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CHANTS REVOLUTIONNAIRES

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31 janvier 2015 6 31 /01 /janvier /2015 10:35

 

 

 

  Clio                                                                                                  

Clio,la muse de l'Histoire

 

 

                                                                                STALINGRAD.jpg

 

 

 

           30 janvier 1943 victoire de l'Armée Rouge à Stalingrad. Capitulation du maréchal Von Paulus. 1ere défaite des troupes nazies.

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31 janvier 2015 6 31 /01 /janvier /2015 10:29

 

                                                                               MARE NOSTRUM-copie-1                        

 

 

 

Semel MakiFront électoral anti-sioniste historique entre communistes et partis arabes en Israël pour battre l'extrême-droite

 

Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

Ce 22 janvier, le Parti communiste moteur du rassemblement Hadash et les partis arabes ont signé un accord historique: il y aura une liste unitaire anti-sioniste, elle aura pour mission de réaliser le score maximal pour marginaliser l'extrême-droite israélienne.

 

L'heure est grave pour les citoyens arabo-palestiniens en Israël. L'aile la plus dure du sionisme, accueillie en pilier de l'anti-terrorisme à Paris il y a 3 semaines, tente un coup de force pour les exclure de la vie politique.

 

Cela passe symboliquement par l'affirmation officielle d'Israel comme « Etat juif » - posant la question d'une citoyenneté de seconde zone pour les non-juifs –, et électoralement aussi par le relèvement du seuil de représentativité électoral de 2 à 3,5 %, soit l'obtention de 4 sièges.

 

L'extrême-droite israélienne menée par Israel Beitenou et son leader Avigdor Liberman, ainsi que le parti néo-libéral de Yair Lapid espérait ainsi exclure du Parlement les partis arabes et le Parti communiste qui, tous deux sur des listes séparés, seraient à la limite du seuil exigé.

 

Devant cette situation périlleuse, les deux camps des forces de progrès opposées au sionisme ont dépassé leurs désaccords programmatiques, leurs divergences idéologiques et ont décidé de former une liste unie qui se présentera aux élections générales de mars 2015.

 

Les parti arabes Ta'al et Ra'am ainsi que le Parti communiste avec son front unitaire Hadash porteront donc une liste unitaire, les négociations pour la composition de la liste ayant connu une issue heureuse.

 

Mais Aymen Odeh du Hadash, qui sera numéro un sur la liste, précise les intentions : « La droite se qualifie de « camp national », Herzog et Livni forme le « camp sioniste » et nous avons mis en place le camp démocratique.

 

Les Arabes constituent une grande partie de la population du pays et nous allons peser de tout notre poids dans les prochaines élections pour s'assurer que la droite ne reviendra pas au pouvoir ».

 

La tête de liste communiste précise : « Nous nous opposons à l'approche qui veut mettre les Arabes contre les Juifs ou les Juifs contre les arabes. Notre liste, qui est composée à la fois de Juifs et d'Arabes, n'est pas contre la société israélienne, elle se bat pour la société israélienne ».

 

Et cette liste unitaire juive-arabe, communiste-nationaliste pourrait bien créer la surprise. Alors que le taux de participation des Arabo-palestiniens était de 56 % en 2013, il pourrait approcher les 70 % cette fois-ci.

 

Plus concrètement, une chute de l'extrême-droite raciste de Liberman – trempée dans des affaires de corruption – est attendue, puisque les sondages lui donnent 6 sièges, la moitié de ce qu'elle a maintenant.

 

Par contre, la liste communiste-arabe obtiendrait entre 12 et 17 sièges, dépassant les 10 % d'intentions de vote. Ce serait une première historique.

 

Tout notre soutien et tous nos espoirs vont évidemment à nos camarades juifs et arabes en Israël qui mènent un combat difficile dans une société de plus en plus pénétrée d'esprit et de pratiques coloniales.

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31 janvier 2015 6 31 /01 /janvier /2015 09:51

 

 

 

 

                                                                   Très inquiétant

 
"Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, s'inquiète que le niveau du FN soit extrêmement élevé dans les sondages"
"eeuuhh..."
"quoi?"
"faut peut-être arrêter de convoquer des enfants de huit ans aux commissariats"

"même s'ils sont musulmans?"
"...!?"

               source: as-sawra

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 14:57

                                                                        MARE NOSTRUM-copie-1

 

                                                                          HUMA.fr

 

Retour sur le massacre à huis clos des journalistes algériens
Hassane Zerrouky
Mercredi, 28 Janvier, 2015
L'Humanité
Photo : Ouahab/Sipa
Le 11 février 1997, à Alger, les journalistes rendaient hommage aux victimes d’attentats contre la presse.
Photo : Ouahab/Sipa

La tuerie de Charlie Hebdo a ravivé chez plus d’un journaliste algérien des images douloureuses, celles des 123 journalistes et employés 
de presse assassinés entre 1993 et fin 1997. Années noires d’un peuple qui a payé du prix du sang la terreur islamiste naissante.

Tout a commencé début janvier 1993. Minbar al-Djoumou’â, organe du Front islamique du salut (FIS), donnait un délai de quarante jours aux journalistes pour « se repentir ». Suivait la publication d’une première liste de journalistes condamnés à mort.

Au Matin : Mohamed Benchicou, Ghania Hamadou, Said Mekbel, Hassane Zerrouky, Ali Dilem. À El Watan : Omar Belhouchet, Tayeb Belghiche, Omar Berbiche, M. Messaoudi. À Alger républicain : Abdelhamid Benzine, Halim Mokdad, Mortada Zabouri. À Ruptures : Tahar Djaout. Et Ghania Khelifi à Liberté. La menace est relayée par Wafa, la radio clandestine du FIS.

Le 14 janvier 1993, le GIA (Groupe islamique armé) étend sa sommation à l’ensemble des journalistes. Dans les rédactions, les menaces se font par téléphone, précédées par un verset coranique, et par écrit. Certes, déjà en 1990-1991, El Mounquid et El Forkane, organes propriétés du FIS, avaient promis la potence aux journalistes « judéo-sionistes » quand le FIS serait au pouvoir. Le chef de ce parti, Abassi Madani, ne les accusait-il pas d’être manipulés par « les communistes » et les « services » ? Mais, pour autant, personne alors ne pensait que les islamistes mettraient à exécution leurs menaces, tellement cela paraissait incroyable, d’autant que la liberté de la presse, arrachée à la suite du soulèvement populaire d’octobre 1988, avait à peine deux ans d’existence.

« Les journalistes qui combattent l’islam 
par la plume périront par la lame. »

Le 18 avril 1993, rue Belhouchet à Hussein Dey (banlieue est d’Alger), trois islamistes armés sont tués dans une fusillade devant le siège du journal le Matin. Dans la Renault 5 des tueurs, les photos ronéotypées des journalistes cités plus haut. Le 26 juin 1993, le journaliste et écrivain Tahar Djaout (trente-neuf ans), qui dénonçait la collusion entre l’islamisme et les clans conservateurs du FLN et du régime, est tué de deux balles dans la tête, inaugurant la longue liste des meurtres programmés. Une semaine avant, Omar Belhouchet (trente-neuf ans également) avait échappé miraculeusement à la mort. Neuf journalistes dont Abderrahmane Chergou (ancien maquisard communiste durant la guerre d’indépendance algérienne) seront tués entre juin et décembre 1993. Ces crimes seront légitimés par l’émir du GIA, Mourad Si Ahmed, dit Djamel Al Afghani, auteur de cette terrible phrase : « Les journalistes qui combattent l’islam par la plume périront par la lame. »

Malgré le choc et une peur réelle, les journalistes algériens, qui vivent pratiquement en clandestinité, font face. Et, en dépit de la censure et des atteintes à la liberté de la presse, ils continuent d’informer… en se demandant « qui sera le prochain ? ». Durant l’année 1994, 23 journalistes et deux employés de presse sont tués, dont le chroniqueur du Matin Said Mekbel. Au cours de cette même année, le 21 mars, trois islamistes armés pénètrent dans les locaux de l’Hebdo libéré, au centre d’Alger, et exécutent froidement deux journalistes et un employé. L’année suivante, en 1995, 22 autres journalistes sont assassinés dont trois du Matin, Ameur Ouagueni (trente-quatre ans), Naima Hamouda (vingt-huit ans) et Said Tazrout (trente-cinq ans). Les locaux du Matin sont l’objet de deux tentatives d’attentat à la voiture piégée le 13 septembre et, le 30 octobre, désamorcées à temps. À la suite de quoi, le journal déménage au centre d’Alger, à la Maison Tahar-Djaout, qui abrite les sièges de la plupart des journaux. Mais, le 11 février  1996, ce lieu est lui-même ciblé par un attentat au véhicule piégé. Bilan : plusieurs dizaines de morts dont trois journalistes du Soir d’Algérie.

Au total, entre juin 1993 et décembre 1997, 123 journalistes et employés de presse ont été assassinés par balles ou décapités. Une tragédie à huis clos. En France, hormis l’Humanité, Marianne et le SNJ-CGT, la solidarité des confrères n’a pas été au rendez-vous, ou si peu, ainsi que le faisait observer Omar Belhouchet dans Jeune Afrique du 23 janvier. Reporters sans frontières, alors dirigé par le triste Robert Ménard, mais aussi certains journaux – ils se reconnaîtront – mettaient insidieusement les assassinats des journalistes au compte des services algériens 
qui manipulaient les groupes islamistes ! Pire, pour se donner bonne conscience, ils parlaient de « sale guerre » et insinuaient que derrière chaque journaliste algérien 
se tenait un « flic », justifiant par anticipation les assassinats à venir.

Pourtant, ces meurtres avaient été revendiqués par les islamistes à travers leurs organes (Minbar al-Djoumou’â, Feth el Moubine, al-Ansar, Etbcira) mais aussi par leurs dirigeants comme Anouar Haddam, Omar Chikhi (aujourd’hui amnistié par le régime) et par le Fida (Front islamique du djihad armé), une organisation agissant sous le contrôle du GIA, spécialisée dans les assassinats de journalistes, de militants progressistes et d’intellectuels. Malgré ce lourd tribut, le pouvoir algérien n’a pas tout à fait renoncé à mettre la presse au pas. Et les islamistes, comme on l’a vu en décembre dans le cas du journaliste et écrivain Kamel Daoud, continuent de proférer des menaces de mort.

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 14:48

 

 

 

 

 

                                                                             le-toit-ou-le-lit.jpg

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 14:39

 

 

  Clio                                                                                                  

Clio,la muse de l'Histoire

 

 

  SOURCE: Gilbert RemondGilbert Remond

MITTERRAND ET LA GUILLOTINE

Du 1er février 1956 au 12 juin 1957, François Mitterrand, ministre de la Justice d'un gouvernement présidé par le socialiste Guy Mollet, a envoyé à la guillotine plusieurs dizaines de combattants algériens.

 

Dès février 1956, il accepte que des pouvoirs « dictatoriaux » soient accordés à Guy Mollet afin que celui-ci intensifie le guerre en Algérie. il se prononce aussi en faveur d'un recours aux exécutions capitales. Enfin, c'est son autorité que, le 17 mars 1956, sont publiées les lois 56-268 et 56-269 qui permettent aux tribunaux militaires d'appliquer - sans instruction préalable - la peine de mort aux combattants algériens pris les armes à la main.

 

Ahmed Zabana, premier guillotiné sous l'autorité de MitterrandAhmed Zabana, premier guillotiné sous l'autorité de Mitterrand Le 19 juin 1956, deux premiers condamnés sont conduits à la guillotine dans la cour de la prison de Barberousse, à Alger : Ahmed Zabana, un ouvrier soudeur de trente ans, rendu infirme par ses blessures, est exécuté à 4 heures du matin, et Abdelkader Ferradj, trente-cinq ans, exécuté sept minutes plus tard.

Le 11 février 1957, sont exécutés Fernand Iveton [2] et deux autres combattants algériens, Mohamed Lakhnèche et Mohamed Ouenouri.

 

François Mitterrand défend, en outre, le projet de loi accordant les pouvoirs spéciaux à l'armée, lesquels permettront au général Massu et à sa 10ème division de parachutistes d’organiser la répression à Alger : torture systématique, plus de 3.000 exécutions sommaires et 16 exécutions capitales ordonnées par les tribunaux d’Alger du 3 au 12 février 1957.

 

Entre 1956 et 1962, 222 militants du FLN ont été exécutés, le plus souvent au terme d’une parodie de justice.

Mitterrand a examiné 45 dossiers et, dans 80% des cas, il a émis un « avis défavorable » à un recours en grâce. [2]

 [1] Fernand Iveton, ouvrier tourneur, militant communiste et syndicaliste, est arrêté le 14 novembre 1956 pour avoir déposé une bombe à l’intérieur des vestiaires de son usine, mais dont l’explosion était programmée pour ne pas faire de victimes. Il est condamné à mort et guillotiné. Son recours en grâce a été refusé par le président de la République sur avis défavorable de François Mitterrand.

[2] En comparaison, Robert Lacoste, ministre-résident en Algérie, qui passait pour un homme très dur, a été plus clément : il a accepté 11 recours en grâce sur une vingtaine de cas qui lui ont été présentés.

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 14:23

                                                                    HUMA.fr

 

 

Pierre Barbancey, sur Arte ce soir à 20h05, le grand reporter de l'Humanité évoquera la situation à Kobané
Jeudi, 29 Janvier, 2015
Humanite.fr
Véronique de Viguerie

Retrouvez Pierre Barbancey ce soir dans l'émission d'Arte, 28 minutes animée par Elisabeth Quin.

http://28minutes.arte.tv/ce-soir/

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 10:42

 

                                                                       MARE NOSTRUM-copie-1

 

 

source:L'Exress.be

La Grèce veut que l'Allemagne lui rembourse les prêts qu'elle lui a consentis pendant la guerre...

 

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 10:37

                                                                            MARE-NOSTRUM-copie-1    

 

 

 

                                                             HUMA.fr

 

 

 

Georges Katrougalos : « Le front de l’austérité se fissure, il faut en profiter »
Entretien réalisé par Rosa Moussaoui
Vendredi, 30 Janvier, 2015
L'Humanité
Photo : Patrick Nussbaum
Georges Katrougalos, ministre 
de la Fonction publique et 
de la Réforme de l’État
Photo : Patrick Nussbaum
Georges Katrougalos, ce nouveau membre de l’exécutif affiche ses priorités : réintégrer 
les fonctionnaires licenciés et mettre fin au clientélisme, qui ronge l’administration publique.

Athènes (Grèce), envoyée spéciale.Nommé mardi dans le gouvernement d’Alexis Tsipras, Georges Katrougalos nous a reçus hier, faisant patienter, le temps de l’entretien à l’Humanité, l’expert de la « Task Force » attaché jusqu’ici au ministère pour contrôler la bonne application des mesures d’austérité. Que deviendra, dans les semaines qui viennent, ce représentant de la troïka ? « La Commission européenne s’est dite prête à coopérer avec le nouveau gouvernement grec en lui offrant son appui technique », nous répond l’expert français. « Nous sommes ouverts à tout appui technique pour mettre en œuvre les choix politiques pour lesquels nous avons été élus », ­rétorque, affable, mais ferme, le nouveau ministre.

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, était jeudi à Athènes. Vendredi, c’est le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, qui doit rencontrer le nouveau gouvernement. Les représentants des institutions européennes, qui fustigeaient Syriza avant les élections, accourent aujourd’hui à Athènes. Est-ce le signe que la victoire de la gauche anti-austérité bouscule déjà l’échiquier européen ?

Georges Katrougalos : C’est clair. Avant les élections, nos adversaires politiques nous disaient que le principe même d’une renégociation de la dette était exclu. « On ne revient pas sur un accord conclu », répétaient-ils. Il semble désormais que la logique impose aux deux parties de renégocier. Tout simplement parce que le résultat des mémorandums, des politiques d’austérité, est un échec cinglant ! Ces politiques antisociales produisent des effets économiques désastreux ! La victoire de Syriza a déjà des ­répercussions sur le continent. Deux grands camps se dessinent désormais. Le premier est celui de ceux qui veulent poursuivre les politiques d’austérité : la droite dure allemande et ses alliés des pays du Nord. L’autre camp rassemble les partis de la gauche européenne, à laquelle appartient Syriza, et des forces montantes comme Podemos. Potentiellement, ce camp peut s’élargir à certains sociaux-démocrates, s’ils réalisent que l’identification absolue avec les politiques de la droite conduit à l’effondrement, comme cela s’est produit en Grèce avec le Pasok. Pour être clairs, nous ne reconnaissons pas dans les choix de François Hollande une politique de gauche. Mais nous disons qu’il faut profiter des fissures dans le front de l’austérité pour rechercher des appuis et affirmer nos positions. Les Allemands ne peuvent plus continuer à imposer leurs choix à toute l’Europe.

Vous êtes en première ligne pour stopper les politiques d’austérité, puisque la troïka exigeait, au début des programmes d’austérité, la suppression, avant 2015, de 150 000 postes de fonctionnaires sur les 667 000 que comptait la fonction publique grecque. Combien de postes ont été effectivement supprimés ? Allez-vous réintégrer les salariés licenciés ?

Georges Katrougalos : Nous allons réintégrer tous ceux qui ont été licenciés. On a parlé de 20 000 licenciements, mais le nombre réel est certainement moindre. En ce qui concerne le noyau dur de l’État, d’après les premiers rapports que j’ai pu consulter, 3 500 fonctionnaires travaillant dans les ministères ont été mis à la porte. Mais il faut ajouter à ceux-là, par exemple, tous les personnels licenciés à la suite de la fermeture brutale de la radiotélévision publique ERT. Nous allons changer cela.

Les mémorandums sont morts. Vous ne reconnaissez donc pas la légitimité de la troïka ?

Georges Katrougalos : Ce n’est pas exactement une question de légitimité. La troïka est là pour contrôler l’application d’un programme que nous contestons.

Comment comptez-vous mettre un terme au clientélisme, qui s’est imposé comme un mode de fonctionnement 
au gré des alternances entre le Pasok et Nouvelle Démocratie ?

Georges Katrougalos : Ce sera un axe essentiel pour rebâtir un État de droit. Nous avons besoin d’un système d’évaluation clair et efficace. Pas pour justifier des licenciements, comme cela a été conçu jusqu’ici, mais pour améliorer notre administration. Sans chasse aux sorcières, nous tiendrons un discours clair aux fonctionnaires sur tout ce qu’il faut changer. Nous associerons les syndicats à ces changements, pour briser le système clientéliste et reconstruire l’État sur des bases saines.

Vous êtes constitutionnaliste. La loi fondamentale grecque, que le précédent gouvernement voulait expurger de toute garantie sociale, doit-elle rester en l’état ?

Georges Katrougalos : Cela fera l’objet d’un débat dans le gouvernement et au sein de Syriza. Mon point de vue est qu’il faudra une constituante. Lorsqu’un pays doit faire face à une grave crise, comme ce fut le cas en France en 1958 au moment de la guerre de décolonisation algérienne, il doit se doter d’institutions lui permettant de surmonter les difficultés. Nous avons besoin d’une constitution nouvelle, d’une quatrième République grecque fondée sur la démocratie directe. Avec, par exemple, la possibilité de révoquer les élus corrompus, la reconnaissance de l’initiative populaire pour les lois ou les référendums. Sur le terrain social, aussi, il faudra étendre les garanties déjà existantes. L’élaboration même de cette nouvelle constitution devrait être un exercice de démocratie directe, comme en Islande.

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 10:26

                                                                  cerveau animé

 

 

 

Pierre Moscovici n'assume pas sa rémunération... pourtant publique

Le Monde | 28.01.2015 à 17h30 • Mis à jour le 29.01.2015 à 12h12 | Par Romain Geoffroy

 

 

Le commissaire européen aux affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, à Bruxelles le 26 janvier.

Invité sur France Info mercredi 28 janvier, Pierre Moscovici, récemment nommé commissaire européen aux affaires économiques et financières, a montré une certaine gêne au moment où sa rémunération a été abordée. Quand le chroniqueur Guy Birenbaum évoque sa «  très confortable indemnité de commissaire européen, pas loin de 24 000 euros mensuels », M. Moscovici botte en touche :

Ce qu'il a dit :

« Je paye des impôts et beaucoup d'impôts. Je ne m'en plains pas. J'ai un travail, un bon salaire, mais pas celui que vous dites. (...) Vous êtes franchement dans une exagération, je pourrai vous donner ma feuille de paye, elle est déjà très confortable. »

Pourquoi ne rien dire est inutile

Ces données sont pourtant publiques. Sur le site de la Commission européenne, un document détaille l'ensemble des rémunérations auxquelles un commissaire peut prétendre.

20 832,54

C'est, en euros, le salaire mensuel brut de base d'un commissaire européen. Il est fixé à cette somme depuis le 1er juillet 2012. Un montant qui atteint 23 147,27 euros pour les vice-présidents de l'organe exécutif de l'Union européenne (UE) et 24 073,15 euros pour le poste de haut représentant, tandis que le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, dispose d'un salaire de 25 554,58 euros. C'est largement plus que François Hollande, qui gagne environ 15 000 euros mensuels (il a diminué cette rémunération de 30 %, son prédécesseur émargeait à 21 300 euros).

Ce salaire est, comme le rappelle le commissaire européen français, sujet à un impôt communautaire. Exonérées de l'impôt sur le revenu national, les rémunérations versées par la Commission aux fonctionnaires européens sont en effet imposées à la source. L'impôt communautaire est directement reversé au budget de l'UE. Le prélèvement est appliqué selon une règle de progressivité qui s'étend sur quatorze tranches allant de 8 à 45 %. Un « prélèvement de solidarité » de 7 % du salaire est également appliqué depuis 2014.

Lire aussi : Les traitements et indemnités des commissaires de l'Union européenne suscitent la polémique

3 124,9

Contraint de résider à Bruxelles, où se trouve le siège de la Commission européenne, Pierre Moscovici touche également chaque mois une allocation de résidence correspondant à 15 % de son salaire, soit 3 124,9 euros.

607,71

La nature des tâches confiées appelant les commissaires « à engager régulièrement des frais de représentation », Bruxelles verse tous les mois une indemnité forfaitaire de fonction de plus de 600 euros.

Au total, M. Moscovici perçoit donc une rémunération mensuelle brute de 24 565,15 euros. En évoquant une indemnité de près de 24 000 euros mercredi matin, le chroniqueur de France Info avait donc visé juste, quoi qu'en dise l'ancien ministre socialiste.

Lire le portrait (édition abonnés) : « Mosco », le Bruxellois

Indemnités exceptionnelles

A ce total, on peut ajouter les remboursements des frais de déplacement vers Bruxelles et quelques indemnités exceptionnelles dont peut bénéficier chaque commissaire.

Au moment de l'installation dans la capitale belge, qui fait suite à la nomination en tant que commissaire, une indemnité de deux mois de salaire de base est versée, soit 41 665 euros.

Quand le mandat d'un commissaire européen prend fin, celui-ci touche une indemnité de réinstallation correspondant à un mois de salaire (soit 20 832 euros) et se voit rembourser l'intégralité de ses frais de déménagement et de voyage.

Il touche également pendant les trois ans qui suivent la fin de son mandat une indemnité de transition mensuelle allant de 40 % à 65 % du salaire de base selon la durée de sa fonction (de 8 332 à 13 540 euros). La Commission précise que l'indemnité de transition est cependant plafonnée : « Si l'ancien commissaire exerce une nouvelle activité, sa rémunération ne doit pas dépasser, y compris cette indemnité, celle qu'il percevait en tant que membre de la Commission.  »

 

Retraite potentielle de 4 450 euros

A partir de 65 ans, les anciens commissaires bénéficient d'une retraite calculée sur la base de 4,275 % du salaire de base pour chaque année exercée en tant que commissaire. Si M. Moscovici, 57 ans, se contente de son mandat de cinq ans pour sa carrière européenne, il pourrait donc toucher une pension de retraite mensuelle de 4 452,84 euros.

Statut fiscal des fonctionnaires internationnaux

Comme c'est le cas pour les commissaires européens, les fonctionnaires des différentes institutions de l'Union européenne (UE) sont exonérés d'impôt national sur le revenu mais sujets à un impôt communautaire. Les agents des principales organisations internationales, comme le Fonds monétaire international (FMI) ou l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et les diplomates sont eux aussi exonérés d'impôt national sur le revenu. Les fonctionnaires de l'Organisation des nations unies (ONU) sont tout de même redevables d'une contribution obligatoire perçue par l'organisation.

  • Romain Geoffroy
    Journaliste au Monde

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/01/28/pierre-moscovici-n-assume-pas-sa-remuneration-pourtant-publique_4565140_4355770.html#TW0EFHbSWKsLQDZd.99
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