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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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22 novembre 2007 4 22 /11 /novembre /2007 16:26

SALARIES EN LUTTE à l'Hyper Champion de BORGO
COMMUNIQUE DE LA CGT
                                                                                                                        LA-CGTSIGLE2.jpg

« Les propos du Directeur de l’Hyper Champion Borgo, dans la presse de ce jour, ne font qu’envenimer la situation. Je cite « les propositions syndicales non unanimes » … Faux : 97% de grévistes unis et déterminés.

Il n’y a jamais eu d’accord sur les propositions unilatérales de la Direction, un accord au rabais, quelques propositions : 4 €uros pour le carburant et un bon d’achat de 60 €uros pour Noël.

Quel mépris pour les salariés qui ont fait des efforts consi-dérables. Ex. : Gel des salaires depuis 2001 et gains de productivité en hausse.

Lors de la négociation salariale annuelle, la CGT a revendiqué une prime annuelle d’un montant de 2.500 euros pouvant être négocié.

Il a existé une prime de fin d’année, versée une seule fois, en décembre 2005.

Si la situation est bloquée aujourd’hui, la Direction de l’Hyper Champion Borgo est seule responsable. Elle continue dans ses mensonges : Les salariés de l’Hyper Champion Borgo n’ont jamais eu de prime de transport.

Les salariés en lutte ne seront pas les vaches a lait de l’Hyper Champion Borgo et restent unis et mobilisés. »

 


  

LES SALARIES DE HYPER CHAMPION BORGO SONT TOUJOURS  EN GREVE. 
                         ILS   ATTENDENT VOTRE SOUTIEN FRATERNEL 
    VENEZ NOMBREUX A BORGO POUR LES SOUTENIR  DANS LEUR LUTTE

 

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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 15:59

L’Insee escamote la révision du taux de chômage : Bravo l'artiste !

Par Collectif "Les autres chiffres du chômage"
Mardi 20 novembre 2007

 

                                                                                                            

L'Insee vient d’estimer à 8,1% le taux de chômage BIT pour la France métropolitaine au deuxième trimestre 2007. Au printemps dernier, il avait évalué à 8,1% le taux de chômage pour mai 2007. Des changements opportuns dans la méthode de calcul du chômage BIT permettent ainsi d’essayer de faire croire à l’opinion publique que la baisse du chômage affichée ces deux dernières années était exactement mesurée. De façon surprenante, l’Insee ne fournit aucune comparaison entre les estimations publiées aujourd’hui et celles qu’il a publié depuis deux ans. Nous mettons donc à disposition du public les courbes qui permettent de prendre la mesure de la révision réelle du taux de chômage, à méthodologie constante. Il apparaît ainsi que le taux de chômage a baissé deux fois moins qu’affiché depuis 2 ans, et qu’il se situe encore aujourd’hui 0,4 point au dessus de son niveau de début 2001.

L'Insee vient de publier le taux de chômage pour la France métropolitaine au deuxième trimestre 2007 : 8,1%. C'est exactement le taux provisoire que l'Insee et la Dares avaient publié pour mai 2007, en se fondant sur l'évolution du nombre d'inscrits à l'ANPE. Après des mois de polémique sur l'ampleur réelle de la baisse du chômage, l'enjeu de la publication de l'Insee était clair : situer le niveau réel du taux de chômage mi-2007. Est-il aux alentours de 9% comme le disent les résultats de l'enquête Emploi, ou bien de 8% comme l'ont affiché pendant la campagne électorale l'Insee, la Dares et le gouvernement sur la foi des statistiques ANPE ? Le chômage se situe-t-il bien à son plus bas niveau depuis 25 ans comme le proclament les pouvoirs publics ?

L’Insee a dû finir par admettre, comme nous le disions depuis des mois, que les chiffres de l'ANPE ne sont plus utilisables pour évaluer le chômage. Mais il essaye quand même de maintenir la fiction d'un taux de chômage à 8%. Il suffit pour cela de modifier, pour des raisons bien sûr « purement techniques », le mode de calcul du chômage BIT. Bravo l'artiste !

La direction de l'Insee essaie-t-elle d’escamoter son erreur pour ne pas se déjuger ? Ou bien veut-elle préserver le moral des consommateurs contre les effets psychologiques d'une réévaluation du taux de chômage ? Peu importe : les citoyens veulent être traités en adultes et revendiquent une information économique et sociale fiable. Bien sûr, l'Insee, dans sa publication d'aujourd'hui, ne cache pas avoir changé la méthode de calcul, et indique bien qu'il en résulte une baisse d'1 point du taux de chômage. Mais voilà: les ministres vont insister sur le 8%, et les données présentées par l'Insee dans la publication ne renseignent aucunement sur le tour de magie. Car il aurait été conforme à la déontologie professionnelle que de fournir au public un graphique comparant clairement les estimations provisoires publiées jusqu'à présent avec le taux de chômage effectif de l'enquête Emploi, à mode de calcul inchangé. On aurait vu en particulier qu’entre le début et la fin de l’année 2005, l’Insee, en se fiant aux données de l’ANPE, a publié des estimations indiquant une baisse du chômage de 0,5 point, alors que celui-ci a en réalité augmenté de 0,3 point selon sa propre enquête Emploi (et même de 0,5 point selon la nouvelle méthode de calcul). Depuis début 2005, le chômage a baissé en réalité d’1 point alors que la baisse affichée officiellement était de 2 points. Il est donc pour le moins trompeur d’écrire, comme le fait l’Insee dans son communiqué de presse, que la « nouvelle méthode n’a aucune incidence sur les évolutions du chômage ».

Nous publions donc ces courbes que l'Insee n'a pas (encore…) voulu fournir au public :

la courbe « spéciale présidentielle » reprend les estimations publiées par l’Insee et la Dares, fausses depuis 2005 et qualifiées officiellement de « provisoires » depuis avril 2007, calculées sur la base des données biaisées de l'ANPE ;

la courbe « embarrassante », reprend les résultats de l'enquête Emploi, que l'Insee ne voulait pas valider pendant la campagne électorale ; ils sont calculés avec la méthode habituelle jusqu'à hier. Cette courbe montre que le chômage a baissé moitié moins qu’affiché jusqu’à aujourd’hui par l’Insee, et qu’il demeure nettement supérieur au niveau de début 2001 ;

la courbe « providentielle » présente les nouveaux résultats de l'enquête Emploi après le changement de méthode : elle converge si miraculeusement avec la courbe « spéciale présidentielle » qu'il est impossible d'y voir une coïncidence.

 

Les changements de méthode auxquels l'Insee a procédé sont au nombre de quatre, le premier justifié, les trois autres beaucoup moins :

l'intégration des DOM: c'est une bonne chose en soi car l'exclusion des DOM des statistiques du chômage n'avait aucune justification.

l'exclusion des personnes qui, lorsqu'elles répondent à l'enquête Emploi, déclarent être inscrites à l'ANPE mais ne signalent pas d'autre démarche de recherche d'emploi : ce changement permet de faire baisser le taux de chômage de 0,7 point.

l'intégration des répondants à l'enquête « non-répondants » dans l'échantillon de l'enquête Emploi : ce changement permet de faire baisser le taux de chômage de 0,1 point.

la modification des méthodes de pondération des données et la restriction du champ aux ménages ordinaires (en excluant les personnes vivant en foyers, internats, hôpitaux, prisons).

 

Cette analyse confirme qu’au moins deux des trois changements apportés par l'Insee dans le mode de calcul du chômage au sens du BIT n'ont pas de fondements solides : leur but essentiel est bien d'éviter à l'Insee de se déjuger et de déjuger le gouvernement aux yeux du grand public, en maintenant la fiction selon laquelle le taux de chômage se situe à 8% et a fortement baissé depuis 2 ans.

Nous avions demandé à l’Insee de ne pas modifier le mode de calcul du chômage BIT, et reconnaître clairement que sur les deux dernières années, la baisse affichée de deux points (de 10% à 8%) du taux de chômage officiel en France métropolitaine était largement exagérée.

Malheureusement, la publication d'aujourd'hui montre que M. Cotis, le nouveau directeur de l'Insee, n'a tiré aucune leçon de la désastreuse gestion de cette affaire par son prédécesseur. L'Insee doit renoncer à ses tours de passe-passe solitaire, et attendre les conclusions du groupe de travail du Comité national de l'information statistique (CNIS) sur « les statistiques de l'emploi, du chômage, de la précarité et du sous-emploi » pour mettre en place un système d'indicateurs enfin crédible, transparent et légitime.

par Collectif "Les autres chiffres du chômage"

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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 15:51

                 Nicolas Sarkozy et Maurice ThorezMAURICETHOREZjpg.jpg

    "Il faut savoir terminer une grève":  a déclaré le Président de la République en plagiant Maurice Thorez,  secrétaire général du PCF de 1930 à 1964 . C’était à l’occasion du 90e congrès des maires de France.

N. Sarkozy a cru mettre en porte-à-faux les grévistes et la célèbre déclaration  de notre défunt et regretté camarade Maurice. En fait, le chef de l’Etat ne connaissait pas (ou faisait semblant de ne pas connaître) l’INTEGRALITE de la déclaration de Maurice Thorez.       

Ce n’est pas la premièère fois que des citations sont tronquées à des fins volontairement ou non falsificatrices ( Ex : la celèbre expression de Marx « La religion est l’opium du peuple », citation que l’on clot généralement par un point  de ponctuation alors qu’elle n’est que le début d’une phrase(cf oeuvres de Karl Marx). Rétablissons donc :

 
  Maurice Thorez a dit exactement ceci : 
«  Si le but est d'obtenir satisfaction pour les revendications de caractère économique, tout en élevant progressivement le mouvement des masses dans sa conscience et son organisation, alors il faut savoir terminer[ la grève. NDLR ]dès que satisfaction a été obtenue. Il faut même savoir consentir au compromis si toutes les revendications n'ont pas encore été acceptées, mais si l'on a obtenu la victoire sur les plus essentielles et les plus importantes des revendications. » (M Thorez Œuvres- Ed. Sociales 1954- Livre Troisième, tome 12 ; p 48 )

 

 

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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 17:02

A  propos de notre article sur la subvention accordée par les communes  aux écoles privées, notre  informateur était mal…informé, ce qui est un comble.
 
           La municipalité d’Olmeta di Capocorso tient à préciser que  l'école Jeanne d'Arc  demande  à la commune,  pour contribution aux dépenses de fonctionnement : 575,78 € pour une élève, pour le motif suivant : la ville de Bastia verse cette somme pour chaque enfant scolarisé dans cet établissement.

                                                                                                      u-cursinu-rossu.jpg

                                                                            u cursinu rossu

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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 16:48

Retraites et régimes spéciaux :la vérité sur les chiffres

 

 

Le gouvernement assène toutes les contre-vérités possibles pour couper cheminots et agents de la RATP du reste des salariés. Quelques repères pour se remettre les idées en place.

 

 

   Qui paye les droits spécifiques des régimes spéciaux ?

Ces avantages supplémentaires, ou droits spécifiques, des assurés des régimes spéciaux sont : 37,5 annuités de cotisation exigées pour une retraite à taux plein ; un droit au départ à 50 ans (pour les conducteurs à la SNCF et la RATP), ou 55 ans ou 60 ans ; indexation des pensions sur les salaires. En clair, ce sont les cheminots, et non les contribuables, qui se paient leurs avantages par un taux  de cotisation plus élevé.

 

DÉCOTE : COMMENT ÇA MARCHE

 

Instituée en 1983, la décote est un mécanisme visant  à inciter à lallongement de la durée de travail. Le principe : le salarié qui natteint pas le nombre dannuités exigées pour une retraite à taux plein voit sappliquer un coefficient de réduction de sa pension (1,25 % par trimestre manquant, 5 % par an). La décote, cependant, ne sapplique plus si le salarié part à un âge dit « pivot » ou « plancher », qui est, dans le privé, de soixante-cinq ans, âge auquel, donc, le taux plein est de toute façon garanti.

Exemple : un salarié totalisant 150 trimestres de cotisation qui part à soixante ans subit une décote de 10 (trimestres) X (1,25 %) = 12,5 %.

 

 

Le mensonge de Fillon

 

Ces crédits ne financent en aucun cas les droits spécifiques à retraite des salariés concernés, mais servent à compenser les déséquilibres démographiques des régimes. Si ce nétait pas lÉtat, et si ces agents étaient affiliés au régime général de la Sécu, il reviendrait à celui-

ci den assumer la charge. Dans le cas de la SNCF, cette contribution déquilibre est versée en application dun règlement européen de 1969 visant à harmoniser les conditions de concurrence entre les différents modes de transport. Les entreprises ferroviaires ayant, au

lendemain de la guerre, beaucoup embauché, elles se retrouvaient avec une charge financière de retraite particulièrement lourde. LEurope en a donc tenu compte pour mettre ces entreprises sur un pied dégalité avec celles du transport routier, en instaurant cette

contribution de l’État. Lorsque le premier ministre s’offusque de ce que « coûteraient » les retraites « avantageuses » des cheminots aux contribuables, il

ment, donc, et atteint un sommet dhypocrisie : il « oublie » que cest son gouvernement, en la personne de son ministre du Travail, Xavier Bertrand, qui a signé, le 29 juin dernier, un décret prévoyant en toutes lettres ce financement par lÉtat du régime spécial de la SNCF.

Pourquoi ce qui ne posait aucun problème le 29 juin devient-il matière à « scandale » aujourd’hui ? M. Fillon s’arrange avec la vérité pour mieux discréditer la retraite

des cheminots et faire le sale boulot de normalisation,  d’égalisation par le bas, que lui a demandé Nicolas Sarkozy.

 

La réforme Bertrand,  un rasoir à trois lames :

1°coup : allongement de la durée de cotisations à 40 a .au lieu de 37,5.

2°coup application d’une décote 1,25% de minoration de la pension pat trimestre de cotisation manquant ;

3°coup :indexation des pensions sur les prix au lieu des salaires

 

Les deux premières mesures font perdre entre 25 % et 30 % de pension aux assurés des

régimes spéciaux, sils nallongent pas leur carrière.

Seuls les agents qui accepteraient (et seraient en mesure de le faire) de la prolonger de

2,5 ans ne perdraient rien. En clair, dans le meilleur des cas, avec cette réforme, les assurés des régimes spéciaux devront travailler 2,5 ans de plus pour  gagner autant. La 3e mesure fait reculer le pouvoir dachat  des pensions de 20 %, en quinze ans, sur celui des salariés

actifs.

 

Ce qui attend tous les salariés est à l’opposé de ce qu’ils souhaiteraient

L’allongement de la durée de cotisation, assorti du  mécanisme de la décote, a pour conséquence directe une  baisse du niveau de la pension.

L’écrasante majorité des salariés veulent partir en retraite avant soixante ans. (sondage CSA juin 2006).

moins de 50 ans : 3% des salariés

entre 50 et 55 ans : 38% des salariés

entre 56 et 60 ans : 38% des salariés

entre 61 et 65 ans : 12% des salariés

plus de 65 ans : 3%

...

 

 

Apres Compensation, qui profite le plus de la solidarité en milliards d’E.?

 

La compensation est un  système de solidarité qui  amène les différents  régimes de retraite, en fonction de leur rapport démographique, à être contributeurs ou bénéficiaires. Parmi les

régimes spéciaux dentreprise, ceux qui reçoivent le plus (mineurs, qui ne comptent presque

plus dactifs, marins, cheminots) perçoivent, au total, beaucoup moins que les régimes de non-salariés (1,5 milliard deuros contre près de 8 milliards deuros).

 

Régime des exploitants agricoles :4,233

Régime des salariés agricoles : 2,228

Régime des salariés indépendants : 1, 380

Caisse des mines : 1,072

Régime de la SNCF : 0,291RICHESPAUVRES1.jpg

Régime des marins : 0,255

                                                                                                                      

LES VRAIS PRIVILEGIES

 Les revenus exonérés de cotisations sociales (maladie, retraite, etc…) :

Stock-options : perte de revenus pour la Sécu : ………3 milliards d’euros

Participation, interessement, épargne entreprise :

perte pour la Sécu :……………………………………5,2 milliards d’euros

Exonérations de cotisations patronales

sur les salaires :………………………………………..25 milliard d’euros

 

LES RETRAITES CHAPEAUX DES PDG :

Antoine Zacharias (ex PDG de Vinci) : 2,2 millions d’Euros + 173 millions de stock-options

Daniel Bertrand, (ex-PDG de Carrefour) 1,2 millions d’euros

 

  Des mauvaises langues (U cursinu rossu)affirmentque dans des manifs audacieuses, accompagnées de la duchesse de Machin-Chose et du Marquis de Carabas, ils dénonceraient les privilèges  exorbitants des cheminots et leur train de vie somptuaire...

 

A partir de L’HUMANITÉ . LUNDI 19 NOVEMBRE 2007

 


 

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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 13:43

L'irrémédiable décadence de la monarchie espagnole

Higinio Polo - Rebelión [1]

Suite aux incidents survenus lors du XVIIème sommet hispano-américain, la complaisante presse espagnole s'est empressée d'attribuer la responsabilité de l'affrontement entre les représentants de l'Espagne et du Venezuela aux paroles du président vénézuélien, en passant sous silence le rôle obscur et grossier de Juan Carlos de Bourbon. Tous les journaux espagnols ont serré les rangs pour défendre la monarchie, amenant même les éditorialistes de « El País » à considérer que Juan Carlos de Bourbon « a rempli son rôle », bien qu'ils se contredisent plus tard en montrant leur préoccupation pour les incidents répétés qu'il provoque, montrant par là leur désir que « la personne du Roi ne devrait pas figurer davantage au premier plan politique ».

Cependant, malgré l'insistance de cette presse « courtisane », le plus significatif pour l'Espagne dans ce sommet hispano-américain ne fut pas les accusations du Président vénézuélien Chavez à l'encontre de l'ex-premier ministre espagnol José Maria Aznar. Ce qui devrait faire réfléchir les citoyens sont les dures accusations que firent les représentants de divers pays à l'encontre d'entreprises espagnoles et des comportements de la diplomatie espagnole. Parce que, par exemple, il est prouvé que l'ambassade espagnole à Caracas a reçu, en 2002, des instructions précises du premier ministre Aznar pour appuyer le coup d'Etat au Venezuela, en complicité avec Washington. Ce qui devrait poser question en Espagne, ce sont les paroles de Daniel Ortega, accusant la diplomatie espagnole d'ingérence dans les processus électoraux du Nicaragua, et de collaboration avec la droite dans ce pays pour éviter le triomphe électoral du Front Sandiniste. De même, devraient être un motif de grande interrogation les dénonciations envers la Union Fenosa, accusée d'user de méthodes de gangsters en Amérique Latine. Et devraient aussi poser question les critiques encore plus dures du Président Nestor Kirchner envers les procédés des entreprises espagnoles en Argentine. Parce que ce qui est significatif dans l'affrontement de Santiago du Chili est la distanciation progressive entre une partie importante de l'Amérique Latine et l'Espagne, à cause de l'avidité et du pillage des entreprises espagnoles. Mais tout cela, la presse espagnole l'a jusqu'ici passé sous silence.

Le résumé hâtif fait en Espagne, sur diverses chaînes de télévision, sélectionnant arbitrairement certaines interventions de Chavez avec l'intention de le présenter comme un dirigeant bagarreur, choque par rapport à l'extrême amabilité avec laquelle ont été traités d'autres présidents, à commencer par Bush, et jusqu'à José Maria Aznar. Cette presse espagnole, qui se « déchire les vêtements » devant le qualificatif de « fasciste » lancé par Chavez à Aznar, n'a pas réagi de la même façon quand ce dernier a insulté Chavez, comme l'a rappelé au sommet chilien le Vice-président cubain Carlos Lage. Aznar a traité Chavez de « nouveau dictateur », a parlé d'un prétendu « retour au nazisme », a dénoncé « l'énorme danger pour l'Amérique Latine » que représente le Venezuela, a accusé le Président vénézuélien d'être un défenseur de « l'abus de pouvoir, de la tyrannie et de l'appauvrissement », entre autres multiples expressions semblables. Aznar, de plus, a appuyé le coup d'Etat pour renverser Chavez et instaurer une dictature militaire. Avec tout ceci, de quelle manière la presse espagnole s'attend-elle à ce que le Président vénézuélien traite Aznar ?

Telle fut la réalité à Santiago du Chili et, devant elle, Juan Carlos de Bourbon voulut faire taire Chavez. Pourquoi Juan Carlos de Bourbon s'est-il senti offensé devant les critiques de Chavez à Aznar ? Selon le monarque, de quelle façon appelle-t-on un ex-premier ministre qui a appuyé un coup d'Etat militaire visant à détruire les institutions démocratiques vénézuéliennes ? Pourquoi a-t-il ressenti comme une attaque la description du comportement honteux des multinationales espagnoles en Amérique Latine, dénoncées non seulement par Chavez, mais aussi par Correa, le Président de l'Equateur ; par le nicaraguayen Ortega et le bolivien Morales, et même par un Président très modéré comme l'argentin Kirchner ? Parce que le plus significatif sur la scène chilienne ne fut pas le langage plus ou moins diplomatique des participants de la réunion, le plus important ne fut pas l'emportement ou les qualificatifs utilisés, bien qu'ils retentissent maintenant dans certaines réunions qui habituellement se déroulent à coups de montagnes de paroles pleines de rhétorique vide, et entre les félicitations, baisemains et flatteries dont est tellement friand Juan Carlos de Bourbon, habitué qu'il est à ce qu'en Espagne tous lui rendent grâce. Le plus significatif est la distance, qui s'accroît entre une Amérique Latine qui, avec raison, veut sortir de la pauvreté, et certaines entreprises qui, comme l'a fait le monarque, se comportent à la façon d'un gros dur de bistrot !

Parce que, pour qui donc se prend Juan Carlos de Bourbon pour se comporter comme il l'a fait ? Penserait-il par hasard qu'il a autorité sur les Présidents et les peuples d'Amérique Latine ? Aurait-il cru à sa propre légende, inventée par l'inqualifiable Maison Royale, qui continue à vanter le grand prestige de Juan Carlos de Bourbon ? Tout d'abord, le monarque espagnol était le seul chef d'Etat présent au sommet chilien à ne pas avoir été élu par son peuple. [mais choisi par le caudillo  Franco .BR. ]. Rodriguez Zapatero lui-même, qui a défendu Aznar avec l'argument qu'il avait été élu démocratiquement en son temps, s'est contredit, puisqu'il se tenait aux côtés de Juan Carlos de Bourbon, à propos duquel il n'a pas rappelé la même chose.

Le geste furieux de Juan Carlos de Bourbon tentant de faire taire le Président vénézuélien, usurpant les fonctions de celui qui présidait la session, parlant de façon inconvenante et quittant la salle avec une manifeste mauvaise éducation et un manque de sens diplomatique, au moment précis où l'on critiquait la conduite des multinationales espagnoles, démontre la véritable nature de ce monarque, et pas de la façon creuse comme font ces cercles industriels qui lui ont financé des caprices honteux. Accoutumé à ce qu'on lui rende grâce, aux blagues grossières, aux commentaires insipides, cet « excellent professionnel », comme le définissent ses adulateurs, s'est révélé être un individu sans manières, qui se sent blessé quand on dénonce les pratiques de corruption des entreprises espagnoles en Amérique.

L'incompétence et la grossièreté montrées par Juan Carlos de Bourbon, dont le visage après l'incident trahissait le malaise, l'inoccultable honte, est la énième preuve de ce que l'Espagne ne peut supporter plus longtemps un chef d'Etat pareil, que les Espagnols méritent entre autres une république, en abandonnant le pesant héritage du franquisme, imposé aux citoyens il y a 30 ans déjà. Parce que cette attitude qui fut la sienne n'est pas neuve. Ne se souvient-on pas ainsi du geste du monarque levant l'index en un désagréable geste insolent devant la contestation de citoyens du Pays Basque ? Tel est le monarque espagnol, complaisant avec la grande industrie, impliqué dans des commerces troubles qui lui assurent des rentes de millionnaire, indifférent aux problèmes réels des Espagnols, un homme qui consacre presque tout son temps à ses affaires privées, impassible devant la corruption qui gangrène l'Espagne. Juan Carlos de Bourbon, si complaisant avec Bush ou les rois d'Arabie ou du Maroc, est incapable de dire au Président nord-américain la moindre parole contre l'infâme agression en l'Irak, qui a causé des centaines de milliers de morts, mais qui cependant perd les pédales devant une accusation fondée à l'encontre d'un ex-premier ministre espagnol.

Le comportement déplorable et pathétique adopté par le monarque, perdant les pédales, est une preuve de plus que l'Espagne ne doit pas continuer à supporter une monarchie antidémocratique et inutile, bien que les citoyens de ce pays ne doivent pas se sentir honteux parce que Juan Carlos de Bourbon ne les représente pas. Ceux qui ont fait de l'adulation au monarque espagnol un apostolat et un commerce, pontifiant sur le « rôle bénéfique » que joue Juan Carlos de Bourbon en tant que représentant de l'Espagne, peuvent constater maintenant que ce monarque ne sert pas à grand-chose d'autre qu'à échanger des blagues insignifiantes au cours de réunions et à maintenir toute sa famille à charge du denier public et que, de plus, il se comporte comme une grande gueule de bistrot. Les temps changent car, bien que le déplore l'éditorialiste de « El País », quand tous les murs construits pour soutenir le grand mensonge qu'est une monarchie imposée, commencent à se fissurer, nous assistons aussi à l'irrémédiable décadence de Juan Carlos de Bourbon et l'annonce de la IIIème République espagnole.

Traduction J-L Seillier

[1] Higinio Polo est licencié en Géographie et Histoire, et Docteur en Histoire contemporaine à l'Université de Barcelone. Il a publié de nombreux ouvrages et essais sur les questions politiques et culturelles, et collabore régulièrement à des médias comme la revue El viejo topo, le périodique Mundo obrero et Rebelíon.

http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=3180

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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 13:30

                      LUTTES SOCIALES ET  LAICITE         
                                                                                                                 


  On sait que les communes sont obligées de cotiser pour les élèves de leur territoire inscrits dans les écoles confessionnelles, et ce, pour les délicats,  même si une école de la République, c’est-à-dire laïque, se trouve à proximité. La procédure engagée pour récuser cette mesure antirépublicaine ayant été annulée, les citoyens sont donc obligés de participer par leurs impôts, à l’entretien  d’une école qui relève du secteur (commercial)  privée.                                              

Une info,  transmise un  DDEN (délégué départemental de l’Education Nationale), laisse apparaître que dans certaines communes du Cap Corse, le coût serait de 175 E. par élève pour une célèbre école confessionnelle de Bastia.

A un moment que le pouvoir politique affirme, pour casser les retraites, la Sécurité Sociale , l’Education Nationale, le Code du Travail etc.… que le pays est en faillite(cf. F.Fillon) et  multiplie les cadeaux fiscaux aux fortunés,(les revenus exonérés de cotisations sociales étant par exemple, les stock-options, que peu de prolétaires possèdent,ou la participation, intéressement, épargne entreprise, exonération  de cotisations sociales sur les salaires etc.…)   ceci donne une petite idée de l’orientation de sa politique .

 
  A ce niveau, la Section  du Cap Corse du PCF ne peut qu’inciter les communes concernées à refuser d’acquitter cette nouvelle taxe, injuste et antirépublicaine.

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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 10:42
HUMA-f--te3.jpgDANS "L'HUMANITE"  du  20 Novembre 2007

                                                

1) Editorial par Pierre Laurent

Que de « privilégiés » !

La grève d’aujourd’hui s’annonce comme l’une des plus puissantes qu’ait connues la fonction publique ces dernières décennies. Elle s’ajoute dans le paysage social aux grèves de la SNCF, de la RATP et d’EDF-GDF, qui, au-delà de la seule question des régimes spéciaux de retraite, portent de nombreuses revendications sur l’avenir de ces services publics, de leurs missions et de la qualité de leurs emplois. Cette journée verra également converger la mobilisation étudiante qui s’enracine dans les établissements universitaires à propos du devenir du service public d’enseignement supérieur. Et pendant ce temps-là, la colère grandit chaque jour dans les tribunaux contre une réforme de la carte judiciaire menée à la cravache par Rachida Dati, au mépris de la plus élémentaire des concertations. Quant au secteur privé, il regorge d’exemples où la situation de l’emploi et celle du pouvoir d’achat provoquent les plus vives inquiétudes des salariés.

Que vaut dès lors la ligne de défense de l’Élysée qui tente de réduire le débat social dans le pays à la caricature d’un bras de fer entre quelques salariés « privilégiés » d’un côté et un gouvernement « décidé à réformer malgré les conservatismes » de l’autre ? L’application du programme présidentiel soulève en réalité une résistance très nettement grandissante dans le pays pour une double raison.

La première de ces raisons est l’aversion pour des méthodes gouvernementales et patronales brutales qui consistent à tout imposer sans jamais rien discuter ni négocier. Cela ne suffit pas de répéter qu’on a été élu. Car l’exercice du pouvoir ne dispense pas de la concertation démocratique. Imagine-t-on un maire qui une fois l’élection municipale passée gérerait sa commune comme le président entend gérer la France, à sa botte ?

La seconde de ces raisons tient à la prise de conscience - qui s’opère visiblement assez rapidement - que les conséquences concrètes de l’application du programme présidentiel n’ont pas grand-chose à voir avec les solutions qu’elles étaient censées apporter aux problèmes quotidiens les plus pressants des Français. Il ne reste déjà plus grand monde pour croire qu’en 2008, avec la politique Sarkozy, on va « gagner plus », même en « travaillant plus ».

Ces dernières semaines, le gouvernement a passé beaucoup de temps à opposer les salariés entre eux, à diviser les Français, à caricaturer ceux qui osaient lui résister, mais qu’a-t-il fait pour trouver de réelles solutions aux problèmes d’emploi, de pouvoir d’achat, de protection sociale, de sécurité du logement ? Rien, et cela commence à beaucoup se voir. L’hyperactivité médiatique du président ne peut éternellement donner le change.

Les salariés demandent, une fois de plus, des comptes et des réponses, car ce pays ne renonce décidément pas à trouver, même quand il zigzague de gauche à droite, le chemin du progrès social, et c’est tant mieux. Dès lors, le débat national sur les choix politiques, les choix de société qu’il convient d’opérer pour l’avenir du pays est relancé par les mobilisations sociales actuelles. Pour justifier son refus de toutes négociations, Nicolas Sarkozy a besoin de continuer à faire croire qu’il est le seul à vouloir réformer, que ses projets sont l’unique espoir de changement. Ouvrir le débat sur d’autres voies de changement et de réformes que celles portées par la droite est donc indispensable pour conforter les mobilisations actuelles et leur permettre d’engranger des acquis.

Promouvoir les services publics, inventer de nouveaux financements solidaires pour les retraites de demain, investir dans l’augmentation des salaires et la qualité des emplois, sécuriser ces mêmes emplois au lieu de les précariser…, ce n’est pas défendre des acquis dépassés, s’accrocher à des vieilles lunes, c’est faire des choix pour l’avenir qui ne s’appellent pas mise en concurrence et guerre économique, mais solidarité et progrès social partagé.

 

2)Aujourd’hui, les mouvements se rencontrent

Grèves. La journée de mobilisation dans la fonction publique sur le pouvoir d’achat et l’emploi s’annonce très suivie. Les syndicats veulent des négociations "immédiates"

Même le secrétaire d’État à la fonction publique a dû le reconnaître hier : la grève des fonctionnaires va être « largement suivie ». Les organisations syndicales sont, sur ce point, d’accord avec André Santini. « la mobilisation s’annonce très significative », assure Jean-Marc Canon, secrétaire général de l’UGFF-CGT. « On est déjà sûr que le taux de grévistes va être important », annonce Jean-Michel Nathanson, porte-parole de Solidaires fonction publique tandis que Gérard Aschieri, leader de la FSU, considère que « l’éducation est sur la voie d’une grève majoritaire ». Aujourd’hui, c’est au tour des agents de la fonction publique d’entrer dans la danse avec deux revendications principales : un gel des 22 900 suppressions d’emplois inscrites au budget 2008 avec ouverture d’un débat sur les missions des services publics ; une « négociation immédiate » en bonne et due forme sur le pouvoir d’achat.

Intersyndicale mercredi

Fait « exceptionnel », les huit fédérations de fonctionnaires ne se sont pas contentées de déposer chacune un préavis de grève il y a dix jours. Elles ont doublé cette initiative d’un préavis commun. Dans le texte, elles insistaient sur leur totale disponibilité pour engager des négociations salariales « immédiates ». Normalement, le « préavis » de grève définit une période pendant laquelle l’employeur est tenu d’engager des discussions afin de dénouer le conflit. Cette fois-ci encore, l’État employeur a fait la sourde oreille. « Nous avons un gouvernement qui nous rebat les oreilles avec le dialogue social mais laisse venir la grève sans négocier », dénonce Jean-Marc Canon. Le préavis de grève, qui couvre les 5,5 millions d’agents est de 24 heures. Mercredi soir, l’intersyndicale se réunit. Sans geste du gouvernement, les syndicats préviennent qu’ils donneront des « suites » au mouvement, sans s’interdire aucune forme d’action. Ce qui se passe n’a rien à voir avec un « mouvement de mauvaise humeur », prévient Gérard Aschieri. Les fonctionnaires affrontent en effet, un feu croisé des réformes, Nicolas Sarkozy ayant annoncé le 19 septembre à Nantes, dans un discours spécifique, vouloir « refonder la fonction publique ». Les suppressions de postes ne passent pas car non seulement, elles rendent plus difficile les conditions de travail mais elles contribuent à dégrader la qualité du service rendu aux usagers. « On veut porter le débat sur les missions du service public », souligne Jean-Marc Canon. Cette inquiétude se double d’un ras-le-bol sur les salaires. Les cheminots ont fait leur compte sur leur retraite, les fonctionnaires sur leur pouvoir d’achat. La perte se chiffre à près de 7 % depuis 2000. « C’est une situation sans précédent », s’insurge encore le responsable cégétiste. D’autant plus, ajoute Gérard Nogues, que « loin d’être des privilégiés, une majorité d’agents gagnent le SMIC et des broutilles ».

Concomitance de luttes

Dans la rue, les fonctionnaires vont donc l’être sur leurs revendications propres, mais aux côtés des étudiants, qui appellent à se joindre aux cortèges et des cheminots qui vont envoyer des délégations. « Les mouvements sont différents mais le lien va se faire dans la rue », explique Gérard Nogues, qui ajoute qu’« au bout du bout, le point commun, c’est le pouvoir d’achat. Les petits salaires font de petites retraites, plus encore après le nouvel allongement de cotisation pour tous que le gouvernement prépare en 2008 ». Les fonctionnaires, eux, ont subi la réforme des retraites de 2003, celle-là même qui touche aujourd’hui les salariés des régimes spéciaux. « Conséquence, le niveau des pensions baisse car les agents qui partent subissent la décote et des inégalités entre les hommes et les femmes se creusent », regrette Gérard Aschieri. « Aujourd’hui, les mouvements se rencontrent. On sera plus fort tous ensemble », se réjouit Jean-Michel Nathanson tandis qu’Éric Fritsch, responsable de l’UFFA-CFDT appelle à se « concentrer pour que notre image ne soit pas déformée par celle des autres mouvements ». Jean-Marc Canon note tout de même l’intérêt d’une « concomitance des luttes ». Pour lui aussi, l’idée que le rendez-vous de 2008 sur les retraites va inscrire de nouvelles régressions pour tous les salariés est « une idée qui monte ».

Paule Masson

 

3) médias :Sarkozy place ses hommes

Presse . Le chef de l’état l’a décidé : Nicolas Beytout va aux Échos et Étienne Mougeotte au Figaro.

Alors que la Tribune a ouvert hier ses colonnes aux patrons du CAC 40 (lire notre édition d’hier), Nicolas Sarkozy, lui, continue, imperturbable, de placer ses hommes. Fort de son expérience de conseiller quand Elkabbach ne sait pas qui nommer au service politique d’Europe 1, vendredi, le locataire de l’Élysée aura profité d’un rendez-vous avec des journalistes des Échos, dont le directeur de la rédaction Erik Izraelewicz, pour leur annoncer que Nicolas Beytout, jusque-là directeur des rédactions du Figaro, allait être leur nouveau chef !

Ce que les salariés des Échos craignaient depuis que Bernard Arnault, le patron du groupe LVMH (et accessoirement témoin de mariage de Sarkozy), lorgne sur ce journal se sera réalisé peu de temps après que ce dernier s’en soit emparé : la confusion des genres et des rôles règne en maître sur la presse en France puisqu’elle voit le président de la République désigner qui chapeautera telle ou telle rédaction. Un signe fort à l’heure où les journalistes réclament une loi pour garantir l’indépendance des rédactions.

Car c’est à un véritable jeu des chaises musicales auquel on assiste. Beytout prenant la tête de DI Group, le pôle médias de LVMH actuellement en pleine mutation (vente de la Tribune et acquisition des Échos), avec pour mission de le renforcer, il devrait être remplacé au Figaro par Étienne Mougeotte, ancien vice-président de TF1 depuis peu à la tête du Figaro Magazine. « Autant dire que si l’on avait failli sortir les bouteilles de champagne quand Beytout avait été annoncé à TF1, là, on va les laisser dans les placards, nous explique un journaliste. Parce qu’on est en pleine expectative. Que Beytout s’en aille, tant mieux. Reste qu’il faisait encore plus ou moins rempart avec Serge Dassault. Là, le mur risque d’être moins solide. Surtout qu’on ne sait pas qu’elle va être le degré d’investissement d’un Mougeotte. Quand Beytout était directeur des rédactions du Figaro, il était en fait omniprésent dans le journal. Là, Mougeotte pourrait se contenter de superviser. Mais, en ce cas, on risque de ne pas en avoir fini avec les guerres de succession en interne pour savoir qui sera calife à la place du calife. »

Alors qu’une AG de la société des rédacteurs devait se tenir hier en fin d’après-midi au Figaro après que Beytout ait annoncé en comité de rédaction son départ, c’est aujourd’hui, lors d’un conseil d’administration, que Mougeotte devrait être nommé. Il devrait être flanqué de Jean-Michel Salvator (jusque-là directeur délégué) et remplacé par Alexis Brézet au Figaro Magazine. Publication qui, samedi, aura encore fait preuve de son sens de la mesure puisque titrant avec un Sarkozy remontant sa cravate : « Face aux grèves, pourquoi il a eu raison de tenir ». Comme si elles étaient déjà terminées !

Aux Échos, où se sont déroulées hier plusieurs AG, on fait la grimace. Mais on n’est guère surpris : « Ça fait longtemps qu’on évoquait ce scénario. Mais là, de voir que c’est avec l’aval de Sarkozy qu’il se concrétise, c’est tout sauf rassurant, assure un syndicaliste. Parce que Beytout, on l’a déjà pratiqué. » Et de se souvenir du « soulagement » de la rédaction quand en 2004, il était parti pour le Figaro. On appelle ça un retour à l’envoyeur. Dans l’attente d’un renvoi d’ascenseur ?

Sébastien Homer

 

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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 10:36

Situation préoccupante à l'approche des élections municipales à Marseille Soviet---Hammer-02-copie-1.gif

Déclaration du comité exécutif du PCF réuni le jeudi 15 novembre 2007

Le comité exécutif départemental du PCF a évoqué la situation préoccupante à l'approche des élections municipales à Marseille.

Le comité exécutif regrette d'avoir une nouvelle fois eu connaissance par la presse d'une initiative de quelques élus marseillais sur un sujet relevant d'un débat et d'un choix collectifs. Cette initiative est de nature à masquer la réalité des faits et des obstacles qu'il reste à lever.

- Le rassemblement de la gauche n'existe pas à Marseille. Les forces politiques de gauche n'ont eu aucun échange sur le sujet. Le Parti communiste réaffirme sa disponibilité pour engager des discussions sur le projet, la méthode, la pratique démocratique, le rassemblement nécessaire et les listes à constituer, afin de créer les conditions d'une victoire de la gauche à Marseille.

- La situation marseillaise n'est en rien comparable avec celle des autres villes du département, où dans la plupart des cas de véritables discussions ont été engagées, sans ostracismes, entre formations politiques.

- Les choix personnels de neuf élus municipaux membres du parti communiste, de s'engager dans une démarche qui ignore l'existence de leur organisation, le PCF, qui compte des milliers d'adhérents sur Marseille, n'engagent qu'eux-mêmes. Nous sommes convaincus que cette démarche sans garanties risque d'être sans avenir. Cela ne correspond pas aux décisions majoritaires des communistes de travailler à une union réussie et respectueuse de tous. Des débats sérieux restent à mener avec tous ceux qui le souhaitent pour un projet réellement co-élaboré et radicalement différent de celui de la droite de Jean-Claude Gaudin.

- La situation de crise que connaît la gauche marseillaise, encore accentuée par rapport à la crise nationale, est extrêmement préoccupante pour le peuple de Marseille. Elle ne traduit pas de véritable volonté de l'emporter sur la droite, mais semble obéir à des objectifs de recomposition politique aux forceps qui ne sont pas à la hauteur des enjeux posés à notre peuple. Nous sommes conscients que cette crise touche la gauche dans son ensemble, et chacune des formations de gauche.

Il faut sortir de cette crise. Pour que toute la gauche crée une vraie dynamique de gagne. Pour que la vie des marseillaises et des marseillais change enfin. Il faut pour cela dépasser les obstacles. Cela commence par une discussion à laquelle nous appelons toutes les forces de gauche à l'échelle de la ville et dans les secteurs électoraux. Les communistes vont amplifier leurs initiatives pour faire signer l'Appel pour Marseille, au rassemblement des énergies de gauche sur un projet clair.

Ils vont continuer à diffuser leur carte postale permettant à tous ceux qui le souhaitent de formuler des propositions pour leur ville. Ils vont poursuivre la démarche d'assises largement ouvertes qu'ils ont engagée.

Les communistes sont et seront présents dans cette bataille. C'est un élément fondamental de la riposte à la politique dramatique de Nicolas Sarkozy qui doit se mener de pair avec le développement des luttes. Dans l'immédiat, les communistes sont toujours prêts à toute rencontre permettant d'avancer vers une liste de large rassemblement de la gauche avec l'ambition de battre la droite et de faire gagner Marseille.

Marseille, le 16 novembre 2007

par Papyves83 bloc antilibéral

 

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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 10:32
                                           
Georges_MARCHAIS(2)
envoyé par Communiste13


                 Georges Marchais a dirigé le PCF pendant une période difficile, où l’opportunisme et le révisionnisme, a fini par détruire le mouvement communiste mondial. Georges Marchais est resté un ouvrier communiste dans l’âme et c’est la raison pour laquelle la grande bourgeoisie l’a tant insulté. Georges Marchais, un militant communiste sincère et combatif .
Il y a 10 ans, Georges Marchais, secrétaire général du PCF de 1972 à 1994, nous quittait.

Georges Marchais était un militant communiste sincère et combatif, issu des rangs ouvriers (mécanicien ajusteur) et du syndicalisme de classe (secrétaire du syndicat des métaux d’Issy-les-Moulineaux. Secrétaire du centre intersyndical CGT dans la même commune en 1951, secrétaire de l’Union des syndicats de travailleurs de la métallurgie de la Seine), très attaché à sa classe, à son pays et à son parti, un grand ami de Cuba socialiste, un défenseur de la production industrielle et agricole nationales attaquée par les pouvoirs successifs complices des monopoles capitalistes.

Il sera, au nom du parti communiste, cosignataire du Programme commun de gouvernement avec le PS et les Radicaux de gauche en juin 1972. Programme qu’il portera a bout de bras malgré les trahisons de Mitterrand. Élu député de la 1re circonscription du Val-de-Marne en mars 1973 puis de la 11ème (Arcueil-Cachan-Villejuif) à partir du redécoupage électoral de 1986, il sera régulièrement réélu à chaque scrutin jusqu’en 1997. Député européen de 1979 à 1989.

Dérouté par la conception fausse de “l’avancée pas à pas au socialisme”, la direction du PCF s’est prononcée en 1981 pour l’entrée de ministres communistes (dont 3 sur 4 ont renié le communisme) dans le gouvernement Mitterrand-Mauroy ; un gouvernement dont l’objectif était, -au prix de quelques réformes positives au début-, d’enterrer le changement, d’étouffer le PCF, de mettre la France sur les rails de l’euro (politique du “franc fort”). La direction du Parti a ouvert la voie à la “mutation” en proposant elle-même au 28ème congrès d’abandonner les références statutaires au centralisme démocratique, au socialisme, à la classe ouvrière et au marxisme.

Malgré cela, le PCF de Georges Marchais est longtemps resté une référence pour les travailleurs au cours des luttes contre l’impérialisme, l’Europe capitaliste, la casse sociale des gouvernements successifs. On se souvient de la magnifique bataille menée par le PCF contre le Traité de Maastricht en 92, bataille aujourd’hui reniée par ceux qui à la tête du parti muté, répandent le mensonge social-impérialiste de “l’Europe sociale”.

On sait aussi que Georges Marchais a mené une bataille idéologique de classe contre la social-démocratie au moment de la rupture du programme commun par Mitterrand, qu’il a agi pour la sortie des ministres PCF du gouvernement Mauroy quand il est devenu clair que Mitterrand renonçait à tous ses engagements progressistes. Marchais a combattu pendant toute une période les refondateurs, qu’il qualifiait à juste titre de “liquidateurs du PCF”, avant malheureusement de cautionner l’accès du super-mutant Robert Hue à la direction du parti. Une fois en place, la nouvelle direction a d’ailleurs eu un comportement inhumain envers l’ancien secrétaire général, ingoré et brocardé malgré son état de santé précaire.

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