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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 09:25
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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 09:15

 

             

  Clio

                                                         31 Juillet 1914 - 31 Juillet 2013

                         

                               Il y a 99 ans,
                           ils ont tué Jaurès

                                  

 

                                                                 lire sur  l'Huma

 

 

 

 

                                                                        

 

 

 

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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 17:32

                                                                           MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

En Kabylie, la population proteste contre l'imposition du Ramadan par la Gendarmerie





Alors que la société française est tenue, comme chaque année, de s'extasier devant les pseudos vertus culturelles du Ramadan, il faut traverser la Méditerranée pour observer des résistances vigoureuses à ce jeûne absurde et dangereux pour la santé. Loin de constituer un sommet de méditation philosophique, l'interdiction de manger et boire du matin jusqu'au soir est d'abord l'incroyable mesure de la docilité et du conformisme des croyant(e)s. Si le Ramadan imposait de se promener avec un nez rouge, les rues seraient remplies de clowns.

C'est en Kabylie qu'il faut se rendre pour observer l'irritation d'une population face à l'imposition, par l'État algérien, du Ramadan pour tou(te)s. Dans le village de Tifra, le 19 juillet, la Gendarmerie a fait fermer une cafétéria pour cause de "casseurs du Ramadan" pris en flagrant délit de... restauration. Très consciencieux, les gendarmes s'y étaient rendus vers midi afin de prendre sur le fait les non jeûneurs, avec prise de photos et de vidéos ! C'est donc le non respect du Ramadan qui devient un délit.

Mais, chose imprévue par les autorités, la population excédée a manifesté son mécontentement devant cette expression supplémentaire de l'inquisition islamique. Et la mobilisation a été couronnée de succès : le rassemblement devant le poste de la Gendarmerie de Tigzirt a contraint celle-ci à faire marche arrière et la cafétéria a pu ouvrir de nouveau.

Comme ce genre d'intimidations se multiplie, particulièrement en période de Ramadan, un appel à se rassembler a été lancé pour le 3 août à 11h au carrefour Matoub Lounes à Tizi Ouzou. Il y est expressément demandé de venir "consommer des sandwichs et des boissons, dans un climat de fête et de tolérance".


Sources :
- Observatoire des Droits de l’Homme de Tizi-Ouzou, 19 juillet 2013 ;
- SIWEL, 21 juillet 2013 ;
- El Watan, 22 juillet 2013;
- Appel pour la liberté de conscience en Kabylie, 25 juillet 2013.

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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 18:24

 

 

 

24 propositions du MEDEF
pour démolir les retraites

MEDEF-logo

Le MEDEF a publié le 25 juillet 2013 un brûlot autour de l’actuel système de retraite. Et met en évidence le non-dit des réformes : la retraite par répartition est mise en péril pour développer la capitalisation.

PDF - 377 ko
Les propositions du Medef

 

Dans le document de 28 pages, intitulé : « 24 propositions pour équilibrer durablement nos régimes de retraite », rendu public le 25 juillet, le nouveau patron du Medef, Pierre Gattaz, le dit sans détour :

« Il convient de développer la retraite par capitalisation de manière complémentaire au "système cœur" par répartition. En effet, même si toutes les mesures qui s’imposent sont prises pour la pérennité des régimes obligatoires par répartition, il reste que leur équilibre financier dépend pour partie de la croissance. Dans le même temps, le taux de remplacement est plus bas chez les cadres que chez les non cadres. Encourager un complément de retraite par capitalisation notamment chez les jeunes cadres permettrait donc de leur assurer un meilleur taux de remplacement et donnerait une souplesse supplémentaire pour équilibrer le régime général. »

PDF - 364.5 ko
Les 15 clés de la réforme

 

Certes, rien de nouveau dans la position du Medef et dans le camp des ultralibéraux. Dès le mois de mai, le think tank ultralibéral Ifrap a publié ses « 15 clés de la réforme » et défendu une « réforme [qui] devra forcément s’accompagner d’un partage des efforts entre actifs et retraités, y compris d’un recul de l’âge de la retraite, à l’image de ce qui se pratique partout en Europe, et de l’introduction d’une part de capitalisation obligatoire ».

 

Pierre Gattaz ne fait que décrire en quelques mots la volonté, ancienne, des assureurs et des banquiers de voir se développer le très profitable marché de l’épargne retraite et des fonds de pension. Un marché financier aussi très profitable pour les épargnants les plus aisés.

 

Les 24 propositions de l’organisation patronale vont donc dans ce sens, c’est-à-dire vers cet objectif de la privatisation et de la financiarisation du système par répartition au profit des investisseurs privés et des grandes entreprises qui ont besoin d’une épargne de long terme. A nouveau réformé, le système de retraite deviendra de plus en plus inégalitaire et soumis aux aléas des marchés financiers.

Lire le dossier de Politis : « Retraites : capitalisation contre solidarité »

 

D’où vient cette inspiration très libérale ? Des recommandations de la Commission européenne, rédigées sous l’influence des industriels de la finance, validées par les conseils européens, dans lesquels les chefs d’État et de gouvernements n’ont pas opposé de veto.

drapeau-europe


PDF - 71.8 ko
Recommandations de la Commission européenne

Ainsi, les analyses du Medef rejoignent les récentes recommandations de « réformes » présentées le 29 mai à la France par la Commission européenne. Chargé d’appliquer les nouvelles procédures de contrôle budgétaire, regroupées sous le nom de « semestre européen », l’exécutif européen exige de « nouvelles mesures » qui doivent « être prises d’urgence » pour remédier aux importants déficits du système de retraite. Dans tous les cas de figure préconisés, le taux de remplacement sera faible. En clair le niveau des pensions baissera assurément.

 

Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault devrait à tout le moins l’admettre. De fait, la future entreprise de démolition des retraites par répartition sera accompagnée d’un développement de la capitalisation. Par exemple, sous Sarkozy, la réforme des retraites de 2010 a favorisé l’essor de l’épargne retraite collective (le deuxième pilier de la retraite, selon la Commission européenne, voir plus bas). Il n’est donc pas inutile de rappeler que se joue en coulisse la place laissée à la capitalisation. Le Medef ne fait que donner le coup d’envoi des grandes manœuvres. Pour le gouvernement, il s’agit de faire passer, discrètement, le diktat de la Commission, pas forcément dans la réforme des retraites, ce qui serait trop visible.

 

A la suite des recommandations de la Commission qui a fixé un délai réduit pour résorber le déficit public, le Premier ministre a estimé que les préconisations de Bruxelles sont dans « la droite ligne de ce qui avait été annoncé ». Mais les réformes seront faites « à notre manière », a-t-il ajouté. Oui à la baisse des pensions du régime général, qu’il faudra bien compenser par des mesures qui concerneront l’épargne financière (chez les socialistes, on ne dit pas épargne retraite), laquelle assure à peine 3 % des revenus des retraités français.

 

Ainsi, les « objectifs généraux » du document du Medef fixe le cap : il s’agit de « garantir la soutenabilité du système de retraite par répartition, en contribuant au rééquilibrage des finances publiques tout en assurant un bon niveau de retraite pour les jeunes générations, à conforter par une part de retraite par capitalisation ».

 

Le long chapitre du document consacré au « nécessaire développement de la retraite par capitalisation » est révélateur de la proximité de vue entre la Commission européenne et les lobbyistes patronaux. Le développement de la capitalisation passe par les trois piliers définis par la Commission européenne : des régimes obligatoire par répartition (une sorte de minima social), des régimes collectifs par capitalisation et des régimes individuels par capitalisation (la fameuse retraite « supplémentaire » pour éviter de désigner ces systèmes par leur vrai nom : les fonds de pension).

PDF - 64.2 ko
Une directive fonds de pension

 

Le commissaire européen en charge des services et du marché intérieur, Michel Barnier, a récemment rappelé cette architecture dans une proposition de directive destinée à « améliorer la gouvernance et la supervision des fonds de pension professionnels à l’automne 2013 » (pour les généraliser), c’est-à-dire les régimes collectifs, qui constituent le deuxième pilier de la retraite.

 

Au pouvoir depuis plus d’un an, François Hollande et Jean-Marc Ayrault n’ont pas affronté la Commission européenne sur ce terrain de la réforme des retraites et de la capitalisation. Pourtant, sans la capitalisation, point de salut, défendent l’exécutif européen comme le Medef. Encore une pilule amère à faire avaler au peuple de gauche…

 

Source : POLITIS

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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 16:08

 

Les élus communistes au Parlement

Les banques font main basse sur l’épargne populaire

Par le groupe CRC / 23 juillet 2013

Cela n’aurait pas été écrit, nous ne l’aurions pas cru !

Mais voilà, en pleine canicule, un coup de froid est venu abaisser le taux de rémunération du livret A de 1,75 à 1,25 % et, dans la foulée, le Gouvernement, après avoir rencontré les dirigeants de la Fédération des Banques, a décidé de laisser à disposition de celles-ci rien moins que 30 milliards d’euros de l’épargne centralisée à la Caisse des Dépôts.

30 milliards d’euros, tout de suite, en attendant peut-être d’aller jusqu’à 50, pour que les banques daignent, enfin, financer les PME.

C’est étrange mais nous nous rappelons avoir, pour cela, créé une Banque Publique d’Investissement pour qui ces 30 milliards n’auraient sans doute pas été de trop... Aujourd’hui, ce qui est sûr, c’est que les banques vont pouvoir faire ce qu’elles veulent des 30 milliards d’euros d’encours du livret A et du livret de développement durable (un livret dont le rapport Queyranne recommande de fiscaliser les intérêts !), au motif qu’elles ne disposaient pas de marges de manœuvre pour « financer le développement des petites et moyennes entreprises », et ce, du fait de « contraintes prudentielles ».

Les règles de Bâle ont bon dos pour une BNP dont l’actif bancaire est de 1 900 milliards d’euros (presque le PIB de la France !), tandis que Société Générale est à 1 250 milliards, BPCE à 1 150 milliards et Crédit Agricole à 1 840 milliards, signe que nos banques ont largement de quoi faire pour financer les PME.

Ces quatre grands établissements gèrent donc un total de bilan représentant trois fois la richesse du pays et ils n’ont pas trente milliards d’euros pour les PME ? Et notamment leurs centaines de milliards de placements financiers, de produits dérivés, fruit de la fièvre spéculative qui les anime en permanence.

Il semble bien loin le temps où le Parti socialiste se battait, avec l’ensemble de la gauche, contre la banalisation du livret A, ressource dévolue à la construction et à la réhabilitation de logements sociaux (c’était pourtant en 2008) Maintenant, il recule sur la centralisation de la ressource et laisse les mains libres aux banquiers.

Ni le logement social, ni les PME n’ont, depuis la distribution du livret A par toutes les banques, tiré le moindre avantage de la situation.

L’épargne populaire doit rester l’outil de construction du logement social, de la transition écologique, du développement social urbain, de l’égalité des territoires. Il faut renoncer au transfert des fonds du Livret A aux banques !

Le hold-up de l’été !

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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 15:54

                                                                  CERVEAU.gif

 

 

 

Bénis soient les riches (Information Clearing House)
Jim Hightower
 

Bien que Koch ait été élevé riche et amassé depuis une fortune personnelle estimée à $34 milliards, il nous a récemment gratifié d’un aperçu de sa véritable valeur, évaluée non pas en dollars, mais en moralité.

« Nous voulons être plus efficaces pour aider les défavorisés et les plus pauvres du pays » a-t-il déclaré. Excellente idée – Roosevelt n’aurait pas dit mieux ! Faisant remarquer que le gros problème des pauvres était que les pouvoirs en place « persistent à placer des obstacles sur leur chemin », Koch a coupé court pour en venir au fait, en déclarant « Il faut retirer ces obstacles ».

Charlie, je te suis ! Il faut retirer les obstacles tels que les délocalisations des emplois, la répression syndicale, le sous-financement des écoles, l’absence d’un système de santé accessible, le manque de logements et le problème de la garde des enfants.

Mais hélas, ce n’est pas ça du tout que Koch avait à l’esprit en parlant d’obstacles à retirer. A la place, il propose « d’aider » les pauvres en éliminant – vous êtes prêts ? - « le salaire minimum ». Pourquoi ? Parce que, nous explique cet abruti fils-de-riche, le salaire minimum « réduit la mobilité de la main-d’œuvre ».

Au cas où vous ne fréquenteriez pas le monde imaginaire, ploutocrate et narcissique dans lequel traîne Koch et ses semblables, « mobilité de la main-d’œuvre » est le psycho-baratin de la droite pour désigner le darwinisme social. Retirez toutes les protections sociales, théorisent-ils froidement (tout en se vautrant eux-mêmes dans leurs nids douillets de luxe), et les pauvres seront « libres » de devenir des milliardaires.

Selon Charlie, si les défavorisés ne bénéficiaient plus de protections sur leurs lieux de travail ni de programmes d’état pour soulager leur misère, ils n’auraient plus d’autre choix pour survivre que de grimper l’échelle sociale, se libérant ainsi de leur dépendance vis-à-vis de la charité d’état. Se libérer pour faire quoi ? Eh bien, nous dit Koch, ils pourraient ensuite « créer une société... conduire un taxi... devenir coiffeur. »

Quelle visionnaire, ce type ! Là où vous et moi pourrions voir des gens coincés dans une misère aliénante, Charles voit un Meilleur des Mondes peuplé de coiffeurs milliardaires !

Mais il n’est pas le seul membre des 1% possédés par des visions utopiques en faveur des plus défavorisés.

Par exemple, je ne sais pas à quel point les sans-abris seront reconnaissants une fois qu’ils auront pris connaissance des propositions d’Andy Kessler, qui a longuement et mûrement réfléchi sur leur sort, en cherchant des moyens pour les sortir de leur situation inextricable.

Kessler est un ancien magicien de hedge-funds, ce qui signifie que son travail consistait à... eh, bien, faire de l’argent. Beaucoup d’argent. Mais après avoir vu son fils de 16 ans se porter volontaire dans un centre d’accueil de sans-abris, il s’est senti motivé pour développer un plan pour résoudre ce problème – et le voici : arrêter de leur servir la soupe, et fermer tous ces satanés centres !

Le problème des sans abris, a-t-il récemment écrit dans un article publié par le Wall Street Journal, est provoqué par « tout ce bénévolat et charité » de bons samaritains tels que son fils. Les sans-abris devraient travailler, conseille-t-il, mais ils ne le font pas, « parce que quelqu’un les nourrit, les habille et même les lave. »

Mince, Andy, je me souviens que Jésus avait dit quelque chose à propos de notre devoir sacré de nourrir et vêtir les miséreux – et même de leur laver les pieds.

Mais apparemment, Jésus n’avait pas saisi l’essence de la vraie morale. « Bénis soient les riches ! » est le mantra spirituel de Kessler. « D’où provient l’argent.. pour aider les malheureux ? » demanda-t-il. Et là, en vérité je vous le dis, le Saint Négociant en Hedge-Funds a répondu lui-même à sa question profonde : l’argent provient de « quelqu’un qui a travaillé de façon productive et qui a crée de la richesse. »

Ainsi, conclut-il avec sagesse, la solution à la pauvreté, pour vraiment aider les pauvres, n’est pas de les chouchouter, mais d’accorder plus de réductions fiscales aux producteurs de richesses (comme lui) – à ceux qui produisent « une bonne vieille croissance économique à l’ancienne ».

Eh ben, voilà un sacré modèle pour la jeunesse – y compris pour son fils dévoyé ! Si on pouvait acheter Andy et Charles au prix qu’ils valent pour les revendre au prix qu’ils s’estiment, on aurait de quoi financer un sacré paquet de programmes pour les sans-abris.

Jim Hightower

http://www.informationclearinghouse.info/article35652.htm

Traduction « comment dit-on HEC aux Etats-Unis ? » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 15:49

 

     Les bons enfants noirs de la République française.
Komla KPOGLI

Il est dans l’ordre des choses que, pour éviter que la Métropole perde la maîtrise des colonies, il soit placés à la tête de celles-ci des Enfants de "La République". En voici quelques-uns des plus grands et des plus fidèles.

 

Toi, Gnassingbè II, tu es mis au pouvoir dans le territoire du Togo après 39 ans de règne de ton père, fidèle des fidèles enfants de la République. Grâce à ton père et à toi-même, la République conserve sa mainmise sur ce territoire et ses richesses après les "foucades indépendantistes" de Sylvanus Olympio et ses amis. Grâce à toi, le Port Autonome de Lomé, le seul port en eau profonde de l’Afrique Occidentale Française vivifie Bolloré et alimente l’économie de la République. Grand Enfant de la République, peu importe le nombre de morts et de perclus à vie que tu fais pour contrer les Africains du Togo. Tant que c’est pour la bonne cause : la survie de tutelle française, ça passe et passera. Les portes de la République te sont ouvertes le jour comme la nuit, comme ce fut le cas pour ton feu père Etienne Gnassingbè.

Enfant de la République Ali Bongo, le chemin de la longévité au pouvoir est par ici. François Hollande te l’indique, comme le montre la photo ci-dessous. Toi qui, comme ton feu père, finance la vie politique française de la Gauche à la Droite, tu seras toujours le bienvenu dans la maison de ton père ou de ta mère, la République. La fidélité dans la servitude est une vertu rare. Pour cela, et qu’il pleuve ou qu’il neige au Gabon, reçois les hommages appuyés de la République.

Allons ! Enfant de la République, Mamadou Issoufou, les jours d’Aréva au Niger se comptent en milliards d’euros. Merci de continuer à faire d’Aréva et de la France, grâce à l’uranium nigérien, 1er producteur mondial de l’énergie nucléaire ! Au nom d’Aréva, François le socialiste vous salue et la France vous bénit. Quelle fidélité ! Quelle régularité ! Toi, enfant de la République, tu es reçu déjà 3 fois par Hollande, le président de la République, depuis son élection. Longue vie à toi, Issoufou, enfant chéri de la République !

Grand enfant de la République, Idriss Déby, plus tu es obéissant, plus ton règne durera dans le territoire du Tchad. La République te dit merci pour ton indéfectible fidélité. Tu as parfaitement compris que plus on s’abaisse devant le maître, plus on monte dans la chaîne des serviteurs ! Attention tout de même au mal de dos, M. Déby.

Enfant Officier de la Légion d’honneur de la République, Macky Sall, tu seras toujours parmi les meilleurs élèves. Ta Légion d’honneur reçue des mains de Jean Christophe Ruffin, ambassade de La République dans le territoire du Sénégal le 25 mars 2008, tu l’avais bien méritée car tu maintiens l’un des tout premiers territoires colonisés en Afrique par la France dans le juron de la République. Bravo !

Ô, fier enfant de la République, Blaise Compaoré, grâce à toi la République a pu se débarrasser de Thomas Sankara qui eut la folie de tenter de construire un Etat indépendant au Burkina Faso. Ton apport à la République est énorme de ce point de vue. Compaoré, l’incomparable ! Ce n’est donc pour rien que la République a fait de toi le Sage, le Grand Médiateur en Afrique de l’Ouest où tu pilotes guerres et coups d’Etat en faveur de la République et de ses alliés. Reconnaissance et Fidélité de la République !

Maître Franc-maçon, Grand Enfant, Grand guerrier de la République, Denis Sassou Nguesso, toi qui a ensanglanté le Congo durant des années pour revenir au pouvoir perdu contre Lissouba, la République te remercie vivement. Le pétrole, le bois et toutes les autres richesses du Congo livrées gracieusement à la République font de toi un de ses serviteurs qui trouvent toujours les portes de l’Elysée ouvertes : en été comme en hiver ! La République te salue et te garantit son soutien indéfectible. Franc-maçonniquement !

Grand Enfant de la République, Dioncounda Traoré, giflé et humilié à Bamako, soigné et cajolé à Paris. Homme silencieux du sérail, ton heure a sonné. A force de servir dans l’obscurité, on finit par apparaître au grand jour : histoire de fidélité. La République te caresse et t’embrasse chaleureusement, car grâce à toi, elle se redéploie joyeusement en force au Mali en disant que c’est toi qui le lui a demandé. Sans toi, Grand et fidèle enfant de la République, les islamistes auraient coupé tous les pieds et les bras aux africains du Mali. Grâce à toi, la République a acquis un galon supplémentaire dans son oeuvre de "colonisation humanitaire". Accessoirement, tu as offert un chameau à François Hollande en guise de remerciement. La République te chérit et te seras éternellement reconnaissante.

Enfant de la République, Alpha Condé, grâce à toi, l’ère Lassana Conté est toujours en cours. La République te laisse faire ce que tu veux en Guinée, en tout cas pour le moment. Tu seras toujours aux rendez-vous du Palais tant que tu ne bousculeras pas les intérêts de la République dans ce territoire que Sekou Touré a appelé "un scandale géologique", car insolemment doté de richesses fabuleuses. La République te gratifie d’un sourire à couper la faim et la soif du peuple africain de Guinée.

Paul Mvondo Biya, Grand enfant de "La République" placé au pouvoir depuis 31 ans maintenant, tu as fait et continues de faire le bonheur de Total, de Perenco, de Bolloré, d’Air France, de Vilgrain, d’Orange, de Bouygues...Grâce à toi, le Cameroun est maintenu dans le juron de la République qui, de président en président, manifeste à ton égard une fidélité à toute épreuve. A l’été 2011, pour un séjour d’environ 3 semaines à La Baule où tu t’étais bien reposé avec une forte délégation, Paul Biya, tu as dépensé environ 1 million d’euros. Tu fais aussi partie des meilleurs financiers de la vie politique de la République. Qui est fidèle récolte fidélité ! C’est pourquoi, Grand enfant de la République, tu seras toujours le bienvenu sur les terres de celle-ci.

Alassane Ouattara, fils de la République, grâce à toi, la République a pu se débarrasser du président Laurent Gbagbo. Tu pilotes en parfaite harmonie avec des bandits de grands chemins le Nouvel Ordre français dans le territoire de Côte d’Ivoire qui a tenté de tenir tête à la République. Grâce à toi, la République est en printemps continu dans ce territoire où le pillage à grande échelle s’opère joyeusement. Chacun prend sa part : 150.000 tonnes de cacao par-ci, 200.000 tonnes de noix de cajoux par là en récompense aux criminels de guerre qui ont accompagné l’armée française dans sa reconquête du pays. La République, te trouvant tellement obséquieux, a dit par la voix de Gérard Longuet, ministre de la défense sous Sarkozy, que si tu étais arrivé au pouvoir un peu plus tôt, elle aurait délocalisé sa base militaire au Gabon en Côte d’Ivoire. Grâce à toi, toutes les institutions de la République ont de l’avenir dans la région, à commencer par le Franc CFA. Tu seras toujours le bienvenu à l’Elysée, digne fils de la République.

KPOGLI Komla

Web : http://lajuda.blogspot.com

* http://lajuda.blogspot.ch/2013/07/les-bons-enfants-de-la-republique.html
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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 15:42

 

                                                                        MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

Grève générale en Tunisie : mobilisation massive contre la terreur islamiste mais appels ambigus à l' « union nationale »

tunisie-brahmi.jpeg

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Ce vendredi 26 juillet, la Tunisie était paralysée par une grève générale convoquée par l'UGTT, la troisième en deux ans. La colère face à la terreur islamiste, la politique libérale du gouvernement est au plus haut mais les perspectives restent peu claires.

 

Banques fermées, commerces rideaux baissés, transports et hôpitaux réduits au minimum : la grève générale a été massivement suivie, de Tunis à Gafsa, en passant par Sidi Bouzid, foyer de la révolution de 2011, ville natale du martyr Mohamed Brahmi.

 

Après Choukri Belaid, Mohamed Brahmi : deux figures éminentes du Front populaire, cette coalition de forces marxistes et nationalistes de gauche, abattus par de fanatiques miliciens salafistes. Deux opposants résolus et visibles, depuis l'Assemblée pour Mohamed, à l'islamisation du pays.

 

Sous perfusion des pétrodollars qataris, avec la bénédiction des protecteurs français et américains, les islamistes d'Ennahda et les partis libéraux fantoches d'Ettakatol et du CPR de l' « ami de la France » Moncef Marzouki, ont bien repris la main sur la révolution entamée il y a deux ans.

 

Islamisation du pays, libéralisme économique, allégeance à l'impérialisme : résistances au « modèle turc »

 

Ennahda et son dirigeant historique Rachid Ghannouchi, se revendiquent du modèle turc AKP : un conservatisme religieux assurant la paix sociale pour des investisseurs étrangers attirés par une politique favorable au capital et l'alignement sur les desiderata des puissances impérialistes.

 

Premier volet, l'islamisation du pays. Institutionnelle avec le contrôle croissant des islamistes sur l'appareil d’État, la remise en cause de l'indépendance de la justice, de la police, des universités, une ré-écriture de la constitution effaçant l'égalité homme-femmes, instaurant l'Islam comme religion d’État et la Charia comme source du droit.

 

Mais aussi dans la rue, avec le maillage du pays par les organisations de « charité » islamiques, le noyautage des mosquées et la complaisance avec les milices salafistes qui sèment la terreur, ciblant spectacles, débits de boissons et surtout opposants politiques.

 

Deuxième volet, la poursuite et l'intensification d'une politique économique ultra-libérale, dans les intérêts du capital international, contre ceux du peuple tunisien.

 

Lors de son raz-de-marée en novembre 2011, les dirigeants d'Ennahda, tel Abdelhamid Jhassi, annonçaient la couleur : « Nous voulons rassurer nos partenaires : nous espérons très rapidement revenir à la stabilité et à des conditions favorables à l'investissement ».

 

La visite récente d'Erdogan en Turquie, se précipitant pour rencontrer le patronat tunisien, fut l'occasion pour le dirigeant turc de rappeler les fondements de son modèle : « Il faut privatiser, c'est la clé de notre réussite », affirma-t-il aux représentants de l'UTICA.

 

Les contradictions du parti islamiste subsistent entre ses bases populaires, attirées par la phraséologie religieuse et conservatrice, et sa direction, elle, acquise aux thèses économiques libérales.

 

En effet, le gouvernement essaie de relancer une politique de privatisations des secteurs-clés de l'économie : transport aérien (Tunisair), banques (STB, BNA, BH), électricité et gaz (STEG), l'eau (SONEDE) voir même les ports, comme à Radès.

 

Difficile à faire avaler au peuple tunisien qui, après deux décennies de privatisations, a vu la dette s'envoler (130% du PIB), le chômage exploser, et le pays passer de plus en plus sous la tutelle du capital étranger : deux-tiers des entreprises rachetées l'ont été par des monopoles européens.

 

Aujourd'hui, le pays est dépendant des investisseurs européens ou américains, délocalisant leurs entreprises vers des zones « off-shore », défiscalisées, qui réalisent les 2/3 des exportations du pays.

 

Et le gouvernement prévoit encore une nouvelle baisse de l'impôt sur les sociétés dans le pays, selon les mots d'Elyes Fakhfakh, ministre des Finances, lors de la dernière rencontre entre le MEDEF et l'UCTA, le patronat tunisien, début juillet.

 

Il convient de rappeler que la France est le premier investisseur, premier fournisseur et client de la Tunisie, avec 1 300 entreprises et 100 000 emplois directs et indirectes. Les entreprises françaises sont présentes dans le textile, l'aéronautique, l'électronique ou encore l'agro-alimentaire.

 

Le MEDEF pousse à de nouvelles « réformes structurelles » et à la libéralisation du marché, encourageant la transformation d'une partie de la dette française en projets d'investissement, récemment avancée par le président Hollande lors de sa visite à Tunis.

 

La complaisance envers le capital français se manifeste par la hausse spectaculaire des investissements français en 2012 ( + 80%) ainsi que par les derniers PPP (Parternariats public-privé) conclus, on peut penser au cas du Pôle de compétitivité de Sousse.

 

Mais les « réformes structurelles » ne s'arrêtent pas là. C'est aussi la casse de l'ensemble de la fonction publique, avec baisse des salaires et licenciements. Et surtout la remise en cause des subventions publiques sur les biens de nécessité, d'abord le carburant.

 

Ces « réformes structurelles » – privatisation, casse de la fonction publique, remise en cause des subventions mais aussi renflouement des banques – sont la condition du prêt négocié avec le FMI en ce moment même, un paquet de 2 milliards de $ aux conséquences explosives.

 

Car le troisième volet, c'est l'allégeance à l'impérialisme américain et européen.Elle prend la forme d'une recherche zélée de l'approbation du FMI, de la Banque mondiale, des investisseurs français, mais aussi des financements venant des pétro-monarchies dictatoriales du Golfe.

 

Le Qatar a financé le parti Ennahda pour assurer son triomphe. En échange, le Qatar s'assure une participation dans des secteurs-clés (télécoms, banques), des projets gigantesques d'investissements notamment dans le tourisme, ainsi qu'une main basse sur les ressources du pays, visant aux contrôles de raffineries et des mines de phosphate.

 

Ce pacte n'a pas que des incidences économiques. Politiquement, la Tunisie s'est impliquée, certes prudemment, dans les dernières aventures impérialistes.

 

Ainsi, Ennahda apporte « son soutien moral et politiques » aux djihadistes en Syrie, tout en souhaitant que la participation massive des milices salafistes tunisiennes, couvertes par le régime, soit la moins visible possible.

 

On se rappelle que la « Conférence des amis de la Syrie », opposition officielle soutenue par les dictatures du Golfe, s'était réunie pour la première fois à Tunis, en février 2012.

 

Que se cache-t-il derrière le mot d'ordre de « gouvernement d'union nationale » ?

 

La grève générale massivement suivie de l'UGTT suscite bien des espoirs, par l'ampleur de la mobilisation populaire, le niveau de la colère et des attentes de ceux qui furent les acteurs de la révolution de 2011, confisquée par la classe dominante tunisienne et l'impérialisme.

 

Toutefois, l'UGTT ne s'inscrit pas dans une perspective de rupture avec le gouvernement dominé par les islamistes. Elle s'inscrit plutôt dans une démarche de « dialogue social », si ce n'est de « collaboration » avec le patronat tunisien.

 

Ainsi, pour le secrétaire-général adjoint de l'UGTT, le mouvement du 26 juillet était « une grève politique décidée en accord avec l'organisation patronale ».

 

Pour sortir de la crise, l'UGTT avait lancé le « dialogue national », et la proposition d'un gouvernement d'union nationale autour de technocrates, en concertation avec les principales forces politiques du pays et le patronat tunisien, l'UTICA.

 

Sur le plan politique, le Parti des travailleurs tunisiens, membre du Front populaire, porte une revendication différente : d'abord désobéissance civile, exigence de la démission du gouvernement puis formation d'un nouveau gouvernement de transition.

 

Or, la dynamique proposée par le Front populaire débouche sur une perspective analogue, celle d'un « gouvernement d'unité nationale » ou d'un « Front de salut national ».

 

Un gouvernement, un front qui n'ont certainement pas le même contenu que celui proposé par l'UGTT. Toutefois, il serait lui aussi un gouvernement composé de technocrates, et ces appels ont déjà rallié des modérés, dont l'Union pour la Tunisie (UPT) de Nidaa Tounes.

 

Coalition de forces de « centre-gauche », armé d'un programme laic et libéral-démocratique, l'UPT s'est rapproché du Front populaire, laissant planer l'hypothèse d'une coalition électorale re-centrée. Dans le même temps, l'UPT se lançait aussi dans un appel à un « gouvernement de salut national ».

 

En Egypte, la pression populaire massive a contraint l'armée, sous pression américaine et pour préserver l'unité d'une classe bourgeoise égyptienne divisée et impuissante politiquement, à intervenir pour déposer les islamistes en vue d'un gouvernement transitoire d' « union nationale ».

 

En Tunisie, la configuration n'est pas la même, pour des raisons historiques et politiques. Une intervention de l'armée, sans être exclue, est guère probable dans les mêmes termes. Toutefois, l'avenir de la « troïka » (Ennahda, Ettakatol, CPR) semble précaire.

 

Toutes les hypothèses sont ouvertes, de la précipitation d'élections législatives dès la fin 2013 jusqu'à l'hypothèse d'un « gouvernement d'union nationale », aux contours guère définis, chargé de garantir une stabilité au pays ainsi que l'adoption de réformes structurelles explosives.

 

En Tunisie, comme en Egypte, deux ans après le début d'une révolution confisquée, seule la lutte populaire pour la poursuite de la révolution, ainsi que la construction d'une organisation révolutionnaire conséquente, peuvent conduire à une réelle alternative au consensus capitaliste dominant, porté par les « islamistes » comme par les « laïcs ».

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27 juillet 2013 6 27 /07 /juillet /2013 16:03

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Luttons pour sortir de l’euro et de l’Union européenne
 

Par Jacques Nikonoff, porte-parole du Mouvement politique d’émancipation populaire, et Jean-Claude Danglot, ancien sénateur (PCF).

Six membres de la commission économie du PCF ont publié une tribune dans l’Humanité du 13 juin 2013 intitulée « Contre l’austérité en Europe, luttons pour un autre euro » ! Leur plaidoyer en faveur de la monnaie unique est particulièrement peu convaincant.

1. Sortir de l’euro serait « rester isolé face aux marchés financiers et à la spéculation déchaînée ». C’est exactement l’inverse. C’est aujourd’hui que nous subissons les marchés financiers et la spéculation. Y mettre un terme nécessite de les démanteler. Pour y parvenir, la sortie de l’euro est impérative car la monnaie unique est l’agent propagateur et amplificateur des crises et de la spéculation. L’État ne doit plus passer par les marchés financiers pour assurer sa trésorerie et les investissements publics, mais faire appel à l’épargne nationale ; imposer aux banques et compagnies d’assurances qui auront été nationalisées l’achat obligatoire de quotas de titres d’État à faible taux ; permettre à la Banque de France de faire des avances au Trésor à taux nul ou non remboursables. Quant au marché des changes, son contrôle et celui des mouvements de capitaux sont des mesures classiques, simples et très efficaces qui stopperont net la spéculation.

2. Les six économistes du PCF contestent « l’utilisation qui est faite de l’euro » et considèrent qu’il ne faut pas sortir de la monnaie unique mais « lutter pour un autre euro ». Encore une fois, c’est exactement le contraire qu’il convient de faire. Ce n’est pas « l’utilisation » qui est faite de l’euro qui doit être contestée, mais l’euro lui-même. Car il est totalement illusoire de convaincre les vingt-six autres pays d’accepter de réviser le traité de Lisbonne à court ou moyen terme pour faire un « autre » euro. La crise, c’est maintenant ! C’est tout de suite qu’il faut la juguler, et cette perspective politique est incompatible avec le temps long que demande un changement des cultures politiques dans les différents pays membres de l’Union européenne.

3. Il ne faudrait pas sortir de l’euro, car cela entraînerait une dévaluation du franc d’environ 25 %, qui renchérirait d’autant le coût de nos importations alors que la France connaît déjà un gros déficit de sa balance des paiements (70 milliards d’euros). Cette menace est grossière. En cas d’augmentation des prix de produits importés, beaucoup de consommateurs ne les achèteront plus. Ils rechercheront des produits similaires, mais fabriqués en France à un coût plus faible. Ce sera bénéfique à l’emploi. La sortie de l’euro est la condition nécessaire à la résolution de la crise, mais elle n’est pas suffisante. Il faut aussi :

– remettre en vigueur l’échelle mobile des salaires et des prix pour les salariés et retraités ;

– baisser la facture pétrolière en diversifiant les approvisionnements auprès du Venezuela, auquel la France n’achète pas de pétrole. Comme le fait Cuba, la France pourrait payer avec des aides techniques ou des mises à disposition de personnels. La fiscalité compte pour 75 % dans le prix du pétrole. Il faut mettre en place un système pour la réduire quand les prix montent.

– diminuer les importations car la France importe trop de biens qu’elle pourrait fabriquer elle-même, ou qu’elle fabriquait avant les délocalisations. Il faut produire français, relocaliser et réindustrialiser le pays. Une politique de substitution aux importations est nécessaire, financée par des avances de la Banque de France. Il faudra produire en France des lave-linge, lave-vaisselle, fours à micro-ondes, appareils ménagers, chaussures, textile, meubles, jouets, téléphones portables, téléviseurs…

– Bénéficier momentanément des effets de la baisse du franc de 25 % (grâce à la dévaluation) en augmentant les exportations. Les conséquences seront positives sur l’emploi. Certes, il ne faut pas retomber dans les travers du libre-échange et de la priorité aux exportations. C’est pourquoi la France devra proposer à ses partenaires commerciaux de signer des accords bilatéraux s’inspirant des principes de la charte de La Havane (voir le site du M’PEP).

4. Il ne faudrait pas sortir de l’euro, car la dette publique, détenue à 60 % par des non-résidents, serait renchérie de 25 % par la dévaluation. En outre, la dévaluation permettrait à des capitaux étrangers de mettre la main sur certains atouts productifs de la France.

Encore une fois, c’est exactement le contraire qui se produira si la sortie de l’euro s’organise comme nous le préconisons. Pour mettre un terme à la crise, l’annulation de la dette publique est incontournable. Les créanciers remboursés le seront en francs (par création monétaire) ! Comme le franc ne sera pas convertible, ces créanciers regarderont ces francs comme une poule regarde un couteau. Ils n’auront qu’une seule solution : acheter des produits français avec les francs qui leur auront été remboursés. Non seulement la dette publique ne connaîtra pas de renchérissement, mais elle sera largement annulée, une part des 50 milliards d’euros de charge de la dette deviendra disponible pour financer des politiques sociales et des investissements publics.

Quant au risque d’achat d’actifs productifs français par des capitaux étrangers, il est inexistant dans le schéma que nous proposons. Le franc n’étant pas convertible, le contrôle des changes et des mouvements de capitaux étant en vigueur, aucun investisseur ne pourra se procurer des francs sans autorisation de l’État. Par ailleurs, qui sait que l’Allemagne, en avril 2008, a adopté une loi rendant nécessaire une autorisation pour « tout investissement supérieur à 25 % du capital d’une entreprise dans le domaine des infrastructures stratégiques » et, dès lors, que l’« intérêt national » est en jeu ? Pourquoi la France n’aurait-elle pas le droit de voter une loi semblable, avec un taux de 1 %, et pour toutes les entreprises ?

Prétendre transformer l’Union européenne et l’euro de l’intérieur est un leurre. Pour bâtir un monde meilleur, il faut se libérer des institutions qui servent de piliers à l’ordre néolibéral mondial. Recouvrer sa souveraineté monétaire par des décisions nationales unilatérales est un impératif décisif pour les forces politiques qui souhaitent transformer la société.

 

Pour une réponse détaillée, suivre le lien : 
http://www.m-pep.org/spip.php?article3351.

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27 juillet 2013 6 27 /07 /juillet /2013 15:32

                                                                     Faire vivre le PCF

La ville de Detroit se déclare en faillite : Cuba n’était-elle pas le modèle raté ?
vendredi 26 juillet 2013
par  Maurice Lecomte


Les grands médias répètent à l’envi la thèse du prétendu échec du système socialiste de Cuba. Mais ils ne parlent jamais de l’échec (du système capitaliste) quand ils mentionnent la pauvreté, la faim, la criminalité organisée ou l’analphabétisme dans tant de lieux d’Amérique latine. Beaucoup moins quand les problèmes économiques et sociaux se manifestent dans des pays aussi puissants que les EU. Là, l’une de ses principales villes industrielles, Detroit, s’est officiellement déclarée en faillite, avec une dette de plus de 18.500 millions de dollars.

Texte adapté sur Cuba Information                          

JPEG - 12.9 ko Cela se produit aux Etats-Unis, immensément riches, dans le pays qui domine, exploite et pille tant de nations du monde. Dans Detroit, autrefois "capitale du moteur" et aujourd’hui "capitale du crime" - selon le FBI même-, 26 % des personnes vivent sous le seuil de la pauvreté. Il y a 78.000 bâtiments abandonnés. Quelques exemples de la détérioration des services publics ;
- seulement un tiers des ambulances fonctionnent
- et 40 % des services d’éclairage ne fonctionnent pas.
- Les citoyens doivent attendre une moyenne de 58 minutes pour que la police réponde, 5 fois plus que la moyenne du pays.

Detroit est une sorte de ville fantôme, aimé des photographes à la recherche d’un enchantement sordide et décadent, et qui ont inventé un style : " porno misérable" ou la "pornographie des ruines".

Il est toutefois certain, que sur cette ville aucune puissance étrangère n’a imposé de blocus commercial, ni n’a mis son veto à un crédit ou un investissement. Un des grands médias osera t-il affirmer que – sans aucun doute - le système capitaliste des EU a échoué ?

Le texte original : Le charme sordide de Detroit, la ville faillie

Si la ville a impulsé le développement de l’industrie automobile aux États-Unis, elle est devenue une cité quasiment désertée, accablée par la criminalité.

La Jordana en ligne. - Une fois déjà Detroit est renaît de ses cendres. En 1805 un incendie dévastateur a détruit la quasi totalité de l’architecture coloniale française de la ville, alors que celle-ci comptait 1.650 habitants. "Nous attendons des temps meilleurs ; nous renaîtrons de nos cendres", disait la devise de la ville, fondée par le Français Antoine de Lamothe en 1701.

C’est alors qu’elle amorce sa première période de croissance avec l’arrivée des bateaux à vapeur sur les Grands Lacs en 1818, et que déjà aux frontières du XXème siècle, les usines d’automobiles font leur apparition.

Ford Motors Company a été fondée en 1903 ne sachant pas encore qu’elle serait la clef du développement de l’industrie automobile aux États-Unis et dans le monde.

Connue alors comme la "Cité du Moteur", elle a aussi été le siège des compagnies automobiles Chrysler et Général Motors. Poursuivant ce chemin, la ville est devenue la quatrième plus grande du pays avec 1,8 millions d’habitants.

En 1938 environ 10 mille personnes sur la Place Cadillac protestaient contre leurs licenciements par l’industrie automobile.

Plus tard, dans la décennie 60 commencent les émeutes dans la ville. En juillet 1967, celles-ci aboutissent au bilan de 43 morts, 467 blessés et plus de 2.000 bâtiments détruits. Ce sont les troubles les plus sanglants et destructeurs de l’histoire des Etats-Unis, qui ont provoqué un exode de la classe moyenne blanche vers les faubourgs.

Elle entame ce XXIème siècle, avec un taux de personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté de 26 %, deux fois supérieur à la moyenne nationale. C’est la litanie de la détérioration des services municipaux qui accompagne la crise de l’industrie automobile supposant une restructuration drastique du secteur accompagnée de dizaines de milliers de licenciements.

Avec une criminalité endémique, la ville est devenue une grotte délabrée de gratte-ciel en ruines art-déco, des usines fermées et des maisons abandonnées. Plusieurs quartiers restent maintenant déserts dans la "Cité du Moteur". Les photographes l’aiment par son sordide enchantement. Les photos de cette décadence sont baptisées "porno misérable", c’est-à-dire la pornographie des ruines.

Cette année, le gouverneur de l’État du Michigan, Rick Snyder, a initié en mars une procédure de mise sous tutelle de la ville faisant face à une dette de plus de 18.500 millions de dollars.

Le mois passé, la ville, avec 78.000 mille bâtiments abandonnés et un taux d’homicides le plus élevé en près de 40 ans, avait annoncé qu’il serait en défaut (moratoire) sur une partie du montant de la dette.

En 50 ans, la population a chuté de 1.8 millions à 700.000 habitants. Les membres de la classe moyenne et les entrepreneurs ont abandonné la ville accablée par la criminalité.

Detroit est dans la liste des villes les plus dangereuses des États-Unis. Les personnes doivent attendre en moyenne 58 minutes pour que la police réponde, comparée à une moyenne de 11 minutes dans le reste du pays.

Seulement un tiers des ambulances travaillent et les voitures de police et de pompiers sont également en mauvais état. 40% des services d’éclairage ne fonctionnent pas. Ce 18 juillet, Detroit s’est déclarée en faillite.


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