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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 06:40

                                                                          cerveau animé

 

 

Le génocide israélien et ses complices volontaires
James PETRAS

En dehors d’Israël et de ses partisans organisés dans les principales organisations sionistes, l’opinion publique mondiale et la plupart des experts en droit international considèrent l’invasion par l’État sioniste de la bande de Gaza et son attaque systématique contre les civils et les infrastructures essentielles, comme un crime contre l’humanité.

Le but de cet essai est quadruple :

1 Identifier la nature du crime - le caractère génocidaire de l’attaque armée et le processus qui mène à lui

2 Identifier les auteurs directs des crimes de guerre ainsi que leurs complices nationaux et internationaux

3 Expliquer les liens entre les dirigeants, les décideurs, les propagandistes, les complices et les séides, y compris leurs idéologies, leurs intérêts matériels et leur structure organisationnelle, qui font que leurs crimes soient non seulement possibles, mais commis à ce jour en toute impunité

4 Identifier les intérêts impériaux plus étendus qui lient Israël aux États-Unis, et dans la poursuite desquels, l’assaut de Gaza n’est qu’une horrifiante répétition.

La « morale » de matons dans un État génocidaire

Les responsables politiques de l’état génocidaire, gèrent une société fortement militarisée où les citoyens et les soldats, les criminels et les professionnels, les tortionnaires et les sociopathes peuvent coexister en une même personne. La rationalité froide est mise en œuvre pour assassiner en masse, la technologie pour détruire massivement, la langue pour débiter des euphémismes et présenter les bourreaux en victimes (et vice versa). Les préceptes moraux sont avilis et supplantés par l’éthique de l’assassinat de masse. Des moralistes, des rabbins, des philosophes éthiques, tous se joignent pour bénir les bombes larguées sur les hôpitaux, les écoles, les maisons et tous les êtres vivants - même les morts enterrés ne reposent pas en paix quand les cimetières sont bombardés.

Des dirigeants imprégnés d’une vision génocidaire, ne voient que des objectifs militaires - un peuple opprimé n’existe pas - toute existence et toute institution humaine dans les aires ciblées sont à démolir. La destruction de la vie humaine, de l’existence même des Palestiniens est devenue l’objectif ultime de cette opération obscène.

La décision pratique d’exterminer les Palestiniens était consciente, planifiée, et poursuivie avec une détermination implacable par le sommet de la hiérarchie et réalisée avec un enthousiasme sauvage par « l’armée citoyenne » israélienne.

Le déroulement de ce plan mortel a commencé avec ce qui semblait être une offre de paix « généreuse ». En 2004, le criminel de guerre, Premier ministre israélien, Ariel Sharon avait « accordé » aux Palestiniens l’autonomie à Gaza et en août 2005 retiré quelques milliers de colons juifs et les troupes terrestres israéliennes. La conséquence de cette indulgence : Plus de 1,4 million de Palestiniens ont été verrouillés et entassés dans la plus grande prison à ciel ouvert du monde, le plus grand ghetto de l’histoire. Ce fut un rappel écœurant de la rafle nazie des juifs polonais emmenés comme des moutons au ghetto de Varsovie où, eux aussi, s’étaient vus accordés une « autonomie ». Une fois que les colons juifs partis (et recevant une « compensation » de $300.000 par famille), l’armée israélienne a fermé toutes les entrées et sorties de Gaza. La terre, la mer et l’espace aérien ont été bloqués et un contrôle total a été imposé pour l’entrée de nourriture, des médicaments, des livres scolaires ainsi que pour la sortie des Palestiniens en recherche de traitements médicaux, pour effectuer des études universitaires, des voyages normaux ou un commerce quelconque. C’est le reflet de la politique nazie envers ceux qui étaient piégés dans le ghetto de Varsovie. Des agriculteurs palestiniens étaient abattus alors qu’ils s’occupaient de leurs champs, des actes de brutalité rappelant la famine imposée par le blocus nazi de Leningrad. Et le monde a été horrifié !

Gaza et le ghetto ont d’abord été mis en place comme camps de concentration à ciel ouvert - des mesures temporaires pour masquer les vrais desseins. La jeune population de Gaza en 2014 est passée à plus de 1,8 millions d’êtres humains piégés. De toute évidence, si les habitants de Gaza ne pouvaient voyager, cultiver la terre, pécher ou commercer par des moyens normaux, ils allaient creuser des tunnels pour s’approvisionner et se battre contre leur relégation au statut d’animaux en cage par l’État d’Israël. Les prochaines étapes après la réussite de leur isolement, seraient systématiques et préméditées : les Sionistes, comme les Nazis, ont lancé une guerre à outrance contre les inévitables actes de résistance des opprimés. Ils ont envoyé des avions, des chars, des missiles et des bombes pour raser des zones peuplées, en particulier les quartiers où les jeunes combattants s’étaient levés pour résister à cette cruauté insupportable. Les jeunes combattants héroïques de la bande de Gaza, comme leurs prédécesseurs à Varsovie, ont résisté à leurs ennemis totalitaires, encore et encore. Pendant ce temps, la grande majorité des Israéliens juifs applaudissaient la dévastation tout en prétendant être les victimes. Des jeunes juifs de la diaspora se sont portés volontaires pour se joindre à l’armée israélienne et massacrer des Palestiniens, tout comme la population allemande avait célébré, ensemble avec le Bund allemand à l’étranger, les crimes totalitaires de leurs dirigeants. Leurs réponses étaient presque identiques mais en temps et en lieux différents : Peuple élu et Aryens du monde, se sont unis contre ceux qu’ils ont qualifiés de « terroristes », déclarant que leurs tunnels deviendront leurs tombes !

En conformité avec cette mythologie de super-race, la machine à tuer israélienne est vraiment très efficace pour assassiner des civils non armés - des invalides qui ne peuvent courir, des médecins qui restent pour soigner les blessés, et des mères avec leurs enfants dans leurs abris fragiles - et assez pathétique quand il s’agit d’affronter face à face, des combattants déterminés de la résistance armée. Depuis le 6 août 2014, l’aviation, la marine et l’artillerie israéliennes avec des techniques de guerre à longue distance, ont abattu 1.594 civils palestiniens – comparés à 3 civils en Israël (un bédouin, un travailleur agricole thaïlandais et un juif israélien), un rapport ahurissant de plus de 1.500 civils palestiniens pour l’un des « élus ». Mais quand il s’est agi de « combats au sol », 64 soldats israéliens ont été tués contre 281 partisans palestiniens, soit un rapport de 4,4 à 1, bien qu’ils bénéficiaient du soutien de la l’aviation israélienne et de leur protection individuelle de haute technologie, les Israéliens ont subi des pertes militaires lourdes quand leur agression a pris la forme d’incursions terrestres contre des partisans mal équipés mais prêts à mourir pour leurs maisons et leur libération.

Les criminels de guerre : qui sont-ils et quels sont leurs crimes

Il est clair que ce sont les commandants des forces armées israéliennes, des soi-disant Forces de défense israéliennes, qui sont responsables des attaques systématiques par la terre et par l’air, contre des civils, des hôpitaux, des écoles, des sanctuaires de réfugiés, qui sont aux premières loges pour mériter une inculpation pour crimes de guerre. Ils devraient être rejoints par les stratèges militaires israéliens et les décideurs qui ont systématiquement et pénalement ciblé des maisons, des quartiers, des installations de purification de l’eau et des stations d’épuration, des réseaux et des centrales électriques, dans un effort planifié, délibérée de détruire toute possibilité d’existence quotidienne normale pour près de 2 millions de Palestiniens. Ils ont commis de graves crimes contre l’humanité, selon les Conventions de Genève et les normes juridiques établies à Nuremberg. Il est des témoins oculaires et des documents montrant des soldats de rang moyen et inférieur en train de tirer gratuitement sur des écoliers, des gens qui font leurs achats et des mères avec des bébés qui fuient les zones de combats. Les poursuites pour crimes de guerre ne peuvent être limitées aux quelques dizaines d’officiers supérieurs ; ces crimes ont été commis à tous les niveaux de l’armée israélienne.

Les dirigeants et décideurs politiques, à commencer par le Premier ministre Benjamin Netanyahou et son cabinet, les membres éminents des partis et de la Knesset, qui ont été les chevilles ouvrières dans le lancement de la campagne-éclair contre Gaza et ont justifié les massacres massif de civils, devraient clairement être au centre de tout Tribunal international pour des crimes de guerre.

Mais que dire de l’opinion publique israélienne, la grande masse des Israéliens juifs, qui se considèrent comme moralement au-dessus de l’opinion publique mondiale malgré une révulsion quasi-universelle par rapport aux crimes israéliens ? Plus de 90% des Israéliens juifs ont apporté un soutien sans faille au bain de sang en cours, encourageant leur armée quotidiennement depuis des tribunes érigées sur les collines surplombant la bande de Gaza, bien que connaissant les conséquences pénales de leur soutien - ils sont aussi un élément essentiel de cette entreprise criminelle. Ils ont célébré le carnage et ils ont attaqué violemment les quelques Israéliens qui ont ouvertement remis en question cette « guerre ». Les Israéliens n’ont pas droit à la présomption « d’ignorance innocente » ; ils ne peuvent pas appeler cela un « conflit tragique entre deux peuples ». Aucun Israélien ne peut s’absoudre en prétendant ignorer la nature des crimes commis en son nom - pas plus qu’ils ne peuvent invoquer l’ignorance ! La majorité des Israéliens juifs informés avaient exigé cette guerre dès le départ. Nombreux étaient ceux qui avaient participé à des manifestations racistes avec des banderoles et des chants appelant « Mort aux Arabes ! Ils portent leur approbation de l’holocauste de Gaza comme un badge d’honneur. Quatre-vingt-dix pour cent des citoyens juifs en Israël ont rejeté tout cessez-le-feu humanitaire : Des chroniqueurs de journaux et la grande majorité des auteurs de lettres dans la presse quotidienne argumentaient ouvertement pour l’extermination ! Des criminels de guerre auto-proclamés sont fêtés comme des héros par leurs frères d’outre-mer, qui se hâtent d’approuver ou même de rejoindre le carnage. Gideon Levy, journaliste dissident solitaire de Haaretz, s’est fait cracher dessus dans tous les cafés à la mode et doit maintenant prendre son café chez lui.

Que peut-on dire à propos des « moralistes », les célèbres grands rabbins, qui n’hésitent pas à pousser pieusement au carnage de masse : y a-t-il une haute cour d’autorité religieuse pour que ces « saints hommes » soient jugés pour leur responsabilité dans l’incitation à des crimes de guerre ? Qu’en est-il du réseau mondial d’organisations sionistes lobbyistes auprès du Congrès étasunien et de l’exécutif, corrompus et pleutres, qui assurent des livraisons de milliards de dollars d’armes meurtrières ? Ne sont-ils pas complices de génocide avant et après les faits ?

Cependant, c’est un mensonge flagrant et une tromperie délibérée de prétendre, comme le font certains critiques-escrocs de « Gauche », que les États-Unis « partagent la responsabilité » des crimes israéliens contre la bande de Gaza. Qui a demandé au peuple étasunien d’endosser ce massacre ? Quand le peuple étasunien a-t-il organisé un « lobby » pour acheter des votes du Congrès ? Le peuple étasunien a-t-il organisé des collectes de centaines de millions dollars dans le luxueux Waldorf-Astoria où les élus républicains et démocrates se sont engagés à attribuer $225 millions supplémentaires de missiles et des chars à Israël, pour réapprovisionner son arsenal après le rasage des milliers de maisons et l’extermination de familles entières dans la bande de Gaza ? N’importe quel chercheur sérieux, qui se serait penché sur la politique intérieure étasunienne, saurait que les présidents des 52 plus grandes organisations juives étasuniennes sont complices des attentats terroristes de Gaza par Israël. Des sondages montrent que la majorité des jeunes étasuniens sympathisent avec les droits des Palestiniens ...

Y a-t-il une clause dans la procédure du Tribunal militaire international de Nuremberg qui peut porter des accusations contre des complices d’outre-mer, de crimes de guerre ? Qu’en est-il des universitaires gauchistes et des journalistes « progressistes » de renom qui couvrent leurs complices d’outre-mer accusant à tort les « États-Unis » (et insinuant la complicité du peuple étasunien) dans ce massacre ?

Les liens qui unissent

Nous avons identifié un lien direct entre l’élite politique israélienne, son commandement militaire et la masse de sa population, dans la responsabilité des crimes de guerre et de génocide avec la complicité matérielle active des organisations sionistes d’outre-mer. Ils agissent comme une force cohésive s’élançant en avant dans le sang et la barbarie de la guerre totale contre les Palestiniens - les habitants et propriétaires légitimes et originels de ce que l’on appelle maintenant « Israël ».

La question se pose : Qu’est-ce qui les unit dans cette horrible entreprise ? Quel aveuglement moral les afflige tant qu’ils ignorent les étagères encombrées par les écrits et les enseignements humanistes tels que Spinoza, Kant, Babel, ou Buber ? S’agit-il de loyautés tribales tirées de contes de l’Ancien Testament de vengeance et d’infanticide ? Sont-elles les expressions d’un fanatisme ethno-religieux lié à la quête d’un empire régional et de pillage ?

L’idéologie raciste et son expression virulente provenant à la fois des hautes fonctions et de la « rue juive » sont répandues et ouvertes. Dégrader les Palestiniens, tout en prétendant être une race supérieure au-dessus des lois du reste du monde, sert à justifier tous les crimes contre la population de Gaza. De près ou de loin, l’expression « identité et solidarité juive collectives », fondées sur la supériorité ethnico-religieuse, toujours menacé par des peuples « indigènes » inférieurs, hostiles, explique le soutien sans faille des plus grands magnats d’Hollywood, des professeurs de l’Ivy League, des intellectuels français, des pairs britanniques et des proéminents banquiers d’investissements de Wall Street.

Affinités idéologiques et les loyautés ethnico-religieuses mises de côté, de nombreux Israéliens juifs ont également de grands enjeux en matière de pillage et d’expulsion du peuple palestinien : la saisie de terres palestiniennes aboutit à la construction de nouveaux logements subventionnés peu chers, des piscines pour les juifs seulement, le développement de terres où jadis florissaient des oliveraies et où des familles élargies avaient vécu et sont mortes. Les juifs de la classe moyenne et ouvrière obtiennent des logements gratuits ; les spéculateurs immobiliers saisissent au bord de la mer des terrains de choix pour en faire des copropriétés d’appartements de luxe et des destinations touristiques. Les entrepreneurs de la construction obtiennent des contrats lucratifs auprès de l’État. Le pillage constitue une base matérielle importante pour un niveau élevé de vie en Israël, de nombreuses fois plus élevé que celui des Palestiniens, beaucoup plus élevé que celui de la population non juive d’Israël et plus même que les étasuniens qui ont été contraints à subventionner « l’État juif » pendant près de 50 ans.

Tout aussi important, l’attaque israélienne contre Gaza sert de terrain d’essai pour ses armes de destruction massive et de son Dôme anti-missile. À cet égard, le massacre de Gaza sert de répétition générale (et un avertissement graphique) pour de nouvelles guerres dans la région en association avec les États-Unis et leurs clients. Les derniers documents de l’analyste la NSA, Edward Snowden, révèlent qu’Israël travaille en tandem avec les États-Unis sur toute l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, le Golfe Persique, l’Asie du Sud et les pays islamiques dans le choix des objectifs et l’élaboration des plans de guerre. Le Grand Israël n’est plus un rêve cinglé de visionnaires juifs : il est en cours et ses débuts sanglants à Gaza présagent des guerres de plus en plus sanglantes contre l’humanité.

Conclusion

La guerre totale d’Israël contre la bande de Gaza a soulevé la condamnation de millions de personnes à travers le monde, une plus grande colère devant ses crimes contre l’humanité ainsi que des appels pour sa conduite devant un tribunal international pour crimes de guerre. Si un tel tribunal devait être convoqué, il conviendrait de déterminer la largeur du filet - où tracer la ligne entre les dirigeants, soldats, masses et partisans complices d’outre-mer, tous impliqués à un degré ou à un autre ? Combien d’enquêtes devront être menées contre des « complices volontaires » pour assassinats en masse et combien seront jugés ?

L’horreur et l’indignation croissante ont isolé Israël de la grande majorité de l’humanité, y compris de milliers de juifs - mais elles ont durci ses dirigeants et suscité son puissant noyau de partisans influents, en particulier aux États-Unis.

Les jusqu’au-boutistes, dans leurs suites luxueuses, sont dans la contre-offensive. Les principaux producteurs d’Hollywood dénoncent les acteurs qui indignés, ont osé critiquer les crimes de guerre israéliens à Gaza, les qualifiant « d’antisémites » et les menaçant de les mettre sur une liste noire à vie, pour tout travail de cinéma ou de scène. De puissantes organisations sionistes non seulement assurent l’opposition étasunienne à toute résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant les crimes de guerre israéliens, mais aussi l’approbation à l’unanimité (100%) du Congrès et de la Maison Blanche pour une « allocation d’urgence » de $250 millions de l’argent des contribuables, pour réapprovisionner Israël en bombes et en missiles, pour remplacer celles avec lesquelles la population de Gaza a été bombardée. Les plus durs, ceux qui parlent pour les présidents des 52 principales organisations juives étasuniennes, ont poursuivi sans relâche leur soutien au carnage d’Israël, même face à des centaines de milliers de manifestants qui défilent à travers le monde pour soutenir les droits du peuple palestinien. Les jusqu’au-boutistes affichent ouvertement leur soutien aveugle aux crimes de guerre israéliens. Ces fanatiques sont convaincus que toutes critiques des crimes de guerre israéliens, qu’elles soient chrétiennes, musulmanes, hindoues, juives ou athées, sont le fait d’antisémites, de pervers ou de terroristes et doivent être censurées ou écrasées ! À l’intérieur du bunker sioniste il y a un renforcement de poigne de fer pour la loyauté à Israël, tandis qu’à l’extérieur, va bon train la propagande minimisant ses crimes de guerre et les dénégations véhémentes de la complicité étrangère au génocide.

Épilogue : Un dialogue entre les sionistes

Le sioniste de droite dit à la gauche, « Les crimes au service du Grand Israël sont des vertus. » La gauche répond « Il y a des crimes, mais en dernier ressort ce sont les États-Unis qui sont les responsables ».

Un ancien observateur perspicace sioniste commente avec satisfaction : « C’est notre division du travail : les bons sionistes défendent Israël et les sionistes de gauche confondent ses détracteurs. »

James Petras

http://petras.lahaine.org/?p=1998

James Petras, est ancien professeur de sociologie à l’Université de Binghamton, New York. Il exerce la lutte de classe depuis 50 ans. Il est conseiller auprès des paysans sans terre et des sans-emploi au Brésil et en Argentine. Il est co-auteur de la Globalisation Unmasked (Zed Books) et peut être contacté : jpetras@binghamton.edu http://petras.lahaine.org/

Traduction Alexandre MOUMBARIS

correction Marie José MOUMBARIS

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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 06:35

                                                                        MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Julian Borger – The Guardian – 18 août 2014

L’éventualité d’une enquête de la CPI sur les actions tant des FDI que du Hamas à Gaza est devenue le champ d’une bataille politique à hauts risques.

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La Cour pénale internationale a constamment évité d’ouvrir une enquête sur les présumés crimes de guerre à Gaza suite aux pressions occidentales, américaines et autres, affirment d’anciens fonctionnaires de justice et des avocats.

Ces derniers jours, l’éventualité d’une enquête de la CPI sur les actions tant des Forces de défense israéliennes que du Hamas à Gaza est devenue le champ d’une bataille politique à hauts risques et une question clé dans la négociation pour un cessez-le-feu lors des entretiens au Caire. Mais la question de savoir si la CPI pouvait, ou devait, ouvrir une enquête a aussi divisé la Cour de La Haye elle-même.

Une enquête de la CPI pourrait avoir un impact considérable. Il ne s’agirait pas seulement d’examiner les présumés crimes de guerre commis par l’armée israélienne, le Hamas et d’autres militants islamistes au cours des récents combats à Gaza qui ont fait environ 2000 morts, dont des femmes et des enfants. Il s’agirait aussi d’aborder la question des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens, et pour lesquelles la direction israélienne serait tenue responsable.

La charte fondatrice de la CPI, le Statut de Rome de 1998 (http://www.icc-cpi.int/nr/rdonlyres/6a7e88c1-8a44-42f2-896f-d68bb3b2d54f/0/rome_statute_french.pdf), définit comme crime de guerre « le transfert, direct ou indirect, par une puissance occupante d’une partie de sa population civile, dans le territoire qu’elle occupe » (article 8.2.a.viii).

Est également en jeu l’avenir de la CPI elle-même, une expérience de justice internationale qui occupe une position fragile, sans aucune superpuissance pour la soutenir. La Russie, la Chine et l’Inde ont refusé d’y adhérer. Les États-Unis et Israël ont signé le Statut en 2000 mais ont retiré leur signature par la suite.

Certains avocats internationaux affirment qu’en essayant de se dérober à une enquête, la CPI ne se porte pas à la hauteur des idéaux exprimés dans le Statut de Rome, selon lesquels « les crimes les plus graves qui touchent la communauté internationale ne sauraient rester impunis. » (préambule)

John Dugard, professeur de droit international à l’université de Leiden, aux Pays-Bas, et depuis longtemps critique du bilan d’Israël en matière de droits de l’homme, a dit : « Je pense que la procureure pourrait facilement faire valoir son autorité. La loi est un choix. Il y a confrontation d’arguments juridiques, mais elle devrait se pencher sur le préambule du statut de la CPI qui stipule que l’objet de la Cour est de lutter contre l’impunité ».

Dans un échange de lettres au cours des derniers jours, les avocats assistant les Palestiniens ont insisté sur le fait que la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a toute l’autorité judiciaire dont elle a besoin pour lancer une enquête, sur la base de la requête palestinienne en 2009. Cependant, Bensouda insiste pour qu’il y ait une nouvelle déclaration palestinienne, ce qui requerrait de parvenir à un consensus, insaisissable, au sein des factions politiques comme le Hamas, qui seraient elles-mêmes soumises à l’enquête aux côtés du gouvernement israélien. Il existe une forte pression américaine et israélienne sur le dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas, pour ne pas poursuivre pour une enquête de la CPI.

La pression occidentale sur la CPI pour qu’elle reste à l’écart du problème a provoqué de profondes divisions au sein même du bureau de la procureure. Selon certains anciens fonctionnaires, les Palestiniens ont été induits en erreur en 2009 en croyant que la requête pour une enquête pour crimes de guerre – à la suite de l’offensive israélienne contre Gaza, baptisée Plomb durci – resterait recevable dans l’attente de la confirmation de l’État en devenir. Cette confirmation est venue en novembre 2012 quand l’Assemblée générale des Nations-Unies a décerné à la Palestine le statut d’État observateur non membre, mais l’enquête n’a pas été lancée.

Bensouda, au départ, semblait ouverte à l’examen de la requête palestinienne en instance, mais l’année suivante, elle publiait une déclaration controversée disant que le vote de l’AG de l’ONU ne changeait en rien l’ « invalidité juridique » de la requête de 2009.

Luis Moreno Ocampo, procureur à l’époque de la déclaration palestinienne de 2009, a soutenu Bensouda, écrivant dans un courriel au Guardian : « Si la Palestine veut accepter l’autorité de la Cour, elle doit présenter une nouvelle déclaration. »

Mais un autre fonctionnaire du bureau de la procureure de la CPI, qui a traité la déclaration palestinienne, est fortement en désaccord. « Ils essaient de se cacher derrière un jargon juridique pour dissimuler ce qui est une décision politique, pour échapper à la compétence et ne pas être impliqués, » dit ce fonctionnaire.

Pour Dugard, Bensouda a été sous une forte pression des États-Unis et de leurs alliés européens. « Pour elle, c’est un choix difficile et elle n’est pas prête à le faire, » a-t-il soutenu. « Mais cela affecte la crédibilité de la CPI. Les Africains se plaignent qu’elle n’hésite pas à ouvrir une enquête sur leur continent ».

Il a fallu trois ans à Moreno Ocampo pour prendre une décision sur le statut de la requête palestinienne de 2009, durant lesquels il a subi les pressions des USA et d’Israël pour qu’il se tienne à l’écart. Selon un livre sur la CPI, publié cette année, les dirigeants américains ont prévenu la procureure que l’avenir de la Cour était en jeu.

Selon le livre, Justice sommaire : la Cour pénale internationale dans un monde de politiques de pouvoir, de David Bosco, les Américains ont suggéré qu’une enquête de la Palestine « pourrait avoir un poids politique trop lourd pour l’institution. Ils ont clairement indiqué que donner suite à un tel dossier serait un rude coup pour l’institution ».

Même si les USA ne participent pas au financement de la CPI, « la prodigieuse puissance diplomatique, économique et militaire de Washington peut être une aide énorme à la Cour si elle est déployée périodiquement pour soutenir la tâche de la Cour » écrit Bosco, maître assistant en politique internationale à l’université américaine.

Dans son livre, Bosco rapporte que les dirigeants israéliens ont eu plusieurs réunions, non rendues publiques, avec Moreno Ocampo à La Haye, notamment dans un dîner à la résidence de l’ambassadeur israélien, pour faire pression contre une enquête.

Un ancien fonctionnaire de la CPI qui s’est occupé du dossier palestinien a dit : « Il a été clair dès le début que Moreno Ocampo ne voulait pas être impliqué. Il a dit que les Palestiniens n’étaient pas vraiment prêts à lancer une enquête, mais qu’il était clair qu’ils étaient sérieux. Ils ont envoyé une délégation avec deux ministres, assistés d’avocats, en août 2010 et qui sont restés deux jours pour débattre de leur requête. Mais Moreno Ocampo était conscient que toute implication contrarierait ses efforts pour se rapprocher des États-Unis ».

Moreno Ocamp a nié avoir été influencé par des pressions américaines. « Je suis resté très ferme sur le traitement de cette question, impartial, mais tout en respectant les limites légales », écrit-il dans un courriel de dimanche. « J’ai entendu tous les arguments. J’ai reçu plusieurs professeurs d’Oxford qui ont développé des arguments différents et très souvent contradictoires, et j’ai conclu que le processus devait… d’abord aller devant les Nations-Unies. Lesquelles doivent décider quelle entité doit être considérée comme un État ».

Et d’ajouter : « La Palestine a utilisé la menace d’accepter l’autorité de la Cour pour négocier avec Israël. Quelqu’un a dit que si vous avez neuf ennemis autour de vous, et une seule balle, vous ne tirez pas, vous essayez d’utiliser votre balle pour créer un effet de levier ».

Une porte-parole de son successeur Fatou Bensouda, a rejeté les allégations de partialité dans le choix des enquêtes par la procureure. « La CPI est guidée par le Statut de Rome et rien d’autre », a-t-elle affirmé. « Les règles strictes qui concernent son autorité, le lieu et le moment où la CPI peut intervenir, ne doivent pas être délibérément dénaturées… Les considérations géographiques et politiques n’entreront jamais dans toute prise de décision par le bureau. »

L’avocat français représentant les Palestiniens, Gilles Devers, fait valoir qu’il appartient à la Chambre préliminaire de la Cour, et non à son procureur, de se prononcer sur la question de l’autorité de la Cour dans les territoires palestiniens. Devers indique que les négociations se poursuivent au sein des parties palestiniennes sur l’opportunité de déposer une nouvelle requête pour une enquête, même si lui pense que sur le plan juridique ce n’est pas nécessaire. Finalement, dit-il, le résultat sera déterminé politiquement.

« Il y a une pression énorme pour ne pas procéder à une enquête. Cette pression s’est exercée sur le Fatah et sur le Hamas, mais aussi sur le bureau de la procureure, » dit Devers. « Dans les deux cas, elle prend la forme de menaces aux aides financières, pour la Palestine et pour la Cour pénale internationale ».

Parmi les plus grands contributeurs au budget de la CPI, on trouve le Royaume-Uni et la France, l’un et l’autre ont cherché à persuader les Palestiniens de renoncer à une enquête pour crimes de guerre.

The Guardian : http://www.theguardian.com/law/2014/aug/18/hague-court-western-pressure-gaza-inquiry

Traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine

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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 06:30

 

                                                                    Terre Corse

 

 

3 Rendez-vous militants

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Le 26 août hommage à Robert Lapina : Village de Rapale à 18 heures (Organisées par l’ANACR2B)

Robert Lapina a activement participé au débarquement des armes du Casabianca sur la plage de Saleccia aux côtés de Vincetti et de bien d autres jeunes résistants, peu après sur dénonciation il à été arrêté et assassiné par les troupes de Mussolini en 1943. Il avait 35 ans.

Le 30 août hommage à Jean Nicoli : Bastia lycée Jean Nicoli à 18 heures cours Pierangeli  (Organisées par l’ANACR2B)

Jean Nicoli refuse d’être fusillé dans le dos (comme le précisait sa condamnation) il dit à ses bourreaux :”Vous n’avez pas le courage de me regarder dans les yeux… Vous êtes des lâches !”, il est alors sauvagement frappé à coups de crosse, et décapité à coups de poignard.

Vendredi 5 septembre à 18h00: Palais des Congrès d’AJACCIO (Groupe Communiste et Front de Gauche de l’Assemblée de Corse)

Projection, débats : « Low Cost : Les Dents de la Mer » Du journaliste Enrico PORSIA

 Le système de la mystérieuse Corsica Ferries : un voyage en eaux troubles. 

Une enquête du journaliste Enrico Porsia, diffusée par le magazine Options et soutenue par la CGT des Marins de Marseille 

Dumping social, dumping fiscal, captation de subventions publiques: 
voici le principal combustible de la compagnie maritime qui se définit comme le low cost de la mer. 
Une étrange compagnie maritime, contrôlée par un holding suisse qui cache jalousement sa comptabilité. 
Une étrange compagnie maritime qui peut compter sur des appuis solides aussi bien à Ajaccio, Bruxelles, Rome qu’à Paris. 
Qui se cache derrière le compliqué organigramme des societés basées en Italie, en Suisse et au Luxembourg ? 
Quelle est la stratégie de ce mystérieux groupe dont le but est de faire naufrager la compagnie nationale française SNCM et de récupérer le monopole du transport des passagers entre le continent et la Corse? 
Ce documentaire d’investigation a bénéficié du soutient de la CGT des marins de Marseille.

http://www.dailymotion.com/video/x20qwje_low-cost-les-dents-de-la-mer_news#from=embediframe

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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 06:27

                                                                   MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

IsraelBarbedWire-450x299-400x265.gif« Le boom de l'industrie de guerre israélienne : on vend déjà les armes testées à Gaza »



Par Chiara Cruciati, pour Il Manifesto, journal communiste italien

 

Entretien avec l'économiste israélien Shir Hever



Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Pas de trêve, l'offensive continue. L'industrie de guerre israélienne publique et privée fait déjà chauffer les moteurs : la nouvelle opération meurtrière contre Gaza portera avec elle une explosion des ventes d'armes. Cela a déjà été le cas avec Plomb durci et Pilier de défense. Certaines entreprises signent déjà des contrats à plusieurs millions d'euros. Comme toujours, Israel teste d'abord puis vend. Entretien avec Shir Hever, économiste israélien et expert des aspects économiques de l'occupation.



Israel est un des premiers exportateurs d'armes dans le monde. Après l'opération de 2012, les ventes ont atteint les 7 milliards de $. Cela sera la même chose avec Bordure protectrice ?



L'industrie militaire israélienne est un des secteurs les plus importants, 3,5 % du PIB auquel il faut ajouter 2 % de ventes intérieures. Israel n'est pas le plus grand exportateur d'armes au monde, mais le premier en termes de nombre d'armes vendues par citoyen, par tête. L'industrie militaire a une énorme influence sur les choix du gouvernement. Après chaque attaque contre Gaza, sont organisées des expositions où les compagnies privées et publiques présentent les produits utilisés et testés sur la population gazaouie. Les acheteurs ont confiance parce que ces armes ont démontré leur efficacité. Cette guerre augmentera significativement les profits de l'industrie militaire. Il suffit de penser qu'il y a quelques jours l'Industrie aérospatiale israélienne a lancé un appel aux investisseurs privés pour la production d'une nouvelle bombe. Ils ont déjà récolté 150 millions de $, 100 000 $ pour chaque palestinien tué : on commence à vendre alors qu'une opération est encore en cours.



Si l'industrie militaire est en pleine croissance, l'économie civile subit des pertes conséquentes.



Les coûts civils de l'attaque se chiffrent au nombre de trois. Premièrement, ceux payés par le système public : l'augmentation du budget pour l'armée se fait aux dépens des services publics. Chaque attaque produit toujours des coupes dans l'éducation, la santé, les transports. Avant que ce cycle de violence ne s'enclenche, des factions politiques centristes ont tenté de couper dans le budget de l'armée en faveur des services sociaux. Et comme par hasard, peu de temps après, commence l'opération, avec l'énorme influence que le système militaire a sur les politiques du gouvernement. A cela s'ajoutent les coûts directs et indirects sur l'économie civile. Les missiles ont endommagé des propriétés et les gens ont peur d’aller au travail, de nombreuses usines ont suspendu leur activité et les exploitations agricoles sont à l'arrêt. Et, enfin, les coûts indirects, comme ceux touchant le secteur touristique. De nombreuses entreprises auraient du accueillir des délégations d'entrepreneurs étrangers qui ont annulé leurs visites et sont allés faire des affaires dans d'autres pays.



Gaza est un marché captif, contraint à l'achat de produits israéliens. L'offensive pénalise-t-elle à ceux qui vendent dans la bande ?



En réalité, non. Gaza est bien un marché captif, mais il garantissait bien plus de profits avant le début du blocus en 2007. Avant l'embargo, il était bien plus facile pour les entreprises israéliennes d'envoyer leurs produits dans les supermarchés de Gaza et d'exploiter la main d’œuvre à bas coût. Si le blocus était desserré, l'économie israélienne en bénéficierait parce qu'elle pourrait exploiter encore plus 1,8 millions de personnes, une communauté qui ne peut pas produire assez mais qui consomme.



Cette nouvelle attaque pourrait-elle, en revanche, renforcer la campagne de boycott ?



Il y a eu une intensification significative de la campagne BDS dans le monde et on le perçoit aux réactions de certains hommes politiques. Le ministre de l’Économie, le colonel Naftali Bennett, cherche à améliorer les échanges commerciaux avec la Chine, le Japon, l'Inde et à se libérer de la dépendance de l'Europe, où le boycott semble de plus en plus s'installer. Et il y a deux jours, l’Institut israélien de statistiques a enregistré une baisse significative de la valeur des exportations, avant que cette opération ne commence : au début de l'année 2014, la valeur de celles-ci a baissé de 7 % et de 10 % envers les pays asiatiques. De nombreuses entreprises exportatrices ont demandé une réunion d'urgence du gouvernement pour traiter la crise.



Nombreux sont ceux qui estiment que cette attaque porte aussi sur le contrôle des ressources énergétiques le long de la côte de Gaza.



Je ne crois pas qu'il y ait de lien direct : Israel a déjà commencé à exploiter ses gisements et a signé des accords de vente avec la Turquie, Chypre et la Grèce. Si un jour, les palestiniens étaient en mesure d'exploiter leur gaz, ils ne trouveront pas de marché parce qu’Israël s'est accaparé la région méditerranéenne et sera capable de vendre à des prix inférieurs. Le monde, qui en ces jours-ci assiste à des massacres et des destructions d'infrastructures, n'imagine pas non plus le moment où les palestiniens pourront développer leur économie intérieure.



De l'extérieur, il semble que le gouvernement israélien n'ait pas en tête une stratégie sur le long-terme, mais tente de maintenir le statu quo de l'occupation.



 

Tout à fait. Le gouvernement actuel n'a pas de stratégie politique, il avance sur une voie sans issue. On sait qu'Abou Mazen est le seul avec qui on peut négocier, mais dans le même temps on mine sa légitimité. Dans l'histoire, tous les empires ont fini par ne raisonner que sur le court-terme, pour ensuite s'effondrer. Depuis la Seconde Intifada, la politique n'est pas celle de mettre fin au « conflit » mais de le gérer. De nombreux israéliens pensent qu'il n'y a pas d'avenir et vont vers la droite. Le niveau de racisme et de violence actuel est terrible, mais dans le même temps, c'est un signe d'extrême faiblesse. Cela m'offre un peu d'espoir.

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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 12:53

                                                                         cerveau animé

  Mais est-ce que  cette réflexion"(sic), après tant de reniements, vaut la peine de figurer dans notre rubrique ?u-cursinu-rossu.jpg

 

                                                                                                   U Cursinu Rossu

"Les partis vont mourir" clame Robert Hue, lui est déjà mort

Vendredi 22 Août 2014

source: nicolas_maury

Le traître parmi les traîtres et le renégat Robert Hue fait encore parler de lui, cette fois il publie un ouvrage politique, ce 20 août, intitulé "Les partis vont mourir... et ils ne le savent pas !". Robert Hue sait de quoi il parle, lui qui avait voulu faire disparaître le PCF
"Les partis vont mourir" clame Robert Hue, lui est déjà mort
Robert Hue est un spécialiste en disparition de parti, il a bien failli réussir avec le PCF

Robert Hue : Une vie de renoncements, de liquidations et de trahisons

Le père de la "mutation" mais surtout de la liquidation du Parti Communiste Français a laissé de très nombreux dégâts dans notre parti et l’actuelle direction est l'héritière de Robert Hue même si elle a pris ses distances avec la stratégie de ce dernier, cela grâce à la mobilisation des communistes attachés à leur parti de 90 ans.

Rappelons nous les renoncements et les trahisons de Robert Hue :

En février 1981, il fera parler de lui à l'échelle nationale en menant un coup d'éclat contre une famille d'immigrés qu'il dénonce à la vindicte populaire comme trafiquants de drogue, sans autre preuve que la lettre de dénonciation d'une voisine de la famille en question.

En 1994, Robert Hue entame une politique de mutation du parti dont il vient de prendre la tête : ouverture vers d'autres mouvements, abandon d'un certain nombre de doctrines, déstructuration de l’appareil militant notamment au 30ème Congrès de Martigues en 2000 :

- Abandon des cellules qui aboutie à la disparition des militants communistes dans de très nombreuses entreprises et quartiers
- Abandon du marxisme au profit de références floue à Karl Marx
- Stratégie d'alliance systématique avec le PS,au pouvoir depuis 1997 et cogestion avec ce dernier

Bref le règne de Robert Hue se caractérise par une quasi disparition du PCF, une érosion militante et électorale dramatique :

- En 1997 il restait 210.000 adhérents (710.000 en 1981) et il en laisse 125.000 en 2004 lorsqu'il renonce à la tête du Parti Communiste
- Le PCF perd de très nombreuses mairies : En 1995 Corbeil-Essonnes , du Havre, en 2001, le Parti communiste perd les villes qu'il était parvenu à reconquérir en 1995 (La Ciotat, Sète, Nîmes) ainsi que certains de ses bastions (Drancy, Argenteuil, Dieppe, Montluçon). Les gains de Sevran ou d'Arles (aux dépens du Parti socialiste) ne suffisent pas pour renverser l'effondrement progressif du « communisme municipal ».

Robert Hue a failli réussir ce qui était son ambition (sa mission ?) : liquider le PCF. Au-delà de l’organisation politique c’est bien l’idée communiste que Hue voulait liquider. Ainsi a procédé Gorbatchev en dynamitant le PCUS, le Mouvement communiste international et l'URSS sous prétexte de les "rénover", ainsi a procédé en Italie, d'abord l'équipe Occhetto-D'Alema-Veltroni, puis l'équipe Bertinotti, ainsi l'équipe Carrillo en Espagne,l'équipe Schabowski en RDA, etc.
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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 12:40

 

                                                                     MARE NOSTRUM-copie-1

 

Israël furieux contre une décision de l'UE
Benyamin Nétanyahou, premier ministre israélien.

 

Bruxelles vient d'exclure les Territoires occupés de ses partenariats avec l'État israélien.

 

Les autorités israéliennes sont furieuses de la nouvelle directive de Bruxelles excluant les Territoires occupés des accords de coopération entre l'Union européenne et Israël. Selon cette décision de la Commission, les colonies israéliennes ne pourront dorénavant plus bénéficier des nouveaux projets de coopération économique, financements, bourses, programmes de recherches ou prix, émanant de l'Union ou de ses États membres.

Benyamin Nétanyahou a dénoncé cette mesure comme une ingérence étrangère visant à imposer par la force des frontières à Israël: «Nous n'acceptons aucun diktat extérieur sur nos frontières», a déclaré mardi le premier ministre israélien après une réunion d'urgence de son cabinet. «Cette question ne pourra être décidée que par des négociations directes.»

«Un mur de Berlin politique et économique»

Dans un entretien à paraître accordé au quotidien allemand Die Welt, Nétanyahou a comparé la mesure à «un mur de Berlin politique et économique au centre de Jérusalem», susceptible de faire «perdre la confiance d'Israël dans la neutralité de l'Europe». Le ministre de l'Économie, Naftali Bennett, a, quant à lui, qualifié la décision de l'Union européenne «d'attaque terroriste contre toutes les chances de paix».

Tzipi Livni, qui avait mis en garde à plusieurs reprises son gouvernement contre la probabilité de telles actions, a été la seule personnalité à rappeler que cette mesure était largement prévisible: «Cette décision sonne comme un rappel. Il est regrettable que nous en soyons arrivés à une telle situation, a déclaré le ministre de la Justice, mais j'espère à présent que tous ceux qui pensaient que nous pouvions continuer dans une voie sans issue, et qui disaient que la situation actuelle n'avait jamais été aussi bonne, vont réaliser que nous devons agir et entamer des négociations.»

Sortir de l'ambiguïté

La délégation de l'Union européenne à Jérusalem s'est étonnée de la surprise des Israéliens. En faisant le distinguo entre l'État d'Israël dans ses frontières de 1967 et les territoires occupés pendant la guerre des Six-Jours (Cisjordanie, Jérusalem-Est, bande de Gaza et plateau du Golan), la nouvelle directive est conforme à la politique officielle de l'Union et celle de ses États membres, qui ne reconnaissent pas l'annexion unilatérale israélienne de Jérusalem-Est et du Golan, et considèrent comme illégales les colonies de Cisjordanie.

L'Union européenne s'abstenait déjà tacitement de financer des projets de l'autre côté de la Ligne verte. Mais c'est la première fois que l'Union européenne prend une mesure aussi claire et introduit un distinguo entre Israël et les Territoires occupés en 1967. Politiquement, cela va obliger le gouvernement israélien à sortir de l'ambiguïté et à stipuler par écrit pour chaque accord passé avec l'UE ou un État membre que les colonies de Cisjordanie mais aussi Jérusalem-Est ne font pas partie d'Israël.

Les Israéliens craignent que cette mesure ne soit que le début d'un processus qui pourrait déboucher sur des sanctions économiques, portant notamment sur la production des colonies. Même si Nétanyahou est officiellement toujours en faveur de la solution à deux États, plusieurs de ses ministres n'ont pas hésité à multiplier ces derniers mois les déclarations provocatrices, jugeant que la création d'un État palestinien était dépassée.

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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 12:31

                                                                     kurde.jpg

 

 

TRIBUNE LIBRE DE « FRANCE-KURDISTAN »

APPEL A L’AIDE HUMANITAIRE AVEC LES REFUGIES YEZIDIS !

Nous sommes un groupe de l’association France – Kurdistan, nous nous trouvons actuellement dans le sud-est de la Turquie dans le cadre d'un séjour solidaire. Nous venons de rencontrer, à la frontière syrienne, les autorités municipales de Nusaybin et de Cizre qui organisent, sur leur territoire, l’accueil des réfugiés yézidis. Nous avons recueilli de nombreux témoignages auprès de personnes ayant trouvé abri et secours dans les familles des villages de leur communauté, ainsi que dans un immense entrepôt industriel réhabilité. 800 personnes y sont hebergées. Elles nous ont relaté la barbarie inhumaine dont a été victime cette minorité kurde irakienne de la part des groupes djihadistes de l’Etat Islamique. Dans l'urgence de la parole, ces hommes et ces femmes, exténués mais soulagés d'avoir trouvé enfin un lieu sûr, ont évoqué dans une immense douleur ce qu'ils considèrent comme un génocide.

Ces réfugiés sont originaires de la ville ou des villages de la plaine de Sinjar qui ont subi une attaque de l’EI à partir du 3 août. Par plus de 40°, ils ont fui dans les montagnes dans des conditions insoutenables, privés d’eau et de nourriture. Les plus vulnérables ont succombé par centaines. Alors que l’offensive se déroulait, ils nous disent n'avoir reçu aucun soutien des peshmergas irakiens qui se sont dérobés face à l’ennemi. Ils évoquent avec dureté cet abandon et leur sentiment d’avoir été trahis par ceux qui étaient censés les protéger.

Abandonnés et livrés à la sauvagerie de l’EI, les massacres et les exactions ont débuté. Tous les hommes ont été systématiquement fusillés, les enfants tués à bout portant et égorgés, les femmes violées, tuées, éventrées lorsqu'elles étaient enceintes, les jeunes filles enlevées dès 8ans pour être vendues comme esclaves. Les riches acheteurs des Emirats et d'ailleurs ne manquent malheureusement pas... Dans un village de 600 personnes, dont la quasi-totalité de la population a disparu, 40 femmes se sont données la mort collectivement, préférant le suicide au sort tragique que leur réservaient leurs bourreaux islamistes.

Seuls les kurdes du PYD et du PKK, appuyés par des miliciens civils yézidis, ont pris position dans les montagnes pour sécuriser la zone et ouvrir un corridor d’une dizaine de kilomètres de large. Selon les sources, entre 70 000 et 100 000 yézidis ont pu ainsi être évacués vers les cantons autonomes kurdes de Rojava ou du Kurdistan irakien et dans une moindre mesure vers la Turquie. Ces réfugiés ont tenu à nous dire avec force « le PKK nous a sauvé la vie. Dîtes-le ! ». Pour l’essentiel, le 11 août, la totalité du Sinjar était libérée.

Pour autant d'énormes problèmes demeurent. De nombreux kurdes yézidis se trouvent encore dans des zones de combat sans protection. Des familles entières sont dispersées, parcourent des centaines de kilomètres pour retrouver les leurs et tentent de franchir des frontières. Que vont-ils advenir ? La vie des réfugiés doit par ailleurs s’organiser. Les témoignages recueillis dans ce domaine sont accablants.

Notre groupe « France – Kurdistan » a pu observer la situation qui leur était réservée en Turquie.
L’Etat turc continue à apporter en toute impunité une aide militaire, logistique et médicale aux djihadistes. Ils multiplient les obstacles à l’aide humanitaire envers les yézidis en entravant le passage de convois de nourriture, de vêtements et de médicaments. Nous nous trouvions dans le bureau de la nouvelle maire de Nusaybin, lorsque celle-ci était alertée par téléphone. La Préfecture n'acceptait pas le passage du convoi ! Les soldats turcs n’hésitent pas à tirer sur les réfugiés qui souhaitent entrer sur le territoire. Récemment près de Cizré, deux jeunes femmes yézidis ont été rançonnées par des gardes-frontaliers, violées et torturées. Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que le gouvernement turc ne prenne aucune disposition pour accueillir des réfugiés qu’il ignore.

Seules les municipalités kurdes du BDP et leur population font face à l’urgence. Elles organisent la solidarité devant cet afflux comme elles le font pour les chrétiens et des arabes sunnites, et ce sans distinction. Déjà dépourvues de moyens, elles aident les villages yézidis de leurs circonscriptions à prendre en charge les familles à leur domicile comme à Nusaybin. A Cirze, un entrepôt désaffecté a été transformé en centre d’accueil pour 800 femmes, enfants, bébés, hommes. A Hakkari, le hall de la mairie est en permanence ouvert pour accueillir les soutiens de la population à destination des réfugiés de Rojava.

Les maires kurdes sont totalement dévoués à cette tâche en répondant aux besoins élémentaires. Des médecins ou des pharmaciens kurdes visitent les réfugiés, assurent les premiers soins, vaccinent et réconfortent des êtres profondément meurtris : « nous avons tellement besoin de médicaments ! »

Le BDP coordonne cette solidarité en ayant mobilisé les 101 municipalités qu'il dirige et leurs populations. D'ores et déjà, elles ont pris en charge 2000 yézidis. 5000 nouveaux réfugiés arrivent dans la semaine. Les élus rencontrés savent qu' « ils ne sont pas au bout de leur peine », une nouvelle vague est attendue.

Tous, élus comme réfugiés, s’indignent de l’abandon de la communauté internationale et du peu d’intérêt que suscite leur situation.

Le regard que les réfugiés portent sur les pays occidentaux est sans concession. Les frappes américaines après le désastre de la guerre en Irak, les tergiversations européennes et les gesticulations françaises ne trompent personne. Ils ne manquent pas de rappeler que les terroristes islamistes sont armés et financés par leurs alliés à l’échelle internationale. Certains pays du Golfe et du Moyen-Orient sont des bailleurs de fonds complaisants, comme le Qatar. D’autres agissent plus officieusement comme la Turquie, membre de l’OTAN. En revanche, ceux qui défendent la liberté et les droits humains sont considérés comme des « terroristes » à l’image du PKK. Les livraisons d’armes se font attendre et l’aide humanitaire est dérisoire.

Les réfugiés yézidis considèrent cette 73ème agression de leur histoire comme l’une des plus graves. Ils s’interrogent sur leur retour en Irak qui ne pourra advenir qui si la région est à nouveau sécurisée. Certains ne l’envisagent plus et souhaitent s’établir désormais au Kurdistan seule terre de liberté et de paix.

« France-Kurdistan » lance cet appel :

Pour en terminer avec les djihadistes, il faut en finir avec l’hypocrisie des Etats, sanctionner ceux qui les financent et les arment. Un jeune homme l'a crié : « Si les islamistes ne sont plus soutenus, ils tomberont ! ».

Il faut apporter de toute urgence une aide aux villes kurdes qui défendent avec bienveillance les droits et la dignité humaine. Nous en appelons à la responsabilité du gouvernement français. Notre pays en a largement les moyens.

Dans ce combat, le PKK au premier plan est un acteur incontournable de la paix. Il ne doit plus figurer sur la liste des organisations « terroristes » des pays occidentaux. Nous demandons à la France et à l'Union européenne d'agir immédiatement dans ce sens. Ce serait indigne d'attendre davantage.
L’ONU se doit d’être un acteur majeur dans le soutien aux réfugiés et dans les résolutions des problèmes régionaux.

« France-kurdistan » s'adresse à la conscience des citoyens et citoyennes de France attachés aux valeurs humaines, à relayer cet appel.

Cizré, le 19 août 2014
Contact : page facebook « Association de solidarité France-Kurdistan »
Pascal TORRE : + 33 76 28 05 35 / Sylvie JAN + 33 6 21 02 21 30

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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 12:14

                                                                             MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

 

 

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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 12:05

 

                                                                              Terre Corse 2

 

 

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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 12:00

 

Clio

 

Clio, la muse de l'Histoire

 

 

 

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