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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 15:43
 Par courriel adressé à la GGT de la Guadeloupe, la Section du Cap Corse du PCF a apporté son soutien à la lutte des travailleurs des Antilles.Ce soutien s'étend naturellement aux travailleurs de La Réunion.
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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 10:49

                                                                     
Intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris, secrétaire de la section de Paris 15ème  au CN du Parti

 

  Pendant toute la préparation du congrès, l’insatisfaction devant le fonctionnement du CN s’est exprimée. De toutes parts.

Le congrès passé, la direction exécutive nationale s’efforce d’aggraver les choses.

  Le Conseil national est statutairement l’organe dirigeant, décisionnel du parti.

Mais le problème est qu’il n’est jamais placé en situation de décider, ni même de participer à la construction de la décision.

L’expérience de ces deux premiers CN depuis le congrès l’illustre.

Le 9 janvier, date modifiée à deux reprises, la discussion sur la situation politique, malgré le contexte de crise et de préparation de la journée d’action du 29 janvier, a duré en tout et pour tout 50 minutes, sans aucune initiative nationale de lutte.

Les pistes de réflexion et de propositions, intéressantes, émises par plusieurs intervenants, par exemple sur une question comme la défense de l’industrie automobile, restent absolument sans débouché. Rien encore aujourd’hui. Incroyablement, les suites du 29 janvier ne figurent même pas à l’ordre du jour de notre réunion !

Sur les européennes, le sujet du jour, les conclusions sont écrites dans l’édition d’hier de l’Huma. Tout est ficelé sans le CN et sans les communistes. Le « Front » avec Mélenchon a déjà été acté par la direction en octobre, en dehors de la préparation du congrès. Les candidatures sont négociées dans les couloirs. Les communistes, le CN n’ont même pas été invités à définir le contenu de la campagne avant que soient scellées ces « alliances ».

 

Les directions du Parti doivent être bien frileuses pour procéder ainsi par coups de force, ici comme dans les fédérations. A Paris, alors même que l’exécutif départemental n’a pas été élu, un « grand banquet pour changer l’Europe » est convoqué avec l’inévitable Mélenchon…

 

La « charte » pour le fonctionnement du CN que la tribune nous propose aujourd’hui confirme cette peur de l’échange et de la démocratie, au niveau du CN comme dans tout le Parti.

Présidant la séance de ce matin, Christine [Mendelssohn] a ouvertement expérimenté la sélection des intervenants (20 à 30, choisis à l’avance, lit-on dans la « charte »), les autres inscrits n’ayant pas droit à la parole : soi-disant par la géographie et par la « sensibilité ».

 

Pour ossifier le débat, on ne peut pas s’y prendre mieux. Il n’y a pas de raison que Patrice Bessac s’exprime à ma place parce qu’il est de Paris pas plus qu’André Gérin parce que nous figurions sur la même liste alternative à l’occasion du congrès.

Non contente de réduire le CN à une chambre d’enregistrement, la direction exécutive cherche à étouffer ses débats. Le projet de « charte » tente aussi de supprimer le compte-rendu des interventions dans l’Huma. Ce serait un profond recul démocratique. Ce qui est transcris dans ces quelques lignes, toute contestation de sa ligne, lui est-il à ce point insupportable ?

 

Les communistes n’acceptent pas la censure ! Celle-ci doit les alarmer. Comptez sur eux pour réagir d’ici le prochain CN !

 

De son côté, Marie-Christine Burricand, fédération du Rhône   intervenait sur le même sujet : (résumé sommaire  ci-dessous pour l’Huma).

« On nous dit que les difficultés rencontrées ne viennent pas de la ligne suivie mais du fonctionnement du Conseil national. Ce sont donc des questions importantes qui ne peuvent pas se régler dans le cadre d'un règlement mais doivent faire l'objet d'une discussion des communistes et être réglées par les statuts. Le Conseil national élu au Congrès semble ne pas plaire à l'Exécutif. Mais il est pourtant bien l'organe élu par les communistes pour diriger le Parti, l'Exécutif n'étant pas élu directement par les communistes. Ce règlement est un prétexte pour éviter les débats d'idées et faire passer au forcing une politique qui n'est pas celle décidée par les communistes. »

 

 Paul Barbazange, fédération de l'Hérault et  secrétaire de la section du PCF de Béziers , disait au cours d’échange sur l'action du PCF contre la guerre israélienne à Gaza  (résumé sommaire pour l'Huma) :
  « A Béziers la section a agi à partir de son noyau pacifiste pour faire cesser le massacre à Gaza. Neuf manifestations de rue, dont deux de plus de 1 000 personnes. L’essentiel s’est construit à la section du PCF sur une analyse anti-impérialiste, anticolonialiste affrontant la question du sionisme. L’énorme majorité de militants n’a pas cédé. Nous n’avons pas constitué un carte  l. Des militants d’origine maghrébine ont pris toute leur place, diffusant les tracts devant les mosquées. Au final, 9 adhésions et réadhésions. La clarté de l’engagement communiste est efficace. »

Paul rapporte aussi  sur le premier meeting national du «Front de Gauche»  à  Frontignan :

« Un nombre important de camarades m’a demandé comment j’ai vécu à Frontignan le premier meeting national du «Front de Gauche». Voici mes réactions, après la dernière cession du Conseil National du PCFoù j’ai été amené à donner de façon très résumée mon appréciation (voir «Communiste»)

J’ai participé comme certains d’entre nous au premier meeting du «Front de Gauche» créé par le PCF et le Parti de Gauche (PG) pour les européennes. Il avait lieu dans une salle pouvant recevoir un millier de personnes, la salle était pleine. Si l’on en croit les applaudissements pour une bonne part de camarades. Je n’ai pas personnellement retrouvé l’ambiance exceptionnelle qu’avait connu le premier meeting du NON à Fréjorgues (4000 personnes et presque les mêmes orateurs). Manquait en particulier la jeunesse. Mais ce meeting du NON était plus tard dans la campagne.

Une perspective, un espoir politique est peut être en train de naître
Regardons cela de plus prêt. Huit interventions ont eu lieu. Seul Nikonoff pour le M’PEP, un mouvement dissident d’ATTAC, s’est distingué en condamnant l’actuelle construction européenne. Les autres intervenants ont décliné la diversité de leurs positionnements politiques pour aménager l’Europe.

Trois interventions sont réellement sorties du lot :

Celle du représentant départemental de la LCR-NPA venu rappeler que pour son organisation il ne peut y avoir d’alliances «à géométrie variable»: avec son organisation aux européennes et ensuite avec le PS aux régionales et autres élections. Cette intervention a suscité beaucoup de remous, elle a été diversement appréciée par la salle.

Mélenchon, lui a conclu le meeting par une envolée oratoire de talent, il nous a livré un grand classique social-démocrate… de gauche si l’on veut, mais je l’ai entendu reprendre son argumentation classique «Pour une République Sociale». Point de transformations révolutionnaires, même si depuis les précédentes campagnes la crise pose de nouveaux problèmes. L’orateur a du talent, il sait s’en servir et recueillir des applaudissements ravis. Il reste ce qu’il déclare être: un dirigeant social démocrate.

Francis Würtz, député européen sortant, s’est lui exprimé en avant dernier pour le PCF. Nettement plus à gauche que les autres. Rencontrant quelques difficultés à avancer des mesures positives pour les travailleurs prises au cœur de l’institution européenne. Il a préféré insister sur la nécessité de «travailler avec les sociaux démocrates» quand quelque chose est possible ; par exemple, empêcher l’application en France de la loi sur les 65 heures de travail. Ceci personne ne le conteste, et surtout pas moi, cela fait partie d’une pratique permanente des élus communistes. Elle caractérise notre action politique.
Par contre il ne m’a pas convaincu sur deux questions incontournables :
La nature de l’actuelle construction européenne, question jamais abordée par F. Würtz et le PGE, Parti de la Gauche Europénne qui qualifie dans les premières lignes de son programme les dirigeants européens «d’élites irresponsables». Le PGE et F. Würtz font comme si la construction européenne actuelle était amendable. On reste dans le registre de la campagne «Bouge l’Europe» menée il y a quelques années. Les peuples d’Europe pourraient par un vote (ou des votes) transformer l’Europe construite depuis 1958 comme un grand marché capitaliste au service de l’impérialisme américain en une affaire des peuples pour les peuples. Et ce avec un rapport des forces électorals très défavorable aux progressistes dans toute l’Europe. Malheureusement pour cette thèse il y a eu les NON des peuples de France, Pays Bas et Irlande. Nous avons vu comment les forces capitalistes les ont contournés. Se moquent des votes si ceux-ci ne s’appuient sur des luttes politiques de très haut niveau.
L’autre question est celle des liens entre «les moments électoraux» et les luttes de classe. Avec les diverses formes qui se développent aujourd’hui: des journées «classiques» pouvant évoluer vers des mouvements plus longs aux multiples actions de résistance, de désobéissance face à l’insupportable. Un processus est en cours. Il peut conduire à une radicalisation politique.

Les communistes peuvent avoir un rôle majeur dans ce processus de radicalisation
Nous avons mieux à faire que scander jusqu’à épuisement «unité! unité! unité!», dans les meetings du «Front de gauche». Je crois qu’avec une majorité de communistes nous saurons être à la hauteur des enjeux de classe face à la plus grande crise du capitalisme de puis 1929. Dans les luttes, en leur donnant plus d’importance, plus de force, un caractère unitaire renforcé. Mais surtout un contenu politique sans ambiguïté. Le 29 janvier, les militants de la section de Béziers du PCF défilaient avec des pancartes portant le mot d’ordre «pour en finir avec la crise, sortir du capitalisme». En cela ils portent leurs propositions politiques au niveau des enjeux. Nous avons été très bien accueillis par les manifestants. Cet enjeux est très haut. Sachons en communiste mettre nos propositions politiques à la hauteur, bien plus loin que l’actuel contenu des meetings du Front de Gauche.

Il ne tient qu’à nous que notre action déterminée pèse d’ici juin pour modifier ces contenus dans le sens qu’impose la crise du capitalisme. Un «bon» résultat électoral de ce «Front» est lié à cette évolution du contenu… car il y aura concurrence sur notre gauche et bien plus dangereux, l’abstention dans les urnes et la résignation sociale. »

Enfin, Alain DE POILLY, fédération du Val-de-Marne  est intervenu  sur le sujet de la façon suivante :  

 

« Dans le rapport on nous parle de front progressiste européen, de front de gauche.

Or tout laisse à penser que ce n'est pas un front que nous allons constituer, mais un tête-à-tête avec le Parti de Gauche de Mélenchon et les antilibéraux, ce qui est totalement différent.

En effet, tous les partis de gauche s'apprêtent à présenter leur propre liste, comme aux élections présidentielles.

Or il semble que l'on nous propose le même scénario qu'aux présidentielles. Le parti communiste ne présenterait pas de liste sous son nom, mais sous le nom, soit d'un pseudo front de gauche ou soit sous le nom du parti de la gauche européenne (PGE).

Je pense qu'il serait paradoxal, alors que notre congrès vient de réaffirmer l'utilité du PCF, qu'à la première élection nationale, notre parti ne présente pas de candidats sur des listes intitulées PCF.

Je pense qu'il faut tirer la leçon des présidentielles et des listes aux contours mal définis, mais surtout je pense qu'il faut respecter la volonté des adhérents. Ne leur proposons pas au niveau européen ce qu'ils ont refusé au niveau national, c'est à dire l'effacement du parti communiste au profit d'une force de gauche.

Le rapport nous affirme que cette stratégie a été validée lors du congrès, je ne le pense pas, sinon on nous demanderait dans ce rapport de réfléchir sur l'intitulé de la liste. 

On parle également dans ce rapport de consulter les communistes sur les candidatures présentées par le parti, mais pas sur l'intitulé de la liste. Comme pour les présidentielles !

Or, je pense que ce qui intéresse les communistes ce n'est pas de ratifier des listes de candidats, mais de se prononcer sur une orientation politique, donc sur l'intitulé de la liste, pour laquelle il vont voter - ou ne pas voter. Ils veulent choisir entre une liste PCF ouverte permettant d'allier identité et unité et une liste de gauche aux contours mal définis. 

Vouloir voter pour une liste PCF, ce n'est pas vouloir se replier sur soi-même, ce n'est pas refuser l'union, c'est tout simplement vouloir affirmer son identité politique, comme vont le faire tous les partis de gauche aux européennes et notamment le NPA auquel nous laissons un boulevard en nous effaçant. »

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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 10:17

                           A LA LECTURE  DES TEXTES DU  COLLECTIF « POLEX »

 

 

Palestine – Israël : les mots peuvent tuer.

Nous avons depuis longtemps saisi les mécanismes de manipulation qui permettent de contrôler l’opinion, par les médias, par l’argent, par les drogues les plus diverses, en poudre ou en génuflexions. Mais il faut avouer que la France de 2009 bat des records en la matière, sous l’égide du vibrion télévisuel qui nous sert de monarque. On nomme liberté le droit des possesseurs du capital de traiter les hommes en bétail qu’on exploite, qu’on licencie, qu’on méprise. On baptise démocratie le droit pour l’électeur désinformé de choisir de temps en temps des dirigeants qui feront généralement le contraire de leurs promesses électorales…
Le truquage atteint à l’odieux quand les colonialistes israéliens massacrent allègrement le peuple palestinien de Gaza, bombardent de phosphore écoles, hôpitaux et immeubles, tuent et blessent sans distinction des centaines d’enfants et de vieillards, en même temps que des combattants : cela dans le silence assourdissant des chefs d’état occidentaux (où était l’humaniste Obama ?) et des chefs d’état arabes à leur dévotion. Pendant ce temps, le Tribunal Pénal International juge quelques soudards africains qui ont déplu à Washington, et ignore les crimes de guerre avérés commis par l’armée israélienne à Ramallah. Et on parle sans rire de « justice internationale », de « tribunal des Droits de l’Homme » !
Mieux, certains journalistes français de nos télévisions se déshonorent en persistant à présenter l’occupant israélien comme menacé par les Palestiniens affamés, en laissant paraître à chaque phrase leur admiration pour l’armée de l’Etat d’Israël, la seule dans le monde à avoir droit au petit nom affectueux de « Tsahal ». Les mêmes, d’ailleurs, ont réussi à force de le répéter, à faire croire que cet état, né de la colonisation au 20ème siècle, était « l’Etat hébreu », successeur direct du royaume de Salomon il y a des millénaires. Thèse sioniste absurde, comme le prouvent toutes les études historiques sérieuses, y compris celles des historiens israéliens. La majorité des Israéliens actuels sont des juifs ashkénaze d’Europe centrale, descendants des Khazars, qui formaient un royaume converti au judaïsme, durant le haut Moyen Age, près de la Volga.
Faut-il le rappeler aux propagandistes français de la politique israélienne, être juif n’est pas une race, une ethnie, mais une religion, et les cultures (askhénaze, sépharade) qui en découlent. C’est d’ailleurs pourquoi il est absurde de qualifier d’antisémites les seules persécutions antijuives : les peuples arabes sont indéniablement sémites, et la haine contre eux est de l’antisémitisme. C’est pourquoi aussi, il est criminel dans un pays comme la France, qui compte parmi ses citoyens des millions de juifs, dont beaucoup sont non pratiquants, de taxer d’antisémitisme tous ceux qui, à juste titre, dénoncent la politique coloniale des dirigeants israéliens. Tout comme est malhonnête et criminelle la prétention des dirigeants du CRIJF, organisateurs de maigres manifestations en faveur des envahisseurs israéliens de Gaza, de se prétendre représentatifs de l’opinion des juifs français. Escroquerie sanglante, et on veut espérer que les politiciens en quête de voix, y compris du PCF, y regarderont dorénavant à deux fois avant d’aller cautionner par leur présence les repas annuels du CRIJF.

                                                 Francis Arzalier

                                                        

  A Strasbourg, on   signale la distribution durant l’offensive israélienne à Gaza d’un tract adressé à la « communauté juive » de la ville, ainsi rédigé :
« « Pour seulement 90 euros, vous pouvez venir en Israël durant deux à trois semaines et aider Tsahal à la confection des colis de vivres, par exemple… Peu importe votre âge…vous vivrez une expérience inoubliable… Des dizaines de milliers de volontaires ont déjà répondu à l’appel ».
Cet appel à se mettre au service d’une armée coloniale étrangère est adressé à des citoyens français, par des organisations françaises. Cela semble n’avoir ému personne au Ministère de l’Intérieur. Des appels intégristes à partir en Afghanistan combattre « pour l’Isla m », tout aussi condamnables, profiteraient-ils de la même mansuétude ?

                                                                            
                                                                  

                                 La question (européenne) ne sera pas posée !


 Le Président de la République, jeudi soir, face aux médias, a déclaré que les entreprises, recevant des fonds d'Etat, devraient s'engager, en contrepartie, à ne plus "délocaliser" leur production, voire à la "relocaliser" en France. En l'occurence, étaient  visés par cette déclaration, les industriels de l'automobile, tels Renault et Peugeot. Position logique pour les salariés de ces firmes, en premier lieu, et pour l'ensemble des citoyens de notre pays,  que de ne pas subventionner l'abandon de la production nationale au profit de l'étranger. Mettant les points sur les i, Nicolas Sarkozy a cité, comme exemple,  le cas des délocalisations en République tchèque.
Ces fortes paroles, la mâle assurance du Président en la matière, n'ont qu'un défaut : elles sont contraires à ce qu'on nomme, dans le jargon européen, les "acquis communautaires". En effet, tous les traités en vigueur dans l'Union européenne, repris par le fameux traité de Lisbonne, enfant adoptif et chéri de Nicolas Sarkozy, stipulent clairement "la libre circulation  des hommes, des capitaux et des marchandises" au sein de l'UE.
Cette disposition obligatoire pour tous ls 27 Etats, découle de la philosophie même de l'Union depuis le Traité de Rome, en 1957 : la loi sacrée du "marché unique" et de "la libre concurrence, non faussée". Ces règles absolues constituent la Bible, le Livre Saint,  en vigueur dans l'Union européenne.  Nicolas Sarkozy, jusqu'à ces derniers jours,  voulait être le croisé le plus inflexible de cette nouvelle religion, jusqu'à ce faire l'avocat le plus exigeant de la substitution de la règle de la majorité à celle d' l'unanimité comme disposition essentielle du traité de Lisbonne. N'avait-il pas condamné, de la manière la plus vigoureuse, au G20, en novembre dernier à Washington, toute politique protectionniste de la part des Etats ?
Or, jeudi, face à quatre "journalistes", muets sur cette contradiction, le président de la République s'est fait le champion résolu de la "protection" de notre industrie automobile" !
Le président en exercice du Conseil européen, le Premier ministre tchèque, s'est élevé avec véhémence contre les déclarations présidentielles françaises, qu'il a jugées contraires à la lettre et à l'esprit des traités européens. Ce qui est l'évidence. Mais les médias de notre pays ont présenté le litige comme une affaire franco-tchèque, dans le cadre de divergences entre Prague et Paris. Pas la moindre allusion à la radio ou à la télé sur  la mise en cause, par Nicolas Sarkozy, des lois régissant l'Union européenne. Surtout ne pas mettre l'accent sur le divorce entre les propos matamores du Président et ses positions ultra européennes, qui guidaient, jusqu'ici, sa politique, telle est la ligne de la Propaganda Abteilung  française.
Mais il faudra bien que la clarté se fasse, et rapidement.
Ou Nicolas Sarkozy bafoue les règles intangibles euopéennes et se met, de facto, hors de l'UE en "protègeant" l'industrie automobile française, ou sa déclaration du 5 février n'était que propos démagogiques, forfanterie sans lendemain, comme du temps où il se proclamait le "Président du pouvoir d'achat"...

                                                        Jean Lévy

                                                  In collectif Polex

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 16:15

                                                              


Darcos défend l’Union pour la Méditerranée en Tunisie



Le ministre français de l’Education Xavier Darcos, connu pour ses suppressions de postes dans  l'Education Nationale dont il a pourtant la charge, a plaidé lundi 09 février dernier en faveur de l’Union pour la Méditerranée (UPM), en dépit de "la période difficile qu’elle traverse actuellement" après l’offensive israélienne dans la Bande de Gaza.
 "L’UPM est un objectif qui s’impose à moyen et à long terme pour tous", a déclaré M. Darcos lors d’une conférence de presse à la résidence de l’ambassadeur de France à Tunis.

Le ministre a cependant relevé que "des circonstances et tensions particulières rendent un peu compliquée la mise en place institutionnelle des choses", en citant notamment la présence d’un secrétaire général-adjoint israélien dans l’une de ses structures dirigeantes.

 Effectivement, vouloir  rassembler des pays arabes et le pays massacreur de Gaza  et dont certains hommes / femme politiques proclament leur volonté d'épuration ethnique,  est une sacrée gageure....
Sans oublier le président tunisien Ben Ali dont la défense des droits de l'homme, on l'a vu à Gafsa, n'est pas une préoccupation majeure.Mais vu "l'amitié" qu'entretiendraient N.Sarkozy et le ra'is, ce n'est pas un obstacle.

En attendant, Darcos  suggère "d’avancer de manière pragmatique et concrète secteur par secteur" et a ainsi annoncé la prochaine réunion à Biarritz des ministres de l’Education du forum 5+5.

Ce forum regroupe les dix pays riverains de la Méditerranée occidentale (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte) et les cinq pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie). Selon M. Darcos, les entretiens "riches" qu’il a eus avec son homologue Hatem Ben Salem et le Premier ministre tunisien Mohamed Ghannouchi ont dégagé "beaucoup de convergences" entre Paris et Tunis sur les plans politique et géopolitique. La formation professionnelle, l’employabilité, les échanges académiques, la co-validation des diplômes ont été au centre des discussions, a-t-il précisé, ajoutant que ce chapitre de la coopération franco-tunisienne serait évoqué lors du voyage en Tunisie du Premier ministre français François Fillon, prévu en mars. 
                   
                              ( lundi, 09 février 2009 - U cursinu rossu  Avec les agences de presse )

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 15:59
La France ne sera pas un pays colonisé ! NON à l’OTAN !

                                                                                             

 

Jean-Dominique Merchet journaliste à Libération donne une information intéressante : « lors du sommet franco-allemand, lundi à l’Elysée, le président Sarkozy et la chancelière Merkel ont évoqué l’avenir de la Brigade franco-allemande (BFA), qu’il serait « trop dommage » de dissoudre, selon la chancelière. A la demande des Français, qui souhaitent réduire leur présence outre-Rhin, l’Allemagne est prête à déployer une unité de la Bundeswehr, de manière permanente en France »…

La ville retenue selon cette information pourrait être Metz (très touchée par les restructurations) ou Strasbourg - où se trouve l’état-major du Corps européen. La France a précisé J D Merchet, a un temps, espéré que les Allemands viennent s’installer à Bitche (Moselle) pour compenser la dissolution localement douloureuse du 57e régiment d’artillerie. Pourquoi ne pas les installer à Oradour-Sur-Glane, au Struthof KL-Natzweiler ?


                                                                               
Ainsi des troupes allemandes peu nombreuses au début, s’apprêtent-elles à occuper progressivement des sites abandonnés par l’armée française. S’il s’agissait de réprimer un jour, les « terroristes pas Français » nouveaux résistants à l’Europe germano-américaine de la finance, elles seraient éventuellement déjà sur place.

Visionnaire, le Général de Gaulle a historiquement décidé le 7 mars 1966 le retrait de notre pays de la structure militaire intégrée de l’OTAN : « (...) La France se propose de recouvrer sur son territoire l’entier exercice de sa souveraineté, actuellement entamé par la présence permanente d’éléments militaires alliés ou par l’utilisation habituelle qui est faite de son ciel, de cesser sa participation aux commandements « intégrés » et de ne plus mettre de forces à la disposition de l’OTAN. (...) »

Nicolas Sarkozy appliquant méthodiquement sa politique de déstructuration nationale a donc dans un premier temps, supprimé des troupes françaises qu’il entend ensuite remplacer en partie, par des militaires allemands dont les chefs politiques, nationalistes, ne cachent aucunement leur volonté d’hégémonie sur l’Europe.

En même temps le Chef, sous tutelle atlantique, de l’Etat a annoncé que la France pourrait réintégrer la structure militaire intégrée de l’OTAN. A quand la réinstallation en France, des bases américaines si judicieusement évacuées par Charles de Gaulle en application de sa politique exemplaire d’indépendance nationale ?

                                                               In la gazette seynoise


 

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 15:48

                                                                              

7 février 2009

L’inconcevable encanaillement de l’Occident officiel

 

DAOUD Kamel                                                                 

Trois fausses anecdotes : d’abord la « couverture » médiatique de la guerre contre Ghaza avec effet de loupe sur les éternuements à Sdérot et effet de gommage sur les cadavres des Palestiniens ; puis la réduction de la compétence universelle de la justice espagnole pour ne pas avoir à juger des crimes de guerres israéliens, trop incommodants lorsqu’il ne s’agit pas du Zaïre et, enfin, la réaction ridicule au lancement d’un satellite « made in » par l’Iran, qualifié de menace sur la sécurité internationale.

Pour les trois, on peut parler de scandale, de justice à deux mesures et, enfin, de comique sans rires. Cela ne suffit pourtant pas. La vraie conclusion est que l’Occident s’encanaille vraiment, absolument, et ne prend même pas le soin de garder sa réputation d’intelligence redoutable contre les vendeurs indigènes de perles et de vanille. On croyait cette « géographie » souveraine de l’humanité soucieuse des apparences morales de ses arnaques, il n’en est rien. Il y a quelque chose de sinistre aujourd’hui, dans l’Occident : c’est sa grossièreté. Ce paradis à code barre semble ne même plus prendre soin de sauver son mythe fondateur, sa vitrine de dépositaire de l’humaniste et sa réputation morale, même biaisée par ses nombreuses guerres de prédations et ses colonialismes alimentaires. Du siècle des lumières, peut-on dire, et jusqu’à Sartre pour aboutir à la façon de traiter l’Iran ou de couvrir la guerre contre Ghaza, il y a tout simplement encanaillement et amoralisme. Il n’a même plus le souci de mettre les formes pour soutenir la politique des chars contre la Palestine, la pendaison de Saddam ou le parti pris conte l’Iran, signataire du TNP (traité de non prolifération nucléaire) là où un pays comme l’Inde n’est pas même inquiété alors qu’il n’a pas encore signé ce document. A la fin, au bout d’une surdose de comique sous couvert des résolutions de l’ONU ou de la sécurité internationale, on se retrouve, nous gens du Sud, vraiment seuls. Coincés entre le « Sud » de ceux qui veulent que l’Occident finisse en miette à manger, et cet Occident qui ne garde même plus l’honneur d’avoir inventé la machine à vapeur. On voudrait tant se souvenir de ses livres et de ses mythes, mais faut-il s’y astreindre lorsque l’Occident, lui-même, les traite comme du papier hygiénique ? Comment convaincre les nôtres de la modernité et de son esthétique aujourd’hui, lorsque les porteurs de lumières en Occident ne sont plus que des voleurs d’électricité ?

La conclusion est pompeuse, mais elle est vraie : le monde a changé. On peut s’imaginer, aujourd’hui, le naufrage de Robinson Crusoé, l’homme blanc sur une île et sa domestication de Vendredi, sous une nouvelle version : Robinson refusant de lui apprendre quoique ce soit, volant les 98 cocotiers de l’île en lui laissant deux mètres carrés et les deux palmiers restants, l’accusant de menacer la sécurité de l’île lorsque Vendredi arrive à fabriquer un rabot ou une scie, racontant la robinsonnade en insistant sur les animaux de l’île et pas sur le seul être humain qui la partage avec lui, l’accusant de tenter de le prendre en otage pour demander une rançon, de fabriquer de la poudre noire en enrichissant l’uranium, de lancer des satellites avec des lance-pierres, de porter un pagne ostentatoire... etc. Avec cette infamie finale d’une version écrite de la robinsonnade où le Vendredi a droit à une seule phrase unique le long de cet Ushuaïa.

Une seule phrase impossible, comme le banal perroquet de ce mythe bouleversé.

Kamel Daoud
Le Quotidien d’Oran
                                                           in LGS

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 15:41

                                                   

Israël : le succès de la droite et de l’extrême droite est le résultat de la guerre, de la colonisation et de l’occupation

Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 11 février

Les résultats des élections israéliennes suscitent une forte et légitime inquiétude. Le succès de la droite et de l’extrême droite ultra-nationaliste et xénophobe est le résultat désastreux de la politique de guerre et des orientations néo-libérales des autorités israéliennes.

En poursuivant la colonisation et l’occupation, en construisant le mur d’annexion, en bafouant systématiquement le droit international et le droit humanitaire, les autorités israéliennes, depuis des années, ont réuni les conditions d’une crise majeure au Proche-Orient, en alimentant les nationalismes, les extrémismes et une impasse politique dramatique. Les trois semaines de bombardements criminels sur Gaza montrent à quel niveau de péril et de mépris humain une telle politique a pu conduire.

Les élections israéliennes et la guerre israélienne de Gaza rappellent ainsi à la France et aux Européens qu’ils sont devant leur responsabilité. Plus que jamais l’exigence est à l’initiative pour imposer l’application du droit international et des résolutions de l’ONU dans la perspective d’un règlement politique juste et durable du conflit.

Dans cette grave situation, le soutien qui doit être apporté aux forces israéliennes anti-coloniales et progressistes est d’une grande importance pour l’avenir. Le PCF se félicite de l’excellent résultat obtenu par des candidats communistes dans le cadre du Hadash.

                                                             Parti communiste français

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 10:36





Législatives en Israël : résultats du Hadash - Parti Communiste

 (SOURCE : HAARETZ)

                                            3% ---> 4 SIEGES


 

 Pourcentages dans  quelques villes et "communautés"(sic):

NAZARETH : 52%

UMM AL-FAHM : 54%

HAIFA : 4%
JERUSALE
M : 1%

COMMUNAUTES NON-JUIVES DES VILLES ENTRE 2000 ET 10000 HAB : 24%
----------- ---------- --- ------ ----- 10000 ET 20000 HAB : 25%
----------- ---------- --- ------ ----- 20000 ET 50000 HAB : 29%
----------- ---------- --- ------ ----- 50000 ET 100000 HAB : 52%

COMMUNAUTES BEDOUINES ARABES : 2%  
KIBBOUTZ : 1%

COMMUNAUTES JUIVES DES VILLES ENTRE 2000 ET 10000 HAB : 0%
----------- ------ --- ------ ----- 10000 ET 20000 HAB : 0%
----------- ------ --- ------ ----- 20000 ET 50000 HAB : 1%
----------- ------ --- ------ ----- 50000 ET 100000 HAB : 1%
----------- ------ --- ------ ----- 100000 ET 200000 HAB : 0%



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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 10:30

        "COLLECTIF POUR LA  LOI LITTORAL ” EN CORSE



                                                                                                                       Le 09 février 2009

                                             à Monsieur Orsucci, Maire de Bonifacio 


                                             Monsieur le Maire,




 Les membres du Collectif pour l’application de la loi Littoral en Corse, présents* lors de la réunion à Corte le 7 février 2009, ont pris connaissance du texte de votre interview paru dans le journal U Ribombu de janvier 2009. Ils tiennent à vous confirmer : - qu’ils ne font « aucune différence entre le permis demandé par M. Seguela et celui demandé par un Bonifacien désireux de construire sa résidence principale sur le terrain de ses aïeux », car seule compte la localisation du permis de construire. - qu’ils adhèrent totalement au principe de l’application de la loi Littoral à tous, « Corses » et « non-Corses », l’adhésion à ce principe conditionnant l’adhésion au Collectif. Ils vous rappellent aussi, à titre d’exemples : - que le « permis Martinolle » a d’abord été accordé par l’ancien maire à un Bonifacien, - que le « permis Sulitzer » a été accordé sur les « terrains des aïeux » de l’ancien maire. Enfin ils sont persuadés que le principe de l’égalité devant la Loi ne permet pas une autre position. Les membres du Collectif pour l’application de la loi Littoral en Corse vous prient d’agréer, Monsieur le Maire, leurs très cordiales salutations.

                                                             Pour le Collectif, la porte-parole Michelle Salotti

P.S.: Le Collectif n'a toujours pas reçu de réponses à ses deux derniers courriers mais espère qu'ils ont retenu votre attention.


* ABCDE, APLAP, Figari Piaghj’è Monti, I Sbuleca Mare, U Levante, U Polpu, L’Arinella de Brando, L’Erbaghju, SABBIA, GARDE, A Manca, PNC, A Chjama, Corti Capitale, I Verdi Corsi, PCF.
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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 15:05

                                                  

Les législatives israéliennes, mode d’emploi

 

Ce qu'il faut savoir sur les élections législatives organisées mardi en Israël:

 

ISRAEL EN CHIFFRES:

Population: 7,2 millions d'habitants, dont 75% (5,5 millions) de "juifs", 20% (1,4 million) d'arabes, les autres habitants étant pour la plupart des immigrés "non juifs". Produit intérieur brut par habitant: 28.900 dollars (22.100 euros).

 

ENJEUX:

Les électeurs renouvellent le Parlement monocaméral, la Knesset, doté de 120 sièges. Ils votent pour des listes de candidats. Les sièges sont répartis proportionnellement au nombre de voix obtenues par chaque liste.

 

LES PARTIS:

Trente-trois partis présentent des candidats. Les principaux: Kadima, formation centriste conduite par la ministre des Affaires étrangère Tzipi Livni; Le Likoud (droite) dirigé par l'ancien Premier ministre Benyamin Nétanyahou; Yisrael Beitenou, de l'ultranationaliste Avigdor Lieberman; et le Parti travailliste (gauche???) du ministre de la Défense Ehoud Barak.

Parmi les petits partis: le Parti communiste israélien et sa coalition, la Feuille verte, favorable à la légalisation de la marijuana, le Parti des retraités, des partis arabes ainsi qu'une coalition de juifs orthodoxes modérés et d'écologistes.

Un parti doit obtenir au moins 2% des voix pour être représenté à la Knesset. Lors des dernières législatives de 2006, 31 partis étaient en lice, mais seulement 12 ont réalisé un score suffisant pour décrocher des sièges.

 

FORMATION D'UN GOUVERNEMENT:

Depuis la création d'Israël, aucun parti n'a jamais remporté la majorité absolue de 61 sièges au Parlement et le pays a toujours été gouverné par une coalition.

Dans les sept jours qui suivent la publication des résultats officiels, le président israélien consulte les partis pour déterminer lequel a les meilleures chances de former un gouvernement. Il demande ensuite au chef de ce parti, qui est généralement la formation comptant le plus d'élus à la Knesset, de constituer le nouvel exécutif.

La personne choisie a six semaines pour former une coalition. Si elle réussit, elle devient le nouveau Premier ministre. En cas d'échec, le président désigne un autre chef de parti pour former un gouvernement.

 

ELECTIONS:

On compte 5.278.985 électeurs inscrits. La plupart des 9.263 bureaux de vote ouvrent à 7h heure locale (5h gmt) et ferment à 22h (20h gmt).

La participation aux dernières législatives de 2006 a atteint 63,2%, le chiffre le plus bas de l'histoire d'Israël. Le jour des élections est férié, les salariés ne travaillent pas.

 

Selon l’envoyée spéciale de l’Huma, le camp de la guerre l’emporte. La droite, toutes tendances confondues, se renforce. Un danger pour la paix comme pour la question sociale.

Le récit de notre envoyée spéciale.

Jérusalem, Envoyée spéciale.

Les premières estimations sont tombées à 22 heures mardi soir en Israël à la fermeture des bureaux de vote. Près de 5,2 millions d’électeurs israéliens étaient appelés aux urnes pour élire leur nouveau gouvernement au terme d’une campagne dominée par la guerre menée contre les Palestiniens à Gaza, la surenchère militaire et un climat de racisme anti-arabes.

Selon les premiers résultats, Tzipi Livni, jusque là ministre des Affaires étrangères et son parti Kadima, arriverait en tête avec 30 sièges sur 120 à la Knesset, suivi de près par le Likoud de Benjamin Netanyahou qui obtiendrait 28 sièges. Avec 15 sièges, le parti d’extrême-droite d’Avigdor Lieberman, Israël Beitenou, serait en troisième position devant le Parti travailliste d’Ehoud Barak.

Des résultats qui confirmeraient les derniers sondages pré-électoraux mais encore susceptibles de modifications. Ils risquaient en effet d’évoluer dans les prochaines heures. Reste que ce que nous avions constaté s’est avéré exact : l’écart s’est progressivement resserré entre le parti de Tzipi Livni et celui de Benjamin Netanyahou qui avait jusque-là fait la course en tête. Le chef du Likoud s’en était inquiété, appelant lors de ses différentes apparitions à voter « utile », expliquant que seul un Likoud fort donnerait un gouvernement stable. L’extrême droite de Lieberman n’a pas atteint les 19 sièges que lui avaient prédit les sondages mais avec 15 sièges, il deviendrait la troisième force politique du pays devant le Parti travailliste (13 sièges) qui enregistre son score le plus bas de toute l’histoire d’Israël.

A gauche, la coalition Hadash dont la principale force est le Parti communiste israélien obtiendrait un tiers de voix supplémentaires par rapport à 2006, ce qui, si cela était confirmé, lui permettrait d’obtenir 4 ou 5 sièges à la Knesset contre 3 dans la dernière législature. « Nous sommes à la fois tristes pour le pays de constater le tournant à droite de l’opinion publique juive israélienne, et soulagés que, selon les premiers résultats, ce ne soit pas un parti d’extrême-droite comme le Likoud ou Israël Beitenou qui soit en tête », a indiqué à l’Humanité Efraïm David, responsable du Parti communiste israélien.

Mais au-delà de ces résultats, « aucun des trois partis arrivés en tête ne sont en capacité de trouver des solutions aux problèmes du pays qui sont la paix et l’occupation d’une part, la crise du capitalisme d’autre part ».

Vont maintenant commencer les grandes manœuvres pour constituer une majorité à la Knesset, le parlement israélien. Si Tzipi Livni est arrivée en tête avec son parti, Benjamin Netanyahou détient, lui, une majorité de droite si l’on additionne les sièges de son parti, des partis religieux et celui de Lieberman.

Contrairement à ce qui s’était passé en 2006 lors du dernier scrutin, il n’y a pas eu de surprise. La liste dite des « retraités » a disparu et les partis religieux, comme le Shass – qui ont toujours utilisé leur capacité à faire ou défaire une majorité – ont perdu de leur pouvoir. Reste que se confirme le déplacement à droite du curseur politique israélien. Ce qui n’augure rien de bon pour le processus de paix avec les Palestiniens pas plus qu’une politique sociale apte à combattre la récession qui s’installe en Israël.

Charlotte Bozonnet

 

 

 

 

 

 

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