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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 06:37

N° SPECIAL DE CUBA SI FRANCE INFOS : "LE BARBIER SERVILE !"

M. Barbier... Mon œil ! Faut-il que je vous gêne !

Dans ce N° exceptionnel, Cuba Si France répond aux calomnies, injures et affabulations vomies sur Fidel Castro, par un renégat cubain de Miami, Juan Reinaldo Sanchez, dans le torchon "l'Express" de l'anti-communiste C. Barbier, valet de l'ultra-libéralisme et de la droite populiste. Nous publions aussi quelques uns des "complices" de Fidel qui, évidemment, sont d'une toute autre dimension que ceux de Barbier sortis tout droit de la fange anti-castriste. On a les amis qu'on mérite !

 

                            

Photo de Michel Taupin.
Photo de Michel Taupin.
Photo de Michel Taupin.
Photo de Michel Taupin.
Photo de Michel Taupin.

              

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 06:32

 

 

 

                     source:Jose FORT

Dessinateur Cambon

Dessin d’ambiance

Dessin d'ambiance de Cambon

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 06:13

                                                                   medef

 

 

 

laurent-berger-cfdt1.jpg

M. Laurent Berger vient sans vergogne d’appeler à briser la grève des cheminots C.G.T. et SUD en les opposant aux autres salariés victimes des mêmes politiques.

 


Le « syndicat » de Nicole Notat (co-auteur du plan Juppé en 95 !), de Chérèque (qui a aidé Fillon à casser la retraite des fonctionnaires en 2003 et qui a brisé la lutte pour la retraite à 60 ans en 2012), a signé l’accord scandaleux qui met des milliers d’intermittents du spectacle dans la rue et qui menace tous les festivals de l’été.

 


Ce même « syndicat » a signé tous les accords portés par le MEDEF ou par les gouvernements euro-formatés qui, depuis une décennie, ont réduit les droits des retraités et ceux des chômeurs.

 


Partout, dans toutes les grandes luttes ouvrières et populaires de ces dernières années, la CFDT (grande donneuse de leçons révolutionnaires dans les années 70 avec Edmond Maire et Cie !) s’est montré plus proche du MEDEF et de la commission européenne que des salariés en lutte. Bref, comme il était logique, elle est passée de l’anticommunisme de « gauche » des années 70 à l’acceptation complète du social-libéralisme : social en paroles, néolibéral et patronal en fait !

 


La question est posée : s’agit-il bien là d’un « syndicat », ou bien la CFDT n’est-elle plus désormais, irréversiblement, que la courroie de transmission du MEDEF, de l’Europe supranationale et du gouvernement social-maastrichtien de Valls ?



Il est vrai qu’il y a eu semble-t-il une « exception » ces derniers temps : le « sympathique » dirigeant CFDT de Florange, chouchou des médias de la gauche établie, qui a dirigé la lutte des sidérurgistes. Sauf que, à peine éteint les hauts-fourneaux lorrains, ce « prolétaire » de grand avenir est devenu, toute honte bue, le chef de file du PS aux européennes ; c’est-à-dire le porte-parole d’un gouvernement qui a capitulé à propos de Citroën-Aulnay, de Good Year, de Doux, de la sidérurgie française et de vingt autres dossiers industriels où, après avoir fait beaucoup de mousse, Montebourg s’est couché devant le capital et les veto de l’Union européenne…

 


Bref une question est posée aux responsables confédéraux CGT, de Sud, de FO, qui continuent – malgré cette cascade de trahisons programmées de la centrale orange – de considérer la CFDT comme un partenaire de lutte fréquentable : en vous associant à de telles gens (et nous ne parlons évidemment pas des militants de base), est-ce à la victoire ou à la défaite que vous entraînez systématiquement la classe travailleuse ? Et des questions analogues pourraient être soulevées à propos de la Confédération Européenne des Syndicats, ce rempart de l’euro et de la « construction » européenne...

 

En réalité, une armée qui part à la guerre – et c’est bien une guerre sociale que l’UE et le MEDEF livrent aux salariés – avec des traîtres avérés à sa tête, peut-elle faire autrement que d’essuyer défaite sur défaite ?

 


Et plutôt que de courir après l’alliance PERDANTE, DEMORALISANTE et DESHONORANTE avec Berger et Cie, ne conviendrait-il pas plutôt d’œuvrer AU TOUS ENSEMBLE des cheminots, des intermittents du spectacle et des autres travailleurs en lutte en ciblant l’ensemble des contre-réformes, « pacte de responsabilité » en tête ?



FLORÉAL

 

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 06:09

 

                                                                          telecerveau-copie-1.jpg

 

CFGT-FranceTV.jpg

SNCF: France 2 ou la haine du gréviste
Le 13 juin 2014, les cheminots, majoritairement en conflit avec leur direction, décident la grève dont l’objectif à termes est le maintien de leur statut social dans la fonction publique.
Le commentaire à l’antenne ne s’attardera pas, bien sur, sur l’ouverture du rail à la concurrence en 2002 exigée par l’Union Européenne, ni sur le fait que la réforme crée une entité supplémentaire au-dessus de la SNCF et de RFF, ouvrant la porte à la privatisation.
OUI ! Les salariés de la SNCF sont inquiets. Les exemples en matière de privatisation ne manquent pas qui ont donnés les catastrophes que l’on sait comme le rail en Grande-Bretagne et les cascades d’accidents ferroviaires qui ont suivis. Ou encore comme « Orange » avec les dégâts humains qui ont fait la « Une » de nos éditions.
Le journal du 20H de France 2, au service du public, y consacre un reportage en longueur, mais pas sur le fond. Ce sont de multiples interviews sur le ressenti des usagers qui expriment, pour beaucoup, leur mécontentement.
Pourtant… Quel droit de réponse des salariés gréviste pour expliquer cette situation aux français ? Quid de l’égalité du temps de parole ? Le motif de cette grève est peu expliqué par la rédaction de France 2. Est-ce à dessein ? On peut s’interroger. 
Le vrai scandale, c’est que faute de négociation les cheminots soient contraints à la grève. Plusieurs journées sans salaire pour un cheminot seraient sans aucune incidence ?
L’autre scandale, c’est l’attitude de la rédaction qui « omet » d’en exposer les motifs pour ne relever que la gêne sur les usagers ! Pourquoi aucun syndicaliste de la CGT, premier syndicat des cheminots, ou de SUD RAIL, n’est-il sollicité pour répondre à France 2 ?
Pourquoi un journaliste en « stand-up » sur le plateau parle-t-il des salaires des cheminots ? Quel est le rapport avec l’actualité ? Seraient-ils grassement payés ? Auraient-ils même la garantie de l’emploi ? Certains partiraient-ils à 60 ans, cet âge privilégié ?
S’il s’agissait d’autres pays récemment dans l’actualité, nous parlerions de propagande. Ici le jeu est plus subtil puisque c’est précisément à l’échelle d’une vaste interview collective « in vivo » où l’usager même donne son avis, presqu’en direct à la télévision, au journal de 20 H… Alors forcément, cela devient une vérité incontestable.
Quelle est cette méthode journalistique réductrice qui n’enquête pas et qui n’informe pas sur les tenants et les aboutissants ? Quelle est cette méthode journalistique populiste qui jette une partie des français, les bons et légitimes contre les autres, les mauvais ceux qui se battent non seulement pour leurs droits mais également pour un vrai service public ?
Pourquoi un tel parti pris antisocial dans le traitement de l’information sur le service public, qu’il s’agisse de faits de grève dans les transports en commun ou ailleurs ? Cette vision tendancieuse et libérale du journalisme est choquante et devient malheureusement trop systématique à France 2 dès lors qu’elle relate des conflits sociaux.
La CGT dénonce avec force cette information tronquée et orientée qui ne sert ni à la compréhension ni au décryptage de la réalité si indispensable aujourd’hui.
Paris,
Le 17 juin 2014
CGT France Télévisions Siège
7 esplanade Henri de France de France
Pièce R210
75907 Paris Cedex 15
Tél. 01.56.22.47.02/47.04
Fax. 01.56.22.51.76
www.snj.cgt.fr
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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 06:00

                                               MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

                Miracle

mercredi 18 juin 2014, par Al Faraby

« Faut plus aller s’installer dans une colonie »
« pourquoi ? »
« on disparaît sans que personne ne puisse nous retrouver »
« c’est encore un de ces miracles de la Terre sainte »
« tu y crois à ces sornettes ? »
« y en a plein dans la Bible »
« ... !? »

Al Faraby
Mercredi, 18 juin 2014

(à suivre...)

Des soldats de l’armée d’occupation dans Hébron à la recherche de leurs camarades disparus.
(Photo du correspondant d’Assawra.)

Nous remercions tous ceux qui ont souscrit pour l’achat d’appareils photographiques à nos correspondants en Palestine occupée.

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 15:09

 

 

 

Après avoir étudié la condition des femmes dans tous les temps et dans tous les pays, je suis arrivé à la conclusion qu'au lieu de leur dire bonjour, on devrait leur dire pardon.

                                Alfred de Vigny

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 15:00

courriel 2

 

 

 

Mardi 17 juin 2014 source:Rouge Cerise

Tripatouillage électoral et médiatouillage (c'est à dire, conditionnement des esprits par les médias) sont les 2 piliers de la "démocratie" française en 2014.

 

Rouge Cerise reproduit ci-dessous un article du site Arrêt sur Images. Il illustre, à propos de la lutte des cheminots,  le travail exemplaire (pour le capital) des médias.

 

Capture d’écran 2014-06-17 à 03.07.53

 

 

SNCF:la grève expliquée à Alphatie 

 

"Grévistes jusqu'auboutistes contre gouvernement déterminé" : ainsi le journal de France Inter annonce-t-il, dans ses titres, la situation au cinquième jour de la grève SNCF. Ce n'est pas un éditorial de Dominique Seux ou de François Lenglet, c'est le titre du journal, un titre censé être neutre, impartial, objectif et tout et tout. Et la radio nationale d'enchaîner sur l'inévitable reportage aux portes d'un centre de passage du bac philo (car le reportage sur le malheureux lycéen privé de bac par les jusqu'auboutistes est venu heureusement renouveler le genre de "l'usager pris en otage"). Pas de chance : les malheureux lycéens ont pris leurs disposition, et se sont faits amener en voiture, constate la reporter sur place. Bref, à 8 heures et deux minutes, aucun hara-kiri à signaler. On imagine la déception.

Combien d'auditeurs auront réagi, tant ils sont habitués à entendre que les grévistes sont "jusqu'auboutistes", et le gouvernement "déterminé" ? Le jour où l'on nous annoncera en titres que des grévistes déterminés s'opposent à un gouvernement jusqu'auboutiste, alors quelque chose aura vraiment changé dans ce pays.

Devant la propagande raffinée de France Inter, celle du brave Aphatie offre une cible presque trop facile. On aurait pourtant tort de la négliger. Elle porte. Au réveil, le matinaute est happé par ce tweet du mutlicartes de RTL et Canal+ :

Capture d’écran 2014-06-17 à 04.05.01

 

Vous avez bien lu: les cheminots grévistes sont bêtes, et délicieusement masochistes. S'ils acceptent de perdre des jours de salaire en faisant grève, c'est par plaisir ou par bêtise, vu qu'ils ne comprennent rien eux-mêmes aux raisons de leur grève. On les excuse : cette grève est dûe à de sombres manoeuvres de la CGT, ou même "au score du Front de gauche aux européennes" (assure Philippe Lefébure, de France Inter, habituellement mieux inspiré, d'après un tuyau anonyme).

Ils ont des excuses. Si les voix du matin ne comprennent rien à la grève des cheminots, c'est sans doute parce que Aphatie écoute Lefébure, qui écoute Aphatie. C'est aussi parce que les deux parties (les jusquauboutistes et les déterminés) s'ingénient à brouiller les pistes. Commençons par le gouvernement, qui répète sur toutes les ondes que la réforme va réunifier SNCF (les trains trop larges, vous vous souvenez ?) et RFF (les quais à raboter). C'est à la fois vrai et faux. Comme on le relevait ici, la réforme est une réforme à la Hollande, censée être à la fois digestible par Bruxelles et acceptable par les syndicats, et qui vise à gruger gentiment les deux, avec cette fusion qui fractionne, ou cette division qui fusionne.

Quant aux cheminots grévistes, s'ils mettent en avant la qualité du service public (et parfois de manière concrète et convaincante, voir ici), ils sont généralement plus discrets sur le second motif de leur grève, les craintes pour leurs conditions de travail, et notamment leurs amplitudes horaires, craintes tellement fondées que même un brûlot jusqu'auboutiste antigrève comme cet article de Slate est obligé de les mentionner. "Amplitudes horaires", ça ne vous dit rien, ce n'est que du verbiage technocratique ? Alors lisez simplement ce post de blog d'un cheminot (eh oui, mauvaise nouvelle, il y a des cheminots qui bloguent) et si vous le pouvez, faites-le passer à Aphatie. Même lui ne pourra pas faire semblant de ne pas comprendre.


Daniel Schneidermann

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 14:16

                                                                    CERVEAU

 

 

LE ROLE DU RACISME DANS L’OFFENSIVE IMPERIALISTE
mercredi 16 avril 2014
par  Alberto Rabilotta


Le 23 mars dernier, le parti Front National (FN) a obtenu des avancées importantes dans les élections municipales en France. Rien de surprenant pour celui qui a observé un peu la campagne électorale, dans laquelle les médias ont consacré une attention très spéciale et élaborée au FN, un parti qui promeut le chauvinisme rance. Les médias audiovisuels et les quotidiens ont donné beaucoup d’espace au FN, beaucoup plus qu’au Front de Gauche (FG), qui a électoralement un poids supérieur ou similaire à celui du FN, comme a signalé Jean-Luc Mélenchon, dirigeant du FG. Le résultat de ces élections est important parce qu’il confirme la vaste perte de confiance de l’électorat face aux partis politiques traditionnels. Les votants savent par expérience que ces partis ne tiennent, ni ne tiendront ce qu’ils promettent parce que tous suivent le même scenario, élaboré par les organismes de l’Union Européenne (UE) pour renforcer les politiques néolibérales, c’est à dire les programmes d’austérité et de démantèlement des appareils et de programmes étatiques, régionaux et municipaux. Nous trouvons des preuves de cette situation dans le taux élevé d’abstention et dans la présence de nombreuses listes non identifiées avec les partis traditionnels dans ces élections municipales. Mais l’essentiel, pour cette analyse, c’est l’effort des médias de presse du système (parce que c’est ainsi qu’il faut les définir) pour renforcer selon l’opinion publique française pendant la campagne électorale l’idée de que le FN allait s’envoler. Et que à un moment donné devrait se produire une alliance électorale entre l’extrême droite de facture fasciste avec la droite néolibérale.

Je crois qu’il est important d’analyser cette fascination médiatique, et par conséquent de ceux qui ont dans leurs mains les leviers du pouvoir réel, pour l’extrême droite, pour les partis dont le versant nationaliste est clairement raciste, pour avoir une image complète dans ce moment historique de tous les points de vue possibles, parce que le système néolibéral dans son ensemble, dans l’UE et aux États-Unis d’Amérique (US) et au Japon, c’est-à-dire dans les centres du capitalisme avancé, il est complètement bloqué dans l’économique, dans le social et dans le politique. Et dans tout cela le racisme, comme le nationalisme (de pacotille parce que dans le système néolibéral la souveraineté nationale est une chose du passé), sont peut-être des éléments d’importance pour comprendre l’actuelle articulation de l’impérialisme, y compris le cas de l’Ukraine, entre autres.

Le racisme fait partie du colonialisme et de l’impérialisme.

Le racisme est critiqué et dans certaines de ses manifestations est considéré comme un délit par les systèmes légaux dans la majorité des pays, mais dans la pratique quotidienne, dans les « sous-entendus » politiques, sociaux et économiques le racisme est monnaie courante, un simple « préjugé » de plus, acceptable même pour ceux qui ne le pratiquent pas, et il n’est pas du tout vu comme un danger mortel pour les sociétés et l’humanité. Néanmoins, le racisme, comme le machisme, est quelque chose de plus qu’un préjugé. En réalité il a été et continue à être un élément idéologique puissant au service d’un système de domination. Le machisme cherche à préserver le système de domination patriarcale, à l’avantage du mâle et au détriment de la femme, par exemple, et encore dans ce terrain les avancées des dernières décennies sont dans de nombreux cas aussi solides qu’un château de sable, disent beaucoup de femmes.

Le racisme a servi depuis la fin du Moyen Âge, depuis les croisades, de justificatif idéologique, déguisé selon la circonstance avec des valeurs supposées religieuses ou morales, mais au service d’objectifs bien terrestres, comme ceux de s’approprier des richesses et de conquérir des territoires. Et voilà qu’il a eu son rôle pendant les luttes pour la formation des États-Nations en Europe, dans de nombreux cas comme force d’exclusion pour forcer l’homogénéité ethnique, ce qui explique le triste héritage de guerres et de conflits dans le Vieux Continent.

Par exemple, jusqu’à il y a peu de temps, on nous apprenait dans les écoles de certains pays latino-américains que les conquistadors espagnols sont venus en Amérique « avec l’épée et la croix ». En ce qui concerne l’épée, jamais on expliquait bien pourquoi, bien que à la fin nous avons compris qu’ils sont venus conquérir par la force pour emporter l’or et l’argent et pour dominer les territoires, mais dans les images et dans les textes on soulignait que la croix représentait la « grande mission » évangélisatrice pour incorporer les indiens sauvages - parce que c’est ainsi qu’on parlait de nos populations amérindiennes - au royaume de Dieu, et ainsi « les sauver ».

Sans la déshumanisation implicite dans le racisme, qui permet de voir l’autre comme un « non être », un sous-humain qui peut être maltraité, explosé, réduit en esclavage et que l’on peut violer ou tuer, n’aurait pas été possible, ou bien acceptable pour les mêmes peuples conquérants, la brutalité extrême des conquêtes aux quelles ils ont soumis tant de peuples et ont laissé des sillages de dizaines ou de centaines de millions de morts, des dizaines de millions d’esclaves, et tant de sociétés et de cultures écrasées. Sans ces conquêtes et crimes non plus l’accumulation du capital n’aurait pas été possible, comme elle ne continue pas de l’être actuellement si nous voyons l’acharnement de l’empire néolibéral à conquérir les territoires où il ne règne pas avec un pouvoir absolu. C’est pourquoi nous devons voir le racisme non comme quelque chose de moindre, comme un « mal résiduel de la civilisation européenne » qui a été transmis au reste de monde, mais comme un composant essentiel du système de domination du capitalisme, dans toutes ses étapes, depuis les conquêtes et l’esclavagisme jusqu’à temps présent.

Le racisme est beaucoup plus dangereux que nous le croyons quand il fait partie d’une idéologie nationaliste ou ultranationaliste au service d’intérêts impérialistes. Sans une idéologie qui inclut le concept de supériorité raciale, de supériorité sociale, politique, culturelle ou religieuse qui provoque une désensibilisation totale, il n’est pas possible de réaliser l’« entreprise » coloniale et impériale. Ce type d’idéologie est nécessaire tant pour lancer, comme pour justifier l’« entreprise » coloniale et impériale, pour créer chez le peuple conquérant les désinhibitions qui leur permettent de réaliser et de vivre dans la conscience collective avec de telles atrocités contre des êtres humains, aussi humains et êtres qu’eux mêmes.

Les britanniques « ont apporté sur leurs épaules la civilisation de l’homme blanc » aux pays de l’Asie, d’Afrique et à d’autres régions, dure « charge » pour l’homme blanc, a écrit R. Kipling, quand en réalité ce qu’a fait l’homme blanc » était de voler tout ce qui pouvait être volé, de détruire ou écraser les cultures et les organisations sociales existantes pour pouvoir mieux exploiter les peuples, les réduire en esclavage pour servir aux commerçants et aux intérêts des rentiers, de la bourgeoisie et de l’aristocratie de Londres. Les Hollandais, les Portugais, les Français et les Belges n’ont pas été différents, dans tous les cas il y a eu des massacres et des cruautés indescriptibles pour voler et pour exploiter, pour réduire en esclavage, ce qui n’enlève pas que de temps en temps l’on écoute parler en Europe que ces colonisateurs ont apportée « la civilisation et la langue » aux pays qu’ils ont colonisés. Chaque peuple conquérant a créé sa carapace idéologique pour pouvoir ignorer et nier systématiquement tout ce que les peuples colonisés ont souffert en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique, en Océanie, au Caribe et en Amérique Latine, et aussi refuser que l’objectif de ces conquêtes était de s’approprier et de rapatrier toutes les richesses qu’ils pouvaient, et garantir les flux des matières premières dont avaient besoin leurs commerces et industries et que leurs esclaves produisaient dans les plantations, comme le sucre en Haïti, par exemple.

Un travail nécessaire mais inaccompli est la décolonisation de la pensée des peuples conquérants et impérialistes. Rien ne pourra avancer si ces peuples ne se dépouillent pas de cette carapace trop bien conservée - par intérêts de classe - qui leur empêche de voir les réalités multiples, riches et complexes, du monde actuel. C’est dans ce contexte qu’il est important de reconnaître l’importance décisive qu’ a joué le racisme dans la société us, spécialement pour justifier à l’intérieur et vers l’extérieur, l’ « exceptionnalisme » du « destin manifeste », une invention des colons blancs pour rendre invisible les massacres d’amérindiens et l’appropriation de leurs terres, et juste après l’« importation » d’esclaves africains pour les plantations et plus tard l’impérialisme.

Le racisme a des racines profondes et étendues aux USA, parce que dans ce pays les peuples amérindiens ont été pratiquement exterminés, et ceux qui ont survécu ont été parqués dans des réserves et soumis à des contrôles brutaux de natalité. Ils ont été des victimes de l’eugénisme et de l’essai de méthodes génocidaires que plus tard Adolf Hitler a utilisé pour exterminer les juifs, gitans, slaves et les adversaires communistes et socialistes, comme le révèle l’important travail de l’Américain Edwin Black, intitulé « War Against the Weak, eugenics and America’s campaings to create a master race » [1] Et c’est aux USA que s’est développée une impressionnante « économie de plantations » avec des esclaves apportés d’Afrique, et où a été appliqué un système drastique de ségrégation raciale jusqu’au milieu des années 60 du 20e siècle, mais qui n’a pas totalement disparu et continue d’être pratiqué aujourd’hui sur des terrains économiques, sociaux et politiques contre les afro-américains et les hispaniques.

Comment nous expliquer la russophobie actuelle dans l’UE et les USA ? Est-ce que ce n’est pas une forme due racisme destiné à invalider tout ce que la Russie dit ou fait pour continuer d’appliquer les politiques agressives de l’OTAN et pour transformer la Russie en un vassal de plus de l’impérialisme ? Qui se rappelle du « péril jaune », de ce racisme né au 19e siècle pour justifier la pénétration du libéralisme commercial en Chine, pour que entre en Chine l’opium que la Grande-Bretagne produisait en Inde ? La russophobie est un fait et le « péril jaune » une réalité dans toutes les attitudes de l’impérialisme contre la Chine, devenue une industrie potentielle qu’ils ne contrôlent pas effectivement. En Ukraine le racisme des groupes néonazis (ultranationalistes selon la définition de la presse commerciale) se manifeste contre les russes et les ukrainiens russophones et de religion orthodoxe, et contre les juifs ukrainiens.

Le racisme est un instrument pour pouvoir justifier la domination de peuples entiers. Les Arabes ne sont pas discriminés dans plusieurs pays européens à cause de leur religion, mais pour pouvoir continuer à justifier toutes les actions passées, et en particulier celles que depuis un siècle les puissances impérialistes ont entreprise pour s’approprier le Moyen-Orient et ses richesses, et pour justifier celles qui continuent à s’appliquer dans le présent avec le même objectif. N’est–ce pas le racisme qui depuis la colonisation s’est implanté et le principe de châtiment collectif est encore exercé de la part des puissances impérialistes dominantes quand le dominé, qu’il soit rebelle ou gréviste, attaque un militaire ou un représentant de la force dominante ? Pourquoi est-il accepté aujourd’hui sans dire mot que pour un soldat - ou civil - blessé ou mort d’une force d’occupation, quelle soit US, israéliennes ou d’un pays de l’OTAN, il y ait des représailles démesurées qui provoquent la mort de dizaines d’opprimés, en général civils innocents et souvent des enfants, des femmes et des personnes âgées ? Qu’est-ce que cela sinon du pur racisme au service de la domination impériale ?

Il est clair que, dans ses diverses formes, le système impérialiste génère une forme d’« exceptionnalisme » qui sert de justificatif à toutes les atrocités qu’ils commettent depuis longtemps dans n’importe quelle partie du monde. Le racisme et le nationalisme agressif sont les ingrédients toujours présents dans l’impérialisme, dans ceux du passé, heureux ou écrasés, et dans l’actuel. C’est pourquoi il faut prêter grande attention à la manière dont l’impérialisme et ses serviteurs présentent les néofascistes ou néonazis, comment ils les définissent ou, pour être plus clair, comment ils les banalisent pour rendre « raisonnable » leur racisme, signe de ce qu’ils seront incorporés à l’idéologie dominante pour sauver le système néolibéral de l’obstacle dans lequel il se trouve bloqué.

Cela s’est passé ainsi dans les années 30, rappelons-le nous.


Alberto Rabilotta est journaliste (Argentine). Traduit de l’espagnol pour El Correo par Estelle et Carlos Debiasi. Paru dans El Correo http://www.elcorreo.eu.org

 

 

                                                     

Poème de Martin Niemöller

 

 Quand ils sont venus chercher les communistes,

   Je n'ai rien dit,

Je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas catholique.

 

Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester
 

 

 

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 13:52

info

 

                                                                         HUMA.fr

 

SNCF : l’autre réforme que défendent les grévistes

Marion d’Allard

Mardi, 17 Juin, 2014

274582 Image 0

Alors que le projet ferroviaire entame son parcours parlementaire à l’Assemblée nationale, et que la grève des cheminots, lancée 
depuis une semaine, a été reconduite pour 24 heures, la CGT oppose au texte gouvernemental sa propre réforme du rail. Décryptage.

Voici les propositions pour un réel service public qui devraient être discutées au parlement. 

Aux prises avec des mouvements sociaux d’une ampleur inédite depuis 2012, le pouvoir n’entend pas lâcher sur ses « réformes ». La bataille du rail devrait entrer dans une nouvelle phase avec la présentation, à partir d’aujourd’hui, du projet de réforme ferroviaire devant l’Assemblée nationale, que le gouvernement a refusé de reporter, ne serait-ce que de quelques jours, ce qui aurait permis de donner des chances à la négociation d’aboutir avec les cheminots. Il espère ainsi porter un coup décisif à un mouvement que ni la campagne de dénigrement de la grève relayée médiatiquement auprès de l’opinion, ni la désinformation sur le prétendu « conservatisme » des cheminots n’ont réussi à enrayer. L’exécutif a-t-il fait le bon calcul ? Rien n’est moins sûr, car le débat dans l’Hémicycle pourrait aussi permettre de faire la lumière sur les enjeux et les dangers, encore largement méconnus du grand public, de la réforme gouvernementale, et sur les propositions alternatives dont les cheminots sont porteurs.

Contrairement aux affirmations rassurantes du gouvernement sur l’unité préservée du service public, l’UMP et l’UDI ont d’ailleurs bien compris le parti qu’ils pouvaient tirer d’un texte qui « n’est qu’une étape » vers la « séparation des infrastructures et de la mobilité » (le rail et le train), dixit le député Laurent Furst (UMP). En clair, « la préparation de l’éclatement du système » à des fins de « libéralisation complète du rail », explicite André Chassaigne (PCF-Front de gauche), qui y voit motif à « installer tous les garde-fous possibles pendant toute la discussion du texte ». D’où, aussi, la nécessité d’un débat public autour de la réforme et des alternatives en présence dont celle défendue par la CGT-Cheminots, car elle concerne, au-delà des personnels, la sécurité de l’ensemble des usagers des chemins de fer.

1 À la question de la gouvernance du rail...

... Le gouvernement répond par un éclatement du système en trois Epic

Déposé sur la table du Conseil des ministres en octobre dernier, le projet de loi de réforme ferroviaire prévoit, sous couvert de « réunification » la séparation du système en trois établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic). Un Epic « de tête », piloté par un conseil de surveillance, et deux Epic « filles » : SNCF Réseau, le gestionnaire d’infrastructure (ex-RFF), et SNCF Mobilité, l’opérateur ferroviaire. Les trois Epic passeront indépendamment un contrat avec l’État. Une indépendance renforcée par le fait que chacune des entités, SNCF Mobilité et SNCF Réseau, aura sa propre politique de recrutement, son propre conseil d’administration et son propre comité central d’entreprise (CCE). Loin de la « réunification » annoncée, le projet de réforme construit donc bien trois entreprises distinctes et indépendantes, laissant craindre aux cheminots la privatisation branche par branche, « la vente à la découpe du rail français ». La configuration pensée par le gouvernement renforce en outre le rôle de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf), créée par la droite en 2009 et qui a pour mission de « concourir au bon fonctionnement du service public et des activités concurrentielles de transport ferroviaire ». En clair, de veiller au bon déroulement de l’ouverture à la concurrence, notamment du transport de voyageurs, prônée par Bruxelles via son quatrième paquet ferroviaire et prévue à l’horizon 2022. Un quatrième paquet qui prévoit en outre que soient systématisés les recours aux appels d’offres.

... La CGT revendique un groupe unique, public et intégré

Au contraire, le projet de la CGT, « La voie du service public », est basé sur « l’intégration de la production ferroviaire ». La CGT y revendique « un seul Epic réunifiant RFF et la SNCF au sein d’une entreprise publique intégrée ». Le bon fonctionnement du transport ferroviaire, garantissant la sécurité et la qualité des circulations, repose « sur la continuité et la complémentarité des métiers permettant de maîtriser simultanément les composantes “sol” (infrastructure) et “mobile” (trains) », souligne la CGT. Par ailleurs et sur la question européenne, si une directive de 1991 impose bien la séparation comptable de l’infrastructure et de l’opérateur ferroviaire, la CGT, « formellement opposée à l’ouverture à la concurrence », affirme, dans son projet, qu’« afin que l’État respecte les textes européens, les fonctions essentielles, c’est-à-dire la répartition des capacités, seraient confiées au ministère des Transports ». Une seule entreprise publique permettrait non seulement une plus grande unicité du système, mais garantirait la sécurité des circulations ferroviaires de marchandises et de voyageurs. En ce qui concerne le quatrième paquet ferroviaire, la CGT demande de longue date « un bilan des libéralisations antérieures intervenues dans le fret ferroviaire ou dans les autres modes de transport » avant que toute autre disposition soit prise.

2 À la question 
de la dette du système...

... Le gouvernement prévoit d’en « stabiliser » le montant

En ce qui concerne la dette de plus de 40 milliards d’euros qui plombe le système, le projet gouvernemental entend simplement la « stabiliser », entre autres en créant un système de priorisation des projets ferroviaires, c’est-à-dire en n’effectuant les travaux nécessaires à la régénération du réseau que lorsqu’ils sont jugés « utiles » et que les finances le permettent. Par conséquent, les travaux de maintenance ne seront réalisés qu’au compte-gouttes à l’heure où la vétusté du réseau a déjà mis au ralenti plus de 3 000 kilomètres de voie. Derrière, le risque est aussi celui de fermetures de lignes, notamment sur le réseau régional déjà fortement mis à mal par les politiques d’austérité budgétaire. En parallèle, André Chassaigne dénonce la création d’une « règle de rétablissement des équilibres financiers qui constituera un véritable carcan » pour la SNCF, obligée pour y satisfaire de procéder à « des gains de productivité et (à) la compression des investissements ». Le député plaide pour « la création d’un organisme auquel serait transférée la dette de RFF, avec pour mission de la rembourser suivant un échéancier fixé » par le gouvernement.

... La CGT propose un désendettement favorisant les investissements

En préambule, la CGT réaffirme que « le système ferroviaire ne peut s’autofinancer, (et que) l’insuffisance des subventions publiques est à l’origine de cette dette ». La CGT propose de « transformer cette dette en dette publique », pour la simple raison que les investissements réalisés à crédits, et qui sont à l’origine de la dette du système, ont été faits sur ordre de l’État, en particulier pour le développement des lignes à grande vitesse dans les années 1980. Le projet de la CGT détaille en outre de nouvelles sources de financement parmi lesquelles « la généralisation du versement transport », « l’arrêt des partenariats public-privé (PPP) qui ne servent que l’intérêt de groupes de BTP », « la création d’un pôle financier public participant au financement des infrastructures ferroviaires », « la nationalisation des sociétés d’autoroutes en mobilisant l’épargne populaire ». Sur ce sujet, le syndicat plaide pour la création d’un livret d’épargne populaire sur le modèle du Livret A et dont les ressources seraient exclusivement orientées vers le secteur ferroviaire, permettant ainsi d’effectuer les travaux nécessaires à la régénération du réseau.

3 À la question des conditions sociales des cheminots...

... Le gouvernement s’en remet à la négociation d’une convention collective

Gouvernement et directions de la SNCF et de RFF affirment que le projet de loi « maintient le statut des cheminots ». Le texte prévoit la négociation d’une convention collective à laquelle seraient soumis l’ensemble des salariés du secteur, c’est-à-dire à la fois les 160 000 cheminots du public et les 5 000 cheminots du privé (essentiellement dans le fret), et pouvant être complétée par des accords d’entreprise. En parallèle, le projet de réforme prévoit la création d’un « décret socle », qui sera acté légalement et qui organisera entre autres le temps de travail des cheminots. Si le gouvernement affirme qu’il veut maintenir le statut des cheminots, dans les faits, rien n’oblige, dans le projet de loi, à recruter au statut. Autrement dit, la direction a tout loisir de recourir aux recrutements « hors cadres », c’est-à-dire sous contrat de droit privé. Un abaissement des conditions sociales des cheminots qui a pour conséquence une dégradation des conditions de sécurité pour les cheminots et pour les usagers.

... La CGT se bat pour le maintien du statut

Contre l’abaissement des conditions de vie et de travail des cheminots, la CGT, dans « La voie du service public », préconise « le maintien du statut et l’amélioration de la protection sociale pour les cheminots actifs et retraités ». Le syndicat y ajoute des revendications en matière d’augmentation des salaires « via la revalorisation du point de base de la grille salariale ». La CGT exige enfin le maintien du règlement RH0077, composante du statut, et qui encadre le temps de travail des cheminots. Un règlement aujourd’hui remis en cause par le projet gouvernemental, qui prévoit, dans les négociations sur la convention collective, des discussions autour du temps de travail. Pourtant, ces réglementations strictes ont été élaborées à la suite d’accidents ferroviaires impliquant directement le surmenage des conducteurs. Pour la CGT, « l’équation financière de ce projet de loi est basée à 85 % sur la réduction des droits sociaux, la dégradation des conditions de travail, les suppressions d’emplois, la déqualification des métiers, la polyvalence et l’externalisation des missions des cheminots vers la sous-traitance et la filiarisation ».

Les cheminots ont de nouveau reconduit leur grève mardi pour 24 heures. 3500 cheminots ont manifesté à Paris près de l'Assemblée nationale pour "faire pression sur les députés", et dans plusieurs villes en France, à l'appel de la CGT et SUD-Rail.  Les députés entament ce mardi l'examen de la réforme, prévu jusqu'à jeudi.

 

 

 

  KARL-MARX--2-copie-1.jpg                    "Derriere le droit au travail,il y a le pouvoir sur le capital,derriere le pouvoir sur le capital,l'appropriation des moyens de production leur subordination a la classe ouvriere , c'est a dire la suppression du salariat,du capital et de leurs rapports reciproques "
Karl Marx. " les luttes de classes en France de 1848-1850 .

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 13:41

 

 

 

17 juin 2014

                                       Otage, l'overdose

Le mot «otage» est utilisé à tort et à travers en ces jours de juste et courageuse grève des cheminots. Les usagers de la SNCF seraient «otages», nous serions tous «otages» des syndicats alors que, soit dit en passant, ce sont les assemblées générales des salariés qui décident démocratiquement de la conduite de leur mouvement et qui verront leurs feuilles de salaire considérablement réduites à la fin du mois. Membres du gouvernement, parlementaires PS et de la droite, médias à la botte reprennent tous en chœur le mot «otage». L’objectif est clair : employer à dessein ce mot afin de créer une psychose à l’égard des grévistes.

La méthode n’est pas nouvelle. Elle s’applique à l’ensemble des mouvements sociaux. Vous êtes «otages» des contrôleurs aériens lorsque vous partez quelques jours en voyage. Vous êtes «otages» des travailleurs de la RATP. Vous êtes » otages » des routiers, des chauffeurs de taxis, des éboueurs, des ouvriers de la presse etc…

Vous n’êtes jamais «l’otage» de la politique gouvernementale et du Medef. Même Alain Rey, spécialiste s’il en est de la langue française, juge « excessif » l’usage de ce mot.

Un otage c’est une personne que l’on arrête, que l’on prive de liberté et dont on menace la vie généralement pour exiger une rançon. C’est quelqu’un qu’on terrorise. Attendre sur un quai de gare un possible train est certainement désagréable mais bien préférable à être couché à terre un pistolet sur la tempe dans une banque où dans le désert irakien.

                                         José Fort

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