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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 18:29

protegeons-francais.jpg

LISTE collaborative DE FRANCISATION UTILE ET AGRÉABLE. Contre les franglicismes incompréhensibles, imprononçables ou inorthographiables !

Elle sera complétée au fur et à mesure, si possible avec vos suggestions.

"Award"---------> Prix (ou) Palmarès (au choix...)"Big Data"------> Méga-données

"Business Model" -> Model économique 
"Challenge" ---> Défi
"Cool" -----------> Peinard (ou) "Tranquiiille" (ou) "claaasse"... etc.
"Conference call"-> Audioconf' (ou) Téléconférence
"Discount" -----> Soldé (ou) Au rabais (et)pour "hard-discount"-> Super-soldé 
"Dispatcher"---> Répartir
"Email"-----------> Courriel
"Fast food"------> Resto rapide (ou) "Point chaud" (ou) Friterie (selon cas ou choix)
"Feedback"-----> Retour (ou) Réaction (ou) Rétroaction (selon les cas)
"Flyer"------------> Tract ! (ou) Prospectus (au choix, et au besoin "Invitation")
"Forwarder" ----> Faire suivre
"Freelance" ----> Indépendant (ou) "En libéral" (au choix)!
"Fuck !" ---------> Chiotte ! (ou) Merde ! (ou) Putain ! (ou) Bordel ! (.... z'en voulez d'autres ?... Putain, fait chier merde, bordel de chiotte, ce franglais vous nique la tête !!!   )
"Has-been"-----> Dépassé 
"Hashtag"-------> Mot-dièse 
"Jogging" -------> Survète' (et si sens = "Faire un jogging") -->"Aller courir" 
"Junk food" -----> Malbouffe
"Live"--------------> Direct (pour télé ou musique ou Internet)
"Lol"---------------> Mdr ! (Mort-De-Rire)
"Low-coast" ----> À bas prix
"Newsletter" ----> Infolettre (ou) Feuille d'info
"Networking"----> Réseautage 
"On line" --------> En ligne
"Prime-Time" --> Début-de-soirée (ou) Direct (pour "Le Prime...") (et on peut ajouter "Avant-soirée" pour "Access prime-time" !)
"Pure-player"---> Tout-en-ligne ! (pour un média d'information)
"Smartphone"--> Intelliphone (ou) Ordiphone
"Spam" ----------> Pourriel
"Scoop"-----------> Exclu' 
"Speed" ----------> Pressé (ou) Stressé (ou) Sous-pression (selon les cas.)
"Streaming" ----> Flux ! (pour de la vidéo sur internet "En streaming" = "En flux")
"Thread" --------> Fil (de discussion) (pour les forums en ligne) 
"Trekking" -------> Rando ! (ou "randonnée" pour les puristes...)
"Vintage"---------> Rétro
"Voucher"--------> Bon (pour bons de réduction ou d'échange) 
"WTF?"-----------> CQB ? (C'est Quoi ce Bordel ? ? !)
"To be continued" --> À suivre 

ici-parle-francais.jpg

Des autocollants qui vont fleurir à côté des intrusions anglomaniaques.

Source : "Comité de vigilance contre le tout à l'anglais" sur Facebook

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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 18:16

 

 

 

10 octobre 2014

Caracas, 9 octobre 2014 (MPPRE) - Le ministre des Affaires Etrangères de la République Bolivarienne du Venezuela, Rafaël Ramirez, a déclaré que la sentence de la CIADI en faveur de la patrie bolivarienne dans l'affaire Exxon Mobil est un soutien extraordinaire des décisions souveraines prises par le Gouvernement national.

"Cela a été une longue lutte juridique, politique et aujourd'hui s'achève une bataille de plus en défense des droits de notre peuple. Aujourd'hui s'est achevé ce litige avec Exxon Mobil, la plus grande transnationale du monde, qui a été vaincue par notre République."

Il a indiqué que la décision du Centre International de Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIADI) reconnaît seulement à Exxon Mobil un montant de 1 500 millions de dollars, très en dessous du montant que réclamait la transnationale.

"En cette occasion, ils prétendaient imposer à la République 20 000 millions de dollars d'indemnisation pour la nationalisation de la Bande Pétrolifère de l'Orénoque. L'important, c'est que toutes les instances reconnaissent la légalité des actions de nationalisation de notre République, reconnaissent la bonne foi que nous manifestons depuis le début du litige dans a reconnaissance des actifs des entreprises qui ont été l'objet de nationalisation".

Ramirez a félicité les travailleurs de l'industrie pétrolière pour leur fermeté et leur détermination. "Nous remercions aussi tout notre peuple, les institutions et les équipes qui nous ont défendus dans les comités politiques et juridiques et toutes les institutions vénézuéliennes parce que nous sommes restés unis dans la défense de nos intérêts et de l'avenir de nos enfants".

Le différend juridique et politique a commencé en 2007.

Le ministre des Affaires Etrangères vénézuélien a rappelé que c'est sous les Gouvernements de la IV° République que la Bande Pétrolifère de l'Orénoque a été remise et que les accords d'association des entreprises transnationales mis en place, en particulier avec l'entreprise nord-américaine Exxon Mobil.

"Quand le Commandant Chavez a commencé à développer la politique complète de l'économie pétrolière et à nationaliser les plus grandes réserves de pétrole de la planète, c'est là qu'ont commencé ces actions de harcèlement contre le pays, en 2007."

Ramirez a déclaré que la sentence en faveur de la Patrie de Bolivar est une victoire pour les pays producteurs de pétrole.

C'est un encouragement pour nous tous qui insistons sur la possession pleine et souveraine de nos ressources naturelles. C'est une victoire pour la République Bolivarienne du Venezuela qui récupère son prestige international, une position qu'il occupe avec beaucoup de fermeté et de dignité. Nous sommes un pays indépendant et nous allons défendre la souveraineté et les décisions de notre peuple jusqu'au bout ". FIN/YA

Source en espagnol:

http://www.mre.gov.ve/index.php?option=com_content&view=article&id=38110:2014-10-09-23-18-03&catid=2:actualidad&Itemid=325

URL de cet article:

http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/10/venezuela-exxon-mobil-la-plus-grande-transnationale-du-monde-vaincue-par-la-republique-bolivarienne-du-venezuela.html

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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 17:53

                                                                   Terre Corse

 

 


  lire les articles du magazine Terre Corse du mois d'octobre

                                      http://terrecorse.tumblr.com/

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10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 09:30

 

                                                                            MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

apicella-ricostruire.jpg« Reconstruire le Parti communiste italien » : l'appel de 100 responsables communistes, cadres syndicaux, intellectuels marxistes

 

Traduction JC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

1 – Nous sommes des camarades de générations différentes qui ont pris part, dans divers partis ou sans parti, à l'histoire de plus en plus critique et tourmentée du mouvement communiste en Italie, ces trente années.

 

Dans le contexte actuel de fragmentation de la gauche italienne, nous occupons des positions diverses, mais nous partageons, sur la question « Que faire? », deux convictions fondementales :

 

  • Face à la crise structurelle et systémique du capitalisme, la plus profonde depuis celle de 1929, qui a des dimensions mondiales et de graves répercussions également dans notre pays ; et face à l'évolution néo-centriste du Parti démocrate, qui porte l'Italie vers le modèle américain et détruit les fondements de la Constitution républicaine et anti-fasciste, il est encore plus urgent de donner corps à une présence unitaire de la gauche : qui rassemble toutes ses composantes (communiste, anti-capitaliste, socialiste et anti-libérale, ainsi que les formations anti-capitalistes présentes de façon importante dans la gauche italienne, bien que non-organisées) sur un programme minimum partagé ; et qu'on reconstruise une représentation politique du monde du travail et des classes subalternes, écrasées par l'offensive de classe déclenchée depuis plus de deux décennies par le capital, national et international;

     

  • Il est indispensable qu'à l'intérieur d'une gauche ainsi rassemblée, sous la forme d'un vaste front structuré et agissant de façon unitaire, se reconstruise et se consolide une présene communiste autonome, qui propose sa réorganisation en parti, qui sache unir dans ce processus toutes les forces communistes avec une culture politique similaire, qui de façon diverse se revendiquent, en l'actualisant, du meilleur du patrimoine politique et idéologique de l'expérience historique du PCI, de la gauche de classe italienne et du mouvement communiste international et de la meilleure tradition marxiste, à partir de la contribution de Lénine et de Gramsci. Avec une position clairement internationaliste et anti-impérialiste ; conscients que, face à un impérialiste qui vise à faire sauter la souveraineté nattionale de nombreux pays pour en briser la résistance, la défense de cette souveraineté prend à notre époque une importance particulière, c'est la condition préalable à l'affirmation d'un rôle actif pour les peuples.

 

PCI-300x300.jpg Vingt-trois ans après la fin du PCI et indépendemment de l'insuffisance réelle des expériences ultérieures qui se sont revendiquées de façon différente de cette grande histoire, naît l'exigence de repartir de l'objectif de construction d'un parti communiste qui en retrouve les meilleures caractéristiques, en les replaçant dans les conditions italiennes et internationales actuelles.

 

Nous savons qu'il s'agira d'un processus graduel, non de court-terme (mais qu'il faut commencer MAINTENANT) qui mettra sur pied une seule force communiste régénérée, capable de surmonter la fragmentation actuelle et, avec elle, son insignifiance politique et sociale de plus en plus évidente.

 

Une force politique communiste unifiée, et non sectaire ni subalterne à l'opportunisme des modes du moment, qui se place dans un rapport de dialogue constructif (mais d'un point de vue autonome) dans le cadre de la gauche d'alternative ; sans concession de souveraineté sur les questions de fond, mais capable de trouver ainsi une synthèse structurée, et non pas occasionnelle, de l'unité d'action.

 

2 Le dépassement du seuil du barrage électoral (4 %) obtenu de justesse par la liste Tsipras aux récentes élections européennes – quelque soit le jugement que l'on peut porter sur cette expérience électorale, sur les divisions profondes apparues avant et après le vote – démontre au moins qu'en dépit des fortes limites subjectives des forces en présence, il y a un espace également politico-électoral, militant et d'opinion, à la gauche du PD de Renzi. Et il existe également un espace objectif pour son expansion, dans des directions diverses :

 

  • à l'égard de ces vastes secteurs populaires qui choisissent de plus en plus l'abstention comme forme de protestation anti-système ;

     

  • à l'égard d'une partie de l'électorat populaire, ouvrier et de gauche du PD, peu enthousiaste face leur direction liquidatrice de l'identité même de la social-démocratie, mais qui se révèle de façon compréhensible peu attirée par les diverses alternatives à la gauche du PD ;

     

  • à l'égard de cette grande partie du peuple de gauche (parfois d'extrême-gauche) qui vote 5 étoiles (de Beppe Grillo), attiré par le vote de colère et de protestation, lui aussi déçu par l'absence de grandes alternatives crédibles à gauche ;

 

 

Le vote dans une bonne partie des pays européens nous prouve qu'il existe, et qu'il peut s'étendre y compris dans de brefs délais, un espace social et politique durable, avec des bases de masse, pour un soutien aux communistes et aux forces de la gauche anti-capitaliste : et c'est uniquement à cause de graves responsabilités subjectives de tous les groupes dirigeants qu'un tel espace en Italie – dans ces trente dernières années qui nous séparent depuis la mort de Berlinguer – ne s'est pas construit.



Dans ce contexte régressif, les graves contradictions dans lesquelles s'est drapée la liste Tsipras, avant et après le vote, montrent que la voie menant à un rassemblement de la gauche de classe est longue et tortueuse. Et que cela rend nécessaire non pas des alchimies électoralistes improvisées, mais la construction de fondements solides dans le monde du travail et dans le conflit de classe mais aussi une pensée forte, réaffirmée à travers le temps : voilà le seul terrain sur lequel peuvent naître des groupes dirigeants unis et solidaires, soudés non par des circonstances politiciennes contigentes.



Il faut construire sur ces bases-là un processus unitaire crédible qui comprenne la gauche partisane, syndicale, associative, de mouvement, également dans la lutte électorale : laquelle doit redevenir – si l'on veut obtenir un soutien qui ne soit pas éphémère – un moment unitaire dans notre vie politique, non son présupposé ni son point d'arrivée.



3 – Dans un tel processus – de façon inséparable de celui-ci, et dans le cadre d'une phase qui, à gauche, apparaît caractérisé par un taux élevé de volatilité politique – nous estimons fondamental le travail de reconstruction en Italie d'un parti communiste digne de ce nom : d'une force organisée non sectaire, attentive aux évolutions de la dynamique politique, liée organiquement au monde du travail et non opportuniste, qui se pose comme étant en mesure d'orienter et de conditionner à partir d'un point de vue de classe le processus de rassemblement de la gauche.



Nous sommes conscients des limites lourdes qui ont caractérisé l'expérience de ces vingt dernières années, en particulier l'échec et les faiblesses originelles d'une « refondation communiste », pourtant entreprise avec passion et dévotion aux lendemains de la liquidation du PCI.



La fragmentation croissante et la multiplication des divisions ont dissipé un patrimoine militant, avec un incroyable turn-over qui a dans son ensemble pu concerner quelque chose comme 500 000 adhérents et dilapidé une influence électorale qui avait atteint dans la seconde moitié des années 1990 plus de 3,2 millions de voix et qui projettait d'arriver aux 10 %. La preuve de combien il est facile de dissiper en quelques années un grand patrimoine électoral, quand cela ne repose pas sur des fondements solides.



Aujourd'hui, nous avons conscience des causes principales (mais aussi des erreurs des groupes dirigeants) qui ont été à la base de cet échec : à commencer par une faiblesse idéologique et d'un eclectisme dès les origines, qui ont empêché une synthèse graduelle, la formation d'une culture politique commune, capable de donner au parti sa cohésion dans les moments de fort débat politique interne, comme cela se produit au contraire dans les autres partis communistes du monde.



A cela s'est ajouté, contribuant à l'échec, la déception progressive liée à la participation des communistes au gouvernement du pays, qui n'a obtenu aucun résultat important dans les intérêts de nos classes sociales de référence. Dans un contexte social caractérisé par de profonds changements sur le plan structurel, de la constiution sociale et des cultures politiques, que les communistes n'ont pas su saisir dans toute leur portée. Une déception accentuée par des formes de carriérisme politique, de luttes internes et de la formation de couches politiques séparées des militants de base sincères, qui ont causé un certain découragement et déformé la gestion interne de ces organisations communistes, leur transparence, leur coutumes, leur moralité.



Il y a donc nécessité d'une relégitimation des communistes, une tâche d'autant plus urgente, quand la crise systémique dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui immegés continue à toucher avant tout les travailleurs et les travailleuses, privés d'une représentation anti-capitaliste adéquate.



4 Aujourd'hui, nous sommes en mesure d'ouvrir une réflexion sérieuse sur ces limites (et c'est la seule façon de chercher à sauver et régénérer ce qu'il peut y avoir de bon dans les expériences déjà décrites) : de cela dépend la possibilité de ne pas répéter les erreurs du passé et de relancer dans les formes possibles le processus de recomposition unitaire de dizaines de milliers de militants communistes, de parti et sans parti, de formations sociales, actives dans les conflits du travail et sur les territoires et dans les mouvements. De cela dépend la reconstruction d'un parti communiste qui dépasse – en les régénérant – les positions actuelles ; et qui sache être complémentaire, donc non alternatif et encore moins opposés, à la reconstruction d'une gauche unitaire de classe et du travail. Ces les deux jambes de la reconstruction sont différentes, mais inséparables.



Ce n'est donc pas par nostalgie ou par idéologisme abstrait que nous soutenons la nécessité de reconstituer un point de repère organisé et unifié des communistes. Nous savons que nous devons faire avec les couches sédimentaires idéologiques que l'hégémonie capitaliste a déposé sur la défaite du mouvement ouvrier : en le coupant du monde du travail, en générant la désagrégation éthique de la société. De tout cela est né ce qu'on appelle l'anti-politique.



Aux communistes incombe donc une grande responsabilité, celle de défendre une analyse à la hauteur des innovations du capitalisme et l'explication de propositions pour son dépassement ; en isolant la nouvelle composition de classe, et les formes organisationnelles efficaces pour affronter les nouvelles contradictions.



Et c'est en particulier aux communistes, organisés en parti, que revient la tâche de porter dans la lutte sociale et dans le débat politique une vision générale des contradictions du développement capitaliste, mais aussi une perception mature des dynamiques internationales et de la perspective mondiale.



Il s'agit d'éléments de conscience générale qui ne se forment pas spontanément et qui tout simplement s'affaibliraient ou même s'effaceraient sans la présence d'une force communiste organisée.



Nous savons bien que ce que nous avons devant nous n'est pas l'oeuvre d'un jour, que cela demande patience et une vision claire, au-delà de tout esprit de clocher partisan aux effets dévastateurs.



En cela, nous estimons que la constitution d'une Association, portée par des militants de bonne volonté et sans arrière-pensée à court-terme – des communistes, tout simplement – qui ont comme objectif primordial, stratégique et de longue haleine, la reconstruction en Italie d'un parti communiste digne de ce nom, qui puisse être dans cette période historique particulière l'instrument juste : un instrument ouvert à tous ceux qui désirent encore faire partie de l'entreprise communiste, sans que cela ne remette en cause les positions actuelles respectives (dans et hors des partis actuels) mais qui dès maintenant œuvrent pour une recomposition. Avec intelligence, sans exclusive ni renoncements, et dans le cadre plus large de processus unitaires à gauche.



ricostruirepc2014_banner.jpg Communistes unis, pour la reconstruction du parti communiste, dans une gauche de classe et du travail, unie et unitaire.



Ce sont les faits, les évolutions concrètes de la situation politique italienne et mondiale qui définiront, dans les prochains mois, les modalités et les temporalités de l'avancement et/ou de la précipitation d'un tel processus. Nous entendons activement en faire partie.



Les 100 signataires :



*PRC = Parti de la refondation communiste

**CGIL = Confédération générale italienne du travail

***USB = Union syndicale de base

**** PdCI = Parti des communistes italiens

***** FIOM = Fédération des employés-ouvriers de la métallurgie





Piergiovanni Alleva (Professeur en droit du travail, responsable à l'aide juridique CGIL)

Marco Amagliani (ex-conseiller régional dans les Marches, PRC)

Pietro Antonuccio (avocat, ex-membre du Comité de défense et de relance de la Constitution)

Enzo Apicella (dessinateur de BD)

Banda Bassotti (groupe musical)

Giovanni Sante Baron (Syndicat d'entreprise de Baxi – métallurgie – à Bassano del Grappa, direction régionale de Vénétie de la FIOM)

Tiziana Bartimmo (Conseil politique national du PRC, ex-conseiller provincial de Livourne)

Maurizio Belligoni (médecin, secrétaire régional des Marches PRC)

Alessandro Berardinelli  (ouvrier de la FIOM, Syndicat d' Indesit – électronique – Fabriano, Ancône)

Fulvia Bilancieri (Conseil politique national, PRC)

Stefano Borromeo (Syndicat Fincantieri – chantiers navals – La Spezia, Ligurie)

Maurizio Brotini (dirigeant de la CGIL)

Daniele Burgio, Massimo Leoni, Roberto Sidoli (Association la Chine rouge)

Maria Rosa Calderoni (journaliste)

Luca Cangemi (Direction nationale, PRC)

Mariella Cao (Comité sarde Contre les bases)

Giuseppe Carroccia (cheminot de l'USB, ex-secrétaire de la Fédération de Rome du PRC)

Andrea Catone et Luigi Marino (co-directeurs de la revue Marx XXI)

Patrizia Cecconi (présidente du Croissant rouge palestinien)

Claudia Cernigoi (historienne)

Pino Ciano (secrétaire de la Fédération de Reggio Calabria du PRC)

Pasquale Cicalese (économiste)

Luca Corsini (délégué syndical Rsa – centres de santé – Pistoia, Toscane)

Lorenzo Cosimi (secrétaire de la Fédération de Livourne, du PRC).

Leonardo Cribio  (Jeunes communistes, secrétaire du cercle PRC d'Affori, à Milan)

Aurelio Crippa (ex-sénateur PRC)

Salvatore d’Albergo (professeur émérite de l'Université de Pise)

Massimo d’Angelo  (« Le syndicat est autre chose », CGIL Vicenza)

Angelo d’Orsi (enseignant à l'Université de Turin)

Marco Del Bufalo (historien)

Silvia Di Giacomo (secrétaire du Latium et Conseil politique national du PRC)

Flavio Di Schiena (Coordinateur des Jeunes communistes du PRC province de Barletta, Pouilles)

Mimmo Dieni (Syndicat des communaux de Rome)

Manlio Dinucci (journaliste)

Mirko Donati (Syndicat Teseco – énergie – Pise)

Ada Donno (présidente de l'Association femmes de Méditerranée)

Rolando Dubini (avocat, Conseiller national de l'Assemblée italienne environnement-sécurité)

Ferdinando Dubla (historien)

Gianni Favaro (ex-secrétaire régional PRC, Piémont)

Orestis Floros (chercheur en neuro-science Université Karolinska, Stockholm)

Gianni Fresu (Université d'Etat de Sao Paulo – Marilia, Brésil)

Simonetta Friani (enseignante)

Stefano Friani (secrétaire de la Fédération de Livourne du PRC)

Nino Frosini (ex-conseillère régionale Toscane du PdCI)

Francesco Galofaro (sémiologue, PRC Bologne)

Mauro Gemma (directeur du site Marx XXI)

Marcello Gentile (Comité contre la guerre, Milan)

Silvia Gesses (Secrétaire du cercle Rosignano Prc)

Rolando Giailevra (directeur de la revue Gramsci Oggi)

Ruggero Giacomini (historien)

Vittorio Gioiello (directeur Cespi-Centro d'études politiques internationales)

Michele Giorgio (journaliste)

Alessandra Kersevan (éditrice et historienne)

Alexander Hoebel (historien)

Alessandro Leoni (Comité régional Toscane, PRC)

Nicola Limoncino (secrétaire Fedération Reggio Calabria PRC)

Domenico Losurdo (philosophe, président de l'Association internationale Hegel-Marx pour la pensée dialectique)

Vladimiro Mannocci (ex-Directeur de l'Association nationale des entreprises portuaires)

Francesco Maringiò (président international du Centres d'études Correspondances Internacionales)

Paolo Marini (conseiller régional de Toscane)

Dario Matiussi (historien)

Sara Matijacic (opératrice culturelle slovène)

Omar Minniti (ex-conseiller provincial Reggio Calabria Prc)

Luigi Moggia (docker, secrétaire du cercle des Ports du PRC, Livourne)

Giusy Montanini (dirigeant de la FIOM-CGIL)

Maurizio Musolino (porte-parole du Comité « Pour ne pas oublier Sabra et Chatila »)

Carla Nespolo (président de l'Institut historique Résistance d'Alessandria)

Guido Oldrini (chercheur à l'Université de Bologne)

Dmitrij Palagi  (Coordination nationale Jeunes communistes PRC)

Alba Paolini (Conseiller politique national PRC)

Marco Veronese Passarella (économiste)

Gianluigi Pegolo (Conseil politique national PRC)

Vittorio Pesce Delfino (anthropologue)

Flavio Pettinari (directeur du site Pour l'Ukraine anti-fasciste)

Renzo Pietribiasi (exécutif régional USB Vénétie)

Marco Pondrelli (PRC Bologne, ex-conseiller provincial)

Francesco Porta (Conseil politique national PRC, Secrétaire régional du Trentino)

Spartaco Puttini (historien)

Claudia Rosati (PRC Florence)

Rossano Rossi (dirigeant CGIL)

Luca Rovai  (Conseiller municipal PRC à Montelupo, Toscane)

Aldo Rupel (journaliste slovène)

Bassam Saleh (journaliste)

Luigi Alberto Sanchi (chercheur Histoire du droit, CNRS Parigi)

Donatello Santarone (chercheur, Université Rome 3)

Rita Scapinelli (Secrétaire PRC à Mantoue)

Nadia Schavecher  (La Maison rouge, Milan)

Lorenzo Schiavi (Syndicat Acamtel – Télécoms – La Spezia, Ligurie)

Bruno Settis (doctorant en histoire, Ecole Normale de Pise)

Simone Seu  e Michela Caria (présidente et secrétaire de l'Association A. Gramsci, Cagliari)

Bruno Steri (directeur de la revue Essere Comunisti)

Laura Stochino (dirigeant Flc/écoles-CGIL)

Elio Tedesco (Syndicat M-Dis Rcs – journaux – Milan)

Luciano Traversi (PRC Toscane)

Francesco Vaia (Centre culturel Concetto Marchesi)

Vladimiro Vaia (économiste, Milan)

Gianni Vattimo (professeur émérite de l'Université de Turin, ex-député européen)

Gilberto Vlaic (secrétaire de l'Association « Ce ne sont pas des bombes, seulement des bonbons »)

Alessandro Volponi (économiste)

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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 15:53

pcf.jpg

                                                                                        CHOMEURS REBELLEZVOUSjpg

 

Les chômeurs sont-ils devenus le principal ennemi du gouvernement ?

Lors de ses génuflexions devant le ghota de la City londonienne, le Premier ministre " pro-business" a livré l'assurance-chômage de notre pays sous la forme de "confidences". Pour Manuel Valls, cette question doit être "reposée" tant sur le montant de l'indemnisation que sur sa durée. Hier soir, Jean-Marie Le Guen a confirmé cette nouvelle offensive.
 
Rappelons la réalité des choses. Sur 5,732 millions de chômeurs inscrits, toutes catégories confondues, seulement 2,24 millions sont indemnisés par le régime d'assurance chômage. Mais surtout, avec un nombre d'offres d'emplois mensuelles qui tourne autour des 220 000, comment prétendre répondre aux demandes d'emplois des 3,413 millions de chômeurs de la seule catégorie A, en hausse de 5,2% en un an ?
 
En réalité, le Gouvernement sait que l'emploi ne repartira pas malgré le numéro de claquettes du Medef. Ses choix austéritaires, sa volonté de flexibiliser et précariser l'emploi et le travail n'y concourent pas. En revanche, il sait que cette hausse du chômage va accroître le niveau des dépenses d'indemnisation de l'Unédic, et qu'il faudra bien à un moment donné, compte tenu du déficit et de l'endettement actuels de l'organisme, accroître le niveau de ses recettes, et donc accroître la contribution des employeurs et de l’État. Une option contraire à l'orientation actuelle qui vise à prendre de nouveau dans la poche des chômeurs en rognant une fois de plus leur droits.
 
Après les déclarations, de François Rebsamen sur le renforcement des contrôles des personnes inscrites à Pôle emploi, la question est posée : les chômeurs sont-ils devenus le principal ennemi du gouvernement ?  Il y a en effet une forme d'obscénité à multiplier les stigmatisations visant les privés d'emploi et avec eux des familles entières qui dont les vies sont réduites à l'accumulation de difficultés et de privations.
 
Alors que le débat parlementaire sur le budget 2015 n'est pas encore ouvert, la commission européenne met la pression en demandant 8 milliards de plus, ce qui pourrait laisser croire  en une certaine "douceur" dans l'austérité de 21 milliards proposée par le Gouvernement...qui ouvre une nouvelle brèche dans notre pacte républicain et social en pointant de la sorte l'indemnisation des chômeurs. Les rôles sont bien distribués mais la pièce se joue face à un rejet massif des peuples et une défiance inégalée.
 
Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 15:39

 

 

le hyaric député

partrick Le Hyaric

                                       Sortir de l’étau austéritaire

austérité 3

     Nous voici entrés dans une ère où les deux responsables de l’exécutif ont repris la célèbre phrase de Mme Tatcher selon laquelle « il n’y a pas d’alternative ».

 

Il n’y aurait pas d’autre politique possible.

 

C’est à partir de ce postulat que se déroule le débat politique et télévisuel dans une dangereuse course à l’échalote sur celui qui sera le plus à même de détruire le socle social, démocratique et républicain français.

 

Tous les responsables politiques sont sommés de produire des réponses de droite à des questions de droite. Des réponses austéritaires à des questions sur l’austérité. Puisqu’il y aurait 2000 milliards de dettes, il n’y aurait qu’une réponse : Tailler dans les prestations familiales, sociales, réduire les services publics, notamment le nombre de travailleurs dans ces services ce que des éditorialistes bien payés et des dirigeants politiques et d’entreprises aux poches pleines appellent d’un air méprisant « des fonctionnaires », casser les collectivités territoriales, vendre les biens de la nation, augmenter les impôts indirects et les impôts locaux après les réductions de dotations aux collectivités locales ainsi que les prix des services publics.

 

Peu leur importe qu’en face de cette dette, le patrimoine des administrations publiques soit de 1 800 milliards d’euros, que le patrimoine total des français  soit de 10 000 milliards, ou que la dette ait été crée pour partie pour que la communauté nationale verse chaque année en intérêt cinquante milliards d’euros  de rente aux banques auxquels on ajoute désormais les cadeaux du pacte de solidarité qui lui-même augmentent les déficits et la dette, après avoir bien aidé les banques qui nous siphonnent aujourd’hui.

 

Certains journaux n’hésitent pas à titrer sur une possible banqueroute pour mieux faire accepter l’austérité.

 

Les déficits et la dette n’en seraient certainement pas là si les gouvernements ne multipliaient pas les cadeaux fiscaux et sociaux au grand patronat sans que cela ne relance les investissements utiles pour l’avenir,  et la création d’emplois.

 

Nous n’en serions pas là, si la Banque centrale européenne prêtait directement aux Etats, aux mêmes taux qu’elle prête aux banques c’est-à-dire à des niveaux avoisinant  0%(1).

 

Il faut savoir en effet, qu’un pour cent de taux d’intérêt équivaut à un remboursement de 20 milliards d’euros soit la moitié du budget de l’éducation nationale.

 

Il y a bien urgence à débattre des enjeux d’une part d’une vraie réforme progressiste de justice fiscale qui fasse contribuer le capital au même niveau que le travail, tout en abaissant le niveau des impôts injustes que sont la TVA et les taxes sur les produits pétroliers, d’autre part d’une transformation bancaire qui doit aller jusqu’à poser la question de l’appropriation publique des banques et de porter le fer avec plus de force sur le statut et les orientations de la Banque centrale européenne pour la mettre au service  de l’intérêt général.

 

Plus fondamentalement l’enjeu d’un changement de politique économique est posé avec force partout. Continuer à compresser les salaires pour satisfaire la rapacité des actionnaires, ne pas inciter à des investissements publics et privés particulièrement pour inventer l’industrie, les agricultures et les services de demain, met le pays dans un dangereux cercle vicieux où l’austérité appelle toujours à plus d’austérité pour les familles populaires, et la réduction permanente des services publics qui sont pourtant un moyen décisif de réduction des inégalités. Au lieu de cela on assiste au scandale des compagnies d’autoroutes qui s’engraissent depuis qu’elles sont privatisées au détriment de l’automobiliste et à cette infâme campagne contre les collectivités qui sont aujourd’hui les seules administrations publiques qui en investissant pour le bien commun, contribuent à l’emploi.

 

Il y a donc bien urgence pour les militants syndicaux et progressistes de ne pas laisser nos concitoyens être enfermés dans le piège de la surenchère à l’austérité comme découlant de mécanismes naturels. Le Medef faisant connaître un programme de démantèlement des droits sociaux, de liquidation du code du travail et de revendications de nouveaux cadeaux pris sur le dos de la nation. Mr Sarkozy  veut inscrire dans la   Constitution le principe selon lequel la dépense publique ne dépassera pas la moitié des richesses produites.  Pense-t-il qu’il ne faudra plus demain rembourser les soins, ne plus verser les pensions de retraites. Peut-être, puisqu’il se prononce pour le départ à la retraite à taux plein à 70 ans,  pour la fin du code du travail et la suppression du statut de la fonction publique avec embauche des instituteurs, des infirmiers, des agents EDF en contrat à durée déterminée de cinq ans. Ceci tout en proposant la suppression de l’impôt sur les grandes fortunes et un alignement par le bas de la fiscalité sur le capital pour rejoindre la norme européenne, la destruction du statut de la fonction publique.

 

Au Parlement européen, la séance dernière, la droite unie, a harcelé M. Moscovici auditionné pour le poste de Commissaire à l’économie non pas sur les moyens de sortir l’Europe du pétrin, mais sur sa volonté d’amplifier l’austérité. C’était pitoyable et insultant pour les peuples européens.  Celui-ci, plus attaché au poste qu’à l’intérêt général  ne cessait de leur donner de plus en plus de gages au fur et à mesure des minutes qui s’écoulaient.

 

Ainsi au niveau européen comme au niveau national, le premier ayant à charge de contrôler le second, c’est la loi des marchés financiers qui doit s’appliquer ! Mais même avec ces courbettes, en vertu du dernier traité européen que F. Hollande a refusé de renégocier, la commission Européenne menace de ne pas approuver le projet de budget gouvernemental car elle considère qu’il n’est pas encore assez austéritaire. Les génuflexions de Mr Valls devant la chef de droite Allemande Mme Merkel et le veau d’or de la City ne servent qu’à donner de l’audace au grand capital international qui veut détruire a jamais la république sociale.

 

Dans le même ordre d’idée, l’actuel ministre de l’économie, M. Sapin s’écriait dimanche en répondant à la droite ! « Nous, nous faisons de vraies économies »… et elles « font mal, c’est à ça qu’on  les reconnait ». Il faisait aussi écho à ceux lamentables du Président de la République, qui tel un benêt appliquant avec zèle, les règles austéritaires faisant souffrir son peuple se vantait de cette ignoble façon « Si vous n’entendez pas crier, c’est que nous ne faisons pas d’économies. Donc vous voyez, vous entendez ». Il  aurait pu dire « si vous n’entendez pas crier  le cochon, c’est qu’il ne saigne pas !». Révoltant ! Faut-il être devenu si churchillien, et si soumis aux puissances d’argent pour ainsi parler après avoir été dix ans secrétaire du Parti socialiste ?

 

Sortons et aidons à sortir vite de cet étau. Parlons ensemble, réunissons-nous partout pour nous mettre en mouvement pour une autre politique avec un autre gouvernement. Et aussi  travaillons à la réussite de la journée nationale d’action proposée par la CGT le 16 octobre.

 

OUI une alternative est possible !

 

(1)Les taux d’intérêts des prêts quasi-illimité de la banque centrale aux banques privé est de …..0 ,05%

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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 15:27

 

                                                              cerveau animé

 

 

Comment les néolibéraux attaquent la sphère de constitution des libertés pour restaurer les profits
Jeudi 9 octobre 2014

Si nous voulons comprendre ce titre pour ensuite appliquer la 11e thèse sur Feuerbach de Karl Marx « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, mais ce qui importe, c’est de le transformer », il convient d’abord de comprendre la cause des actuelles politiques néolibérales pour ensuite voir le lien entre le processus d’émancipation d’une part et le développement de la sphère de constitution des libertés (école, protection sociale et services publics) et enfin détailler le rôle de la bataille pour l’hégémonie culturelle.

 

Pour combattre la crise du profit, l’oligarchie détruit la sphère de constitution des libertés


C’est bien la crise du profit, qui oblige aujourd’hui les gouvernements, à la solde du capital, à couper les moyens de développement de la sphère de constitution des libertés. Dans le cadre du capitalisme, l’oligarchie a tout essayé : la relance keynésienne dans un seul pays, l’inflation, le développement du crédit, la financiarisation de l’économie. Pour continuer à accroître son profit et sa richesse, l’oligarchie est, dans le cadre du capitalisme, obligé d’entrer dans un processus d’austérité, c’est-à-dire de diminution relative de la masse globale des salaires directs et socialisés. Ce n’est que la résistance des salariés en général et de la classe populaire ouvrière et employée en particulier qui vient limiter cette prédation. Mais pour faire redémarrer de nouveau le processus d’émancipation, il faut plus que de la résistance, il faut changer les rapports de production donc changer de système.[ Souligné par UCURSINU ROSSU ] Bien sûr, tout cela ne pourra se faire que dans la durée du temps long. Il conviendra au mouvement syndical revendicatif d’une part et au mouvement politique progressiste d’en préciser le chemin.

Tout ce que nous pouvons dire ici et maintenant, est que le contenu de ces luttes et mouvements est déterminant pour s’intégrer dans un processus de transformation culturelle, sociale, économique et politique. Par exemple, toute lutte pour une répartition plus équitable des richesses produites est légitime mais n’est pas suffisante aujourd’hui pour gagner la bataille culturelle, économique, sociale et politique. Il sera par exemple nécessaire de convaincre qu’il faut en même temps, attaquer le mode des rapports de production par la revendication de faire entrer la démocratie dans l’entreprise par exemple par la socialisation progressive des entreprises.[id] Mais aussi lier les libertés individuelles mais également collectives. Nous y reviendrons.

Nous devons aujourd’hui aller bien plus loin qu’en 1945

Dans l’histoire, le processus d’émancipation s’appuie sur le développement autonome de la sphère de constitution des libertés. Ce processus d’émancipation permet le passage des libertés formelles aux libertés réelles. Dit autrement, l’ensemble des libertés formelles (des droits de l’homme et du citoyen) ne sont qu’un leurre si les conditions associées aux libertés réelles ne sont pas priorisées. En langage populaire, à quoi sert l’égalité formelle de la formule « les hommes naissent libres et égaux en droit » s’il y a incertitude du lendemain, si le citoyen ne peut se déplacer, se soigner, acquérir des savoirs émancipateurs pour autonomiser sa vie des conditionnements des puissances économiques et religieuses ? Ou dit encore autrement, à quoi sert l’égalité formelle si nous n’installons pas un processus continu et autonome d’augmentation des droits culturels, économiques et sociaux pour chaque citoyen ? Disons-le encore autrement : le développement de la sphère de constitution des libertés porte en lui la lutte de classe contre les phénomènes d’exploitation, de domination et d’expropriation. Combien de temps allons-nous accepter le discours du moins de cotisations et d’impôts pour aller vers plus d’école émancipatrice, de système de santé et de protection sociale solidaires et de services publics répondant aux besoins des assurés sociaux et de leurs familles ? Et n’appartient-il pas à la République sociale de concrétiser des principes qui doivent aller bien au-delà du simple triptyque républicain « liberté, égalité, fraternité » ?

Voilà pourquoi nous devons avoir en ligne de mire le lien entre le processus révolutionnaire de temps long de la République sociale avec bien sûr ses nouveaux paradigmes et les projets d’une nouvelle école qui partant de Condorcet et de Jaurès pense et élabore l’école pour le XXIe siècle, d’un projet d’un nouvelle protection sociale solidaire pour le XXIe siècle, et des nouveaux services publics. Avec l’idée qu’il n’y a jamais eu d’âge d’or et que tout projet doit être contingent à la période et donc que tout cela doit se construire en tenant compte des déficiences de ce qui a été construit avant nous.
Une fois que nous avons dit cela, il convient de porter au débat la priorité stratégique : est-il plus efficace de lier les combats sectoriels à la transformation globale, culturelle, sociale , économique et politique ou de radicaliser les combats sectoriels à l’intérieur du capitalisme et donc de sa phase actuelle, le néolibéralisme ?
Ce point est d’importance. Nous avions émis l’idée stratégique qu’à la fin des années 80, il était encore possible de faire des avancées sur les problèmes de société même si cette possibilité n’existait déjà plus pour les questions économiques et sociales. Les derniers événements ont montré que la séquence Sarkozy-Hollande voyait le renforcement de la réaction de droite et d’extrême droite dans le peuple[id], que depuis Valls 2 le social-libéralisme n’était plus capable de tenir une quelconque promesse de gauche et que l’Autre gauche, et c’est un euphémisme, n’était pas à la hauteur des enjeux dans la mesure où elle n’a pas entièrement rompu avec des pans idéologiques qui appartiennent au corpus du modèle réformateur néolibéral1, à moins qu’elle ne se fourvoie dans des solutions simplistes qui font croire à ceux qui y croient qu’une seule idée, qu’un seul mot magique est en mesure de changer le monde, tout en laissant les fondamentaux du capitalisme en place et sans définir les conditions subjectives de son application.
Voilà pourquoi nous estimons aujourd’hui que les nécessaires améliorations sectorielles doivent être aujourd’hui indissolublement liées à un nécessaire processus révolutionnaire. Il n’est plus d’alternative réformatrice partielle possible ; c’est le Grand Tout qui doit être remis en chantier !
Plutôt que de nous faire croire par romantisme ou enthousiasme messianique que 2017 peut ouvrir le paradis si on accepte telle ou telle proposition simpliste, promouvons l’idée que nous nous inscrivons dans une bataille de temps long et qu’il faut commencer par le commencement : soutien et intensification nécessaire des luttes et mouvements revendicatifs des salariés, notamment ceux de la classe populaire ouvrière et employée et des couches moyennes intermédiaires. Mais pour aller dans ce sens, d’autres nécessités conséquentes se font jour : critique radicale mais réaliste, rationnelle et globale du modèle réformateur néolibéral et du capitalisme qui le porte, construire une pensée alternative globale en rupture avec le mode de pensée dominant y compris dans l’Autre gauche, ne jamais proposer un bout du chemin sans proposer en même temps le chemin pour y parvenir (ligne stratégique portée par les couches sociales qui ont intérêt au changement et qui permet le rassemblement majoritaire autour d’eux), priorisation de l’éducation populaire locale, de proximité dans des processus démocratiques liant l’instruction et surtout la co-éducation, engager localement une pédagogie de la victoire même partielle, combattre le déni de classe en priorisant la lutte pour la parité sociale, lier l’ensemble des questions politiques , institutionnelles, sociales, laïques, écologiques, féministes, etc.
Il faut donc mener la lutte de classe et pour cela s’aider de la bataille nécessaire contre l’hégémonie culturelle de la « bourgeoisie » car sans cette dernière bataille la classe populaire ouvrière et employée, alliée aux couches moyennes intermédiaires, ne pourra pas émerger de classe dominée aujourd’hui en classe révolutionnaire demain. Il est donc nécessaire de se battre contre les « idéologues actifs et conceptifs qui ont la spécialité de forger les illusions de la classe dominante sur elle-même » (Marx dans l’Idéologie allemande), illusions qui gagnent et dominent la société entière et donc aussi une partie de l’Autre gauche. Mais « dès qu’apparaît une collision pratique qui met en danger la classe elle-même » (Marx, id.), la crise actuelle par exemple, la lutte idéologique n’est plus, pour la classe dominante la dimension principale de la lutte des classes, le problème immédiat de la classe dominante, qui la mène, étant d’assurer matériellement son avenir en tant que classe. Voilà pourquoi nous devons être attentifs à la restructuration actuelle de la classe bourgeoise et au risque de voir, à la suite d’alternances entre les Sarkozy et Cie et les Hollande et Cie qui ne feront qu’accompagner et approfondir la crise globale, l’oligarchie capitaliste, poussée par les lois tendancielles du capitalisme, passer à l’étape ultime : à savoir, comme dans les années 30, promouvoir une nouvelle alliance autoritaire entre la droite et l’extrême droite. Les dernières propositions de Fillon s’inscrivent dans cette évolution.

Pas de bataille contre l’hégémonie culturelle sans processus d’éducation culturelle

Que faire ? Renforcer, unifier le syndicalisme revendicatif tout en formant ses militants pour mener la lutte de classe. Idem pour le parti du prolétariat et de ses alliés. Tout cela doit aller de pair avec un processus visant à ce qu’une classe dominée devienne une classe révolutionnaire, ce qu’elle n’est pas aujourd’hui.
Comment aider cela ? En œuvrant à provoquer le maximum d’initiatives d’éducation populaire sur ce thème avec des formes différentes : conférences traditionnelles, interactives, gesticulées, ateliers de lecture, conférences populaires sans conférenciers, ciné-débats, théâtre-forum, débat par la controverse active, etc.2
Avec les pensées de Marx, Jaurès, Gramsci et du programme du CNR, actualisées par une analyse la plus fine possible de la période actuelle, gageons de prendre la mesure de la bataille pour une nouvelle hégémonie culturelle ! Tout ce qui restera à faire en sera facilité !

  1. Communautarisme, pédagogisme, élitisme, ségrégation spatiale, privatisation des profits et socialisation des pertes, déni et exclusion de la classe populaire ouvrière et employée de la vie politique française, acceptation béate de la gentrification, tabou de la propriété lucrative, acceptation du recul de la démocratie et de la souveraineté populaire y compris dans la pratique des organisations syndicales et politiques, croyance que le capitalisme est aujourd’hui amendable, alliances électorales opportunistes, etc. []
  2. Contacter par exemple le Réseau Education Populaire. []
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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 15:19

 

 

                 Inaugurer la véritable représentation populaire

 

                                                                  vive la commune

CITOYENS,
Notre mission est terminée: nous allons céder la place dans votre Hôtel-de -Ville à vos nouveaux élus, à vos mandataires réguliers. Aidés par votre patriotisme et votre dévouement, nous avons pu mener à bonne fin l’œuvre difficile entreprise en votre nom. Merci de votre concours persévérant ; la solidarité n’est plus un vain mot : le salut de la République est assuré. Si nos conseils peuvent avoir quelque poids dans vos résolutions, permettez à vos plus zélés serviteurs de vous faire connaître, avant le scrutin, ce qu’ils attendent du vote aujourd’hui.

CITOYENS,
Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre propre vie, souffrant des mêmes maux.

Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne considèrent que leurs propres intérêts et finissent toujours par se considérer comme indispensables.

Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un discours, à un effet oratoire ou à un mot spirituel.

Évitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère.

Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du Peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue.

Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter.

Nous sommes convaincus que, si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considéreront jamais comme vos maîtres.

Hôtel-de-Ville, 25 mars 1871, le comité central de la Garde nationale

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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 11:00

 

 

 

 

حرية  = liberté  
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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 09:58

 

 

 

Jeudi 9 octobre 2014

 

Rouge Cerise n'a pas la prétention de remplacer la presse d'opinion. Mais lorsque l'immense majorité des médias restent silencieux (qui ne dit mot consent), lorsque monsieur Bernard-Henri Lévy et quelques célèbres défenseurs à géométrie variable des droits de l'Homme se murent dans un silence de plomb, il faut bien que d'autres se dressent contre l'ignoble. C'est pourquoi nous reproduisons ici le coup de colère de Jean Ortiz, maître de Conférence à l'Université de Pau, spécialiste reconnu de l'Amérique latine et de Cuba, antifasciste militant, comme son père, républicain espagnol qui s'engagea dans la Résistance dans l'Aveyron.
Rouge Cerise

 

 

 

MASSACRE D’ÉTUDIANTS AU MEXIQUE
 
57 jeunes normaliens « disparus »

article de L'Humanité.fr
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Le 26 septembre 2014, la police mexicaine, les groupes paramilitaires et les sbires des cartels, se sont livrés à la chasse à l’étudiant, au  « normalien ». Ils ont tiré pour tuer, puis ont enlevé des dizaines de normaliens de l’École normale rurale Raul Isidro Burgos, « municipio » de Tixtla (Guerrero). Huit morts et 57 jeunes « disparus » depuis. 
 Cela se passe à Iguala, dans l’État, aux traditions rebelles, de Guerrero. 
Après avoir réalisé une collecte publique afin de financer leurs études et manifesté contre la pauvreté des moyens attribués à l’enseignement, les « normaliens » se dirigeaient en bus vers Chilpancingo, capitale de l’État du Guerrero. Les témoins racontent des scènes qui rappellent le carnage de Tlatelolco, la Place des trois cultures à Mexico, en 1968. Des véhicules policiers, et d’autres banalisés, ont emporté des dizaines de jeunes vers une destination inconnue. Depuis le 26 septembre, 57 « normaliens » ont ainsi « disparu ».
 
La disparition a été niée puis étouffée, censurée, minimisée, par tous les « grands » médias « droitsdel’hommiens ». Si elle avait été immédiatement dénoncée... Mais ces gens- là ont l’indignation bien trop sélective.
 
L’affaire vient de s’aggraver et sans doute de s’éclairer tragiquement. Dans le sud du Mexique, 6 fosses communes avec 28 corps calcinés, certains déchiquetés, viennent d’être découvertes. Les corps vont être soumis à des tests ADN pour identification... Depuis les faits, le maire de Iguala a étrangement disparu, et les autorités de l’État, du parti gouvernemental, font le gros dos.
Le président « priiste » (du Parti révolutionnaire institutionnel, le PRI !), ultralibéral, Peña Nieto (en place depuis décembre 2012) continue, comme son prédécesseur du PAN, de plonger le pays dans la violence (80 000 morts depuis 2006), la « guerre » contre les « narcos », la corruption et la répression qui cible les syndicalistes, les militants sociaux, les communautés indiennes, les intellectuels progressistes, les élus honnêtes, les paysans, les zapatistes... Où sont les promesses électorales ? PRI-PAN (mêmes fraudes électorales) : le sang des « chingados », de « ceux d’en bas », coule.

Cela se passe au Mexique, à Iguala, à une centaine de kilomètres du bronze-cul international étoilé d’Acapulco. Pas au Venezuela. 
Dommage pour les médias !
Jean Ortiz

 

 

Capture-d-ecran-2014-10-09-a-06.07.42.pngSite du Parti Communiste du Mexique:link

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