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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 12:41

                                 Angel Parra:El Camino es largo

 

 

source:Françoise Dumahu

                                qui rapelle aussi que...

  Le 5 juin 1898 naissait le grand poète espagnol Federico GARCIA LORCA. Il est l’un des plus grands magiciens de la langue espagnole dont il fait, dans ses poèmes, une musique traversée d’ombres et de lumières. Le Duende, intraduisible et unique.
Ses pièces de théâtre sont la plus belle représentation qui soit de l’âme espagnole, de ses violences et de ses passions.
Federico Garcia Lorca fut fusillé par des nervis à la solde de Franco en 1936.

Lire et relire : Romancero Gitano, Canciones, La maison de Bernarda Alba, Noces de sang.
Photo : Le 5 juin 1898 naissait le grand poète espagnol Federico GARCIA LORCA. Il est l’un des plus grands magiciens de la langue espagnole dont il fait, dans ses poèmes, une musique traversée d’ombres et de lumières. Le Duende, intraduisible et unique. Ses pièces de théâtre sont la plus belle représentation qui soit de l’âme espagnole, de ses violences et de ses passions. Federico Garcia Lorca fut fusillé par des nervis à la solde de Franco en 1936. Lire et relire : Romancero Gitano, Canciones, La maison de Bernarda Alba, Noces de sang. El campo de olivos se abre y se cierra como un abanico. Sobre el olivar hay un cielo hundido y una lluvia oscura de luceros fríos. Tiembla junco y penumbra a la orilla del río. Se riza el aire gris. Los olivos están cargados de gritos. Una bandada de pájaros cautivos, que mueven sus larguísimas colas en lo sombrío. Traduction (par lieucommun.canalblog) Le champ d’oliviers s’ouvre et se ferme comme un éventail. Sur l’olivier, un ciel écroulé et une pluie obscure d’étoiles froides. Au bord de la rivière tremblent jonc et pénombre. L’air gris se froisse. Les oliviers sont lourds de cris. une troupe d’oiseaux captifs, qui remuent leurs très longues queues dans l’obscurité. (Posté par Christine Mercandier)
 


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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 12:23

                                                                  CERVEAU

 

source: reveil-communiste.jpeg

 

Dans le monde, et en France, qui forme la classe des exploiteurs ?


Ils forment la classe bourgeoise, dont le régime de pouvoir économique, politique et social porte le nom usuel mais tout à fait trompeur de « démocratie ». Nous y trouvons les accapareurs de la richesse mondiale et de sa croissance fabuleuse, ceux qui confisquent à leur profit le progrès extraordinaire des sciences et des techniques. Le patronat organisé, international et national possède les grands trusts financiers, les banques, les médias qui exploitent et manipulent la crédulité publique, qui sont le noyau dur du pouvoir de cette classe, organisée au niveau mondial en nébuleuse, autour des grands groupes capitalistes anglo-saxons, et des réseaux humains, communs à l’économie, la politique et la culture, qui les animent. La bourgeoisie est donc composée des possesseurs de capital productif, de capital financier et des serviteurs intellectuels directs et bien payés de son pouvoir économique, de ceux qui créent et interprètent les récits de l’idéologie démocratique-libérale bourgeoise, de ceux qui sont les officiers et les cadres de l’armée idéologique du capital : hauts fonctionnaires, universitaires, cadres et animateurs des appareils d’État (Université, santé, armée), financiers et spéculateurs professionnels, organisateurs de la communication et du spectacle, stars du spectacle , du sport et des médias, artistes de renom…  La bourgeoisie exerce le pouvoir politique à travers les médias et les partis de gouvernements, tout en organisant une compétition interne entre divers clans, cliques, mafias, pour la distribution des postes et des bénéfices du pouvoir. Ce sont ses idées qui circulent partout et qui dominent l’opinion et le goût du public. Les exploiteurs ont en général une forte conscience de leur appartenance de classe, mais nient à qui veut les entendre l’existence des classes et leur lutte ; pour eux, il n’y a que des individus, ce qui bien sûr si c’était vrai faciliterait le maintien et l’aggravation de l’exploitation des masses.


Qui sont les exploités ?


Les hommes et les femmes toutes catégories de métier confondues et parfois les enfants qui fournissent un temps de travail gratuit au service des exploiteurs. Ou, pour le présenter autrement, qui travaillent contre une rémunération (un salaire, mais pas toujours) mais cette rémunération ne couvre qu’une partie, assez petite, de la valeur qu’ils ont produite en travaillant. Un travailleur rémunéré 12 euros de l’heure aura produit, par exemple, cinquante ou cent euros de valeur de marchandises (biens matériels ou services) dont la plus value qu’il a produite gratuitement ira rémunérer les capitalistes, la classe bourgeoise en général, et reconstituer et élargir le capital. Les exploités forment le « prolétariat »,  qui regroupe l’ensemble des travailleurs qui ne possèdent pas le capital de leurs moyens de productions, leurs outils, machines, matières premières, locaux, brevets, indispensable à leur mise au travail, ou seulement une faible part de celui-ci. On y trouve les travailleurs salariés de l’industrie et des services, les ouvriers et employés qui forment en réalité la même classe avec environ 50% de la population active, mais aussi ceux qui contribuent à la création de valeur indirectement, les travailleurs indépendants sans salariés, les chômeurs, les intermittents, les saisonniers, les intérimaires, les mères au foyer, une partie importante des étudiants (futurs exploités), et un grand nombre de salariés aux statuts autrefois favorables, les « cadres », dont les récents suicides ont bien montré l’aggravation de la condition. L’autre partie bien moins nombreuse des étudiants formera les élites (et) futurs exploiteurs. Les exploités composent donc l’autre classe principale, qui lutte contre la bourgeoisie parfois ouvertement, parfois sourdement,  et qui polarise la société contemporaine, la société capitaliste, qui est restée inchangée de ce point de vue depuis plus d’un siècle. Mais le terme qui le désignait, « prolétariat » est rarement employé de nos jours. Emprunté à l’histoire romaine où il désignait les citoyens qui ne possédaient rien,  il servit à l’époque contemporaine à désigner d’un nom collectif la classe exploitée. En effet, la réalité de l’exploitation et des classes sociales mêmes est déniée par l’idéologie économique capitaliste, et parfois méconnue par les exploités eux-mêmes, au moins en parole. Pourtant, s’il n’y avait pas d’exploitation il n’y aurait rien à gagner à employer des salariés, pour qu’ils produisent exactement la valeur de leur salaire !


Les autres classes de la société


Et la troisième classe importante est la petite bourgeoisie, très nombreuse dans les pays riches, composée souvent des mêmes professions que la bourgeoisie de plein droit, mais à plusieurs crans en dessous, parfois réduite malgré ses diplômes et sa culture à un revenu misérable. Certains secteurs (infirmiers, enseignants, techniciens spécialisés) sont en voie de prolétarisation. De même les « professions intermédiaires » qui sont en fait des employés ou des techniciens au service de la collectivité, qui sont nécessaires pour la revalorisation de la force de travail, mais qui ne sont pas non plus payés pour la totalité de ce qu’ils produisent (même si la productivité de leur travail est plus difficile à mesurer que celle, par exemple, des ouvriers de l’industrie ou des cadres commerciaux). Les indépendants pauvres (paysans, artisans, commerçants) oscillent entre prolétariat et petite bourgeoisie selon le succès de leurs affaires. Ce sont des classes en déclin, mais qui restent nombreuses dans les pays pauvres, et que le capital essaye de ressusciter artificiellement sous le nom de « auto-entrepreneurs », quand il vaudrait mieux dire « auto-exploités ».

Le « lumpenprolétariat » des trafiquants, des délinquants et des mendiants autrefois isolés dans les bas fonds de la société a été rejoint dans la marginalité par une foule d’exploités vivant au jour la journée, rejetés par la généralisation du chômage, du sous emploi, de la précarité, de l’usage de la drogue, et de l’économie informelle. Mais il reste aussi une couche de profiteurs de l’économie criminelle qui est de l’autre coté de la barricade, et elle est nombreuse dans les métropoles du Sud. Il faut donc compter avec les exploités qui le sont directement, l’armée de réserve des chômeurs et des pauvres qui est bien utile au capital pour faire pression à la baisse sur les salaires de ceux qui ont encore un emploi, et des travailleurs pauvres quasi non consommateurs qui travaillent à leur survie physique, comme les centaines de millions de petits agriculteurs du Sud qui ne possèdent eux non plus presque rien.

La proportion des classes de la société varie assez peu selon les pays lorsqu’ils ont achevé leur processus d’industrialisation. Il ne faut pas confondre en effet les classes avec les catégories professionnelles. Les ouvriers d’industrie nombreux en Allemagne, seront remplacés par des employés du tourisme en France, mais leur position dans la pyramide sociale sera similaire dans les deux pays. Les deux pays ont une structure économique différente et une structure sociale similaire, celle de tous les pays grands ou moyens qui ont achevé leur industrialisation depuis longtemps.


Quelles sont l’origine et les moyens de l’exploitation ?


L’exploitation, c’est du temps de travail non payé, et de la richesse remise gratuitement aux patrons.  Le taux d’exploitation (temps de travail gratuit/temps de travail total) est indépendant du niveau absolu du salaire. Mais les très hauts salaires vont souvent de pair avec des capacités d’épargne et des ressources non salariales qui vont permettre à leurs bénéficiaires d’échapper à l’exploitation.

Le surtravail qui n’est pas rémunéré crée le profit des  entreprises de production, puis des banques, des patrons, des médias sur le dos des exploités dans tous les secteurs d’activité mais il est aussi responsable des conditions que subissent les hommes et les femmes de toutes les professions, et aussi de la condition des chômeurs (souffrance au travail, salaire de misère, heures supplémentaires non payées, insécurité et précarité des postes de travail etc.). Une partie des travailleurs, à la suite d’une longue histoire de lutte sociale et syndicale, a obtenu une atténuation de l’exploitation, sous la forme de droits sociaux, et en particulier de sécurité de l’emploi. Souvent cet avantage se paye d’un salaire plus bas. Mais la différence entre travailleurs protégés ou non par un statut provoque un clivage  parmi les travailleurs dont les patrons savent jouer pour fomenter des divisions.

Le travail d’aujourd’hui a pris des formes variées et déguisées pour donner l’impression qu’il ne définit plus une classe, mais qu’il insère chacun, séparément et individuellement à un ordre mondialisé. Cet ordre confère au travail une forme d’indépendance non connectée de son exploitation, des profits qu’il engendre. Le travailleur n’est plus acteur de ce qu’il produit mais il est objet déshumanisé, déconscientisé, d’une chaine de production qui le rend consommateur passif de ce qu’il produit, et analogue à une simple machine de production à amortir le plus rapidement possible par le patron. L’information et le divertissement qu’il reçoit et qui dépeignent le meilleur des monde possible où il est censé vivre sont des vecteurs qui le rendent passif et en perte de repère sur sa fonction sociale, en perte de dignité car ses acquis sociaux disparaissent et ses luttes n’ont plus la même exemplarité. Elles sont devenues défensives : il s’agit de sauver l’emploi, plutôt qu’augmenter les salaires.

La division de l’espace politique en « gauche «  et « droite » ne reflète plus comme autrefois (en 1936 par exemple) et à cause de l’inertie de la culture politique depuis très longtemps (c’était déjà le cas en 1968) la division et l’antagonisme social entre exploiteurs et exploités. De plus le champ politique tend à se couper suivant des lignes de fracture ethnico-religieuses, perpendiculaires aux divisions de la société en classes. Sociologie, journalisme, philosophie encouragent la substitution du désordre communautariste à la lutte des classes. Le fait qu’une grande partie des exploités qui vivent dans les pays riches ait immigré contribue à donner corps à cette mystification sociologique. Déjà aux XIXème et XXème siècles la bourgeoisie avait travaillé à substituer « la lutte des races » à la lutte des classes, et avait obtenu de nombreux succès dans cette grande mystification, notamment en développant l’antisémitisme, qui substituait la figure du juif à celle de l’exploiteur.


Lutter contre l’exploitation


Quel est le but des travailleurs, lorsqu’ils se lèvent et luttent contre l’exploitation, par la propagande, la grève, la manifestation, le soulèvement armé, le vote, ou tout autre moyen ? Améliorer leur vie quotidienne, dans un premier temps, puis supprimer l’exploitation dans un horizon plus lointain mais qui peut soudain se matérialiser comme à portée de main. L’expérience montre aussi qu’ils ne peuvent pas durablement améliorer leur vie dans la société capitaliste, s’ils abandonnent le projet de supprimer purement et simplement le capitalisme. Vouloir supprimer l’exploitation ne signifie d’ailleurs pas vouloir supprimer le travail gratuit générateur de plus-value, il signifie que la plus-value, au lieu d’enrichir le capitaliste, enrichira la collectivité.

Cette libération économique est politique. Le but est de réaliser une véritable démocratie. La démocratie est de par son étymologie le pouvoir du peuple tout entier, fondé sur des institutions qui tiennent compte de ses intérêts et sans l’exploitation des travailleurs par les détenteurs des moyens de production et financiers (les capitalistes), qui la rendent impossible en la vidant de tout contenu. Le suffrage universel sous contrôle capitaliste a cessé depuis longtemps d’exprimer, même de loin, la volonté du peuple, et est devenu un pur rituel de légitimation du pouvoir bourgeois. Le « pouvoir du peuple » est incompatible avec celui des multinationales qui annule l’effet de la liberté d’information, d’association et du suffrage universel. La véritable démocratie est aussi l’outil pour mener une politique de justice sociale. Le peuple se représentera lui-même et choisira des dirigeants permanents qu’il contrôlera avec un mode d’élection adéquat qui lui donnera une direction stratégique sur l’économie ainsi que le contrôle de la richesse sociale, de l’usage de la plus value, le produit du travail gratuit.

Il s’agit de relancer l’offensive des exploités contre le capital, qui accapare richesse et pouvoir, en tenant compte du contexte actuel mais aussi du contexte historique des idéologies et des luttes qui ont précédé ce siècle qui a commencé sous de biens mauvais auspices au niveau international. La lutte pour la véritable démocratie populaire a subi de graves défaites au XXème siècle : défaite réelle (exemple : chute de l’URSS) et défaite symbolique, plus grave encore (exemple lié au premier: le discrédit dans laquelle est tombée cette dernière).

Cependant dans certains pays d’Amérique Latine (pour ne citer que ce continent qui diffère des autres par la conjoncture historique), des réformes authentiquement démocratiques ont eu lieu récemment. Et l’exploitation capitaliste n’existe pas à Cuba où le peuple a fait sa révolution en la payant chèrement. Si Cuba et les Cubains sont pauvres en termes monétaires, Il n’en demeure pas moins que malgré les contraintes qu’ils subissent ils ne sont pas insérés dans une société reposant sur l’exploitation.

La révolution ouvrière du XIXème siècle et de la première moitié du XXème était une négation de la politique qui prévoyait après la révolution le dépérissement anarchiste de l’État et qui voyait la démocratie comme une limite à la liberté individuelle dont l’épanouissement total était à l’horizon de la libération du travail. Pour les communards, le paradis de la libération du travail était à portée de main. Pour tenir compte de l’expérience accumulée, la révolution des exploités se fixe aujourd’hui un projet réellement politique que l’on peut définir comme la prise de contrôle de l’économie par le politique, par l’État démocratique. Cela peut paraitre beaucoup moins ambitieux, beaucoup moins poétique, épique et millénariste. Mais c’est un acquis découlant de l’expérience du socialisme, qui a conduit à penser l’avenir dans une perspective réaliste.


 Lutter contre l’impérialisme 


Le développement capitaliste s’est heurté très tôt à une contradiction : tout à la recherche du profit maximum, chaque capitaliste devait comprimer ses salaires, tout en étendant son marché pour vendre sa production, or les salaires forment une grande part du pouvoir d’achat disponible sur ce marché. D’où le développement de politiques impérialistes, pour dérober le marché aux autres capitalistes, et l’antagonisme entre plusieurs blocs nationaux qui a abouti à la Grande Guerre de 1914. Par certains cotés nous en sommes revenus depuis les années 1980 à une situation globale assez proche de celle qui régnait il y a un siècle, où les contradictions internes du capital peuvent déboucher sur la guerre, la crise globale, mais aussi sur la révolution sociale.

La Chine reste officiellement un pays socialiste, mais elle a réintroduit le capitalisme pour accélérer son développement, et résister au capitalisme étranger et tout fait penser qu’elle a bien fait ; tout en modernisant et enrichissant le pays, elle s’est en effet bien gardée de passer sous le contrôle du capital qu’elle a invité chez elle. La Chine est un pays où le capitalisme et le socialisme se mélangent, et par une singulière ruse de l’histoire, l’exploitation la plus aigue du travail par le capital occidental délocalisé est mise au service du renversement du capital, ou au moins du capital occidental. En Europe pendant la guerre froide, on avait aussi mélangé le capitalisme et le socialisme, elle avait introduit du socialisme pour résister au socialisme extérieur. L’Union européenne  actuelle, depuis les années 1980, se donne pour mission non plus de redistribuer la richesse pour sauver le capitalisme, mais de supprimer ces éléments « socialistes » qu’il a fallu admettre à contrecœur dans la société occidentale, et aussi de privatiser les espaces publics, pour offrir une nouvelle frontière à la soif de profit. Il faut lutter contre « l’Europe » : car c’est ici, sur notre continent, nullement une nation nouvelle, mais le nom propre du capital. Et si la bourgeoisie internationale se mélange, s’homogénéise, et prêche le nomadisme généralisé, les exploités restent attachés, par des contraintes matérielles mais aussi des liens affectifs, à leur pays, le seul cadre d’existence politique qu’ils n’ont jamais eu.


S’organiser maintenant


Les exploités pour s’organiser adoptent la forme de parti qui convient le mieux à l’organisation sociale et au territoire dans lesquels ils vivent. Leur organisation est internationale, comme le capital, et nationale, car le langage par lequel les exploités communiquent est issu de leur culture nationale. Mais le nombre de vraies nations dans le monde, c'est-à-dire de nation ayant une réelle existence historique est sans doute beaucoup plus petit que le nombre actuel de pays formellement indépendant ; L’Afrique, par exemple, est une nation en formation, comme l’Amérique latine et le monde arabe. Le parti des exploités est forcément discipliné, et démocratique, car il est l’embryon du futur État démocratique total (c'est-à-dire sans classes exploiteuses), et une masse anarchique et confuse, ou une armée d’automates ne sauraient, ni l’une ni l’autre, y parvenir et le devenir. Le parti qui gouvernait l‘Union soviétique a su presque l’être pendant environ 40 ans, mais les conditions extrêmement dures qu’il a du affronter ont forcément limité énormément les droits individuels de ses membres, et par extension dans l’ensemble de la société. Toute modération de la discipline sociale était impossible dans les conditions réelles de cette expérience historique pionnière et sans précédent. A l’avenir la structure du parti sera certainement moins disciplinée ; mais elle sera peut être aussi moins démocratique et moins efficace. Car la démocratie n’est pas la liberté des individus de faire tout ce qu’ils veulent s'ils ont assez d'argent pour cela, c’est la liberté de la collectivité humaine de maitriser son histoire et son développement futur dans une situation historique déterminée. Le consommateur individualiste de masse de la démocratie marchande capitaliste, qui est le contraire de la démocratie réelle, n’a aucune liberté, à part celle de se faire des illusions.

Aujourd’hui les exploités ont des handicaps nouveaux dans leur tâche historique de libération du travail. Ainsi, ils ont tous subi un véritable lavage de cerveau au collège et au lycée pour leur faire accepter le caractère naturel et inéluctable du capitalisme, et pour leur dissimuler l’organisation de la société en classes ; et pour la moitié d’entre eux, cette mise en condition s’est poursuivie quelques temps à l’Université, où tout est fait pour les convaincre de l’identité du libéralisme oligarchique et de son contraire, la démocratie. Ils ont tous du absorber le discours de diabolisation de l’histoire du socialisme, et ils ont subi la sidération devant les grandes menaces qui restent suspendues par le capitalisme sur l'avenir de l’humanité depuis les guerres mondiales, matérialisées par Hiroshima et par Auschwitz. Mais ils disposent aussi pour s’organiser de capacités techniques sans commune mesure à celles dont disposaient leurs prédécesseurs il y a un siècle. Une des contradictions du capitalisme est d’avoir mis entre les mains des masses des outils de communication et de gestion qui facilitent potentiellement beaucoup son organisation, et qu’elles utilisent pour le subvertir lorsqu’elles se réveillent à la lutte politique, inséparable de la lutte sociale si on veut lui donner une perspective de victoire.


Définition de la classe révolutionnaire et sa position par rapport à la gauche petite bourgeoise


Notez que celle-ci peut être assez étroitement définie comme celle qui représente les intérêts des professions intermédiaires au service de l’État, des collectivités, ou des associations fonctionnant avec les subventions publiques. La gauche petite bourgeoise critique le capitalisme mais elle veut l’humaniser et l’aménager, et non seulement elle n’envisage plus de révolution, mais même plus d’atteinte à la propriété. 

Elle a tendance à penser que tout le mal provient de la finance et de ses excès spéculatifs. Alors que ce qui caractérise l’exploitation, c’est que lorsqu’elle s’aggrave, c’est  justement le moment où le capitalisme fonctionne le mieux ! Ce qui cloche dans la gauche de gauche, ce sont ces « bricolages » utopiques, afin d’obtenir une meilleure répartition des revenus du capital et du travail au sein du capitalisme, en espérant s’unir avec une fraction de la bourgeoisie contre la finance, sans avoir en perspective un rapport de force qui ne peut devenir favorable que de la perspective de sortir du capitalisme. Il ne faut donc pas perdre son temps à proposer une politique keynésienne de redistribution des richesses au sein du capitalisme, comme pendant l’époque dite « des Trente Glorieuses », puisque la crainte du bloc socialiste qui expliquait la générosité du capital a disparu, mais résolument proposer une politique socialiste pour ici et maintenant, c'est-à-dire une politique où la puissance publique a pris le contrôle des moyens de production.

Le mécanisme de l’exploitation a été décrit avec une précision scientifique poussée par la théorie révolutionnaire dès la fin du XIXème siècle. Elle est ignorée dans les universités capitalistes, ou bien elle y est présentée de manière éclectique et inutilement complexe, de manière à devenir inapplicable pour les masses. Cette élucidation des lois de l’économie justifie la révolution à faire : la prise du pouvoir du travail et la confiscation des moyens de production de capitalistes ; puis elle esquisse une théorie de la crise et du développement capitaliste, qui annonce que le socialisme doit sortir des contradictions du capitalisme. Rien n’est véritablement venu la dépasser, depuis un siècle et demi, malgré les flots d’encre déversés par les économistes apologistes de la bourgeoisie, depuis ce temps là.

Mais ce ne sont pas simplement les contradictions économiques qui doivent amener à une crise décisive, ce sont aussi les conditions de la conscience : le capitalisme produit en réaction à l’exploitation une conscience critique chez les exploités; or il produit aussi chez eux, et dans la classe moyenne, une conscience servile. La lutte entre ces deux consciences, qui se déploie dans le champ de la culture, est primordiale, et l’une des premières tâches du parti des exploités est de former un groupe solide de cadres et d’intellectuels révolutionnaires dévoué à leur cause pour développer partout la conscience critique et révolutionnaire.


Situation globale et nationale du capitalisme et de la classe exploitée


L’objectif stratégique est de recréer les conditions subjectives de la révolution des exploités, à savoir l’espoir du progrès social, de la révolution, du renversement du capitalisme, et donc l’existence d’un parti (au sens historique et politique de ce mot), et de la perspective socialiste (avec le problème de communication que pose le discrédit dans le quel est tombé le terme « socialiste » à cause des  sociaux démocrates, ni sociaux ni démocrates, qui ont récupéré le terme). Si ces conditions s’améliorent, le rassemblement des exploités commence. Il n’y aura dans un pays donné qu’un seul parti des exploités, car il a vocation à devenir l’État d’un type nouveau qui supprime avec détermination les résistances de la bourgeoisie contre la libération du travail. Mais cette unité est un résultat de la lutte et de la polémique, et ne peut pas être décrété en copiant les formes qu’elle a prises dans le passé.

Le capitalisme maintenant semble extrêmement puissant, mais il est travaillé par ses contradictions internes. On peut le voir à plusieurs signes. D’abord, la motivation centrale et la source de l’énergie des individus qui animent l’activité capitaliste, la recherche du profit, est en crise ; il est devenu nécessaire de motiver de former et d’exciter par la propagande, voire par des subventions ( !) les créateurs d’entreprise, tellement la motivation leur fait défaut. Il est aussi devenu nécessaire de maintenir en vie artificiellement la concurrence, et d’empêcher par la loi l’évolution vers la formation des monopoles qui anticipent dangereusement sur une organisation socialiste de l’économie (le socialisme n’est rien d’autre que la gestion de l’économie par des monopoles nationalisés). Les États libéraux se donnent beaucoup de mal pour maintenir une anarchie, un oligopole là où le jeu même de la concurrence finit par l’abolir. Et les grands mastodontes mondiaux de l’économie nouvelle prospèrent par la privatisation du savoir, alors même que les progrès des technologies de l’information ont mis à mal la propriété intellectuelle. Les technologies du XXème siècle ont progressé à pas de géant par la mise en commun mondiale des connaissances, et par la contribution gratuite du public au perfectionnement des produits, mais les trusts de la « nouvelle économie » y mettent le holà. Il s’agit là de diverses manifestations de la tendance séculaire à la baisse du taux de profit, un effet de l’accumulation du capital qui se voit particulièrement par le progrès technique, et par l’augmentation du chômage qui lui est lié; et ce sont aussi les effets de la contradiction entre la propriété privée des moyens de production et le caractère socialisé de la production, qui est tellement socialisé qu’il en est devenu mondialisé. Et pour clôre ce chapitre, la soif du profit sans limite est ce qui met en péril directement l’écosystème, et la survie de l’humanité à court terme.

Ce qui manque aujourd’hui, c’est une conscience suffisante, et suffisamment répandue dans les masses, de ces notions simples d’économie et de politique. Mais rien ne devrait en empêcher la diffusion, qui pourrait, avec un effort somme toute raisonnable de théorisation, de simplification, de communication, devenir foudroyante, comme l’étincelle qui met le feu à la plaine, comme cela s’est déjà produit dans l’histoire, en France, en Russie, en Chine, au Viet Nam …


  15 mai 2014


PS : les termes « bourgeois » et petit-bourgeois » doivent être entendus sans accent péjoratif, ils reflètent la réalité des classes sociales du monde objectif. De même l’existence du surtravail non payé ne signifie pas que de la valeur est volée au travailleur : son enlèvement  par les propriétaires du capital est parfaitement légal dans notre société, et c’est bien pour ça d’ailleurs qu’il faut en changer.

 

 

Texte rédigé par Gilles Questiaux, élaboré en commun avec Pasquale Noizet, sur une idée de Jean Lévy.

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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 06:48

                                                                               MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Colonisation en Palestine : comment l’Union européenne viole le droit international

Des outils juridiques au service de la justice

> > 6 juin


Le rapport de François Dubuisson, professeur de droit international à l’Université libre de Bruxelles vise, par l’obtention de

mesures concrètes de contrainte, à la fin de la colonisation et de l’occupation du territoire palestinien. Il constitue l’étude juridique de la campagne européenne Made in illegality lancée par des associations belges. Le texte montre concrètement comment l’Union européenne s’est jusqu’ici largement abstenue de remplir ses obligations relatives au respect du droit international dont elle se fait pourtant le porte-parole ailleurs.

Vingt ans de politique israélienne d’installation de colonies de peuplement à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et à Gaza aboutissent à ce qu’à l’heure actuelle, on dénombre entre 500 000 et 650 000 colons dans plus de 150 implantations selon le rapport 2012 du Secrétaire général des Nations unies1. L’Union européenne (UE) entretient par ailleurs avec Israël des relations économiques privilégiées, régies par un « accord d’association » qui accorde des tarifs douaniers préférentiels aux produits israéliens, dont une part importante provient des colonies. Le rapport de François Dubuisson dénonce cette situation en démontrant que l’UE et ses États membres ont l’obligation de faire respecter le droit international et ne pas reconnaître ou encourager de quelque manière que ce soit les violations d’obligations découlant de normes fondamentales de ce même droit international.

Transgression initiale

La colonisation est en soi illégale en droit international. La Quatrième Convention de Genève précise que « la Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle. » À partir de cette transgression initiale, Dubuisson détaille une cascade d’autres violations qui découlent d’une politique d’appropriation des terres palestiniennes, de l’accaparement des ressources naturelles – notamment de l’eau — au seul bénéfice des colons, des routes et zones réservées à leur usage, et enfin la construction du mur qui empiète dans la majeure partie de son tracé sur le territoire palestinien en confisquant d’innombrables terres cultivables et de ressources naturelles. L’ensemble de ce qui apparaît désormais comme un système colonial et discriminatoire privant les Palestiniens de la plupart de leurs droits fondamentaux est consolidé par l’établissement de régimes juridiques distincts qui bafouent également la prohibition de la ségrégation énoncée par la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale du 21 décembre 1965.

Ces violations du droit international commises par Israël relèvent de normes dites « impératives » et d’obligations erga omnes (« à l’égard de tous »). Une norme impérative est une norme acceptée et reconnue par la communauté internationale des États dans son ensemble et à laquelle aucune dérogation n’est permise. Les règles fondamentales du droit international humanitaire et des droits humains, les interdictions relatives à la discrimination raciale et le respect du droit à l’autodétermination relèvent de ces normes impératives qu’Israël viole en permanence par sa politique de colonisation.

Une inflexion positive

La forme que ces obligations doivent prendre exclut des relations bi ou multilatérales qui seraient de nature à entraîner une certaine reconnaissance des activités liées à la colonisation ou à apporter aide ou assistance au maintien des colonies. En clair, le refus de l’importation des produits en provenance des colonies ou d’opérateurs dont les activités sont liées aux colonies, mais également l’adoption de mesures appropriées à l’égard des entreprises européennes afin qu’elles ne mènent pas d’activités qui soient de nature à contribuer à l’entreprise coloniale.

Par le passé, l’Union européenne a, dans le cadre de certains programmes de coopération ou de recherche, octroyé des financements à des entreprises israéliennes (comme par exemple Ahava, qui a pu bénéficier de plus d’un million d’euros pour des programmes de recherche). Interpellée par des députés européens, la Commission européenne a fini par rectifier sa position en 2012, et cette affaire a conduit à l’adoption de « Lignes directrices » en juillet 2013 (avec mise en œuvre au 1er janvier 2014), qui se veulent conformes à l’obligation de non-reconnaissance par l’Union de la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés depuis 1967. Elles s’appliquent à toutes les formes d’aides européennes. Dans le domaine commercial, la Commission ne reconnaît plus désormais que les certificats de conformité des produits alimentaires issus du « territoire de l’État d’Israël », à l’exclusion du Golan, de Jérusalem-Est, de Gaza et de la Cisjordanie, et en conséquence les produits non conformes sont interdits à l’importation.

Dans le domaine financier, la Norvège, la Suède, le Luxembourg ont d’ores et déjà adopté des mesures d’exclusion de banques et d’entreprises israéliennes concernant des fonds gouvernementaux. La coopération universitaire est également touchée, l’Espagne ayant par exemple interdit à l’université d’Ariel, installée en Cisjordanie, l’accès à un concours d’architecture. Le gouvernement allemand a annoncé qu’il allait limiter l’octroi de subventions et le renouvellement d’accords de coopération scientifique aux entités non situées sur les territoires occupés.

La mère de toutes les batailles

Mais, outre qu’il y a loin de la coupe aux lèvres, la bataille juridique sans doute la plus ancienne et la plus dure à mener – notamment pour défaut de contrôle efficace sur l’origine des produits — concerne l’entrée sur le marché européen de nombreux produits israéliens à tarif préférentiel. Dubuisson en fait l’historique et rappelle qu’elle a jusque ici porté exclusivement sur l’application ou non de ce tarif préférentiel, mais pas à l’importation elle-même. Le débat intra-européen sur l’étiquetage des produits qui permettrait de séparer le bon grain de l’ivraie en n’appliquant pas les tarifs préférentiels aux produits des colonies est une fausse piste, dit-il : il faut en interdire purement et simplement l’importation. Rien ne s’y oppose juridiquement, en dépit même du sacro-saint principe de libre-échange ardemment défendu par la Commission européenne. C’est « la mère de toutes les batailles ».

Aux sceptiques qui doutent de l’efficacité d’une pression citoyenne européenne, le texte répond que les outils juridiques existent et que les luttes sur le terrain du droit international peuvent être gagnées. Preuves à l’appui.

1Les colonies de peuplement israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et le Golan syrien occupé, A/67/375, 12 septembre 2012.

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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 06:41

                                                                        CERVEAU

 

 

FACTA, Partenariat Transatlantique, SWIFT, passagers aériens...
L’Empire en construction : Le droit étasunien s’impose sur le territoire européen.
Jean-Claude PAYE

La Belgique et les Etats-Unis viennent de conclure un accord en vue d’appliquer en Belgique, une loi américaine luttant contre la fraude fiscale, le Foreing Account Tax Compliance Act (FACTA). La signature de l’accord a eu lieu ce 23 avril. Plusieurs pays, tel le Royaume-Unis, la France, l’Allemagne et le Japon ont déjà signé avec les USA un accord, appliquant cette loi sur leur sol. A partir du premier janvier 2015, les établissements financiers devront déclarer aux autorités américaines les mouvements d’un compte détenu par un citoyen américain. Dès lors que le montant dépasse les 50.000 dollars ou qu’un certain nombre de mouvements ont lieu avec le territoire américain, la banque doit établir un rapport précis des entrées et sorties de fonds. Si une banque ne se soumet pas à cette procédure, toutes ses activités aux USA seront sur-taxées à hauteur de 30%. La sanction peut aller jusqu’au retrait de la licence bancaire aux Etats-Unis.

Ces accords signés par les pays membres de l’UE avec l’administration américaine violent les lois nationales de protection des données personnelles, ainsi que Directive 95/46/CE du Parlement européen et du Conseil, du 24 octobre 1995, « relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données », directive intégrée dans le droit de tous les Etats membres. L’application de FACTA sur le sol de l’ancien continent viole le droit national des pays européens, ainsi que le droit de l’UE Ces législations ne sont pas supprimées, mais suspendues. Il convient de ne pas en tenir compte dans les relations avec les Etats-Unis.

De précédents accords légalisant la capture par les autorités américaines des données des ressortissants européens procédaient de même. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, Swift, société américaine de droit belge avait transmis clandestinement, au Département du Trésor US, des dizaines de millions de données confidentielles concernant les opérations financières de ses clients. Malgré la violation flagrante des droits, européen et belge, cette capture n’a jamais été remis en cause. Au contraire, l’UE et les USA ont signé plusieurs accords destinés à la légitimer[1].

Swift était soumise au droit belge et à celui de la communauté européenne, du fait de la localisation de son siège social à La Hulpe. Cette société était soumise également au droit américain du fait de la localisation de son second serveur sur le sol des Etats-Unis, permettant ainsi à l’administration US de se saisir directement des données. Ainsi, la société a ainsi choisi de violer le droit européen, afin de se soumettre aux injonctions de l’exécutif américain. Or, depuis fin 2009, les données Swift inter-européennes ne sont plus transférées aux Etats-Unis, mais sur un second serveur européen. Mais, si les américains n’ont plus accès directement aux données, celles-ci leur sont transmises, à leur demande, en « paquets » et eux seuls maîtrisent techniquement le processus de traitement des informations. De plus, à peine, les accords signés, les américains ont posés de nouvelles exigences. L’administration US avait déjà déclaré en 2009 « que les transactions entre les banques européennes et américaines devraient être captées, sans qu’il y ait une nécessité avérée. »

De même, l’UE ne s’est jamais opposée à la remise des données PNR par les compagnies aériennes situées son le sol. Les informations communiquées comprennent les noms, prénom, adresse, numéro de téléphone, date de naissance, nationalité, numéro de passeport, sexe, mais aussi les adresses durant le séjour aux USA, l’itinéraire des déplacements, les contacts à terre, ainsi que des données médicales. Y sont reprises des informations bancaires, tels les modes de paiement, le numéro de la carte de crédit et aussi le comportement alimentaire permettant de révéler les pratiques religieuses. L’initiative unilatérale américaine, de se saisir de ces données, a automatiquement été acceptée par la partie européenne qui a du suspendre ses législations afin de répondre aux exigences d’outre-atlantique[2].

Dans les deux cas, passagers aériens et affaire Swift, la technique est identique. En fait, il ne s’agit pas d’accords juridiques entre deux parties, entre deux puissances formellement souveraines. Il n’existe qu’une seule partie, l’administration US qui, dans les faits, s’adresse directement aux ressortissants européens. Dans les deux textes, le pouvoir exécutif américain réaffirme son droit de disposer de leurs données personnelles et exerce ainsi directement sa souveraineté sur les ressortissants de l’UE.

La primauté du droit étasunien sur le sol européen est aussi un des enjeux des négociations de la mise en place d’un grand marché transatlantique, le Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement.(Transatlantic Trade and Investment Partnership).

Grâce au TTIP, les entreprises US pourront, au nom de la libre concurrence, porter plainte contre un Etat qui leur refuse des permis d’exploitation de gaz de schiste ou qui impose des normes alimentaires et des standards sociaux. Ce système de règlement des différends pourrait permettre aux américains de faire tomber des pans entiers de la régulation européenne en créant des précédents juridiques devant cette justice américaine privée. Le principe d’introduire un tel mécanisme a en effet été accepté par les Européens dans le mandat de négociation, délivré à la Commission, en juin 2013, par les ministres du commerce européens. L’instance privilégiée pour de tels arbitrages est Centre international de règlement des différends liés à l’investissement (Cirdi), un organe dépendant de la Banque Mondiale basé à Washington, dont les juges, des avocats d’affaire ou des professeurs de droit, sont nommés au cas par cas : un arbitre désigné par l’entreprise plaignante, un par l’Etat de Washington, et le troisième par la secrétaire générale du Cirdi[3].

Si cette procédure, partiellement acceptée, entre en jeu dans le cadre du futur grand marché transatlantique, le droit européen s’effacera une fois de plus, ici devant une juridiction privée placée sur le sol américain, dans laquelle la partie étasunienne jouera un rôle déterminant.

Jean-Claude Paye

sociologue, auteur de L’emprise de l’image. De Guantanamo à Tarnac, éditions Yves Michel novembre 2011.

»» http://www.mondialisation.ca/lempire-en-construction-le-droit-etasunie...
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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 06:30

 

 

 

Harry Truman, 1941 : " Si l'Allemagne gagne, nous devons aider la Russie et si la Russie gagne, nous devons aider l'Allemagne, afin qu'il en meure le maximum de chaque côté."

Henry Ford : "Ni les Alliés, ni l'Axe ne devraient gagner la guerre. Les USA devraient fournir aux deux camps les moyens de continuer à se battre jusqu'à ce que tous deux s'effondrent."


                                   source:canaille le Rouge 

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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 07:13

 

 

 

Clio

 

Clio, la muse de l'Histoire

 

 

La face cachée du débarquement en Normandie: Ce qui resta tabou
Mondialisation.ca, 5 juin 2014


«Soldats, marins et aviateurs des Forces expéditionnaires alliées! Vous êtes sur le point de vous embarquer pour la grande croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts pendant de longs mois. (...) Les espoirs, les prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent. Vous apporterez la sécurité dans un monde libre. La fortune de la bataille a tourné! Les hommes libres du monde marchent ensemble vers la Victoire! Bonne chance!(...)  Implorons la bénédiction du Tout-Puissant sur cette grande et noble entreprise.»

Message d’Eisenhower aux troupes d’assaut, le 5 juin 1944

 

Nous avons toujours gardé une image fabuleuse du débarquement ; Notamment, nous fûmes subjugués pour ne pas dire conditionnés par le fim culte : « Le jour le plus long » , Ce ne sont pas moins de 5 réalisateurs de nationalités différentes qui nous font découvrir le débarquement allié en Normandie du 6 juin 1944. Nous vîmes et admirâmes une  pleiade d’acteurs tout aussi mythiques les uns que les autres  Un casting de haut vol s’y associe : John Wayne, Bourvil ou encore Sean Connery, Henry Fonda , Robert Mitchum mais aussi des milliers de figurants. Certains événements de cette campagne militaire historique ont été passés sous silence. Les fils connus de l’opération Overlord. Qui se souvient par exemple que les gros ballons des parades d’un grand magasin new-yorkais ont inspiré une supercherie à l’origine de la réussite du D-Day? Les Alliés ont en effet eu l’idée de faire appel à l’entreprise Goodyear pour créer une armée en caoutchouc. Des chars et des barges gonflables devaient faire croire à un débarquement dans le Pas-de-Calais et détourner l’attention d’Hitler.» (1)

L’opération Overlord

On sait que le 6 juin 1944, ils étaient 177 Français à débarquer sur les côtes de Normandie, auprès des Alliés: un abbé, un repris de justice, un ancien légionnaire, un jeune marié, un ouvrier, un gosse de 17 ans, originaires de la métropole, de la Tunisie, de l’Algérie ou de Madagascar. Recrutés en Grande-Bretagne au début de la guerre, ils ont été entraînés à la dure en Ecosse avant de porter fièrement le béret vert du commando Kieffer.

«Aujourd’hui, 70 ans après, l’opération Overlord reste la campagne militaire la plus héroïque de l’histoire. Retour sur des aspects méconnus du débarquement. C’est la phase d’assaut de l’opération Overlord qui vise à créer une tête de pont alliée de grande échelle dans le nord-ouest de l’Europe et l’ouverture d’un nouveau front à l’Ouest. Une fois les plages prises, l’opération se poursuit par la jonction des forces de débarquement et l’établissement d’une tête de pont sur la côte normande puis l’acheminement d’hommes et de matériels supplémentaires. L’opération cesse officiellement le 30 juin 1944. La flotte d’invasion était composée de 6939 navires (1213 navires de guerre, 4126 navires de transport et 1600 navires de soutien dont de nombreux navires marchands) provenant de huit marines différentes. (2)

La mise en place de cette énorme flotte s’effectua dans tous les ports de la côte sud de l’Angleterre, de Plymouth jusqu’à Newhaven.» (2)287.000 personnes embarquées à bord des navires alliés le Jour J dont 177 – Nombre de soldats du commando français Kiefer ayant débarqué sur Sword Beach. 200.000 obstacles de plage installés par les Allemands le long du Mur de l’Atlantique, 200.000 véhicules alliés de toutes sortes débarqués en Normandie le 6 juin 1944 à minuit. 11.590 appareils alliés (chasseurs, bombardiers, transport, reconnaissance et planeurs), 10.395 tonnes de bombes alliées larguées sur la Normandie toute la journée du 6 juin 1944, 9 500 – Nombre d’avions alliés d’attaque et d’appui en vol le Jour J.

7616 tonnes de bombes alliées larguées sur la Normandie dans la nuit du 5 au 6 juin 1944,11.085 missions effectuées par les forces aériennes alliées le 6 juin 1944. 10.750 sorties (aller-retour) de l’aviation alliée pendant les 24 heures du jour J. Nombre de sorties de la Luftwaffe (armée de l’air allemande) le 6 juin 1944». (2) Plusieurs milliers de morts sont aussi à compter parmi les civils.(2)

Opération Torch

 Deux ans plus tôt l’opération Torch vit le débarquement des Alliés principalement en Afrique du Nord (Algérie). Les effectifs mobilisés furent moins importants Ce sont principalement des Français d’Alger sous la conduite de José Aboulker qui permirent pour une part importante l’opération de débarquement Opération Torch est le nom de code donné au débarquement des Alliés le 8 novembre 1942. La prise d’Alger se fait en un jour grâce à la Résistance française, alors qu’à Oran et au Maroc, les généraux du régime de Vichy accueillent les Alliés à coups de canon, tout en livrant la Tunisie aux Allemands sans aucune résistance, Si les Alliés réussissaient à y repousser les troupes de l’Afrikakorps de Rommel, l’Afrique du Nord permettrait ensuite de disposer d’une plate-forme pour un projet plus ambitieux qui concernerait l’Europe méridionale». (3)

L’opération qui comprenait 107.000 hommes s’effectua sur 200 bâtiments de guerre et 110 navires de transport. Elle se divisait en trois groupes ayant pour mission d’établir neuf têtes de pont sur près de 1500 km de côte. (…) Le 8 novembre 1942 à l’aube, les premiers vaisseaux de l’Opération Torch abordèrent les plages d’Afrique du Nord. Après une longue préparation, et en exécution d’accords passés secrètement à la conférence de Cherchell le 23 octobre 1942 entre la résistance algéroise et le commandement allié, 400 résistants français, dont les deux tiers étaient des Juifs ont neutralisé le 8 novembre 1942, les batteries côtières de Sidi-Ferruch et le 19e corps d’armée française d’Alger pendant une quinzaine d’heures. (…) Les diplomates et généraux américains ont eu tendance à omettre ou à minorer le rôle de la Résistance pieds noirs dans leurs relations ultérieures de l’opération Torch.» (3)

L’apport « réel » de la résistance lors du débarquement : Un tabou ?

Nous avons vu que les commandos du Commando Kieffer, des Français qui ont fait le débarquement, étaient composé de 177 volontaires sur un total de plus de 200.000 Américains, canadiens anglais et de plusieurs pays du Commonwealth. La doxa officielle  a toujours présenté la “Résistance” comme étant la cheville ouvrière de la réussite du débarquement. Qu’en est-il de l’apport de la résistance (Forces françaises de l’Intérieur)?.

Dans la publication suivante, nous verrons que l’apport est beaucoup plus discret que l’histoire officielle ne l’a présenté. Nous lisons: «Le mythe des maquisards qui auraient joué un rôle très important dans la victoire des Alliés a la vie dure. Dans son ouvrage: «La Résistance expliquée à mes petits-enfants», La résistante Lucie Aubrac déclare: «Dans cette prison qu’était devenue la France, la Résistance a renseigné efficacement les Alliés, a contribué avec peu d’armes à vaincre l’occupant, a libéré seule une partie de notre pays, a aidé les Alliés sur le sol français, a poursuivi avec eux l’armée allemande jusqu’à sa totale défaite, a débarrassé la Patrie du régime de collaboration» (…) Dans son livre intitulé: Les F.T.P.,l’ancien commandant en chef des Francs-Tireurs et Partisans français, Charles Tillon, va même plus loin: il attribue la réussite du Débarquement aux FFI qui, dans les premières heures du 6 juin 1944, auraient apporté à l’opération des moyens… deux fois supérieurs à ceux des Alliés. Sa démonstration vaut la peine d’être exposée. L’auteur s’appuie tout d’abord sur une note du QG allié en 1944 selon laquelle la force des FFI «représentait l’équivalent en hommes de quinze divisions» (…)» (4)

 «L’auteur «oublie» toutefois: -que les premières vagues d’assaut anglo-américaines n’étaient pas seules; elles reçurent l’appui décisif de la marine et de l’aviation qui pilonnèrent-que les «quinze divisions» FFI étaient non seulement peu armées, L. Aubrac avoue que la Résistance avait «peu d’armes» mais surtout, qu’elles n’étaient pas regroupées en Normandie pour attaquer Les forces allemandes présentes sur les lieux. Dans l’ouvrage d’Eisenhower, le satisfecit décerné à la Résistance arrive au seizième chapitre: Eh bien, dans ces 74 pages, seules… onze lignes sont consacrées à l’appui que pourrait fournir la Résistance. Et voici ce que D. Eisenhower écrit: «Notre plan reposait sur l’appoint considérable que nous escomptions de la part des mouvements des maquis en France. On savait qu’ils étaient particulièrement nombreux en Bretagne, et dans les montagnes et les collines proches de la côte méditerranéenne. [...] Nous désirions particulièrement que, le Jour J, le général De Gaulle s’adressât avec moi par radio à la population française afin qu’elle ne se soulève pas et ne s’expose pas à des sacrifices inutiles qui n’avaient pas encore d’intérêt mais qu’elle se réservât pour le moment où nous lui demanderions son appui.» C’est net: pour débarquer, les Anglo-américains n’avaient nullement besoin de l’aide de la Résistance. Ils n’en voulaient pas. Ils considéraient que ce serait des «sacrifices inutiles». Les actions de harcèlement n’ont nullement pesé sur le cours des opérations.» (4)

A l’occasion du soixantième anniversaire du Débarquement, la question suivante a été posée à Jean Vanwelkenhuyzen, un historien de référence: «La résistance a-t-elle vraiment représenté un appoint pour les armées régulières?» Il a répondu: «Il y a une légende dorée française qui a été une manière de gommer la défaite de 1940. Les maquis locaux ont pu fournir des renseignements qui échappaient à la reconnaissance aérienne et aussi jouer un rôle dans certains combats. Mais dire que cela a changé les opérations, non».» (4)

Les « dépassements » des GI: un  autre vieux tabou

Un autre tabou « honteux » est la chape de plomb concernant les exactions   sexuelles des GI’S autorisés à user et à abuser de leur position de sauveurs pour s’en prendre aux Françaises. Grégoire Kauffmann rapporte les écrits d’un ouvrage à ce propos: «Pour les GI, le Débarquement fut aussi un terrain dangereux d’aventures. Une historienne américaine s’attaque sans nuances au mythe du libérateur. De nombreux boys sont persuadés de la frivolité des Françaises. Le haut commandement US a voulu «vendre» le Débarquement comme une aventure érotique, seul moyen de galvaniser les soldats envoyés sous les orages d’acier d’Utah et Omaha Beach ».(5)

Une fois désinhibée, la libido des GI sera impossible à contenir. Le contraste entre l’indigence française et l’opulence yankee favorise toutes les combines (…) Par crainte des maladies vénériennes, les autorités américaines tenteront vainement d’encadrer le chaos. L’état-major fait des exemples en ordonnant la pendaison publique de soldats noirs accusés de viols – boucs émissaires d’une armée fondée sur la ségrégation raciale. Face à ce tsunami sexuel, une douloureuse «crise de la masculinité» s’empare du mâle français… L’historienne écorne singulièrement la geste héroïque du libérateur accueilli sous les vivats d’un peuple reconnaissant. Le recours péremptoire à la métaphore érotique, le mépris des nuances handicapent la démonstration, qui n’en décrypte pas moins l’un des derniers tabous de la Seconde Guerre.» (5)

De Gaulle tenu à l’écart du débarquement

Après la débâcle de mai-juin 40, l’armistice acceptée par le maréchal Pétain, réfugié en Angleterre dès le 17 juin 1940, De Gaulle lance sur les ondes de la radio britannique, la BBC, un appel à la Résistance le 18 juin 1940. Cela lui vaut le surnom de l’«homme du 18 juin». Rapidement avec le soutien de Winston Churchill, il fonde, à Londres, le Comité de la France libre. En juillet 1940, ils sont environ 7000. Les Alliés ont délibérément exclu De Gaulle qui n’a été informé que la veille du plan de débarquement. Ils l’ont écarté des opérations du 6 juin. De Gaulle, arrivé en Normandie le 14 juin, réussit pourtant à transformer cette humiliation en victoire politique. (6)

Tout a commencé  comme nous l’avons  écrit plutôt avec l’opération «Torch», le débarquement anglo-saxon, Une opération amphibie réussie militairement, qui débouche sur un véritable imbroglio politique: l’amiral Darlan, l’un des acteurs de la collaboration d’État, devient haut-commissaire en Afrique, avec l’assentiment des militaires américains et de Roosevelt. Les Américains imposent alors le général Henri Giraud, et les conflits entre De Gaulle et Guiraud ne tardèrent pas à naître. L’amiral Darlan fut éliminé.

Pourtant, à force d’opiniâtreté et d’indépendance, le 3 juin 1944, De Gaulle se légitimise graduellement malgré ses alliés Le Comité français de la Libération nationale (Cfln) que présidait le général De Gaulle devint Gouvernement provisoire de la République française (Gprf). Les Alliés anglo-saxons considéraient en effet, que, dans l’attente d’assurances démocratiques sur la représentativité du gouvernement, le rétablissement de la loi et de l’ordre dans la France libérée devrait se faire sous la supervision du général Eisenhower. Avec la création du Gprf s’ouvrait donc une période de fortes tensions qui ne prendraient fin qu’avec l’installation à Paris du gouvernement provisoire français, à la fin de l’été. Ces tensions connurent leur acmé dans les jours qui précédèrent le débarquement en Normandie. Tenu à l’écart par les Alliés de la préparation du débarquement, De Gaulle fut invité par Churchill à rejoindre Londres. Parvenu dans la capitale anglaise le 3 juin en fin de journée, il rencontra Churchill puis Eisenhower le 4. Les rencontres se passèrent très mal, De Gaulle refusant toute idée d’administration provisoire de la France par les Alliés. (…) L’opposition aux velléités alliées de prendre provisoirement les commandes en France est donc frontale. (7)

Les principaux acteurs du Jour J en Normandie

Eisenhower, Bradley, Montgomery, Churchill et De Gaulle pour les Alliés, Rommel et von Rundstedt pour les Allemands: même sans être tous en Normandie, ce 6 juin 1944, tous ont été les grandes figures du Jour J. Winston Churchill lancera son fameux appel: «Je n’ai à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur» pour un seul objectif: «la victoire, la victoire à tout prix». Charles de Gaulle tente de maintenir la France dans la guerre afin d’assurer sa présence parmi les vainqueurs. Mais il est tenu à l’écart par les Alliés de la préparation du débarquement. Début juin 1944, il refuse toute idée d’administration provisoire de la France par les Alliés. Il fait son entrée en France le 14 juin. «Depuis plusieurs jours, j’étais prêt à ce voyage. Mais les Alliés ne s’empressaient pas de me le faciliter»». (8)

Le triomphe du mythe de la libération américaine de l’Europe

Il est curieux de constater comment les médias épousant les thèses des pouvoirs peuvent changer du tout au tout. Ainsi, à titre d’exemple concernant le rôle de l’armée rouge vainqueur de Stalingrad, la première rentrée à Berlin, nous lisons: «En juin 2004, lors du 60e anniversaire du «débarquement allié» en Normandie, à la question «Quelle est, selon vous, la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne» l’Ifop afficha une réponse strictement inverse de celle collectée en mai 1945: soit respectivement pour les États-Unis, 58 et 20%, et pour l’URSS, 20 et 57%. Du printemps à l’été 2004 avait été martelé que les soldats américains avaient, du 6 juin 1944 au 8 mai 1945, sillonné l’Europe «occidentale» pour lui rendre l’indépendance et la liberté que lui avait ravies l’occupant allemand et que menaçait l’avancée de l’armée rouge vers l’Ouest. Du rôle de l’Urss, il ne fut pas question. Le (70e) cru 2014 promet pire sur la présentation respective des «Alliés» sur fond d’invectives contre l’annexionnisme russe en Ukraine et ailleurs (9)…

La diabolisation de la Russie surtout avec l’affaire ukrainienne  ne  doti jamais nous faire oublier qu’il y eut plus de 25 millions de morts parmi les Russes , que la bataille de Stalingrad a marqué un tournant dans le conflit et que l’Allemagne après la débâcle de Von Paulus ,ne put jamais relever la tête.  Les médias et les pouvoirs occidentaux  devraient en toute objectivité que sans l’URSS, la guerre ne serait pas gagnée ;

Enfin, l’impérialisme amerericano-britannique a tout fait pour marginaliser de Gaulle et aboutir à un protectorat sur la France. On comprend alor,s la position de  Gaulle qui avait une haute  idée de la France, de se retirer par la suite,  de l’OTAN, d’affermir la dimension nucléaire de la France quitte à saccager le Sahara avec une douzaine d’essais tout aussi catastrophiques les uns que les autres. Il se trouve encore des gens qui pensent que le gaz de schiste exploité par l’ancienne puissance – not in my back yard, pas chez elle-, n’abîmera pas une seconde fois, le Sahara cette fois-çi à Dieu ne plaise,  d’une façon irréversible car il aura touché au meillieur viatique : l’eau. Mais ceci est une autre histoire.

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

1.http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/05/22/la-face-cachee-du-debarquement_4420232_3246.html

2.Opération Overlord: Encyclopédie Wikipédia

3.Opération Torch: «Encyclopédie Wikipédia

4. http://forumfrance-en-guerres.clicforum.fr/t2110-Le-mythe-de-la-Resistance-qui-aurait-permis-le-Debarquement-allie-en-Normandie.htm

5.Grégoire Kauffmann Amours… la face cachée du Débarquement L’Express 03/06/2014

6.Jean-Pierre Azéma 6 juin 1944: Opération overlord – 01/05/2004  htpp//histoire.presse.fr
7.http://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00312/6-juin-1944-la-bataille-supreme-est-engagee.html

8.http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/05/23/les-principaux-acteurs-du_n_5377215.html

9.http://www.mondialisation.ca/le-debarquement-du-6-juin-1944-du-mythe-daujourdhui-a-la-realite-historique/5385061

 

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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 07:09

                                                                           CERVEAU

 

 

Hollande RussieDonc « l’Occident », fort mécontent de la Russie, lui impose des sanctions. Non mais ! Non seulement cette Russie se permet de soutenir la Syrie, qui sort victorieuse de l’agression fomentée contre elle, mais voilà que cette même Russie se mêle de râler contre la manœuvre ukrainienne ! Pourtant, les Étasuniens avaient pris l’habitude, tranquilles, de grignoter les pays composant l’ex-URSS pour les enrôler dans l’OTAN.

Et en plus la Crimée, russe depuis toujours, se hâte de rejoindre la mère patrie, et une grande partie de l’Ukraine souhaite, a minima, son autonomie, peut-être son indépendance…voire son rattachement à la Russie (là, ça va certainement être plus difficile !).

Donc, « l’Occident » sanctionne : ça va faire mal ! Alors voilà, quelques responsables russes ont leurs avoirs bancaires gelés, et ils ne pourront même plus obtenir de visa pour aller faire leurs emplettes à New-York ! Vont-ils survivre ? Peut-être même que l’Europe ne va plus acheter de gaz (encore que, le gaz, c’est bien utile …) et que la France ne va pas livrer les deux vedettes Mistral (encore que, le commerce, c’est bien utile …). Et ils réfléchissent à faire pire !

Remarquons que Vladimir Poutine se garde toujours de faire des déclarations tonitruantes, mais il prend des mesures dans l’air du temps. Simplement, la question se pose : faut-il vraiment garder les services bancaires américains pour les paiements par carte bleue en Russie ? L’instauration d’un propre système de paiement ne s’imposait-il pas ? Le parlement russe a tranché en mai. Exit les cartes Visa, exit les cartes Mastercard ! Avec la Chine et d’autres pays asiatiques, ça fait un volume suffisant pour rentabiliser l’affaire.

Justement, la Chine a reçu avec les honneurs le président russe fin mai. Des contrats ont été signés pour des centaines de milliards de dollars. En particulier pour la vente de gaz russe à la Chine. Les négociations traînaient depuis une dizaine d’années, et brusquement, tout se débloque ! Coup dur à l’Ouest !

Et puis, Airbus est embarrassé, parce que le titane, indispensable pour faire des avions, est acheté à la Russie. Allô Obama, t’en as du titane ? Euh, non, pas vraiment, faudrait qu’une bonne grosse météorite tombe chez nous !

Enfin, les producteurs de porc bretons sont plutôt réservés sur les sanctions, parce que la Russie est justement un gros acheteur ! Les Russes ont décrété un embargo sur le porc européen parce que ceux en provenance de Lituanie étaient infectés par la peste porcine !


Et je ne vous parle pas de la CICA (Conférence pour l’interaction et les mesures de confiance en Asie). Créée dans les années 90 après la chute de l’URSS, cette organisation n’avait jamais très bien fonctionné. Mais la session qui s’est tenue fin mai à Shanghai semble avoir sérieusement ressoudé les liens entre les pays membres !

Il n’y a pas de doute, le vent tourne !

D.R.

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 16:46

 

                                                                     CTC.jpg

 

 

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 12:32

 

 

 

Clio

 

Clio, la muse de l'Histoire

 

 

 

Saint Louis, un roi prisonnier des clichés

Une captivité controversée

    

Le 800e anniversaire de la naissance de Saint Louis, né le 25 avril 1214, éveille des mémoires contrastées. La captivité du roi en Égypte au cours de sa première croisade provoque des rêveries opposées chez l’écrivain égyptien Ahmed Youssef et chez l’homme politique français Philippe de Villiers. Le premier le voit au bord d’être séduit par la belle sultane Chajra Al-Dour, le second veut l’enrôler dans son combat identitaire. La réalité est plus complexe...

Et la sultane voulut embrasser le futur Saint Louis. Et Louis IX de France repoussa le baiser de la belle Chajra Al-Dour. S’il avait cédé, adieu la canonisation. Mais en échange il aurait pu monter sur le trône d’Égypte, suggère l’auteur de la pièce de théâtre Saint Louis en Égypte1, le journaliste et écrivain égyptien Ahmed Youssef. Cette fantaisie philosophico-historique imagine un dialogue entre le roi croisé, capturé en 1250 à la bataille de Mansoura, et la sultane qui régna brièvement sur Le Caire pendant cette même période. Ahmed Youssef l’a publiée en mars 2014, saisissant l’occasion du 800e anniversaire de la naissance de Louis IX, le 25 avril 1214.

Rien d’étonnant à ce qu’un Égyptien se souvienne de cette date peu célébrée en France. Pour les Arabes, la captivité du roi Louis s’inscrit dans l’histoire des victoires nationales. En 1957, pour le cinquième anniversaire de sa révolution, Gamal Abdel Nasser a fait éditer une série de cinq timbres intitulée « Égypte, tombeau des agresseurs » représentant le pharaon Ahmosis, vainqueur en 1580 avant J. C. des Hyskos, un groupe nomade venu du nord de l’Égypte, Saladin, la défaite des Mongols, la capture de Saint Louis et l’échec de l’opération franco-britannique contre Suez l’année précédente.

À chacun son Saint Louis. Un autre auteur a voulu reconstituer le dialogue entre le royal prisonnier et la sultane. Dans son Roman de Saint Louis2, Philippe de Villiers, vicomte vendéen nostalgique d’une France de sacristie, ne peut concevoir ni baiser, ni tentation. Mais Villiers rejoint pourtant Youssef pour imaginer que Chajra Al-Dour a proposé à Louis de se convertir à l’islam. Pour le dramaturge comme pour le romancier, le roi refuse au nom de sa foi. Ahmed Youssef le décrit tout de même un peu ébranlé quand il découvre que les « infidèles » vénèrent comme lui la Vierge Marie. Rien de tel pour le vicomte, qui enfile son heaume et sa cote de mailles. « On comprend à travers le dialogue entre Saint louis et la sultane Chajra Al-Dour que la croisade n’est pas une guerre d’agression mais de légitime défense », explique Villiers dans une récente interview. « Sur la légitimité, la laïcité, l’islam, Saint Louis a tout dit, tout vu, tout compris », affirme-t-il, sans craindre l’ébouriffant anachronisme d’un roi du XIIIe siècle siècle évoquant la laïcité. Chez Philippe, Louis parle comme Éric Zemmour, lequel fait allégeance : « L’originalité et la modernité de Saint Louis est qu’il s’efforce de rassembler l’Europe pour combattre l’islam », s’extasie le polémiste identitaire dans sa critique du livre de Philippe de Villiers.

Des recompositions brutales

La rencontre entre ce roi singulier et le Proche-Orient n’a que peu de choses à voir avec ces fariboles. La captivité de Louis IX marque en réalité le début de la fin de l’idée de croisade et coïncide avec un bouleversement politique dans la région. Les agressions militaires répétées des « Franj », comme les Arabes appelaient les croisés, provoquent des recompositions brutales qui se déroulent pendant le mois d’incarcération du monarque. Qu’en a-t-il vu ? Y a-t-il participé ? C’est le vrai mystère de Saint Louis en Égypte, enfoui sous les récits recomposés des chroniqueurs des deux rives de la Méditerranée.

Sur les circonstances de la captivité, les auteurs européens et arabes s’accordent à quelques détails près3 Le roi a bien été fait prisonnier l’année même de son débarquement, à Mansoura, au nord du Caire, par l’armée du sultan Al-Salih Ayyoub, petit-neveu de Saladin. Il a été logé dans la villa du qadi de la ville, Fakhreddine ibn Louqman, un lettré soufi. Au bout d’un mois, le souverain a été libéré contre une forte rançon, 500 000 dinars, une pratique banale à l’époque. Le roi de France acceptait aussi de rendre la ville égyptienne de Damiette, conquise par ses troupes.

La science des médecins arabes

Quelles furent les conditions matérielles de sa détention ? Les chroniqueurs royaux reconnaissent que Louis IX, victime d’une grave dysenterie au moment de sa capture a été guéri par les médecins arabes, dont on admire la science. On concède aussi aux Arabes la culture et l’érudition. Louis aurait tiré de son séjour forcé le projet de fonder une bibliothèque royale à son retour en France. Pour le reste, la vérité disparaît sans doute derrière l’idéologie. Les auteurs français écrivent dans la perspective de la canonisation du roi, décrétée en 1297, moins de trente ans après sa mort. Louis IX a-t-il été menacé de torture, et même de crucifixion, s’il ne se convertissait pas à l’islam ? Cette version a l’avantage de nourrir le dossier destiné au Vatican. Rien de tel chez les historiens arabes, insistant au contraire sur la générosité des geôliers, qui offrent au « rîdâfrâns » (transcription phonétique de « roi de France ») un manteau et un serviteur eunuque - dont Louis aurait trouvé la compagnie déplaisante.

Le débat reste largement ouvert sur l’attitude du prisonnier face au brutal coup d’État qui éclate à ce moment-là. L’idée que Louis IX aurait pu en profiter n’est pas née de la seule imagination de notre dramaturge égyptien. Joinville, l’ami et le biographe du souverain, capturé lui aussi, raconte que les « amiraux » mamelouks, qui viennent d’assassiner le sultan, proposent au roi de France de prendre sa place. Mais comme le roi leur dit qu’il veut rester chrétien, les dirigeants se rétractent, craignant une vague de conversions…

Sans doute un nouvel exemple de « com » politico-religieuse médiévale. Mais l’épisode rappelle que le roi de France a vécu en direct la fin de la dynastie de Saladin et le passage du pouvoir aux mamelouks, ces généraux esclaves qui régneront pendant trois siècles au Caire. La sultane Chajra Al-Dour, d’origine arménienne, n’est pas non plus une invention. Elle prend le pouvoir par intérim à la mort — de maladie — de son mari, Al-Salih Ayyoub, trois jours après la bataille de Mansourah. Le trône doit passer à son fils Tourancha. Mais celui-ci est assassiné par les mamelouks, cinq jours avant la libération de Louis IX. Nouvelle occasion pour les récits médiévaux d’évoquer l’aura du roi de France auprès des infidèles. Les Grandes chroniques, textes écrit par des moines de Saint-Denis à la demande du souverain lui-même, racontent que le meurtrier du sultan, l’épée encore sanglante, vint demander à Louis IX de le faire chevalier… Selon les moines, le roi refuse. Quant à Al-Dour, elle épousera le nouveau sultan mamelouk, Aïbak, avant d’être assassinée à son tour.

Louis reste sur place. Le roi pensait sans doute s’installer pour longtemps, rêvant toujours de conversions et peut-être de colonisation. Mais ne pouvant conquérir ni Le Caire ni Jérusalem, il a dû conclure avec les mamelouks un traité de paix, scellé par le cadeau d’un éléphant, qui lui a permis de garder quelques forteresses. Une habitude, là encore. « L’Europe rassemblée pour combattre l’islam » n’existe que dans les songes de l’extrême-droite du XXIe siècle. Outre que les croisés s’en sont souvent pris aux juifs et aux chrétiens orientaux aussi bien qu’aux musulmans, l’histoire du royaume latin en Terre sainte n’est qu’une longue série d’accords et de trêves avec les pouvoirs locaux — et de rivalités entre les croisés eux-mêmes. Les comtes et vicomtes épousaient parfois les querelles des sultans. On vit des batailles opposant de chaque côté des chevaliers chrétiens. Et quand vint l’invasion mongole, Bohémond, prince d’Antioche, combattit pour le grand Khan…

Frédéric II, roi de Jérusalem

Dès la première croisade de Saint Louis, l’objectif même de la prise de Jérusalem par la force appartenait déjà à un passé révolu. Louis IX voulait plutôt envahir l’Égypte. Et la ville sainte avait d’ailleurs été offerte à un empereur chrétien, après un simulacre de bataille arrangé d’avance, par un descendant du grand général ayyoubide, Al-Kamel. Celui-ci avait fait « roi de Jérusalem » Frédéric II de Hohenstaufen, maître du Saint empire romain germanique, qui régna sur la ville de 1229 à 1244, avant que les querelles familiales n’entraînent sa reprise par les musulmans. Le règne de Frédéric II, curieux et lettré, arabisant et entouré d’une garde arabe, fut parfois appelé « la croisade pacifique ».

Quand Louis IX pose le pied en Égypte, la religion chrétienne est en train d’évoluer. Le concept d’une foi intériorisée et personnelle entre en concurrence avec les sanglantes expéditions armées. Les idées nouvelles sont propagées par les ordres mendiants, dominicains et franciscains. Louis IX était lui-même partagé, à la fois croisé et soutien de ces moines modernistes. L’année même de son débarquement en Égypte, les dominicains fondent à Tunis un studium arabicum, destiné à étudier l’arabe et le Coran, en vue d’engager le débat avec les musulmans.

Louis IX rentra en France trois ans après sa libération, à l’annonce de la mort de sa mère, la régente Blanche de Castille. Quand il part pour la seconde fois, en 1270, l’idéal de la croisade est moribond. Même le fidèle Joinville refuse de le suivre. Louis, obstiné, croit que le sultan de Tunis n’attend que lui pour se convertir. Le roi de France prend Carthage, où il meurt de la dysenterie. Son corps sera bouilli sur place, la chair séparée des os, qui rentreront en France après un long périple. Mais selon une légende tunisienne, le corps du roi est resté sur place. Converti à l’islam, il a pris le nom de Sidi Bou Saïd, aujourd’hui village balnéaire proche de Tunis. À chacun son Saint Louis.

1Préface de Jean Lacouture, Orient Editions, 2014. - 63 p.

2Albin Michel, 2013. - 528 p.

3Pour une synthèse documentée des sources des deux côtés, voir l’article de Yann Potin Saint Louis l’Africain, histoire d’une mémoire inversée dans la revue Afrique et histoire. On pourra lire aussi les pages consacrées aux croisades dans le monument de Jacques Le Goff, Saint Louis, Folio histoire ; 1264 p. Pour les chroniqueurs arabes, voir l’ouvrage vulgarisateur d’Amin Maalouf Les Croisades vues par les Arabes, J’ai lu ; 317 p. et l’ouvrage d’Anne-Marie Eddé, L’Orient au temps des croisades. Textes arabes choisis, GF-Flammarion, 2002 ; 397 p. (en collaboration avec Françoise Micheau).

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 12:21

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Exclusif : le menu du dîner de François Hollande et Barack Obama

Le PCF s'est procuré en exclusivité le contenu alléchant du menu gastronomique que dégusteront ce soir François Hollande et Barack Obama. En voici le détail :

 

 

Hors-d’œuvre

 

Feuilleté Transatlantique

 

Spécialité bruxelloise très appréciée à New-York, où elle est connue sous le nom de TAFTA. Elle se déguste sur le pouce dans le quartier de Wall-Street. La recette de sa préparation est un secret jalousement gardé, et seulement connue de quelques consultants de firmes internationales.

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Plat de résistance

 

Opposant politique à l'étouffée.

 

Viande de caractère que l'on fait mijoter à grand feu dans l'intention de la cuisiner et de l'assaisonner copieusement. Recette inaugurée par Julian Assange en 2012 à la cantine de l'ambassade équatorienne à Londres et récemment revisitée par Edward Snowden.

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Dessert

 

BNP-Paris-Brest

 

Lourde entorse au régime du Président français, avec près de 10 milliards de calories, c'est un mets qui s'avère très indigeste. Sa recette varie du tout au tout selon qu'on la réalise en France ou aux Etats-Unis. Idéal pour repaître les groupes bancaires américains à l'appétit insatiable.

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Digestif

 

Rhum de Guantanamo

 

Ses saveurs amères peuvent laisser un arrière-goût de promesses non-tenues dans la gorge. Idéal pour finir le dîner sur une note républicaine et une évocation des Droits de l'Homme.

 

 

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

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