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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 09:29

Le comité départemental de la Fédération de Haute-Corse du PCF  se réunira exceptionellement samedi 27 Octobre  au siège de la Fédération.

L’ordre du jour portera uniquement  sur les élections municipales et cantonales des 9 et 16 mars 2008 dans le  département.

 

  En effet, le PCF se  heurte à une volonté hégémonique de la part du PRG qui subordonne tout accord municipal, notamment à Bastia, à un désistement de premier tour aux cantonales en faveur des candidats de la majorité départementale que dirige  le PRG, soit  9 au total.


 «  Nous sommes [...]dans une impasse qui, si elle se confirme,lors de la rencontre des trois partis de gauche, fixée maintenant à notre demande la  semaine prochaine, conduirait inévitablement à une division des forces de gauche » déclare Michel Stefani Secrétaire fédéral et Conseiller à l’Assemblée de Corse.

 
 Le PCF entend  démontrer qu’il est possible d’avoir des candidats(e)s aux cantonales sans que cela ne fasse obstacle au rassemblement  de la gauche,  nécessaire pour défendre un bilan commun ou un programme municipal et conquérir des positions sur la droite.  L’expérience montre que la défiance (ou l’anticommunisme peut-être ?)envers le PCF a toujours désservi la gauche.

 A l évidence les scrutins et les enjeux sont differents même s’ils se déroulent le même jour et le PRG ne peut valablement camper sur ses positions au prétexte que cela serait in compréhensible pour les électrices et les électeurs, alors que le PCF a toujours pratiqué de cette manière.

  Si cette réflexion raisonnable n’était t pas partagée par les trois partis de gauche lors de la prochaine rencontre départementale, il faudrait  alors se résoudre à constituer des listes aux municipales et notamment sur Bastia où le PCF a  des élu(e)s sortant(e)s .

« Concernant la ville la plus importante du département où la droite ne cache pas ses ambitions, nous sommes parfaitement conscients de la portée du choix diviseur du PRG qui, s’il se confirmait fermerait la parenthèse d’une période politique ouverte en 1968, et à laquelle les élu(e)s communistes et vrépublicains ont apporté une contribution marquante. » déplore  Michel Stefani.

 
  C’est pour ces raisons que, sans attendre, les communistes de Haute-Corse doivent se préparer à la plus mauvaise situation et pour les cantonales,  à la candidatures de 16 titulaires et 16 suppléant(e)s et pour Bastia à celle de 39 candidatures hommes / femmes.
        
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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 12:21
object width="425" height="355">Dimanche 21 octobre 2007
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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 11:59

Il y a 20 ans THOMAS SANKARA," LE CHE GUEVARA AFRICAIN" ETAIT ASSASSINE.sankara.jpg

                                                                                                     "Nous avons jusqu'ici tendu l'autre joue. Les gifles
                                                                                                       ont redoublé(...)Alors nos yeux se sont ouverts à la lutte  
                                                                                                       des classes

Arrivé au pouvoir par une « révolution démocratique et populaire » en août 1983 en Haute-Volta, qu’il rebaptise Burkina Faso (« pays des hommes intègres »), Thomas Sankara a été assassiné le 15 octobre 1987. Les peuples africains n’ont pas oublié celui qui incarne aujourd’hui encore la résistance la plus éclatante et la plus sincère à la logique imposée par le FMI et la Banque mondiale. Très vite, il a tenté d’instaurer une indépendance économique et de développer la production locale. C’est le « consommer burkinabè », pour lequel il n’a pas hésité à déclarer : « Regardez dans vos assiettes. Quand vous mangez les grains de mil, de maïs et de riz importés, c’est ça l’impérialisme. N’allez pas plus loin. » Il s’est attelé à la construction de services sociaux solides (santé, éducation, logement), a agi pour la libération de la femme et mené une grande réforme agraire de redistribution de la terre aux paysans.

Très populaire, il a milité avec acharnement pour la constitution, de la part des dirigeants africains, d’un front du refus de rembourser la dette, que le CADTM appelle également de ses vœux à l’échelle de tous les pays du Sud. Lors de son discours à Addis Abeba le 29 juillet 1987, Thomas Sankara avait lancé l’offensive : « La dette sous sa forme actuelle, est une reconquête savamment organisée de l’Afrique (...). La dette ne peut pas être remboursée parce que d’abord si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre si nous payons, c’est nous qui allons mourir. Soyons-en sûrs également. ». Avant de mettre ses pairs au pied du mur : « Qui, ici, ne souhaite pas que la dette soit purement et simplement effacée ? Celui qui ne le souhaite pas peut sortir, prendre son avion et aller tout de suite à la Banque mondiale payer. »

Mais il était parfaitement conscient des risques qu’il courait : « Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence ! Par contre, avec le soutien de tous, dont j’ai grand besoin, nous pourrons éviter de payer. Et en évitant de payer, nous pourrons consacrer nos maigres ressources à notre développement. »

Thomas Sankara n’a pas pu se rendre à la conférence suivante... En rupture totale avec la logique des grandes puissances, il est mort assassiné voici 20 ans et Blaise Compaoré l’a remplacé alors pour « rectifier la Révolution » et la mettre sur les rails du néolibéralisme. (...)

- Lire l’ articlre www.cadtm.org

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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 09:09

La longue marche de trahison nationale des marionnettes US - 

      par Comité Valmy

Depuis les années quarante, en France et dans le monde, l’hégémonie américaine a succédé à celle des nazis et de leurs alliés. L’ingérence états-unienne est organisée dans les affaires du peuple de France depuis 1942 au moins, avec la volonté, d’une part, de contrôler la Résistance et d’écarter de Gaulle,et d’autre part, de saboter l’alliance des communistes et des gaullistes et de s’opposer au CNR. A la libération, les Etats-Unis et leur personnel politique en France parvinrent à empêcher la constitution d’un gouvernement d’union, dans la continuation de la Résistance que souhaitait le CNR. Leur démarche géopolitique, pour la France et pour notre continent, devint euro-atlantiste.

De nos jours, avec leur manipulation politico-médiatique, l’achat d’une partie toujours plus grande, des professionnels de la politique, l’utilisation de la violence, de la torture, des assassinats politiques, de la guerre, les impérialistes américains ont intensifié leur politique d’agression et de guerre, que leur déclin en marche rend de plus en plus dangereuse. La stratégie américaine de domination a déterminé le plus souvent la politique des gouvernements français sous influence.

L’opposition entre les résistants et les collabos, sous une autre forme, est tout à fait actuelle, ainsi que le retour à l’esprit de la Résistance et au programme progressiste du CNR.

 

Comment en est-on arrivé là ? A Sarkozy et à son culte de la personnalité omniprésent, à un pouvoir personnel en apparence tout puissant, mais en réalité à un Président de la République vassalisé et enserré dans le carcan euro-atlantiste. Contribuer au décryptage de l’engrenage politique qui, depuis la Résistance, a conduit à l’actuelle situation d’échec du peuple laborieux, des forces réellement progressistes et anti-impérialistes, attachées à la souveraineté populaire et nationale, à la République et au progrès social, impose quelques rappels historiques, nécessairement limités.

Dès le 6 juin 1942, dans une note accompagnant des documents et envoyée à Molotov par l’intermédiaire de l’Ambassadeur d’URSS à Londres, de Gaulle démontre que la priorité du combat antinazi ne l’empêche pas de percevoir très tôt le danger que le pouvoir américain représente déjà pour l’indépendance, la souveraineté de la France et pour la paix du monde : « L’impérialisme américain se manifeste sous des formes multiples et diverses. Certains de ses représentants raisonnent en terme de domination des USA sur le monde occidental… D’autres représentants, tenant de l’impérialisme économique, désirent que les USA instaurent un mode de vie pour le monde entier, qu’ils contrôlent et gèrent partout les ressources et le commerce ».

En mai 1942, en réaction à l’occupation britannique de Madagascar qui s’est faite à son insu, de Gaulle reçoit Bogomolov puis rencontre Molotov à Londres. Celui-ci l’assure du soutien de l’URSS dans cette épreuve. Le Général renforce, en accord avec Molotov, le partenariat stratégique franco-soviétique. La constitution de l’escadrille Normandie Niémen, élément symbolique de cette coopération, est accélérée à cette occasion.

En 1942 encore, le Front National est créé par les communistes et les FTP qui, par leur patriotisme et leur osmose avec la classe ouvrière, « restée seule dans son ensemble, fidèle à la France profanée » ( François Mauriac), ont conquis une position forte parmi les forces essentielles de la Résistance intérieure.

Fernand Grenier, ex-député communiste démobilisé en août 1940, a immédiatement repris ses activités militantes. Il est arrêté dés le 5 octobre et parviendra à s’évader du camp de Châteaubriant en juin 1941. Jacques Duclos le charge courant 1942, pour le Comité Cental clandestin du PCF, d’établir des relations avec les formations de la Résistance non communiste, et notamment avec les gaullistes. Fernand Grenier et Rémy arrivent à Londres, le 11 janvier 1943 où Grenier va rencontrer le Général de Gaulle. Il est porteur d’une lettre du Comité Central donnant « l’adhésion du PCF à la France Combattante pour la libération de la France » et, d’une seconde lettre signée Charles Tillon au nom des FTP. L’objectif du Parti Communiste, souligne Fernand Grenier, est de contribuer à l’unification de la Résistance. Le PCF et la CGT participeront à la création sous l’impulsion de Jean Moulin, du Conseil National de la Résistance, le 27 mai 1943.

Le 10 décembre 1944, après que De Gaulle et Staline aient eu à Moscou, des entretiens politiques, un traité franco-soviétique d’alliance et d’assistance mutuelle est signé par Molotov et Georges Bidault « dans le but d’éliminer toute menace de l’Allemagne et de faire obstacle à toute initiative de nature à rendre possible une nouvelle tentative d’agression de sa part ». Il est prévu que l’Allemagne de l’Ouest aurait la capacité de reconstituer rapidement ses forces et sa capacité de nuisance, le traité devra donc être reconduit 20 ans plus tard. Si ce traité est clairement orienté contre la traditionnelle volonté d’hégémonie allemande, il est probable que de Gaulle y ait également vu un élément d’équilibre par rapport à l’impérialisme américain, sorti seul renforcé de la guerre. L’alliance franco-soviétique, qui s’était déjà exprimée à travers l’envoi sur le front de l’Est de l’escadrille Normandie- Niémen, ne résistera pas à la promotion de la guerre froide symbolisée, avant la lettre, par les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki.

Les vainqueurs des nazis refusent aux Allemands de l’Ouest un Etat unitaire et lui imposent un système fédéral. Les américains jouent un rôle moteur dans cette décision qui renforcera les partisans d’un fédéralisme mondialisé, contre les Etats Nations. Depuis, l’Allemagne utilise ce fédéralisme, qui était censé l’affaiblir, pour construire méthodiquement sa domination sur l’Europe fédérale des Länder, atlantiste et néo-libérale, qu’elle entend imposer aux peuples de notre continent. Dans cette démarche historique, liée à la mondialisation, elle est aussi rivale des Etats-Unis.

Formé le 13 novembre 1945, le deuxième gouvernement de Gaulle comprend quatre ministres communistes. Deux participaient déjà au GPRF à Alger. Celui-ci avait dû imposer aux américains sa souveraineté sur les territoires à libérer. En effet, Roosevelt et Churchill craignaient l’union du peuple de France. Les Américains, comme de Gaulle l’avait vu dès 1942, entendaient comme aujourd’hui gouverner la planète. Ils redoutaient que l’alliance patriotique, républicaine et progressiste que représentait le Conseil National de la Résistance perdure après la libération et se traduise politiquement par une sorte de compromis historique. Ils tentèrent d’installer le Général Giraud, leur allié, à la tête du CFLN et préparèrent la mise en place en France de L’AMGOT, un gouvernement militaire américain d’occupation. La souveraineté et l’indépendance de la France ne devaient pas être rétablies, tandis qu’une monnaie supranationale, précurseur de l’Euro, serait imposée aux Français, dans une perspective euro- atlantique en gestation.

Le CNR adopte le 15 mars 1944 son Programme, plateforme politique clairvoyante et réaliste, pour la France libérée. Ce texte affirme que la « mission de combat (de la Résistance) ne doit pas prendre fin à la Libération ». C’est un programme républicain, d’indépendance nationale, de rénovation et de démocratie sociales, prévoyant une planification économique, des nationalisations, (celle des banques en particulier), la Sécurité Sociale, une presse libérée du pouvoir de la finance … Les acquis sociaux importants de la libération découlent pour l’essentiel de l’application de ce programme qui aurait dû servir de fondation à un vaste front uni majoritaire. Les bases objectives pour ce rassemblement existaient, en contradiction avec la politique des blocs que tramaient les dirigeants américains et leurs alliés ou agents, et qui allait se traduire par l’application du Plan Marshall, la création de l’OTAN en 1949 et la stratégie de construction à marche forcée de l’Europe fédérale.

Les acquis de la Libération ainsi que d’autres conquêtes populaires, seront systématiquement remis en cause par le pouvoir de la finance lié aux grandes banques américaines. La construction par étapes de l’Europe du capitalisme à perpétuité et de la concurrence libre et non faussée, accéléra cette régression économique, sociale et démocratique, qui d’abord masquée, devint cynique et massive à partir de l’Acte unique, de Maastricht, d’Amsterdam et de Nice. Elle fut menée à travers une forme de compétition -émulation ou dans une collusion sans fard, entre les gouvernements fédéralistes de droite et ceux qui se prétendaient de gauche. (cette collusion politique, cette complicité de classe des artisans de la politique du « pareil au même » s’afficha en particulier lors du sommet de Barcelone qui parmi d’autres décisions antisociales, vit le couple Chirac- Jospin voter la privatisation rampante d’ EDF – GDF).

Le CNR a été constitué à l’initiative de Jean Moulin, malgré l’opposition d’Henri Frenay dont les relations avec Vichy ne cessèrent qu’en 1942 et qui fut en contact avec les Américains en Suisse pour le financement du réseau Combat. Après la Libération, il combattra le CNR. Il deviendra Président d’une organisation hostile à la souveraineté nationale, l’Union Européenne des Fédéralistes dont il reconnaîtra en 1988 qu’avec d’autres officines elle fut, elle aussi, largement financée par les services américains.

Par anticommunisme, le CNR a très rapidement été sabordé, en particulier par son Président démocrate chrétien Georges Bidault créateur, du MRP, qui allait participer à la démarche supranationale européiste dont il fut l’un des promoteurs. Il devait d’ailleurs soutenir ensuite la tentative de coup d’Etat d’Alger en 1961. Après la démission de Bidault, Louis Saillant lui succèdera le 15 septembre 1944 à la tête du CNR. En réalité, cet outil exceptionnel d’unité nationale et républicaine, de progrès social et démocratique, est volontairement écarté de la réalité politique, alors que l’esprit de la Résistance s’estompe chez certains anciens résistants. La responsabilité historique de ceux qui adoptèrent ce choix, soit pour des objectifs de classe et la mise en pratique d’une politique de trahison nationale, soit par cécité politique, s’avère aujourd’hui considérable.

Le Général de Gaulle démissionne de la Présidence du Conseil le 20 janvier 1946. Il désapprouve les institutions en préparation qui établiront un régime d’Assemblée alors qu’il souhaite, non sans raison face aux manigances des Américains et de leurs agents, un exécutif fort. Malgré son grand prestige populaire, de Gaulle est à ce moment isolé face aux partis politiques. Aucun d’eux ne le soutient. Lui qui, à Londres avait demandé à Fernand Grenier si le PCF allait prendre le pouvoir, semble obsédé par l’influence et la puissance des communistes, considérables à cette époque. Le Général de Gaulle probablement influencé un temps par la stratégie de la tension déjà développée par les Américains, s’est fourvoyé quand il n’a voulu voir dans les communistes que des « séparatistes », des agents de Moscou prêts à livrer la France à une Union soviétique souhaitant occuper notre pays. L’URSS exsangue n’était manifestement pas capable d’envahir la France et Maurice Thorez , en faisant déposer les armes aux milices patriotiques, avait démontré avec l’appui de Staline, que la direction du PCF n’avait aucune intention de sortir du légalisme. Les communistes resteront au gouvernement jusqu’à leur exclusion en mai 1947 (par Ramadier). Cette posture de Charles de Gaulle était aussi manifestement erronée et subjective que celle de Maurice Thorez l’accusant lui-même plus tard, devant le CC du PCF, d’être un fasciste aux ordres de la CIA. Des responsables communistes lucides, et qui avaient eu un rôle éminent dans la Résistance, tels que Laurent Casanova, Marcel Servin, Maurice Kriegel-Valrimont et d’autres, furent écartés de leurs responsabilités pour avoir notamment, contesté cette analyse non fondée de Maurice Thorez affaibli par la maladie. Dans les faits, cette vision non fondée allait entraîner le PCF dans l’engrenage d’une stratégie contre nature d’alliance privilégiée avec des dirigeants socialistes euro-atlantistes forcenés et, ultérieurement, à la promotion politique de François Mitterrand dont l’un des buts avoués était de marginaliser les communistes. Il allait être le promoteur du traité de Maastricht. Dans les derniers mois de son existence, il déclarait pourtant, dans un entretien accordé au journaliste Georges Marc Benamou : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans morts. Apparemment [...] Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. » Cette lucidité étrangement tardive, n’enlève rien au fait que ses choix politiques concrets en ont fait l’un des principaux agents de l’atlantisme en France.

La persévérance dans cette erreur stratégique des dirigeants communistes, en le privant de son rôle d’avant-garde, liant les questions sociale et nationale, conduira le PCF pas à pas, à devenir un supplétif d’un PS de plus en plus investi par les trotskystes, dont l’idéologie antinationale accentuera le dogmatisme fédéraliste. Elle l’amènera inéluctablement à son état de déliquescence actuel, malgré le dévouement de ses militants. Sans qu’il n’y ait eu le moindre débat sur cette question dans les organisations de base du parti, et pour l’essentiel à l’insu des militants, les dirigeants du PCF se sont progressivement, dans les années qui suivirent le traité de Maastricht, alignés sur le fédéralisme de la social-démocratie.

Pourtant, depuis la guerre et l’alliance dans la Résistance des gaullistes, des communistes, et des autres républicains authentiques, les conditions existent -malgré la complexité des situations qui se sont succédé- qui permettraient une autre politique conforme aux réalités géo- politiques et aux conditions de la lutte en France comme dans le domaine international : celles du rassemblement autour du programme du CNR actualisé. Elles ne sont pas obsolètes.

Ainsi, un moment important de la politique du PCF tend à être occulté. Il confirme que cette question cruciale s’est bien posée pour les dirigeants communistes. Le 3 septembre 1952, lors de la réunion du Comité Central à Montreuil, pendant la guerre de Corée, et devant le risque d’extension du conflit, Jacques Duclos lance un appel à constituer « un puissant front national uni ». Il affirme très justement alors, dans les « Cahiers du communisme » : « C’est seulement l’existence d’un puissant Front national développant son action de masse à travers le pays, qui peut imposer les changements correspondants aux exigences de la situation et faire triompher une politique nouvelle ». Cette démarche sera abandonnée, à ma connaissance sans explications critiques ou autocritiques, quelques mois plus tard. Ce renoncement correspond chronologiquement au retour, en avril 1953, de Maurice Thorez d’URSS où il était soigné. Cette coïncidence pose la question du rôle éventuel du PCUS.

En réalité, les conséquences de la démission de Charles de Gaulle en 1946, de son obsession anticommuniste, celles également de l’incapacité du PCF à promouvoir une stratégie fondée sur le programme du CNR actualisé, en alliance avec les forces patriotiques progressistes et républicaines, seront totalement délétères. Elles conduiront à un quasi monopole du pouvoir, sur une très longue période historique, de l’ennemi de classe principal représenté par les partis et les personnalités politiques les plus dangereux, ceux qui appliquent en France depuis des décennies, sous hégémonie germano-américaine, la politique stratégique de domination euro- atlantique et imposent un capitalisme de plus en plus barbare. Les mêmes atlantistes disposent aujourd’hui en France d’un pouvoir au totalitarisme ambigu.

L’alliance de fait entre les députés gaullistes et communistes, qui voteront ensemble et unanimes, a permis à l’Assemblée Nationale de rejeter la CED le 30 août 1954, et confirmé alors leurs convergences sur cette question essentielle.

Le retour du Général de Gaulle à la tête de l’Etat en juin 1958, ouvrit une parenthèse qui réinstalla l’intérêt national et pour l’essentiel, l’esprit républicain, au poste de commandement. La politique d’indépendance nationale réaffirmée fut notamment traduite par le rejet des bases militaires américaines de notre pays, le retrait de la France du commandement militaire intégré de l’Otan en 1966, l’établissement de relations diplomatiques avec la République Populaire de Chine, la politique de détente, d’entente et de coopération avec l’URSS et les pays socialistes. Autres mesures clés : la condamnation de la guerre américaine contre le Vietnam, le discours de Pnom-Penh, la conversion en 1964, en leur valeur or, des réserves en dollars détenues par la Banque de France ainsi que la dénonciation du système monétaire américain qui lui permettait de faire financer par d’autres son déficit…

Les gaullistes, les communistes et d’autres républicains convergeront à nouveau en 1961 pour mettre en échec le putsch, à Alger, de généraux soutenus par la CIA, qui entendait favoriser l’éloignement du Général de Gaulle du pouvoir. Le parti communiste lança un appel à la grève générale qui fut suivi par 12 millions de Français. Lors de la crise de mai 1968, le PCF ne souhaita pas voir les atlantistes dits de gauche, toujours soutenus par les services américains et déjà conduits par Mitterrand, profiter des circonstances pour accéder au pouvoir.

Plus tard, face aux contradictions de la politique de programme commun, Georges Marchais revint à plusieurs reprises, mais de manière velléitaire, sur l’hypothèse d’un rassemblement populaire liant la question sociale et la question nationale. Il lança le mot d’ordre d’union du peuple de France qui s’adressait aussi aux gaullistes, et aurait pu ouvrir une perspective et une alternative crédibles à la politique suicidaire d’union de la gauche, qui à toujours consisté à mener au pouvoir la fraction social- libérale des représentants de la bourgeoisie financière pro américaine.

Parmi les dirigeants politiques qui refusèrent la démarche de renoncement national et républicain, il faut citer Pierre Mendès France qui , s’abstint lors du vote sur la CED puis s’opposa au Marché Commun, avec une argumentation lumineuse, le 18 janvier 1957 à l’Assemblée Nationale.

« Le projet de Marché Commun tel qu’il nous est présenté est basé sur le libéralisme classique du XXème siècle selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes. L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit elle recourt à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique au sens le plus large du mot nationale et internationale. »

Aujourd’hui, les ralliements des Kouchner et autres Strauss-Kahn à Sarkozy, confirment qu’il n’y a rien à attendre d’une politique dite d’union de la gauche autour des sociaux libéraux, ou d’alter- mondialistes souvent hostiles à l’Etat, à la Nation et à la République. La majorité populaire, patriotique et de progrès social, du non à la constitution européenne, n’indique-t-elle pas la direction à prendre, celle du renouveau de l’esprit de la Résistance, de l’exemple du CNR et de son programme, si actuels ?

Monde : Pour une stratégie et un front uni d’endiguement de la menace états-unienne.

Europe : Sortir de l’UE intrinsèquement perverse, néolibérale, antisociale et atlantiste.

France : Pour un renouveau de l’Esprit de la Résistance. Pour un rassemblement républicain progressiste et social du peuple souverain, solidaire du front uni anti-impérialiste international !

Claude Beaulieu


 

Et ça continue aujourd’hui avec les Young Leaders de la French American Foundation(sic) :

Alumni

Pierre Albouy (2003) Managing Director Rothschild, Inc.

Jean-Luc Allavéna (2001) Directeur Général Adjoint du Groupe Lagardère Médias

Philippe Askenazy (2005) Professeur d’Economie CNRS

Philippe Auberger (1989) Président, Commission de surveillance de la Caisse de Dépôts Député de l’Yonne Assemblée Nationale

Agnès Audier (2000) Havas Maryse Aulagnon (1994) Président Groupe Affine

Pascal Ausseur (2002) Capitaine de Vaisseau Etat-Major des Armées

Bertrand Badré (2002) Lazard Frères

Patricia Barbizet (1994) Directeur Général Artémis

Nicolas Bazire (1998) Directeur Général Groupe Arnault

Karol Beffa (2005) Pianiste et compositeur Ecole Normale Supérieure

Michel Bon (1981) Président Institut Pasteur

Isabelle Bordy (2004) Director General Yahoo ! France

Stéphane Boujnah (2000) Director, Technology Group Credit Suisse First Boston

Pierre-Antoine Braud (2003) Political Advisor UN Mission to Congo (MONUC)

Frédérique Bredin (1994) Vice-Président de la Stratégie et du Développement Lagardère

Manuel Carcassonne (2001) Directeur Littéraire Editions Bernard Grasset

Henri de Castries (1994) Directeur Général Groupe AXA

Yves Censi (2003) Député de l’Aveyron Assemblée Nationale

Emmanuel Chain (1999) Elephant & Cie

Vincent Chapel (2003) Founding Partner Archimède SAS

Jérôme Chartier (2003) Deputé de Val d’Oise Assemblée Nationale

Hedwige Chevrillon (1996) Directrice adjointe de la rédaction La Tribune

Jérôme Clément (1982) Président La Sept - ARTE

Laurent Cohen-Tanugi (1996) Senior Vice President General Counsel Sanofi-Synthélabo

Anne-Laure de Coincy (2005) Member of Cabinet for Gunter Verheugen Vice President of the European Commission

Annick Cojean (2000) Grand Reporter Le Monde

Jean-Marie Colombani (1983) Président du Directoire Directeur de la Publication Le Monde

Michel Combes (1998) Directeur Général Groupe Assystem

Matthieu Croissandeau (2002) Rédacteur en chef adjoint Le Nouvel Observateur

Christophe Cros (1999) Directeur général délégué propreté Europe Suez Environnement

Olivier Danos (1989) Directeur Scientifique Généthon

Charlotte Dennery (2003) Director, Corporate Development, North America BNP Paribas

Loraine Donnedieu de Vabres (2000) Avocate associée Cabinet Jeantet

Louis Dreyfus (2005) Chief Executive Officer Libération

Sylvie Dreyfus (1981) Direction des affaires maritimes et des gens de mer Ministère de l’Equipement, des Transports et du Logement

François Dufour (2004) President Play Bac Publishing

Nicolas Dufourcq (1994) Chief Financial Officer Cap Gemini Ernst & Young

Nicolas Dupont-Aignan (2001) Député de l’Essonne Maire d’Yerres

Amaury Eloy (2000) Fondateur & co-Président NewWorks

Bruno Erhard-Steiner (2003) Délégué Général Institut Montaigne

Jean-Louis Escary (2005) Président et Fondateur GenOdyssee SA

Bernard Faivre d’Arcier (1983) Ancien Directeur Artistique du Festival d’Avignon

Eric Fassin (1994) Professeur Agrégé Département de Sciences Sociales Ecole Normale Supérieure

Olivier Ferrand (2005) Délégué Général A gauche en Europe

Geneviève Férone (2001) Directeur Général Core Ratings SAS

Stéphane Fouks (2001) Président-Directeur Général d’EURO RSCG CORPORATE et d’EURO RSCG OMNIUM

Michel Garcin (1982) Président French-American Foundation – France

Nicolas Gaume (1999) INA-TRAM

Jean-Louis Gergorin (1994) Executive Vice President Stragetic Coordination European Aeronautic Defense and Space Company

Bernard Guetta (1981) Journaliste France Inter

Jean-Claude Guillebaud (1981) Directeur Littéraire Editions du Seuil

Sylvain Hefes (1995) Advisory Director, London Goldman Sachs & Co.

François Henrot (1981) Associé-Gérant Rothschild & Cie Banque

Catherine Hodeir-Garcin (1989) Agrégé d’histoire IUFM Amiens

François Hollande (1996) Premier Secrétaire Parti Socialiste

Erik Izraelewicz (1994) Rédacteur-en-chef - Editorialiste Les Echos

François Jaclot (1994) Directeur Général Interbrew

Jean-Marc Jancovici (2002) Consultant Manicore

Jean-Noël Jeanneney (1983) Président BNF

Laurent Joffrin (1994) Le Nouvel Observateur

Alexandre de Juniac (2002) Secrétaire du Conseil d’Administration Thalès

Alain Juppé (1981) Ancien Premier Ministre

Philippe Jurgensen (1981) Président-Directeur Général CCAIMP

Thomas Kamm (1998) Vice President, Corporate Affairs Pinault Printemps-Redoute

Sylvie Kauffmann (1998) Journaliste Le Monde

Yves de Kerdrel (2005) Journaliste Les Echos

David Kessler (1999) Directeur Général Centre National de la Cinématographie

Nathalie Kosciusko-Morizet (2005) Députée UMP de l’Essonne

Sophie L’Hélias-Delattre (1999) Avocat à la Cour

Bruno Lafont (1989) Executive Vice President Lafarge

Marwan Lahoud (1999) Chief Executive Officer MBDA Missile Systems

Philippe Langenieux-Villard (1994) Maire, Conseiller Régional Ville d’Allevard

Christopher Laszlo (1989) President Innov-Ethics Group, LLC

Anne Lauvergeon (1996) Présidente du Directoire AREVA

Philippe Le Corre (2004) Cabinet du Ministre Ministère de la défense

François Léotard (1981) Ancien Ministre Inspecteur Général des Finances

Bruno Le Roux (1998) Député de Seine-Saint-Denis Assemblée Nationale

Jean-Louis Levet (1989) Chef du Service, Service du Développement Technologique et Industriel Commissariat Général du Plan

Yves Lichtenberger (1981) Professeur Université de Marne la Vallée

Francis Lorentz (1983) Directeur Général e-LaSer et LaSer Informatique

Philippe Manière (1994) Directeur Général Institut Montaigne

Caroline de Margerie (1994) Maître des Requêtes Conseil d’Etat

Gilles de Margerie (1989) Directeur Financier Crédit Agricole S.A.

Pierre Mariani (1995) Head, International Retail & Finance Services BNP Paribas

Laurent Ménière (2002) Senior Managing Director Bear Stearns, London

Alain Mérieux (1982) Président-Directeur Général BioMérieux

Emmanuelle Mignon (2005) Conseiller auprès du ministre de l’Intérieur

Alain Minc (1981) Président AM Conseil

Arnaud Montebourg (2000) Député de Saône-et-Loire Assemblée Nationale

Ludovic de Montille (1989) Senior Banker BNP Paribas

Véronique Morali (1995) Directeur Général Fimalac

Nicolas Moreau (2001) Vice-Chairman AXA Rosenberg

Aquilino Morelle (1998) Ancien Conseiller au Cabinet du Premier Ministre

Christine Morin-Postel (1981) Senior Vice-President Suez

Pierre Moscovici (1996) Ancien Ministre Secrétaire National aux Affaires Internationales Parti Socialiste

Cécile Moulard (2000) Meetic

Laurence N’Kaoua (2004)

Journaliste Les Echos

Dominique Nora (1994) Rédactrice en Chef Adjoint Le Nouvel Observateur

Olivier Nora (1995) Président Editions Grasset et Fasquelle

Christine Ockrent (1983) France Europe Express France 3

Denis Olivennes (1996) Président Directeur Général Groupe FNAC

Bruno Paccagnini (2004) Lieutenant Colonel Etat-Major des Armées

Valérie Pecresse (2002) Deputée des Yvelines Assemblée Nationale  Ministre

Matthieu Pigasse (2005) Managing Director Lazard Frères

Dorothée Pineau (1989) Maire-adjointe chargé de l’Urbanisme, l’Environnement et des Espaces Verts Ville de Boulogne-Billancourt

Hélène Ploix (1983) Chairman Pechel Industries

Eric Raoult (1994) Maire du Raincy

Alain Richard (1981) Maire de Saint-Ouen L’Aûmone

Pierre Richard (1981) Administrateur Délégué Dexia

Pascal Riché (1999) Washington Bureau Chief Libération

Maximilien Rouer (2005) Chief Executive Officer Becitizen

Shan Sa (2002) Ecrivain

Floriane de Saint Pierre (2003) Président Floriane de Saint Pierre et Associés

Guy Sorman (1982) Président Editions Sorman

Bertrand de Talhouët (1999) Président La Redoute

Valérie Terranova (2000) Chargé de Mission auprès du Président de la République

Nicolas Tissot (2003) Executive Vice President, C.F.O Tractebel Electricity & Gas International

Jacques Toubon (1983) Ancien Ministre

Agnès Touraine (1996) Act 3 Consultants

Marisol Touraine (1998) Secrétaire National à la Solidarité Parti Socialiste

Stéphane Treppoz (1999) Président-Directeur Général AOL-Europe

Jean-Noël Tronc (1998) Directeur de la Stratégie et de la Marque Orange France

Arnaud Ventura (2004) Chief Executive Officer PlaNet Finance

François Villeroy de Galhau (1995) Président-Directeur Général Cetelem

Philippe Wahl (1994) Directeur Général Havas

 

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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 09:04

Un référendum sur le nouveau Traité européen !                                          

Le dernier Conseil européen de Bruxelles du 23 juin 2007 a décidé de confier à une Conférence intergouvernementale le soin de travailler d'ici à la fin de l'année à la rédaction d'un nouveau Traité européen «simplifié», suite au rejet par les peuples hollandais et français du Traité constitutionnel.                 EUROPEjpg.jpg

Le Président de la République française, puis son ministre des Affaires étrangères, ont néanmoins explicité les grandes lignes de ce nouveau traité «simplifié».

Il ressort qu'il concernera le système et le mode de décisions européen, les questions sociales, les valeurs constitutives de l'Union et des mesures significatives concernant la lisibilité de l'Union.

Ce nouveau Traité «simplifié» aura des conséquences majeures et directes pour la vie de nos concitoyens et de nos institutions.

Cela implique donc qu'il soit soumis à référendum.

Tout d'abord, conformément à la Constitution française, dès lors que ce nouveau Traité modifiera le fonctionnement de nos institutions il devrait être soumis à approbation populaire.

En second lieu, si le besoin existe absolument de réconcilier l'Union européenne et les peuples européens alors ce Traité doit être aussi leur affaire.

Le précédent Traité, dit constitutionnel, a montré que la voie parlementaire n'était pas la voie par laquelle les peuples pouvaient se reconnaître. Et si ce nouveau Traité fait la synthèse entre les tenants du «non» et du «oui», ainsi que le dit le Président de la République, alors que peut-il craindre d'un référendum ? Les arguments du Ministre des Affaires étrangères selon lesquels la ratification par la voie parlementaire évitera les inconvénients précédemment constatés ne peuvent être recevables.

Nicolas Sarkozy a souhaité que le nouveau traité européen, approuvé par les vingt-sept pays membres dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 octobre, soit ratifié par Paris "dans les plus brefs délais", à savoir dès le mois de décembre, afin que la France soit un des "premiers pays d'Europe" à le faire.

Malgré l'optimisme provoqué par la future adoption d'un traité européen, la question de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne continue de poser des problèmes au sein des Vingt-Sept. M. Sarkozy, qui, à l'instar d'Angela Merkel, prône un partenariat privilégié, a annoncé, vendredi, qu'il établissait un lien entre la création d'un "comité des sages" pour l'avenir de l'UE et l'ouverture de nouveaux chapitres de négociation avec la Turquie. "Il va de soi que, dans ces conditions, il n'y aura pas d'ouverture de nouveaux chapitres turcs au mois de novembre et que tout ceci est repoussé au mois de décembre", a-t-il estimé, après que le premier ministre portugais, José Socrates, a proposé "la création d'un groupe (...) de dix à douze membres, qui réfléchira à l'avenir de l'Europe et à sa place dans la globalisation" en décembre. C'est le Président français qui a proposé la création d'un tel groupe, une mesure que certains dirigeants européens, comme le Premier Ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, remettent en cause.

"Après avoir bloqué la Constitution, vous comprendrez qu'en tant que chef de l'Etat, je ne verrai que des avantages à ce que la France montre l'exemple de l'adoption de nouvelles institutions", a affirmé M. Sarkozy, lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet européen de Lisbonne. Jeudi soir, il avait réuni le Président polonais, Lech Kaczynski, et le Président du Conseil italien, Romano Prodi, pour surmonter les ultimes difficultés liées à l'adoption d'un traité qu'il a qualifié de "très bonne nouvelle pour l'Europe".

"Nous l'avions imaginé, nous l'avions rêvé, et bien le voici réalisé, s'est félicité le chef de l'Etat, l'Europe s'est dotée d'un traité simplifié, j'avais eu l'occasion d'en avancer l'idée, voici donc l'Europe qui sort de dix années d'imbroglio institutionnel."

La démocratie n'est pas négociable. Elle ne peut souffrir d'une mise à l'écart, d'un manque d'appropriation par les peuples européens de la construction européenne. Le retour de la politique suppose que notre peuple soit consulté. Il a défait le précédent Traité. Il doit s'exprimer sur ce nouveau Traité. C'est une double exigence : nationale et européenne.

En conséquence, nous appelons solennellement le Président de la République Française à soumettre le nouveau Traité à la ratification de notre peuple et à décider de l'organisation d'un référendum.

Que l'on soit pour ou contre ce nouveau Traité, l'Europe ne se fera pas contre les peuples. Elle ne se fera pas sans eux. Elle se fera nécessairement avec eux !

 

par Papyves83

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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 08:11

21 octobre 2007

Chère électricité

EDF.jpg



Aujourd'hui le marché de l’électricité et du gaz est ouvert à la concurrence de part la volonté de nos «dirigeants» et de Bruxelles et beaucoup de monde risque de se faire piéger.

Un premier conseil : ne cédez pas aux sirènes téléphoniques et autres démarchages commerciaux, même de la part d’EDF et/ou de Gaz de France.


Pour info :

 

Les fournisseurs Electricité :

-          ALTERNA

 

-          COMP. NAT. DU RHONE (SUEZ)

 

-          DIRECT-ENERGIE SA

 

-          EDF

 

-          ELECTRABEL France (SUEZ)

 

-          ELECTRICITE DE STRASBOURG

 

-          ENDESA ENERGIA

 

-          ENERCOOP

 

-          GAZ DE France

 

-          GAZ ELECTRICITE DE GRENOBLE

 

-          OUEST ENERGIE

 

-          POWEO

 

-          SIGEXY

 

-          SOREGIES

 

-          USINE ELECTRIQUE DE METZ

 

 

 

Les fournisseurs Gaz :

 

-          ALTERGAZ

 

-          BP GAS & POWER

 

-          DISTRIGAZ

 

-          EDF

 

-          ELECTRABEL

 

-          ENI

 

-          E.ON GROUP

 

-          GAS NATURAL

 

-          GAZ DE FRANCE

 

-          GAZ DE PARIS

 

-          HYDRO ENERGY

 

-          IBERDROLA

 

-          POWEO

 

-          SOTEG

 

-          TOTAL

 

-         WINGAS

 

 

Listes mises à jour régulièrement à consulter sur www.cre.fr (site du Comité de Régulation de L’Energie)

 

 

La plupart de ces fournisseurs n’ont pas ou peu de moyens de production (centrales, barrages, éoliennes,…) comme POWEO par exemple !
 
Comment ça se passe ?

Comme en téléphonie, les structures sont là (centrales, câbles, pylônes, transfos…) ils n’ont besoin que d’ordinateurs et de téléphones (pour prendre vos réclamations) qu’ils transmettent ensuite aux opérateurs historiques (EDF – GDF)  qui bien entendu, continuent d’entretenir et de développer les installations.
Il existe une bourse de l’électricité (eh oui) POWERNEXT, ou chacun fait son marché. Ils achètent A L’AVANCE de l’électricité, de X mégaWatt/h à une période de la journée où elle est la moins chère et ensuite revendent à leurs clients l’énergie avec bien sûr des gains à la clé. C’est aléatoire car le cours change entre temps ! Le bénéfice n’est pas assuré. C’est pourquoi au début, les prix sont bas, pour attirer le « pigeon », ensuite il faut faire au plus vite des plus-values sinon c’est la faillite.
Comme pour les opérateurs de renseignements téléphoniques (ex 12), des fournisseurs actuellement sur les rangs vont disparaître faute de finances suffisantes. Seuls les plus puissants resteront, quitte à perdre beaucoup d’argent au début !…

1) TARIF REGULE, ELIGIBILITE ET TARIF CONCURRENTIEL
 
Depuis le 1/07/07, vous avez le choix entre :
-         le tarif régulé (comme aujourd’hui) où  l’Etat  fixe les prix (peu de fluctuation car suit en général le coût de la vie),
-         faire jouer votre « éligibilité », c’est à dire choisir le marché, faire jouer la concurrence.
 
Si vous faites jouer votre éligibilité, donc que vous choisissiez de faire jouer la concurrence, vous ne pourrez plus jamais revenir au tarif régulé.
 
Je dis plus haut de faire surtout attention aux offres EDF ou Gaz de France car ces 2 entreprises, étant opérateur historique, sont les seules (avec Electricité de Strasbourg et de Grenoble, Usine de Metz) à conserver 2 types de tarifs, le régulé et le concurrentiel.
Alors il se peut que vous soyez contactés par EDF ou GDF (surtout GDF) pour vous entendre dire :  «venez chez nous, on vous fera un contrat unique, vous n’aurez qu’une seule facture, vous aurez des avantages (diagnostiques gratuits d’installation, l’énergie moins chère, une cafetière offerte, …) et dès la signature, votre facture baissera de X %…»
Aujourd’hui, EDF et Gaz de France sont devenues des Sociétés Anonymes, avec des actionnaires à rétribuer.
Vous comprendrez donc aisément qu’elles ont intérêt à ce qu’un maximum de leurs clients quittent le tarif régulé.
 
Programme ou offre alléchants, mais danger, même en choisissant un contrat de type concurrentiel d’EDF ou de GDF, vous faites jouer votre éligibilité, donc, FINI le tarif régulé.
Et à titre d’exemple, si pour vous appâter on vous offre un diagnostique de votre installation et qu’on trouve des défauts, vous serez obligés d’y remédier à titre onéreux.
 
Qu’arrivera-t-il si vous quittez le tarif régulé ?
 
Un seul exemple, celui de l’hôpital de Besançon.
En 2004, le directeur, envoûté par les sirènes d’ENDESA, quitte EDF et le tarif régulé.
Première année, pas de problème :
- 10% sur la facture d’électricité, on se frotte les mains, y-a pas à dire, la concurrence et le marché ç’à a du bon.
2ème année :
Patatras, + 70% sur la facture ENDESA (comme pour les assurances et tout le reste, il faut lire les petites lignes).
Notre directeur d’hôpital, se disant que l’on ne l’y reprendrait pas de sitôt, demande son retour à EDF.
Mr EDF lui répond : «Volontiers Monsieur, nous vous faisons une offre à 10% de moins que ENDESA»
-        «Quoi ? mais avant je payais tant !!!»
-        «Oui mais cela, c’était le tarif régulé. Et comme vous avez fait jouer votre éligibilité, vous ne pouvez pas revenir au tarif régulé !»
Donc, résultat des courses, + 50% en 2 ans.
Pour la petite histoire, qui a subi les conséquences de la décision du directeur ?
-          les usagers car on a du fermer des lits,
-       le personnel soignant car on a du supprimer des postes suite à l’augmentation des dépenses budgétaires que l’opération a entraîné.
 
2) TRES IMPORTANT : LA NOTION DE POINT DE LIVRAISON
 
ATTENTION, jusqu’au 1er juilllet 2007, un abonnement à l’électricité et au gaz était contracté par une personne physique ou morale.
Depuis le 1er juillet, c’est la notion de point de livraison qui prévaut.

Ça veut dire quoi ?
 
-      Depuis le 1er juillet, vous décidez d’acheter une maison ou un appartement. Si le vendeur était resté à EDF et/ou GDF régulé, pas de problème. Par contre, si votre vendeur avait fait jouer son éligibilité, donc qu’il a quitté EDF et/ou GDF tarif régulé, vous ne pouvez pas prétendre au tarif régulé, car c’est la notion de point de livraison qui est prise en compte.
-      Plus grave, idem pour le locatif. C’est à dire que si vous déménagez et que vous êtes en locatif (OPAC, privé…), vérifiez bien où votre prédécesseur dans le logement se fournissait car la aussi, si un locataire décide de quitter le tarif régulé, c’est le logement qui quitte définitivement ce tarif (attention encore, s’il vous dit qu’il était à EDF et/ou GDF, cela ne dit pas à quel tarif il était).
-       Cela vaut pour le bailleur de logement qui risque d’avoir des difficultés ultérieures à louer ses logement qui ne seront plus au tarif régulé (d’autant plus qu’actuellement la loi sur la concurrence libre et non faussée lui interdit d’imposer à un de ses locataires de se fournir ici plutôt que la).
 
BONJOUR LES DEBOIRES ….
 
3) LES COUPURES POUR IMPAYES
 
Que vous choisissiez n’importe quel fournisseur et n’importe quel tarif, c’est une nouvelle entreprise, filiale commune à EDF et Gaz de France, qui s’appelle depuis 2004, EDF-Gaz de France Distribution (EGD en abrégé interne), qui est en charge de :
-         la construction du réseau et du branchement pour vous raccorder,
-         l’entretien et le renforcement de ce même réseau,
-         le dépannage aussi bien électrique que gaz,
-         le relevé des consommations, facturé au fournisseur,
-      et toutes les interventions annexes telles que : augmentation de puissance sur les disjoncteurs, coupures pour impayés, facturés au fournisseur qui répercute (bien sûr sur le client) et la, on peut constater que certains fournisseurs n’y vont pas avec le dos de la cuillère envers leurs clients mauvais payeurs.
 
4) ET MAINTENANT, LE COUP DE CHAPEAU.
 
Le 1er juillet 2010 :
 
A compter de cette date, que vous accédiez à la propriété ou que vous changiez de résidence en locatif, vous n’aurez plus droit au tarif régulé.
Alors si vous avez prévu de faire construire ou d’accéder à la propriété, faites le avant cette date.

5) EN GUISE DE CONCLUSION
 
L’objectif gouvernemental Européen et Français étant de tuer le tarif régulé le plus vite possible,
 
CONSIGNES POUR TOUS :
 
-    Si on vous appelle  (même si c’est E.D.F. ou Gaz de France)  pour vous faire une offre commerciale, vous répondez :
« MOI, JE RESTE AU TARIF REGULE ! »
(Si c’est les autres, je n’ose pas vous dire ce que vous leur répondez…)
-    Mais surtout, pas de signature et ni même d’engagement oral, même pour le moindre changement de contrat (Par exemple un « suivi conso » pour la maîtrise de votre consommation moyennant finance !), de souscrire au service dépannage à domicile, ou bien encore un changement de puissance,…).
-      Régulièrement contrôlez vos factures car je ne vous dis pas les arnaques qu’il y a eu pour les professionnels…
-      Et enfin, ne vous laissez pas berner par des désinformations du style : Le public manque d'informations, il craint de voir la facture grimper…
En cas de problème ou d’incompréhension, renseignez-vous ! (vous connaissez bien quelqu’un dans votre entourage qui travaille dans le service encore un peu public par le biais duquel vous avez reçu ce document par exemple?)
____________________________
 
Petite anecdote pour finir :
En 2006, devant le tollé soulevé auprès des industriels et professionnels, à l’injonction du MEDEF et de la CGPME, mais aussi de certaines communes qui avaient changées de fournisseurs d’énergie, qui elles aussi étaient dans le cas d’une augmentation de près de 70% du prix de l’électricité dérégulée, le Gouvernement Villepin a mis en place un truc malhonnête :
Pendant 2 ans, EDF rembourse, aux fournisseurs indélicats, 30% des 70% d’augmentation qu’ont subi ces patrons et clients repentis.
En clair, cela signifie que vous, petits usagers, payez, par l’intermédiaire de votre facture EDF, à des sociétés comme POWEO, Suez et autres, la différence entre les rabais qu’elles consentent à leurs gros clients pour ne pas les perdre.
ETONNANT NON ?

_________________________________________________________________________

Si ce document vous a aidé à mieux comprendre l’ouverture du marché de l’énergie, merci de le diffuser autour de vous

par Papyves83

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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 07:59

             Hommage aux 27 de Châteaubriant !


 Elle s’appelait Léoncie Kérivel. Et l’on ne sait pas grand chose d’elle. Son mari, marin pêcheur dans la région, est l’un des 27 fusillé, ici, à Châteaubriant. Elle était comme lui internée dans ce camp.

Quel acte de résistance avait-elle accompli pour mériter ces barbelés ? On ne le sait pas. Tout ce que l’on sait d’elle, c’est que lorsqu’elle a vu son homme partir au peloton d’exécution, lorsqu’elle l’a vu partir avec ce gosse de 17 ans, elle a demandé à prendre la place de cet enfant.

Elle était prête à mourir pour laisser vivre l’avenir.

Mais les nazis avaient trop de mépris pour les femmes. Ils ne les jugeaient pas assez dignes pour être fusillées. Ils les décapitaient. Ils ne les considéraient pas assez pour les imaginer résistantes. Alors Léoncie est restée là, dans ce camp, les 27 sont partis sans elle. Les 27, syndicalistes, élus, ils étaient tous engagés pour le progrès social et démocratique. Ils ont été choisis pour cela, parce qu’ils voulaient tuer le Front populaire. Nous sommes aux balbutiements de la résistance. Oui, il y a ceux dont l’on parle et les autres dont l’on ne parle pas. Ceux et celles dont le nom, au détour des rues et des commémorations, évoque la gloire de la résistance. Et celles et ceux dont le courage fut tout aussi éclatant et qui sont restés anonymes. Ils,elles étaient égaux dans le combat. Mais le hasard et le temps n’ont fait émerger que quelques noms et quelques histoires.

Ainsi, il y a Guy, il y a Léoncie comme il y a Odette et son amie Paulette.

Guy et sa lettre d’adieu. Une lettre d’amour d’un gosse à ses parents qui porte en elle les rêves d’une vie brisée. Cette lettre que le président de la République a décidé de faire lire demain dans les lycées de France. Pour moi, cette lecture ne peut être qu’un choix de l’équipe éducative,elle ne peut être qu’un moment d’une journée de débats sur le passé mais aussi sur la situation des jeunes aujourd’hui ! Cette lettre qui donne ici à notre hommage une signification particulière. Mais aussi, Odette et ses lettres qu’elle envoyait à ses proches toutes ces longues années d’internement, et dont les livres d’histoire ne savent rien. Odette et son évasion et sa participation active à la Libération du pays.

Oui il y a ceux dont l’on parle et celles dont l’on ne parle pas. C’est pour elles que je suis venue, toutes ces femmes anonymes parmi les anonymes. Comment parler ici de Guy sans parler d’Odette, de Léoncie, et avec elles de toutes ces résistantes oubliées, de ces femmes dont le courage ne devait rien à quiconque, de ces femmes à qui nous sommes tout autant qu’aux hommes redevables de la Libération. « Sans les femmes », disait Lucie Aubrac, « la Résistance ne pouvait rien faire. » Rarement pourtant leur nom revient. Et quand il sonne à l’oreille c’est sous le vocable de l’épouse ou de l’amoureuse, de la femme résistante parce qu’aimante, de celle qui prend des risques insensés parce que l’amour rend un peu fou.

La Résistance c’est pourtant aussi leur histoire. Le courage face à l’occupant ce fut aussi le leur. Les femmes ont tenu leur rang. Simplement. Les connaît-on suffisamment ces combattantes de l’ombre ? Leurs noms, leurs actes, leur courage sont-ils inscrits dans nos mémoires ? Lucie Aubrac, la reine de l’évasion, et Madeleine Colin, la petite main des P&T qui informait les résistants mis sur écoute. Olga Bancic, la réfugiée roumaine qui fournissait la MOI en armes, et Geneviève Anthonioz-De Gaulle, journaliste clandestine à la tête d’un réseau uniquement féminin. Colette de Dampierre la comtesse que ses tortionnaires n’ont jamais pu faire parler, et Danielle Casanova, ma camarade déportée après avoir bravée tous les dangers. Marie-Claude Vaillant-Couturier, sa soeur de combat, et Isabelle Clayes, cette ouvrière du Nord, organisatrice infatigable, toujours attirée par l’action armée… J’aime égrener ces noms. Il y en a tant d’autres, tant d’autres que sans quelques passionnés, comme notre ami Antoine Porcu, l’histoire aurait oubliées. Elles étaient si nombreuses, ces femmes engagées connues ou moins connues, depuis la blanchisseuse à l’enseignante, la paysanne à l’intellectuelle. On pourrait en citer tant d’autres car la résistance des femmes n’a rien à voir avec une liste d’exceptions ; elle ne relève pas de l’anecdote. Non, décidément, la résistance des femmes ne fut pas une résistance de seconde zone. Elles n’étaient pas des « femmes de ». Elles étaient elles-mêmes, femmes pleinement. Résistantes, pleinement. Nous devons à ce qu’elles ont accompli d’être ce que nous sommes. Et les femmes leur doivent non seulement le droit de vote mais aussi une part de leur émancipation d’aujourd’hui. Leur condition de femmes les rendait sensibles d’une façon toute particulière aux errements de l’humanité. Et cette révolte les emportait tout entières.

« L’homme qui tirait l’autre nuit. C’était moi », ainsi s’achève l’un des poèmes de Madeleine Riffaud. Elles furent nombreuses à prendre le maquis, à porter des messages, à cacher des clandestins ou des enfants juifs, à éditer des journaux, à les distribuer, à organiser le combat, à maintenir allumée la flamme de l’espoir,… et à penser la France de demain.

Sans doute me permettrez-vous de parler plus longuement de l’une d’entre elles. Je voudrais en quelques mots, vous parler de Madeleine Vincent, celle par qui beaucoup de femmes allèrent au fond de leur engagement au 20 siècle,je fus de celle là, et qui fut l’une des animatrices de la lutte contre les nazis. En juillet 40, elle avait été chargée d’organiser l’action en zone interdite. Elle fut arrêtée, emprisonnée, menottée en permanence pendant deux mois, transférée à Essen, puis à Kreuzbourg, Ravensbrück et Mauthausen. Dans les camps, elle continua de se battre pour la dignité des femmes, qui s’organisèrent pour refuser tout travail industriel, ou toute participation à la construction d’ouvrages militaires. Il en allait de sa vie. J’ai toujours été frappée par le courage qui a été le sien. Non pas un courage tapageur, mais un courage simple, qui s’imposait comme une évidence dans toute son existence. Je ne peux m’empêcher de penser que comme d’autres femmes, comme Léoncie si les gendarmes l’avaient accepté, elle aurait pu se trouver là, dans cette clairière, au côté de Guy Môquet, des vingt-sept, en ce jour tragique où l’horreur laissait ses traces de boues sur l’humanité tout entière. Madeleine a vécu aux cotés de Guy Ducoloné, résistant, déporté et puis député, vice président de l’Assemblée Nationale.Elle fut pour sa part une dirigeante du PCF.

La résistance n’était pas une histoire d’hommes comme elle n’était pas une histoire de femmes. Elle est juste un épisode parmi d’autres de la grandeur de l’humanité. L’humanité qui ne renonce pas. L’humanité qui avance. L’humanité qui se réalise pleinement.

Il est vrai que c’est de Guy Môquet dont on parle. Mais qui est Guy ? Un enfant, un enfant du Front Populaire, fils d’un député communiste, il veut vivre, il aime la vie, il aime, il aime Odette ! Alors devant cette actualité nouvelle, je dirai au peuple de France : « oui, Guy Môquet et tous les autres jeunes, ceux de la Cascade, ces jeunes chrétiens, ces jeunes communistes, tous les siens ont droit à votre mémoire ». Non pas pour des vies données, mais pour des vies volées. Non pas tant pour leur héroïsme, que pour leur éclatante humanité. Ils et elles méritent votre mémoire parce que leur vie, leur mort, leur histoire, viennent nous interroger sur le monde qui se construit et la manière dont chacun, chacune y prend sa place. Et je dirai qu’à travers l’émotion d’un drame poignant, celui de la vie d’un jeune homme, à peine commencée mais fracassée, à travers ses mots tout entiers tournés vers la vie, ce sont les espoirs et les rêves de toute la résistance que l’on peut ressusciter. Je pense à vous qui au sein de l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé travaillez depuis des décennies à faire vivre la mémoire de la résistance. Vous dont le travail éclate aujourd’hui au grand jour, vous à qui je veux rendre hommage. Vous le constatez : beaucoup aujourd’hui sont venus en pensant à Guy Môquet. Beaucoup repartiront avec son visage en tête mais aussi avec ceux de tous les autres, de toutes les autres, avec ces visages empreints de vie et de détermination, empreints de sourire et d’espoirs, heureux. Alors oui dans l’hommage de la République demain, il y a une chance de perpétuer une mémoire vivante, celle de ce jeune garçon et de ses camarades. Une chance de perpétuer, à travers lui une mémoire vivante de la Résistance. Une Résistance qui va bien au-delà des hommes et des femmes ici internées. Une Résistance qui à travers lui conjugue patriotisme et combat communiste, la Marseillaise et L’internationale, le drapeau tricolore et le drapeau rouge, les valeurs de la République. Une résistance qui montre que français et étrangers, on dirait aujourd’hui immigrés a combattu ensemble la barbarie. Et je ne peux m’empêcher de penser à une autre lettre, celle de Missak Manouchian à Mélinée, sa « petite orpheline » et à ces quelques mots d’avant la mort : « Bonheur à tous ». Oui, cette mémoire vivante, c’est celle de l’humanité profonde dont tous ces hommes et femmes tenaient leur conscience et leur engagement. Tous et toutes sont morts pour la France, et les étrangers aussi avec le même courage. Mais, tous et toutes sont morts, précisément pour l’idée qu’ils s’en faisaient : la liberté, l’égalité, la fraternité…

Alors oui perpétuons cette mémoire encore vivante ! Non pas pour exalter un glorieux passé. Non pas pour chercher dans l’histoire de quoi oublier le présent. Simplement pour vivre aujourd’hui en pleine conscience de ce que signifie être homme et être femme. Simplement pour avoir toujours à l’esprit la noirceur des ténèbres qui peuvent toujours menacer l’humanité. Simplement pour avoir toujours au cœur les valeurs, les rêves et le courage de celles et ceux qui ont terrassé la barbarie pour mieux nous ouvrir des lendemains qui chantent. Simplement parce que notre espoir lui aussi est encore vivant ! Et c’est de tout cela, pour tout cela que je débattrai demain avec les lycéens et les lycéennes, les enseignants et enseignantes au lycée professionnel Jean Moulin du Blanc-Mesnil avant de leur lire la lettre de Guy à ses parents. C’est pour tout cela que le Parti communiste tient chaque année à honorer la mémoire des 27 et à travers eux de tous les autres, les autres morts pour la Liberté, morts pour la France. Vous le savez, je ne suis pas venue ici participer à cet hommage par effet de mode. Le Parti communiste Français tient chaque année à honorer la mémoire des vingt-sept et à travers eux de tous les autres, de toutes les autres morts pour la France, morts pour notre liberté.

Résister. Je ne veux pas galvauder le mot, car rien n’est comparable à ces temps de ténèbres. Je veux simplement dire que c’est bien de ce côté là qu’il faut puiser lorsque surgit l’inacceptable. La précarité, la division, la mise au pas de la liberté, la traque, la mise en cause de la dignité humaine avec les tests ADN, oui, lorsque surgit l’inacceptable, nous devons savoir le débusquer et mettre sur sa route tous les obstacles du monde. « Les barricades, écrivait Elsa Triolet, n’ont que deux côtés ». Résister, oui, c’est de là que doivent surgir l’espoir, l’envie, l’attente. « L’avenir n’est pas une amélioration du présent, écrivait encore Elsa. C’est autre chose. »

Oui, vraiment, il y a ceux dont l’on parle et ces hommes et femmes dont l’on ne parle pas. Je pense à ce jeune homme de dix-sept ans qui se battait pour un avenir, qui se battait pour « autre chose ». Je pense aux vingt-sept, aux femmes de la Résistance, à tous ceux et celles qui voulaient vivre pleinement, libres, égaux, soeurs et frères. Je pense à leurs espérances communes et leur détermination à vivre pleinement. Je pense à Lucie Aubrac qui nous disait « résister c’est créer Et je sais qu’être digne de ce qu’ils, de ce qu’elles ont accompli, n’est pas payable en mots, ni même « en gloire » ni même « en larmes ». Cela relève d’un combat quotidien : faire advenir « autre chose ». C’est ce combat qu’il nous faire vivre aujourd’hui. Résistons à l’inhumanité, inventons des solidarités, créons de l’espoir, soyons artisans de bonheur.

Résistons aujourd’hui !

Marie-George Buffet Secrétaire nationale du PCF Hommage aux 27 de Châteaubriant

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20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 09:20

Poème de Guy Moquet confisqué le jour de son arrestation : Tuer le capitalisme

                     
Parmi ceux qui sont en prison               GUY.jpg

Se trouvent nos 3 camarades
Berselli, Planquette et Simon
Qui vont passer des jours maussades

Vous êtes tous trois enfermés
Mais Patience, prenez courage
Vous serez bientôt libérés
Par tous vos frères d’esclavage

Les traïtres de notre pays
Ces agents du capitalisme
Nous les chasserons hors d’ici
Pour instaurer le socialisme

Main dans la main Révolution
Pour que vainque le communisme
Pour vous sortitr de la prison
Pour tuer le capitalisme

Ils se sont sacrifiés pour nous
Par leur action libératrice

 Posté le lundi 15 octobre 2007 par Anne

Poème de Guy Moquet confisqué le jour de son arrestation : Tuer le capitalisme
Alors que Sarkozy ne manque pas une occasion de faire la provocation la plus cynique avec des références à l'un des plus jeunes héros de la Résistance, le PCF serait bien inspiré de se rappeler que le père de Guy Môquet était... syndicaliste cheminot ! Pourquoi ne pas défiler avec une grande pancarte de Guy et Prosper Môquet histoire de montrer au président qu'il ne peut pas continuer à traquer les sans papiers, démanteler le programme social du CNR et instrumentaliser la mémoire d'un jeune communiste dont le 1er combat était contre la misère. PARIS (AFP) - Le porte-parole de l'Elysée David Martinon, a déclaré lundi que la lecture aux lycéens le 22 octobre de la lettre du résistant Guy Môquet serait « obligatoire », mais a écarté toute « logique de sanction », alors que cette initiative présidentielle est contestée parmi les enseignants. (Publicité) « Une circulaire a été publiée fin août qui organise cette journée de commémoration Guy Môquet du 22 octobre », a rappelé M. Martinon lors de son point presse hebdomadaire. « La lettre de Guy Môquet sera lue à tous les lycéens de France au côté d'autres textes de jeunes résistants français », a-t-il poursuivi, y voyant « un exercice pédagogique très important ». « C'est un choix fondamental, il s'agit d'histoire de notre pays et même au-delà, il s'agit d'histoire universelle », a-t-il insisté. « Il est donc très important de mettre l'accent sur cette commémoration ». La circulaire « laisse une liberté totale aux enseignants et aux chefs d'établissement d'organiser la journée comme ils l'entendent, mais effectivement cette lecture est obligatoire, au même titre qu'il est obligatoire pour un enseignant d'enseigner le programme qui lui est fourni pour sa classe », a-t-il affirmé. « Mais évidemment on n'est pas dans une logique de sanction », a-t-il précisé. Par décision du président Nicolas Sarkozy, la lettre du jeune résistant communiste adressée de sa prison à ses parents, avant d'être fusillé par l'occupant nazi allemand, le 22 octobre 1941, doit être lue lundi prochain à tous les lycéens des établissements publics et privés sous contrat.

 

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18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 15:27

La retraite des cheminots                                                                

Voilà un texte bien argumenté sur la question des régimes spécifiques à partir de l’exemple de la SNCF et rédigé par le syndicat CGT des cadres et maîtrise de l’entreprise.
Lecture indispensable pour avoir des repères...et résister à l'offensive ultra-capitaliste de Sarkozy et de ses sbires

 

La radio, la télé, les journaux en parlent, certains candidat(e)s à l’élection présidentielle en parlent. Beaucoup de choses sont dites, et soyons-en certains tant de paroles cachent mal les attaques futures contre notre régime de retraite. Le signal de départ de cette campagne d’affolement de l’opinion publique a été donné en octobre 1994 par la Banque mondiale, dans un document devenu, depuis, la bannière des ultralibéraux du monde entier. L’UFCM (1) CGT Bordeaux-Gironde a décidé, comme elle l’avait fait lors du débat sur le Traité Constitutionnel Européen de donner les éléments de la réflexion à tous(tes) les cheminot(e)s par l’intermédiaire de plusieurs fiches argumentaires développant nos explications en défense de notre régime particulier.
Pour tordre le cou à certaines idées reçues sur la retraite des cheminot(e)s

 

Pourquoi un régime spécial ?

 

L’existence d’un régime spécifique se justifie par les contraintes de continuité de service public et les responsabilités liées à la sécurité des circulations. Lors de l’embauche, le contrat prévoit une disponibilité permanente du cheminot à l’entreprise et à son réseau. Cela induit le travail en 3x8, le travail en décalé, le travail en déplacement, les astreintes, les repos en dehors de la cellule familiale, le travail durant le week- end et les jours fériés etc…

 

Qui paie le retraite des cheminot(e)s ?

 

Le taux global (salarial + patronal) de la cotisation retraite est fixé par décret et est (à la SNCF) de 36.29 % du salaire (dont 7.85 % à la charge des salarié(e)s). A noter que dans le privé le taux est de 29.5 %. Cette cotisation, supérieure de + de 6.79 % pour l’entreprise SNCF, est imposée par le cahier des charges de l’entreprise pour tenir compte des « avantages » des régimes spéciaux.

Les cheminot(e)s cotisent plus et gagnent moins . Car, si l’entreprise SNCF cotise plus que celles dépendant du régime général, il faut savoir que cet écart est intégré dans la politique salariale de l’entreprise, qui le considère comme un élément de la masse salariale. Les salaires sont donc plus faibles. Ce sont donc les cheminot(e)s qui paient leurs « avantages » et non la communauté.

 

Quel mode de calcul ?

 

La retraite des cheminot(e)s n’est pas calculée sur le salaire intégral (primes comprises) comme pour le régime général ce qui induit une pension comprise entre 65 et 72 % de sa dernière rémunération contre 78 et 86 % pour une même durée d’activité professionnelle au régime général.

 

Qui compense le déficit du régime spécial ?

 

L’entreprise SNCF, en vertu de son règlement sur les retraites, est tenue d’assurer, elle-même, le paiement des pensions de tous ses agents. Ceci, contrairement au secteur privé dans lequel les entreprises ne participent aux charges de retraites de leurs anciens salarié(e)s que par des cotisations calculées d’après le nombre de salarié(e)s en activité et le niveau des rémunérations. Une péréquation automatique, au plan national, régule les charges à l’intérieur des organismes interprofessionnels versant les pensions (régime général et complémentaire).

Les pouvoirs publics ont apporté un correctif à ce déséquilibre sur la base de la différence entre la charge supportée par l’entreprise SNCF et celle qui aurait dû être la sienne si elle avait été soumise au régime général, c’est un règlement de la communauté européenne (n° 11092/69) qui oblige l’état à ce rééquilibrage. Cela existe même au sein du régime général ex : les cotisations des informaticiens paieront en fait les retraites d’anciens de professions quasi disparues (cordonniers, textile, mines, sidérurgie etc…) Notons que la SNCF s’est restructurée et modernisée pour passer de 450 000 cheminot(e)s en 1949 à 160 000 aujourd’hui. En excluant, au passage, via l’externalisation un nombre grandissant de travailleurs du rail (SERNAM, SHEM, Maintenance…)

Les « avantages » du régime spécial de retraite des cheminot(e)s sont en totalité financés par l’entreprise elle-même et non par les impôts. (source budget annuel 2005 SNCF)

 

Pourquoi tant de haine contre les régimes spéciaux ?

 

C’est sous prétexte d’équité et d’égalité que les menaces sur les régimes spéciaux se font. De la part de ceux qui ont attaqué cette égalité (37.5 annuités de cotisations pour tous) via les réformes de 1993 (40 ans pour le privé) puis 2003 (40 ans pour le public et évolution du nombre de trimestres nécessaires pour un taux plein), cela prêterait à sourire si cela n’était pas aussi grave.

Une question se pose : Pourquoi seuls les régimes spéciaux visés sont ceux des entreprises comme EDF, la RATP ou la SNCF ? Pourquoi ne sont pas évoqués l’armée, les députés, les sénateurs, les policiers, les ecclésiastiques, etc.

Un tel acharnement doit avoir de bonnes raisons et celles-ci relèvent certainement moins du souci d’équité que de la volonté d’infliger une défaite à ceux qui ont osé, dans le passé, tenir tête aux différents gouvernements.

Le but est d’affaiblir les derniers secteurs combatifs dotés d’organisations syndicales puissantes afin, une fois les poches de résistance vaincues, d’imposer le contrat unique de travail, la casse du code du travail, la réforme de la sécurité sociale etc.

Le principe d’égalité a, pour nous, une toute autre valeur : l’égalité par le haut. • 37.5 annuités pour tous • Maintien et extension des régimes spéciaux (pompiers, infirmières …)

Permettre aux salariés de partir plus tôt avec une retraite décente, c’est aussi permettre à nos enfants des possibilités d’embauches.

 

Impossible ? Irréaliste ? Quelles solutions à apporter ?

 

Le dernier rapport du COR (2) de janvier 2007 relance le débat sur la réforme des retraites et donne plusieurs pistes de réflexions :

 

  « La question des retraites ne se pose plus en termes de financement » :

 

Le besoin de financement ne représente plus que 0.7 % du PIB vers 2020 et entre 2 et 5 % vers 2050. Ces évaluations sont considérablement réduites par rapport aux données de 2003 car la projection de la population active a été révisée depuis (natalité plus élevée, mortalité en baisse, recours accru à l’immigration, etc.) On peut rajouter, qu’avec un rythme de croissance pourtant faible, le PIB a doublé ces 40 dernières années, alors que pendant les 20 dernières années la part du PIB consacré aux salaires a chuté de 11 %.

 

 « Le recul de l’âge de la retraite ne permet pas de sauvegarder le niveau des pensions » :

 

Le COR observe que, compte tenu de la situation sur le marché du travail et des incertitudes sur les retraites, les salariés ne pourront travailler qu’un peu plus longtemps et partiront à la retraite à peu près au même âge. Pour le COR l’objectif de la réforme de 2003 n’est pas que les salariés travaillent plus longtemps, mais qu’ils partent à la retraite avec une pension réduite (3)

Notons au passage, que l’âge moyen du départ en retraite est quasi identique dans le secteur public (57.4 ans) et dans le secteur privé (57.7 ans). L’Observatoire Français des Conjectures Economiques (OFCE) préconise une diminution des exigences de profits pour financer les retraites. En 1970, 72.8 % des richesses crées dans l’entreprise servaient à financer les dépenses salariales. En 2000, seulement 66.2 % y était consacré.

 

La pérennité de la caisse de retraite des cheminot(e)s a-t-elle un avenir ?

 

Même avec la création récente d’une caisse autonome, le régime des cheminot(e)s a un avenir. Notre organisation syndicale, en participant à la négociation, a permis que notre régime ne soit pas adossé au régime général, contrairement à ce qui s’est passé dans d’autres services publics. Nous sommes conscients qu’avant tout, cette pérennité dépend d’une volonté politique et qu’un gouvernement peut, à tout moment, remettre ce régime en cause. Pourtant…

 

Pérennité politique

 

Dans le régime général, les caisses de retraites s’entraident (système de péréquation) de façon à ce que les caisses bénéficiaires (ex : celle des informaticiens) renflouent les caisses déficitaires (ex : celle des mineurs, des cordonniers, etc.) En effet, il y a plus d’informaticiens en activité aujourd’hui, que de cordonniers ou de mineurs. Pour les cheminot(e)s ce déficit démographique est compensé par l’état comme l’y oblige un règlement européen (CE 1192/69). Le départ anticipé (50 ou 55 ans) est, lui, entièrement financé par les cheminot(e)s et leur employeur (+ 6.79 % de cotisations par rapport au régime général).

 

Pérennité financière

 

Le régime des cheminot(e)s, selon le COR, (crée en 2000, le Conseil d’Orientation des Retraites est rattaché auprès du Premier ministre) sera bénéficiaire, à partir de 2010, à hauteur de 0.1 milliard d’euros pour atteindre 0.3 milliards d’euros en 2020. Les régimes spéciaux (dont les cheminot(e)s ne sont qu’une composante) ne représentent que 5 % des pensionné(e)s en France. Ce n’est pas en faisant une fixation sur eux que le gouvernement résoudra le problème de financement des retraites. A ce sujet le COR, dans son dernier rapport, dit que de se focaliser sur les régimes spéciaux réduit dangereusement les possibilités de sauver les caisses de retraites. Il va jusqu’à remettre en cause la réforme Fillon de 2003.

Pour nous, permettre aux salarié(e)s de partir plus tôt avec une retraite décente, c’est permettre à nos enfants des possibilités d’embauche. Organiser le plein emploi est encore la meilleure façon de financer les retraites.

Parce que nous n’avons pas envie de voir un pompier éteindre un feu à 65 ans, une infirmière nous faire une intraveineuse à 65 ans, un mécanicien conduire un train à 65 ans, un maçon sur un échafaudage à 65 ans, un policier courir après un voleur à 65 ans, un terrassier … Parce que nous aspirons à une égalité par le haut, l’UFCM CGT revendique le retour aux 37.5 annuités pour tous.
Rendez vous au 18 octobre.

 

Post Scriptum :

 

Sources : INSEE, COR, OFCE

 


(1)Union fédérale des cadres et maitrises

 

(2) Créé en 2000, le Conseil d’Orientation des Retraites placé auprès du premier ministre a pour mission d’assurer le suivi et l’expertise concertée permanente de notre système d’assurance vieillesse et de faire des propositions

 

(3) En 2003 l’UFCM-CGT le disait déjà, quand le discours officiel disait le contraire.

 

                                                pris sur le blog d'el diablo

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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 15:41
 Pour enrichir les connaîssances historiques  de   Nicolas  SARKOZY: 
   
                 l'histoire de Charles Bonafedi,
               jeune résistant communiste corse
 

  
                       charlesbonafedi2.jpg


 Charles BONAFEDI est né en 1924. Un brillant avenir s’ouvrait devant lui puisqu’il avait réussi à 17 ans le concours d’entrée à l’école normale, dans le but certainement de devenir instituteur.

Cette biographie a pu être réalisée grâce aux articles de J-B FUSELLA parus dans “Le Petit Bastiais”. Mais malheureusement les événements vont modifier son destin. L’occupation de la Corse à partir du 11 novembre 1942 par les troupes italiennes va entraîner son intégration dans le tissu de la Résistance.
Selon le témoignage de Léo Micheli, dès le mois de mai 1943, Charles BONAFEDI a été sollicité par ce dernier pour distribuer une cinquantaine d’exemplaires d’ “appel au Peuple Corse” du premier mai qui invitait à prendre les armes pour chasser l’ennemi.
Vu son âge, il avait, selon Léo Micheli, demandé spontanément “Comment et à qui vais-je les distribuer?”
Il s’est acquitté de sa tâche en les distribuant aux gens sur lesquels il pensait pouvoir compter. C’était semble-t-il, son premier acte de résistant.
C‘est que Charles BONAFEDI ne semblait pas avoir peur de mourir bien au contraire. Il était prêt à se sacrifier pour bâtir un monde meilleur. Beaucoup de jeunes résistants ont agi de la sorte.


Mais quelques mois plus tard, le 6 juillet 1943, il est arrêté, “raflé” par les fascistes italiens à Petreto-Bicchisano, avec trente-sept autres patriotes, et malgré son jeune âge, dix-sept ans et demi, envoyé en déportation en Autriche dans le camp de déportés de Wolsberg. Il s’en évada et comme il l’indique dans la lettre qu’il adresse à ses parents, datée du 25 août 1944, il ne renonce pas à se battre contre l’ennemi pour faire triompher la liberté. Ne pouvant rentrer en France « combattre aux côtés des Français », il n’hésita pas à rejoindre les patriotes slaves. 

Voici la lettre qu’il envoya à ses parents datée du 25 août 1944 :


“Mes très chers parents,

Je vous écris à tout hasard car je ne sais si ma lettre vous parviendra. Enfin, vous saurez qu’avant de partir j’ai pensé à vous.
Demain à une heure de l’après-midi, je pars... Ici une ressource s’offre à moi: ne pouvant combattre aux côtés des Français, je vais rejoindre les patriotes slaves.
Si vous restez longtemps sans nouvelle de moi ne désespérez pas car s’il m’arrivait malheur vous seriez prévenus: mais si cela arrivait ne me pleurez pas, je serais mort en tâchant de faire mon devoir.
J’ai vu, Papa, les sacrifices que tu as consentis pour m’envoyer à l’école.
Si je vais combattre c’est pour que d’autres papas n’aient pas besoin de se saigner pour élever leurs enfants. C’est pour que tout le monde travaille dans un monde de paix et de prospérité. Si je tombe, d’autres resteront et finiront notre oeuvre.
Maman, ne te fais pas de mauvais sang. Ton fils, vois-tu, va lutter pour que les futures mamans n’aient plus peur pour leur gosse. Sois courageuse comme j’essaie de l’être en ce moment: je ne veux pas pleurer, non, c’est mon devoir que je vais faire.
Paulo, toi mon frère, n’abandonne pas papa et maman. Console maman surtout. Tâche de lui faire comprendre que je devais faire cela.
Embrasse tous nos parents et saluez tous les camarades et les voisins.
J’ai le ferme espoir de retourner et alors nous pourrons faire la fête.
Courage à tous!
Si vous recevez la nouvelle de ma mort, plantez une croix à côté de la tombe de Jules MONDOLONI.”

Malheureusement il est tué le 2 mars 1945 dans les montagnes Yougoslaves. Selon ses dernières volontés, une croix a été plantée à côté de celle de Jules MONDOLONI, mais sa sépulture demeure vide.

  
                        LES ELEVES DU COLLEGE DE LUCCIANA dans le cadre du Concours sur la Résistance.

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