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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 17:45

 

                                                     solidarité internationaliste          

 

 

131003_Cunhal.jpgCentenaire d’Alvaro Cunhal : pensée et action d’un grand dirigeant du mouvement communiste portugais et international

 

En cette année 2013 s'achève le centenaire de la naissance de celui qui incarna pendant près de sept décennies le communisme portugais mais aussi une certaine conception du communisme, toujours actuelle, celle qui ne renonce jamais à l'idéal, en l'inscrivant dans l'analyse concrète de la situation concrète, dans la transformation révolutionnaire par un Parti communiste fort et rassembleur.

 

Nous vous proposons ci-dessous un texte résumant l'apport de la pensée et de l'action d'Alvaro Cunhal au mouvement communiste portugais et international. Nous vous encourageons vivement à lire la traduction en français de son ouvrage fondamental "Le parti en toute transparence" (paru aux Editions Delga en 2013) où il expose la conception du Parti par le premier dirigeant du Parti communiste portugais

 

Article d’IF pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Homme politique, dirigeant communiste, révolutionnaire, mais aussi écrivain, peintre, intellectuel, Alvaro Cunhal est une personnalité majeure du XXème siècle portugais et une référence incontournable pour le mouvement communiste international.

 

Sa vie et son œuvre, qui sont intimement liées et se mêlent souvent à l'Histoire de son parti, le PCP (Parti communiste portugais), constituent, dans toutes ses dimensions, un patrimoine riche de contenu et d'une profonde actualité. 

 
Alvaro Cunhal a 17 ans lorsqu’il adhère au PCP. Nous sommes en 1931 et le Portugal assiste à la consolidation de l'appareil d'état fasciste, tout comme aux premiers pas d'une résistance, essentiellement communiste, qui se constitue avec l'aide de l'URSS et de l'Internationale Communiste.

 

Le PCP, seul parti à maintenir son activité après l'interdiction des partis politiques en 1927, peine cependant à s'adapter aux conditions de clandestinité: la répression fasciste le frappe de plus en plus violemment tout le long des années 30, neutralisant la plupart de ses cadres dirigeants.

 

C'est ainsi qu'en 1940, une réorganisation s'impose : moment clé de l'Histoire du PCP, la réorganisation de 1940/41 sera aussi le moment des premières grandes contributions théoriques et organiques d'Álvaro Cunhal.

 

La construction du Parti de classe et de masse


Affaibli par la répression, le PCP a, en 1940, un double besoin : élargir son influence, de mieux s'ancrer dans les masses populaires et se protéger, se doter d'un appareil clandestin solide et capable de résister à la répression fasciste.

 

Ces deux nécessités, cependant, loin d'être séparées ou même opposées sont, aux yeux d'Alvaro Cunhal, intimement liées, car « l’organisation et l’activité et la lutte de masses sont dialectiquement unies. Elles sont, l’une pour l’autre, dans leur développement parallèle, simultanément cause et effet (…)

L’organisation est l’instrument fondamental pour promouvoir, orienter et développer l’activité et la lutte de masses.  Et l’activité et la lutte de masses constituent le terrain fertile où germe, se développe, fleurit et fructifie l’organisation du Parti».

 

Deux grandes lignes présideront ainsi à cette réorganisation :

 

 - sur le plan organique, l'application effective d'un centralisme démocratique qui puisse, malgré les contraintes de la clandestinité éviter les tentations dirigistes, pour construire une vraie démocratie interne, qui se traduit essentiellement  « dans le travail collectif, la notion et la dynamique du grand collectif du parti ». Loin de s’identifier à l’individualisme et à la division, la démocratie résulte, dans une organisation communiste, de la discussion collective, de l’intervention effective de tous les militants dans l’élaboration et la mise en œuvre de la ligne du Parti,  seul garant de son unité et de sa force. Les principes du centralisme démocratique, compris dans sa plénitude et correctement appliqués, sont les caractéristiques qui  distinguent les partis communistes de « toutes les autres organisations politiques » et qui lui permettent d’être « la vraie avant-garde ».

 

- sur le plan politique, la définition d'une ligne de travail de masses, car « c’est par la lutte populaire de masses qu’on arrive à la Révolution, en elle-même une action de masses. Et la lutte populaire de masses ne se développe pas avec des phraséologies pseudo-révolutionnaires, mais par des objectifs concrets, précis, correspondant à la situation existante à un moment donné. Ceux qui ne l’ont pas compris  n’ont rien compris à la dynamique de la lutte de masses, force motrice des transformations révolutionnaires ».

 

Refusant aussi bien tout opportunisme parlementaire ou légaliste que l’impatience gauchiste, qu'il conçoit comme deux manifestations d’un même phénomène – l’influence de la petite bourgeoisie sur le mouvement populaire – cette orientation vers une ligne unitaire de masses guidée par le marxisme-léninisme et définissant son orientation à l'aide des faits - ne manque pas de produire des résultats.

 

Tout au long des années 40 les luttes de masse s'intensifient; le pays connaît des mouvements de grève, d'énormes manifestations – notamment en juillet/août 1943 et les 8 et 9 mai 1944 -  et aussi les premiers pas du mouvement unitaire antifasciste, avec la création du MUNAF – Mouvement national d’unité antifasciste, en 1943

 

Le travail dans les syndicats corporatifs - orientation qui ne manqua pas, à l'époque, de créer quelque polémique - poursuivie dès les années 40 jusqu'au 25 avril 1974, permettra aux communistes de former, en 1970 et donc en pleine dictature, le noyau de ce que deviendra, en 1973, la CGTP.

Et surtout de développer, chez les travailleurs portugais, une conscience de classe capable de les faire entrer, dès 1943, les premiers dans les rangs de la lutte contre le fascisme.

 

La Révolution démocratique et nationale

 

Après les grandes luttes des années 40, le PCP connaît, tout au long des années 50, maintes difficultés: c'est une époque de reflux révolutionnaire marqué, entre autres, par des déviations de droite dans la stratégie comme dans la pratique organique du parti.

 

Dans ce contexte, le Congrès de 1965 va marquer un deuxième moment essentiel dans la construction du PCP comme dans l’intervention de son désormais Secrétaire-Général, Alvaro Cunhal.  

 

« Vers la victoire » (Rumo a vitoria) – rapport qui servira de base au programme du PCP - est avant tout une analyse extraordinairement détaillée de la situation portugaise, sur les plans économique, politique et social, symbole de l'importance accordée par Cunhal à l'analyse concrète de la réalité: "dans l'élaboration de l'orientation du Parti", écrit-il, "nous n'oublions jamais que les faits sont la seule base solide sur laquelle puisse s'appuyer la tactique" (4) .

 

Dans un pays tel que le Portugal des années 60, occupant une position intermédiaire dans le système capitaliste mondial, à la fois colonialiste et colonisé, avec un grand retard des forces productives et simultanément un haut développement des relations capitalistes de production, vivant depuis plus de 40 ans sous une dictature arriérée et pourtant bien intégrée dans les institutions internationales, la révolution doit être d'abord démocratique et nationale, car seul un processus de démocratisation politique, économique et sociale peut créer les conditions nécessaires au développement de la lutte pour le socialisme.

 

Grand théoricien de la révolution des œillets, Alvaro Cunhal sera également un de ses plus grands acteurs, jouant, en tant que secrétaire-général du PCP, un rôle de premier plan dans l’impulsion des multiples luttes de masses - seul moteur des vraies transformations: nationalisations, réforme agraire, contrôle ouvrier des usines, le processus révolutionnaire de 1974/75 confirme pleinement le lien étroit, exposé par Cunhal dans ses textes sur la Révolution Démocratique et Nationale, entre changement politique et changement de la structure économique, entre la fin de la dictature et la fin de la mainmise des monopoles et des grands propriétaires sur l'économie portugaise.

 

Pendant ces deux ans, et malgré les complicités qui se nouent, très tôt, entre le Parti Socialiste, la droite et les fascistes pour contrer la révolution, « les forces révolutionnaires ont eu la capacité de réaliser des transformations démocratiques profondes. Mais elles n'ont pas pu construire un État Démocratique, garant essentiel pour la sauvegarde de la révolution » - le 25 novembre 1975 met fin au processus révolutionnaire et sonne le début de la restauration capitaliste au Portugal.

 

Face à la contre-révolution, une défense du socialisme

 

Le 25 novembre 1975 signifie, au Portugal, le passage des forces révolutionnaires à la résistance : la défense des conquêtes de la révolution est mise en avant, bien comme la nécessité de préserver son héritage vivant dans l'esprit des masses.

 

Alvaro Cunhal ne cessera d'étudier cette expérience fondamentale des travailleurs et du peuple portugais, contribuant ainsi à enrichir les thèses et le programme de son Parti.

 

Privilégiant, de par sa formation marxiste-léniniste, une lecture dialectique de la réalité politique et sociale et l'idée selon laquelle « l'idéal communiste n'est pas [...] seulement un projet de futur mais aussi un idéal dont la concrétisation se prépare et se développe dans une attitude de réflexion, de critique, d'intervention, de lutte constante pour le changement du présent », il ne regarde pas la victoire de la contre-révolution comme une victoire définitive, mais seulement comme un moment de reflux dans un processus toujours actuel.

 

Mais les années 80 sont aussi le début d'une époque difficile pour le mouvement communiste international, tout au long de laquelle  Álvaro Cunhal n'a jamais cessé d'affirmer l'actualité de l'engagement communiste: portant un regard toujours critique sur les différentes expériences révolutionnaires - y compris la portugaise - et défenseur d'une analyse profonde des conditions particulières de chaque pays dans la définition de la stratégie révolutionnaire de chaque Parti Communiste, il ne manque pas de souligner qu'une voie nationale ne peut en aucun cas signifier la négation des caractéristiques essentielles et universelles du socialisme et les principes fondamentaux du marxisme-léninisme.

 

De même, les travailleurs ne peuvent pas se passer d'un parti totalement indépendant des intérêts et de l'influence idéologique de la bourgeoisie.  Dans son ouvrage, « Le Parti en toute transparence », Alvaro Cunhal revient sur son Parti, le PCP, et, à travers son Histoire et ses expériences, sur les traits essentiels d'une organisation communiste: profond ancrage  dans le monde du travail - avec la prédominance des cellules d'entreprise comme forme d'organisation des militants et une majorité ouvrière dans le Comite central -, travail collectif à tous les niveaux de responsabilité, centralisme, discipline et unité construites sur la base d'une vraie démocratie interne, de la discussion franche et ouverte à l'intérieur du parti et du respect mutuel sont les seuls garant de cette indépendance de classe nécessaire à toute lutte victorieuse. Car l'objectif des communistes est bien de continuer de lutter et de vaincre: "l'idéal communiste", écrit Cunhal à la fin de sa vie, "n'est pas une utopie. Il continue d'être valide et à avoir du futur. Partout où les partis communistes disparaissent, les travailleurs et les peuples, les créeront à nouveau [...) Ce n'est pas au capitalisme, mais au communisme, qu'appartient l'avenir".

 

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 12:14

 

                                                                MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Israël : la ségrégation contre les Palestiniens se poursuit. (The Hill)
 
Ahmad Tibi, député du parlement israélien

Le nouvel ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, Ron Dermer, lorsqu’il a présenté ses lettres de créances au début du mois, a envoyé un message politique en offrant au Président Obama des boutons de manchette fabriqués dans la colonie sauvage Cité de David qui a été violemment et illégalement imposée à la communauté palestinienne de Silwan dans la partie occupée de Jérusalem est.

La nomination de Dermer par le Premier Ministre Benjamin Netanyahu fut un choix arrogant et non-diplomatique. La position de Dermer sur une solution de deux états est bien connue : il est contre. Et tout changement public à cet égard n’est certainement que d’ordre cosmétique.

Netanyahu affirme soutenir la solution de deux états. Pourtant, après la première visite de Netanyahu à Washington pour rencontrer Obama, Dermer l’a qualifiée de « solution infantile à un problème complexe ». Pourquoi heurter Washington en nommant un opposant à la solution de deux états comme représentant des intérêts israéliens aux Etats-Unis ?

Je crois que c’est parce qu’au fond, Netanyahu n’est pas intéressé par une telle solution et qu’il sait qu’il est soutenu par les Républicains à Washington – et aussi par de nombreux Démocrates. Les Républicains de droite se rangeront du côté du Premier Ministre conservateur israélien plutôt que de leur propre président, et un nombre étonnant de Démocrates aussi. En début de mois, le Sénateur « libéral » Chuck Schumer (Démocrate de l’Etat de New-York) a dit qu’il pensait que le Secrétaire d’Etat John Kerry avait commis « une erreur » lorsqu’il a dit que l’attachement d’Israël pour les colonies pouvait faire penser que ce dernier n’était pas sincère quant à la paix.

Dermer est capable de semer la zizanie à Washington si Obama exerce trop de pressions sur Israël, parce que l’enjeu pour Washington n’est pas la justice et la liberté pour les Palestiniens, mais souvent un absolutisme biblique dévoyé qui se préoccupe peu des Palestiniens chrétiens et pas du tout des Palestiniens musulmans.

En tant que citoyen Palestinien d’Israël et membre élu du Knesset (Parlement israélien - NdT) , je n’ai pas cette prédisposition à me voiler la face, contrairement à de nombreux membres du Congrès US. Je vois régulièrement les partisans de Netanyahu élus aux Knesset tenter de faire voter des lois ouvertement ségrégationnistes contre mes concitoyens palestiniens. En fait, il existe plus de 50 lois qui officialisent une discrimination contre nous, et d’autres sont en préparation.

Les politiciens étatsuniens, qui semblent reconnaissants que les Etats-Unis soient sortis de l’époque de la ségrégation, détournent souvent leurs regards des discriminations internes en Israël. Quant aux actions israéliennes dans les territoires occupés de Cisjordanie et Jérusalem est, les politiciens étatsuniens n’élèvent que rarement la voix. La liberté et les droits des Palestiniens ne sont, au mieux, que vaguement invoqués en passant.

Que la discrimination contre un autre peuple soit une pratique inacceptable au 21ème siècle semble rarement effleurer l’esprit de cette extrême-droite qui dirige actuellement Israël. L’ambassadeur d’Israël auprès des Etats-Unis, originaire de la Floride, parait déterminé à réinstaurer la ségrégation qui existait dans son état natal il y a encore peu à l’époque de sa naissance – ou du moins cette inégalité légalisée actuelle que l’affaire Trayvon Martin a mise en lumière de manière terrifiante, à laquelle de nombreux parents palestiniens pourraient immédiatement se reconnaître dans le système judiciaire Israélien et sa discrimination rampante contre les Palestiniens. Dermer prend ses fonctions en pensant non pas aux intérêts des citoyens israéliens, mais aux intérêts de la majorité juive israélienne. Pire encore, il pense aux intérêts de la minorité colonisatrice israélienne en termes d’expansionnisme dans les territoires palestiniens occupés.

Un ambassadeur israélien aux Etats-Unis devrait être à la tête de la lutte contre la discrimination et un défenseur de la diversité. Mais le Sionisme est la promotion d’un groupe particulier, celui des Juifs et des citoyens juifs d’Israël, et une idéologie en contradiction avec les avancées raciales réalisées au cours des 50 dernières années dans des pays tels que les Etats-Unis. Ici en Israël, nous sommes encore prisonniers d’une réalité ségrégationniste.

Oui, je suis un élu du Knesset, mais trop souvent la hasbara (*) israélienne voit l’élection de palestiniens au Knesset comme un cache-sexe démocratique – une feuille de vigne qu’ils peuvent montrer pour affirmer "Voyez, nous sommes démocrates". Mais il faut plus que des élections pour faire une démocratie. La protection des minorités et de leurs droits est cruciale et, dans ce domaine, Israël a lamentablement échoué.

Cependant, la capacité d’Israël à restreindre les droits des Palestiniens en Israël et dans les territoires occupés ne durera pas éternellement. Et tôt ou tard les Palestiniens se rallieront à la solution de deux états. Les gens comme Dermer et Netanyahu seront surpris par la vitesse avec laquelle un jour le combat palestinien ne sera plus celui d’un état Palestinien indépendant, mais se convertira en un combat pour l’égalité de droits entre la rivière et la mer. Les politiciens israéliens et étatsuniens devront alors choisir entre l’égalité de droits pour tous ou le favoritisme et des droits supérieurs accordés aux Juifs. S’ils choisissent un état juif et une justice à deux vitesses, alors il leur faudra expliquer pourquoi un tel système serait acceptable en Israël mais rejeté aux Etats-Unis.

Ahmad Tibi

Ahmad Tibi est citoyen Palestinien en Israël et vice-président du Knesset

http://thehill.com/blogs/congress-blog/foreign-policy/193379-israels-j...

Traduction "Jim Crow est vivant et en bonne santé, et a déménagé à Tel Aviv" par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

(*) hasbara : Hasbara (הסברה) est un mot hébreu qui signifie littéralement « explication » ou « éclaircissement ». Ce terme est utilisé par Israël et les groupes pro-israéliens pour désigner des opérations de communication qui cherchent à défendre le point de vue et la politique de l’État d’Israël auprès de l’opinion publique internationale. Wikipédia

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 12:12

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 16:53

                                                                        pcf.jpg

 

 

FRANCOIS HOLLANDE EN ARABIE SAOUDITE À LA VEILLE DU NOUVEL AN : À CONTRE-COURANT DE L'HISTOIRE (PCF)

La visite officielle du président de la République François Hollande, les 29 et 30 décembre, en Arabie saoudite fait suite à un précédent déplacement en novembre 2012, et à déjà trois visites du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian depuis mai 2012.

On doit cet engouement des autorités françaises pour la monarchie pétrolière la plus conservatrice de la région à des convergences diplomatiques et à la perspective de juteux contrats de vente d'armes, de frégates et de sous-marins. Pourtant, Ryad est le premier financier et fournisseur d'armes des groupes djihadistes en Syrie et a exprimé de fortes réticences au récent accord sur le nucléaire iranien.

                                                          hollande-arabie_saoudite.jpg

Alors que va faire la France dans cette galère diplomatique, en se retrouvant aux côtés d'un régime qui alimente les groupes islamistes qui cherchent à s'implanter dans la région, et au Sahel, et qui freine toute initiative favorisant la détente avec l'Iran ? Est-ce ainsi qu'il faut comprendre le Livre Blanc de la Défense pour lequel « le Golfe arabo-persique devient, au plan militaire, une zone prioritaire pour la défense et la sécurité de la France ».

Au lieu d'attiser les tensions, la France devrait au contraire oeuvrer à l'émergence de solutions politiques partout où il y a conflit, et favoriser le dialogue. Il s'agit ainsi d'appuyer avec détermination la tenue sans conditions, et de viser la réussite, de la Conférence internationale pour la paix en Syrie, dite Genève II, afin de mettre fin au calvaire du peuple syrien, pris en tenaille entre l'armée du régime et les groupes djihadistes.
Cela exige, de la France, de presser son nouvel allié, le roi Abdallah, de mettre un terme aux surenchères guerrières sans avenir.

La France devrait sans plus tarder s'engager de manière résolue dans la solidarité avec les réfugiés syriens, et palestiniens, dont l'effroyable sort appelle des mesures exceptionnelles de la communauté internationale. C'est ainsi que notre pays retrouverait une crédibilité perdue aux yeux de nombreux démocrates et progressistes de la région.

La France préside en ce mois de décembre le Conseil de sécurité des Nations unies, sa voix peut être déterminante – il est de son devoir d'user de cette présidence pour ouvrir le chemin de la paix, du droit, de la justice, du désarmement et de la démocratie en accord avec la volonté des peuples de disposer d'eux-mêmes au Proche et Moyen-Orient, et partout dans le monde.

À l'instar du Parti communiste français, la majorité des femmes et hommes de gauche et de progrès de notre pays rejette les orientations actuelles d'une politique extérieure française qui a renoncé à toute rupture avec ses prédécesseurs.

À vouloir nouer, à tout prix, des relations privilégiées avec des Etats tels que l'Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie et Israël dont les politiques aujourd'hui sont celles de la domination des puissances et du chaos prétendument « contrôlé » – au détriment des intérêts des peuples et de la paix – les autorités françaises vont à contre-courant de l'histoire.
Cela n'est pas, cela n'a jamais été, la France.

Parti communiste français
Paris, le 27 décembre 2013

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 16:29

                                                                     MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

L'association espagnole Provida voudrait faire interdire la masturbation, la considérant comme une forme légale d'avortement

 

La très catholique Espagne vient de faire marche arrière en matière d’avortement en ne l’autorisant plus que dans des circonstances extrêmement limitées. L’association Pro-vie voudrait encore aller plus loin en faisant considérer la masturbation comme une forme d’avortement légale. Et donc un acte à criminaliser.

 Manifestation anti-avortement à Madrid

AFP

Manifestation anti-avortement à Madrid

Il y a quelques jours, le gouvernement espagnol votait une loi marquant un retour en arrière du droit à l’avortement, qui n’est plus autorisé que dans quelques cas limités. Mais l’association Provida et sa présidente Alicia Latorre voudraient aller beaucoup plus loin. Pour Provida, un homme qui se masturbe se fait l’auteur d’un crime : autant de spermatozoïdes perdus, autant d’avortements commis.

Le site Terrafinina fait remarquer qu’il s’agit de ce qu’autrefois, l’Eglise catholique considérait comme un crime d’onanisme.

«  Si l’on considère qu’un embryon est un être humain, parce qu’ils ont une âme, alors d’une certaine façon un spermatozoïde représente la possibilité de cette âme, et donc, les personnes qui se masturbent doivent être reconnus comme étant coupables d’un génocide  », proclame Provida.

L’association ne prévoit rien pour les femmes.                   fou.gif

 

  source:  sudinfo.be

                                                                                                                                             
                                            
                                                                                                    
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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 13:41

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Les 500 plus fortunés de France se sont enrichis de 25 % en un an

source: Le Monde.fr avec AFP

 

La justice entend faire la clarté sur diverses sociétés établies en Belgique par le groupe de Bernard Arnault et déterminer si elles respectent les lois fiscales du royaume

 

Les 500 premières fortunes de France ne connaissent pas la crise et ont même vu leur richesse globale augmenter de près d'un quart en un an, rapporte l'hebdomadaire Challenges.

Leur richesse cumulée s'établit désormais à 330 milliards d'euros et n'a jamais été aussi élevée depuis 1996, année où Challenges a lancé le classement des "500". Elle a quadruplé en une décennie et représente 16 % du produit intérieur brut du pays. Elle compte aussi pour 10 % du patrimoine financier des Français, "soit un dixième de la richesse entre les mains d'un cent-millième de la population", affirme Challenges.

Ce groupe de 500 compte 55 milliardaires, soit 10 de plus que l'année dernière, précise l'hebdomadaire. Le plus petit des 445 millionnaires affiche, pour sa part, quelque 64 millions d'euros de patrimoine. Et la tendance ne semble pas faiblir. Les dix premiers du classement ont vu leur fortune croître de 30 milliards en douze mois, à 135 milliards (40 % du total). Une embellie qui permet même aux riches français de s'inscrire dans le nouveau palmarès des 100 premières fortunes européennes, publié par le magazine suisse Bilan.

 ARNAULT, BETTENCOURT, MULLIEZ…

En tête de liste, Bernard Arnault, PDG de LVMH, affiche une fortune de 24,3 milliards d'euros, en hausse de 3,1 milliards. Il est suivi de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt, avec une fortune de 23,2 milliards, qui a fait un bond de 7,9 milliards. Gérard Mulliez, du groupe de distribution Auchan, arrive non loin derrière, avec 19 milliards (+ 1 milliard), suivi de Bertrand Puech (Hermès), dont la richesse s'est maintenue à 17,4 milliards.

Les suivants sont Serge Dassault, du groupe industriel Marcel Dassault (12,8 milliards d'euros), François Pinault (Kering, 11 milliards), Vincent Bolloré (Bolloré, 8 milliards), le "roi de la bière et du vin", Pierre Castel (7 milliards), qui fait cette année son entrée dans le top 10, Alain Wertheimer de Chanel (7 milliards) est lui aussi un nouveau membre du club des dix.

Enfin, le dernier du top 10 est le fondateur de l'opérateur Free, Xavier Niel (actionnaire à titre individuel du groupe Le Monde) entré dans le classement des 500 plus grandes fortunes de France en 2003 avec 80 millions d'euros et qui pèse actuellement plus de 70 fois plus (5,9 milliards).

  QUELQUES BAISSES

L'année n'a cependant pas été aussi profitable à tous les riches de France. C'est le cas de Jacques Servier, qui a pâti des suites de l'affaire du Mediator, qui ont réduit de 15 % la valorisation du groupe pharmaceutique. Le financier Romain Zaleski, actionnaire d'Eramet et étranglé par ses dettes, a subi une baisse de 40 % de sa fortune et doit vendre peu à peu ses autres participations.

Le secteur automobile est également particulièrement touché. La famille Peugeot, ancien membre du top 10, a ainsi vu sa fortune baisser en deux ans de 70 %.

  LES FRANÇAIS BIEN PLACÉS EN EUROPE

Selon le classement des 100 familles les plus riches d'Europe, publié mercredi par le magazine suisse Bilan, c'est l'Espagnol Amancio Ortega Gaona, un autodidacte de 77 ans qui a créé le groupe textile Zara, qui est la première fortune d'Europe, avec un patrimoine de 40,9 milliards d'euros. Un quart de ces cent familles très riches vivent en Suisse.

En deuxième position figure le Suédois Ingwar Kamprad (Ikea), suivi par Bernard Arnault (LVMH) et Liliane Bettencourt (L'Oréal). Les Français sont bien représentés dans le classement avec quatre fortunes dans les dix premiers (familles Arnault, Bettencourt, Mulliez et Hermès). Au total, ce classement compte douze familles françaises.

 "VIEILLE ÉCONOMIE"

Au total, 26 des familles les plus riches d'Europe vivent en Suisse dont trois sont françaises (Castel (vin, bière), Wertheimer (Channel), Louis-Dreyfus (matières premières)). Les Français ont fait fortune dans le domaine du luxe, comme les Italiens, alors que les Allemands sont plus actifs dans les biens de grande consommation.

Enfin, ce classement montre qu'en Europe les "grandes fortunes actuelles sont issues, à quelques exceptions près, de la 'vieille économie'", relève le journal, qui ajoute que "les secteurs des nouvelles technologies de l'information sont quasiment absents de ce palmarès".

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 13:10

 

 

                                                                MARE NOSTRUM-copie-1

 

Gaza sous blocus lutte contre les inondations (vidéo)

 

 

 

 

 

 

               Un appel à l’aide éloquent.

 

                                                               source: CAPJPO-EuroPalestine

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 10:25
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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 09:04

 

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Le succès d'une campagne internationale de boycottage inquiète Israël

LE MONDE | 24.12.2013 à 11h01  Par Laurent Zecchini (Jérusalem, correspondant)

 
Benyamin Nétanyahou, à Jérusalem, le 22 décembre.

La disparition récente de Nelson Mandela a contribué à donner un surcroît de notoriété au vote de l'Association des études américaines (ASA) intervenu lundi 16 décembre : d'un seul coup, les militants de la campagne BDS (boycottage, désinvestissement et sanctions), qui s'efforcent depuis 2005 d'entraîner une mobilisation internationale contre la politique d'Israël envers les Palestiniens, se sont mis à croire au succès de leur stratégie.

S'il est peu réaliste de comparer ce mouvement à la lutte victorieuse des militants anti-apartheid contre le régime sud-africain à la fin des années 1980, tout nouveau succès de la campagne BDS – à plus forte raison s'il survient aux Etats-Unis – a tendance à accentuer l'isolement du gouvernement israélien.

La décision prise par l'ASA, qui regroupe 5 000 professeurs américains, de boycotter les universités israéliennes, considérées comme solidaires de la politique d'occupation des territoires palestiniens, a déclenché une vague de réactions dans le monde universitaire américain et en Israël.

EFFET « BOULE-DE-NEIGE »

L'ASA n'est pas la plus importante des associations académiques américaines, mais elle est la plus ancienne. Surtout, elle est la première à rejoindre un mouvement international de boycottage de l'Etat juif qui, jusque-là, n'avait enregistré des succès limités qu'en Europe, en particulier dans certains pays scandinaves, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. L'ASA a été imitée par une autre association américaine, la NAISA, spécialisée dans les études indiennes.

Certains militants de la campagne BDS veulent y voir le début d'un effet « boule-de-neige ». Ils soulignent qu'en janvier, la puissante Association des langues modernes (MLA), qui regroupe 30 000 membres, a prévu de consacrer sa convention de Chicago à la question du boycottage académique d'Israël. Dans un entretien au Monde, le Palestinien Omar Barghouti, cofondateur de la campagne BDS, parle d'une « progression spectaculaire ». « Israël, souligne-t-il, était considéré il n'y a pas si longtemps comme au-dessus de tout débat. Aujourd'hui, alors que sa valeur stratégique est mise en question aux Etats-Unis, il perd de plus en plus la bataille des cœurs et des esprits. »

Omar Barghouti se félicite que Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, ait qualifié le mouvement BDS de « menace stratégique ». Il livre une longue liste d'associations qui ont rejoint ce mouvement, et rappelle que le compromis auquel ont récemment abouti Israël et l'Union européenne (UE), s'agissant des « lignes directrices » de l'UE, signifie que cette dernière n'acceptera pas que des colonies puissent profiter des avantages financiers de son programme scientifique Horizon 2020. Un tel résultat est encore hors de portée aux Etats-Unis, où Israël dispose de puissants soutiens dans l'administration et au Congrès.

 POSITION DÉLICATE

Deux importantes universités, Brandeis (Massachusetts) et Penn State Harrisburg (Pennsylvanie), ont réagi, mercredi 18 décembre, en annonçant leur démission de l'ASA. Si le gouvernement israélien n'a pas pris officiellement position, plusieurs proches de M. Nétanyahou n'ont pas hésité à comparer le vote de l'ASA à d'autres initiatives historiques à caractère antisémite.

L'ironie veut que Brandeis, prestigieuse université de Boston, a elle-même décidé de boycotter, fin novembre, l'université palestinienne Al-Quds, dont le campus d'Abu Dis jouxte Jérusalem, en raison de la manifestation – jugée « fascisante » – organisée par un groupe d'étudiants liés au Jihad islamique.

Les autorités palestiniennes sont placées dans une position délicate. Après que Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, a rappelé son opposition à un boycottage généralisé des produits israéliens, la direction palestinienne a rectifié, faisant savoir qu'elle n'est pas hostile au mouvement BDS « conduit par la société civile » contre Israël.

SORTIR DE L'IMPASSE POLITIQUE

Le cas d'Al-Quds illustre ces contradictions. Si Brandeis, imitée par Syracuse University (New York), a décidé de mettre fin à ses relations avec l'université palestinienne, c'est parce que les étudiants avaient manifesté avec le bras levé, un geste rappelant le salut nazi, ou le salut militaire du Hezbollah. Plusieurs professeurs de Brandeis se sont désolidarisés de la décision de leur direction, qui vise de facto le président de Al-Quds, l'écrivain de renom Sari Nusseibeh, connu pour être un avocat de la coexistence avec Israël.

Son fils, Jamal Nusseibeh, lui-même professeur de droit à Al-Quds, est convaincu que les Israéliens, relayés par leurs soutiens aux Etats-Unis, ont utilisé le prétexte de cette manifestation pour ternir l'image d'Al-Quds, une institution académique palestinienne qui les dérange. Les diplômes d'Al-Quds, explique M. Nusseibeh au Monde, « sont reconnus dans le monde entier, sauf par Israël, et la police israélienne se livre à une répression quasi-quotidienne sur le campus ».

Le paradoxe est que Al-Quds et son président ont longtemps été hostiles à toute action de boycottage contre les universités israéliennes, « parce que, explique son fils, nous pensons que le dialogue académique est un principe intangible ». Jamal Nusseibeh continue de penser que le mouvement BDS appliqué à des universités n'est pas acceptable. En même temps, reconnaît-il, « je vis sous occupation militaire, ce qui signifie que je ne peux pas boycotter Israël ». La chose la plus importante, conclut-il, est de sortir de l'impasse politique : « Si le mouvement BDS peut rappeler au monde que ce que nous vivons est insupportable, alors c'est une bonne chose. »

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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 00:05

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Sur le blog de Anicet le Pors :

L’Humanité - PAR ANICET LE PORS, ANCIEN MINISTRE, CONSEILLER D’ÉTAT HONORAIRE.

 

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La laïcité, telle que forgée par notre histoire, semble parfois embarrasser. Elle est alors qualifiée de positive (Nicolas Sarkozy), raisonnée (Les Verts), ouverte (Marie Geprge Buffet). Étienne Balibar distingue une conception étatiste et une conception libérale, pour choisir … la seconde. Jean Baubérot distingue des laïcités séparatiste, autoritaire, anticléricale. Ce besoin de qualifier exprime, selon le cas, une hostilité, une réserve ou une gène ; il affaiblit l’idée et dispense d’approfondir.

La laïcité s’affirme en relation avec la sortie du pouvoir politique de la religion. À la fin du XIIIe siècle, Philippe Le Bel, après avoir affronté le pape Boniface XIII,  impose à son successeur Clément V de résider en Avignon pour lui signifier qu’il n’est plus roi « par la grâce de Dieu » mais  en raison du pouvoir séculier qu’il détient. François Ier supprime le monopole du droit d’asile détenu par l’Église et impose le français comme langue officielle contre le latin, la langue du sacré, par l’Édit de Villers-Cotterêts de 1539. La Renaissance et la Réforme, le retour à l’étude de l’Antiquité et du droit romain, le bouillonnement intellectuel de l’époque concourent à la sécularisation du pouvoir. La Révolution française institue la Constitution civile du clergé, confisque ses biens et tente d’instaurer le culte de la Raison. Au-delà du Concordat signé par Pie VII et Napoléon en 1801, les luttes du XIXe  siècle pour la République, le socialisme, les droits économiques et sociaux, s’accompagnent d’un long effort pour désimprégner la société de la religion. Ce que le philosophe Marcel Gauchet a appelé le « désenchantement du monde ».

Les grandes lois sur la laïcité des années 1880 consacreront cet effort pluriséculaire en instituant le monopole d’État sur la collation des grades universitaires, l’enseignement primaire gratuit et obligatoire ; la « Lettre aux instituteurs » de Jules Ferry en 1883 célèbre la grande « cause de l’école laïque » et ouvre la voie à la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905. Celle-ci énonce les deux principes fondamentaux de la laïcité : la liberté de conscience et la neutralité de l’État, base nécessaire de la formation de l’esprit critique et de l’apprentissage de la tolérance.  Il faudra attendre la constitution du 27 octobre 1946 pour que l’on écrive à l’article 1er de la Constitution : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Exemple unique dans le monde. Cet héritage a été promu avec passion pendant des décennies par les instituteurs de la IIIe République et par les autorités de l’époque. Rappelons que Clémenceau interdit à ses ministres d’assister au Te Deum de la victoire célébré par l’Église catholique en 1918.

Le principe de laïcité a depuis été  profondément dénaturé par le maintien de l’exception du régime concordataire de l’Alsace Moselle, les réglementations favorables aux financements publics de l’enseignement confessionnel (lois Debré de 1959, Guermeur de 1977, accords Lang-Cloupet de 1992, loi Carle de 2009, etc.). Les juridictions administratives et judiciaires se sont montrées fort complaisantes vis-à-vis des demandes religieuses. La commission Stasi, en 2003, a cru devoir ajouter un troisième principe à la laïcité, en enjoignant à l’État d’assurer l’égalité entre les religions (alors que l’article 2 de la loi de 1905 dispose que la République ne « reconnaît » aucun culte !). Le discours de Nicolas Sarkozy à Latran en 2007 a été le signal d’une offensive renforcée contre la laïcité pour – dans ce domaine comme en d’autres : services publics, décentralisation, institutions, immigration,… – mettre notre pays aux normes de l’Union européenne. Malheureusement, face à cette offensive, les mouvements qui auraient du répliquer au même niveau ont fait singulièrement défaut, ne se manifestant, comme il a été dit, qu’en variations qualificatives, protestations contre toute réglementation dans l’espace public, expressions  de bonnes consciences par l’invocation véhémente autant que paresseuse des droits de homme plutôt que du citoyen. Comme si c’étaient là les seuls moyens d’affirmation de la laïcité face aux problèmes de notre temps.

La laïcité est une création continue qui suppose un effort important d’approfondissement théorique. C’est un lieu de responsabilité juridique qui doit clairement distinguer ce qui relève de la loi, du règlement et du débat de convictions. C’est un terrain revendicatif de première importance en raison du caractère « transversal » de la laïcité dans la formation de la citoyenneté. Par là,  la laïcité peut être un puissant moyen de recomposition politique et sociale, à vocation universelle. En contribution au champ de la revendication, aujourd’hui à peu près vide : retour progressif de l’Alsace Moselle dans le droit commun à échéance de trente ans, claire distinction du cultuel et du culturel par la jurisprudence et la loi, formulation républicaine des jours fériés, discrétion des personnalités publiques vis-à-vis des représentants des Églises et organisations associées, reprise en main du financement et de l’organisation du service public de l’Éducation nationale dans l’esprit du projet de loi d’Alain Savary de 1984*.

* On trouvera un développement de cet article sous le titre d’une conférence « La laïcité, spécificité française ou valeur universelle ? » sur le site :   http://anicetlepors.blog.lemonde.fr

 

                                         source:réveil communiste

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