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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 14:02

 

 

 

                                                                         

 

site: as assawra

Jeudi 8 novembre 2012

Une femme et sa petite fille, blessées suite à un attentat terroriste à Koudsya, attendent d’être soigner dans un hôpital de Damas.
(Photo Afp prise le 06 novembre 2012)

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 13:44

 

 

FÉDÉRATION GÉNÉRALE DES RETRAITÉS

DE LA FONCTION PUBLIQUE

20 Rue Vignon – 75009 PARIS

Mail : fgrfp@wanadoo.fr

Site internet : fgrfp.org

 

                                                               COMMUNIQUÉ DE PRESSE

                        LE  DEBAT SUR LA COMPETITIVITE ECONOMIQUE A DES CONSEQUENCES   SUR LE FINANCEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE, SUR LA DEPENSE PUBLIQUE….

            Après  plusieurs semaines de  débat sur l’amélioration de la compétitivité  qui a occupé tout l’espace politique, économique et médiatique, les propositions  du rapport GALLOIS  et les décisions gouvernementales sont aujourd’hui connues.

            En ce qui concerne la notion de compétitivité économique la FGR-FP tient tout d’abord à rappeler que cette notion est un élément du corpus idéologique de l’ultra libéralisme qui ne conçoit les rapports humains qu’en termes de compétition économique.  La compétitivité est donc basée sur le productivisme, sur la recherche du plus grand profit, sur la concurrence, entre les Hommes, entre les entreprises,  entre les peuples, entre les états, avec la recherche de main d’œuvre la moins chère possible, dans les pays à  faible fiscalité, à faible niveau social  et les plus déshérités.

            La FGR-FP rappelle aussi que, dans le cadre de cette compétitivité, la  concurrence  doit être libre et non faussée, or  une des premières causes de concurrence déloyale est bien  le dumping fiscal et social. La financiarisation de l’économie  avec en particulier, les fonds de pensions anglo-saxons,  exige des profits immédiats très élevés qui ne s’obtiennent qu’au détriment de l’emploi (suppressions et/ou délocalisations) et  au détriment  des salaires en les bloquant. La FGR-FP considère donc  que le débat sur la compétitivité oblige, au niveau européen, à une réflexion sur l’harmonisation de  la fiscalité, sur la création d’un espace véritablement social, sur des formes de protectionnisme afin d’éliminer les causes profondes  de cette recherche sans limite  de plus de compétitivité.

Au regard des principales propositions gouvernementales :

            La FGR-FP considère que la non suppression du paiement des cotisations sociales permet de continuer à financer la protection sociale. Quant à  l’attribution  du crédit d’impôt, il doit être utilisé uniquement en fonction des buts définis (investissement, formation, qualité, embauche, recherche, innovation). Pour que cette mesure soit d’un effet réel,  et pour s’assurer de la régularité de la demande, il y a nécessité absolue de donner les moyens juridiques et humains pour permettre  les contrôles réguliers.

             La FGR-FP déplore  que ces 20 Milliards de crédit d’impôt soient financés par l’augmentation de la TVA, ce qui va baisser le pouvoir d’achat de tous, y compris des retraités ayant de faibles revenus. Elle dénonce également le nouveau coup dur porté aux dépenses publiques qui vont devoir subir une nouvelle réduction de 10 Milliards.

            Dans le cadre du financement de la protection sociale la FGR-FP considère qu’il existe d’autres solutions que l’augmentation de la TVA ou de la CSG, et qu’il serait préférable de s’orienter vers une taxation des profits dégagés dans le cadre de la financiarisation de l’économie ainsi que vers  une taxation du bénéfice brut d’exploitation des entreprises, ce qui éviterait la pénalisation de l’emploi  en faisant  participer à la solidarité nationale les entreprises à faible taux d’emploi.

Paris le 7/11/2012

CONTACTS:  Annick MERLEN Tel 01 47 42 80 13                      Christian STEENHOUDT 06 81 51 49 97

 

                                 document transmis par J.-A.P.
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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 10:49

                                                                      lvres en ligne 1027

 

 

 

                                                                                    

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 10:19

                                                                         OUTILS TOURNANTS

 

 

 

lienpadsDébat avec les communistes Algériens à la Fête de l'Huma:

 

Organiser la résistance aux ingérences impérialistes en Afrique et au Moyen-Orient 

 

Compte-rendu AC* pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

« Le PADS face aux ingérences impérialistes dans les affaires intérieures des peuples d'Afrique et du Moyen-Orient ». Voilà le thème qui a réuni une trentaine de militants et de curieux ce dimanche 16 septembre, pour le troisième jour de la Fête de l'Humanité, sous le stand des communistes algériens.

 

Après une brève introduction de Georges Perlès, c'est le directeur d'Alger Républicain, Zoheir Bessa, qui a entamé son exposé par cette question fondamentale : que veulent les communistes en Algérie ?

 

Zoheir Bessa a commencé par rappeler l'histoire, en ce cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Une indépendance non pas concédée mais arrachée, au prix d'un million de morts algériens. Dans un combat où se sont mêlés nationalistes, communistes, anti-impérialistes.

 

Un rappel de la contribution capitale des communistes français dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie 

 

L'occasion de rappeler le rôle capital joué par les communistes français dans l'éveil d'une conscience nationale algérienne. Le PCF a suivi la 8 ème condition d'adhésion à l'Internationale communiste.

 

Il a défendu dans son histoire les droits du peuple colonisé, organisé les travailleurs immigrés algériens en France, imprégné au début des années 1920 les Algériens militant au sein du PCF du devoir de revendiquer l’indépendance de leur pays, au moment où cette idée était loin d'être évidente même du côté Algérien.

 

Il y eut des erreurs indéniables, des appréciations erronées, souvent dictées par ailleurs par la nécessité de faire l'unité de la gauche. Comme le disait Marx : « il ne faut jamais sacrifier les grands principes aux succès éphémères ». Aujourd'hui, les mêmes problématiques se posent : au nom du large rassemblement, ne risque-t-on pas de commettre les mêmes erreurs ?

 

Revenant à l'actualité, le directeur d'Alger Républicain a rappelé l'intensification de l'offensive impérialiste sur tous les fronts : plans d'austérité en Europe, manœuvres de déstabilisation en Amérique latine, guerres ouvertes au Proche-Orient et en Afrique.

 

Les pays impérialistes veulent utiliser les contradictions des pays de tradition anti-impérialiste

 

Les pays impérialistes veulent utiliser les contradictions de certains régimes, faire éclater les tensions. Ils veulent profiter de la situation pour éliminer des régimes porteurs historiquement d'une ligne d'opposition à l'impérialisme, en particulier ceux américain et sioniste.

 

Toutefois, ces régimes ne sont pas sans contradictions, tensions Des différenciations socio-économiques se sont produites. Ses régimes - qui étaient dominés par la petite-bourgeoise et défendaient des positions anti-impérialistes - sont tombés sous le contrôle de la bourgeoisie. Il subsiste des fractions petites-bourgeoises dans ces régimes, mais leur influence est réduite.. Depuis une dizaine d'années, les régimes de Kaddafi et d'Assad ont fait des concessions, appliqué les recettes du FMI, remis en cause les droits sociaux gagnés par leurs peuples.

 

Pour les puissances occidentales, cela ne suffit pas. Il s'agit désormais d'instaurer des régimes fantoches en Libye, en Syrie et à terme dans l'ensemble du monde arabe.

 

Une menace qui concerne également l'Algérie alors que des forces essaient d'utiliser le mécontentement populaire contre la politique de classe du régime algérien pour orienter cette colère vers une transition compatible avec les objectifs de l'impérialisme européen et américain.

 

L'intervention a suscité des questions dans le public auxquelles a répondu Zoheir Bessa :

 

Quel état des luttes en Algérie, quel risque d'instrumentalisation ?

 

Les manœuvres impérialistes en Libye, Syrie, au Mali ne constituent-elles pas un encerclement de l'Algérie ?

 

Quelles conséquences de la liquidation des Partis communistes sur la récupération des révoltes arabes par l'impérialisme ?

 

   Sur les luttes en Algérie, Zoheir Bessa a souligné le développement de luttes dans tous les secteurs. Des soi-disant ONG liées aux services de subversion de l'impérialisme, soutenues notamment par l'Union européenne, tentent de manipuler ou d'orienter l'action d' associations ou de syndicats autonomes comme le Snapap, sous couvert de solidarité avec les travailleurs et de défense des droits de l'homme. Il existe des fractions dans les couches moyennes qui acceptent de servir les objectifs des puissances impérialistes en contre-partie d'une part du gâteau. Les puissances impérialistes ne tolèrent plus aucune marge d'indépendance de ces régimes même s'ils ont appliqué leurs recettes ultra-libérales. Des intérêts de l'impérialisme qui portent sur le pétrole naturellement, sur l'installation de bases militaires mais aussi sur le contrôle sur l'appareil d'Etat algérien pour s'en servir comme un instrument (harka) pour surveiller l'Afrique et se substituer à l'impuissante CEDEAO ; 

   Sur les manœuvres en Syrie et au Mali et l'encerclement de l'Algérie, il ne s'agit pas pour l'impérialisme de détruire tout le régime syrien mais d'utiliser les contradictions du régime entre des fractions bourgeoises du pouvoir qui pourraient chercher un compromis avec l'impérialisme  et des fractions issues de la petite-bourgeoise anti-impérialiste et même de la bourgeoisie, pour faire émerger les nouveaux bachaga, caïds du système néo-colonialiste. Libye, Niger, Mali, Maroc : le déploiement des forces impérialistes conduit à un inexorable encerclement de l'Algérie. Un encerclement matériel qui se nourrit d'un siège idéologique en Algérie même, notamment dans les campagnes médiatiques visant à incriminer l'armée pour les grands massacres des années 1990. Face à cette campagne, le régime algérien offre une faible capacité de résistance, il est en recul. On peut rappeler l'anecdote de la visite d'Hilary Clinton en février dernier, rencontrant l'ambassadeur américain avant Bouteflika à Alger, et faisant sortir les journalistes pour se réunir à huis clos avec une vingtaine de membres de la société civile désignés par les États-Unis comme les dirigeants futurs de l'Algérie ;

 

   Sur la liquidation des Partis communistes, il faut rappeler l'importance des facteurs extérieurs. En Algérie, le PCA a été interdit dès novembre 1962, bien que toléré de fait. La bourgeoisie nationaliste mais aussi la petite-bourgeoisie progressiste et anti-impérialiste, comme en Syrie où le Baath auto-proclamé force dirigeante de la société a contraint le PC Syrien à accepter cet état de subordination. Le PCA a lancé en 1964, avec toutes ses contradictions, la réflexion sur la voie algérienne vers le socialisme. Le PAGS, créé par la suite, ne s'est sans doute pas posé les questions des contradictions internes du régime, entre fraction bourgeoise capitaliste et socialisante. Mais les facteurs intérieurs ont également eu une influence capitale. Le PAGS a aussi été liquidé de l'intérieur, au nom d'une unité à tout crin qui s'est substitué à l'analyse communiste. Mais l'unité pour quoi ? Une majorité des dirigeants du PAGS, au début des années 1990, avait viré à droite. Ils ont instrumentalisé la lutte contre l'islamisme pour promouvoir la dissolution du Parti dans un vaste front de gauche rallié à la défense du régime. La destruction volontaire du Parti a conduit à la destruction du mouvement syndical révolutionnaire, avec tout l'influence énorme qu'avaient les communistes dans le mouvement ouvrier, paysan, étudiant.

 

La reconstruction du Parti communiste, une nécessité

 

La reconstruction du Parti communiste est une tâche nécessaire mais difficile. Il s'agit de rester fermes sur les principes. On ne peut accepter que dans les programmes les termes de bourgeoisie, de lutte de classe, de socialisme, d'impérialisme soient effacés, que le rassemblement de tout et n'importe quoi se substitue à l'analyse révolutionnaire.

 

La tâche de reconstruction d'un Parti communiste est non seulement une nécessité, mais c'est possible dans l'Algérie actuelle, où existe une classe ouvrière consciente, des intellectuels et des cadres inquiets devant les dangers qui s'accumulent. Les luttes se développent, comme celles de ses ouvriers en grève depuis quatre mois car pas payés par leur entreprise. La grève a été déclarée illégale, les ouvriers ont été menacés d'incarcération à la place de leurs patrons voyous.

 

Il faut un Parti communiste, pas un mouvement ouvert à tout vent comme le défendait Lucien Sève. Un parti organisé selon le centralisme démocratique est nécessaire pour faire face à la dictature du capital. La lutte héroïque de nos camarades grecs du KKE est en cela un repère international indispensable, la preuve qu'il est possible de reconstruire un parti communiste de masse et de classe.

 

Zoheir Bessa a conclu sur une note d'optimisme sur la reconstruction des organisations de classe, par ce proverbe populaire algérien :

 

« Une poignée d'abeilles vaut mieux qu'une charrette de mouches ».

 

* Nous remercions le camarade Zoheir Bessa pour sa re-lecture attentive et bienveillante de ce compte-rendu

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 11:12

                                                                              OUTILS TOURNANTS

 

 

                                                                                            

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 09:43

 

 

LES GRANDS 2

humanite.frRapport Gallois: compétitivité, un choc contre le travail (décryptage)
  GALLOIS.jpg « la même vieille rengaine qui nourrit les grands groupes sur le dos des salaires et l'emploi »

  Au nom de la compétitivité, le rapport de Louis Gallois satisfait largement aux exigences du Medef, préconisant surtout une baisse sans précédent des cotisations sociales, compensée par une hausse de la CSG et de la TVA. Applaudissements à droite, vives critiques à gauche, jusqu'au sein du PS.

  

La mise en œuvre d’un «choc de compétitivité» par une baisse massive de cotisations sociales serait une impasse économique. Le but véritable 
de l’opération ? 
Réduire la masse salariale pour mieux servir le capital. 
La crise appelle 
un nouveau mode de développement. Décryptage avec l’économiste Nasser Mansouri.

  • À qui profite la compétitivité ?

« La crise systémique en cours doit nous faire réfléchir. Pour reprendre une formule d’Einstein, on ne peut résoudre les problèmes avec les modèles de pensée qui les ont engendrés. Nous sommes dans un monde mondialisé où, sous la pression du capital et des firmes multinationales, l’élément essentiel est devenu la mise en concurrence des travailleurs et des systèmes socioproductifs, des régimes de protection sociale, au bénéfice des firmes multinationales. La compétitivité renvoie à cette conception : il faut être plus fort par rapport aux autres. Mais qui va être gagnant, qui sera perdant ? En regardant ce qui s’est passé au cours des trente dernières années, on voit que les gagnants sont les détenteurs de capitaux et la partie la plus riche de la population partout dans le monde. Et les perdants, les salariés, les sans-emploi, les retraités. Une régression, dans la mesure où les richesses créées par le travail sont de plus en plus accaparées par les détenteurs de capitaux. Si on veut sortir de cette crise, ce qui est en jeu, c’est de dépasser cette mise en concurrence des travailleurs et des systèmes socioproductifs, et d’établir des coopérations permettant le développement et le progrès social partout dans le monde. Plutôt qu’en termes de compétitivité, mieux vaudrait donc poser la question : quelle performance globale, ou quelle efficacité économique et sociale pour répondre aux besoins qui s’expriment dans nos sociétés, en France, en Europe ou dans le monde ? »

  • Capital, travail, qu’est-ce qui coûte vraiment à l’économie française ?

« Les déterminants de la compétitivité sont de deux ressorts : compétitivité coût et compétitivité hors coût. Bizarrement, lorsqu’on parle de compétitivité coût, le débat est focalisé sur le coût du travail. Or, il y a deux facteurs de production : le travail et le capital. Qu’est-ce qui coûte vraiment à l’économie française ? Si on prend le cas des entreprises non financières (industrielles et de services), leur masse salariale a été multipliée par 3,6 depuis une trentaine d’années. Pendant ce temps, la somme des dividendes versés aux actionnaires a été multipliée par 20. Si le travail était vraiment l’élément de blocage de l’économie, il aurait fallu que le rapport soit inverse. Non, ce qui a coûté pendant ces trente années, c’est le capital qui s’est accumulé et dont le coût s’est renchéri. Si on prend en compte les revenus de propriété versés aux propriétaires, dont les dividendes, ainsi que les charges d’intérêts des entreprises, on voit la même chose : ces charges augmentent beaucoup plus vite que les autres postes dans les comptes des sociétés. Et cela a un impact négatif sur l’emploi et l’investissement : depuis 2003, le montant des dividendes dépasse les investissements réalisés dans les entreprises. Quant à la compétitivité hors coût, donc tout ce qui a trait à la qualification des travailleurs, à la recherche et développement, à l’innovation, en France, ce sont des éléments de faiblesse. Par exemple, les dépenses de R&D représentent 2,21 % du PIB, contre 2,8 % en Allemagne, 3,4 % en Suède, 3,9 % en Finlande, près de 3 % aux États-Unis et 3,5 % au Japon. Rappelons que l’objectif de Lisbonne était de 3 %. »

  • Un choc contre la rémunération du travail

« Les cotisations sociales, c’est du salaire socialisé. Quand le patronat demande un choc de compétitivité en baissant de 40 milliards les cotisations, cela signifie concrètement qu’il demande une baisse de salaires, de la masse salariale, d’autant. Le coût sera reporté sur les ménages, avec tous les effets négatifs que cela induit sur la consommation, la demande intérieure, et in fine la croissance économique. On nous dit qu’il faut le faire pour affronter la concurrence. Mais cette baisse de cotisations, le patronat la demande pour toutes les entreprises, tous les secteurs, même ceux qui ne sont pas exportateurs et ne sont pas menacés par des concurrents qui viendraient de l’extérieur. La concurrence est un prétexte : l’enjeu, en vérité, c’est moins pour le travail, plus pour le capital. Admettons qu’on baisse de 5 points par exemple les cotisations. Dans le secteur de l’automobile, devenu déficitaire en quelques années, pour une voiture vendue 10 000 euros, cela permettrait de baisser le prix de 60 euros. Pense-t-on vraiment qu’on va résoudre comme cela notre déficit commercial ? On cherche en réalité à éviter ce constat : les constructeurs n’ont pas eu une stratégie de développement sur le long terme, la politique de délocalisation a été désastreuse. Et derrière cela, il y a la question fondamentale de la conception du travail : est-ce un coût à réduire, ou bien un atout pour la société qu’il faut valoriser ? »

  • Le rôle clé de l’investissement public

« L’appel lancé récemment par 98 patrons dit : “L’État doit dépenser moins.” Mais ils ne précisent pas quelles dépenses… L’investissement public joue un rôle déterminant pour l’environnement des entreprises, les infrastructures. Aujourd’hui, les deux tiers des investissements publics sont réalisés par les collectivités locales, lesquelles sont confrontées au problème de financement et ont du mal à avoir accès au crédit bancaire. Par ailleurs, la puissance publique, État et collectivités, accorde chaque année quelque 170 milliards d’euros aux entreprises sous forme d’aides, abattements, exonérations. Pour quelle efficacité ? Mais quand le patronat parle de diminuer les dépenses publiques, il ne parle pas de celles-là. Dans la mesure où ils veulent payer moins d’impôts, et ne veulent pas remettre en cause ce genre de dépenses, l’économie porterait sur les dépenses socialement et économiquement utiles. »

  • Le contre-exemple de l’Allemagne

« Derrière la compétitivité, l’idée c’est que le salut viendrait essentiellement des exportations, qu’on aurait besoin d’une stratégie axée sur les exportations. Or, historiquement on le voit, une telle stratégie ne permet pas d’avoir un développement équilibré. Les pays exportateurs de pétrole en fournissent un exemple caricatural. L’essentiel du commerce extérieur des pays européens se réalise en Europe. Qu’est-ce que cela signifie ? Si tous les pays européens voulaient exporter, cela conduirait à une stratégie d’appauvrissement des voisins. Chacun voulant augmenter sa part sur un marché qui est limité et qui se rétrécit avec la généralisation de l’austérité, tout le monde ne peut gagner. On l’a vu en Allemagne avec la stratégie non coopérative mise en œuvre dans les années 2000. En exerçant une forte pression sur les salaires, l’Allemagne a augmenté ses 
exportations, mais au détriment des autres pays de l’UE, y compris la France. Et cela a été aussi catastrophique pour les travailleurs allemands : il y a eu affaiblissement de la consommation des ménages, donc de la demande, et au final une récession plus forte outre-Rhin qu’en France, et la précarité et la pauvreté se sont développées, avec, notamment, les “emplois à deux euros”. On n’a pas besoin d’un “choc” de ce genre, mais d’un nouveau mode de développement répondant aux besoins sociaux. »

  • Changer de mode de développement

« Pour sortir de la crise, il faut changer de mode de développement. Plusieurs leviers pour cela. Si on pense que la crise résulte de la dévalorisation du travail, la clé pour en sortir est de revaloriser le travail. Cela revêt plusieurs dimensions : l’emploi, et l’emploi qualifié en particulier, les salaires, les conditions et le contenu du travail. Pourquoi toujours chercher de la flexibilité du côté du travail ? La rentabilité exigée par les marchés financiers est considérée comme intouchable, et il faudrait moduler le social en fonction de cette exigence : voilà ce qu’il faut inverser. Deuxième levier : la promotion de l’investissement productif, pris au sens large,– les équipements mais aussi l’immatériel, la R&D, la qualification des salariés. Pour ces deux objectifs, il faut se poser la question du financement : comment changer la logique de l’intervention des banques, qui doit être la promotion de l’investissement productif, de l’emploi qualifié, de la recherche ? On voit l’importance d’avoir un pôle financier public. Le taux de change de l’euro est également un facteur important. Toutes ces questions renvoient aussi aux objectifs et au fonctionnement de la Banque centrale européenne. Il faut aussi réformer la fiscalité, en sorte que l’impôt sur les sociétés pénalise les entreprises qui privilégient le versement de dividendes, plutôt que l’investissement productif. Ici aussi des coordinations sont indispensables au niveau européen. Enfin, si la politique économique peut créer un cadre favorable, la stratégie des entreprises compte autant. Il est donc important que les travailleurs puissent intervenir sur les choix de gestion des entreprises afin qu’elles répondent aux exigences de la société. »

propos recueillis par Yves Housson

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 09:32

 

 

NYSE-American-Flag« Le capital sera le grand gagnant des élections américaines »

 

 

 

 

 

 

Article du Morning Star, quotidien du Parti communiste britannique



Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



On ne connaîtra pas le résultat avant mercredi, et les derniers sondages indiquent que cela sera très serré. Pourtant, en réalité, nous savons déjà ce que la plupart des Américains pensent des deux prétendants.



Barack Obama comme Mitt Romney seront bien loin de récolter les suffrages de la majorité des citoyens américains.



Près de 82 millions de personnes aux États-Unis n'ont pas le droit de vote ou ne sont pas enregistrés sur les listes, sur une population adulte de 232 millions de personnes.



Les prédictions les plus optimistes parlent de guère plus de 136 millions de personnes, soit deux-tiers de l'électorat, qui iront réellement voter.



Si on exclut un improbable tremblement de terre de dernière minute, à peu près 70 millions d'électeurs, au maximum, opteront pour le gagnant, qu'il soit Obama ou Romney.



Le prochain président américain, et la personne la plus puissante sur terre, recevra le soutien de moins de 30% de la population adulte du pays, soit moins d'un tiers de l'électorat.



Des chiffres totalement disproportionnés de chômeurs, de jeunes, d'Asiatiques et d'Hispaniques ne joueront aucun rôle dans le processus.



---



En termes de participation aux processus électoraux, les États-Unis se rangent à la 139ème place sur 172 pays, selon le Centre d'étude de l'électorat américain.



Il n'est pas dur d'en comprendre la raison.



Dans toutes les sociétés capitalistes développées, le système politique est dominé par les intérêts du grand capital. Ce n'est nul part ailleurs plus évident que dans la plus grande, la plus développée de toutes les sociétés capitalistes.



Aux États-Unis, les monopoles jouent un rôle central en finançant les principaux candidats et leurs machines électorales.



C'est vrai pour Obama et les Démocrates, bien que les syndicats américains jouent un rôle important pour lutter contre le déséquilibre qui favorise traditionnellement le parti le plus à droite, le Parti républicain.



Les lobby religieux fanatiques et aveuglément pro-israéliens exercent également une influence importance, notamment parce qu'eux aussi comptent dans leurs rangs des personnes fortunées et des grandes entreprises.



Les médias de masse qui contrôlent et construisent les flux d'information sont pour l'essentiel entre les mains de millardaires et leurs grands groupes, bien qu'il reste une différence non-négligeable entre Murdoch et son empire farouchement de droite Fox News d'une part, et Ted Turner et le grand groupe CNN, un peu plus objectif, de l'autre.



----



Néanmoins, les monopoles médiatiques imposent l'essentiel de l'agenda politique, décidant quelles questions sont à traiter et évacuant les préoccupations des travailleurs, des pauvres, des personnes marginalisées, exclues et tous ceux qui portent des alternatives politiques.



Tous ces éléments ne conduisent pas seulement à fermer le débat public. Ils réduisent également les différences politiques entre les principaux partis et leurs candidats, s'assurant que leurs politiques reflètent dans une large mesure les intérêts du capital monopolistique américain et de l'impérialisme, chez eux comme à l'étranger.



Cela ne veut pas dire que les différences qui restent ne sont pas assez importantes pour ne pas exprimer une préférence.



La plupart des progressistes, des radicaux, des socialistes et des communistes du monde entier préféreraient une victoire d'Obama, en dépit de ses concessions honteuses sur la couverture santé, sa trahison sur Guantanamo et la Palestine et des atrocités des attaques de drone au Pakistan.



Un régime Romney-Ryan s'en prendrait aux droits des femmes, achèveraient la paupérisation des pauvres tout en plongeant le Moyen-Orient dans le chaos le plus total.



Mais une victoire d'Obama ne changerait rien à la réalité des États-Unis qui sont, selon la caractérisation classique de Lénine, une « démocratie pour les riches ».



Peu importe pour qui le peuple votera, ou pas, la classe dominante l'emportera jusqu'à ce que le capitalisme monopolistique lui-même soit remis en cause.

 

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 14:32

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  source: L’Orient-Le Jour

La Pakistanaise Zaheen Zafar a aspergé sa fille d'acide parce qu'elle discutait avec un garçon. Photo tirée de la vidéo de la BBC.
La Pakistanaise Zaheen Zafar a aspergé sa fille d'acide parce qu'elle discutait avec un garçon. Photo tirée de la vidéo de la BBC.
                Pakistan :Anusha avait discuté avec un garçon.

Une Pakistanaise, qui a avoué avoir tué sa fille en lui jetant de l'acide car elle la soupçonnait d'avoir une relation avec un garçon, a estimé que c'était son "destin" de mourir ainsi, dans un entretien diffusé lundi par la télévision de la BBC.

 

 

Zaheen Zafar et son mari Mohammed ont été arrêtés la semaine dernière par la police dans un district reculé du Cachemire administré par le Pakistan, après la mort d'Anusha, leur fille de 15 ans. Anusha est décédée à l'hôpital, dans d'atroces souffrances, deux jours après avoir été aspergée d'acide.

Sa mère et son père ont avoué le crime en expliquant que leur fille les avait déshonorés en discutant avec un jeune homme hors du domicile familial, selon la police.

 

Interrogé en prison par la BBC, Mohammed Zafar a expliqué l'avoir avertie qu'elle ne devait pas regarder les hommes. Son épouse a confirmé ses aveux, et ajouté que sa fille avait imploré pardon.

"Elle a dit : Je n'ai pas fait exprès, je ne le ferai plus. Mais je l'avais déjà aspergée d'acide", a indiqué Zaheen, marquée au bras par des traces d'acide. "C'était son destin de mourir ainsi", a-t-elle ajouté.

 

Les parents d'Anusha ont ensuite attendu deux jours avant de l'emmener à l'hôpital, où elle est arrivée "dans un état très critique", la peau brûlée à près de 70%, selon un médecin de l'établissement.

La soeur aînée de l'adolescente a contacté la police peu avant l'enterrement pour demander l'ouverture d'une enquête sur son décès, entraînant l'interpellation des parents.

 

Selon la Commission pakistanaise des droits de l'Homme, au moins 943 femmes ou jeunes filles ont été tuées l'an dernier au Pakistan par leurs proches après avoir été accusées d'avoir sali l'honneur de leurs familles. Ces "crimes d'honneur" sont particulièrement courants dans les zones les plus pauvres et reculées de ce pays musulman très rural et conservateur.

 

Les femmes y sont parfois traitées comme des objets ou des monnaies d'échange, peu protégées par la police et souvent sous pression de leurs familles qui les dissuadent de protester pour ne pas leur faire honte.

Selon un amendement adopté l'an dernier par l'assemblée nationale, les auteurs d'attaques à l'acide, des violences qui défigurent chaque année plus de 200 femmes dans le pays, pourraient écoper d'une peine minimale de 14 ans de prison.



 

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 14:07

OUTILS TOURNANTS

 

 

 

alt14 ème Rencontre Internationale des  Partis communistes et ouvriers »(IMCWP)

"Renforcer la lutte contre l'escalade de l'agressivité impérialiste,

pour les peuples satisfaisant les  socio-économique et les droits démocratiques et les aspirations, pour le socialisme ".

Beyrouth, Liban, du 22 au 25 Novembre 2012

 

 

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 13:33

                                             GEORGES iBRAHIM Abdallah

 

Ils se sont postés par dizaines, le long du parcours du cortège présideniel, menant François Hollande et Michel Sleimane, de l’aéroport de Beyrouth au palais présidentiel de Baabda...
Ils ont exhibé le portrait de Georges Ibrahim Abdallah, le plus ancien prisonnier politique d’europe, avec l’exigence que justice lui soit enfin rendue.
Ils ont crié... ils ont hurlé... « 28 ans, ça suffit ! »
Les vitres de la voiture présidentielle sont restées obstinément relevées... et Sleimane n’a rien dit au président français.
La même scène s’est répétée devant le siège de l’ambassade du pays des « droits de l’homme »... sans aucune illusion !

Al Faraby
Lundi, 05 novembre 2012

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