Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CHANTS REVOLUTIONNAIRES

Archives

6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 15:07

sarkozy-parisot.jpg

Qu'on se le dise, Laurence Parisot est en campagne et elle multiplie les oraux comme une écolière espiègle... Les zéro aussi!

Correction de copies:

Maths, peut mieux faire.

Les mauvaises langues auront peut être remarqué que les plus mauvais sondages pour la gauche (jusqu’à 3 points de moins pour Hollande ou Melenchon), émanent de l'IFOP. Un institut qu'elle a présidé jusqu'en 2007 (alors qu'elle a pris la tête du Medef en 2005) et dont elle est toujours vice présidente. Institut auquel on doit une récente enquête qui tombe à point nommé pour définir que Nicolas Sarkozy a une bien meilleure carrure présidentielle que François Hollande. 

A passer sa vie à tout chiffrer, on en arrive parfois à une pratique bien approximative des mathématiques...

Peut mieux faire donc. D'autant qu'il y a d'autres matières qui nécessiteraient de renvoyer d'urgence Laurence Parisot sur les bancs de l'école.

L'histoire et le français par exemple lorsqu'elle déclare récemment «  On aime bien la révolution, il y a des choses sympathiques dans celles de mai 1968 ou de 1789 » 

N'ayant connu ni Mai 68 ni 1789, j'ai quand même vérifié.

Révolution (définition Larousse): " Changement brusque et violent dans la structure politique et sociale d'un État, qui se produit quand un groupe se révolte contre les autorités en place et prend le pouvoir."

Non madame Parisot, il n'y a pas eu de révolution en 1968 mais un formidable et salvateur mouvement social. On comprend que pour Laurence et ses amis les 35% d'augmentation du SMIG imposés par des salariés en grève puisse donner envie de fuir à Baden Baden et ressembler à une révolution. C'est la différence entre le fantasme et la réalité.

Zéro en histoire, vocabulaire approximatif et, plus grave de grosses lacunes en droit.

La petite chose sympathique de 1789 s'appelle par exemple la République (Forme d'organisation politique dans laquelle les détenteurs du pouvoir l'exercent en vertu d'un mandat conféré par le corps social. Larousse toujours). Sympathique ou pas, c'est dans ce cadre institutionnel, imparfait certes, que s’exerce le pouvoir dans le pays.

On comprend bien que cela déplaise à Madame Parisot et à ses amis que l'on surprend souvent à tricher (Le rapport Tian, pourtant timide sur ce point estime à 10 à 12% les entreprises en infraction sur les cotisations sociales pour un manque à gagner de 8 à 15 Milliards d’euros).

Et c’est bien ça qui l’inquiète lorsqu’elle déclare « Le programme de Jean-Luc Mélenchon est un programme qui installerait une modalité de contrôle de l'économie /…/ comme on n'en a jamais vu ».

Voilà au moins un point qu’elle a retenu de ses lectures.

Nous nous arrêterons là, l’école républicaine ne fustige pas les cancres mais travaille à la réussite de tous.

Surtout avec les élèves du type de Laurence Parisot qui continue d’apprendre des matières désuètes comme le cour de bonne tenue qui lui permet d’affirmer que Jean-Luc Melenchon est « vulgaire ».

Laurence c’est sur, elle a la classe ! Ce n’est pas la notre et reconnaissons lui qu’elle sait, pour la pratiquer au quotidien que la lutte des classes existe….Nous aussi !

Alors tous ensemble avec le Front de Gauche pour mettre un Zéro à Parisot en 2012.

 

Un Zéro pour Parisot !
www.seassau.com

drapeau rouge agité-copie-1                                                                                                                       site:pcf.fr

Partager cet article
Repost0
4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 14:27

 

                                                                          FRONTE DI MANCA

 

 

 

                                                                         

source: Hermine Breton

Partager cet article
Repost0
4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 14:21

                                                            MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

Pro-Palestine-1-copie-1.jpg100 000 manifestants dans les rues de Rabat expriment leur solidarité avec la lutte du peuple Palestinien et critiquent la position conciliante de la monarchie marocaine avec Israel

 

Ils étaient 100 000 dans les rues de Rabat dimanche pour une manifestation de solidarité avec la cause du peuple Palestinien, une façon de critiquer en creux la monarchie autoritaire de Mohammed VI, fidèle allié de l'impérialisme américain, européen et sioniste.



La manifestation avait été convoquée par plusieurs associations anti-impérialistes comme le groupe d'action nationale pour le soutien à l'Irak et à la Palestine et l'Association marocaine de soutien à la lutte palestinienne (AMSLP), à l'occasion de la Journée de la terre, commémoration anuelle de la confiscation des terres Palestiniennes par l'occupant israélien.



Bien que divers dans sa composition sociale et politique, les islamistes du parti al-Adl Wal Ihsan (Justice et bienfaisance) ont tenté de récupérer le mouvement à leur profit, pour s'affirmer comme l'opposition officielle après l'annonce de son retrait du mouvement du 20 février en décembre, sur fond de tension entre réformistes laics et islamistes.



Pendant que le peuple Palestinien, les régimes arabes collaborent



Ce dimanche, ce sont des centaines de drapeaux palestiniens qui ont accompagné le défilé dans les rues de Rabat avec comme mots d'ordres: « Pendant que le peuple Palestinien résiste, les régimes Arabes collaborent », « Le peuple marocain veut la libération de la Palestine ».



Comptant parmi les organisateurs de la manifestation, Fatah Allah al-Raslan a dénoncé la complicité des régimes arabes: « Le silence Arabe sur la question Palestinienne n'est pas quelque chose de nouveau. Cela part d'une connivence avec la puissance occupante. Nous ne croyons pas dans les dirigeants arabes pour libérer la Palestine, mais les peuples sauront se faire entendre ».



Porte-parole du parti islamiste d'opposition Al-Adl, Hassan Bennajeh a condamné la duplicité de la monarchie absolue : « Tout le monde sait que le régime Marocain soutient la normalisation avec Israël et qu'il a poussé des milliers de juifs Marocains à émigrer et à re-peupler Israël ».



Une relation spéciale entre l’État sioniste et la monarchie chérifienne au beau fixe



Depuis le rétablissement des relations diplomatiques avec Israël en 1994, le Maroc a joué un rôle clé d'intermédiaire entre l’État sioniste et les régimes arabes. Les révélations de Wikileaksl'an dernier ont démontré que le renvoi de l'ambassadeur d’Israël en 2000 était loin d'avoir entamé cette relation spéciale



Le rapprochement israélo-marocain s'est même intensifié sous le gouvernement Netanyahu, avec un soutien américano-israélien à la position intransigeante du Maroc sur le Sahara occidental.



C'est dans le domaine des relations commerciales que des liens étroits sont noués entre les deux États, ils atteindraient les 50 millions de dollars par an. Les patronats marocains et israéliens poussent pour la création d'une zone de libre-échange commune.



Entre-temps, des milliers de touristes israéliens sur la côte aux agrumes « Made in Israel », le commerce est au beau fixe, les exportations israéliennes augmentant à un rythme exponentiel de 40% par an. Le Maroc est désormais le premier pays arabe importateur de produits israéliens, devant la Jordanie et l’Égypte.



Dans le domaine militaire, Israël est devenu le fournisseur privilégié de la monarchie chérifienne. Un contrat de 100 millions de dollars a récemment été signé entre les deux pays pour équiper les avions F-16 achetés à Lockheed Martin. Le Maroc s'était déjà approvisionné chez l’État sioniste, 5ème vendeur d'armes au monde, pour ses blindés légers ou son matériel électronique sur le mur édifié au Sahara occidental.



Les puissances impérialistes occidentales appliquent la politique « deux poids, deux mesures » en fonction de leurs intérêts géo-politiques.

 

Elles dénoncent les « dictatures » qui font obstacle à ses vélléités hégémoniques au Proche-orient, de la Libye à la Syrie, et parrainent ses « démocraties », qui sont autant de sombres régimes dictatoriaux, comme l'affaire des jeunes étudiants prisonniers politiques de Fès et de Taza en est la dernière triste preuve.



Nous ne pouvons que dénoncer cette hypocrisie impérialiste et exprimer notre solidarité avec la lutte du peuple marocain pour la démocratie et l'établissement d'un régime garantissant les libertés et la justice sociale à l'intérieur, et la défense d'une politique étrangère anti-impérialiste !



Partager cet article
Repost0
4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 14:10

                                                                 CERVEAU.gif

 

 

Qaradawi, Ramadan et la démagogie de Guéant et Juppé

Le 29 mars, Claude Guéant et Alain Juppé ont publié un communiqué commun :


« Á la demande du président de la République, Nicolas Sarkozy, le gouvernement a décidé d’interdire l’entrée sur le territoire français de quatre personnalités étrangères invitées au congrès de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF) qui se tiendra au Bourget du 6 au 9 avril 2012. Ainsi, Akrima Sabri, Ayed Bin Abdallah Al Qarni, Safwat Al Hijazi, Abdallah Basfar se sont vus refuser ou retirer la possibilité de se rendre sur le territoire français. Youssef Al Qaradawi et Al Masri ont, quant à eux, renoncé à venir.


Les positions et les propos tenus par ces personnes qui appellent à la haine et à la violence portent gravement atteinte aux principes de la République et, dans le contexte actuel, représentent un fort risque de troubles à l’ordre public. »


En refusant d’accueillir des personnalités proches des Frères musulmans, le gouvernement, et notamment M. Alain Juppé, réduit à néant les semblants d’autocritique qu’il avait faits au lendemain des révolutions arabes et du fiasco de la politique française (appui à Ben Ali, à Moubarak, etc.).


Le ministre des affaires étrangères déclarait alors :


« C’est enfin le sens du message que j’ai adressé à nos ambassadeurs dans les pays arabes que j’ai réunis hier à Paris, en leur demandant d’élargir le spectre de leurs interlocuteurs à l’ensemble des acteurs de la société civile. Trop longtemps, nous nous sommes consciemment ou inconsciemment un peu trop limités dans nos contacts, limités aux gens en place si je puis dire. Je crois que nous devons parler, échanger nos idées avec tous ceux qui respectent les règles du jeu démocratique et bien sûr le principe fondamental du refus de toute violence. Et je souhaite que ce dialogue s’ouvre sans complexe aux courants islamiques, dès lors que les principes que je viens d’évoquer, les règles du jeu démocratique, le refus de toute violence sont respectés de part et d’autre. »


Qaradawi, qu’on le veuille ou non, représente l’une des références des Frères musulmans. Il milite en faveur de l’ouverture et fait régulièrement pression sur les Frères d’Egypte pour qu’ils abandonnent leur sectarisme, cette semaine encore dans une lettre adressée à la direction du mouvement (« Sheikh Qaradawi cautions Brotherhood on presidential contest », Ahramonline, 27 mars 2012). Alain Juppé refuse-t-il le dialogue avec lui ?


La politique française semble à géométrie variable : Paris a mis des semaines avant de féliciter Ennahda pour sa victoire en Tunisie, mais n’hésite pas à cautionner les Frères musulmans syriens.


Il est vrai que Claude Guéant est convaincu qu’il y a des civilisations plus civilisées que d’autres...


Tout cela ne dit rien de bon sur ce que seront les relations de la France avec le monde arabe où — que cela nous plaise ou non — les élections donnent partout la majorité aux partis islamistes issus des Frères musulmans.


Les deux ministres reprennent aussi les habituelles attaques contre Tariq Ramadan, « le musulman que nous adorons haïr ». Il vient depuis des années en France, est invité dans les pays européens et aux États-Unis. S’il tenait vraiment des propos contraires à la loi, pourquoi l’a-t-on laissé faire ?


« Nous regrettons que l’UOIF ait en outre choisi d’inviter Tariq Ramadan, ressortissant suisse, dont les positions et les propos sont contraires à l’esprit républicain, ce qui ne rend pas service aux musulmans de France. »


Au nom de quels arguments ?


« Le gouvernement protège la liberté de tous les cultes et est attaché à ce que les musulmans de France puissent vivre librement leur foi. Le gouvernement est en outre attaché à la liberté d’expression, droit fondamental garanti par la constitution.


Mais alors que la France est frappée par des extrémistes qui l’attaquent au nom d’idéologies ou de croyances dévoyées, il est capital que ces libertés s’exercent dans le cadre de la loi et dans le respect des valeurs fondamentales qui sont les nôtres : les droits de l’homme, l’égalité entre les hommes et les femmes, la laïcité, le respect des religions et des opinions des autres, le refus des communautarismes. »


Mais en quoi ces personnes s’expriment-elles en dehors du cadre de la loi ? Cela n’est évidemment pas précisé. La rumeur suffit...


En revanche, qui défend l’égalité entre les hommes et les femmes ? L’UMP, qui préfère payer des amendes plutôt que de présenter des listes paritaires aux élections législatives ? Une assemblée nationale dont plus de 80 % des élus sont des hommes ? Un pays où les violences faites aux femmes, dès lors qu’elles ou leur compagnon ne sont pas musulmans, ne suscitent jamais aucune riposte et sont rangées dans la rubrique des drames passionnels ?


Qui lutte pour la laïcité ? Nicolas Sarkozy, qui pense que l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ?


Qui lutte contre le communautarisme ? Un gouvernement qui assiste au grand complet, avec à sa tête le président de la République, au dîner annuel du CRIF ? Des élus qui monnayent leur appui à la construction de mosquées contre le « vote musulman » et demandent aux imams d’appeler dans les mosquées à voter pour eux ? Sarkozy qui, pendant des années, a négocié avec l’UOIF sans que cela lui pose le moindre problème ?


Visiblement, le président-candidat panique devant la perspective d’une défaite annoncée par tous les sondages. L’affaire Merah n’ayant pas eu l’effet escompté, il cherche à ranimer les flammes de l’islamophobie et fait passer ses intérêts électoraux avant tout, au risque d’aggraver les divisions dans la société française. Il joue sciemment avec le feu.

 

Alain Gresh

site:  www.resistance-politique.fr 
Partager cet article
Repost0
4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 13:34

                                                                     FRONTE-DI-MANCA

 

 

 logohuma.gif

                   Sarkozy cible les syndicats

 

Sarkozy cible les syndicats

 

Le président des riches tire sur tous ceux qui luttent ! Après avoir attaqué la CGT pendant des semaines, il s’en est pris, hier matin, aux «permanents de la CFDT» de Florange.

 

      Comme pour  Marine Le Pen et ses néo-fascistes, pour N.Sarkozy, l'ennemi, ce sont les syndicats de la classe ouvrière.

 

                     Travailleurs, ne vous trompez pas de cible.....

Partager cet article
Repost0
4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 13:30

 

 

 

 

 

VIERZON (Cher) - Mélenchon : "Le torrent révolutionnaire des Français est sorti de son lit"

 

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'Elysée le 3 avril 2012 à Vierzon, dans le centre

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'Elysée le 3 avril 2012 à Vierzon, dans le centre Alain Jocard afp.com

VIERZON (Cher) - Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'Elysée, a estimé mardi soir que "le torrent révolutionnaire des Français (était) sorti de son lit", redisant au PS qu'il ne pourra y avoir aucune majorité possible avec François Bayrou (MoDem) en cas de victoire.

"Le torrent révolutionnaire des Français est sorti de son lit", "la France des révolutions est de retour!", a-t-il dit, lors d'un meeting au Parc des Expositions du bastion communiste de Vierzon (Cher), sous les "résistance, résistance" des près de 5.000 militants dont quelques centaines hors de la salle. "1789!", a-t-il lancé, ironisant en anglais : "As you see, dear BBC, we are very dangerous!".

Parlant de son Front de gauche comme un "embryon du Front du peuple", il a souligné, dans un discours vigoureux d'une heure et quart : "+Ils+ peuvent en finir avec moi, +ils+ n'en finiront jamais avec vous!"

Avant de s'en prendre à tous ses adversaires. "Fini le vote utile et toutes ces salades!", a-t-il dit au PS. Selon lui, la capacité de rassemblement "est plus grande" au FG et s'il est en tête de la gauche au premier tour, "il y aura des négociations" avec "tous ceux qui voudront discuter y compris les Verts, vassalisés" par leur accord avec les socialistes.

A François Hollande, il a demandé : "De quel côté vous voulez que se construise la majorité du pays?", si c'est avec François Bayrou (MoDem) "c'est sans nous!", a-t-il répété.

"A la Madame Le Pen ", "il a déraillé son bon train" et "tout a fini dans le fossé!", c'est un "chef à la ramasse" et "l'ouvrier qui (lui) fait confiance est un benêt", a dit celui qui dépasse la candidate du FN dans certains sondages (13-15%).

S'attaquant à Daniel Cohn-Bendit qui juge la campagne ennuyeuse, il a aussi fustigé "les politiciens blasés dont les tactiques à la ramasse se sont brisées sur notre renaissance".

Pour la patronne du Medef, Laurence Parisot, "inspirée par Sainte-Pétoche" selon M. Mélenchon qu'elle avait qualifié d'"héritier d'une forme de Terreur" plutôt que "des plus belles valeurs de la Révolution", il a fait un bilan de la protection sociale en France, dénonçant augmentations des accidents du travail, précariat et financement de la dépendance par les assurances privées.

© 2012 AFP

 

Partager cet article
Repost0
4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 13:19
                                 Laïcité sans exceptions

Oui à la constitutionnalisation des principes de la loi de 1905
Non au maintien des statuts dérogatoires (Alsace-Moselle, collectivités d’Outre-Mer)

SIGNER LA PETITION SUR LE SITE:

http://www.laicite-sans-exceptions.fr/

Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 13:15

                                                                          CERVEAU.gif

 

 

 

De la xénophobie et des crises économiques : les vêpres marseillaises de 1881
COMAGUER


 

Le massacre des italiens à Aigues Mortes en 1883 est connu. Dans un livre intitulé « MORTE AGLI ITALIANI » (A mort les italiens) et publié en 2002, l’écrivain italien Enzo Barnaba décrit le contexte historique de cette période d’émigration italienne de masse mais s’emploie également à resituer cette phase de xénophobie française exacerbée dans la situation de la France de l’époque.

La défaite du second empire n’a pas éliminé pour autant l’impérialisme français dont les ambitions vont être portées très haut par la Troisième République qui va poursuive une politique coloniale entamée dés la Restauration.

Cette défaite qui marque un rééquilibrage entre puissances européennes avec la montée du Reich et celle de l’Italie va se traduire par une concurrence de plus en plus farouche entre les bourgeoisies colonialistes pour la conquête de l’Afrique .
Les « Vêpres marseillaises » (1) de 1881 décrites par Enzo Barnaba (2) n’ont pas eu l’ampleur du massacre d’Aigues Mortes deux ans plus tard mais elles resituent bien la mentalité nationale de l’époque. La défaite de Sedan doit être vengée et la Troisième République débutante s’y emploiera en poursuivant la colonisation. Que l’Italie nouveau venu sur la scène impérialiste vienne revendiquer sa part dans le partage de l’Afrique est mal accepté dans une ville qui a connu un développement très rapide pendant le Second Empire en particulier grâce à l’ouverture du Canal de Suez (1866) . Ce développement marque le pas et l’Italie en vient alors à être perçue principalement comme le pays qui ne peut pas nourrir ses enfants.

COMAGUER

http://comaguer.over-blog.com

(1) Il s’git d’une allusion aux « vêpres siciliennes » du 23 Mars 1282 qui virent la population sicilienne se soulever contre le roi français Charles D’Anjou aux cris de « Mort aux français ». Le soulèvement entraina le remplacement du roi de France par le roi Pierre III d’Aragon comme suzerain de la Sicile.

(2) Enzo Barnaba vient de publier un roman « IL VENTRO DEL PITONE » qui est ainsi présenté su son blog : » Romancier sicilien familier de l’Afrique, Enzo Barnabà signe ici un ouvrage attirant et grave ; inspiré du récit de vie d’une jeune femme ivoirienne trentenaire, Lazarine N’Guessan, c’est son journal intime auquel le romancier donne la forme du conte philosophique voltairien "Candide". Si l’héroïne se prénomme Ahou Cunégonde ce n’est pas le fait de ses parents. »

Les « Vêpres Marseillaises »

Parmi les causes de l’augmentation des incidents doivent être naturellement recherché dans le climat politique général connu, d’une part, les pressions protectionnistes et nationalistes en cette fin de siècle et, d’autre part, par la détérioration des relations Franco-italiennes.

Ce sont les années de la revanche où l’impératif de venger la défaite de Sedan nourrit le nationalisme des hommes tels que Déroulède, Boulanger et Barrès ( ce dernier dans les jours suivant le massacre , conjuguant nationalisme et protectionnisme réclame la protection du « travail national comme on le fait pour le blé , le bétail ou le textile ») ce sont les années de l’expansion coloniale avec tout ce supposent d’idéologie raciste que es sa supposée : un homme comme Jules Ferry ne pouvait-il pas déclarer en toute bonne foi en 1890 que « les races supérieures ont le devoir de civiliser les races inférieures » ?

Jules FERRY n’était-il pas d’une parfaite bonne foi quand il déclarait en 1890 que « Les races supérieures ont le devoir de civiliser les races inférieures ?

Ce sont les années de l’occupation française de la Tunisie (1881),de la conclusion de la Triple Alliance (1882) où les bouffées d’orgueil national du ministre des affaires étrangères Crispi (1887-91) invariablement tournées vers l’autre versant des Alpes empoisonnent les relations entre les deux pays. En 1888, la tension a atteint sa phase la plus aiguë. La parole guerrière résonne à plusieurs reprises alors qu’échouent les négociations pour le renouvellement du traité de commerce. Les hostilités sont limitées au domaine douanier, mais comme il l’affirme à la Chambre, même dans les guerres économiques il y a des morts et des blessés. C’est une musique pour les oreilles des protectionnistes et des protégés des deux pays. Les échanges diminuent fortement et en même temps s’accentue le conflit sur les marchés financiers.

La presse nationaliste, à son tour, ne manque pas de verser de d’huile sur le feu pour alimenter les stéréotypes et attiser les conflits anciens ou nouveaux . Dans ce contexte, comme l’écrit acrimonieusement le Consul d’Italie à Toulon, « La condition de l’émigré italien n’est pas parmi les meilleures ; en général, il est mal vu par le travailleur français qui voit en lui comme un rival et aussi dans la classe supérieure instruite il est toujours désigné avec des termes de mépris et de ressentiment. »

Fier dédain de celui qui appartient à une grande puissance contre ceux venant d’un pays qui est à plusieurs niveaux en dessous et ressentiment contre l’ingratitude de la sœur latine qui tourne le dos à ceux qui l’ont aidé à réaliser l’unité nationale.

Les incidents les plus graves avec une forte composante nationaliste se produisirent en 1881 à Marseille, une ville à la croissance tumultueuse dans les dernières décennies grâce à l’afflux d’immigrants du continent et de l’ensemble du bassin méditerranéen. Les italiens - leur concentration est impressionnante : 60 000 sur 360 000 habitants - fournissaient la majorité de la main-d’œuvre des grandes industries qui ne nécessitait pas de qualifications professionnelles particulières ; dans la petite industrie, où la restructuration technologique n’avait pas encore eu lieu, ils étaient, au contraire en minorité.

Les incidents avaient commencé dans l’après-midi du 17 juin pendant le défilé sur le port du Corps expéditionnaire de retour de Tunisie, quelques semaines après la signature du traité du Bardo qui avait acté le protectorat français et la défaite de l’Italie dans la course pour le contrôle de ce pays d’Afrique du Nord. On entendit les huées qui semblaient provenir d’un cercle d’italiens. Une foule d’environ 15 000 personnes réagit et tenta de prendre d’assaut les locaux Pour éviter une effusion de sang, après avoir vu « quel degré d’exaltation les esprits avaient atteint », l’armée et la police intervinrent .

Le cercle fut fermé, mais le lendemain, à quatre heures du matin, commençaient déja des bagarres entre italiens et français en différents points de la ville,

Selon la presse locale., « nos rues ont été ensanglantées par des scènes si sauvage et en si grand nombre, qu’on n’en ’avait jamais vu. » la plupart des agressions furent attribuées à des gangs de voyous (nervis dans le jargon marseillais), qui, au cours de la matinée du 18 circulèrent dans le centre-ville : « tout individu soupçonné d’être italien était agressé à coup de poings ou à coups de pieds, était plus ou moins gravement blessé, et ne parvenait à échapper à ses agresseurs que grâce à l’intervention de la police de passants courageux.

Dans l’après-midi du 19, pour se venger, une vingtaine italiens armés, se mirent à faire « la chasse aux français » dans le quartier du Vieux Port faisant deux morts et plusieurs blessés. Pendant ce temps, dans le quartier des Catalans, après le lynchage d’un italien qui ne survécut pas à ses blessures, un groupe de trois cents personnes manifestait aux cris de « A bas l’Italie » et chantait la Marseillaise.

Comme cela a été souligné, « dans les quartiers à forte densité de population italienne, les bandes de jeunes qui étaient à l’origine des affrontements ne commirent pas des agressions .on ne se risquait pas dans les bastions où le rapport des forces aurait été évidemment différent. L’extrême concentration de la colonisation italienne put être considérée dans ce cas comme une facteur de sécurité. »

Sur les lieux de travail, la tension se manifesta surtout dans le port et à la tannerie Jullien où la direction avait engagé de nombreux Italiens pour remplacer les travailleurs en grève depuis plus d’un mois.

Les travailleurs du port au contraire, après avoir demandé et obtenu le licenciement de leurs collègues transalpins, réclamèrent des augmentations de salaire. Les employeurs refusèrent et, pour faire pression sur les grévistes, tentèrent une nouvelle fois de faire appel aux italiens, mais ces dernier répondirent qu’ils ne voulaient pas faire les jaunes – les « commodités » « comme dit un chroniqueur – n’ acceptèrent pas et retournèrent dans leur pays comme des centaines de compatriotes qui quittèrent Marseille ces jours là.

Les journées de juin 1881 s’achevèrent avec un bilan de 3 morts, 21 blessées et 200 arrestations, ce qui leur valut en souvenir polémique d’autres émeutes survenues des siècles auparavant en Sicile, d’être appelées les Vêpres Marseillaises. Si la plupart des protagonistes des ces épisodes de violence furent des éléments marginaux, la participation ouvrière aux événements avait été centrale et centrale la revendication de déporter massivement les italiens.

L’incident du 18 Juin au Cours Belsunce (1) fut symptomatique. À l’aube, un groupe de travailleurs italiens fut accueilli pour l’embauche quotidienne. Un groupe de collègues français soutenu par une équipe de nervis qui molestèrent les italiens et les obligèrent à crier « Vive la République » vint s’opposer à leur recrutement. 

En conclusion : « Il est difficile d’admettre que quelques dizaines, voire quelques centaines, de voyous aient pu pendant une journée entière et plein centre, créer seuls des désordres de cette ampleur.

Là apparurent toutes les rancunes, là rejaillirent toutes les peurs les plus matérielles et les plus immédiates »

(1) ndt : le Cours Belsunce était à l’époque la rue où les maitres-portefaix, corporation des riches entrepreneurs de manutention portuaire procédaient à l’embauche quotidienne des dockers)

Traduction Comaguer

URL de cet article 16225
http://www.legrandsoir.info/de-la-xenophobie-et-des-crises-economiques-les-vepres-marseillaises-de-1881.html

 

Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 12:55

                                                                   PETAIN-LE-PEN--2.jpg

                                                                  

 

 

 

Le Front National :

«  du côté de ceux qui souffrent  » ?

lundi 2 avril 2012

 

Le Front National : «  du côté de ceux qui souffrent  » ?

Dans ses meetings, Marine Le Pen se proclame l’amie et la protectrice des travailleurs. Elle fustige en Sarkozy le « roi des riches » qui a gouverné au service exclusif « des plus forts » contre « les plus faibles ». Elle attaque les banques, les grandes multinationales et le « talon de fer du capitalisme mondialisé ». Elle se permet même de rendre hommage, si on peut dire, aux Communards de 1871.

Madame Le Pen aime les travailleurs, mais elle déteste leurs organisations. Par exemple, elle affirme que le Front National est désormais pour le droit au départ à la retraite à 60 ans ; mais le 22 octobre 2010, à l’apogée de la grande lutte contre la remise en cause de la retraite à 60 ans, elle déclarait : «  Ensemble, gouvernement et syndicats jettent la France dans le chaos. Voilà deux semaines que la France s’installe dans le chaos, entre grèves, manifestations et blocus La tolérance zéro doit s’appliquer à tous les émeutiers ». Lorsqu’il manifeste ou fait grève pour défendre ses conditions de vie, le travailleur devient un « émeutier » qu’il faut châtier sans ménagement. Bruno Gollnish, membre du Bureau politique du FN, était à l’époque encore plus précis : « Le sabotage de l’économie française caractérise l’action de la CGT […] Ces blocages frappent avant tout les salariés qui se rendent à leur travail […]. La CGT doit être rendue pénalement responsable et ses dirigeants doivent en répondre ».

Sans leurs organisations, sans leurs syndicats, les salariés ne seraient qu’une matière brute livrée à l’exploitation. Voilà comment Marine Le Pen aime les travailleurs : désarmés, atomisés, complètement soumis à l’arbitraire patronal. C’est ce qu’elle appelle des « patriotes » ; nous appelons cela des esclaves. Les attaques du FN contre les banques et les multinationales ne s’accompagnent d’aucune mesure concrète visant leurs intérêts. C’est de la démagogie électoraliste pure et simple. Le FN est un parti pro-capitaliste de la tête aux pieds. Il est l’ennemi juré des travailleurs. La réalité de son programme, ce n’est pas l’hommage hypocrite et insultant aux héros de 1871. C’est la casse de tous les droits sociaux, la baisse des salaires, une réduction drastique des dépenses publiques dans l’éducation, la santé et la culture, la destruction des services publics, la discrimination raciale et une remise en cause générale des droits démocratiques les plus élémentaires, à commencer par les droits de manifester, de faire grève et de se syndiquer. Marine Le Pen n’en parle pas dans ses meetings. Cela ne figure pas sur les tracts de son parti. Mais c’est son vrai programme et il est entièrement conforme aux intérêts de la classe capitaliste.

Comment combattre le FN ?

De façon parfaitement cynique, la candidate du FN cherche des voix du côté des salariés, des pauvres et des chômeurs qui se sont sentis abandonnés par les différents gouvernements de droite et de gauche, ces 30 dernières années. Force est de constater qu’elle y parvient, dans certaines limites. A gauche, il arrive qu’on se réconforte en jetant l’anathème sur les travailleurs qui votent pour le FN. Cela ne règle pas le problème de fond. La responsabilité de combattre l’influence du Front National revient à la gauche et au mouvement ouvrier. Or, depuis 1981, la gauche a été au pouvoir pendant 15 ans. Mais faute de mesures décisives pour briser le pouvoir de la classe dirigeante, ces gouvernements n’ont pas endigué le chômage de masse, la misère et le délabrement des quartiers populaires. Pour beaucoup de monde, la situation s’est même aggravée. Voilà le terreau sur lequel prospère le Front National.

La propagande du FN à l’encontre des immigrés vise à détourner le regard des travailleurs des véritables responsables de la crise – et surtout des vraies solutions. Face à cet empoisonnement des consciences, il est parfaitement inutile d’aborder le problème d’un point de vue moral. Lénine expliquait qu’en dernière analyse la question nationale est une question de pain. Il en va de même avec le racisme, qui est un cas particulier de la question nationale. Lorsque des millions de travailleurs souffrent du chômage et de la misère, il est inévitable qu’un certain nombre d’entre eux acceptent l’idée selon laquelle « il n’y a pas assez de pain pour tout le monde » : pas assez d’emplois, pas assez de logements, etc. D’où la fameuse « priorité nationale » du FN  : pour que l’un mange, l’autre ne doit pas manger. Pour combattre cette idée, il ne sert à rien de réciter la Déclaration universelle des droits de l’homme, car les travailleurs qui votent pour le FN savent bien que les droits les plus fondamentaux – à commencer par le droit au travail – sont chaque jour bafoués. Le seul moyen efficace de combattre le FN, c’est la mobilisation de tous les travailleurs – français et étrangers – autour d’un programme de rupture avec le système capitaliste, c’est-à-dire un programme qui donnera « du pain » à tout le monde.

Jérôme Métellus (PCF Paris 18e)

                                                         site:La Riposte
Partager cet article
Repost0
3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 12:49

                                                                     MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

 

ZapHol-copie-1.jpgLe "socialiste" espagnol José Luis Zapatero donne des conférences au Vénézuela auprès du patronat anti-chaviste facturées 60 000 euros



Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Après avoir abandonné la tête de l'Espagne avant le terme de son mandat, à cause de la crise profonde que connaît le pays, José Luis Rodriguez Zapatero consacre aujourd'hui son temps à participer à des conférences sur la scène internationale, comme celle de ce samedi dans la ville vénézuelienne de Maracaibo.



Invité à participer à la XLIIème Assemblée annuelle des chambres de commerce vénézueliennes (Consecomercio), l'ancien dirigeant du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), a disserté lors d'une conférence qui s'intitulait :  « Décisions opportunes dans une période de transformations ».



La question qu'il faut lui poser, c'est si ces décisions opportunes dont il parlera seront les mêmes que celles qu'il a prises à la tête du gouvernement espagnol.



Lorsque Zapatero est arrivé à la tête de l'Espagne en 2004, le pays connaissait un mécontentement général vis-à-vis de la gestion conservatrice de José Maria Aznar et du Parti populaire (PP).



Bien que le gouvernement social-démocrate ait retiré les troupes d'Irak, après l'invasion entamée par les États-Unis en 2004, dans le même temps il envoyait des contingents supplémentaires en Afghanistan, pour appuyer la grève d'agression qu'a déclenché en 2001 Washington contre ce pays.



La politique fut la même que celle du PP, celle qui a débouché au fil des ans sur la crise actuelle, avec la spéculation foncière et immobilière encouragée par l'Exécutif.



En 2006, le gouvernement de Zapatero a impulsé une nouvelle réforme du travail visant, entre autres, à diminuer la durée des contrats au bénéfice des entreprises.



Bien que Zapatero ait été réélu en 2008, la situation du pays était déjà critique et en 2009 l'Espagne a connu une forte récession, devenant la première nation de la zone Euro où le chômage progressait.



Cette année-là, on comptait 4,4 millions de chômeurs, parmi lesquels 1,5 millions n'avaient pas accès à l'assurance-chômage. Le chômage atteignait alors les 18,8%, retrouvant les niveaux du début du mandat d'Aznar.



Le gouvernement votait également l'augmentation de la TVA, qui frappait durement la population, tout en augmentant l'âge de départ à la retraite à 67 ans.



En 2010, les mesures d'austérité se sont poursuivies, avec la baisse de 5% des salaires des fonctionnaires, la réduction de 6 milliards d'euros des investissements publics, la suppression des aides sociales pour les enfants en bas-âge.



En plein cœur de l'année, le gouvernement de Zapatero a mis en œuvre une nouvelle réforme du marché du traavail, qualifiée par les syndicats de « machine à essorer les travailleurs » et ont convoqué une grève générale massive le 29 septembre.



L'année 2010 s'est conclue par des manifestations et des grèves dans divers secteurs d'activité visant à s'opposer à ces politiques, alors que le nombre des chômeurs dépassait les 4,7 millions, dépassant la barre des 20%.



Mis en difficulté par la crise et les plans d'austérité qui l'a mis en œuvre, similaires à ceux que l'Union européenne et le FMI ont fait adopter dans l'ensemble des nations du vieux continent, le 29 juillet 2011, Zapatero a convoqué des législatives anticipées, qui a vu le triomphe le 20 novembre dernier du parti conservateur PP.



On peut ajouter dans les raisons de la défaite du dirigeant socialiste sa politique de fer contre l'immigration et sa ligne de répression envers le mouvement des indignés.



Désormais, Zapatero a du temps libre pour donner des conférences sur les « décisions opportunes dans des périodes de transformations » bien que celles qui l'aient prises lors de ces deux mandats soient allées dans l'autre sens.



Source : Agence vénézuelienne d'informations/Cuba Debate

Partager cet article
Repost0