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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 09:05

                                                       

Le président de La Poste, Jean-Paul Bailly a annoncé officiellement  le projet de transformer l’établissement public en société anonyme dès janvier 2010. Plusieurs syndicats y voient un « artifice destiné à donner le change ».
En terme clair, c'est de privatisation dont il s'agit, le marché étant juteux.

Présenté au gouvernement dans les prochains jours, ce radical changement de la Poste en société anonyme pourrait, selon Jean-Paul Bailly, «être effectif en janvier 2010» et «l’augmentation de capital pourrait intervenir en janvier 2011».

Le gouvernement avait lui-même introduit l’idée d’un changement de statut et d’une ouverture des capitaux de l’établissement à hauteur de 10% à 20%, en s’appuyant sur la
transposition en droit français de la directive européenne, qui impose la libéralisation totale du courrier au 1er janvier 2011.

Mais pour le syndicat Sud-PTT, "cette société anonyme publique, n’est qu’un artifice destiné à donner le change et prêt à évoluer à tout moment comme France Télécom dont les dérives managériales ont coûté quelques milliards à la collectivité".

"La partie s’engage", a estimé Didier Rossi, administrateur FO, rappelant que son syndicat avait proposé il y a quelques semaines de s’appuyer sur l’article 11 la constitution modifiée pour lancer l’idée d’un référendum sur l’avenir de La Poste, car l’entreprise publique "appartient au patrimoine national, c’est la France et les Français". Selon lui, « c’est devenu une question politique, ce n’est pas une question qui relève du management de La Poste ».

La principale crainte des syndicats de La Poste concerne les menaces qui pèsent selon eux sur l’emploi des 280.000 postiers, dont 60% de fonctionnaires, les autres relevant du droit privé.

Face à cette privatisation menaçant directement les missions de service public, cinq syndicats de La Poste (CGT, Sud, CFDT, FO et la CFTC) ont déjà convenu d’organiser une "journée d’action nationale" à la rentrée contre le changement de statut. Ils se réunissent le 2 septembre pour en définir les modalités.

La pétition lancée par la fédération CGT des télécommunications contre la privatisation de La Poste a d’ores et déjà recueilli 40 000 signatures depuis la mi-juillet. Nous l’avions signalée sur notre site.


 D
ans notre Cap Corse, on lutte pour le maintien du Service Public, qui permet la viabilité  des communes rurales.
A Pino, une manifestation, réunissant, « clients » (comme dit la direction de la Poste, que le mot « usager » terme qui sous-entend « des services publics »semble gêner et qui préfère donc  le terme de « clients »), élus, comme Y.Stella de Morsiglia , M.Boncompagni d’Olmeta di CapiCorsu, ou François Mazotti, maire de la commune, par exemple, a affirmé avec vigueur sa volonté du maintien du bureau de poste de Pino à Pino, alors que la « réorganisation de la Poste »(sic)projette un rattachement à Luri (avant suppression définitive ?).

 

 

Ainsi que l’a déclaré François  Mazotti, [Le bureau de poste] «  est vital pour notre commune, pour son avenir, pour l’économie locale » avant d’insister sur    la volonté des usagers de ne pas relâcher la pression.



                                                                                                                          u cursinu rossu
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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 15:45
La mort  Guy Ducoloné : Réaction de Marie-George Buffet                                                                

                                                                                   
C’est avec beaucoup de tristesse que nous venons d’apprendre la disparition de Guy Ducoloné.

Un engagement qui le fit entrer en résistance contre l’occupant nazi et le vit affronter l’horreur des camps. Un engagement au service de la paix qui lui valut de retourner dans les geôles françaises après le procès des pigeons dans les années 50. Un engagement qu’il déploya sans cesse dans sa chère ville d’Issy-les-Moulineaux dont il fut un élu local toujours disponible. Un engagement qui en fit un dirigeant national de notre parti et un député communiste, vice président de l’Assemblée nationale, respecté et admiré de tous. Un engagement qui avec son association « Buchenwald Dora » lui fit parcourir les écoles pour dire aux jeunes l’horreur du nazisme et l’honneur de la résistance. Un engagement qu’il ne concevait pas sans l’existence de son « Huma » qu’il a tenu à avoir jusqu’au dernier jour. Un homme engagé et amoureux de la vie, Guy savait nous faire rire et nous redonner confiance.

Un hommage au niveau des services qu’il a rendus à la France et aux hommes et aux femmes de progrès lui sera rendu dans quelques jours. Aujourd’hui, mon cœur est triste et nous assurons son fils Daniel de notre fraternité et de toute notre amitié.

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF.

 

Guy est parti avec ce courage et cette volonté que nous lui connaissions bien. Avec cet engagement qui fut le fil conducteur de sa vie. Un engagement qui depuis son adhésion aux Jeunes communistes et à notre parti avant la guerre ne s’est pas démenti. Un engagement qu’il partageait et ressourçait dans celui de Madeleine, son amour parti trop tôt.
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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 15:37
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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 14:58
Viré pour mal-pensance, Richard Labévière contre-attaque


Rédacteur en chef à Radio France Internationale (RFI), grand reporter et écrivain spécialiste du Proche et du Moyen Orient, Richard Labévière vient d’être licencié, au motif qu’il n’aurait pas demandé la permission de sa direction pour faire une interview de Bachar el-Assad le 8 juillet dernier, juste avant l’arrivée du Président syrien en France en visite officielle (l’interview incriminée est en ligne sur le site de TV5 Monde).

Un prétexte aberrant, qui cache d’évidence d’autres raisons…inavouables.

Le licenciement de ce journaliste de renommée internationale a été prononcé en plein mois d’août, le 12 exactement, à la dérobée, comme si de rien n’était… Une évidente volonté de discrétion, respectée scrupuleusement par tous les grands médias français, puisque pas un seul à ce jour (sauf erreur) ne s’est fait l’écho de ce limogeage.

Richard Labévière livre aujourd’hui ce qui lui semble être les vraies raisons de son renvoi.

Celui-ci s’inscrit d’abord, dit-il, dans "une suite de harcèlements professionnels" de la part de la direction de RFI, sur une durée de 4 ans. Labévière s’est ainsi vu retirer en 2005 l’Editorial international de RFI sur la simple demande de l’ambassadeur d’Israël en France, Nissim Zvili.

Labévière dit aussi avoir été victime de menaces de mort sur son lieu de travail, "émanant vraisemblablement du Betar" (milice sioniste), "avec des complicités internes à RFI". L’accusation est forte.

Il s’agirait, par ces pratiques, d’intimider les journalistes qui sortent du discours officiel pro-israélien que RFI chercherait à imposer.

Labévière note que sa mise au pas intervient au moment où Christine Ockrent, épouse du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, et Alain Pouzilhac prennent la tête de l’Audiovisuel extérieur de la France (RFI, TV5 Monde et France 24). Coïncidence ?

Il s’agirait ni plus ni moins, selon lui, que d’imposer une lecture néoconservatrice, américaine ou israélienne, des crises proche-orientales. Avoir une lecture pro-palestinienne ou pro-arabe ne serait aujourd’hui plus permis.

Retour du délit d’opinion ? Mainmise d’une pensée unique ? Terrorisme intellectuel ? Richard Labévière va jusqu’à parler d’Orwellisation de la presse française, publique et privée.

A l’heure où le pluralisme semble menacé, sans que les médias s’en émeuvent le moins du monde, une pétition de soutien à Richard Labévière vient d’être mise en ligne.

Le journaliste a décidé d’assigner en justice la chaîne publique qui l’employait. Un préavis de grève est par ailleurs lancé par les syndicats de RFI pour la rentrée, et un référé prudhommal aura lieu le 22 septembre prochain.

Touche pas à mon BHL

Rappelons que, parmi ses faits d’armes, Richard Labévière avait publié l’an dernier un livre intitulé Bernard-Henry Lévy ou La règle du je, dans lequel il démontait la "double imposture : philosophique et journalistique" que représente selon lui BHL.

"Il s’agit de démonter, note son éditeur, les bouffonneries qu’il fait passer pour de la philosophie et du journalisme, avec l’aide des médias et de la grande édition qui sont les chiens de garde de l’idéologie la plus réactionnaire." Labèvière présente BHL comme un "serviteur de l’Empire américain et du libéralisme mondialisé, ego médiatique vide et surdimensionné". De quoi s’attirer des ennuis…

Touche pas à mon ben Laden

Même si cela n’a vraisemblablement aucun rapport avec son licenciement estival, souvenons-nous aussi que Richard Labévière est l’un des deux journalistes (avec Alexandra Richard du Figaro) à avoir rapporté la présence d’Oussama ben Laden à l’hôpital américain de Dubaï du 4 au 14 juillet 2001, deux mois seulement avant les attentats du 11-Septembre, et sa rencontre, le 12 juillet, avec le chef d’antenne local de la CIA Larry Mitchell.

Extrait de son ouvrage Les Coulisses de la Terreur : "Recoupé et vérifié par d’autres témoignages, le récit de notre informateur atteste que la fameuse rencontre a eu lieu le 12 juillet 2001. Révélée le 31 octobre 2001 par Radio-France Internationale (RFI) et Le Figaro, l’information est aussitôt démentie par le directeur de l’hôpital, Bernard Koval (…). Le lendemain, RFI révèle l’identité de l’agent de la CIA qui, selon ses informations, a bel et bien rencontré ben Laden. Le représentant local de la CIA qui a rendu visite à Oussama ben Laden le 12 juillet 2001 à l’hôpital américain de Dubaï s’appelle Larry Mitchell."

http://www.dailymotion.com/video/k4lio5ODBEsLFHHyed

Description du livre : "Deux mois avant les attentats du 11 Septembre, la CIA négocie encore avec Oussama ben Laden. Puis les Etats-Unis déclenchent les hostilités en Afghanistan. Ils laissent s’échapper le milliardaire saoudien et ses protecteurs, comme ils laissent s’évanouir leurs capitaux dans une jungle financière. Qui sont les complices au cœur même de l’establishment américain ? Aurons-nous bientôt un « ben Ladengate » ? Pour l’éviter, les idéologues de l’administration Bush inventent une nouvelle guerre froide : la guerre sans fin contre la terreur… Désormais, tous ceux qui ne partagent pas les valeurs du meilleur des mondes selon Washington sont suspectés de soutenir le terrorisme, sinon d’être des terroristes eux-mêmes, agents d’un nouveau complot contre le monde libre et les champions du Bien. Ce complot est baptisé d’un nom générique : Al Qaïda. Du Pakistan à Bali, de Riyad à Casablanca, de Genève à Lugano, enquêtant sur les lieux des attentats et les places bancaires, Richard Labévière parvient à une conclusion : Al Qaïda n’existe pas. Le terrorisme ne relève pas d’une organisation mondiale, mais d’une nébuleuse de réseaux qui s’enracinent localement, dans les économies les plus inégalitaires et les régimes politiques les plus arbitraires. Pourtant, la mythologie ben Laden continue. Pour survivre, l’Empire a besoin d’un ennemi et de faire la guerre : une guerre sans fin. "

Le livre a paru en novembre 2003. Les ennuis de Labévière ont commencé, d’après ses dires, il y a environ 4 ans… Non, il n’y a sans doute aucun rapport…

http://www.reopen911.info/News/2008/08/25/richard-labeviere-denonce-l%E2%80%99orwellisation-de-la-presse-francaise/

 

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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 14:04

                                                                             
La rentrée 2008 sonnera-t-elle le glas de l’école publique et laïque ?

Main basse sur l’école publique

FITOUSSI Muriel, KHALDI Eddy

 

Abandon de la carte scolaire, nouveau programme, concessions sur la mixité, suppression de postes d’enseignants, multiplication des établissements privés...Xavier Darcos agit sur tous les fronts. Quel sens donner à ces mesures engagées tous azimuts ? Sous prétexte de liberté de l’enseignement, le gouvernement cherche-t-il à mettre en place une privatisation de l’école publique ? Cette enquête révèle que les récentes réformes, en apparence éparses et dissociées, s’inspirent d’une stratégie élaborée par certaines associations catholiques ou libérales comme SOS Education. La rentrée 2008 sonnera-t-elle le glas de l’école publique et laïque ?

L’Éducation Nationale est accusée de « fabriquer des crétins » et d’entretenir le « chaos pédagogique », l’insécurité et le chômage. En évitant les débats parlementaires, Xavier Darcos impose sans discussion une véritable révolution libérale. Le gouvernement met rapidement en oeuvre une succession de mesures : suppression de la carte scolaire et de postes d’enseignants, évaluation publique des enseignants et des établissements, financement par l’État du développement des établissements privés dans les banlieues… Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi dévoilent la signification de ces mesures.

Ils révèlent que des associations de libéraux et de catholiques conservateurs proches du Front national et de l’Opus Dei sont à l’origine de ces propositions. Au nom de la liberté de choix, on prépare une privatisation de l’Éducation. La réforme de l’école est au coeur du projet de Nicolas Sarkozy. L’école institution de la République laïque est décriée, attaquée pour lui substituer une logique libérale dans laquelle l’école privée est instrumentalisée pour concurrencer et démanteler le service public.

Quelle part prennent l’actuel gouvernement et son ministre de l’Education nationale dans cette exacerbation de la concurrence, dans les nouveaux privilèges concédés à l’enseignement catholique ?

Quel rôle jouent les officines libérales et intégristes qui prennent pour cible l’école publique ? Quel sens donner à toutes ces premières mesures engagées dans la précipitation : suppression de la carte scolaire, instauration d’un chèque éducation pour le privé, concessions sur la mixité, le service minimum… ? Des faits, des actes, des décisions, des liens, des réseaux montrent les multiples connivences, qui depuis une trentaine d’années s’entendent pour lancer une OPA sur l’Ecole publique.".

La rentrée 2008 sonnera‐t‐elle le glas de l’école publique et laïque ?

"Main basse sur l’école publique"
Muriel FITOUSSI et Eddy KHALDI
Editions DEMOPOLIS
sortie le 25 août 2008


Un petit résumé

L’Education nationale, née de l’idéal de l’école laïque, gratuite et obligatoire, est aujourd’hui en danger de mort. Sous la menace d’une croisade qui, portée depuis plus de 15 ans par les franges catholiques les plus intégristes des mouvements ultra‐libéraux, s’invite désormais au coeur de la réforme économique menée par l’actuel gouvernement. Hallucination, fantasme ?

Hélas, ce scénario catastrophe n’est pas une lubie surgie de l’imagination fantasque d’un auteur de science‐fiction. A l’heure où l’opinion prend la mesure des récentes et violentes remises en question du principe de laïcité en France, il est grand temps de s’interroger, sur ce que peut cacher le discours de Nicolas Sarkozy au Latran, en direction de nos chères têtes blondes. La mission éducative qu’entend mener Monsieur le chanoine d’honneur du Vatican, signeraitelle la fin de l’école publique ?

Ceux qui veulent en finir avec l’éducation nationale :

Depuis plus de 15 ans, dans un relatif secret, un certain nombre de groupements relevant d’une même nébuleuse clérico libérale, s’agitent en catimini. Leur but ultime : démanteler l’Education nationale et l’ensemble de son service public. Une croisade amenée avec prudence et minutie. Mais une détermination néanmoins implacable.

Au coeur de cette nébuleuse, à droite de la droite, une douzaine d’associations : « Enseignement et libertés », « Créateurs d’écoles », l’« OIDEL », « SOS Education », « FSP‐ Fondation de service politique », « Créer son école », « CLE‐ Catholiques pour les libertés économiques », « ILFM – Institut libre de formation des maîtres », « Fondation pour l’école », « Famille et libertés », « Mission pour l’école catholique »…ou encore, l’ALEPS, « association pour la liberté économique et le progrès social », filiale ultra‐libérale du MEDEF, créée dans les années 60, dans le sillage de l’UIMM.

Leurs « penseurs », leurs activistes, s’inscrivent dans la mouvance des idées agitées dans les « think tanks » de l’extrême droite, au sein du Front National, du Club de l’Horloge. Voire, pour certains… de l’Opus Dei.

Toutes réclament, à corps et à cris, l’avènement de la « liberté de l’enseignement » en France. Qu’entendent‐elles par « liberté » ? Il s’agit en fait, d’organiser la mise en concurrence des établissements scolaires, dans une optique de concession de service public voire de marchandisation de l’école.

Celle‐ci garantirait une « offre scolaire diversifiée », sensée répondre à une attente désespérée des familles, injustement privées de leur liberté de choix... Des mots d’ordre libéraux bon teint, en apparence, mais qui, en réalité, servent opportunément la vision cléricale de ces nouveaux croisés. Ceux‐ci n’espèrent rien d’autre que le retour à l’école d’antan. Celle d’avant la République, aux mains de l’Eglise.

L’école publique laïque, voilà l’ennemie

A en croire plusieurs des associations précédemment citées, au premier rang desquelles, l’hyperactive et biennommée « SOS éducation », nous serions à la veille d’un cataclysme insoupçonné. L’oeuvre de Jules Ferry serait devenue un véritable bourbier, une sorte d’antre du Diable porteur de tous les signes de décadence de notre époque, coupable d’une entreprise criminelle de corruption des moeurs de la jeunesse. Cette école serait aux mains des syndicalistes de l’Education nationale, omnipotents héritiers du bolchevisme, décidés, couteau entre les dents, à faire de nos chères têtes blondes de la graine de révolutionnaires nihilistes. Les programmes scolaires sont stigmatisés, accusés d’intelligence avec l’ennemi, par la diffusion d’une vision marxiste et culpabilisante de l’histoire mondiale…

Des profs incompétents et démissionnaires, impuissants à endiguer la violence et l’échec scolaire montrés du doigt à toute occasion. Au final, tous les maux de notre société, seraient imputables à ce Monstre froid, mammouth ingérable, fossile « comparable à l’ex‐armée rouge ».

Ces associations ne se contentent pas de stigmatiser les errances du système éducatif, de la méthode globale rendue responsable d’un illettrisme galopant, du contenu des programmes ou de la baisse alarmante du niveau depuis plusieurs décennies.

Elles vont bien plus loin. « Dans le concert des « déclinistes », rapporte un article de Libération le 6 novembre 2006, « SOS Education est à part. Elle ne compte pas de personnalités dans ses rangs et cherche désespérément des alliés (…) Le 24 octobre, Sauver les lettres, Sauver les maths et Reconstruire l’école ont publié une lettre au vitriol, qualifiant SOS Education de « groupuscule malfaisant ». Car, au‐delà de constats communs, leurs buts divergent radicalement.

Dans la tradition laïque et républicaine, les trois associations réclament une école plus performante. SOS Education vise son affaiblissement, voire sa disparition. Le 17 septembre 2005, devant le Cercle Frédéric Bastiat qui se veut un haut lieu de la pensée, Vincent Laarman (Président de SOS Education, NDLR) annonçait la couleur : il n’y a d’espoir que « si l’Education nationale se trouve menacée dans sa survie par la concurrence d’un grand secteur éducatif libre ». Et de citer les Etats‐Unis en exemple. »

Le but ultime ne serait‐il pas, au prétexte de libérer l’école, de faire disparaître l’école publique ?

A l’ombre de l’Opus…

Mais les questions éducatives ne monopolisent pas leurs foudres guerrières. Certaines associations entendent bien, aussi, se mêler des questions touchant plus intimement au « progrès des sociétés humaines », tel qu’elles le conçoivent. C’est que l’avortement, la contraception, les prises de positions de Jean Paul II puis Benoît XVI figurent parmi quelques‐unes de leurs préoccupations essentielles.

Dans notre nébuleuse, CLE, Catholiques pour les Libertés économiques, dont les locaux se situent à l’adresse même du siège de l’Opus DEI en France. Son Président, Michel de Poncins, fut l’un des conseillers économiques de Jean‐Marie Le Pen.

Ou encore, l’OIDEL. Une ONG très influente pour le “Droit à l’éducation” et la “liberté d’enseignement”, reconnue par l’ensemble des institutions européennes, mais dont l’appartenance à l’Opus dei est révélée dans force sites, documents officiels du gouvernement fédéral genevois, et par l’engagement reconnu « à l’oeuvre » de plusieurs de ses membres éminents.

Un document extrait d’un rapport comparatif de l’OIDEL sur 85 pays non encore publié est diffusé opportunément, en avant première, le 22 avril 2007, à l’issue du premier tour de la présidentielle, pour développer la « liberté d’enseignement en France ». Pourtant, il n’y a pas péril en la demeure de France nous sommes en 5ème position. Que signifient cette pression et la publication de ce programme d’action à ce moment de la campagne ? Que d’attention de la part de cette ONG européenne pour notre pays, en particulier à l’occasion de son Symposium de Lisbonne des 7 et 8 septembre 2007. L’OIDEL se penchait sur notre carte scolaire avec le concours des parents d’élèves des écoles privées françaises de l’UNAPEL pourtant non concernées par cette question. Cette entreprise pour développer l’enseignement privé est également conduite, aujourd’hui, par les mêmes avec une rare violence en Espagne.

« Guide du candidat 2007/2008 »…

Tout cela ne porterait pas à conséquence, si l’écho auprès des politiques et des pouvoirs publics, ne se faisait aussi fidèle. Jusqu’à inspirer, avec une étrange concordance, l’agenda de l’actuelle politique « de réformes » du Ministre de l’Education, Xavier Darcos.

Dans le sillage de la campagne présidentielle, en 2007, l’ALEPS et d’autres se fendaient d’une initiative pour le moins audacieuse : l’édition d’un « Guide du Candidat 2007/2008 », véritable feuille de route énonçant un catéchisme auquel devrait se conformer le candidat favori, dans une logique purement libérale. Et le gagnant fut … Nicolas SARKOZY, arrivé en tête des notes attribuées aux divers candidats.

En matière d’éducation, un « agenda des réformes », assorti d’un authentique planning d’exécution, annonce « dès 2007 », entre autres mesures‐phares :

‐ « Suppression de la carte scolaire et sélection à l’entrée des établissements scolaires et universitaires »

‐ « Liberté totale de l’ouverture de classes, d’établissements, et du recrutement d’enseignants et de personnel administratif par contrat privé »...

Puis, à plus long terme, rien de moins que la « suppression progressive du budget de l’Education nationale et du statut des enseignants fonctionnaires »… ou encore, l’ « autonomie totale des établissements en matière de programme, de personnel et de contrôle des connaissances… »

Dans son éditorial en ouverture de « la nouvelle lettre » n°928, le 8 septembre 2007, Jacques Garello, responsable de l’ALEPS, encourage le nouveau Président, avec cette mise en garde, qui laisse songeur : « Vous allez vous mettre à dos les syndicats d’enseignants à coup sûr, mais aussi les associations de parents et de façon plus large encore tous ceux qui sont attachés à l’idée du service public unique et laïque de l’Education nationale. Mais vous allez aussi sauver la jeunesse et, avec elle, l’avenir du pays. »

11 juin 2007, Elysée. Toutes affaires cessantes, sous le feu des caméras et des micros, Nicolas Sarkozy annonce un assouplissement de la carte scolaire, dès la rentrée de septembre 2007. Paris brûle‐t‐il ? Comment expliquer une telle précipitation, de la part d’un Président de la République à réunir, dans les tous premiers jours de son mandat, les représentants des personnels et des parents d’élèves à l’Elysée pour traiter de la question de la suppression de la carte scolaire, qui réussit l’exploit de s’imposer au rang d’urgence nationale ? Comme si l’immense chantier de l’éducation nationale se limitait à la question de la carte scolaire. Rien n’indique, de surcroît, qu’il s’agisse là d’une demande émanant explicitement des parents, d’ailleurs la principale fédération s’y oppose. En septembre, l’académie de Paris n’a enregistré, en tout et pour tout, que 203 dérogations supplémentaires par rapport à l’année précédente.

Une goutte d’eau.

11 juillet 2007 dans sa lettre de mission au ministre de l’Education nationale, le Président de la République fixe parmi ses objectifs budgétaires : « S’agissant de l’enseignement sous contrat, qui répond à certaines attentes des familles, vous ne dissuaderez pas les établissements privés de s’installer dans des quartiers en difficulté et, au contraire, vous soutiendrez, lorsqu’ils existent, de tels projets d’installation, dans le respect des grands équilibres nationaux. ».

20 décembre 2007, palais de Saint‐Jean de Latran, Vatican. Nicolas Sarkozy, président de la République française, est intronisé « chanoine honoraire ». Il s’en félicite, déclarant que « la laïcité n’a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire. Elle n’aurait pas dû ». Défendant le concept de « laïcité positive », il enfonce le clou : « un homme qui croit est un homme qui espère. L’intérêt de la République, c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent (…) ».

Espérance que la République, sorte de monstre froid, aux valeurs morales déconnectées de toute transcendance, ne saurait nourrir ... « Depuis le siècle des Lumières, l’Europe a expérimenté tant d’idéologies. Elle a mis successivement ses espoirs dans l’émancipation des individus, dans la démocratie, dans le progrès technique, dans l’amélioration des conditions économiques et sociales, dans la morale laïque. Elle s’est fourvoyée gravement dans le communisme et dans le nazisme. Aucune de ces différentes perspectives (…) n’a été en mesure de combler le besoin profond des hommes et des femmes de trouver un sens à l’existence(…) Et puis je veux dire également que, s’il existe incontestablement une morale humaine indépendante de la morale religieuse, la République a intérêt à ce qu’il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses. D’abord parce que la morale laïque risque toujours de s’épuiser quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’aspiration à l’infini. Ensuite et surtout parce qu’une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques et finalement à la facilité."

Concernant l’éducation, Sarkozy se lance dans une vibrante homélie : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie ».

Tollé au sein du monde enseignant, qui dénonce, « une véritable provocation vis‐à‐vis de l’école publique ».

Nicolas Sarkozy s’était déjà illustré, en 2004 dans son livre « Les religions, la République, l’espérance »…. Son coauteur : Thibaud Collin, membre de l’association de service politique, « laboratoire d’idées » intégristes, réputé proche de l’Opus dei, et financièrement soutenue par le Vatican. Thibaud Colin est, par ailleurs, l’auteur d’un pamphlet hostile à une quelconque reconnaissance de l’égalité entre homo et hétérosexuels … Thibaud Collin était de la visite au Vatican. Le discours lu par Nicolas Sarkozy, ressemble, par endroits, à un copier‐coller de certains passages de leur oeuvre commune. « Le besoin spirituel, l’espérance, ne sont pas satisfaits par l’idéal républicain. La République est une façon d’organiser l’univers temporel (…). Elle n’est pas la finalité de l’homme ». Une République qui « ignore le bien et le mal », pouvait‐on déjà lire à l’époque, veille du centenaire de la loi de 1905.

Ce 20 décembre, Henri Guaino, plume officielle du Président de la République, n’était, de toute évidence, pas de la partie.

17 janvier 2008, Ryad. Nicolas Sarkozy, en visite en Arabie Saoudite, persiste et signe devant les 150 membres du Conseil consultatif du Royaume, fief du wahhabisme, peu réputé pour son esprit d’« ouverture ». Le président de la République exalte ce qu’il nomme « l’héritage civilisateur des religions » … L’islam, qu’il prend la précaution oratoire de distinguer de l’intégrisme, « négation de l’islam », est appelé à prendre toute sa place dans sa vaste « politique de civilisation » …

Pour paraphraser Thiers qui, lors du vote de la loi Falloux, justifiait : « un curé c’est 50 gendarmes », dans l’esprit de l’ancien Ministre de l’Intérieur, un imam c’est 50 keufs ?

La rupture est désormais consommée avec la pratique laïque des Présidents de la Vème République. Nicolas Sarkozy est le premier Président qui emploie le nom de Dieu, en visite officielle… Les religions, désormais intégrées au pacte républicain. Ou instrumentalisées ?

Elysée, Ministère de l’Education ... Qui est aux commandes ?

Flash‐back : 1992. Nous sommes à la veille d‘un important scrutin, les élections législatives de mars 1993. 150 personnes d’horizons divers, dont une grande partie de hauts fonctionnaires du service public de l’Education nationale et de responsables d’établissements privés, fondent une éphémère association : « Créateurs d’écoles ».

Un organisme destiné à vendre de la formation ? Pas vraiment. Le bulletin n°1 de Créateurs met en exergue un objectif, qui en dit long : « l’identification des verrous et les moyens de les faire sauter » (…) « problèmes juridiques et financiers, rôle des collectivités locales », « gestion des personnels », « outils pédagogiques », « élèves, affectation, aide sociale », « programmes d’enseignement », « personnels administratifs, techniques, ouvriers et de service ».

Afin de « faire sauter » ces verrous, l’association préconise, non pas une révolution, mais une réforme de velours. « Ce sera sans doute la partie la plus délicate de notre travail, car il ne nous faudra pas tomber dans le piège de la « réforme globale », mais identifier avec précision les actions nécessaires, tout en les rendant possibles. (….) La solution réside sans doute dans la mise en oeuvre de dispositifs dérogatoires, qui n’obligent pas à la remise en cause systématique de tout l’existant, mais qui permettent d’importantes innovations au niveau des établissements d’enseignement. » Un lent travail de déconstruction, pièce après pièce, de la maison Education. Un véritable projet de gouvernement.

Parmi les membres fondateurs de cette ambitieuse confrérie : Maurice Quenet, Dominique Antoine et … Xavier Darcos !

Soit, dans l’ordre, l’actuel Recteur de Paris, le Conseiller Education du nouveau Président de la République, et l’actuel Ministre de l’Education nationale.

Carte scolaire, service minimum, modification du statut des personnels, soutien à l’essor de l’enseignement privé, diminution de la place de l’Etat dans les missions de l’Education … Connexions, actions, déclarations, projets et programmes communs attestent de ce complot ourdi, dans l’ombre, depuis un peu plus de quinze années, en toute discrétion, par ceux‐là même qui, aujourd’hui, sont aux commandes de l’Education nationale.

C’est sur l’histoire de ce complot, et l’identité de ses protagonistes que nous nous proposons, dans ce présent ouvrage, de faire toute la lumière. Et donner ainsi à comprendre, sous un jour nouveau, la politique éducative de l’actuel gouvernement…

Les défenseurs des « racines chrétiennes » de la France réussiront‐ils à déraciner l’héritage républicain d’une école laïque, gratuite et obligatoire ?

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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 13:57

Dix soldats français tués dans des combats avec les taliban.

Des morts, des souffrances, un drame qui viennent rappeler que notre pays est en guerre, en Afghanistan, et que la guerre tue. Mais pourquoi ? Et dans l’intérêt de qui ?

55 % des Français pour un retrait de nos soldats

                          
                              Le bourbier afghan

Sarkozy emboîte le pas à la politique américaine au nom de la lutte contre le terrorisme. Mais est-ce la bonne façon de faire ?

Les taliban chassés du pouvoir en 2001 veulent le reconquérir et mènent pour cela une lutte sans relâche. Mais malgré sept ans de guerre et 70 000 soldats sur place, ni les forces de l’OTAN ni les forces directement sous commandement américain ne sont parvenues à les contenir, en s’enlisant dans ce qu’il faut appeler une sale guerre. Les taliban semblent au contraire plus forts que jamais.

Les politiques de développement et de reconstruction en revanche sont toujours balbutiantes, les sommes versées disparaissent dans les réseaux multiples de la corruption, le trafic de l’opium est florissant qui profite aussi bien aux taliban qu’aux seigneurs de la guerre ou aux chefs de clan. Le pouvoir vient d’adopter une nouvelle Constitution approuvée par l’occident qui définit l’Etat afghan comme un État islamique fondé sur la loi coranique, c’est à dire la charia.

Et ce serait ce pouvoir qui aurait à coeur de conduire la marche du pays vers la démocratie ?

L’alignement sur l’Amérique de Bush

En fait, rompant avec les distances prises par Chirac vis à vis des intérêts américains dans cette région du monde, Sarkozy, le 3 avril dernier, annonçait à Bucarest, au sommet de l’OTAN comme par hasard, l’envoi de 800 soldats français en Afghanistan en plus des 2200 qui y étaient déjà.

Une décision prise sans vote du Parlement, les députés étant simplement autorisés à s’exprimer selon le vieux principe « Cause toujours, tu m’intéresses ». Dans le même élan, la France revenait dans le commandement intégré de l’OTAN et signait de fait son alignement sur la stratégie géopolitique de l’administration Bush.

Et maintenant il n’y a guère de jours où les avions français ne participent pas d’une façon ou d’une autre aux bombardements de l’OTAN qui font de nombreuses victimes parmi les civils afghans.

Un monde inquiétant

Des niais se laissent prendre aux propos sarkozyens. C’est le cas notamment du rédacteur en chef de Libération, Laurent Joffrin. Le voici qui joue les Déroulède, parlant de « mourir pour Tbilissi » ou « de magnifiques sacrifices de nos soldats ». Même des gens comme Alain Minc, Marek Halter, Hélène Carrère d’Encausse ou Alexandre Adler font preuve de plus de sang froid et de mesure.

En vérité, le monde en ces jours d’août devient inquiétant. A la crise économique s’ajoute la tension dans le Caucase. Le chaos afghan vient rappeler que dans cette partie du monde, comme un domino entre les puissances nucléaires que sont la Chine, l’Inde, le Pakistan, la Russie, dans ce maillon entre les champs de pétrole et les terminaux pétroliers, une autre partie se joue, orchestrée par les USA et l’OTAN.

Elle n’a rien à voir avec l’établissement de la démocratie mais a pour enjeu le contrôle du monde. L’OTAN qui fut pendant la guerre froide l’organisation militaire faisant face à l’URSS au nom de l’équilibre entre les superpuissances est maintenant le bras armé, partout dans le monde, de la superpuissance américaine.

La France n’a rien à y gagner.

Retrait des troupes

La France doit cesser de se laisser entraîner dans une telle guerre.

 Elle doit retirer ses troupes d’Afghanistan, renoncer à l’intégration complète dans l’organisation militaire de l’OTAN.

 Elle doit par ailleurs contribuer à provoquer, au sein des Nations Unies, avec ses partenaires européens, une mise à plat urgente des opérations de maintien de la paix, en particulier concernant l’Afghanistan (ce pays où 70% de la population vit avec moins de 1 dollar par jour).

Il faut en effet redéfinir les principes, les moyens et les finalités de ces opérations qui doivent correspondre, avec de vrais projets de reconstruction, aux besoins réels des populations, en favorisant la paix, le développement dans toutes ses dimensions, la démocratie et le respect des droits humains.

Parti communiste français – 22 août 2008

 

 

Nous devons affirmer clairement le mot d’ordre : retrait de la France de l’OTAN ! en complément des propositions pour le Retrait des troupes françaises d’Afghanistan ! et de Refus du retour de notre pays dans le commandement intégré de l’OTAN.

                                 Vive le Parti Communiste Français

 

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23 août 2008 6 23 /08 /août /2008 15:40

 Les deux bateaux transportant une quarantaine de militants pro-palestiniens décidés à briser le blocus de la bande de Gaza et une cargaison d'aide humanitaire   seraient  arrivés samedi à destination après qu'Israël les eut laissé passer, selon un journaliste de l'AFP et après une panne de l'électronique de bord.
Angela Godfrey-Goldstein, une des porte-parole de ce groupe de militants des droits de l'homme originaire, avait  accusé Israël de saboter cette mission en brouillant les systèmes de communication des bateaux. "Je ne vois pas d'autre raison, ni d'autre partie y ayant un intérêt", a-t-elle ajouté, estimant que l'Etat hébreu mettait en danger la sécurité du groupe.

 Les bateaux, battant pavillon grec, se trouvaient  dans les eaux internationales alors que dans le petit port de pêche de la ville de Gaza, quand une armada de petits bateaux avait pris la mer, transportant militants, journalistes et même une fanfare pour aller à leur rencontre, avant de faire demi-tour en raison de l'état de la mer. De nombreux Palestiniens étaient venus sur la plage pour accueillir les militants, espérant toujours les voir arriver pour les remercier de "ne pas nous oublier", comme l'expliquait Jamila Hassan, 42 ans, venus avec ses deux enfants.

Le "Free Gaza" et le "Liberty" avait  quitté Chypre vendredi pour la traversé, estimée à 30 heures, cherchant à briser le blocus de Gaza imposé par le régime israélien  depuis 14 mois et la prise de contrôle du territoire par le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) en juin 2007.

S'il a été parfois été allégé, le blocus n'a jamais été levé, Israël autorisant le passage d'aide humanitaire, un siège qui provoque d'importantes pénuries dans le territoire où s'entassent 1,4 millions d'habitants.

Parmi les 46 militants venus de 14 pays, on trouve notamment une religieuse catholique de 81 ans et la belle-soeur de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, aujourd'hui émissaire du Quartette pour la paix au Proche-Orient. Ils apportent 200 prothèses auditives pour enfants destinées à un ONG palestinienne, et veulent aussi distribuer 5.000 ballons.

"Personne ne pense que ces bateaux vont vraiment briser le siège, mais c'est un message moral: ce qui se passe (à Gaza) est illégal et inhumain, et doit cesser", a jugé le militant des droits de l'homme Raji Sourani.


                                                                                              u cursinu rossu
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23 août 2008 6 23 /08 /août /2008 15:14

 

La coalition sous commandement états-unien a annoncé  avoir ordonné l'ouverture d'une enquête, après les affirmations des autorités afghanes selon lesquelles plus de 70 civils ont été tués la veille dans un bombardement dans l'ouest de l'Afghanistan.

                                                                                                          

Le président Hamid Karzaï, qui n’est pourtant pas connu pour ses manifestations d’indépendance envers les occupants, a condamné le "martyre de plus de 70 innocents, pour la plupart des femmes et des enfants", tandis que des députés ont vivement dénoncé une action "cruelle et barbare".

Vendredi,  30 insurgés auraient  été tués dans un affrontement avec les forces de sécurité afghanes et internationales(lire : d’occupation) et des frappes aériennes, dans le district de Shindand. Ce district se

 se trouve dans une zone isolée, majoritairement pashtoune, où les insurgés sont très bien implantés, mais si le bilan était confirmé, il s'agirait de la bavure la plus meurtrière des forces états-uniennes et de leurs satellites depuis le renversement des talibans fin 2001.

 La police de la région a affirmé que 15 maisons ont aussi été détruites dans les bombardements, près du village d'Azizabad, à quelques 120 km au sud d'Herat, la grande ville de l'ouest du pays, ce qui vu le type de constructions du pays représentait sans doute une mortelle menace pour les fermiers du fin fond de l’Arizona.

"Soixante-seize personnes, toutes des  civils et pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées", a assuré le ministère de l'Intérieur dans un communiqué, précisant que parmi les victimes figurent 50 enfants de moins de 15 ans, 19 femmes, 7 hommes.

Il faut reconnaître que vu d’avion, entre un afghan insurgé et un afghan qui ne l’est pas, faire la différence doit être assez difficile. Tant qu’à faire, autant tous les tuer ! Comme disait jadis  le grand Inquisiteur  Torquemada, inspirateur de tous les intégrismes religieux, « Dieu [mais lequel ? NDLR] reconnaîtra les siens. ». Notons que si  les occupants regagnaient le pays qu’ils n’auraient jamais du quitter, avec leurs avions,  une telle bavure serait plutôt  rare.

"Toutes les accusations concernant des victimes civiles sont prises très au sérieux. Les forces de la coalition font tout ce qu'elles peuvent pour éviter la perte de vies innocentes. Une enquête a été ouverte", a expliqué la coalition dans un communiqué(sic). A la vitesse dont les enquêtes de ce type sont  généralement conduites, les résultats ne devraient pas être connus avant un bon moment.

Sur place, une manifestation d'habitants a dégénéré. "Des manifestants ont lancé des pierres sur des soldats afghans, qui ont tiré en l'air pour les disperser. Deux civils ont été blessés et les soldats se sont retirés pour laisser la place à la police", a indiqué le général Akramuddin Yawer, commandant les forces de police dans l'ouest de l'Afghanistan.

Les manifestants, qui étaient près de 250, scandaient des slogans hostiles à la coalition et au gouvernement de Hamid Karzaï, selon des témoignages recueillis par un correspondant de l'AFP.

Des journalistes qui se sont rendus dans la région sous escorte policière ont vu plusieurs maisons détruites, mais les corps avaient déjà été enterrés.

Plusieurs députés ont protesté vivement contre l'action des forces internationales au Parlement samedi, qui a voté l'envoi d'une mission d'enquête parlementaire.

"Chaque jour qui passe voit la situation empirer. Les forces étrangères sont venues en Afghanistan avec leurs but propres, pas pour améliorer la sécurité", a estimé un député d'Herat (ouest), Aziz Nadim qui semble découvrir l’eau chaude.

"La coalition a bombardé de manière cruelle et barbare des civils", a renchéri son collègue Said Shafiq qui enfonce des portes ouvertes.

Les forces étrangères en Afghanistan  tuent  régulièrement   des civils dans les affrontements avec les insurgés.

D'après la Commission afghane indépendante des droits de l'homme, plus de 900 civils ont été tués depuis le début de l'année 2008 dans des violences, du fait des insurgés ou des forces de sécurité afghanes et d’occupation.

Au cours des quatre premiers mois de l'année 2008, 500 civils afghans ont été tués dans des violences, dont 200 par les forces d’occupation, la plupart dans des frappes aériennes, avait indiqué à la mi-mai un rapporteur spécial de l'ONU, Philip Alston.

En juillet, deux frappes aériennes des forces internationales avaient tué 64 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, dans les provinces du Nouristan et de Nangarhar (est), selon des commissions d'enquête afghanes.

   Comme dit N.Sarkozy :  "...ici se joue une partie de la liberté du monde."

 

                                                                                                                        u cursinu rossu

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23 août 2008 6 23 /08 /août /2008 12:19

«Vous ne verrez jamais des pilotes de l'OTAN devant un tribunal de l'ONU. L'OTAN est l'accusateur, le procureur, le juge et l'exécuteur car c'est l'OTAN qui paie les factures. L'OTAN ne se soumet pas au droit international. Il est le droit international
                         Lester Munson, parlementaire US, 1999

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23 août 2008 6 23 /08 /août /2008 12:09

 

"On croit mourir pour la patrie; on meurt pour des industriels." (Anatole France)

" Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage" (Jean Jaurès)

 

               LE LIVRE NOIR DU CAPITALISME

                                    Un capitalisme meurtrier !

 

 

Assez de mort pour l'OTAN !  La France doit quitter l'Afghanistan et l'OTAN !

55% des Français pour le retrait de leurs troupes d'Afghanistan

 

Selon un sondage CSA pour « Le Parisien-Aujourd'hui en France » réalisé après la mort de dix soldats près de Kaboul, 55% des Français souhaite le retrait des forces françaises d'Afghanistan,

D'après cette enquête 55% se prononcent pour le retrait "car la France s'enlise dans un conflit sur lequel elle n'a pas de prise".
Elles sont 36% à souhaiter le maintien des troupes "car elles participent à la lutte contre le terrorisme international". 9% ne se prononcent pas.


« L'Otan n'a plus lieu d'être » déclare Pierre Villard, co-président du Mouvement de la Paix

 

En annonçant la réintégration de la France dans le commandement militaire de l'Otan, Nicolas Sarkozy donne un gage de plus à son ami George Bush, suprême va-t'en-guerre de la Planète. Après l'annonce de l'envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan pour voler au secours des USA en grandes difficultés, cette annonce très personnelle se fait encore une fois sans avis de la représentation nationale.

L'élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République ne lui donne pas tous les droits ! « En privilégiant le dernier vestige de la guerre froide, non seulement il s'inscrit dans le rétroviseur de l'Histoire, mais il expose notre pays aux actions de groupes terroristes qui trouvent dans la politique agressive de George Bush les meilleurs arguments de leur développement au détriment des populations qu'ils terrorisent » analyse Pierre Villard co-président du Mouvement de la Paix.


Assez de mort pour l'OTAN


Sarkozy candidat: "Il faut partir d'Afghanistan",
Sarkozy Président: "Il faut continuer le travail"

 

C'est ce qu'il est convenu d'appeler un grand écart.

Sarkozy candidat:
«Il était certainement utile qu'on envoie ces soldats, dans la mesure où il y a un combat contre le terrorisme. Mais la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. (...) Il y a eu un moment donné, pour aider le gouvernement de M. Karzaï, où il fallait faire un certain nombre de choix, et le président de la République a pris la décision de rapatrier nos forces spéciales et un certain nombre d'éléments. C'est une politique que je poursuivrai.»

Sarkozy Président:
«Pourquoi on est ici ? Parce qu'ici se joue une partie de la liberté du monde. Ici se mène le combat contre le terrorisme. Nous sommes ici non pas contre les Afghans, mais avec les Afghans, pour ne pas les laisser seuls face à la barbarie. (...) Je n'ai pas de doute, il faut être là. (...) Je vous dis en conscience que si c'était à refaire, je referais le choix qui m'a amené à confirmer le choix de mes prédécesseurs d'envoyer l'armée française ici.»


                                                                     u cursinu rossu(...et N.Maury)

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