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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 16:13

                               parti communiste d’Israël

 décembre 2007                                                             
                                                                                                                                                    
                                                                                                                                                                       

de : Communist Party of Israelwww.maki.org.il / info@maki.org.ilPC-ISRAELjpg.jpg

 Israel : Septième conférence annuelle du Hadash

traduction viktor dedaj

 
 Des centaines de militants ont participé vendredi et samedi à la septième conférence annuelle du Hadash (Front Démocratique de la Paix et de l’Egalité - Parti Communiste d’Israel) à Nazareth, dont des représentants de l’Autorité Palestinienne. Un envoyé de l’OLP a lu un message de l’Autorité Palestinienne, du président Mahmoud Abbas, déclarant que “Hadash est le véritable, le plus important leadership des Palestiniens en Israel, et nous vous faisons confiance pour continuer à influencer le discours politique en Israel, comme vous l’avez fait dans le passé.”

 Le chef négociateur Palestinien, Saeb Erekat, qui s’exprima lors de la cérémonie d’ouverture, a déclaré qu’il “ne proposerait pas sa candidature à un mouvement sioniste”. Erek faisait référence à la situation à Gaza et en Cisjordanie, en disant que “la révolution du Hamas s’arretera lorsqu’un état palestinien sera crée, mais si un tel état ne devait pas voir le jour, la situation en Cisjordanie pourrait devenir préoccupante.”

 Un représentant de l’AP a lu un message de la part du président Mahmoud Abbas, dans lequel le dirigeant souligna que le peuple palestinien ne pourrait retrouver ses droits sans retrouver son unité interne. “Hamas comprendra que pour renouer les négociations, le peuple palestinien a intérêt à être uni de nouveau,” écrivit Abbas. Le dirigeant emprisonné du Fatah, Marwan Barghouti a envoyé aussi un message aux participants de la convention. Selon Braghouti, “cette convention se tient dans le contexte d’une attaque contre la population arabe en Israel, et certains pensent que vous représentez une menace stratégique qui doit être éradiquée. Votre présence dans la mère patrie constitue le trésor le plus important et le plus cher, pour vous comme pour le peuple palestinien. L’importance de votre lutte pour les droits nationaux et vos efforts, aux côtés du camp progressiste Israelien, pour mettre fin à l’occupation est incommensurable.” ajouta-t-il.

 ”Nous, participants à la septième convention du Hadash, déclarons haut et clair que nous soutenons le peuple palestinien, que nous soutenons la direction légitime palestinienne,” s’exclama le président du Hadash, Mohammed Barakeh, s’attirant les applaudissements de la foule. Barakeh, qui est membre du bureau politique du Parti Communiste d’Israel, a dit que Hadash n’abandonnerait pas sa politique de deux états pour deux peuples. “Nous ne jeterons pas nos principes dans les cendres de l’histoire” dit il.
Le secrétaire général du Pari Communiste, Mohammed Nafa, a dit qu’il soutenait “toute organisation qui résiste à l’occupation,” et que ceux qui combattaient pour leur libération avaient le droit “de recourir à tous les moyens qu’ils jugent nécessaires” pour résister à l’occupation. “Ceux qui bombardent Bint Jbail et au-delà de Bint Jbail ne peuvent imaginer qu’il y ait des bombes à Haifa et au-delà de Haifa” a-t-il dit.

qu’est ce que le parti communiste Israëlien (Maki et Hadash)

Le Rakah est formé en 1965. Cet acronyme signifie “Rechima Komounisti Hadacha“ : “nouvelle liste communiste”.

Le parti va surtout attirer un électorat arabe, mais va quand même parvenir à conserver une partie de l’électorat juif. Bien que variable selon les élections, on estimait dans les années 1990 que 80% de l’électorat du Rakah était arabe, et 20% juif. La direction est paritaire.

Rakah apparait de plus en plus comme un des portes-paroles de la communauté arabe israélienne. Mais dans le même temps, sa direction judéo-arabe signifie clairement qu’il refuse de devenir un simple parti nationaliste arabe. Il milite donc pour une société judéo-arabe, où Israël, sans être remis en cause, ne serait plus un État spécifiquement “juif”, mais bien juif et arabe. Il milite aussi pour les droits des réfugiés palestiniens et pour la création d’un État palestinien en Cisjordanie-Bande de Gaza.

Ce positionnement “judéo-arabe” le rend impopulaire chez les nationalistes juifs, mais aussi chez les nationalistes arabes israéliens.

Ses résultats électoraux sont cependant bien supérieurs à ceux de l’ancien Maki d’après la scission de 1965. Il a récupéré l’essentiel de l’électorat communiste d’avant 1965.

À partir de 1977, le Rakah se présente électoralement sous le nom de Hadash (Front Démocratique pour la Paix et l’Egalité) en alliance avec des petits groupes, comme les “Black Panthers”, un petit groupe de Juifs sépharades dirigé par Charly Bitton. En 1989, le Rakah reprend le nom de Maki, tombé en déshérence : “Parti Communiste Israélien“. Hadash doit donc être compris comme le nom d’une alliance, et non comme celui du parti lui-même (même s’il en est la composante largement dominante).

 

 

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11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 16:11
PCF-jpg-copie-1.jpg

Sur le site http://altercommunistes.org/spip/

le parti communiste bouge encore !

Un spectre hantait La défense ces 8 et 9 Décembre...

Et si le parti communiste n’était finalement pas mort ?
Et si les communistes étaient encore nombreux, plus déterminés que d’autres dans la résistance à Sarkozy, moins hésitants que dans les années de déconstruction, plus internationalistes que jamais, retrouvant leur ancrage populaire et dans le monde du travail ?
Le bureau des pleurs n’est pas encore fermé...
Ceux mêmes qui n’avaient pas voulu d’une candidature PCF aux présidentielles lui imputent totalement le résultat catastrophique (...)

PCF : Changer de médecine !

Intervention qui n’a pas été retenue en séance

Le cadre donné par le rapport d’Olivier Dartignolle à la discussion ne permet pas aux communistes de comprendre pourquoi le PCF en est là. Il n’ouvre pas les pistes de réflexion et d’action qui nous permettent de nous tourner largement vers le peuple et de créer les conditions d’un large rassemblement pour battre Sarkozy et donner force au mouvement révolutionnaire.
Ce rapport ne sort pas de la logique qui préside à tous (...)

Communisme : Oui ! PCF : Oui !

Réponse à Lucien Sève

Intervention qui n’a pas été retenue pour la discussion...
Le PCF ne sera-t-il bientôt plus qu’un parti radical, une longue histoire et quelques notables ? Dans un article récent, Lucien Sève propose une réponse choc : « Communisme, oui ; PCF, non. ».
Je suis convaincu qu’au contraire, le délitement communiste est le résultat de la recherche désespérée d’une visée communiste en dehors de la question décisive des conditions d’un processus révolutionnaire, et d’une pratique de (...)

Le Parti Communiste Français : être marxiste aujourd’hui

Contribution d’André Gerin pour les 8 et 9 Décembre

Le Parti Communiste Français : être marxiste aujourd’hui
Entrons-nous dans une crise sociale d’une ampleur exceptionnelle ? Peut-elle déboucher sur une crise politique inédite ? L’ensemble des catégories sociales qui luttent depuis plusieurs mois : marins-pêcheurs, stewards, étudiants, avocats, cheminots, toutes ces femmes et ces hommes expriment une même résistance contre la misère et l’appauvrissement dont eux-mêmes et notre pays sont victimes. Le niveau de vie général (...)

Petite histoire instructive d’un amendement

par Nicolas Marchand

Le mandat adopté par l’Assemblée des délégués de section prend acte du fait que les communistes « expriment largement l’attachement politique des communistes au PCF, la nécessité de faire vivre et développer ce parti dans l’année 2008. »
Cet amendement, longtemps refusé catégoriquement par le groupe dirigeant du Parti, a une histoire instructive, utile à connaître pour la suite.
EPISODE I : à la Commission de préparation de l’Assemblée extraordinaire
toute référence à cet aspect (...)

Comment cela est-il possible ?

Alors que la majorité des assemblées de sections ont exprimé la volonté des communistes de rester communistes (les procès verbaux en témoignent : autour de 70 % ?), ce que l’on sait des débats comme le texte adopté par l’assemblée générale extraordinaire des 8 et 9 décembre sont loin de refléter cette volonté des adhérents.
Comment cela est-il possible ?
Concrètement, cela signifie que ni la majorité des délégués à l’AGE, ni la direction nationale du Parti, n’ont tenu compte de la volonté (...)

liste de diffusion Cocos
Cocos@altercommunistes.org
http://lists.altercommunistes.org/mailman/listinfo/cocos
<hr>
http://altercommunistes.org
http://internationalistes.org
http://utopies.org

 

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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 16:23

Société d’individualisme contre société solidaire voilà le choix posé

Déclaration de « Communistes de France »

 

Résister au capital, unir les communistes, rassembler le peuple de gauche

Chacun le voit bien la droite mène une politique d’une dureté rarement atteinte ces dernières années. Nous avons tous en tête le propos de Kessler qui a le mérite de dire clairement le choix de société que la droite veut imposer. Les luttes en cours montrent bien les résistances que rencontre cette politique.

Société d’individualisme contre société solidaire voilà le choix posé

C’est par rapport à ce choix que les communistes doivent affirmer haut et fort leur point de vue pour ouvrir une perspective politique. Face à cette droite revancharde et dangereuse pour les libertés il faut que les communistes offrent un autre choix de société et réaffirment que le capitalisme n’est pas invincible. C’est de ces affirmations, de ces combats, que renaîtront l’unité des communistes.

De ce point de vue le soutien, la participation, l’animation des luttes est une responsabilité première pour les communistes, comme est de leur responsabilité de peser dans le débat politique national à chaque moment important de la vie politique de ce pays. Les échéances électorales municipales qui s’annoncent peuvent être un moment de débat important par delà les diversités locales qui peuvent entraîner des choix stratégiques différents. Débat non pas d’un point de vue électoraliste, mais parce que les villes peuvent être un échelon de résistance au capital. Le logement, les transports, l’aménagement du territoire, l’emploi, un grand nombre de services peuvent être autant d’enjeux de pouvoir et de reconquête par et pour la population à l’échelon communal. Pouvoir et reconquête non pas pour eux-mêmes, mais pour que le bien commun serve au mieux vivre de tous et de chacun.

 

Peser sur les choix, conquérir le pouvoir, dans bien des endroits les communistes ne peuvent y arriver seuls. Ils peuvent par contre contribuer au rassemblement sur un projet et créer des majorités d’idées. La bataille sur la constitution européenne l’a bien montré : il y a un peuple de gauche en France, il a voté NON à la constitution.

Nous affirmons qu’il y a une ligne de rupture politique entre partisans du NON et partisans du OUI.

Prendre part à la bataille politique des municipales veut dire pour les communistes d’aujourd’hui mettre en débat des choix de gestion qui soient autant d’appuis pour la population dans sa résistance au capitalisme : interdiction des saisies, expulsions, coupure de fluides, remunicipalisation des services et des transports, réquisition des logements vides, lutte contre la spéculation et les délocalisations…

C’est sur la base de ce projet qu’un rassemblement peut s’opérer, hors de toute combinaison politicienne. C’est sur la base de ce projet que les communistes peuvent œuvrer à l’union de la gauche, la vraie, celle du peuple. Pas celle artificielle d’organisations qui n’ont plus de gauche que le nom.

C'est à ces tâches que "Communistes de France" va s’atteler prioritairement.

Paris le 23 novembre 2007.



N.B.: « Communistes de France » est le nom que ce sont donnés les participantes et participants à l’assemblée de Vénissieux qui veulent pour leur pays, quelque soit leur engagement personnel, un parti communiste porteur d’un projet révolutionnaire..

El diablo

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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 16:19

Dimanche 9 décembre 2007

Le Téléthon : jusqu’à quand ?

Malentendu, promesses inconsidérées, pouvoir d’achat en baisse …

l’avenir du Téléthon est incertain !

 

Depuis plus de 20 ans, le Téléthon met en avant la souffrance des enfants et la détresse des parents pour récolter des fonds pour la recherche sur les maladies génétiques, l’aide au handicap, l’accès au soin des malades.

 

Un malentendu

 

Mais le financement de la recherche par les associations de malade repose sur un malentendu. Les associations financent pour que des traitements soient issus de la recherche, alors que le but premier de la recherche en biologie n’est pas de soigner mais de comprendre les mécanismes du vivant. C’est une condition indispensable pour envisager d’éventuelles avancées thérapeutiques.

 

Le mythe de l’ « ADN médicament » : des promesses inconsidérées !

 

A partir de 1993, l’AFM, malgré le scepticisme des chercheurs, a mis l’accent et la majeure partie de ses moyens sur la thérapie génique dont elle fit son cheval de bataille. Cette politique reposait sur une vision particulièrement réductrice de la biologie. L’introduction dans la cellule d’un gène normal devait compenser le défaut génétique responsable de la maladie. Le mythe de l’ « ADN médicament » rendait superflue l’étude des mécanismes de régulation de la cellule. Le bilan des Téléthons successifs, des promesses inconsidérées, des simplifications abusives, est bien modeste. Aucun résultat positif hormis le succès du déficit immunitaire combiné sévère (SCID-X1). Mais les complications apparues dans le traitement relativisent ce succès en mettant le doigt sur les limites de la thérapie génique, celle de l’insertion mutationnelle. Pour que la thérapie génique ait un avenir elle doit éliminer ce risque. Ce qui nécessite des recherches sur les vecteurs et les modèles animaux qui n’ont de sens que si elles reposent sur une recherche fondamentale non finalisée. Or pour la présidente de l’AFM « si on est dans la recherche fondamentale pour la recherche fondamentale, sans être sur la recherche du médicament, cela ne nous intéresse pas, l’objectif est de sauver nos enfants ». Confrontée au piétinement de la thérapie génique, l’AFM a cherché à entretenir l’espoir en misant sur la thérapie cellulaire. Mais la thérapie cellulaire, notamment celle via les cellules souches, n’en est qu’à ses balbutiements.

 

La réduction des financements de l’Etat aux laboratoires

 

La nature des financements associatifs a changé au fur et à mesure de la baisse des financements récurrents de l’Etat. D’aide à la recherche, ces financements ont évolué en programmes à visée de plus en plus finalisés. Le Pacte pour la Recherche, en attribuant l’essentiel des moyens financiers à l’ANR et en créant une agence d’évaluation, l’AERES, rattachée directement au ministère de la recherche, a conduit à un contrôle direct du pouvoir politique sur l’ensemble de la recherche publique. Celle ci n’a plus pour fonction de développer les connaissances mais uniquement d’appliquer les stratégies à court terme définies par l’Etat, les entreprises et divers groupes de pression. Par manque de financements publics, les laboratoires n’ont plus d’autres solutions pour travailler que de demander des contrats de recherche à des agences, des entreprises, des fondations, des associations … Pour obliger les scientifiques à travailler à la commande, le ministère a fait de la capacité à décrocher des contrats un critère de l’évaluation des laboratoires et des chercheurs. Le scientifique n’est plus celui qui fait avancer la connaissance mais celui qui sait « chercher l’argent ». Dans le domaine du biomédical cette politique donne un poids considérable aux associations dite caritatives dans la définition des orientations scientifiques.

 

Les dérives du financement associatif

 

Les stratégies de recherche ne peuvent être dirigées par la douleur et la révolte des parents face à un mal inexorable qui frappe leur enfant. L’AFM se fourvoie en s’illusionnant sur des stratégies médicales à court terme. Il faut consacrer beaucoup plus d’effort aux problèmes de bases. L’intervention croissante des associations caritatives dans le soutien à la recherche les place en concurrence dans la récolte des dons. D’où l’affirmation réitérée que la thérapie est à portée de main. Mais le volontarisme a ses limites qui sont celles de la réalité de la recherche. Malgré tout le show médiatique, le chemin vers la thérapie apparaît beaucoup plus long et incertain que ne le proclament les dirigeants de l’AFM et les organisateurs du Téléthon.

 

La stagnation des sommes récoltées depuis 3 ans traduit une lassitude à l’égard d’une émission qui déborde de promesses qui tardent à se concrétiser. Ceci d’autant que la générosité des français a une limite qui est celle de leur pouvoir d’achat. Le pouvoir politique grâce à la télévision publique est complice de ce qu’il faut bien appeler une mystification, car le Téléthon lui permet de faire financer les recherches et l’aide aux malades par la charité. Soulager par la charité ceux qui en ont besoin est louable mais contribue au recul d’un système organisée de solidarité collective financé par l’impôt. Les plus faibles se retrouvent sous une situation de dépendance vis-à-vis des donateurs.

 

Pour les plus faibles, la charité ; pour les nantis, des cadeaux fiscaux !

 

Des questions aussi cruciales que les stratégies de recherche, la prise en charge des plus fragiles ne peuvent décemment pas devenir des questions de bonne conscience et de bons sentiments. Mais, l’Etat sait se montrer généreux ! N’a-t-il pas versé, en 2006, 65 milliards d’euros d’aides diverses aux entreprises. ? Qu’en ont-elles fait ? Elles ont continué pour la plupart d’entre elles de réduire l’emploi et de délocaliser.

Résultat : moins de ressources pour l’Etat. Moins de ressources pour l’Etat, c’est moins de services publics, moins de fonctionnaires, moins de moyens pour la Santé, pour l’enseignement et pour une recherche libre, et … c’est plus de dépenses à la charge des salariés. Et c’est à ces derniers dont les salaires n’augmentent plus « pour ne pénaliser pas la compétitivité des entreprises ou grever les finances de l’Etat » qu’il est demandé encore une fois de mettre la main au porte monnaie pour financer la recherche et l’aide au handicap !!

 

Le 3 décembre 2007

 

Syndicat National des Travailleurs de la Recherche Scientifique CGT

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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 16:16

MOTION ADOPTEE PAR LA FEDERATION DU PCF DU PAS DE CALAIS  

Depuis des années, nous déplorons les choix stratégiques de la direction du Parti en alertant, à chaque Congrès, les communistes sur les conséquences catastrophiques.

L’assemblée des 8 et 9 décembre prochain ne nous semble pas être la solution pour remobiliser le Parti. La démocratie aurait au moins voulu que le projet de mandat qui sera présenté aux délégués de section ait été discuté dans le Parti, par les communistes. Ce ne sera pas le cas, puisqu’il ne sera élaboré par le CN que quatre jours avant l’assemblée.

 

1-    La première de ces exigences c’est un bilan autocritique.

Si le Parti n’a pas besoin de se flageller sans cesse, un bilan doit être fait de la période 1995-2007. En particuliers de la « mutation » ; la participation au gouvernement Jospin ; la stratégie électorale adoptée à l’occasion des régionales de 2004 (où nous sommes partis, à deux exceptions près, sur des listes menées par le PS dès le premier tour) ; le rassemblement dans les collectifs anti-libéraux pour une candidature unique à la présidentielle de 2007. Incontestablement, le renoncement à un positionnement communiste parfaitement identifié a contribué à accélérer le recul de notre Parti. L’électorat populaire ne nous suit plus et s’égare dans le vote « utile » pour le PS, le vote protestataire pour les gauchistes, voire le vote en faveur de la droite et de l’extrême droite. Nous n’avons pas su tirer profit des rares expériences positives, comme par exemple, celle de la liste communiste menée aux régionales de 2004 par Alain Bocquet en Nord-Pas-de-Calais, ou celle de la campagne contre le Traité Constitutionnel Européen.

 

2-    La seconde exigence : pas de dissolution du PCF comme Parti politique.

 

On ne nous fera renoncer ni au communisme ni au Parti Communiste Français. Il s’agit de travailler à un redressement du Parti Communiste Français, pas de s’engager dans un processus de dissolution, ou de dilution comme composante d’une « nouvelle formation politique de gauche », un autre parti fédérant ou fusionnant des communistes, des socialistes, des gauchistes. L’action d’un PCF développant son apport original est nécessaire pour les luttes, et pour construire un rassemblement transformateur du peuple. Le dialogue indispensable avec les autres forces de gauche doit être conduit pour construire un rassemblement populaire majoritaire, pas pour construire un nouveau parti, type « Links Partei ». Il faut également en finir avec les « tendances »  qui nous minent de l’intérieur ! Comment peut-on être encore dirigeant ou élu du Parti, après avoir appelé à voter, voire dirigé, la campagne de José Bové ?!! A tous les échelons, il faut également revisiter notre pratique politique, des cellules au Conseil National.

 

3-La troisième exigence, c’est l’affirmation de notre choix de société : la construction du socialisme du XXI ème siècle.

 

Nous devons affirmer un choix de société qui doit s’appuyer sur une conception marxiste, marquée par le progrès social, l’humanisme, l’écologie, le féminisme, la paix et la justice. Socialisme et communisme sont l’avenir du monde. Loin de l’image ringardisée véhiculée par la pensée dominante, ils sont la solution aux contradictions que le capitalisme, à bout de souffle, ne peut plus résoudre. Il faut que le prochain Congrès pousse l’analyse du système capitaliste et éclaire sur ses ravages, à l’échelle nationale et internationale. Il est aujourd’hui confronté à ses contradictions : baisse du niveau de vie des salariés, délocalisation des entreprises, mise en concurrence des travailleurs… etc. Il faut que le prochain Congrès précise notre projet pour la France et notre solidarité avec tous ceux qui, dans le monde, partagent ce combat.

 

4-La quatrième exigence, c’est celle de l’action !

 

Notre Parti n’est pas un club de discussion dont la fonction essentielle serait d’organiser des forum, des assises pour faire vivre des concepts attrape-tout de « gauche », qu’elle soit « plurielle », « anti-libérale » ou autre… C’est d’abord un Parti d’action qui organise les solidarités avec les travailleurs en lutte.

La préparation du Congrès 2008, doit se faire dans l’action. Il ne s’agit pas seulement de suivre les syndicats en apportant un soutien au mouvement social. Il s’agit aussi d’organiser la riposte des travailleurs contre les agressions de la droite et du MEDEF, dans des champs d’intervention qui permettent de dépasser les clivages corporatistes. Manifestations nationales, campagnes nationales d’affiches, comme celle engagée actuellement en faveur du référendum.

Le Parti a besoin d’exister nationalement et de démontrer son utilité. La réussite de telles campagnes passe par un travail d’organisation renforcé aux entreprises, le rétablissement de liens privilégiés avec le monde ouvrier et ses responsables syndicaux. Notre avenir passe également par le rétablissement du contact avec la jeunesse dans sa diversité. Des quartiers populaires à l’université, nombreux sont les jeunes qui rejettent les effets dévastateurs du capitalisme. Aidons-les à s’organiser à la Jeunesse Communiste et à s’armer idéologiquement pour donner de l’efficacité à leurs luttes.

 

Ces quatre points devraient être une base de travail pour préparer le Congrès 2008 mais aussi pour faire vivre le Parti, sans attendre.

par PCF 62

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8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 14:27

Assemblée nationale "extraordinaire" du PCF aujourd'hui et demain à la Grande Arche de la Défense.

 

                                                                            Soviet---Hammer-02-copie-1.gif

Intervention de Claude Fainzang
(fédération de Paris) au Conseil national du PCF du 4 décembre 2007 

 

 

  Les racines du PCF sont profondes. Elles remontent à la Révolution française de 1789, à ses principes, la souveraineté nationale, la devise de la République « liberté égalité fraternité », l’internationalisme déjà. L’histoire de notre Parti est marquée par l’engagement inséparable à la fois pour la souveraineté nationale, le droit des peuples et l’internationalisme : les brigades internationales pendant la guerre d’Espagne, la Résistance à l’occupant nazi (dès l’appel du 10 juillet 1940), nos luttes pour la paix, l’action contre les guerres coloniales (Vietnam, Algérie) que seul le PCF en tant que parti a menée.

Il est nécessaire de maintenir la nature de cet engagement. L’orientation de se fondre dans un parti européen de la « gauche », promoteur de l’intégration européenne est néfaste. C’est nier le cadre national qui reste le plus le cadre essentiel de la lutte pour la démocratie et le socialisme.

Le parti a su résister dans le passé. Le monde du travail attend de lui qu’il le fasse aujourd’hui contre Sarkozy, alors qu’on attaque tous les acquis du Conseil National de la Résistance,  comme l’affiche Kessler, ancien dirigeant du MEDEF.

Le 1,93% a des raisons internes.

La mutation a détruit notre outil de transformation révolutionnaire de la société vers le socialisme : les cellules, les cellules d’entreprise. La formation des communistes a été délaissée, des revues abandonnées comme Avancées et les Cahiers du communisme. Tout cela formait des militants et des dirigeants issus des couches populaires, de la classe ouvrière, qui est aujourd’hui quasiment absente des organes de direction. On a licencié beaucoup de permanents et supprimé beaucoup de locaux. L’Huma relaye une ligne politique de « gauche ». Et il est même question de supprimer la section économique du CN !

Une rupture s’impose. Il faut affirmer clairement dans le mandat :

1) la volonté de continuer le PCF , un PCF amélioré, plus offensif, donnant la priorité au mouvement populaire. Pas de dissolution du PCF ! Pas de voie réformiste ! Pas de congrès de Tours à l’envers !

2) la nécessité d’un bilan de 15 années de stratégie de « mutation », cause principale de notre recul.

3) l’objectif d’approfondir nos bases théoriques en reprenant les concepts fondamentaux du marxisme toujours pertinents à notre époque: l’exploitation capitaliste, l’extorsion de la plus-value, la luttes de classes, le socialisme, la propriété collective des moyens de production et d’échange. Le capitalisme a évolué mais il est toujours à abolir, avec les ruptures nécessaires (pas seulement le « dépasser »).

Si on veut faire face à l’idéologie dominante, le besoin d’un parti révolutionnaire, disposant d’une théorie révolutionnaire, est décisif. Finissons-en avec les abandons qui ont contribué à un recul très grave des idées communistes.

 

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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 17:23
PCV.jpg

Venezuela: première analyse du PCV après le référendum constitutionnel

Compte-rendu de la conférence de presse du secrétaire général du PCV, le 3 décembre, paru dans « Tribuna Popular ». (Traduction : PCF Paris 15).

 

Nous avons perdu une bataille contre l’impérialisme, pas la guerre.

 

« On apprend plus d’une défaite que des victoires. »

 

Caracas, 3 décembre. Tribuna Popular. Oscar Figuera paraphrase Le Che : « on apprend plus des défaites que des victoires ». Le secrétaire général du Parti communiste vénézuélien a repris cette expression à l’occasion de sa conférence de presse hebdomadaire faisant une première analyse des résultats du référendum de dimanche sur la réforme constitutionnelle proposée par le Président de la République, Hugo Chavez.

 

Figueira a estimé que les résultats et les événements que vient de vivre le peuple vénézuélien sont riches d’enseignements pour le renforcement du processus révolutionnaire. Il a expliqué que « ce que nous avons vécu hier constitue un nouvel épisode de la lutte des classes, de l’intense bataille idéologique qui se joue dans notre pays pour sa transformation, l’avancée de la révolution et l’intérêt de notre peuple ». Il a ajouté : « une bataille a été perdue mais non la guerre contre l’impérialisme ».

 

Le PCV souligne que cette période électorale est la démonstration claire de l’affrontement entre les conceptions différentes du pays qui traversent la société vénézuélienne. « C’est ce qui était en jeu hier ».

 

D’un côté, l’oligarchie nationale s’est livrée à la manipulation, au mensonge, usant des media de masse à sa disposition dans l’objectif de maintenir son régime d’exploitation capitaliste. « Dans une offensive sans pitié, qui a ressorti les vieilles peurs ancestrales, les préjugés historiques » a insisté le dirigeant politique.

 

Il a ajouté : «  une proposition visant à approfondir la démocratie, à impliquer encore davantage le peuple à la transformation de l’Etat, porteuse d’une nouvelle organisation du territoire, destinée à élever la qualité de vie de la population s’est trouvée confrontée à toute une campagne sur la prétendue menace sur la propriété, sur la famille et sur la religion, trois valeurs ancestrales de la société capitalistes ».

 

Un sujet de satisfaction pour le Parti communiste vénézuélien réside dans le fait que la moitié des votants d’hier se sont prononcés pour l’avancée du socialisme avec une profonde conscience des choses. « Malgré le résultat du référendum, nous avons fait un saut qualitatif énorme dans la conscience populaire. Il ne faut pas sous-estimer que plus de 4 millions de Vénézuéliens et de Vénézuéliennes ont opté pour le socialisme, malgré la campagne médiatique infernale » a déclaré Oscar Figueira. Ce niveau de conscience collective n’existait pas, il y a 8 ans, a-t-il rappelé.

 

Les 3 millions d’abstentionnistes supplémentaires par rapport à 2006 [élection présidentielle] « font toujours confiance à Chavez » analyse le PCV. Car ils n’ont pas voté contre lui mais « n’ont pas été convaincus par la réforme constitutionnelle et ont été neutralisés par la peur ».

 

Le PCV, dans le cadre d’une première réflexion, tire plusieurs enseignements du vote : l’approfondissement de la bataille idéologique doit être dirigé afin de briser les peurs historiques. « Nous communistes, nous nous y efforçons », a-t-il dit ajoutant : « nous devons balayer les slogans primaires et porter la bataille idéologique au cœur de notre peuple ».

 

Autre enseignement pour les communistes vénézuéliens : « dans tout processus révolutionnaire, l’existence d’un instrument politique révolutionnaire et d’une direction collective unifiée pour conduire la révolution est nécessaire et irremplaçable. » Le PCV va continuer à travailler dans ce sens. « L’histoire montre en effet que face à l’armée des classes dominantes, la construction de l’instrument politique de la révolution est nécessaire et indispensable » a insisté son secrétaire général, Oscar Figueira.

 

Troisième enseignement de l’événement électoral : l’opposition a fini par reconnaître et entériner la constitution de la République bolivarienne du Venezuela. « C’est un progrès, après qu’ils l’ont combattue en 1999 et dans les années suivantes. L’opposition doit maintenant reconnaître que cette constitution est la plus progressiste du monde ».

 

Mais le PCV met en garde : cet argument défensif ne doit pas se retourner en prétexte pour nier les avancées et l’approfondissement que contient la réforme. A la suite des propos de Baduel [ex-ministre de Chavez qui a appelé à voter pour le non], on parle de nouvelle assemblée constituante. « Nous restons perplexes devant ceux qui ont défendu la constitution de 1999, qui l’ont acceptée comme projet pour le pays mais qui maintenant ne la servent pas ». Et le secrétaire général d’avertir : « il apparaît que certains tentent de lancer le mot d’ordre d’entretenir un climat de déstabilisation ».   

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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 15:49
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        ANGE SANTINI, L'ASSEMBLEE DE CORSE  ET LA HAUSSE DU PRIX  DE L'ESSENCE            

 
    Les Conseillers Territoriaux se réunissent aujourd’hui et demain pour débattre de la proposition du président de l’exécutif, Ange Santini : la « modulation de la TIPP ». En français courant, l’augmentation du prix des carburants en Corse.

                                                    ESSENCEjpg-copie-2.jpg
    Dans une  région où le coût des carburants est le plus élevé du pays, celui des denrées alimentaires très au dessus de la normale ainsi que  celui des loyers,  ceci ressemble à une provocation.

  
     Le prétexte avancé par la droite qui dirige l’Assemblée de Corse est de rechercher de nouvelles  recettes du côté des produits  pétroliers « afin de pouvoir financer notre plan des énergies renouvelables (EnR) »dixit Ange Santini. Plus de trois millions d’E. seraient attendus  de ce nouveau racket sur les Corses. 
 « Augmentation modique » assure le Président, Il ajoute qu’ « il ne faut pas se focaliser sur la diminution du pouvoir d’achat ».... Broutilles en effet… il suffit de tirer de l’argent sur son compte en Suisse ou dans les Iles Caïmans : dans les quartiers populaires de Bastia,d’Ajaccio  et d’ailleurs tout le monde  fait ça ...)….et qu’  « on peut faire des économies en la matière, moi le premier à titre personnel »(sic).
 Devant tant de détresse,   nous suggérons  aux conseillers d’augmenter illico  la rémunération du Président, qui sera ainsi dans le droit fil de son ami Nicolas Sarkozy, qui s’est augmenté, lui, de 174% alors que le pays est, selon le premier Ministre, l’hilarant F. Fillon, « en faillite »et qui  affirme «Je  n’ai plus d’argent»(sic), à part cette augmentation de 174%, et  comme si les deniers de l’Etat étaient les siens…

 

Plus réaliste, la CGT parle d’une « mesure injuste, scandaleuse et inefficace » lorsqu’on sait que « les transports en commun sont peu développés en Corse, ce qui oblige la population  à utiliser son véhicule personnel. »

 Ainsi on demande aux plus modestes de nos compatriotes, travailleurs salariés, retraités, chômeurs un nouvel effort, alors que grâce au bouclier fiscal de l’ami de Ange Santini(voir notre article : réduire les inégalités selon N.Sarkozy),1 000 contribuables dont la fortune est supérieure à 15,5 millions d’euros profiteront chacun d’une baisse d’impôt sur le revenu de 270 000 euros grâce au nouveau "bouclier fiscal". 

Désormais en effet, le montant des impôts directs (impôt sur la fortune, impôt sur le revenu et impôts locaux) ne pourra dépasser 50 % des revenus d’un foyer fiscal, contre 60 % auparavant. Coût total de cette mesure pour le contribuable : 810 millions d’euros, à peu de chose près ce que vont rapporter les futures franchises sur les dépenses de santé.

                                                                                            U cursinu rossuu-cursinu-rossu-copie-3.jpg

 

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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 13:39

Contribution au débat de l’Exécutif de la Section CASTRES-LABRUGUIERE ( Tarn)                    Soviet---Hammer-02.gif


  A : DES RAISONS D’ÊTRE COMMUNISTES ?

La réponse à cette question doit faire suite à cette autre question : y a-t-il toujours, oui ounon, un groupe de personnes, une classe, possédant un capital économique, qui de ce fait possède les outils de production, prend les décisions tentant d’imposer leur façon de répartir les richesses produites par le travail, et pouvant s’appuyer sur une classe détenant un capital symbolique dominant (l’information, partis politiques forts,…) ?

Y a-t-il toujours, d’autre part, une classe ne possédant que sa force de travail, luttant avec plus ou moins d’efficacité pour influer sur cette répartition des richesses ?

Si la réponse à ces questions est positive, cet état de fait est-il en amplification, en réduction, est-il bon pour l’humanité ?

Prenons les 2 premières questions, et pour ne parler que de la France, examinons quelques éléments :

1-en 20 ans, 10% de la valeur ajoutée globale est passé des salaires vers les dividendes.

2-en 15ans, la proportion de salariés au SMIC a doublé pour atteindre 15%

3-en 5 ans, la proportion de leurs revenus que les ménages modestes doivent consacrer aux dépenses incompressibles (logement, énergie, assurance) est passée de ½ à ¾.

4-le salaire moyen est de 1500€ alors que le salaire médian est de 1315€, ce qui nepeut s’expliquer que par l’existence d’une frange marginale de salariés à très haut revenus, la plupart des autres ayant des bas revenus.

5-exercice 2006 de Renault : CA constant (41Ma €), bénéfice net confortable quoiqu’en baisse à1Ma€ (contre 1,3Ma €), ce qui indique des décisions mauvaises de la part de la direction, puisque la productivité dans les usines a continué de s’accroître. Conclusion de Carlos Gohn : on continue de réduire les effectifs, de bloquer les salaires, et on augmente le dividende par action de 29%.

6-Airbus : alors que les carnets de commandes étaient déjà pleins, le nombre de commandes enregistré au dernier salon du Bourget n’a pas été de 600 comme prévu, mais de 728. Conclusion de Louis Gallois : « nous augmenterons progressivement les cadences pour passer à 500 livraisons en 2010. » Avec qui ? Avec 10 000 emplois de moins (plan Power 8) .

7- Qu’en est-il de l’avènement promis par la social-démocratie depuis 30 ans, d’une « midlle-class » intégrée aux structures de décisions, devant regrouper 80% de la population ?

 il y a toujours 60% d’employés et d’ouvriers, dont les salaires sont bloqués, et dont le statut au travail devient de plus en plus précaire, toujours dangereux, voire pour certaines maladies (musculo-squelettiques, nerveuses, pollution industrielle dont on « découvre » la nocivité au travail comme l’amiante) en forte progression. L’espérance de vie des ouvriers et des employés est toujours nettement inférieure à celle des autres, cadres ou patrons.

 dans la « classe moyenne intégrée », le gros des troupes est constitué de salariés diplômés dans les entreprises et les services publics, qui subissent de plus en plus précarité, reclassement, déclassement et perte de sens de leur travail.

8- Les écarts de revenus extrêmes ont été multiplié par 50 en 30 ans (de 1 à 50, on est passé de 1 à 2500 environ).

9- les nouvelles normes comptables qui déterminent en particulier l’action des financiers prévoient qu’une entreprise dont la capitalisation progresse de moins de 15% par an est censée perdre de la valeur, ce qui provoque une aspiration du travail par le capital, concrètement traduite en perte d’emplois, de salaires et en précarité.

10- Les délocalisations, injustifiées sur le plan économique, mais rendues nécessaire par la compétition financière infligent une chute libre du salaire accordé pour une production délocalisée, chute libre donc du coût de production entièrement converti en valeur financière et actionnariale.

11- Au Royaume-Uni, le bilan de Blair est éloquent : 2,8% de croissance par an (au lieu de 2,2 en France), un chômage officiel à 5,4%, donc des données macroéconomiques « remarquables » selon le FMI, donc, d’excellentes conditions pour que, de lui-même, le système en fasse profiter tout le monde. Bilan : ¾ des richesses créées ont été captées par 15% les plus riches, 1,3M de personnes ont perdu leur emploi dans l’industrie, toute la croissance a été capté par les services financiers, l’Angleterre n’investit plus dans l’industrie ni dans la R et D en général, le chômage réel se situe autour de 15%, la nouvelle pauvreté née de la précarité du travail explose.

12- Exonérations fiscales, exonérations de cotisations, refus de modifier l’assiette de cotisation pour la Sécu : c’est une politique générale de préservation des fortunes, de concentration du capital.

13- Refus d’augmenter les salaires, franchises médicales, logement « social » transformé en accession à la propriété (emprunts de plus en plus long alors que le travail est de plus en plus précaire et mal payé), privatisation de l’énergie, de l ‘eau, du transport, abandon de certaines couvertures sociales (dont la couverture dépendance) aux systèmes des assurances individuelles, désengagement de l’état des Services Publics compensés par des pratiques par capitalisation forcée : la concentration du capital ne peut se faire que par l’explosion de la pression sur les ménages.

Cette explosion s’accompagne d’une propagande puissante destinée à nous faire croire à la fatalité de cette situation.

14- Comment cette propagande se fait-elle ? Regardons qui étaient les invités au soir de la victoire de N. Sarkozy :

 Arnaud Bernheim, PDG de Generali, assureur italien (tiens, un assureur)  Albert Frère, 1ère actionnaire de Suez (tiens, la fusion GDF-Suez !...), de Total, de M6.  Serge Dassault, donateur pour la campagne, patron du groupe Dassault et du Figaro.  Ernest Antoine Sellière, ancien patron du MEDEF, et patron d’Editis (40 marques d’édition !)  Bouygues, BTP, TF1, téléphonie, parrain du fils de N. Sarkozy.  Bernard Arnault, patron de LVMH, et de « La Tribune »  François Pinault, patron de l’hebdo « Le Point », Pinault- Printemps-la Redoute  Vincent Bolloré, 1ère actionnaire d’Havas, donc de Direct 8 et de la SFP.  Arnaud Lagardère, coprésident d’EADS, patron du groupe Hachette.

Au fait, qu’est-ce que le groupe Lagardère ?

*15% du groupe EADS

*Lagardère Publishing, dans le secteur de l’édition.

*Distribution Service : commerce de détail dans les zones de transport (gares, aéroports,…) dont en particulier : Relay (les boutiques de presse, donc contrôle de la distribution des journaux).

Commerce de « produits de loisir culturel » (Virgin Megastore, Le Furet du Nord, donc presse), 50000 points de vente de presse dans le monde.

*Lagardère Active, presse et audiovisuel : Europe 1, Europé 2, RFM, Canal J… 1er producteur pour le prime-time à la télé (Julie Lescaut, Joséphine Ange Gardien, C dans l’air, Sagas, Ripostes,…)

*Sport : gestion de droits marketing et audiovisuel sportif, exploitation de droits TV et média sport, sponsoring.

*Hachette Filipachi : 260 titres de presse dans le monde, 1 milliard d’exemplaires, Interdeco (1ère régie de publicité française), de très nombreux titres de presse magazine dans tous les domaines, et pour la presse quotidienne, accrochez-vous :  100% de « Corse Matin », « La Provence », « Nice Matin », « Var Matin », « TV Hebdo », 60% du « JDD », 50% de Version Femina, 25% des éditions P. Amaury (« Le Parisien », « L’Equipe », « L’Equipe Magazine »), 20% de « l’Alsace », 15% de « La Dépêche », 5% du « Monde ».

Vous avez la nausée, c’est normal.

Les amis de N. Sarkozy détiennent donc environ une vingtaine de titres de presse quotidienne en France, au moins autant de marques d’édition, de titres de presse magazine, plusieurs enseignes de « produits de loisirs culturels », celles qui attirent le plus de monde, sont leaders dans la production audiovisuelle, et possèdent une force de frappe commerciale de distribution inégalée.

C’est ce qu’on appelle une classe dominante structurée, qui s’appuie sur un réseau de capitaux culturels, symboliques et financiers.

Ce début de liste suffit à démontrer que l’opposition capital/travail est toujours au cœur de la vie de notre société, et que ce capitalisme continue de créer de la misère pour le plus grand nombre, que nous n’avons pas en face de nous des gens qui exagèrent, mais des gens qui ont compris ce qu’est le capitalisme, et qui appliquent une politique cohérente.

Il faudrait un livre entier pour écrire le livre noir du capitalisme mondial, qui organise la guerre tous les jours entre les individus et les peuples.

Un communiste est révolté, mais il n’est pas que révolté. Il est convaincu que le monde capitaliste se comprend, qu’il a un sens, qu’il n’est pas naturel, et qu’il est dirigé par une classe qui prend des décisions politiques indispensables à son fonctionnement. Il est convaincu aussi que la conscience politique n’est pas immanente, que la classe dominante détient un capital symbolique, des moyens de pression, et que pour combattre, il faut convaincre de tout cela, et convaincre qu’une société sans classe est possible.

Y a-t-il toujours des raisons d’être communistes ? OUI


B : LES RAISONS D’ÊTRE DU PARTI COMMUNISTE

1-Aspects historiques

Le mouvement révolutionnaire a toujours eu un rapport singulier à l’histoire : c’est tout particulièrement le cas en France. Cela s’explique aisément : la France est le premier pays au monde à avoir connu une révolution « bourgeoise », celle qui a mis à bas en 1789 les institutions féodales puis la monarchie et c’est aussi le pays qui a connu la première tentative de révolution socialiste, avec la Commune de Paris en 1871.

Le mouvement communiste s’est construit en France à partir d’une double filiation :

 d’une part celle consécutive à la Révolution d’Octobre 1917 et au rejet des trahisons de la social-démocratie lors de la grande guerre qui a vu les dirigeants des différents partis socialistes se ranger derrière leurs bourgeoisies nationales dans des gouvernements « d’union sacrée » alors que leurs peuples se faisait massacrer dans les tranchées) ;  d’autre part celle issue du riche héritage révolutionnaire français – tout particulièrement 1789 et les révolutions du XIXe siècle.

Le Parti né à Tours en décembre 1920 est le fruit de cette histoire, de ce double héritage, ce qui peut expliquer, après les tâtonnements des premières années, pourquoi le PCF a aussi bien réussi à s’implanter dans la société française, d’abord et surtout dans la classe ouvrière mais aussi dans toutes les couches de la société, à l’exception –compréhensible- de la bourgeoisie : petite paysannerie (métayers comme petits propriétaires), artisans et petits commerçants, professions intellectuelles …

Il n’est pas question ici, dans ce cadre restreint, de reprendre dans le détail un historique détaillé du PCF, il existe sur le sujet des travaux solides, sérieux et honnêtes. Ce n’est, hélas, pas le cas de toutes les publications qui se succèdent, avec un rythme toujours aussi élevé, depuis une quinzaine d’années dont le but avoué –revendiqué même- est de faire la peau au communisme et au PCF. Or, en histoire (comme en économie, en sociologie ou en philosophie d’ailleurs) le problème est de savoir : qui écrit et pourquoi (dans quel but) ?

Cette question élémentaire, certains camarades depuis la période de la mutation (avec Robert Hue et Pierre Blotin notamment) ont renoncé à se la poser. Au fond, pour eux, déjà, le mot « communisme » était trop lourd à porter et il fallait rompre avec le funeste héritage léniniste d’Octobre. C’est dans ce contexte qu’ont été abandonnés successivement le centralisme démocratique (au 28e congrès), la perspective du socialisme, la référence à l’appropriation collective des moyens de production, les nationalisations …

Sans multiplier les références, on peut rappeler, en 1997, une émission spéciale de « la Marche du siècle » consacrée au pamphlet de Stéphane Courtois (« le livre noir du communisme ») où le secrétaire national du PCF de l’époque avait fait acte de contrition tout au long du débat devant Stéphane Courtois, sans l’affronter ou même contester ses arguments, ce qu’avait fait, courageusement, Jean Ferrat, qui n’avait pas versé, lui, dans l’autoflagellation. Faut-il rappeler ici combien les propos et les écrits de Courtois et des historiens les plus anticommunistes trouvent un relai complaisant dans la presse d’extrême-droite, qui ouvre d’ailleurs régulièrement ses colonnes à S. Courtois.

Plus récemment, il fut largement question, en décembre dernier, de la publication très médiatisée de deux historiens (Besse et Pennetier) sur Juin 1940 et la demande de reparution de « l’Humanité » effectuée par M. Tréand, membre du Comité Central du PCF, J. Duclos étant alors informé de cette démarche. Ce livre ne s’appuie sur aucune archive nouvelle, il alimente seulement les thèses anticommunistes sur le pseudo-attentisme du PCF entre septembre 1939 et juin 1941. Il ignore le contexte politique d’ensemble de la France de mai-juin 1940 pour ne s’intéresser qu’aux atermoiements et aux hésitations de la ligne du PCF et de l’IC de l’époque. A partir de ce livre, qui reçoit une publicité considérable, certains vont encore plus loin en développant la thèse infâme dune collusion entre le PCF et les nazis. Le journal « le monde » et d’autres médias, à la suite du livre de Besse et Pennetier se sont livrés à cette basse besogne. On doit répéter ici que cette thèse est infirmée et démentie de la manière la plus catégorique qui soit par les archives et les travaux des historiens sérieux et honnêtes.

Cette thèse a trouvé hélas crédit auprès de la direction du PCF qui s’est alors livrée à une déclaration étonnante , un mea culpa de plus, où elle n’en finit pas de s’accuser de toutes les turpitudes passées – fussent-elles inexactes- commises au nom du communisme. Une attitude courageuse et responsable aurait été de dénoncer une énième tentative de criminalisation du communisme, de relever les faiblesses de l’argumentation de Besse et de Pennetier, de dénoncer une campagne de presse indigne et calomniatrice, de donner la parole à nos camarades historiens qui ne s’alignent pas sur la doxa néo-conservatrice et réactionnaire, aujourd’hui quasiment hégémonique à l’Université et dans les manuels scolaires, dès qu’il s’agit de communisme et de lutte des classes.

Au lieu de cela, la déclaration de l’Exécutif a fini par accréditer l’idée que les thèses défendues par nos adversaires (de Stéphane Courtois à Pennetier) sont crédibles, fondées, puisqu’on s’incline en acceptant les arguments assénés par l’adversaire –sans se défendre- en faisant assaut de mea culpa et de contritions.

C’est par ce détour que nous en venons au long entretien accordé à Patrice Cohen-Séat, membre de l’Exécutif national du PCF, dans « l’Humanité » du 12 septembre dernier.

Quelle est la thèse développée par Cohen-Séat ? Il indique vouloir tirer « toutes les conséquences » des échecs subis lors du printemps 2007 et des élections précédentes –la conséquence majeure étant la nécessité de changer le nom du PCF, responsable de tous les maux et du déclin continu de notre parti . Il insiste, complaisamment relayé par le journaliste, sur la thèse du « déclin continu » du PCF, oubliant au passage que nombre de dirigeants du PCF ont milité pour que l’étiquette communiste n’apparaisse pas lors de la campagne de Marie-George Buffet, labellisée candidate de la « gauche populaire et antilibérale ».

Pour P. Cohen-Séat, le changement de société et le projet dont nous devons être porteurs, c’est « notre ambition d’émancipation humaine » … on a connu des formules plus claires et explicites.

Il indique par ailleurs, dans la situation critique dans laquelle se trouve la gauche que « nous devons donner le signal fort que nous sommes prêts à nous révolutionner pour contribuer à ce que la gauche elle-même se révolutionne et se hisse à la hauteur de ses responsabilités historiques ». Comprenne qui pourra…

Cohen-Séat manie aussi le paradoxe : il affirme que « nous sommes arrivés au bout du cycle politique qui s’est ouvert en 1920 (…) il faut inventer du neuf dans l’organisation du combat politique » et dans le même temps il indique qu’ « écrire une nouvelle page de notre histoire est nécessaire. Mais on n’y arrivera pas en déchirant les précédentes ». Il ajoute être favorable à un changement de nom du PCF : « le communisme s’est historiquement assimilé à des crimes et à l’échec. Au mieux, il renvoie à une époque révolue. » Cohen-Séat assène enfin le coup de grâce : Pour faire vivre notre engagement, il faut le « libérer des valises de plomb que nous traînons encore aujourd’hui. (…) Seul un acte symbolique fort peut le permettre. Y a-t-il une autre façon que de changer de mot ? Ce débat doit s’ouvrir et il faudra le trancher » … Le camarade Cohen-Séat a lui déjà tranché, manifestement.

Ou comment faire mine d’ouvrir un débat « sans tabous », affirmer que « personne ne peut dire : j’ai la solution » et dans le même temps asséner, de façon définitive, des opinions pour le moins tranchées et définitives. Certains manient décidément mieux le paradoxe que la dialectique !

Et dans tout cela, où est donc passé l’histoire du communisme français ? Disparue, étouffée, enfouie.

Les clichés succèdent aux affirmations péremptoires et voilà comment on tente de liquider un parti : « Les valises de plomb, les crimes, l’échec, le parti-Etat, l’économie administrée, la supériorité du capitalisme sur le socialisme » … encore un effort, on dirait du Sardou, camarade Cohen-Séat ! Si l’enjeu n’était pas crucial pour notre peuple, pour le devenir des idées révolutionnaires on pourrait ironiser sur les propos d’un des principaux dirigeants du PCF depuis plusieurs décennies. Un dirigeant qui mène son organisation à plusieurs catastrophes électorales successives devrait pour le moins s’interroger sur la pertinence et l’efficacité de ses qualités de dirigeant. Pourquoi des équipes dirigeantes ayant échoué de manière aussi flagrante n’ont-elles pas le courage de se remettre en cause au lieu de casser le Parti qui est à l’origine des plus belles pages du mouvement ouvrier et progressiste français au XXe siècle ? Il est en effet nécessaire de se poser des vraies questions sur le sens de ces déconvenues électorales – au lieu de poser comme préalable qui exonère un peu trop facilement les dirigeants - un « déclin continu de l’influence du PCF », forcément structurel, alors que nous pensons que ces raisons-là sont en réalité conjoncturelles.

Un certain nombre de nos dirigeants actuels ont manifestement un problème avec l’histoire du communisme français : ils ne l’assument pas, soit parce qu’ils ne la connaissent pas, soit parce qu’ils ont renoncé à mener sur ce terrain-là aussi la bataille idéologique avec nos adversaires de classe, laissant de fait le champ libre aux Stéphane Courtois et consorts, historiens superficiels mais vrais idéologues de la bourgeoisie. Ces derniers ont totalement conquis, au cours de ces vingt-cinq dernières années le terrain de la bataille idéologique à propos de l’histoire du communisme et plus largement de l’histoire économique et sociale. Celles et ceux qui résistent au déferlement des idées dominantes sont sommés de se soumettre ou sont l’objet de cabales infâmes, dans lesquelles l’extrême-droite n’est jamais loin (voir les attaques des milieux fascisants contre l’historienne marxiste Annie Lacroix-Riz).

Dans un petit livre tout à fait remarquable Fuir l’Histoire ? Essai sur l’autophobie des communistes , l’historien et philosophe Domenico Losurdo souligne combien certains communistes ou se revendiquant encore comme tels peuvent être sujets à cette « self-hate ». Il écrit : « Malheureusement, l’autophobie se manifeste aussi dans les rangs de ceux qui, tout en continuant à se déclarer communistes, se révèlent obsédés par le souci de réaffirmer leur totale étrangeté à un passé qui est tout simplement, pour eux-mêmes comme pour leurs adversaires politiques, synonyme d’abjection. Au narcissisme hautain des vainqueurs, qui transfigurent leur propre histoire, correspond l’auto-flagellation des vaincus ».

A cette « autophobie » que Losurdo définit comme une « fuite lâche devant cette histoire et devant la réalité de la lutte idéologique et culturelle toujours brûlante » – nous avons, je crois, l’impérieuse nécessité d’opérer un bilan critique du moment historique commencé en octobre 1917, et en décembre 1920 pour le PCF. Encore faut-il y procéder avec la rigueur et la méthode nécessaires au travail historique, tout en faisant preuve d’esprit critique.

C’est le sens du testament de Georges Politzer, philosophe et résistant, mort en héros sous les balles nazies en mai 1942 : « l’indépendance intellectuelle, l’esprit critique ne consiste pas à céder à la réaction, mais au contraire à ne pas lui céder ».

Pour nous, l’histoire du communisme français est une belle histoire, jalonnée de combats parfois victorieux : ainsi, sa participation décisive à la lutte pour la libération de notre pays et à la Résistance au fascisme ou sa contribution à ce que l’on appelle encore les « acquis sociaux », ceux de 1936, de la Libération, de 1944-1947, de 1968. Dans tous ces combats, dans toutes ces luttes sociales et politiques, le PCF n’a jamais failli . Certes, le PCF a peut-être manqué de distance à l’égard des politiques menées dans les pays socialistes mais il a depuis près de 40 ans produit d’importants éléments d’analyse critique (rappelons la déclaration du BP lors de l’intervention des troupes du Pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie en 1968) Les campagnes remarquables menées contre la barbarie colonialiste, dès les années vingt, ont aussi placé le PCF (comme l’ensemble du mouvement communiste) au fil de son histoire du bon côté de la barricade – contre les oppresseurs et les impérialistes , aux côtés des peuples qui luttaient pour leur émancipation. La dimension internationaliste a bien sûr joué un rôle décisif pour l’adhésion au PCF ou à la JC de générations et de générations de militants. Notre parti comme la JC retrouveraient certainement des couleurs en menant des grandes campagnes de solidarité à l’égard des peuples en lutte contre l’impérialisme et de ceux qui construisent, dans un rapport des forces difficile, une société socialiste comme le Venezuela ou Cuba. Les combats pour la paix, dans la période actuelle, où le capitalisme continue de « porter en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » (selon le mot de Jaurès) devraient occuper aussi une dimension essentielle de nos combats.

Sarkozy comme son ministre des affaires étrangères, le social-libéral Kouchner sont de plus en plus clairement alignés sur les options de l’impérialisme américain, dans sa volonté hégémonique qui passe à l’heure actuelle par une politique belliciste à l’égard de l’ensemble des peuples du Moyen-Orient, essentiellement pour le contrôle de leurs ressources pétrolières.

Que nos adversaires politiques de toujours (la droite ou les réformistes) mettent tout en œuvre pour combattre le PCF, pour chercher à le détruire, c’est une des données constantes de l’histoire de notre pays depuis 1920. Il est en revanche plus problématique que certains dirigeants du PCF reprennent aujourd’hui les thèses de l’adversaire de classe pour préconiser la dissolution ou le changement de nom du PCF (différentes variantes ont été énoncées dans « l’Humanité » ces dernières semaines par Jean-Claude Gayssot, P. Cohen-Séat, Roger Martelli ou Olivier Dartigolles). A notre avis, ils méconnaissent une donnée fondamentale, à savoir la persistance de l’opposition capital/travail en France et dans le monde et la nécessité pour le monde du travail (compris au sens large) d’avoir un outil politique – à savoir le parti communiste - capable d’agir, de rassembler pour prendre des initiatives et promouvoir des choix politiques transformateurs à tous les niveaux, sans jamais perdre de vue notre idéal, à savoir un processus révolutionnaire vers une société sans classe, ce qui passera nécessairement par des ruptures et un affrontement avec les forces du capital .

2-Faut-il un parti ? les partis sont-ils dépassés ?

Il suffit de regarder quelles sont les formes d’action politique qui détiennent le monopole sur le champ démocratique pour savoir que seuls les partis comptent pour le moment. De plus, la tendance « mouvementiste », à peine née, a montré ses limites :

- destruction par conflits interpersonnels (voir la situation d’ATTAC) - impuissance lié à l’absence de projet politique cohérent, - sélection sociale de ses membres actifs au plus haut niveau.

Quelques passages de la tribune de Samir Anin, président du forum mondial des alternatives, paru dans le Monde Diplomatique de Janvier 2007 :

« Cependant, la majorité des mouvements qui luttent contre [les effets du capitalisme] remettent de moins en moins en question ses principes fondamentaux, ce qui hypothèque leur capacité de proposer des solutions alternatives pourtant à la fois nécessaires et possibles »

« (…) la radicalisation des luttes n’est cependant pas l’option choisie par de nombreux mouvements sociaux. Cela au nom du nécessaire réalisme et du souci de ne pas s’isoler dans une chapelle d’extrême gauche ».

« nombre de militants (…) développent des stratégies qui ignorent délibérément la question du pouvoir d’Etat, pour le remplacer par le combat au sein de la « société civile » et le dénigrement de la « politique des partis » ».

« entre les deux, se situerait un altermondialisme dont les partisans se recrutent dans les classes moyennes des pays riches, sont critiques du mode d’existence que propose le capitalisme, (…) mais peu intéressés par les préoccupation réelles des classes populaires, ceux de leur propre pays, et encore plus celle du Sud, où leur altermondialisme modéré est souvent mal compris. Mais, paradoxalement, et ne serait-ce que par leur accès plus facile aux moyens financiers, ils semblent surreprésentés au sein des Forums sociaux mondiaux ou régionaux, et parfois perçus comme des freins au renforcement des luttes populaires. »

Ces déclarations de Samir Anin nous semblent suffisantes, et font même écho à ce qui s’est passé avec les collectifs antilibéraux. Parmi les raisons de leur échec, celles qui ne nous sont pas imputables sont résumées dans cette intervention.

Une cause majeure de l’échec du projet mouvementiste est qu’il ne produit pas de sens politique.

Son corollaire « fin des partis » est une injonction démentie par l’histoire politique contemporaine. L’UMP est un parti puissant, y compris dans les médias. C’est une des raisons de la victoire de Sarkozy.

Pour revenir sur les mouvements, il ne faut pas confondre restructuration du mouvement social par la mouvance associative, d’ailleurs toute relative, et restructuration de la vie politique par les « mouvements ». Il n’y a pas transfert massif de l’un à l’autre, qui permettrait une traduction politique et pour cause : la tendance mouvementiste ne produit pas la cohérence politique nécessaire. C’est une cause de l’échec des collectifs antilibéraux, qui dans leur forme, n’ont pas produit de sens politique clair, et n’ont apporté que de la confusion.

Les 3 premiers candidats aux présidentielles, qui regroupent 75% des votes, ont appelé à voter OUI, alors que le NON avait regroupé 55% des voix. Fermez le ban.

Les partis sont-ils dépassés ? : NON

3-Faut-il un nouveau parti, unissant des « forces communistes » disséminées ?

Quelles sont ces forces communistes disséminées ???

Qui les a vu ? Pourquoi ne votent-elles pas communistes, si elles se disent communistes ?

Personne ne peut répondre à ces question autrement que par des « impressions » ou des « témoignages de sympathie » (fort désagréables pour des gens qui nous ont laissés à 2% malgré leur sympathie…), auxquels d’autres personnes vont aussitôt opposer d’autres « impressions » contradictoires, des « témoignages d’hostilité » (en particulier après l’expérience des collectifs), d’où il ne sortira rien, et pour cause…

Croire que, parce qu’il existe une classe économique, elle se traduit automatiquement en classe politique, d’où un « potentiel communiste », est une erreur sociologique complète. Cette erreur consiste à voir les classes comme des corps sociaux homogènes, qui doivent se comporter dans le champ politique de manière cohérente, de fait, par nature, à moins de se tromper, ou d’être trompé par quelqu’un d’habile.

C’est le discours et la lutte politique qui construit et reconstruit en permanence, par son activité idéologique et militante les conditions d’existence d’un clivage politique qui a un sens social. C’est donc une erreur de croire qu’il suffirait de créer une nouvelle structure qui épouserait un corps politique en attente pour que cette nouvelle force trouve une expression massive.

Il n’existe pas de force communiste silencieuse qui se plait à ne pas voter communiste.

Si nous continuons de penser que la société continue d’être structurée par l’opposition capital/travail, que l’avenir de l’humanité est une société sans classe, et que son avènement se fera par la conquête politique d’une force majoritaire acquise à cette représentation du monde, alors il faut un parti qui affirme cette conviction et cette réalité, qui se donne les moyens d’imposer cette représentation du monde et de soi-même, c’est à dire un parti communiste.

Il ne faut jamais perdre de vue que la principale bataille que se livrent les partis politiques et celle de la représentation que se font les électeurs d’eux même (de quoi suis-je responsable, qu’est ce qui me dépasse, ma situation est-elle normale, qu’est-ce qui me révolte ?…), de la société (y a-t-il des individus qui partagent mon sort, ai-je des concurrents, qui m’empêche d’améliorer ma situation, quelles sont les règles auxquelles je dois me conformer pour améliorer ma situation ?…) et de la politique (que font les responsables politiques, pourquoi s’engager, qui détient le pouvoir ? …).

On parle beaucoup de l’exemple de Die-Linke en Allemagne. 4 raisons selon nous le rendent inapplicables :

 la fusion du PDS est-allemand et du WASG ouest-allemand est rendue nécessaire par l’incapacité de l’une et de l’autre à s’implanter de l’autre côté. Nous n’avons pas ce problème d’unité territoriale historique et géographique en France.

 cette fusion s’est faite au prix d’une priorité donnée à l’affichage électoral sur la plate-forme politique. C’est certes louable dans l’esprit de ceux qui cherchent à redonner un espoir électoral immédiat, destiné à peser sur la vie politique. Oui mais voilà : sur le plan idéologique, cette plate-forme très incertaine, et cette nouvelle organisation, peu ou prou organisée en tendance, semble majoritairement revendiquer un capitalisme d’avant 1980. Ils n’ont effectivemement aucune raison de s’appeler communiste. D’ailleurs, le PDS avait déjà opéré ce reniement dans ses statuts et programmes. Ils ont préféré reculer pour fusionner, nous préférons avancer pour nous unir.

 en France, l’équivalent de la force WASG (qui a déjà 3 ans en Allemagne), c’est à dire le résultat d’une scission au sein du PS, n’est pas faite.

 la réussite aux législatives, non de la fusion, mais de l’accord électoral WASG-PDS, avec candidats des uns chez les autres, s’est faite grâce à l’implication des syndicats, chose impensable en France.

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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 13:25

Henri Alleg a dix-huit ans quand il découvre l’Algérie coloniale en 1939.

Ce devait être une simple étape d’un voyage à travers le monde, mais très vite il se lie avec de jeunes militants algériens indépendantistes et communistes. Antifasciste, il lutte dans la clandestinité contre l’invasion allemande jusqu’au débarquement allié en 1942.

A la Libération, il devient permanent de la Jeunesse communiste et membre du comité central du Parti communiste algérien. En 1951, il est nommé directeur d’Alger républicain. Ce journal populaire qui se veut le porte-parole de la révolution algérienne sera interdit en 1955.

La même année, un décret du gouvernement interdit le Parti communiste algérien, la répression s’intensifie. Henri Alleg est arrêté en juin 1957. Inculpé d’atteinte à la sûreté de l’État, il est incarcéré à Alger. C’est en prison qu’il écrira La Question, un livre-événement dans lequel il dénonce la torture dont il a été victime. Publié en 1958 aux éditions de Minuit, il sera très vite saisi par les autorités françaises.

Mémoire algérienne est un témoignage exceptionnel sur les mouvements politiques et le climat social en Algérie à la veille de l’indépendance. C’est aussi un hommage chaleureux aux anciens compagnons de lutte. Un livre nécessaire pour comprendre ces pages sombres et brûlantes de notre histoire.

Né en Angleterre, dans une famille juive aux racines russes et polonaises, Henri Alleg passe son enfance et son adolescence à Paris. Il obtiendra la nationalité algérienne pour « services rendus au pays ».

Contraint de quitter l’Algérie après le coup d’état du 19 juin 1965, il demeure un observateur passionné et militant.

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