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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 20:52

Michel Stefani. « Défendre la continuité territoriale »

stefani-michel.jpg

Élu PCF à l'Assemblée de Corse, membre de la Commission du développement économique.Conseiller territorial, Michel Stefani siège dans le Groupe communiste et des citoyens du Front de Gauche à l'Assemblée de Corse.

Il donne son point de vue à La Marseillaise sur l'actualité récente de la SNCM.

La Marseillaise.

Quelle est votre réaction à l'expulsion par la force des marins CGT en grève qui occupaient le « Corse » ?

Michel Stefani.

Nous la condamnons à double titre. D'abord parce que l'emploi de la force n'a pas sa place dans le dialogue social, ensuite parce que la direction de la SNCM use de subterfuges pour mettre en cause le droit de grève.

La Marseillaise.

L'Assemblée de Corse se réunit lundi avec à son ordre du jour la délégation de service public (DSP) de la SNCM. Sur quoi vont porter les débats ?

Michel Stefani.

On en est encore à l'examen de la décision de la cour administrative d'appel de Marseille d'annuler une partie de la DSP intitulée « service complémentaire ». Cette décision enjoint la collectivité à négocier avec la SNCM une sortie amiable de la convention. Lundi, nous allons autoriser le Président de l'Exécutif Corse à porter l'affaire devant la justice administrative si les négociations amiables n'aboutissaient pas de manière satisfaisante.

La Marseillaise.

Tout cela semble technique, quelles sont les conséquences concrètes ?

Michel Stefani.

Au plan politique, je constate que la logique de réduction du périmètre du service public dans le maritime mais aussi dans l'aérien confirme sa dangerosité. Dans le cadre de la concurrence, la collectivité territoriale de Corse a perdu la maîtrise de la continuité territoriale, une compétence pourtant vitale. Et cela, pour deux raisons : le gel depuis trois ans des dotations d'État en la matière qui se conjugue avec les effets du système mis en place par la droite en 2002. Je veux parler de « l'aide sociale » qui a bénéficié presque exclusivement à la compagnie lowcost Corsica Ferries au départ de Toulon tout en concurrençant la DSP. Résultats : en 6 ans, on est passé de 40 millions d'euros d'excédents sur la continuité territoriale à 20 millions d'euros de déficit pour la collectivité.

La Marseillaise.

Comment en est-on arrivé là ?

Michel Stefani.

Nous nous étions opposés dès 2002 à ce système dit « d'aide sociale » au fonctionnement opaque. Il bénéficie essentiellement à Corsica Ferries sans obligation de service public ni pour autant satisfaire les règles très libérales de l'Union européenne. En effet, selon elles, « l'aide sociale » doit bénéficier aux individus et non à la compagnie. Bref, en 2002 on nous promettait avec ce dispositif la prospérité et une baisse des tarifs, 6 ans plus tard les tarifs ne baissent pas et la collectivité accuse un déficit.

La Marseillaise.

Selon vous y a-t-il comme le dénonce la CGT, un véritable danger sur l'équilibre de la SNCM en ouvrant cette ligne en dehors du cadre du service public ?

Michel Stefani.

Les problèmes de dumping social et fiscal évoqués par la CGT, le sont à juste titre. Cette situation n'est pas saine. L'expérience sarde nous montre quels sont les risques. Là-bas, la compagnie nationale a été liquidée, dès l'année suivante les rapaces low-cost ont augmenté leurs tarifs parfois jusqu'à 150%.

La Marseillaise.

Que proposez-vous ?

Michel Stefani.

Il faut qu'il y ait le débat. Pour notre part, nous voulons une remise à plat d'ensemble. L'État doit assumer ses responsabilités et cesser son désengagement. Il doit réévaluer sa dotation de continuité territoriale pour donner les moyens à notre collectivité d'assumer pleinement cette compétence.Le retour de Toulon dans la DSP est une exigence de même que le pavillon français du premier registre(*) pour tout le monde.

La Marseillaise.

A ce propos, un amendement communiste qui visait à placer tous les navires basés en France sous ce régime vient d'être repoussé au Sénat. Cela ferme-t-il la perspective de voir aboutir vos propositions ?

Michel Stefani.

Non, rien n'est fermé. La lutte continue.

 

Propos recueillis par Léo Purguette (La Marseillaise le 17 février 2012)

(*) Régime qui détermine le statut des salariés. Les compagnies à bas coût utilisent le pavillon italien du second registre.

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 20:19

FRONTE-DI-MANCA
FRONTE-DI-MANCA
par BANDERA ROSSA

Nicolas Sarkozy est entré en campagne ce 15 février nous jouant la partition de «la France forte» Seuls ce sont renforcés sous son quinquennat Parisot, Total, l'Oréal et les patrons du Cac 40 qui se repaissent de la crise et dont les actions en bourse sont proportionnelles aux sacrifices des populations de Grèce, de France ou d'ailleurs! Car pour la réhabilitation de la valeur travail et le recours au référendum on a vu. Le SMIC n'a bénéficié d'aucun coup de pouce et l'actuel Président et ses amis ont commencé leur mandat par le viol du du NON au TCE! Nous étions certes habitué à l'arrogance de la droite, mais cette dernière prestation dans la foulée des mots de Claude Guéant, des diatribes anti-chômeurs, des plans d'austérité I et II, du débat sur la TVA «sociale» jusqu' au négationnisme Vanneste, donne la nausée. L'UMP n'en est plus à tenter de siphonner l'électorat frontiste, elle est devenue une droite extrême. Qu'il est urgent de les sortir du jeu! Mais surement pas avec la stratégie Hollande, qui comptant sur la droitisation de la ligne sarkoziste prétend gagner au centre. Pour y parvenir il tente de dénigrer et marginaliser le Front de Gauche tandis qu'il multiplie les gages de bonne volonté aux plus puissants. C'est ainsi que se confiant au journal anglo-saxon, the Guardian, le candidat PS se veut rassurant sur notre pays. "Aujourd'hui il n' y a plus de communistes en France... La gauche pendant les 15 ans qu'elle a gouverné, a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation." Ca fait peur. Mais au moins démonstration est faite que le vote de gauche, c'est le vote Mélenchon. Alors juste pour la route et pour conjurer cette France forte qui n'est pas la nôtre : « Cet air de liberté au-delà des frontières/ Aux peuples étrangers qui donnait le vertige/ Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige/ Elle répond toujours du nom de Robespierre/ Ma France.»
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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 16:23
MEETING de Jean-Luc MELENCHON Cosec Pepito Ferretti Montesoro - BASTIA Mercredi 22 février - 18 h Avec Pierre LAURENT Secrétaire National du PCF Dominique BUCCHINI Président de l’Assemblée de Corse Michel STEFANI Ange ROVERE
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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 16:23
MEETING de Jean-Luc MELENCHON Cosec Pepito Ferretti Montesoro - BASTIA Mercredi 22 février - 18 h Avec Pierre LAURENT Secrétaire National du PCF Dominique BUCCHINI Président de l’Assemblée de Corse Michel STEFANI Ange ROVERE
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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 18:48

MARE-NOSTRUM-copie-1-copie-1.jpg
MARE-NOSTRUM-copie Fin de partie au Proche-Orient Alors que les combats ne sont pas tout à fait terminés dans le quartier insurgé de Homs et que les autorités syriennes et libanaises n’ont pas encore communiqué sur leur action récente, Thierry Meyssan tirait un premier bilan des opérations, lundi soir, sur la première chaîne russe ; des informations de première main qu’il partage […] Depuis onze mois, les puissances occidentales et du Golfe conduisent une entreprise de déstabilisation de la Syrie. Plusieurs milliers de mercenaires se sont infiltrés dans le pays. Recrutés par des officines de l’Arabie saoudite et du Qatar au sein des milieux extrémistes sunnites, ils sont venus renverser «l’usurpateur alaouite» Bachar el-Assad et imposer une dictature d’inspiration wahhabite. Ils disposent du matériel militaire le plus sophistiqué, incluant des systèmes de vision nocturne, des centraux de communication, et des robots de combat urbain. Soutenus en sous main par les puissances de l’OTAN, ils ont en outre accès aux renseignements militaires indispensables, notamment des images satellites des déplacements des troupes syriennes, et des interceptions téléphoniques. Cette opération est présentée mensongèrement au public occidental comme une révolution politique écrasée dans le sang par une dictature sans pitié. Bien sûr, ce mensonge n’est pas universellement accepté. La Russie, la Chine et les États américains membres de l’ALBA le récusent. Chacun dispose en effet d’expériences historiques qui leur permettent de comprendre rapidement ce qui est en jeu. Les Russes pensent à la Tchétchénie, les Chinois au Xinkiang, et les Américains à Cuba et au Nicaragua. Dans tous ces cas, au-delà des apparences idéologiques ou religieuses, les méthodes de déstabilisation de la CIA étaient les mêmes. Ayman Al-ZawahiriLe plus étrange dans cette situation est d’observer les médias occidentaux s’auto-persuader que les salafistes, les wahhabites et les combattants de la mouvance Al-Qaïda sont épris de démocratie, alors que ces derniers ne cessent d’appeler sur les chaînes satellitaires saoudiennes et qataries à égorger les hérétiques alaouites et les observateurs de la Ligue arabe. Peu importe qu’Abdelhakim Belhaj (numéro 2 d’Al Qaida et actuel gouverneur militaire de Tripoli, Libye) soit venu personnellement installer ses hommes au Nord de la Syrie, et qu’Ayman Al-Zawahiri (numéro 1 d’Al-Qaïda depuis la mort officielle d’Oussama ben Laden) ait appelé au jihad en Syrie, la presse occidentale poursuit son rêve romantique de révolution libérale. Le plus ridicule, c’est d’entendre les médias occidentaux répéter servilement les imputations quotidiennes de la branche syrienne des Frères musulmans diffusant des dépêches sur les crimes du régime et ses victimes, sous la signature de l’Observatoire syrien des Droits de l’homme. Et d’ailleurs, depuis quand cette confrérie de putschistes s’intéresse-t-elle aux Droits de l’homme ? Il aura suffi que les services secrets occidentaux mettent en scène un fantoche « Conseil national syrien », avec pour président un professeur de la Sorbonne et pour porte-parole la maîtresse de l’ancien patron de la DGSE, pour que des « terroristes » deviennent des « démocrates ». En un tournemain, le mensonge est devenu vérité médiatique. Les personnes enlevées, mutilées et assassinées par la Légion wahhabite sont devenues dans la presse des victimes du tyran. Les conscrits de toutes confessions qui défendent leur pays face à l’agression sectaire sont devenus des soldats alaouites opprimant leur peuple. La déstabilisation de la Syrie par des étrangers est devenue un épisode du « Printemps arabe ». L’émir de Qatar et le roi d’Arabie saoudite, deux monarques absolus qui n’ont jamais organisé d’élections nationales dans leurs pays et embastillent les contestataires, sont devenus des chantres de la révolution et de la démocratie. La France, le Royaume-Uni et les États-Unis, qui viennent de tuer 160 000 Libyens en violation du mandat qu’ils avaient reçu du Conseil de sécurité, sont devenus des philanthropes responsables de la protection des populations civiles. Etc. Cependant la guerre de basse intensité que la presse occidentale et du Golfe dissimule derrière cette mascarade a pris fin avec le double veto russe et chinois du 4 février 2012. L’OTAN et ses alliés ont été sommés de cesser le feu et de se retirer, au risque d’assumer une guerre régionale, voire mondiale. Le président syrien Bashar al-Assad et le ministre russe dLe 7 février, une importante délégation russe, incluant les plus hauts responsables du renseignement extérieur, est arrivée à Damas où elle a été accueillie par une foule en liesse, certaine que le retour de la Russie sur la scène internationale marquait la fin du cauchemar. La capitale, mais aussi Alep, la seconde ville du pays, pavoisaient aux couleurs blanc, bleu, rouge, et défilaient derrière des banderoles écrites en cyrillique. Au palais présidentiel, la délégation russe a rejoint des délégations d’autres États, notamment de la Turquie, de l’Iran et du Liban. Une série d’accords a été conclue pour le retour à la paix. La Syrie a restitué 49 instructeurs militaires faits prisonniers par l’armée syrienne. La Turquie est intervenue pour faire libérer les ingénieurs et les pèlerins iraniens enlevés, y compris ceux qui étaient détenus par les Français (au passage, le lieutenant Tlass qui les séquestrait pour le compte de la DGSE a été liquidé). La Turquie a cessé tout soutien à l’ « Armée syrienne libre », a fermé ses installations (hormis celle située sur la base de l’OTAN à Incirlik), et a livré son chef, le colonel Riad el-Assad. La Russie, qui s’est portée garante des accords, a été autorisée à réactiver l’ancienne base soviétique d’interception du mont Qassioum. Le lendemain, le département d’État des États-Unis a informé l’opposition syrienne en exil qu’elle ne devait plus compter sur une aide militaire US. Comprenant qu’ils ont trahi leur pays pour rien, les membres du Conseil national syrien sont partis en quête de nouveaux sponsors. L’un d’entre eux allant même jusqu’à écrire à Benjamin Netanyahu pour lui demander d’envahir la Syrie. Après un délai de deux jours nécessaire à la mise en œuvre des accords, les armées nationales non seulement de la Syrie, mais aussi du Liban, ont donné l’assaut des bases de la Légion wahhabite. Au Nord du Liban, un gigantesque arsenal a été saisi à Tripoli et quatre officiers occidentaux ont été faits prisonniers dans le Akkar dans une école désaffectée de l’UNRWA transformée en QG militaire. En Syrie, le général Assef Chawkat en personne a commandé les opérations. Au moins 1.500 combattants ont été faits prisonniers, dont un colonel français du service technique de communication de la DGSE, et plus d’un millier de personnes ont été tuées. À ce stade, il n’est pas possible de déterminer parmi les victimes combien sont des mercenaires étrangers, combien sont des Syriens collaborant avec les forces étrangères, et combien sont des civils pris au piège de la ville en guerre. Le Liban et la Syrie ont rétabli leur souveraineté sur l’ensemble de leur territoire. Des intellectuels débattent de savoir si Vladimir Poutine n’a pas commis une erreur en protégeant la Syrie au prix d’une crise diplomatique avec les États-Unis. C’est une question mal posée. En reconstituant ses forces durant des années et en s’affirmant aujourd’hui sur la scène internationale, Moscou a mis fin à deux décennies d’un ordre mondial unipolaire dans lequel Washington pouvait étendre son hégémonie jusqu’à parvenir à une domination globale. Le choix n’était pas de s’allier soit à la petite Syrie, soit aux puissants USA, mais de laisser la première puissance du monde détruire un État de plus ou de bouleverser les rapports de force et de créer un ordre international plus juste dans lequel la Russie a son mot à dire. Thierry Meyssan. Par Résistance

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 18:25
site:U levante Le collectif citoyen de Calvi devant les tribunaux pour diffamation

calvi
calvi
par BANDERA ROSSA

Le collectif citoyen de Calvi devant les tribunaux pour diffamation 17 février 2012 Jugement hier. Délibéré fixé au 7 mars. Le procureur n'a pas requis. Le tribunal correctionnel de Toulon jugeait, hier, Anna Laura Cristofari, porte-parole du collectif citoyen de Calvi contre la spéculation et pour le droit au logement. Absente à l’audience, Christiane Andrieu Hummel (sénatrice maire UMP de Toulon et présidente de la société d’économie mixte Semexval), ne lui réclamait pas moins de 26 000 euros de dommages et intérêts pour diffamation publique, au nom, expliquait-elle par le biais de son avocat, « de son honneur bafoué ». C’est avec la bénédiction d’Ange Santini, maire de Calvi que la Semexval (1), société d’économie mixte pour l’expansion de la commune de La Valette dans le Var veut construire un projet immobilier grand luxe, de ceux qui excluent les gens ordinaires. Du reste, au prix du mètre carré, la résidence « Les rivages de Calvi », ne risque pas de déchoir à cette promesse « d’entre soi » : double exposition, double terrasse, lumière côté mer, vue côté montagne… et il y a mieux : le projet est situé dans un espace encore naturel du site inscrit de la pinède de Calvi, théoriquement inconstructible. Pertinemment, on peut s’interroger sur les objectifs de cette société d’économie mixte dont, par nature, la majorité des capitaux est détenue par les collectivités locales. La commune de Calvi détient depuis peu 1% de cette société. C’est la seule commune de Corse à être entrée dans le capital à hauteur de 2 250 euros (six actions). Les communes de la Valette-du-Var, Toulon, Cygnes (petite localité de montagne) et Hyères détiennent le reste. Jusqu’où la commune de la Valette a-t-elle l’intention de s’étendre ? Pour être judicieuse, la question ne prête pas à sourire. La Semexval réalise aussi en Corse de nombreux et très gros projets immobiliers. Plusieurs villes de Corse sont concernées et, en 2010, 59 % de son chiffre d’affaires était réalisé dans l’île: A Lucciana, le société a réalisé le lotissement communal Abeloni et projette des implantations résidentielles nouvelles dont le futur centre-ville avec un centre d’affaires et deux cents logements. On peut encore citer un lotissement à Belgodère, ou l’extension d’un centre de formation à Furiani. A Calvi les programmes Donateo, Campu Longu (plus d’une centaine de logements) ont été réalisés. Les Terrasses de Cardellu et les Rivages de Calvi (94 logements) sont en attente… et les relations entre actionnaires sont au beau fixe. Le 13 février, le conseil municipal adoptait, à l’unanimité moins les trois voix de l’opposition, une nouvelle concession d’aménagement. Elle lie la commune à la SPLA Méditerranée (exSemexval) pour dix ans. Reste que le projet Les Rivages de Calvi s’est heurté à l ‘opposition d’un Collectif citoyen de Calvi contre la spéculation et pour le droit au logement, dont Anna Laura Cristofari est la porte-parole. Ainsi, en avril 2011, le collectif publie, sur sa page Facebook, un article intitulé « La pinède de Calvi, le collectif et les spéculateurs ». L’argumentaire, repris sur le site internet de A Manca, développe un certain nombre de questions : « quel est l’intérêt, pour la Semexval, de se développer en Corse ? [… et d’expliquer :] c’est la potentialité de la Corse, théâtre d’un boom immobilier significatif, qui attise la cupidité de promoteurs aménageurs liés à des milieux politico-mafieux. » La réponse ne se fait pas attendre. Christiane Andrieu Hummel, présidente de la Semexval porte l’affaire devant les tribunaux et attaque pour diffamation. L’audience s’est déroulée le jeudi 15 février. Les avocats d’Anna-laura Cristofari ont plaidé sur l’absence de clarté des missions de la société d’aménagement : quels sont les buts d’une Sem du Var qui joue les aménageurs-promoteurs en Corse ? Ils ont rappelé que, dans l’île, la situation est plus qu’opaque : c’est la « guerre » pour la captation des espaces naturels littoraux. Espaces que l’on déclasse afin de les rendre constructibles et de développer leur potentialité touristique. Ils ont soulevé l’absence d’engagement des représentants de l’État pour défendre l’application du droit. Ils ont exposé comment les associations du Collectif pour la loi Littoral sont obligées d’agir en tribunal administratif pour faire respecter les lois. Sur la forme, les avocats ont également plaidé la nullité des citations directes. Reste la question de fond : la Semexval outrepasse son rôle, défini pour mettre en œuvre des projets décidés par les élus du Var, dans le Var. Elle se comporte en promoteur privé. Le juge, semble l’avoir compris. Il a demandé au représentant de la Semexval si sa société comptait également construire en Suède… Quant au Procureur, il n’a pas requis. Le délibéré est fixé au 7 mars. Devenue aujourd’hui la SPLA Méditerranée, une société publique locale d’aménagement.
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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 16:42
site:
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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 17:32

melanchon
melanchon
par BANDERA ROSSA

Meeting du Front de Gauche le 22 février 2012 à 18H , salle Pepito Ferretti à Montesoro avec Jean-Luc Mélenchon ainsi que PierreLaurent ,Dominique Bucchini ,Michel Stefani, Ange Rovere…
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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 14:47

drapeau rouge agité
drapeau rouge agité
par BANDERA ROSSA

drapeau rouge agité
drapeau rouge agité
par BANDERA ROSSA

drapeau rouge agité
drapeau rouge agité
par BANDERA ROSSA

A TOUS LES VIVANTS "Aujourd'hui, il n'y a pas de communistes en France... La gauche a gouverné pendant 15 ans, pendant lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation.Il n'y a pas de crainte à avoir" François Hollande. Face aux dernières déclarations de ce candidat il appartient à la Gauche qui vibre et se bat,la gauche qui ne lâche rien de se faire entendre. [...] le plus grave des propos de ce candidat fadasse demeure bien dans cette inquiétante et permanente volonté: rassurer le patronat, la finance et quelque part, conforter Sarkozy dans son discours, le tout au son guttural d'une Merkel. Si avec François Hollande le capitaliste frétille il est certain qu'avec les communistes et le Front de gauche, il a le trouillomètre à zéro.

drapeau rouge agité
drapeau rouge agité
par BANDERA ROSSA

drapeau rouge agité
drapeau rouge agité
par BANDERA ROSSA

drapeau rouge agité
drapeau rouge agité
par BANDERA ROSSA

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 13:53

   La vie du Parti    PCF-OUTILS.jpg

Nicolas MARCHAND Introduction de la réunion de la Commission nationale « entreprises-lieux de travail »-11/02/2012 La bataille du PCF dans les entreprises contre le FN     Pourquoi consacrer une réunion de notre Commission à la question de la lutte face au Front National dans les entreprises et sur les lieux de travail, parmi les salariés? Tout simplement parce que beaucoup de camarades nous ont alertés sur leur perception d'un risque élevé de vote Le Pen parmi les salariés. Et cela converge avec des indications données par les sondages sur le vote des salariés. La question a aussi été perçue par la CGT, qui a engagé, sur le terrain qui est le sien, une riposte vigoureuse. Nous avons pensé que cela méritait d'en parler, d'analyser ce qui se passe, et d'essayer de réfléchir sur les axes de riposte. Cela ne concerne pas exclusivement les travailleurs, mais l'impact de Marine Le Pen sur les milieux populaires et sa prétention à représenter les ouvriers et au delà les salariés qu'elle range dans « les classes moyennes »  ne peut nous renvoyer seulement vers les « quartiers populaires ». D'ailleurs leurs habitants ne sont pas vraiment la clientèle principale visée par le FN, mais plutôt ceux qu'elles stigmatise. Par contre il vise explicitement les salariés. Et l'entreprise concentre à la fois les facteurs qui peuvent être exploités pour une audience du FN, et les éléments et les forces antagoniques. Les lieux de travail et les entreprises, les collectifs de salariés sont des espaces, des ensembles où se vivent des expériences collectives, des situations qui opposent ou rapprochent les salariés, dans lesquels des choses peuvent bouger dans un sens ou un autre. Il ne s'y passera pas la même chose selon que les facteurs de division pourront prédominer sur les solidarités ou pas, selon que les idées de l'extrême droite pourront y circuler comme si elles étaient chez elles, ou si elles se trouvent contredites et combattues. Notre parti, qui veut amplifier et durcir son combat contre le FN, a donc de bonnes raisons de l'orienter résolument vers les entreprises,et de chercher à l'y ancrer en faisant de son organisation, de son implantation et de son renforcement un volet de sa bataille anti-FN, point sur lequel mon introduction se terminera. . Depuis de trop longues années, le Front National s'est installé dans la vie politique nationale sur laquelle il pèse dangereusement par ses idées et par son influence. Le vote FN, s'il a été pendant une période un vote principalement protestataire, est de plus en plus un vote structuré, durable, sur les éléments d'un projet. Il n'est pas simplement le résultat d'une instrumentalisation, ni de sa promotion par les médias, même si l'une et l'autre ont été réelles; et le sont toujours.   Tous les sondages, avec des variations, prédisent pour sa candidate une influence élevée au premier tour, entre 15 et 20% et le spectre de sa présence au 2eme, même incertain, est présent, notamment dans l'esprit des électeurs de gauche. Ajoutons qu'on ne sait pas avec certitude s'il n'y a pas une sous-évaluation des intentions de vote réelles. Par contre on voit Sarkozy, en mauvaise posture, faire la course très à droite, chercher à rivaliser sur son terrain avec Marine Le Pen, ce qui contribue à légitimer et banaliser les idées les plus réactionnaires. Sarkozy fait savoir qu'il va chercher à déplacer le débat vers les sujets sociétaux, et cela coïncide avec  l'annonce d'« une réorientation » de la campagne de Marine Le Pen sur « l'insécurité, l'immigration, la laïcité », son directeur de campagne précisant que « le débat est en train de s'enliser sur les questions économiques et sociales » et qu' « il est temps de parler des sujets qui intéressent les français ». En réalité il s'agirait plutôt d'un ré-équilibrage, dans une véritable course à droite, sur les thèmes de l'extrême droite tels la hiérarchisation et la guerre des civilisations, mais aussi, sur le social, la culpabilisation des chômeurs.   Ce consensus pour rivaliser sur les idées les plus nauséabondes peut préparer le terrain, à une échéance proche ou moyenne, pour une dangereuse recomposition à droite, associant celle ci et l'extrême droite, jusqu'au pouvoir. Des exemples contemporains existent, comme en Italie. L'extrême droite participe au nouveau gouvernement grec imposé par les marchés financiers. Dans toute l'Europe, elle connait sous diverses formes, une progression inquiétante. La France n'est pas à l'abri, parce que, certes, elle a une tradition révolutionnaire et démocratique, mais elle aussi la tradition opposée: notre bourgeoisie a été et est capable du pire selon ses intérêts. On doit prendre au sérieux le fait que la crise actuelle, historique, réactive, du côté des forces du capital, des tentations autoritaires pour dissuader ou briser la résistance des peuples aux réponses capitalistes.   Il faut prendre en compte un autre aspect, c'est que cette situation joue presque spontanément sur de nombreux électeurs en faveur d'un vote permettant d'éviter la présence du FN au 2eme tour. Alors que notre début de campagne révèle la possibilité d'un bon, voire très bon résultat pour notre parti et le Front de gauche aux présidentielles et aux législatives, cela peut être remis en cause si devait s'amplifier un réflexe de vote « utile ».   On entend parfois qu'il vaudrait mieux ne pas trop parler du FN au risque d'attiser ce réflexe. Mais sans riposte, le FN et ses idées ont le champ libre pour progresser, alors qu'une riposte forte peut dissuader et remobiliser, elle peut aider des hommes et des femmes à se ressaisir, redonner courage et espoir à ceux qui aujourd'hui sont dans le doute et la résignation; son contenu peut aussi, s'il porte sur le fond, gagner au vote Front de gauche, au vote pour des propositions permettant un véritable changement. Les initiatives récentes montrant notre volonté, celle du parti communiste, celle de nos partenaires du Front de gauche, celle du candidat Jean-Luc Mélenchon, d'élever et durcir la bataille face au FN et à ses idées correspondent à ce besoin. Quelle influence du FN et de ses idées, parmi les salariés?   Je voudrais juste donner quelques éléments relevés dans les récents sondages sur les présidentielles. Michel Simon nous donnera des informations plus approfondies et plus compétentes.   Un premier point à souligner, c'est que le vote FN n'est pas issu du vote communiste. Toutes les analyses sérieuses en attestent. C'est logique puisqu'il y a une opposition radicale entre nos idées et valeurs et celles de l'extrême droite. Ce n'est pas dans les zones de plus forte influence communiste que le FN s'est le plus implanté. Le recul de l'influence du parti s'est surtout traduit en abstentions et en vote PS.   Mais cela ne peut pas nous rendre indifférents au problème de l'influence du FN sur les salariés, et aussi au défi de la volonté du FN de représenter les salariés, de renforcer son influence parmi eux. Quand on analyse les intentions de vote FN par catégories sociales, on constate que c'est dans les catégories ouvriers et employés que les % sont les plus élevés. Par exemple: selon un sondage SOFRES du 11 janvier 2012: vote des ouvriers: Le Pen  30% ( pour une moyenne de 16%) – Sarkozy 20 (26) –  Hollande 31 (31,5) – Mélenchon 7 (9) vote des employés: – Le Pen 22% – Sarkozy 20 – Hollande 33 - Mélenchon 8 Ce sondage signale une toute autre de force du vote Le Pen, la catégorie « commerçants, artisans, chefs d'entreprises »: Le Pen 20 -  Sarkozy 37 - Hollande 19 Et c'est chez les policiers et militaires que Le Fn atteint son plus haut niveau: 37%, ce qui est à la fois significatif et pas spécialement rassurant !   « Les Echos » ont  fait état le 1er février d'une étude du CEVIPOF sur le vote des fonctionnaires, qui signale un vote Le Pen très faible chez les enseignants et cadres, mais à 18% dans la fonction publique hospitalière, et 24% dans les entreprises publiques.   L'Humanité a publié vendredi 3 février dernier un sondage IFOP sur les intentions de vote selon la proximité syndicale qui contient, à côté d'autres éléments plus positifs, des indications convergentes, jusqu'à signaler l'intention de vote Le Pen de 22% de ceux qui se déclarent sympathisants CGT.   D'autres enquêtes situent jusqu'à 30% le potentiel théorique du vote FN, et au delà l'adhésion à certaines de ses propositions (cela étant à prendre avec précautions, parce que d'une part il y a des manipulations, d'autre part l'accord avec telle ou telle proposition n'implique pas une adhésion globale ou un vote; cela vaut aussi à l'opposé pour nous, quand des sondages signalent l'approbation de telle ou telle de nos propositions ).   Ces données sur le vote des ouvriers et employés sont à moduler, certes, en tenant compte d'une part des étrangers, non électeurs, d'autre part de l'abstention; plus forte chez les ouvriers. On peut aussi considérer le fait qu'une part majoritaire de l'électorat lepeniste est un électorat de droite qui oscille entre droite et extrême-droite. Une partie cependant, environ un tiers, préférerait Hollande à Sarkozy au 2eme tour, et les sondages sur un premier tour sans Le Pen font apparaître un gain d'un point ou deux pour le vote Mélenchon. Mais surtout, il n'y a pas que les chiffres: on ne peut fermer les yeux sur une réalité perçue par les militants, ignorer ses conséquences négatives voire dangereuses.   D'autant que: -        le FN est actif et cherche à se renforcer dans le monde du travail, en se présentant comme le représentant des salariés; ainsi un tract national du FN est titré: « présidentielles 2012: 36% des ouvriers soutiennent déjà Marine Le Pen ». A noter ici que le FN insiste aussi beaucoup dans son programme sur son appui aux PME face aux grands groupes et à la finance «mondialisé», et que cela renvoie aussi aux salariés qu'elles emploient (auprès desquels ce patronat exerce souvent, en l'absence de syndicats, une influence active, que ce soit avec le paternalisme ou avec des pressions). -        les idées que développe le FN sont des idées de division qui développent des obstacles au rassemblement, qui font obstacle aux luttes; et qui sont adossées aux dogmes économiques du « système »: baisse du coût du travail, exigence de réduction des déficit publics et de la dette -        mais la logique qu'il développe, articulant une mise en cause verbale radicale du « système », la stigmatisation du « mondialisme », et une certaine prise en compte des attentes sociales, à la « préférence nationale », au protectionnisme aux frontières, à la sortie de l'euro et à la promesse de restauration d'un état fort peut bénéficier d'éléments du contexte pour trouver un écho, même s'il faut noter aussi ses difficultés de crédibilité au delà de sa zone d'influence. Ces éléments du contexte sont notamment:   ·         La crise, et les explications qui en sont données mettant en avant notamment la concurrence d'autres pays ·         la crise de l'Europe et de l'euro dont les résultats sont à l'opposé des promesses de progrès social de leurs initiateurs, ce qui crée un terrain à des illusions sur leur rejet pur et simple comme solution ·         l'insécurité sociale accrue, et la mise en concurrence exacerbée des salariés, notamment devant l'emploi, avec la menace constante et aggravée que fait peser le chômage, le développement de la précarité, les fermetures d'entreprises et délocalisations. La crainte du déclassement est un vecteur important de l'attraction des idées du FN. ·         les échecs successifs et renoncements aux promesses électorales sur une longue période, depuis les années 80, des gouvernements de droite et de gauche, alimentant la thématique « ni droite, ni gauche », et la stigmatisation de l'«UMPS» (amalgame dangereux, typiquement fascisant, mais dont je signale que je l'ai vu repris par certains se réclamant de l'extrême gauche !).   A ces éléments de la situation, il faut ajouter la recherche depuis sa promotion d'un effet Marine Le Pen: recherche d'un effet d'image, avec une personnalité moins marquée par une certaine histoire, pouvant paraître plus ouverte et plus fréquentable (même si l'héritage fascisant vient contredire de temps en temps cette tentative, comme sa participation récente à un bal de l'extrême droite autrichienne); mais il y a aussi certaines inflexions de contenu; sans effacer en rien les thèmes sociétaux d'ultra-droite, notamment la dimension xénophobe, la recherche de leur articulation au social; attention à l'idée que Marine Le Pen ne proposerait rien sur le social; elle serait inexacte; elle a accentué le contenu social du discours et elle formule des propositions; par exemple sur les salaires, il y a la mise en avant d'une promesse d'augmentation de 200 euros des plus petits salaires (financée non par les employeurs mais par une baisse de charges sociales); Les propositions sociales sont formulées d'une manière qui peut parfois paraître faire écho à nos idées ou celles de la CGT, mais elles sont toujours articulées à la logique xénophobe, de préférence nationale. Ainsi dans ce tract qui annonce « avec Marine Le Pen, une vraie politique sociale au service des Français! »: « priorité aux Français (en gras dans le tract) pour les emplois, les logements et les aides sociales; revalorisation des allocations familiales, rétablissement des services publics de proximité... ». Sur les retraites, la candidate FN, qui avait dénoncé le mouvement social contre la réforme, et pris position pour une retraite à 62 ans, se déclare maintenant pour une retraite à 60ans et son programme préconise le retour à 40 annuités de cotisation, et l'élargissement du financement aux revenus du capital, mais aussi la restriction des droits des étrangers... Notons aussi la recherche d'élargissement au delà des « milieux populaires » à ce qu'elle désigne comme les « classes moyennes », elles aussi atteintes par l'insécurité sociale et pouvant se sentir elles aussi menacées de déclassement. Je cite pour illustrer, et parce qu'il me paraît significatif du type de cohérence recherché, un extrait du discours de Marine Le Pen, le 8 janvier à Saint Denis: « Abandonnés depuis longtemps par les pouvoirs successifs, les Français des milieux populaires furent les premiers ... à comprendre ... qu’il n’y avait pas d’avenir prévu pour eux et pour leur descendance. Puis plus largement, ce sont l’ensemble des salariés aux revenus modestes, les retraités à la pension trop faible pour penser au lendemain sans angoisse, les parents gagnant trop pour pouvoir bénéficier des aides sociales mais pas assez pour élever leurs enfants sans faire de gros sacrifices…En somme, ce sont ceux qu’on appelle les classes moyennes qui comprirent aussi que le chemin que leur dessinaient les politiques de tout bord était en réalité une voie sans issue, une route piégée, les emmenant elles et les générations à venir vers la fin de la croyance autrefois fondée en de possibles lendemains meilleurs ... Ce terrible désespoir social qui touche maintenant une grande partie de notre peuple, sans doute majoritaire, il naît de la confrontation avec ce qu’est devenu le système français, celui d’un implacable descenseur social. »   Le Front national, son influence, celle de ses idées, le risque de leur développement sont donc à la fois des problèmes graves, des dangers qu'il faut prendre au sérieux, et des obstacles à notre combat, au rassemblement populaire transformateur, qu'il faut absolument travailler à faire reculer. Cette bataille est un facteur de mobilisation électorale et pour les luttes. Le combat à mener contre le FN s'inscrit dans notre combat face à la droite, et pour rassembler à l'élection présidentielle et aux élections législatives. Mais il a une dimension spécifique parce qu'il y a un travail de vérité à faire sur le FN et son programme, et une bataille d'idées argumentée à mener. Cela s'inscrit pleinement aussi dans notre bataille pour crédibiliser une alternative radicale de progrès social, pour donner le plus grand poids électoral aux propositions et aux candidats du PCF et du Front de gauche aux élections présidentielles et législatives.   Quels axes de bataille politique? Je pense qu'il faut développer une bataille d'idées, très importante, mais pas seulement une bataille d'idées, une bataille d'idées articulée à des actes.   Je commence, peut-être un peu à l'envers, par les actes: oui je crois qu'il faut des actes qui fassent vivre notre détermination à ne pas laisser le champ libre au FN et à ses idées, des actes qui contribuent à un rapport de force dissuasif vis à vis de la présence du FN devant les entreprises. Je pense au camarade de Montbéliard portant devant les caméras de télé la contradiction à Marine Le Pen, comme aux manifestations qui viennent de l'accueillir à La Réunion à l'initiative des communistes réunionnais. Des actes anti-FN donc, mais aussi des actes de lutte, des actes cherchant à exprimer et faire vivre notre radicalité anticapitaliste face aux marchés financiers, notre radicalité sur l'emploi, des actes faisant vivre les solidarités de lutte et d'intérêt entre salariés.   Mais bien sur les actes doivent exprimer des idées, faire vivre et prolonger une bataille d'idée, qui a une dimension de bataille de politisation, de développement de la conscience de classe. Ces questions de contenu sont essentielles. On peut considérer deux aspects complémentaires à articuler:   1- la bataille disons directement anti-FN: bataille sur les valeurs, bataille de vérité sur ce qu'est le FN, sur ses idées et contre ces idées. Je ne vais pas tout détailler, je vous renvoie à notre argumentaire, et à celui de la CGT. J'évoque juste deux points:   - la bataille contre les idées xénophobes et de haine:   -        au nom des valeurs humaines (terrain peu apprécié par le FN si l'on en croit la stigmatisation par Le Pen du film « Intouchables ») -        au nom de l'intérêt commun, de classe, des salariés de différentes origines comme de différentes catégories, genres et générations; c'est une bonne vieille idée et plus valable que jamais que « l'union fait la force » -        et aussi en réfutant les mensonges sur le fait que l'immigration serait un coût, ou responsable du chômage. Ainsi comme l'indique une étude réalisée pour le compte du ministère des affaires sociales, en 2009, les immigrés ont reçu de l'État 47,9 milliards d'euros d'aide et prestations sociales dans le même temps  qu'ils versaient au budget de l'État 60,3 milliards d'euros d'impôts, taxes et cotisations sociales, soit un solde positif de 12,4 milliards.   - la bataille sur le libéralisme du FN, et sur le social est tout aussi indispensable (ce serait une erreur de penser que face au FN l'indispensable bataille anti-raciste soit suffisante). D'autant que derrière un discours stigmatisant le « système » et l'ultra-libéralisme, il y a un fond libéral, finalement très conformiste, du FN dont plusieurs aspects de son programme montrent qu'il a un véritable fil à la patte avec le patronat: ainsi il est partisan, lui aussi, de la baisse du coût du travail et de la baisse des dépenses publiques jusqu'à inscrire dans son programme la « règle d'or »: « la maîtrise dans la durée de l'endettement public sera inscrite dans une loi-cadre qui instaurera à terme l'obligation d'un déficit structurel égal à zéro »; dans la même gamme, il affiche sa volonté de mise en cause des syndicats de lutte: « Une grande réforme des syndicats sera mise en œuvre avec comme objectif principal d’assurer une meilleure représentation des salariés. Le monopole de représentativité institué après la Libération sera supprimé, et les modalités d’élections des représentants des salariés seront revues. Des syndicats plus représentatifs travailleront mieux à la réelle défense des intérêts des salariés : ils seront en effet plus à même d’entrer dans des logiques de concertation constructives et moins tentés de recourir à un rapport de forces (grève, manifestation) pour pallier leur manque de légitimité. » On croirait lire un patron! Mais d'une façon générale, la ligne de culpabilisation systématique des immigrés n'est-elle pas une manière de dé-responsabiliser le patronat et le système capitaliste (qualificatif que la candidate « anti-système » n'utilise jamais). De même avec son positionnement sur l'Europe, point central de son programme: le FN cherche à structurer un clivage dominant, excluant tout alternative de transformation anti-libérale, « pour ou contre » l'Europe telle qu'elle. Et de même sur l'euro, le FN cherche à imposer un choix fermé: soit vous êtes pour, soit vous êtes contre, soit le garder tel qu'il est, soit en sortir; à l'exclusion de toute hypothèse d'un autre euro et d'une BCE émancipée des marchés financiers. Dans la même veine, je signale, ce n'est sans doute pas sans signification, qu'il y a un absent de marque dans le discours anti-mondialiste et anti-euro du FN: c'est la puissance et la monnaie dominantes, les Etats-Unis et le dollar, quasiment jamais mis en cause.     2. inséparablement, il y a besoin de prolonger la critique du FN de la bataille de crédibilisation d'une politique alternative de progrès:  la bataille contre les idées du FN a absolument besoin de s'adosser à une solide bataille de propositions précises et sur la cohérence des objectifs sociaux, des moyens financiers et des pouvoirs qui fait la force de notre programme, celui du PCF, largement reprise dans le programme partagé. C'est peut-être sur ce terrain que l'apport propre des communistes est le plus utile et indispensable, y compris pour contribuer à améliorer le contenu de la campagne.   Il y a, avec la crise, la montée d'une demande de radicalité que le FN cherche et parvient en partie à capter, mais il lui répond de façon réactionnaire, parfois fascisante. Nous pouvons lui opposer une radicalité de progrès social, et montrer en traitant les enjeux de moyens financiers et de pouvoirs, dans les entreprises et sur l'argent en particulier, qu'il s'agit d'une radicalité réaliste. A sa dénonciation vague du « système », nous pouvons opposer des propositions de transformation radicale, de dépassement du système capitaliste Sur ce point là aussi je ne vais pas tout traiter mais évoquer quelques points pour illustrer.   -        Sécurisation de l'emploi, de la formation et des revenu: face à l'exploitation droitière de l'insécurité sociale et de la crainte du déclassement et notamment du chômage, la question de l'emploi, de la formation et des salaires mérite d'être prise à bras le corps. D'autant qu'on est aussi devant la tentative de Sarkozy de dévier le débat sur la stigmatisation des chômeurs, avec sa proposition de référendum sur l'indemnisation du chômage, cherchant à aiguiser l'opposition entre salariés dans l'emploi et chômeurs. Face à cela, nous devons absolument faire de la sécurisation de l'emploi, de la formation et des revenus, de l'avancée vers une nouvelle sécurité sociale, professionnelle et au delà, de tous les moments de la vie, un des grands thèmes identifiants de notre campagne. C'est un projet rassembleur, unificateur des chômeurs, des précaires, des salariés des différentes catégories, des retraités. Il nous donne les moyens de faire vivre la perspective et l'espoir d'une nouvelle sociale radicale et réaliste: l'éradication du chômage. Et d'avancer des propositions cohérentes dans cette direction. Le Parti, les communistes, familiers de ces propositions ont toutes les raisons de les mettre en avant, et cela aidera aussi notre candidat à s'en emparer et à en faire la pédagogie.   -        Moyens financiers: en liaison avec les enjeux de défense et d'avancée du modèle social, il y a une bataille indispensable, fondamentale, sur les moyens financiers, sur une nouvelle utilisation de l'argent; notamment face au consensus du FN sur le dogme patronal de la compétitivité conditionnée par  la baisse du cout du travail et des charges sociales. Mettre en évidence ce que coute la rémunération du capital, et le crédit des banques, faire grandir l'exigence de réduire, plutôt que les charges sociales utiles, les charges financières bien plus couteuses, qui alimentent la spéculation et tuent l'emploi. Et promouvoir en grand ce qui est une des propositions clés du programme partagé: une nouvelle utilisation du crédit impulsée par un pôle public bancaire: un crédit sélectif, au taux abaissé jusqu'à être gratuit, quand l'argent sert à créer des emplois stables, à former, à développer la recherche, ou les services publics. Développer dans les régions la proposition de création de Fonds régionaux voués à la mise en œuvre de ce nouveau type de crédit   C'est marquer des points de fond face aux idées du FN. -        Nouveaux pouvoirs: de même sur la question des pouvoirs des salariés et des syndicats, dont le FN ne parle que pour mettre en cause les syndicats. Il est décisif de faire reculer la toute puissance patronale et des marchés financiers avec des pouvoirs d'intervention des salariés, avec le développement des droits et libertés syndicales; des pouvoirs sur la gestion des entreprises, sur l'utilisation de l'argent, des pouvoirs de contre-propositions avec un droit de véto suspensif.   -        Changer l'Europe et l'euro et non en sortir: sur l'Europe et l'euro: on doit affronter les positions anti-europe et anti-euro du FN, qui sont l'axe de sa thématique; le  clivage entretenu sur le seul choix pour/contre l'Europe telle qu'elle est, est piégé: il exclut de fait la seule alternative positive possible à la situation actuelle, celle d'un changement de l'Europe et de l'euro (rappelons-nous qu'en 2005, s'il n'y avait pas eu le « non » de gauche « pour une autre Europe », s'il y avait eu seulement le non FN « contre l'Europe », le oui l'aurait emporté); nous devons faire monter ce débat pour lequel la crise ouvre des possibilités nouvelles: changer la BCE, ses missions, changer le rôle de l'euro; mettre la puissance de création monétaire de la BCE au service du développement social dans toute l'Europe, emploi, formation, salaires, services publics. Créer à cet effet un Fonds social et solidaire de développement européen. Développer ces propositions est étroitement lié à la bataille contre le projet de traité Sarkozy-Merkel. Cela concerne fortement le débat à gauche avec le PS, puisque Hollande s'est engagé à renégocier avec Merkel, c'est positif, mais il reste à voir sur quel  contenu.    -        Un nouveau développement industriel: ces idées nous donnent les moyens d'être offensifs sur une question aussi importante que celle de l'industrie; le protectionnisme à nos frontières du FN est une illusion dangereuse. Il n'y pas d'avenir pour un nouveau développement industriel, sans coopérations et progrès sociaux, en Europe et au niveau mondial. Plutôt que la logique de guerre économique et de stigmatisation de la concurrence des pays émergents, mieux vaudrait pour la France et l'Europe, s'en rapprocher pour coopérer face à la domination des Etats-Unis et du dollar, jusqu'à une monnaie commune mondiale. Ce sur quoi il faut agir principalement face à la désindustrialisation et pour une nouvelle industrialisation, ce sont les choix des groupes, les critères de rentabilité financière, les pouvoirs sur les gestions; c'est sur l'orientation des financements et du crédit, et leur contrôle, sur l'Europe et l'euro; est posée aussi l'exigence d'avancer vers une appropriation sociale des groupes clés, avec des nationalisations et la constitution de pôles publics, et des réseaux européens d'entreprises publiques.   Conclusion: s'organiser pour mener la bataille dans les entreprises Pour terminer, il reste un mot important à dire: cette bataille, ce sont principalement les salariés qu'elle concerne, c'est principalement parmi eux qu'il faut la développer. Si nous convenons qu'elle est importante, si nous convenons aussi que, tout en ayant évidemment une dimension électorale, elle ne concerne pas seulement un enjeu électoral de quelques semaines, elle est de plus longue haleine, cette bataille ne peut pas seulement être menée de l'extérieur par tracts et médias. Nous avons besoin de la mener au plus près des salariés, donc de nous organiser, de mieux organiser les communistes pour la mener de l'intérieur du monde du travail, donc le plus possible dans les entreprises et sur les lieux de travail. Elle peut justifier de travailler à une certaine réorganisation pour la constitution, en fonction de nos forces, en fonction de ce qui est efficace pour agir, de cellules, de sections, ou pour la mise en réseau de camarades de telle ou telle branche, ou bassin d'emploi. L'envie de participer à cette bataille peut contribuer  à convaincre des militants qu'ils ont un rôle très utile à jouer là où ils travaillent. Elle devrait nous inciter , dans le cadre de la campagne électorale, à prendre des initiatives de renforcement du parti, à lancer des appels, notamment en direction des syndicalistes, à rejoindre le parti communiste. Cela pourrait être une décision de notre réunion.
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