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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 09:37

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Pour l'entourage d'Eric Woerth, il ne s'agit que d'une "énième provocation sans fondement, utilisant toujours les ressorts de la calomnie". Pour Mediapart, c'est un nouveau "conflit d'intérêts" avec le ministre du travail et ancien trésorier de l'UMP au centre de la polémique. Le site révèle que M. Woerth a attribué en 2008 la Légion d'honneur à Bernard Godet, un comptable qui a certifié ses comptes de campagne pour les élection municipales et ceux de son micro-parti, l'Association de soutien à l'action d'Eric Woerth.

 

Dans un décret publié le 11 juillet 2008, M. Godet, "expert-comptable, commissaire aux comptes, directeur général d'un cabinet d'expertise comptable" est nommé chevalier de la Légion d'honneur sur le contingent de M. Woerth, alors ministre du budget. "Deux mois plus tôt, Bernard Godet avait surtout visé les comptes de campagne du ministre, candidat victorieux aux municipales de Chantilly dans l'Oise", souligne Mediapart.

"Plus gênant", Bernard Godet a, l'année suivante, certifié les comptes 2008 du micro-parti local du ministre. "A-t-il pu, en 2009, quelques mois après avoir reçu la Légion d'honneur, se plonger dans les comptes 2008 du parti de poche du ministre et les certifier en toute indépendance ? Avait-il l'absolue liberté de dénoncer d'éventuelles tricheries ?" s'interroge le site.

LE PRÉCÉDENT DE MAISTRE

Selon les chiffres de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), certifiés par M. Godet, le micro-parti d'Eric Woerth comptait un budget de 86 044 euros, dont 66 250 euros alloués par l'UMP. (Voir l'infographie Qui finance qui à droite ?). La Légion d'honneur accordée au comptable "exhale le conflit d'intérêts", écrit le site, invoquant notamment le code de déontologie des commissaires aux comptes, selon lequel ces derniers doivent "éviter de se placer dans une situation qui compromettrait [leur] indépendance à l'égard de la personne ou de l'entité dont [ils sont appelés] à certifier les comptes".

M. Woerth a déjà été mis en cause dans un conflit d'intérêts similaire pour avoir remis, le 23 janvier 2008, la Légion d'honneur à Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, alors que ce dernier était l'employeur de son épouse. Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire qui concerne notamment les conditions d'attribution de cette insigne.

LeMonde.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 09:21

 

Vendredi 13 août 2010 5 13 /08 /2010 21:41

A trop mélanger les genres... par Morice

 

[Où l'on verra si l'intégrisme chrétien ne vaut pas l'intégrisme musulman ou tout autre intégrisme religieux !(U cursinu Rossu)]

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http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/a-trop-melanger-les-genres-79491

 

  Les américains auront vraiment tout raté en Afghanistan. Un épisode tragique le démontre une nouvelle fois : on vient de retrouver huit médecins d’une ONG (IAM-NOOR), cinq hommes, cinq américains (dont Tom Little, vieil habitué de la région, , qui a traversé les guerres précédentes) et trois femmes (dont une allemande et une anglaise), exécutés un par un "par des talibans" alors qu’ils avaient été extraits de leur véhicules, au Badakhshan, au nord-est de l’Afghanistan. Un assistant afghan a échappé au massacre "en récitant des versets du Coran" devant les talibans, précisent les médias. S’en suivent obligatoirement des commentaires immediats  des médias sur la "sauvagerie" de ces mêmes talibans, et quelques remarques seulement sur les points étranges de l’attaque ou des déclarations successives et contradictoires des revendications de la tuerie. L’épisode démontre en fait tragiquement qu’on pouvait hélas s’y attendre un jour où l’autre, le Pentagone ayant un peu trop mélangé les genres, rendant les ONG désormais suspectes de connivence avec les troupes d’invasion et condamnant de la sorte ses représentants. Retour sur ce cheminement aberrant, cette confusion terrible qui rend aujourd’hui fort délicate toute aide humanitaire, sinon impossible.

L’armée américaine, on l’a vu, s’est affichée ouvertement en croisade religieuse, ce que le général Petraeus, lui-même en bon croyant, à laisser ouvertement faire, en prenant fait et cause pour un ouvrage critiqué sorti en 2008, "Under Orders : A Spiritual Handbook for Military Personnel," de l’aumônier William McCoy. Ses propos comme quoi il aurait voulu voir cet ouvrage "dans chaque paquetage" passaient difficilement. Je vous avais conté cette lente montée de la religion au sein de l’armée ici-même, il y a deux ans déjà. La conversion de l’armée montrée au grand jour avait abouti à des épisodes étonnants, comme celui en août 2007 de l’inculpation et de la condamnation de sept militaires de haut rang dont quatre généraux, parmi eux le Maj. Gen. Jack J. Catton Jr, accusés de prosélytisme outrancier auprès de leurs soldats. L’affaire tournait autour de "Christian Embassy", une association très bien implantée à Washington, dont le site internet affichait fièrement "je travaille pour le Pentagone," et son émanation "Campus Crusade for Christ" !! En 2006, le Gen. Jack J. Catton Jr avait clairement annoncé la couleur dans le mail envoyé au candidat républicain pour le Congrès, Bentley Rayburn,un général en retraite de l’Air Force. "Nous avons certainement besoin de chrétiens intégres ayant eu une expérience militaire au sein du Congrès. Et il joignait un message de Rayburn, qui, se référant aux débats du Congrès sur la religion à l’Académie de la Force aérienne écrivait : "Pour ceux d’entre nous qui sont chrétiens, il y a tout ceux dans la pièce d’à-côté, qui reconnaissent que nous avons besoin de plus d’influence chrétienne au Congrès. " A l’époque, Catton Jr était toujours en activité sur la base de Langley. Catton avait sollicité plus de 200 responsables militaires pour la campagne de Rayburn, et même envoyé un mail similaire à Boeing, alors que son rôle au sein de l’Air Combat Command était de se charger des commandes militaires, dont certaines à Boeing ! C’était à la fois du prosélytisme et à la fois de la concussion déguisée !

 

En juin 2009, les ravages de l’évangélisme chrétien vus par Mikey Weinstein au sein de l’armée US faisait un nouveau bond en avant avec la découverte en Irak de la distribution de bibles en arabe par un chapelain de 83 ans, Jim Ammerman, des bibles offertes avec comme dédicace de "tuer des gens pour Jésus" et de laisser entendre fortement qu’Obama "serait un musulman déguisé"... scandale immédiat au Pentagone et fureur à la Maison Blanche ! Des actes faisant suite à l’article ravageur de Jeff Sharlet d’Harper’s Bazaar intitulé "Jésus a tué Mohammed : la croisade pour une armée chrétienne" : à eux deux, la coupe débordait en effet. L’article y révélait d’étranges comportements au sein des militaires américains, notamment dans la brigade du 109th National Guard." En 2004, lors d’un raid un dimanche de Pâques sur les insurgés irakiens des Forces spéciales, les officiers, inspirés par une projection la veille du film de Mel Gibson « La Passion du Christ, avait écrit les mots : « Jésus a tué Mohammed » en arabe sur leurs chars Bradley et avait incité ses hommes à le crier en anglais et en Arabe pour apostropher les soldats irakiens recrutés avant de se lancer sur un attaque pour réprimer l’insurrection". On n’était pas loin du responsable fêlé du film de Coppola, le "fameux" Colonel Bill Kilgore, et de ses hélicoptères déversant par haut-parleurs la chevauchée des Walkyries et de sa séquence culte sur "l’odeur de napalm au petit matin" ! (La sentence citée est affichée en bas de ce texte en arabe). Que peut entraîner ce genre de comportement provocateur, sinon du ressentiment ? Qu’a fait l’armée pour réprimer ce genre d’excès ? Pas grand chose semble-t-il...

 

Une sorte de secte jouant l’ennemi intérieur au sein de l’armée s’est donc insidieusement installée, dûment décrite par un lieutenant colonel convaincu : "dans un discours prononcé par le lieutenant-colonel Greg Metzgar devant les membres de la Christian Fellowship - un groupe de 15 000 membres actifs à 80% dans les bases militaires - ce dernier soulignait : "les soldats chrétiens doivent toujours se considérer comme derrière les lignes ennemies, même dans leurs rangs, car chaque membre non enregistré par l’armée est un agent potentiel de "terrorisme spirituel". Etrange inversion des valeurs "terroristes" ! Le retour de "l’ennemi de l’intérieur ! Celui habilement dénoncé dans "With God On Our Side", la chanson hautement prémonitoire de Bob Dylan, devenue mythique avec Joan Baez (*) ! Une attitude perpétuée en 2010, au point que le gouvernement afghan avait dû faire une mise au point récemment encore : "en mai, le gouvernement afghan avait suspendu les opérations des ONG américaine Church World Service et norvégienne Norwegian Church Aid après la diffusion par une petite chaîne de télévision afghane d’images d’hommes récitant des prières chrétiennes en langue farsi et se faisant baptiser" précise France 24. Un danger évident pour l’armée, donc, que ces individus menant leur propre croisade religieuse en sous-main, ou que ses ONG venues évangéliser avant même d’aider. Une sorte de "True Religion", à toutes les sauces en quelque sorte ! Un danger surtout de déstabilisation idéologique, pour l’armée, le même rencontré à l’autre bout de l’océan par... Tsahal. L’humanitaire peut en effet se faire manipuler en effet. Un danger potentiel qui peut en cacher un autre encore plus grave...

 

Une croisade religieuse, en effet, qui peut amener à une autre, visiblement. Tel le recrutement de "suprémacists", autrement des soldats US ayant ouvertement affiché dans leur pays des idées néo-nazies.La coalition étant touchée aussi par le syndrome (mais nous y reviendrons bientôt avec d’autres exemples dont celui-ci, vu chez les troupes tchèques). Sans oublier l’imbécilité soldatesque menée à son paroxysme, attisée par ce racisme. L’humiliation journalière à faire subir aux enfants rencontrés lors de patrouilles, le lot commun de deux conflits ; visible hélas dans un nombre incalculable de vidéos. En 2008, on s’apercevait des dégâts avec les résultats d’une enquête sur le comportement inquiétants de certains soldats. "Le rapport du FBI donne les détails de plus d’une douzaine conclusions d’enquêtes et d’affaires pénales impliquant des anciens combattants en Irak et en Afghanistan ainsi que personnel en service actif qui se livraient à des activités extrémistes au cours des dernières années. Par exemple, en Septembre 2006, le chef du Celtic Chevaliers, une faction dissidente du centre du Hammerskins du Texas, une organisation nationale de skinheads racistes, avait prévu d’obtenir des armes à feu et d’es explosifs à partir d’un soldat de l’armée en service actif à Fort Hood, Texas. Ce soldat, qui a servi en Irak en 2006 et 2007, était un membre de l’Alliance nationale, un groupe néo-nazi". Voilà qui était bien inquiétant.

 

Le journaliste Matt Kennard qui révélait les actions discutables prouvait facilement les liens entre des militaires US en action en Irak ou en Afghanistan et des groupes néo-nazis avec lesquels ils correspondaient à distance. Des engagés ayant une idée derrière la tête, visiblement, inquiétante pour la sécurité intérieure des Etats-Unis : "un des membres de Blood & Honour prétendant être en service actif soldat prenant part à des opérations de combat en Irak s’est identifié à Kennard comme étant Jacob Berg. Il n’a pas divulgué son grade ou la division de son service. « Il ya effectivement beaucoup plus de« skinheads »,« nazis », de "blancs suprémacistes" maintenant chez les militaires qu’il n’y en a eu auparavant pendant longtemps », écrit Berg dans un échange d’e-mail avec Kennard." Les racistes américains sont effectivement entrés dans l’armée en quantité maintenant parce que si n’étions pas là, ceux qui sont déjà en place auront pitié des "noirs des sables" quand il s’agira d’en tuer. Oui, j’ai tué des femmes, oui, j’ai tué des enfants, et oui, j’ai tué des personnes âgées. Mais la principale raison pour laquelle je suis tellement fier d’avoir tué c’est parce qu’avec le meurtre d’un "brun" de nombreux blancs vivront pour voir une nouvelle aube. " Propos révoltants. Chez eux, l’élection d’un Obama n’a strictement rien entamé de leurs convictions racistes... hélas !

 

Ces propos calamiteux impliquent le problème du retour au pays de pareils zouaves note le journaliste : "le prestige que confère le mouvement extrémiste aux membres présentant une expérience militaire leur accorde la possibilité d’influencer au-delà de leur nombre. La plupart des groupes extrémistes ont certains membres militaires d’expérience, et ceux ayant une expérience militaire occupent souvent des postes d’autorité au sein des groupes auxquels ils appartiennent". La faille d’avoir recruté ce genre d’individu en raison de la baisse du nombre de volontaires risque de coûter fort cher aux USA. Revenus difficilement à la vie civile une fois libérés, ils vont aussitôt enfler les statistiques inquiétantes des agressions et des meurtres commis par les anciens GI de retour d’Irak ou d’Afghanistan. Le mot qui revient le plus est bien traumatisme. Quant à ceux encore en activité... on les retrouve, hélas... sur les réseaux sociaux !

 

Dans cette vision assez apocalyptique de l’armée d’invasion et d’occupation des deux pays, on peut comprendre l’exaspération créée chez certains. Pour ce qui est des ONG, c’est bien la confusion des genres qui est responsable des problèmes actuels : l’exemple de l’ONG italienne, acceptée même par les talibans, mais que l’on souhaiterait voir partir, avec des moyens dont je vous ai déjà parlé (à savoir de tenter de la mouiller dans un trafic d’armes !), ou celle des plus étranges ONG liées directement à des activités d’espionnage ne penche pas en la faveur d’un apaisement, loin de là. J’ai déjà écrit ici les ravages d’USAID, qui a toujours servi de paravent à la CIA et cela ne prêche pas davantage dans ce sens. Les huit médecins sont les victimes avant tout de ce système biaisé, ou une organisation gouvernementale et ses épiphénomènes, par son comportement et ses liens douteux avec le pouvoir américain qui ont "plombé" toutes les autres organisations non gouvernementales, à partir de là toutes suspectes de connivence avec les militaires. USAID, bien implanté dans la région, car à l’origine d’un circuit de bus entre Kaboul et Fayzabad, capitale de la province incriminée... ainsi que de la route qui y mène... 

 

De même pour la bien trop impliquée "Development Alternatives Inc" ou DAI, dirigée par Jim Boomgard. Un organisme partie prenante d’une obscure "LGCD" ou "Afghanistan Local Governance and Community Development", dont le rôle principal consiste à "promouvoir la démocratie" comme on a pu le faire dans d’autres pays récemment (notamment en Moldavie), en mélangeant les urnes avec l’aide humanitaire. La politisation évidente de ce genre d’ONG, qui se mêle ouvertement des élections dans le pays, quitte même à "booster" certains résultats est bien une tare fondamentale, qui renforce l’idée de l’ingérence politique des ONG. Résultat, les talibans, pas plus aveugles que d’autres, dénoncent à leur façon cette ingérence en s’en prenant en aux bureaux de Kudunz de la DAI. Le 2 juillet dernier avait été donné le premier coup de semonce avec l’attaque du bureau US de l’agence, en plein Kunduz. Les journalistes avaient pourtant prévenu : c’est bien l’absence de programmes civils qui était reproché : des militaires du génie bâtisseurs, c’est bien, mais ça renforce l’idée d’une occupation et non d’un développement du pays ! L’attaque suicide avait ravagé le bâtiment de la DAI, choisi parmi les bâtiments plutôt luxueux, réquisitionnés par l’armée : un endroit où beaucoup d’erreurs de tact avaient donc été commises. L’attaque avait eu lieu le jour même de l’arrivée de Petraeus à Kaboul : visiblement, il y avait un message à décrypter de cette violente action. On ne semble pas l’avoir fait.

 

Les talibans, qui ont à leur tour très certainement fait une bavure de taille, avaient donc lancé des alarmes non entendues et ont hésité à donner des explications véritables, en profitant plutôt pour asséner les griefs qu’ils reprochent depuis des années aux troupes d’occupation et leurs excès, que je viens de vous décrire. Dans une revendication confuse, ils ont tout d’abord parlé "d’évangélisation", de "bibles à bord des voitures", pour se raviser après et parler de "cartographie d’espionnage" à l’aide de téléphones GPRS. Leurs hésitations buttent sur un autre étrange fait. Les enquêteurs US ont aussi déjà évoqué la possibilité de pillards incontrôlés, qui auraient dépouillé leurs victimes avant de les abattre. Mais ces explications se heurtent à une chose flagrante : les trois 4x4, valant plusieurs milliers de dollars pièce (quoique criblés d’impacts paraît-il mais en Afghanistan ça se répare très vite !) ont été retrouvés abandonnés tels quels près des corps. C’est assez inexplicable, en cas de simple vol. Non, à ce jour, nous ne saurons pas les raisons exactes de la mort de ces huit humanitaires : mais nous pourront déjà conclure que ce n’est pas vraiment une surprise, tant les conditions créées depuis des mois pour éliminer les ONG des deux pays en guerre est patente.

 

Que les talibans s’en méfient est une chose que je viens de vous expliquer. Mais que le pouvoir US le fait également est aussi à noter : McCrystal avait été nommé car sa "spécialité" était l’assassinat ciblé, réalisés par ces forces spéciales. Une bonne partie d’entre elles sont des sous-traitants privés depuis longtemps, du type DynCorp ou Xe, successeur de Blackwater : des gens qui ont, on le sait, la gâchette facile, et ne portent pas l’uniforme obligatoirement. Une bavure dans ce camp est donc tout aussi possible : le secteur où les médecins circulaient étant le nord-est, fort dangereux car étant le lieu d’actions des drones et de ces fameuses troupes spéciales : les huit médecins auraient-ils vus quelque chose qu’ils n’auraient pas dû voir, auraient-ils été victimes d’une équipe d’assassins pas nécessairement du camp taliban, ou des effets secondaires de l’usage à cet endroit de drones ? Rien ne permet de l’affirmer davantage que la piste talibane, à vrai dire. Les explications du seul survivant semblant un peu trop téléphonées pour admettre une seule solution. En octobre 2009, un envoyé de l’ONU, Philip Alston, dénonçait clairement les bombardements effectués par les Predators dans cette région. L’homme parlait "d’éxécutions arbitraires" pour décrire ces actions : de quoi suggérer un fort ressentiment dans la population.

 

Pour certains observateurs, c’est ce ressentiment, justement, très fort dans la région, qui a condamné les médecins de l’ONG, jugés tous "américains" et donc assimilés aux lanceurs de drones assassins. Les talibans, surpris eux-même par l’attentat, on comme d’habitude cherché à récupérer l’affaire à leur profit en sortant des explications qui n’en n’étaient pas, dépassés par une bande incontrôlée de pillards, semble-t-il, ou par une action dont il ne maîtrisaient aucun élément. Une revendication confuse, signée Hizb-i-Islami Gulbuddin. A noter cependant que le responsable, Tom Little, comme le rappelle Eric Mathieu dans le Libé du 9 août avait déjà été prié de déguerpir en 2001 par les talibans pour "prosélytisme chrétien". S’en étaient-ils souvenus ? IAM était présente depuis 1966 en Afghanistan, sans pour autant afficher ouvertement sa préférence religieuse, selon ses responsables ! A être restés aussi longtemps, on est tout décidés à les croire. Car Gulbuddin Hekmatyar est avant tout un opportuniste, qui avait déjà revendiqué la mort des 10 soldats français en septembre 2008, sans qu’il n’y ait pour autant participé. Il est l’homme avec lequel tout le monde est obligé, néanmoins, de discuter : si Karzaï réintégre les talibans, un poste d’importance l’attend. Sa revendication peut difficilement être prise au sérieux. Hekmatyar est un vieil ami de la CIA, qui l’a puissamment armé au temps des soviétiques. "Historiquement, les liens entre le Hezb e-Islami de Hekmatyar et l’ISI sont connus : dans les années 1980 le groupe fondamentaliste d’Heykmatyar était utilisé par la CIA, au même titre que l’ISI dans la lutte contre les Soviétiques. Après leur départ, Hekmatyar s’est allié à d’autres chefs de guerre dans une haine commune des talibans".

 

La région est hyper-dangereuse, c’est pourquoi la présence de deux véhicules non annoncés à pu tourner au facilement au drame. Le New-York Times est là aussi pour rappeler le contenu des fichiers Wikileaks et les bavures possibles : "Les unités de commando secret comme la Task Force 373 - un groupe classé de l’Armée de terre coopérant avec les troupes spéciales de la marine - travaillent sur un schéma "capturer ou tuer" à partir d’une liste d’environ 70 hauts commandants des insurgés. Ces missions, qui ont été renforcées sous l’administration Obama, ont revendiqué des succès notables, mais ont parfois mal tourné, tuant des civils afghans et entretenant le ressentiment". La Task Force servant aussi à ramasser les morceaux de drone pour qu’ils ne tombent pas entre des mains étrangères, celle des talibans, qui les pistent .... en 4x4, sachant leur valeur auprès d’autres pays désireux de tout savoir sur eux ! Parfois, le drone devenu hors de contrôle est en effet abattu par un de ses propres collègues, un autre drone  ! Sur les 65 perdus en avril 2009, 36 étaient dus à une erreur humaine ! Dans un tel environnement hostile, on imagine mal la présence de voitures d’ONG en effet, à moins de prendre des risques importants en toute connaissance de cause : dans ce cas, on se munit d’une escorte. Or ce n’a pas été le cas. "Sans gardes du corps" à cet endroit, cela pourrait être considéré comme frisant l’irresponsabilité, les militaires sont les premiers à le dire. La foi ne sauve pas de tout, visiblement. Ils ont fait une mauvaise rencontre, nos médecins, autour de Faizabad, pour sûr, mais laquelle exactement ? Dans un endroit où les américains avaient perdu huit soldats, leur "Forward Operating Base" la plus éloignée ayant été attaquée par une centaine de talibans, et où ils avaient fermés des points de contrôle, devenus trop dangereux, avec une logistique intenable et trop coûteuse. Face à des adversaires qui se renforçaient. Des militaires coincés dans des positions isolées devenues intenables (ici la vision de caméra de casque d’un soldat). Un coin, en bref, où personne d’autre qu’eux-mêmes ne pouvait assurer leur sécurité. Les américains, censés ne plus être présents à cet endroit préparaient-ils quelque chose contre l’ISI au même endroit ?

 

En définitive, cette exclusion progressive du théâtre de certains combats des véritables ONG, des deux côtés, est due en majeure partie à un mélange trop évident des genres, entretenus par les USA et leurs alliés de la coalition, qui ont transformé des ONG en allié direct des militaires ou ont transformé leurs soldats en aide humanitaire. Ils recueillent ainsi les fruits amers de leurs propres abus. Une confusion des genres extrêmement nocive et dangereuse, comme certains ne cessent de le crier depuis des années maintenant (dès 2002 des voix s’élevaient (**) pour arrêter cet amalgame à problèmes). A trop mélanger les genres... on récolte l’horreur.

 

(*) traduite et adaptée en 1965 par Hughes Aufray (extrait de l’album  : Chante Dylan).

 

Mon nom ne veut rien dire 
Mon âge encore moins 
Je suis pour tout dire 
Un bon citoyen 
J’admets sans réplique 
Ce qu’on m’a enseigné 
Je sais qu’en Amérique 
Dieu est à nos côtés 

Je l’ai lu dans l’histoire 
Les Américains 
Se couvrirent de gloire 
Contre les Indiens 
Ils les massacrèrent 
Le coeur bien en paix 
La conscience claire 
Et Dieu à leurs côtés 

Après la seconde guerre 
On nous a appris 
Les Allemands de naguère 
Deviennent nos amis 
De toute une race humaine 
S’ils ont fait un bûcher 
C’est de l’histoire ancienne 
Dieu est à leurs côtés 

Nous avons les bombes 
Les plus perfectionnées 
Que saute le monde 
S’il faut le faire sauter 
Un levier qu’on bascule 
Un bouton à pousser 
N’ayons pas de scrupules 
Dieu est à nos côtés 

Il y a un mystère 
Qui revient toujours 
Jésus notre frère 
Fut trahi un jour 
C’est tout un problème 
A vous de décider 
Si Judas lui-même 
Avait Dieu à ses côtés 

Maintenant j’abandonne 
Je suis trop fatigué 
Ma tête résonne 
Je cherche la paix 
Que Dieu nous la donne 
Cette paix méritée 
Que Dieu nous la donne 
S’il est à nos côtés

 

(**) "Pour minimiser les risques aux travailleurs humanitaires de brouiller les distinctions, il est essentiel que la transparence soit maintenue dans toute ingérence militaire dans les opérations civiles. Les soldats (et les agents de renseignement) ne doivent en aucun cas annoncer être des "travailleurs humanitaires en Afghanistan". En outre, tous les militaires impliqués dans la conduite d’opérations civiles doit être en uniforme et clairement identifiables en tant que soldats, à tout moment. Les humanitaires refuseront de la façon la plus vive à des soldats armés de s’habiller en civil afin de s’engager dans les programmes civils d’assistance".

                                                                                  Par valenton rouge

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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 10:03

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http://www.actuchomage.org/2010080911751/La-revue-de-presse/fraude-sociale-les-plus-gros-fraudeurs-sont-les-entreprises.html

 

Dommage que cette info soit diffusée en plein été… D'habitude, l'accent est mis sur les particuliers modestes ou pauvres, bénéficiaires de prestations sociales, alors que les entreprises sont championnes en la matière !

Non respect des règles sur les primes et avantages en nature, travail au noir, allègements de charges sur les bas salaires… L'an dernier, aucun volet n'a été épargné par les contrôles de l'Urssaf auprès des entreprises. Et d'après Les Echos de ce lundi, le bilan est plutôt positif pour l'organisme chargé des recouvrements de cotisations. D'après le quotidien, cette lutte contre la fraude sociale a rapporté 781 millions d'euros à la Sécurité Sociale, soit 70% de plus qu'en 2008. Sur cette somme, 213 millions d'euros seront reversés aux cotisants (un chiffre en baisse de 15%). Par conséquent, le gain net pour la Sécurité sociale est de 568 millions, soit 200 millions de plus qu'en 2008.

L'Ursaff constate une hausse des fraudes concernant les rémunérations qui ne sont pas soumises à cotisations comme les primes, les avantages en nature, les intéressements ou encore les véhicules de fonctions. Ces dernières représentent presque la moitié des redressements constatés. Le deuxième poste de fraude concerne les mesures dérogatoires en faveur de l'emploi, comme les allègements de charges pour les bas salaires, censés décroître au fur et à mesure que le salaire augmente. D'après l'organe de contrôle, certains employeurs, perdus par la multiplication des mesures gouvernementales et noyés dans les calculs, ne respecteraient pas les différents seuils. Enfin, le troisième poste de fraude concerne les déclarations de frais professionnels.

D'après ce rapport, les petites entreprises de moins de 50 salariés (stations-service, fleuristes, prêt-à-porter, hôtellerie-restauration…) sont les plus fautives. D'un point de vue géographique, l'Ile-de-France arrive en tête avec 22% de taux de fraude constaté.

130 millions proviennent du travail dissimulé

La lutte contre le travail au noir arrive loin derrière en terme de montant récolté. L'an dernier, 14% des contrôles effectués ciblait le travail illégal. Près de 9.000 opérations de contrôle ont été lancées dans 7.500 entreprises. Résultat des courses : 130 millions d'euros de cotisations impayées récoltés, soit 20% de plus qu'en 2008. Sur cette somme,73 milions concernent les salaiés non déclarés. Le reste provient des dissimulations d'heures (22 millions) et des dissimulations d'activités (35 millions).

Pour expliquer cette performance, l'Urssaf met en avant des contrôle plus ciblés sur les entreprises jugées suspectes. Elle profite également d'une meilleure coopération avec les services de Douanes, l'administration fiscale et les directions départementales du travail. Par ailleurs, l'organisme de contrôle a désormais un accès aux documents des banques, d'EDF ou encore des opérateurs téléphonique. Autant d'éléments qui expliquent que le taux de redressement soit passé de moins de 40% en 2000 à plus de 63% l'an dernier.

(Source : Le Figaro)

Les chiffres de la fraude sociale en France

Fraude au RMI, travail au noir, déclarations abusives de frais professionnels... L'Expansion.com fait le point sur la fraude aux prestations et cotisations sociales, son impact financier, et l'efficacité de la lutte.

Qui, des entreprises ou des particuliers, sont les plus gros fraudeurs ?

Les entreprises. L'Urssaf (Union de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales) a contrôlé en 2009 environ 20% des sociétés de plus de 200 salariés et 10% des autres. Résultat, près des deux-tiers (63%) des entreprises contrôlées ont fait l'objet d'un redressement fiscal.
Du côté des ménages, 200.000 bénéficiaires de prestation sociales seraient des fraudeurs, selon un rapport de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) dévoilé en avril dernier. Soit à peine 2,15% des allocataires.

Ces fraudes sont-elles volontaires ?

Volonté de fraude ou erreur de déclaration, difficile de répondre à cette question. Par exemple, concernant les allègements de charges dont bénéficient les entreprises pour les bas salaires, l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) pointe "la complexité des calculs" liée à l'accumulation dans le temps des différentes mesures, des exonérations Aubry sur les 35 heures aux avantages Fillon.
Concernant les allocations familiales, il convient également de distinguer la part de fraude réelle et ce qui relève des déclarations tardives ou erronées, plus les erreurs de la CAF elle-même. Selon la CNAF, la fraude délibérée représenterait à peine 0,15% du total des sommes versées annuellement.

De combien la Sécurité sociale est-elle flouée ?

L'impact financier de la fraude aux allocations familiales était compris entre 540 et 808 millions d'euros en 2009. Mais la CNAF récupère, grâce au fichier national anti-fraude et plus de 300.000 contrôles à domicile par an, quasiment 90% des sommes indument versées aux familles. L'impact financier ne serait donc que de 50 à 80 millions d'euros, alors que la CNAF verse annuellement près de 65 milliards d'euros de prestations.
Du côté des entreprises, les contrôles réalisés par l'Urssaf l'an dernier ont permis de restituer 781 millions d'euros, alors que le montant récupéré par les cotisants atteint 213 millions. Soit un gain net pour la Sécurité sociale de 568 millions. La lutte contre le travail au noir a, quant à elle, débouché sur des redressements de 130 millions d'euros en 2009. Mais 80% des sociétés de plus de 200 salariés et 90% des sociétés de moins de 200 salariés ne sont pas contrôlés. Le manque à gagner est donc potentiellement élevé...

Quelles sont les fraudes les plus courantes ?

La principale cause des redressements des entreprises est le recours abusif par l'employeur des primes et avantages en nature (les voitures de fonction par exemple). L'Urssaf a détecté en outre des irrégularités dans le calcul des allègements de charge pour les bas salaires, ainsi que les déclarations de frais professionnels (repas d'affaires non justifiés, par exemple).
Les prestations sociales les plus fraudées sont le revenu minimum d'insertion (taux de fraude évalué à 3,6% des versements) et l'allocation de parent isolé (3,1%), qui ont été fondues dans le RSA depuis mi-2009.

(Source : L'Expansion)

NDLR : On connaît le nombre des contrôles à domicile effectués par la CAF (quelque 300.000). Par contre, le nombre total de contrôles ("ciblés" + "aléatoires") effectués par l'Urssaf auprès des entreprises est introuvable... C'est bien dommage, car il permettrait de comparer le volume d'effort déployé entre les particuliers et les employeurs.

Par valenton rouge -
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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 09:54

Jeudi 12 août 2010 

 

 j’accuse: nous sommes contaminés par l’extrême-droite… par Danielle Bleitrach

 http://socio13.wordpress.com/2010/08/12/jaccuse-par-danielle-bleitrach/#comment-14942

 

Il est nécessaire de mener la lutte pour les droits du peuple Palestinien, il est un devoir moral de dénoncer le rôle néfaste du gouvernement israélien, de la fascisation de sa politique.

On peut même comme je le fais déplorer la tragédie qu’a été la création de l’Etat d’israêl, tragédie non seulement pour les Palestiniens mais pour les juifs eux-mêmes.

Il faut, comme je tente de le faire inlassablement, convaincre les juifs du monde entier qu’ils ne doivent en rien se sentir solidaire de ce gouvernement qui déshonore le meilleur de leur apport à l’humanité, la lutte pour la justice et pour une espérance messianique d’une humanité réconciliée. Il faut dénoncer cet Etat qui semble avoir à coeur de copier tout ce que les ennemis du peuple juif lui ont infligé pendant des millénaires.

 Il faut agir enfin pour construire une solution politique qui permette une paix juste et durable et en priorité un Etat viable pour les Palestiniens.

Mais cela passe aussi par la dénonciation de tous les racismes, celui que l’on tente de créer contre les peuples arabes et palestinien au premier chef pour mieux leur infliger l’insoutenable de Gaza, pour aller y compris jusqu’à la guerre nucléaire, mais il faut aussi dénoncer le racisme qui est en train de contamniner cette lutte juste.

Le meilleur exemple est la manière dont les derniers propos de Fidel affirmant que « Israêl n’attaquerait pas en premier » ont été censurés dans un maximum de sites anti-impérialistes alors que jusqu’ici ils étaient publiés, comme a été censuré sur le fond toute sa dicsussion avec les journalistes vénézuéliens.

Est-ce que Fidel se montrait complaisant avec Israël? Pas du tout, il expliquait des choses évidentes à savoir qu’à partir du moment où le vote des sanctions avait été obtenu à l’ONU, « les ennemis » de l’iran et au premier rang Israël (mais aussi des gouvernement arabes) n’avaient plus besoin d’intervenir, les Etats Unis se trouvaient en position d’être ceux qui agiraient. Il affirmait cela pour bien cibler l’action politique et sur qui elle devait porter. Fidel ne niait pas – et qui pourrait le faire?- que les Israéliens ont tout mis en oeuvre pour s’assurer la complicité de gouvernments arabes pour attaquer l’Iran, celle du gouvernement egyptien pour asphyxier Gaza.

Fidel n’en parle pas dans le court texte mais il y en d’autres.

Pour qui a suivi les événéments de la flotille de Gaza, l’assassinat de l’équipage a été un acte délibéré, ce que j’ai appelé « la stratégie du fou » décrite par Nixon, faire croire que « nous sommes prêts à n’importe quoi ». Mais justement Fidel ne se laisse pas avoir, il dit que le premier ministre israélien n’est pas fou et que donc il préfère désormais laisser les Etats-Unis faire. Le rôle d’Israël est bien réel et une telle stratégie « du fou »a eu même vraisemblablement un impact sur le vote de la Chine au Conseil de Sécurité qui a cédé devant le chantage d’un bloquage du détroit d’ormuz par lequel passe 40% des échanges énergétiques et beaucoup plus pour la Chine. Mais je ne crois pas que même là il ait agi seul sans l’assentiment des Etats-Unis.

On se souvient qu’au même moment il y a le naufrage de la corvette sud-coréenne, et surtout des manoeuvres de l’Otan en méditerranée, que notre propre gouvernement installe une base à Dubaï, que le porte avion Charles De gaulle va combattre les pirates somaliens (sic) et que le premier ministre israélien est au Canada puis aux Etats-Unis, et que peu de jour après l’armada de dix navires étasunien plus un israélien entre dans le canal de Suez, qui peut penser que tout cela ne renvoit pas à une offensive impérialiste qui dépasse largement les seuls intérêts israéliens ? Utiliser la pseudo-irresponsabilité du gouvernement israélien, qui de fait ne s’exerce que sur les plus faibles comme les pauvres palestiniens mais prend bien garde d’aller trop loin pour son propre compte, n’a de sens que dans le contexte d’un impérialisme dominé par le complexe industrialo-militaire dont se moque Fidel à propos d’Eisenhower .

Donc, Fidel voit tout cela mieux que nous tous parce qu’il a l’expérience y compris du danger nucléaire, et il fait de la politique, c’est-à-dire que l’essentiel pour lui est la situation telle qu’elle est et sur quoi il fait intervenir pour la transformer. Par ailleurs tout au long de sa dicussion avec les journalistes vénézuéliens il fait allusion à Israêl à partir d’un historique qui explique « la colère », la volonté de dominer et qui veut que sur demande en particulier de la Russie on leur ait donné un lieu où s’étaient installé d’autres gens. Il expliquait que cette « colère » était telle qu’ils iraient jusqu’au bout et ne conseilleraient pas aux Etats-unis d’arrêter.C’est-à-dire qu’il se situe dans une dimension historique qui permet de dépasser les mythes racistes mais qui n’est pas celle de l’intervention politique immédiate, comme il l’a dit à l’Assemblée nationale « le dialogue de civilisation est une merveille, mais nous n’avons pas le temps ». Si on se situe dans un dialogue « de civilisation » je ne partage pas tout son historique, en particulier je suis convaincue comme l’historien maxime Rodinson que les palestiniens sont probablement les descendants des anciens hébreux, les paysans en particulier, ceux qui ont été dispersés par Titus étant des urbains, artisans, intellectuels comme dans bien des exils. de surcroît tout au long du premier siècle il y a de nombreuses conversions au judaïsme tout autour du bassin méditerranéen. Mais la notion de peuple n’a rien à voir avec la génétique, et la pureté ethnique et il s’est créé un peuple juif, d’abord de marchands nomades au coeur de l’autarcie médiévale, mais surtout à cause de l’antisémitisme qui les a frappés, le peuple paria dit Max weber. Un peuple a une existence historique et disparait parfois. celui que l’on a tenté de recréer en israêl est pour moi une création artificielle que l’on entretient par un philosémitisme et un antisémitisme qui sont des obstacles évidents à la construction d’une solution politique pour Israêl et pour la Palestine. Ce sont ces philosémitismes et antisémitismes parfaitement irrationnels qui sont en train d’obscurcir notre jugement sur les périls qui menacent l’humanité, c’est aussi dangereux et absurde que les mythes du III e reich sur l’origine aryenne. C’est trés intéressant malheureusement nous n’avons plus le temps de mener ce dialogue pourtant fondamental, nous manquons non seulement de culture politique mais de culture tout court. Et il est vrai qu’à cause de sa culture politique mais pas seulement, la vision de Fidel est aux antipodes de celles de certains monomaniaques qui interprétent l’impérialisme étasunien comme un complot juif. Elle ne dédouane jamais la responsabilité du gouvernement israélien, la dénonce mais Fidel qui lutte depuis plus de 50 ans contre l’impérialisme ne se fait pas d’illusion sur sa nature de classe et sur le système dont le coeur est aux Etats-Unis. Alors même qu’il n’a aucune raison de privilégier Israël qui non seulement est le seul pays à voter pour le blocus de Cuba avec les Etats-unis, mais qui désormais se retrouve partout y compris en Amérique latine aux côtés des pires gouvernements vendant leur peuple aux gringos. D’étranges alliances où les héritiers des anciens nazis côtoient la mafia de Miami, la CIA et les gens du Mossad. Fidel le sait, Cuba est aux côtés du peuple palestinien, en ce moment il faut empêcher le cataclysme en Iran, donc si Fidel explique que tout dépend de la pression que l’on peut exercer sur Obama ce n’est pas par complaisance envers les israéliens. On ne doit pas avoir la moindre complaisance avec le gouvernement israélien, pas plus qu’avec les tenants du complot juif ou les « négationnistes » parce qu’ils relèvent de la même mythification- mystification qui nous interdit de comprendre les temps dans lesquels nous sommes et donc d’agir, ils entretiennent haine set divisions. Simplement je le répète Fidel fait de la politique et ne la confond pas avec de désastreuses obsessions antisémites qui transforment la lutte anti-impéraliste en protocole des sages de Sion et en traque des « juifs » digne de la littérature anti-dreyfusarde.

Il mesure la nature des dangers et pour lui ce qui risque de se passer du côté de la Corée du Nord (où à ma connaissance israêl n’est pas impliqué) est de même nature que ce qui se passe en iran. Et depuis qu’il y a eu l’inconséquence du vote des santions au Conseil de Sécurité (un nouveau Munich) la situation est telle que la décision repose sur Obama. Voilà où en sont certains sites et non des moindres à censurer Fidel parce qu’il fait de la politique et qu’il n’alimente pas seulement leur fantasme antisémite. C’est un véritable danger, parce qu’il obscurcit notre entendement, dévoie les rassemblement potentiels, contribue dans le fond à donner corps au choc de civilisation autant qu’aux « boucs émissaires » chers à tous les « national -socialisme » .    

Alors même par exemple qu’en France Sarkozy cherche ces boucs émissaire, que voyons-nous surgir parallélement : des tentatives multiples de divisions communautaristes qui vont dans le même sens » tout apparement en jouant dans des camps opposés. Prenons un exemple: sans vouloir lui attribuer plus d’importance que cela n’en a , c’est un simple épiphénomène,  mais nous avons vu surgir en France un ridicule appel à « Un Chavez français » (1)émanant d’égalité et réconciliation, les nauséabonds amis de Dieudonné. Ils s’étaient déjà lors d’une récente campagne électorale affublés d’une casquette au couleur du Venezuela pour lancer une campagne qui connut le succès que l’on sait derrière Dieudonné et dont les liens avec Le Pen sont également connus. Ils ne représentent qu’une caricature mais déjà celle-ci parait prégnante sur internet dans de multiples forums où l’appel à la haine, les rumeurs remplacent toute analyse. Il faut donc faire très attention dans ces temps de crise où dans nos pays l’issue politique s’obscurcit pour savoir mener une lutte débarrassée de toute connotation raciste. C’est d’abord difficile parce qu’il n’y a plus d’analyse de l’impérialisme sur des bases marxistes telles que peut les avoir fidel. Non seulement il n’y a plus de lutte idéologique dans le pays dont Fidel dit que « les français sont les fournisseurs idéologiques », c’est-à-dire que l’offensive contre la pensée progressiste, révolutionnaire avec l’aide des médias l’a emporté.. mais parallélement il y a aussi la débâcle politique d’une gauche et de communistes incapables d’organiser la moindre résistance, donc c’est sur ce terrain que se développent toutes les formes de dévoiement de l’extrême-droite, en général vers le racisme et la recherche de boucs émissaires. C’est difficile parce que dans le même temps, ceux qui ne cessent de crier à l’antisémitisme dès que l’on dénonce les crimes d’Israêl n’ont cessé comme l’Etat d’israêl lui-même de donner des arguments à l’antisémitisme. Ils ont largement contribué à ce que l’extrême-droite y compris celle qui aujourd’hui à travers notre gouvernement ose s’attaquer aux Roms et aux immigrés ait droit de cité. Les Finkelkraut et autres portent une lourde responsabilité dans la montée des haines raciales pour ne cesser de défendre la cause indéfendable du droit des sionistes à faire n’importe quoi. Donc personnellement j’affirme que la lutte pour la paix, anti-impérialiste et la construction d’un monde nouveau doit être toujours plus empreinte d’un humanisme, d’une soif de justice pour les victimes, et d’une défense de l’être humain qui refuse les pièges de l’extrême-doite d’où qu’elle prétende parler. danielle bleitrach

 

 (1) on passera sur l’aspect bouffon d’un telle revendication et son « efficacité » politique pour mieux convenir que sa seule fonction est de fait de déshonorer Chavez, de caricaturer ce qui a lieu en Amérique latine en l’accrochant à un programme des plus confus qui mêle les relents poujadistes à une pseudo attrirance pour les caudillos populistes, le tout sur sympathie antisémite, image que la presse s’obstine par ailleurs de nous donner de Chavez… Quand on a de tels alliés on n’a plus besoin d’ennemis…

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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 09:51

 

PCV psuvLa socialisation de l'économie et la nouvelle bourgeoisie



Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net



de Fernando Arribas García, directeur de l'Institut d'études politiques et sociales Bolivar-Marx (Caracas)



Toutes les définitions sérieuses du socialisme, indépendamment des différences qu'il peut y avoir entre elles quant aux caractéristiques et aux modes d'organisation et de fonctionnement de la nouvelle société, se rejoignent en soulignant le trait principal du processus de construction du socialisme qui est la socialisation croissante des moyens fondamentaux de production des biens et des services.



Il y a accord sur le fait que cela rend nécessaire l'élimination progressive de la propriété privée de ces moyens de production, afin de libérer le travailleur des conditions objectives dont découlent l'exploitation et l'aliénation, et de libérer en même temps les forces productives de la société des entraves que lui impose l'ordre capitaliste et qui les empêchent d'atteindre une expansion maximale.



L'expérience historique a démontré que le problème de la construction du socialisme est plus complexe que la simple élimination de la propriété privée de la base économique de la société.



Il est devenu évident que la socialisation de l'économie, en soi, ne garantit pas la construction et le développement durable du socialisme. Mais il n'y a aucun doute quant au fait que cette socialisation est le préalable objectif inéluctable de tout processus de construction socialiste.



Il est aussi indubitable que la persistance du régime de propriété privée des moyens fondamentaux de production garantit la persistance de l'exploitation et, donc, du capitalisme.



Par conséquent, elle est toujours la première question à prendre en compte dans n'importe quelle définition du socialisme, et la première tâche à résoudre dans le processus de construction de cette nouvelle société.



En vertu de ce qui a été dit auparavant, une société est plus proche d'établir les prémisses matériels pour la construction du socialisme dans la mesure où elle fait avancer le processus de socialisation des moyens fondamentaux de production de biens et des services.



Nous pouvons mesurer objectivement l'avancée ou le retard relatif d'une société donnée à cet égard, en observant les niveaux de socialisation et/ou de privatisation de l'économie.



Pour cela, il faut observer l'évolution de la composition du Produit Intérieur Brut (PIB) de la société en question, et déterminer trimestre après trimestre et année après année quel pourcentage du PIB total du pays est produit par le secteur privé et quel pourcentage par le secteur public.



Cela nous permettra d'établir le poids spécifique de chaque secteur dans la production totale de l'économie national à chaque moment, et aussi de déterminer la tendance historique qui se manifeste dans le pays.



Dans une société qui vit effectivement un processus révolutionnaire de transformation de son économie, c'est-à-dire, qui subit une transformation plus ou moins rapide et profonde de sa structure économique, de tels pourcentages et une telle tendance historique démontreront des changements brusques et importants.



Ainsi c'est ce qui s'est passé, par exemple, en Chine: en 1952, le secteur d'Etat contribuait seulement pour 19,1% du PIB et le secteur privé contribuait pour 78,7%; mais en 1957, le secteur d'Etat contribuait à hauteur de 33,2% du PIB, les secteur coopératifs et communaux pour 64%, et le secteur privé seulement 2,8%.



Autres exemples: en Yougoslavie, avec un modèle de construction du socialisme très différent de celui chinois, le poids spécifique du secteur privé est tombé de 58,2% en 1947, à 28,3% en 1956, et à seulement 20,4% en 1964.



Et quelque de chose de similaire s'est déroulé également dans le cas du Chili, malgré les énormes différences historiques, culturelles et politiques qui existent entre le pays sud-américain et les exemples précédents: le poids du secteur privé dans le PIB non-agricole a chuté de plus de 85% en 1970 à 61% après seulement trois ans de gouvernement d'Allende et l'Unité populaire.



Il est clair que, indépendamment du modèle de socialisme que l'on cherche à construire, et des différentes voies qui sont empruntées dans ce processus, dans tous les cas cela emmène à une diminution plus ou moins rapide et soutenue de la contribution privée au total de la production nationale, et à une croissance également rapide et soutenue de l'apport des formes économiques socialisées



Le cas vénézuelien



pib venezuela estudio

Voyons ce qui s'est passé au Vénézuela dans les 16 dernières années. Le graphique annexe montre l'évolution de la participation en pourcentage du secteur privé dans la composition du PIB national, trimestre par trimestre depuis 1994, c'est-à-dire, depuis le dernier quinquennat de la « IVème République ».



Les calculs ont été effectués à partir de chiffres empruntés à la Banque centrale du Vénézuela (www.bcv.org.ve).



Ce graphique indique que, à la différence des pays dans lesquels ont eu lieu effectivement des transformations révolutionnaires de l'économie en vue du socialisme, au Vénézuela il ne s'est pas produit jusqu'à maintenant une réduction importante et soutenue du secteur privé.



En fait, le poids spécifique de cette secteur n'a pas fait que stagner depuis le début du gouvernement du président Chavez (premier trimestre 1999, quand il atteignait 65% du PIB total), mais qu'il a eu tendance à croître et qu'il a atteint ses maximums historiques après huit années de processus bolivarien (72,4% au second trimestre 2007), dans des moments dans lesquels le pays vivait une période de prospérité relative.



Il est certain qu'à partir de 2008, il y a eu une diminution de cette valeur, d'une part comme résultat de l'acquisition par l'État de la place d'actionnaire majoritaire dans certaines entreprises qui appartenaient jusqu'alors au secteur privé (CANTV, Electricité de Caracas, BANVENEZ, SIDOR, CEMEX, certains sous-traitants et exploitants pétroliers etc.), et d'autre part comme conséquence de la chute de l'activité privée découlant de la crise économique mondiale.



Mais cela n'a pas évité que, au premier trimestre 2010, le poids spécifique du secteur privé (65,9%) ait été encore plus important qu'au début du processus bolivarien et même plus important que le minimum historique atteint dans les dernières années de la « IVème République » (59,7% au second trimestre 1996). Et cela n'a pas non plus modifié de manière significative la tendance générale à la consolidation de l'emprise du privé sur 2/3 du total de l'économie nationale.



Dans l'ensemble, l'économie vénézuelienne continue à être aujourd'hui essentiellement privée, et même plus privée qu'avant le début du gouvernement bolivarien.



Cette tendance à la consolidation quantitative du secteur privé pourrait être l'expression objective de l'apparition et du renforcement d'une « nouvelle bourgeoisie » qui a émergé dans l'ombre du gouvernement bolivarien, et qui en est venue à occuper certaines activités économiques que la « vieille bourgeoisie » a dû abandonner totalement ou partiellement comme résultat de l'action du gouvernement depuis 1999.



La somme totale des reculs subis par la fraction historiquement établie de la classe bourgeoise, plus les avancées obtenues par la fraction émergente de la même classe, laisse au secteur public dans son ensemble approximativement à un point similaire auquel il se trouvait il y a 11 ans, et en recul par rapport à la situation d'il y a 14 ans. En d'autres termes, il y a eu une redistribution des postes, et de leurs poids relatif, entre deux fractions différentes de la même classe bourgeoisie,



Ce transfert partiel du poids spécifique qu'avait l'entrepreneuriat privé qui dominait la « IVème République », non au peuple vénézuelien ni à l'État, mais au nouvel entrepreneuriat privé qui de plus en plus domine la « Vème République », paraît être conforme à la composition de classe du camp bolivarien et au rapport de forces existant en son sein.



Enfin, après tout, le processus actuel dominant la vie politique vénézuelienne, impulsé par une large alliance de classes et de forces qui comprend des secteurs émergents et non-monopolistiques de la bourgeoisie, a un caractère anti-impérialiste, anti-monopoliste et de libération nationale, mais ce n'est pas nécessairement porteur d'une perspective authentiquement socialiste.



Traduit depuis un article publié dans le numéro 178 du Tribuna Popular, organe du PC Vénézuelien

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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 09:41

 

 

 C 84 de Fidel: Muchas razones a defender

                             <bleitrach.danielle@wanadoo.fr>

 

 

 

                                                                              

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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 09:21

                                                                  MARE-NOSTRUM.jpg

Liban : le TSL réclame toute "preuve pertinente" sur l’assassinat de Hariri

 

 

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri, a réclamé mercredi toutes les "preuves pertinentes", peu après que le Hezbollah eut affirmé disposer d'éléments susceptibles d'impliquer Israël.
"Le bureau du procureur a toujours invité et continue d'inviter quiconque ayant des preuves pertinentes sur l'attentat commis contre l'ancien Premier ministre (libanais) Rafic Hariri à les porter à son attention", a déclaré à l'AFP la porte-parole du TSL Fatima Issawi.
Le procureur du tribunal "a également déclaré que toute allégation qui est basée sur des éléments crédibles (...) sera soigneusement examinée", a-t-elle ajouté.
A l'occasion d'un discours du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah lundi, le mouvement de résistance a diffusé ce qu'il a présenté comme des images de reconnaissance israéliennes du site de l'assassinat de Hariri, prises avant le drame.
M. Nasrallah a précisé que les images avaient été "interceptées" par son mouvement. "Quand on prend ce genre d'images, c'est généralement une introduction pour l'exécution d'une opération", a-t-il estimé.
Il a cependant reconnu qu'il ne s'agissait pas de preuves "concluantes" sur une implication d'Israël dans le meurtre, mais que ces "données" pouvaient servir à parvenir à la vérité sur ce meurtre.
Le 3 août, M. Nasrallah avait accusé Israël explicitement pour la première fois de l'assassinat de Hariri, commis en février 2005.
Le 22 juillet, il avait annoncé s'attendre à ce que le tribunal, auquel il ne fait pas confiance, accuse des membres de son parti d'implication dans ce meurtre.
La Syrie avait été montrée du doigt dans l'assassinat, a démenti toute implication. Les deux premiers rapports de la commission d'enquête de l'ONU avaient conclu à des "preuves convergentes" mettant en cause les renseignements syriens et libanais.
 
Le chef d'état-major de l'armée israélienne reconnaît que l'abordage de la "flotille de la liberté" était mal préparé
Les soldats israéliens avaient sous-estimé la résistance qu'ils rencontreraient en abordant le Mavi Marmara et auraient dû mieux préparer l'assaut, a déclaré le chef d'état-major de l'armée israélienne, qui témoignait mercredi devant la commission d'enquête sur le fiasco qui a conduit à la mort de neuf activistes turcs.
D'après le lieutenant général Gabi Ashkenazi, les commandos israéliens n'ont utilisé que deux grenades assourdissantes avant de descendre en rappel depuis des hélicoptères pour rejoindre le navire qui tentait de briser le blocus de la Bande de Gaza.
Les militants pro-palestiniens ont attaqué les soldats à coups de bâtons et de barres de métal et ont même tiré des coups de feu, a affirmé le chef d'état-major. Les militaires israéliens ont alors répliqué en ouvrant le feu, a-t-il ajouté.
 
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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 09:15

Tribune libre. Coup de gueule.

Bastia le 8 aout 2010.

 

Les thèses nationalistes ici comme ailleurs en attisant la xénophobie, ne résoudront nullement les problèmes des Corses et contribueront à discréditer notre communauté au-delà de l’île.

 

Pour régler la question de l’accès au logement, les nationalistes Corses proposent de créer un statut de résident ; ainsi tout citoyen qui n’aurait pas une durée de séjour de 10 années minimum ne pourrait acquérir un bien immobilier. Je rappelle que cette mesure est déjà revendiquée par les nationalistes Belges Flamands qui s’opposent aux Wallons et même par d’autres courants xénophobes qui se développent sur fond de crise sociale dans plusieurs pays Européens. En quoi, un ouvrier du bâtiment Portugais ou Marocain travaillant en Corse, un professeur d’école ou un postier continental qui souhaiteraient acquérir leur résidence principale seraient responsables de la spéculation immobilière dans notre région. De même un Corse qui travaille sur le continent (ils sont des dizaines de milliers) à Antibes par exemple puisque mon fils y travaille et ne peut pour l’instant se loger qu’en colocation, serait responsable des prix pratiqués dans l’immobilier qui sont souvent bien supérieurs à ceux exigés en Corse !!

Cette proposition populiste et xénophobe vise uniquement à stigmatiser des communautés sans analyser les vraies raisons des difficultés réelles rencontrées par les Corses et notamment les jeunes à se loger que ce soit en tant que propriétaires mais aussi en tant que locataires.

A l’image des déclarations de N Sarkozy et de JM Le Pen qui sur les questions de sécurités ciblent honteusement les immigrés ou les gitans, pour satisfaire une opinion publique meurtrie par la crise, les nationalistes ciblent sans aucune distinction sociale tous les « non Corses ».

Pourtant en tant que syndicaliste mais aussi en tant que fonctionnaire des impôts je peux affirmer sans risque de me tromper qu’en aucun cas, les travailleurs, les salariés ou les retraités et quelles que soient leurs origines ne sont responsables des prix pratiqués en Corse. Par contre oui, des Corses fortunés (ils sont nombreux et pas tous connus du fisc) investissent massivement dans l’immobilier, achètent des résidences destinées notamment à la location saisonnière  par dizaines, en profitant largement des mesures de défiscalisations ; mesures qui allègent honteusement le coût de leur investissement et donc qui tirent les prix vers le haut.

 Je propose donc de limiter le nombre d’acquisitions par foyer à 3 logements en taxant fortement ceux qui en possèdent davantage, de rendre inéligible les maires qui ne respectent pas le quota de 20% de logements sociaux et de taxer fortement les successions pour alimenter un fonds régional pour l’accès au logement des jeunes Corses.  Ces mesures auraient un effet immédiat et durable à la baisse sur les prix de l’immobilier en Corse.

 

Plus généralement, les thèses fantaisistes accréditant l’idée que tous les Corses sont bons et généreux, voir supérieurs aux autres, et que tous nos maux viennent de l’extérieur, contribuent à aveugler l’opinion publique tandis que la société Corse s’enfonce dans les difficultés et refuse de voir la réalité en face. Oui en Corse il y a eu des collabos en 1940, et prétendre donner à la Corse le statut  de « région juste » est une absurdité contraire à l’histoire et même insultante pour nos résistants dont beaucoup sont morts dénoncés par des Corses acquis aux thèses fascistes. Oui il y a des Corses qui agissent en barbares en décapitant un homme à Corté et en jetant son corps aux cochons. Oui un jeune étudiant de 20 ans est mort victime du culte des armes ; oui des jeunes pompiers ont été condamnés pour avoir allumés des incendies volontaires. Oui nous détenons le record national de jeunes sans diplôme. Oui nous sommes contre la pollution énergétique mais multiplions les décharges sauvages et encourageons la prolifération des navires de transports et de croisières et les avions low-cost bien plus polluants.

Je pourrais continuer encore longtemps tant j’en ai gros sur le cœur de voir cet aveuglement collectif diaboliquement instrumentalisé conduire notre peuple dans le mur.

Je terminerai en dénonçant les multiples tags racistes que je suis obligé de voir tous les matins à Biguglia et Furiani en me rendant au travail. De "sales arabes" avec une croix gammée, à "IFF" à côté de vive le FLNC et j’en passe. Personne n’y fait plus attention et ces tags restent des semaines et des mois sur des murs ou des abris bus, comme s’ils faisaient partie du décor.

 

De tout ça, de constater tout ça, de vivre tout ça, cela m’énerve me met en colère mais aussi me donne des forces pour lutter, car j’aime mon pays, ma Corse et je sais que ce n’est pas que cela même si c’est aussi cela.

 

Jean Pierre Battestini. Syndicaliste. 20600 Furiani.

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 09:43

                                        L’ETE DE TOUTES LES ABJECTIONS

                                                                   LA RAFLE 1                                                            la rafle (1942)

   Les déclarations de Nicolas Sarkozy à Grenoble, renforcées par celles de Brice Hortefeux sur la gestion « sécuritaire » de la nationalité posent d’évidents problèmes de constitutionalité. Mais elles nous imposent de réfléchir vite. Sur au moins deux points : d’abord reprendre le fil historique qui fait que la situation actuelle pue les années trente finissantes, juste avant l’abjection totale ; puis comprendre ce qui rend possible cette dérive, et notamment chercher dans les pratiques des oppositions les attitudes qui laissent ouvertes les portes d’une telle situation. La « nationalité » est un accord conventionnel. Elle n’existe pas « naturellement ». Un état colonisateur   comme la France le sait bien, qui a découpé le monde par des frontières « nationales » en dehors de toute histoire commune ou de projet collectif. La France est un État lui-même construit par la mise sous tutelle des peuples de l’intérieur de ses frontières (bretons, basques, corses, occitans,...) au nom d’un projet « national » et « républicain ». Être français est une convention qui a changé dans le temps, et qui changera encore (nous nous dirons peut-être européens dans un siècle ?). Cette convention assujettit les individus à la nation dont ils sont membres. Longtemps, la conscription militaire en a été le symbole. Une fois accordée, par la naissance (droit du sol), par la filiation (droit du sang) ou par la naturalisation, les droits et les devoirs sont les mêmes pour tou(te)s. Admettre la « double peine », d’une condamnation pénale suivie d’une déchéance de nationalité revient à dénigrer le fonctionnement global de la justice : les peines prononcées ne suffiraient-elles pas, ne seraient-elles pas « justes et équilibrées », que l’autorité administrative puisse ajouter une forme d’arbitraire ? Mais pire encore, il y aurait donc une antériorité à la situation conventionnelle de la nationalité ! Combien de temps, de génération sera-t-on considéré comme susceptible de se voir retirer la nationalité et placé en camp « de transit » ? Ceux qui n’entendent pas les horreurs des années trente ont les oreilles bien bouchées : l’expression « quart de juif » ne leur dit donc rien ? Les effets des discours de la clique au pouvoir ne peuvent se juger dans le court terme. Quand Marine Le Pen exprime sa satisfaction et y voit confirmation de ses thèses, il faut entendre le glissement collectif qui s’opère. Les racistes du pouvoir, même après condamnation judiciaire comme pour Brice Hortefeux, préparent un avenir qui n’a rien de républicain, mais tout de l’organisation clanique du monde. Le soupçon va s’installer, et au lieu de penser la nation comme un projet collectif, on va la définir comme une zone protégée, à l’image de ces condominiums pour riches hérissés de barbelés et protégés par des gardes armés qui créent des taches de léopard sur toute la planète. Bien évidemment, la démarche n’est pas spécifique à la France, malheureusement. De nombreux pays veulent décider arbitrairement de la nationalité. C’est « l’ivoirité » dans la Côte d’Ivoire, c’est le statut différent des juifs et des « arabes israéliens », c’est le débat sur les chicanos aux États-Unis, c’est la question lombarde en Italie,.... Le monde globalisé va remplacer les affrontements géopolitiques par des formes « internalisées » d’ethnicisation et de hiérarchisation. On aurait pu croire cette logique abandonnée depuis le Siècle des Lumières. L’exemple de l’Allemagne des années trente, pourtant un des pays les plus riches en philosophes, poètes, musiciens, penseurs,... aurait pu nous éclairer sur le danger permanent de voir revenir la barbarie. Mais je n’arrive pas à me résoudre à voir la France « des Droits de l’Homme », celle qui fait figure à la fois de paradis (notamment grâce à sa protection sociale) et de référence dans les capacités de révolte et de refus de l’arbitraire (la prise de la Bastille), sombrer à son tour dans la folie raciste. Avec toutes les conséquences sur la fin de « l’état de droit », annonçant la montée des nouvelles guerres « asymétriques » contre les population les plus démunies. Les signes sont pourtant clairs, depuis l’adoption de l’ « Etat d’urgence » en novembre 2005, les rafles des gamins de sans-papiers à la sortie des écoles, l’affaire de la « jungle » de Calais, et les rodomontades des ministres sur l’équipe de foot... Qu’est-ce qui rend une telle abjection possible, alors que nous savons pertinemment que chaque petite phrase ne fait que préparer la suivante, dans une spirale régressive sans fin ? Voici la seconde question, plus importante encore pour l’avenir. Et surtout, voici la question qui se pose à toute personne éprise de justice, d’égalité et de fraternité. Qu’avons-nous laissé faire ? Que laissons-nous faire encore ? Les discours du pouvoir nous montrent nos faiblesses. En visant « Mai 68 » comme source de la délinquance, des problèmes de l’école, de la relation entre parents et enfants, en accusant les citoyens épris de liberté, de débat démocratique, de générosité, ils nous disent en creux que nous avons laissé dilapider le potentiel libertaire issu de la dernière grande révolte française. En se situant sur cette crête idéologique et culturelle, ces discours évitent de poser la question des rapports de force proprement économiques qui conduisent plus de 10% de la population au chômage, qui réduisent les prestations sociales et de santé, qui marginalisent les quartiers pauvres par manque de budget de reconstruction et d’aménagement, petain françaispar manque de personnes pour assurer le « service au public »... Car notre focalisation sur les changements « moraux », sur les questions « sociétales » a permis que s’installe un modèle économique de domination qui nous conduit à la situation actuelle. Délinquance, insécurité d’une part, autoritarisme et racisme de l’autre sont les deux mamelles de la société néolibérale. L’acceptation par le PS de la globalisation néolibérale, jusqu’à voir deux de ses éminents dirigeants placés à la tête l’un du FMI et l’autre de l’OMC, les deux organismes les plus significatifs du nouvel ordre économique mondial, est certainement un virage fondamental dans cette courte trajectoire historique. Mais notre abandon de la construction d’une véritable force sociale, culturelle et politique au nom du « c’est toujours mieux que rien » est tout autant coupable. Quand nous sommes conscients de l’évolution terrible du monde, et que nous voyons notre propre univers politique écartelé, incapable de se réunir sur les fondamentaux ; quand nous voyons les dirigeants des particules dont le seul espoir bureaucratique est de franchir la barre des 5% parader accrochés à leurs « vérités » comme des berniques sur leur rocher pour résister à la marée ; quand nous assistons à la débandade des organisation du mouvement social incapables de comprendre l’enjeu de la lutte contre le chômage, l’organisation des quartiers, la révolte des jeunes sans espoir, ; … ne sommes nous pas nous-mêmes complices « par abstention » de la dérive en cours ? Il n’est jamais trop tard. Mais il vaudrait mieux que nous décidions le plus tôt possible de revenir sur la scène politique, à partir des expériences des mouvements sociaux, à partir des réflexions polyphoniques des divers courants de la gauche critique et des associations sociales. Laisser encore à d’autres qui ont déjà montré l’étendue de leur incapacité à former un front suffisamment fort contre la domination autoritaire qui accompagne le néolibéralisme serait à nouveau plier devant le bulldozer raciste. La conception d’une société de loups en guerre permanente tous contre tous est le modèle majoritaire, autant des films hollywoodiens que des dirigeants de notre droite revancharde et animée par la haine. Ne la laissons pas s’installer. Reprenons la bataille culturelle et idéologique par le versant politique. Au fond, l’avenir appartient aux tenants de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, mais il vaudrait mieux que cela ne vienne pas après une crise humaine et morale majeure. Redresser la barre se construit dès aujourd’hui. Par vous qui avez eu le courage de lire jusqu’ici. Que chacun(e) trouve son chemin, mais surtout revienne à la discussion, à l’échange, à l’investissement sur la scène publique. Trouvons de nouvelles formes d’organisation en réseau, de consensus et de coordination, mais surtout ne restons pas tétanisés par l’arrogance des gouvernants.

                                                               Hervé Le Crosnier

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 09:28
Pour survivre, la race humaine doit coloniser l'espace d'ici 200 ans

 

Une vue de la voie lactée prise par la Nasa.

Une vue de la voie lactée prise par la Nasa. JPL-Caltech/N.A.S.A./SIPA

SCIENCES - C'est l'astrophysicien britannique Stephen Hawking qui l'assure...

Les Hommes doivent se trouver une nouvelle planète, et vite – enfin à l’échelle de l’espèce humaine – dans les 200 ans qui viennent, sous risque de disparaître. La prédiction est signée Stephen Hawking, l’astrophysicien britannique. «Je pense que l'avenir à long terme de la race humaine se trouve dans l'espace. Il sera déjà difficile d'éviter une catastrophe sur la planète Terre dans les 100 prochaines années, sans parler du prochain millier ou million d'années», a-t-il déclaré au site internet Big think.

«La race humaine ne devrait pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, ou sur la même planète», a-t-il ajouté. «J'entrevois de grands dangers pour la race humaine. A de nombreuses reprises par le passé, sa survie a été dans une situation délicate», a-t-il ajouté, évoquant notamment la crise des missiles à Cuba en 1963. «La fréquence de telles menaces va probablement augmenter à l'avenir. Nous aurons besoin de faire preuve de prudence et de jugement pour les gérer avec succès. Mais je suis optimiste», a poursuivi le scientifique.

«Assurer notre survie»

Selon lui, «si nous pouvons éviter une catastrophe au cours des deux prochains siècles, notre espèce devrait être sauve si nous nous déployons dans l'espace». Et Stephen Hawking d’enfoncer le clou: «Si nous sommes les seuls êtres intelligents de la galaxie, nous devons assurer notre survie», a plaidé le scientifique, estimant que l'augmentation de la population mondiale et les ressources limitées de la Terre vont menacer de plus en plus l'espèce humaine.

Stephen Hawking 68 ans, mondialement connu pour ses travaux sur l'univers et la gravité, est l'auteur d'«Une brève histoire du temps», l'un des plus grands succès de littérature scientifique. Il avait déjà fait parler de lui en avril dernier: il avait averti que si les extraterrestres existaient, les hommes devraient éviter tout contact avec eux en raison des conséquences qui pourraient être dévastatrices.

M.P. avec AFP
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