’une « désanctuarisation » avec des objectifs tendant à faire de la Corse la première destination golfique et plaisancière européenne. Incontestablement il faut rompre avec cette vision du développement de la Corse qui s’accompagne de la logique de la libre concurrence et de son corollaire opaque le low cost afin de promouvoir une politique nouvelle et harmonieuse de développement et d’aménagement du territoire dans laquelle l’emploi stable, le pouvoir d’achat et le logement occuperaient une place centrale afin de garantir le droit des personnes, quelle que soient leurs origines, et la dignité humaine.

 

Michel STEFANI

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 07:05

                                              ASSEMBLEE DE CORSE

  Groupe des Elu(e)s communistes et citoyens du Front de Gauche

 

 

   guidicelli maria    CONFERENCE DE PRESSE DE MARIA GUIDICELLI
SUR LA POLITIQUE REGIONALE FONCIERE ET DU LOGEMENT
VENDREDI 15 AVRIL A 15H30
Les ateliers « foncier » et « logement » se sont réunis à 12 reprises et travaillent depuis maintenant 5 mois. Il faut y ajouter le séminaire du 02.04.2011 à Corté avec les représentants de la société civile. Après avoir établi le diagnostic et l’analyse des disparités territoriales, nous entrons aujourd’hui dans une phase de propositions d’actions avec l’examen des outils existants et ceux qu’il convient de créer, pour répondre aux objectifs que nous nous sommes fixés. Ces objectifs sont, je le rappelle, d’une part, de favoriser l’accès au logement pour tous et partout sur notre territoire, par un accroissement et une diversification de l’offre, en mettant l’accent sur le parc locatif à vocation sociale, très largement sous représenté, en Corse, ainsi que l’accession à la propriété surtout des jeunes ménages. Nous devons de plus, définir les modalités qui nous permettent de maîtriser notre foncier au service d’un projet de développement économique et social, mais aussi lutter contre la spéculation.
Nous débouchons donc sur une phase de propositions d’actions au service d’une politique régionale foncière et du logement. C’est dans ce cadre que j’ai souhaité, suite aux débats qui se sont déroulés dans les précédents ateliers, que puissent être expertisées à la fois, la notion de résident fiscal mais également, comme s’y était engagé le Président de l’Exécutif, lors du lancement des assises et du foncier en septembre 2010, la notion de citoyenneté.
Je vous informe d’ores et déjà de la tenue d’un atelier, le 18 avril 2011, consacré aux questions fiscales et juridiques, avec une analyse exposée par un expert, professeur agrégé de droit. Puis le 27 avril 2011, un atelier portant sur le droit comparé en matière de citoyennetés locales, avec une intervention de l’Université de Corse, qui s’inscrit, je tiens à le souligner, dans le cadre du partenariat que nous avons instauré dès le lancement des ateliers.
2
Par ailleurs, j’organiserai avant la fin mai, des débats publics pour associer plus largement la population de l’île car la démarche de co-élaboration que j’ai souhaitée, me parait un préalable à la prise de décisions des élus afin que la politique foncière et du logement que nous mettrons en place corresponde aux attentes et aux besoins des populations.
Sans préjuger des résultats des travaux de nos ateliers sur les outils et politiques d’intervention, je tiens à vous faire part de mon analyse personnelle, à ce stade du processus et des pistes qui me semblent les plus prometteuses.
D’abord, laissez-moi vous redire quel est notre objectif majeur : permettre aux habitants de la Corse, quelle que soit leur origine, de pouvoir vivre dignement et décemment sur leur île sans qu’ils soient exclus de l’accès au foncier où à l’immobilier, du fait des pressions économiques et financières que l’attractivité de notre territoire génère ! Se loger est, rappelons le, un besoin essentiel et même un droit humain, que tout gouvernement devrait respecter. De même, pouvoir avoir accès à la terre, pour y produire, y loger ou tout simplement s’épanouir est un droit fondamental que nous devons garantir à nos concitoyens.
 Tout d’abord, il nous faut des moyens financiers adaptés et donc forcément conséquents. Si la question du foncier et du logement est considérée comme la priorité des priorités, l’ensemble des collectivités doivent se coordonner pour mettre en oeuvre une politique cohérente et concertée. L’Etat quant à lui ne peut se désengager sur une compétence aussi importante qui vise à garantir l’équité et la justice sociale. Il est impératif que dans un cadre contraignant et de façon spécifique à la Corse, il réitère clairement sa volonté d’accompagner, notamment financièrement les collectivités, au premier rang desquelles, la CTC, qui est prête à s’engager fortement dans ces domaines.
L’affectation de ces moyens doit permettre d’intervenir massivement, sur la construction de logements sociaux en faveur des ménages modestes, l’accession à la propriété pour les jeunes couples ou l’acquisition de terrains par la puissance publique au service d’une politique de l’habitat, mais aussi à destination du secteur agricole et pour la préservation de nos espaces naturels  et de notre biodiversité, car il faut nous rappeler qu’il existe une véritable communauté de destin entre l’homme et son environnement.
 Par ailleurs, tout ne peut se résoudre par des moyens financiers. Il importe, à ce propos, de convenir de l’urgence, et c’est je crois, la finalité de nos assises, de construire un véritable projet politique, le plus consensuel possible, sur ces questions du foncier et du logement.
Un projet politique, qui, selon nous, impose, d’une part, de définir une complémentarité d’action entre les différentes collectivités de l’île, d’autre part, de reconstruire une gouvernance entre les collectivités et l’Etat, gouvernance, résolument fidèle aux principes de la décentralisation et enfin de considérer l’idée que les adaptations réglementaires et législatives sont devenues incontournables.
En un mot, construire des politiques locales efficientes, impose de faire évoluer le droit et la réglementation pour les adapter à notre territoire, comme nous le permet le statut de la Corse.
De telles positions illustrent tout simplement ce que devrait être la décentralisation dont on sait bien, combien elle continue, trop souvent, d’être étrangère à notre culture centralisatrice, voire jacobine !
 Enfin, les moyens à mettre en place, au service de ces grands objectifs peuvent être résumés ainsi :
. Encore une fois, des moyens financiers ;
. Des outils d’intervention nouveaux, tel l’Etablissement Public Foncier, permettant l’acquisition de terrain, une Société Corse d’Aménagement et de Construction pour faire plus, une assistance aux communes (agence d’urbanisme) ;
. Une fiscalité rénovée dont il faut réfléchir au transfert vers la CTC afin de lui permettre d’alimenter sa politique foncière et du logement. Quelques illustrations à ce propos pour bien vous montrer l’aspect concret de ce qui pourrait être envisagé :
- On parle beaucoup depuis plusieurs mois de la fin des effets de l’arrêté Miot et du retour au droit commun en matière de droits de succession.
4
La Commission des compétences législatives et réglementaires, s’est largement investie sur ce sujet. Je pense que la mise en place, non pas du droit commun, mais d’un dispositif spécifique à la Corse, directement géré, par la CTC, serait de nature d’une part, à éviter des situations économiquement insupportables pour certains de nos concitoyens et d’autre part, d’assumer en Corse, au plus près des réalités, la gestion de cette fiscalité. Un tel transfert, devrait être affecté directement au financement de la grande politique foncière et du logement dont nous avons besoin.
- De la même manière, une réflexion sur l’affectation d’une partie des recettes issues des droits de mutation à titre onéreux, à la CTC, pourrait avoir le même objectif.
- Autre exemple, pour vous montrer le champ des possibles, nous réfléchissons à la mise en place d’une fiscalité rénovée permettant de faire participer davantage fiscalement, le secteur des résidences secondaires à notre projet de développement. Je précise sur ce point, qu’il ne saurait être mis sur le même plan, l’immobilier saisonnier littoral, souvent à destination locative, très lucratif, et les maisons patrimoniales, des Corses de l’île ou de la diaspora.
. La création de partenariats avec les acteurs économiques : produire plus et moins cher et ne pas laisser les entreprises à l’écart de notre réflexion. A ce propos, nous pensons qu’une grande politique de production de logements locatifs comme en accession sera de nature d’une part, à accroître fortement le volume d’activités du secteur BTP et d’autre part, à rendre lisible sur plusieurs années ce besoin de production. Nous devrions donc tirer la production vers le haut et en stabiliser le volume annuel. Partant de là, un véritable partenariat pourrait être contractualisé avec les filières concernées avec comme objectif de stabiliser les prix.
. Des mesures permettant de protéger notre population des dérives spéculatives exacerbées par l’attrait naturel de l’île.
 J’affirme, pour ma part, que l’établissement d un statut de résident, pour les personnes qui ont un projet de vie en Corse, doit être lié non pas à la reconnaissance d’un particularisme de peuplement mais bien à la reconnaissance d’un territoire avec ses spécificités. Par conséquent, ce statut doit reposer, non pas sur une problématique d’ancienneté, mais plutôt sur des règles de protection et de taxation, en lien avec nos spécificités insulaires tant du point de vue géographique qu’environnemental, économique ou socio démographique. On peut imaginer des dégrèvements fiscaux en matière d’immobilier pour les populations résidentes et une plus forte taxation pour celles qui résideraient de manière occasionnelle ou saisonnière.
Expertiser cette notion de résidence, notamment d’un point de vue fiscal, n’a comme unique but, que de permettre aux habitants de l’île de pouvoir acquérir, une maison ou un terrain et pour ceux qui détiennent un patrimoine, de pouvoir le conserver. L’objectif majeur est de permettre à tout citoyen de pouvoir construire un projet de vie personnel respectueux du devenir collectif de la Corse et de ses habitants…
Je pense pour ma part, que le fond du problème reste toujours et avant tout, une question d’équité sociale. Les élus de la Corse se doivent plus que jamais de protéger les habitants de ce territoire au premier rang desquels les moins fortunés, contre les agressions des puissances de l’argent et du marché.
Il s’agit de réduire la fracture sociale et d’affirmer la primauté de l’intérêt général. Les plus riches, aujourd’hui exonérés, doivent pouvoir participer, de façon plus juste à l’effort de construction en Corse. C’est le sens et la direction que je donne à l’étude d’un « statut de résident » avec des implications fiscales anti spéculatives ou des mesures juridiques protectionnistes.
Vous comprendrez aisément que l’action de la CTC en matière de foncier comme de logement, doit consister en une stratégie globale et ambitieuse. De ce point de vue, nous aurons à imaginer des dispositifs couvrant le court terme, le moyen terme et le plus long terme.
Au chapitre du court terme, nous nous devrons de lancer de grands programmes de construction de logements sociaux (locatifs comme accessions) et d’acquisition publique foncière (EPF).
A moyen terme, nous mobiliserons le droit à l’expérimentation, qui nous est reconnu par l’Etat pour innover dans le domaine de la fiscalité et revendiquer des transferts de compétences. Ceci afin d’être totalement en responsabilité sur ces questions. A ce titre, nous pouvons optimiser les produits fiscaux en surtaxant la production de logements saisonniers, les plus values transactionnelles ou le reclassement de zones agricoles en zones constructibles. De nombreux leviers existent.
Enfin, sur le long terme, il s’agira sans doute, d’obtenir des modifications juridiques ou constitutionnelles dont il nous faudra lancer le cheminement.

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 16:43

 

VIème congrès

du Parti Communiste de Cuba

  

 
VIème congrès du Parti Communiste de Cuba, un congrès historique
Deux questions seront placées au centre des débats des communistes cubains : l’orientation de l’économie jusqu’en 2015 et le renouvellement des cadres à tous les niveaux.

"Soit nous changeons de cap, soit nous coulons", a mis en garde en décembre le président Raul Castro. Pas facile à ficeler lorsque pèse encore l’embargo. Mais alors que conseillers en tous ordres, économistes cubain dits « modernes » ou « conservateurs » viennent de confronter leurs positions au cours de 55.000 débats ouverts dans l’ensemble du pays, c’est une « voie cubaine socialiste » qui semble obtenir l’assentiment de la majorité.
"Nous avons le devoir essentiel de corriger les erreurs que nous avons commises au cours de ces cinq décennies de construction du socialisme à Cuba", a expliqué Raul Castro.

Pour procéder à cette "actualisation" du modèle cubain, le 6e congrès du PCC devrait officiellement entériner une série de réformes économiques lancées en 2010 par le gouvernement.
Redéploiement de près de 20% des effectifs dans la fonction publique, ouverture au secteur privé de 178 petits métiers, création d'un tissu de coopératives urbaines, plus large autonomie des entreprises d'Etat, décentralisation dans l'agro-alimentaire, ouverture aux capitaux étrangers, réduction des subventions et mise en place d'un système fiscal.

Des milliers de Cubains sont ainsi invités à se mettre à leur compte (cuenta propria) et devenir travailleur indépendant. Quelque 300.000 "cuentapropistas" sont enregistrés, dont la moitié se sont inscrits depuis l'ouverture de nouvelles conditions de travail en octobre.
Les employés d'Etat rendus disponibles sont également invités à rejoindre des coopératives du bâtiment ou des entreprises agricoles: 40% des terres cultivables sont encore en friche malgré les distributions de terre en usufruit auxquelles le gouvernement a procédé depuis 2008.
D'ici 2015, la moitié des cinq millions d'emplois publics devraient ainsi passer au secteur privé, espère le gouvernement.

Plus de sept millions de Cubains ont participé cet hiver aux discussions de quartiers et d'entreprises sur les réformes. L’ouverture au tout capitalisme ont été rejetées par les communistes cubains qui veulent une économie « plus efficace » mêlant l’économie privée à celle de l’Etat : plus de souplesse, plus de rentabilité, plus de formation et de responsabilité.

Le 6e congrès du PCC devrait aussi élire la centaine de membres de son comité central, qui désigneront ensuite le bureau politique (19 membres aujourd'hui) et son secrétariat (10).
Fidel Castro devrait abandonner ses dernières fonctions officielles.
Le temps est venu de procéder aux changements à tous les niveaux du parti et de l’Etat. La nouvelle génération est prête.
Elle affiche la mixité des sexes et de la couleur de peau, une éducation et une formation de haut niveau et une volonté d’adaptation à la modernité sans renier les acquis révolutionnaires.

http://www.pcc.cu/

 
REPRIS DU
BLOG DE Nicolas Maury
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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 16:26

Salaire: il est urgent de répondre à l’attente des salariés !

sarkozy-riss.jpgLe ministre du Budget, François Baroin a évoqué la création prochaine d’un mécanisme pour pousser les entreprises à lier le versement de dividendes à celui d’une prime « exceptionnelle » pour leurs salariés d’un montant d’au moins 1000 euros.

Cette annonce appelle plusieurs remarques :

=> pour la CGT, c’est une augmentation générale des salaires du public que le gouvernement doit mettre en œuvre et dans le privé contraindre les branches et les entreprises à revaloriser les salaires au travers d’accords,

=> Il est urgent d’augmenter le SMIC à 1600 euros brut (3,4 millions de salarié-e-s sont concernés),

=> Le gouvernement doit obliger le patronat à négocier l’égalité salariale entre les femmes et les hommes,

=> Il est impératif de reconnaître les qualifications et en finir avec les formes aléatoires de rémunération.

L’ensemble des mesures gouvernementales, que ce soient:

=> Les exonérations des cotisations patronales,

=> La défiscalisation des heures supplémentaires

=> et toutes les mesures fiscales dérogatoires accordées aux entreprises (140 milliards d’euros en tout)

=> n’ont eu pour seul objectif que d’inciter les employeurs à ne pas augmenter les salaires.

Les salariés sont payés pour leur travail et pas seulement lorsqu’il y a distribution des dividendes, c’est bien les salaires qu’il faut augmenter et pas les primes.

C’est ce qui s’exprime un peu partout dans de nombreuses luttes ou négociations comme à "Carrefour" dernièrement.

Enfin, il ne faudrait pas que le mécanisme conçu par le gouvernement, se traduise à nouveau par des exonérations qui reviendraient à faire payer les primes par nos impôts.

Montreuil, le 13 avril 2011

Source : le site de la CGT

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 14:06

guerre_en_libye_le_cout_pour_8906_hd.jpg

http://blog.mondediplo.net/2011-04-15-Le-prix-d-une-guerre

 

Les guerres, combien ça coûte – et par exemple celle que mène la France en Libye ? Cette question, volontiers considérée comme « triviale » à l’heure des grandes envolées humanitaro-onusiennes, a reçu de l’actuel ministre français de la défense, Gérard Longuet, une réponse fort churchillienne : « Ça coûtera beaucoup moins cher que le déshonneur de voir un peuple se faire massacrer. » Tant de soudaine sollicitude pour les peuples souffrants de la planète ne manque pas d’émouvoir. Mais n’empêche pas de tenter une estimation des coûts et surcoûts de ce que la communauté militaire nomme les « opérations extérieures »…

C’est un propos de Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des finances du roi Louis XIV : « Celui qui fait la guerre à meilleur marché est assurément supérieur à l’autre » [1]. Les soucis des gestionnaires actuels ne sont pas moindres. Eric Querenet de Breville, sous-directeur à la Direction du budget, se plaignait récemment devant des députés de ne pouvoir discerner les contours financiers des « opex » [2] : « La budgétisation et le financement des opérations extérieures sont un exercice difficile, qui s’apparente à du tir sur une cible mobile, se déformant dans le temps, dont la position nous est notifiée par le ministre de la défense sans qu’on puisse la vérifier, et dont la taille est approximative, puisqu’il s’agit d’une dépense évaluative ».

Jean-Paul Hébert [3], rappelait que les « coûts » dont on parle à propos des « opex » sont en réalité des surcoûts : il s’agit de la différence imputable à l’opération examinée par rapport au coût de l’unité en fonctionnement « normal », sur le territoire national.

Faute d’avoir accès aux documents comptables officiels, cet économiste spécialiste des questions de défense avait dû dépouiller cinquante trois rapports parlementaires pour tenter de rédiger un article sur « le coût des opex françaises » (Arès n°60, décembre 2008) : ces rapports fournissaient des informations parfois contradictoires, entre lesquelles il avait dû arbitrer. Au total, il estimait à 20 milliards les surcoûts en question, entre 1976 et 2008, soit entre 1,5 et 2 % du budget de la défense voté en loi de finances initiale.

Le jeu des relèves

Ce montant, qui a eu tendance à gonfler au début des années 1990, puis à partir de 2000, n’incluait que les engagements exceptionnels et réputés provisoires (même s’ils ont duré plus de vingt ans, comme au Tchad…), et non les frais occasionnés par les autres stationnements hors Hexagone : les 17 000 hommes en « forces de souveraineté » (en 2007), essentiellement dans les Dom-Tom ; et les 6 000 hommes des « forces de présence » (les bases permanentes en Afrique).

En ce début 2011, l’effectif des militaires directement engagés en « opex » est de 13 000 hommes environ, ce qui ne comprend pas les personnels d’état-major et de soutien des centres de commandement et bases dans l’Hexagone, mobilisés pour l’occasion. En outre, les militaires en « opex » sont relevés d’habitude tous les quatre mois (6 mois pour l’Afghanistan, 20 jours pour les pilotes), ce qui multiplie les effectifs …

Par ailleurs, les personnels dans les bases permanentes bénéficient d’une « indemnité de sujétion pour service à l’étranger », et les militaires en « opex » d’une prime de combat, avec pour tous des régimes particuliers de permissions. L’évaluation des surcoûts est encore rendue plus complexe à propos du matériel : on peut l’évaluer en quantité, mais est-ce à la valeur d’acquisition à l’origine, ou à leur valeur de remplacement ? En outre, le matériel est beaucoup plus sollicité, avec un taux d’usure et donc un coût de maintien en condition opérationnelle (MCO) plus important ; enfin, une partie est perdue au combat, ou laissée sur place (armement, véhicules, infrastructures), avec là encore un choix difficile entre valeur de remplacement ou valeur d’inventaire…

A la louche

Sans prétendre atteindre un tel degré de finesse financière, on peut tenter de cerner grossièrement les coûts des trois conflits les plus chauds du moment, auxquels participent les armées françaises : Côte d’Ivoire, Libye, Afghanistan (les autres opex « lourdes » mais moins actives sont le Liban et le Tchad). Et d’abord de la plus spectaculaire – la Libye – sachant que :

— l’heure de vol d’un chasseur Rafale est évaluée entre 12 000 et 20 000 euros (selon ce qu’on y inclut) ;

— une quarantaine de chasseurs français sont engagés dans les frappes en Libye depuis un mois (seize sur le porte-avions Charles de Gaulle, vingt-quatre sur la base de Solenzara en Corse) ;

— une vingtaine d’avions-radars, de ravitaillement ou de transport tactique (basés à Istres, Avord, Orléans) sont également mobilisés ;

— l’ensemble de ces appareils effectuent environ trente sorties par jour (soit neuf cents sorties environ, côté français, depuis le déclenchement des frappes) ;

— 3 200 militaires (2 600 sur les bateaux, 600 sur les bases à terre) interviennent directement ;

— l’heure de fonctionnement du porte-avions et de son escorte (présents sur zone depuis plus de trois semaines) peut être évaluée à 45 000 euros, environ (soit près d’un million par jour) ;

— un missile de croisière Scalp (équivalent du Tomahawk américain) vaut 750 000 euros (il en a été tiré onze par l’aviation française), les A2SM 150 à 200 000 euros, les bombes guidées GBU 50 000 euros l’unité ;

— une partie des heures de vol et des tirs peuvent être comptabilisés dans les quotas d’entraînement, quitte bien sûr à « lisser » ensuite au maximum les dépenses sur ces postes ;

— le tout dans un contexte de forte augmentation du coût des carburants (25 dollars de plus le baril, depuis la révolte en Tunisie)

Bref, sachant tout cela, et à la louche, on arrive à un coût (qui n’est qu’en partie un « surcoût » …) d’un montant d’un million et demi d’euros, en moyenne, par journée d’intervention en Libye, pour ce qui est des hommes et des matériels, compte non tenu des munitions (dont l’usage est très variable suivant les jours ou périodes).

Tendance à l’enlisement

Les Américains (dominants durant les deux premières semaines) s’étant retirés des frappes et ayant passé le commandement opérationnel à l’OTAN, la France et la Grande-Bretagne assurent pratiquement la moitié des actions offensives dans le ciel libyen. Pour la France seule, qui se veut leader « politique » de l’opération, la participation se monte à 20 % environ de l’effort général (lors de l’intervention au Kosovo, qui avait duré quatre-vingts jours, la France avait assuré un dixième de l’effort de la coalition).

En ces temps de restrictions budgétaires, et de baisse tendancielle de la plupart des crédits de défense, en tout cas dans les Etats européens, on est en droit de s’interroger sur le financement de surcoûts dus à des « aventures » militaires qui (comme c’est presque toujours le cas) ont, au surplus, tendance à s’enliser : l’opération en Afghanistan depuis 2002, Licorne en Côte d’Ivoire depuis 2004, l’actuelle intervention au Liban depuis 2008…

Dans l’immédiat, assure-ton officiellement, l’enveloppe « opex » prévue par avance dans le budget 2011 (soit 900 millions d’euros, contre 861 en 2010) épongerait le surcoût libyen … si du moins l’engagement ne s’éternise pas – car cela pourrait poser, notamment à l’armée de l’air, des problèmes sur les aéronefs, les personnels, et les munitions.

Le « Bush français »

Selon le porte-parole du ministère de la défense, « le niveau actuel des engagements français ne représente pas un pic, et reste en phase avec les moyens et le contrat opérationnel des armées », tel qu’il est défini par le Livre blanc de la défense, paru en 2008 [4]. Et on fait valoir que, pour renforcer Licorne en Côte d’Ivoire (passée de 900 à 1 800 hommes en quelques semaines), il a suffi de différer la relève d’unités sur place, et de prélever des compagnies déployées sur les bases au Gabon et au Tchad. Le coût annuel de la présence en Côte d’Ivoire en 2010 a été de 150 millions d’euros, et de 450 millions au bas mot pour l’engagement en Afghanistan.

Le surcoût d’ensemble des « opex » devrait cependant dépasser le milliard d’euros cette année (assez loin des 70 à 80 milliards de dollars de rallonge que l’ex-président américain George W. Bush demandait chaque année au Sénat pour financer ses guerres en Irak et en Afghanistan…). Une ardoise qui s’ajoutera à la considérable dette publique française, mais qui – pour celui qu’aux Etats-Unis on commence justement à appeler le « Bush français » – peut paraître modeste, si on la rapproche de retombées « immatérielles » : des guerres pour fabriquer du consensus hexagonal, et un président-chef de guerre pour tenter d’en cueillir les fruits, à un an de l’élection présidentielle [5] et faire oublier le social ; du grain à moudre pour les armées ; une vitrine pour les exportations (et notamment pour l’invendable Rafale de Dassault, à deux mois du Salon aéronautique du Bourget)…

Notes

[1] Cité par « Mon blog défense », 8 avril 2011.

[2] Audition du 5 mai 2009, mission d’évaluation et de contrôle du financement des opérations militaires extérieures, Assemblée nationale.

[3] Chercheur à l’EPHESS, où il animait un séminaire sur l’industrie de l’armement, jusqu’à son décès en juillet 2010.

[4] Cf. Nathalie Guibert, « Le temps, principal ennemi de l’armée française », Le Monde, 9 avril 2011.

[5] La classe politique, à quelques extrêmes près, ne trouve rien à y redire.

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 13:56

                                                               MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Depuis 63 ans, le peuple palestinien ne souffre pas seulement des mesures atroces de l’occupation israélienne, mais aussi et notamment, du silence d’une communauté internationale complice des crimes israéliens contre sa population civile.

 

 

Les appels lancés à cette communauté restent sans écho et ne parviennent à changer quoique ce soit sur le terrain. Tout un peuple continue de subir les agressions, voire les massacres commis par un État criminel, au mépris du droit international et de toute valeur humaine.

 

On assiste actuellement à des attaques sanglantes menées par les forces d’occupation israélienne contre la population civile de Gaza, enfants, femmes, vieillards innocents, contre leurs maisons, leurs fermes, leurs jardins.

 

Ces enfants pensaient qu’ils pouvaient aller paisiblement à l’école, ils pensaient qu’ils pouvaient jouer en toute liberté, sans peur, ils se croyaient protégés par les droits de l’enfant, par le droit international, par des conventions internationales de protection des civils.

 

Les civils pensaient que, dans ce monde-là, les puissants utilisaient la force militaire pour protéger les peuples, prétexte avancé au sujet de la Libye. Oui ,mais ils ont oublié que la Palestine n’est pas la Libye, ils ont oublié que, dans la bande de Gaza, l’armée israélienne utilise même des armes interdites pour les écraser, pour assassiner les habitants, hommes, femmes,vieillards et les enfants dont elle tue l’innocence, dont, avant tout, elle anéantit les rêves.

 

Toute attaque contre des civils, où que ce soit, est condamnable. Or, la veille de l’attentat de Jérusalem du 23 mars dernier, attentat que le monde entier, y compris les médias, a unanimement réprouvé, à l’Est de Gaza, cinq civils, dont trois enfants de 9 à 11 ans, ont été tués par un missile israélien. Ces trois enfants jouaient au ballon dans la rue, devant leur maison : il n’y a pas de stade, ni de centre de loisirs pour eux, à cause de la situation économique et du blocus inhumain imposé par l’occupant israélien. Trois enfants sont morts sans que personne ne bouge pour mettre au pas cet État créé sur le sang et la souffrance des Palestiniens.

 

Dans ce monde où prime l’intérêt, les États-Unis dépendent totalement des électeurs sionistes, l’Europe divisée est incapable de réagir, elle suit la politique américaine pro-israélienne et les Nations-Unies sont manipulées par ces puissances. Les organisations internationales des droits de l’homme ne parviennent pas à faire entendre leur voix concernant ces violations .On abandonne tout principe humain, toute valeur de paix, de liberté, on ignore ces droits soit -disant défendus par un monde dit libre.

 

Nous, Palestiniens, attendons une solution juste et durable, nous attendons un changement dans le comportement de cette communauté internationale, nous attendons de sa part une décision courageuse aux yeux de l’histoire, nous attendons une application du droit international vis à vis de cet État qui viole ce droit. Et pour nous, dans cette expectative, une question se pose :

 

Et les civils de Gaza ?

 

Et les enfants de Gaza ?

 

Et les femmes de Gaza ?

 

Qui les protège ?

 

C’est à la fois une interrogation et un appel, mais surtout et avant tout, un appel, un simple appel à la conscience mondiale !





Ziad Medoukh est enseignant de français à l’université Al-Aqsa de Gaza et coordinateur du Centre de la Paix

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 13:49

 

 

 

La vie du Parti    PCF-OUTILS.jpg

 

 

 

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Notre expérience des cantonales à Saint-Martin-d’Hères a renforcé notre conviction : des candidats PCF, s’appuyant sur une section PCF qui lutte au quotidien, sont les meilleurs rassembleurs contre les représentants de la politique du capital, extrême-droite comprise.

 

Dans l’ensemble de l’Isère, le Front de gauche a été source de la plus grande confusion. Il n’y a pas eu d’accord départemental devant les prétentions démesurées du PG, notamment à Grenoble. Sur le 3ème canton, il y avait deux candidats se réclamant du Front de gauche. Les électeurs communistes ne s’y sont pas retrouvés.

 

Dans notre section, à Saint-Martin-d’Hères nord, le Pg a choisi de violer l’accord national du Front en se présentant contre l’élu PCF.

René Proby, conseiller sortant et maire PCF, et sa suppléante, Florence Landois, PCF et dirigeante syndicale ont donc dû affronter, en plus du PS et des écologistes, une candidature « Front de gauche ». Je dis bien « Front de gauche » car tout le matériel du Pg, affiches, tracts… était mis aux couleurs du « Front de gauche ». Résultats : 4,8% pour ce « Front de gauche », 35,9% pour les candidats communistes !

 

Les trois autres sortants communistes ou apparentés sont aussi réélus mais dans des conditions très différentes. Malgré l’absence d’accord départemental, ils ont décidé d’arborer l’étiquette FdG. 

Dans les cantons de Vinay (candidat non PCF) et de Roussillon, les sortants n’avaient pas de concurrents PS, suite à un accord de non agression.

Dans le canton d'Echirolles Est, les candidats ont eu le droit au soutien de Mélenchon et de Pierre Laurent, à un jet de pierre de notre canton où le Pg nous attaquait…

Avec ces particularités, il est instructif de souligner que René Proby réalise le meilleur score de l’agglomération grenobloise par rapport aux candidats du Front de gauche.

Au second tour, le candidat PCF mobilise massivement à Saint-Martin d’Hères, 73% face au FN (69% à Echirolles, 61% à Roussillon). A Vinay, le sortant garde de justesse son siège contre la droite.

 

Un mot sur le FN. Il n’a pas d’adversaire plus déterminé que le PCF. Il n’y a pas à débattre avec lui comme le fait Mélenchon. Ce doit être « tolérance zéro » dans le Parti pour ces individualités qui dérivent et accompagnent les campagnes anti-immigrés du pouvoir UMP. 

Notre riposte : notre analyse de classe, la recherche du rassemblement des travailleurs.

 

J’en viens à la « Conférence Nationale » aux présidentielles et législatives.

 

Ne forçons pas la réalité ! Les cantonales ne montrent aucune « dynamique du Fdg ». Pour les gens que nous avons rencontrés au porte-à-porte, le PCF reste un repère de résistance et de lutte. Le FdG et son projet de recomposition politique ne représentent rien.

 

Des débats vifs secouent le CN depuis ce matin (il est 21h50). Avec la revue de leurs qualités et défauts, qui de Mélenchon ou d’André Chassaigne poursuivra au mieux la stratégie du Front de gauche aux présidentielles ?  

La discussion est entièrement enfermée dans les échéances institutionnelles. Ce qui devrait être notre priorité, ce qui est la mienne, est absent : le mouvement populaire, les luttes, la perspective qu’ils appellent dès maintenant ! Je le constate, désolée…

Pour les communistes, ce débat ne laisse qu’une perspective : l’effacement dans le Front de gauche.

 

La marche forcée continue. Le texte d’accord avec le Pg est écrit et signé avant la tenue notre CN.

Il prévoit, par exemple, la création d’un « collectif national du FdG » et de collectifs de circonscription sous l'autorité des candidats du FdG. Voilà qui préfigure clairement une nouvelle organisation qui évince le PCF.

 

Sur la ligne politique, les communistes ne sont pas davantage consultés. Leur souveraineté est bafouée. Le candidat du FdG portera la ligne de « gauche », « partagée » par les dirigeants du FdG. Mais le congrès du PCF a été annulé et aucun programme du PCF n’a été défini.

 

Face à ce débat faussé dès le départ, je fais partie des responsables et des militants du Parti qui ont décidé de donner une autre possibilité d’expression aux communistes, celle du refus de la disparition de ce que représente le PCF dans le FdG, celle d’une ligne d’action communiste pour 2011 et 2012. C’est pour cela que nous présentons la candidature d’Emmanuel Dang Tran.

 

Il y a une autre perspective pour le PCF que de se fondre dans une aile gauche d’un futur gouvernement PS après 2012, celle de porter des propositions de rupture avec la politique du capital, correspondant aux attentes de ceux qui sont prêts à lutter.

Il y une autre perspective pour le PCF que de se diluer dans un ensemble qui reprend toutes les illusions sur « l'UE sociale ». L'UE est et restera celle du capital ! On ne peut pas aménager, réorienter le « Pacte pour l’euro ». Il faut demander la sortie de l'Euro, instrument de la politique antisociale dans tous les pays.

 

Quel dommage que notre CN ne pense pas à lancer des campagnes d’action !

Je fais une proposition. Elle correspond à une exigence populaire forte et pose des questions politiques fondamentales. Nous avons pu l’observer dans la campagne des cantonales.

Lançons une pétition nationale contre les augmentations des tarifs du gaz et de l’électricité, pour la renationalisation intégrale d’EDF et de GDF ! Le sujet est sensible : même Sarkozy a compris qu'il fallait faire semblant d'agir sur ce point et de promettre de stopper les augmentations jusqu'en 2012.

A partir de la vie quotidienne peut et doit monter la nécessité de rompre avec l'UE du capital, ses directives, ses traités. La renationalisation de l'énergie, la reconquête des monopoles publics sont des exigences qui l’affrontent directement. Le référendum de 29 mai 2005 a montré les possibilités de rassemblement populaire pour cela.

 

Arrêtons d’avoir, même ici au CN, comme point de départ, que le PCF est dépassé ! C’est tout le contraire que nous constatons. Sa raison d’être est plus actuelle que jamais face au capitalisme en crise.

Pierre, nous te demandons d'adresser à tous les communistes, pour les informer avant la Conférence nationale, notre courrier expliquant la candidature d’E. Dang Tran.

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